LES QUERELLES DE PERSONNES, DE CLOCHERS OU DE CLANS

NE SONT PLUS DE MISE

EMPOIGNONS CETTE SOCIETE ET RETOURNONS-LA COMME UN GANT !

En une nuit, les étudiants ont sorti la France de sa
léthargie politique,

Ils ont Tait £lu£ : ils ont déclenché un processus ré-
volutionnaire qui "balaiera, aisément le pouvoir capitaliste
si la, classe ouvrière s'associe pleinement à leur action.

„ L'action des travailleurs occupant les usines constitue
un espoir et un exemple.

L'heure est venue de faire taire tous les particularismes
et de souder ensemble le Mouvement ouvrier et le Mouvement étu-
diant.

Mais l'heure est venue aussi d'aller au-delà des pro-
grammes uniquement revendicatifs de la Gauche et de définir
les bas^a so]ides d'un véritable programme d'édification so-
ni q.l 1ste.

Puisque ni les Partis, ni les Syndicats n'ont, à ce jour,
cru nécessaire de penser la Révolution, il faut que les étu-
diants s'attellent, en collaboration avec le Mouvement ouvrier,
à ce travail dont l'importance et l'urgence sont manifestes.

CE.SERA LE MEILLEUR MOYEN D'UNIR L'ENSEMBLE DES FAMILLES
IDEOLOGIQUES DU MOUVEMENT OUVRIER SI CHACUN A L'INTELLIGENCE
REVOLUTIONNAIRE D'EMETTRE SES PROPOSITIONS EN FONCTION DE LA
CONJONCTURE PRESENTE ET NON PLUS AU NOM DE SES MAITRES A PENSER.

L'élabora.tion d'un tel programme ne saurait être rcali-
sée en quelques fjours. Que faire si l'action conjuguée des étu-
diants et des trava,l{naura aboutissait dès demain à la conquête
du pouvoir politique ? - [Trois décisions aéraient Immédiatement

n P> r> t \ <q m. -j y» o ,P j

1° - Soustraire le franc à la pression de la Haute Finance
internationale afin qu'il ne connaisse pas le sort de la £ .

2° - Abolir la mcmrohie dans l'usine en instituant le
contrôle des travailleurs sur la gestion de l'entreprise.

3° - Garantir un minimum de ressources individuelles
permettant de satisfaire les besoins essentiels.

PERSPECTIVES SYNDICALISTES
8, place Jacques-Bonsergent
P A R I S - 10°