Les elections legislatives, et alors?…

Thumbnail
PARTI PRIS
6
COMITÉ D'ACTION ÉTUDIANTS-OUVRIERS
FACULTÉ DE DROIT
LïïS ELECTIONS LEGISLATIVES,
ET ALORS ?,<:..
Mai 1968. le pouvoir montre son vé-
ritable visage ( avec ses instruments
de répression en particulier). Les ctu
diants v.nanimes n'ont pas plié servile
mont le dos, et ont affronté les CRS
de iX Gaulle, entraînant dans leur lut
te de nombreux jeunes ( lycéens et tra
Bailleurs),
Mai 1963, des travailleurs occupent
leurs usines. Souvent le mouvement est
lancé par des jeunes travailleurs qui
eritrainesnt derrière eux les autres
ouvriers, Et, de même qu'à la 3 <ïia-
Ceta, à Caen, etc.., les jeunes avaient
porté leur lutte dans la rue, de même
les jeunes ouvriers s'affirment comme
?es éléments le" plus dynamiques et
conscients de l'enjeu de l'affrontement
Grève générale, barricades, occupa
tions d'usines et de Facultés, manifes
L citions de masse : les jeunes décou
vrent leur force et renouent avec des
formes de lut/:c traditionnelles du mou
veinent ouvrier. La bourgeoisie est en
danger, 11 lui faut briser le mouvemen
formidable des étudiants et des ouvrier
qirj. commence à s'organiser. Il faut qi'.c:
tout rentre dans l'ordre, son ordre,
elle offre en pâture des élections lé
gi-GÀatives. Or qui s'exprime dans de
teXle? élections ?
Il est clair que tous ces jeunes 4U
sont à l'origine de la lutte et qui en
ov.-t. été le fer de lance ne voteront pa
D. rie sont pas majeurs aux yeux de la
Ici bourgeoise.,.. La bourgeoisie mobi
lise pour ces élections son armée d'a-
tent^stes qui craignent pour l'avenir
de leur propriété privée et ds leur bour-
se. Le suffrage universel met sur le
même pied le parasite et l'ouvrier, le
producteur et le profiteur, lit s Ch,ma
uoeu.vre suprême, les listes ne seront pas
révisées! serait- ce - que le pouvoir
-:raigr.e le vote des jeunes ?
Ce qui ecc plus intéressant dans ces
élections; c'est qu'un formidable mou
••/eraent de gauche peut être transformé
en une représentation de droite.
Le problème est bien connu des étu
diants de la Faculté de Droit qui ont
eu droit au cours de droit constitutio
nel. 11 s'agit du problème du découpage
électoral. Un exemple simple vous per
mettra de comprendre: en 1967, avec
un million de voix communistes, la ma
chine électorale a fabriqué 14,5 dépu
tés; avec un million de voix fédérées
25,4 députés; avec un million <2e voix
V éme république , elle en a'fabriqué
2'0,'é . Et pourtant, les élections 1967
ont été un model d'égalitarisme par iap
port aux élections antérieures, fin 196
avec un million de voix communistes,
10,2 députés; avec un million de voix
UNR 39,1 députés. Mais la palme revi-
ent certainement aux élections de 1956
: avec un million de voix communistes
2,5 députés; avec un million de voix
gaullistes, 54,9 députés.
L'exemple est probant. Cette subtilité
qui intéresse peu la majorité des élec
teurs , permet à la bourgeoisie d'être
forte au parlement ! Ajoutons l'inéga
lité des circonscriptic is: lionsieur
Dijoud, émule de Giscard û'iistaing est
l'élu de 25 000 électeurs, tandis que
le camarade Quel (P.C.) est l'élu de
103 000 électeurs. Cette inégalité per-
met donc d'accentuer un peu plus , s'il
en était besoin, la représentation de
la bourgeoisie.
De plus, on verra sortir de ces élec
tions une " représentation " au Parle
ment traduisant un statu quo politique
, comme si le grand mouvement de grèves
et d'occupations n'avait pas existé.
NOUS AVONS DIT MON A DE GAULLE...
QU'IL S'EN AILLE !
00 i<l IT ii D ' ACT10 'A ET UDI A, ) ï S -0 U VRI ES S
de la Faculté de Droit - A£9as
PERMANENCE salle 402. ( 4 éme étage)
Category
Author
Title
Les elections legislatives, et alors?…
Date