Voix ouvriere: A bas le gouvernement d'assassins
Thumbnail
11 juin 1968
ffli
A BAS IE GOUVERNSÎ-EHT D'ASSASSINS
Un étudiant a été tué hier par les flics. Matraqué, poussé ou jeté dens la Seine,
peu importe. Quelle que soit la version officielle, une chose est sûre : la police a
assassiné,
peu importe. Quelle que soit la version officielle, une chose est sûre : la police a
assassiné,
Car même si la première version était la vraie - ce que nous mettons en doute -
elle prouve qu'un jeune de 18 ans, cerné par les flics, préfère se jeter à l'eau plu-
tôt que de tomber entre leurs pattes.
elle prouve qu'un jeune de 18 ans, cerné par les flics, préfère se jeter à l'eau plu-
tôt que de tomber entre leurs pattes.
Quoi d'étonnant quand on a vu à l'oeuvre les forces de l'ordre au Quartier Latin,
ou ailleurs lors des manifestations de ces dernières semaines, Quand on les a vues ma-
traquer, grenader, se livrer aux ratonnades qu'elles avaient déjà pratiquées contre les
Nord-Africains lors de la guerre d'Algérie, assommer les jeunes étudiants ou travail-
leurs» Pas seulement ceux qui se battaient mais tous ceux qui avaient le malheur d'être
pris,
ou ailleurs lors des manifestations de ces dernières semaines, Quand on les a vues ma-
traquer, grenader, se livrer aux ratonnades qu'elles avaient déjà pratiquées contre les
Nord-Africains lors de la guerre d'Algérie, assommer les jeunes étudiants ou travail-
leurs» Pas seulement ceux qui se battaient mais tous ceux qui avaient le malheur d'être
pris,
Les récits publiés dans la presse, authentifiés par des signatures de victimes ou
de témoins oculaires sont légion. Dans les commissariats, dans les centres de tri, les
flics ont assommé des blessés, violé des filles de 16 ans, se sont livrés au pires sé-
vices.
de témoins oculaires sont légion. Dans les commissariats, dans les centres de tri, les
flics ont assommé des blessés, violé des filles de 16 ans, se sont livrés au pires sé-
vices.
La victime d'hier était étudiante, mais elle est morte devant Flins, Elle était de
ces centaines d'étudiants et jeunes travailleurs qui s'étaient portés devant l'usine
Renault vidée des grévistes par les assassins d'hier et occupée par eux au nom de la
liberté du travail. Elle était de ceux que les dirigeants de la C.G.T. ont osé traiter
de provocateurs,, Elle était de ceux qui ont lutté - parce qu'ils étaient attaqués -
contre les vrais provocateurs, les C.B.S. de de. gaulle et des patrons qui les appellent
à la rescousse contre les travailleurs en grevée
ces centaines d'étudiants et jeunes travailleurs qui s'étaient portés devant l'usine
Renault vidée des grévistes par les assassins d'hier et occupée par eux au nom de la
liberté du travail. Elle était de ceux que les dirigeants de la C.G.T. ont osé traiter
de provocateurs,, Elle était de ceux qui ont lutté - parce qu'ils étaient attaqués -
contre les vrais provocateurs, les C.B.S. de de. gaulle et des patrons qui les appellent
à la rescousse contre les travailleurs en grevée
La victime était étudiante. Mais ce n'est pas pour sela qu'elle est morte. Quand
les C.R.S. ont dégagé les abords de Flins samedi dernier, ils ont attaqué de la même
manière les travailleurs de chez Renault et les étudiants qui étaient venus leur témoi-
gner leur solidarité.
les C.R.S. ont dégagé les abords de Flins samedi dernier, ils ont attaqué de la même
manière les travailleurs de chez Renault et les étudiants qui étaient venus leur témoi-
gner leur solidarité.
Exactement comme avant le Quartier Latin, les C.R.S, avaient matraqué les ouvriers
du Mans, de Caen ou de Redon. De la même manière, avec la même brutalité et le môme sa-
disme»
du Mans, de Caen ou de Redon. De la même manière, avec la même brutalité et le môme sa-
disme»
Pendant combien de temps, les organisations syndicales et politiques de gauche
vont-elles laisser sans réponse les provocations de l'Etat policier ?
vont-elles laisser sans réponse les provocations de l'Etat policier ?
Si les forces de répression ont pu envahir l'usine de Renault-Plins c'est qu'elles
étaient sûres de l'impunité, c'est qu'elles savaient que les organisations syndicales,
malgré des déclarations ronflantes laisseraient faire.
étaient sûres de l'impunité, c'est qu'elles savaient que les organisations syndicales,
malgré des déclarations ronflantes laisseraient faire.
Le résultat nous le voyons aujourd'hui.
CAMARADES,
Le 13 mai nous étions vin million à descendre dans la rue pour protester
contre les brutalités policières.
contre les brutalités policières.
Aujourd'hui notre réponse doit être à la mesure de ce nouveau crime.
El le gouvernement se sent en position de force, c'est que des millions de
travailleurs trompés par les bureaucraties syndicales, ont repris le travail alors
que les soi-disant avantages "positifs" obtenus dans les négociations laissaient de
côté toutes les revendications essentielles.
travailleurs trompés par les bureaucraties syndicales, ont repris le travail alors
que les soi-disant avantages "positifs" obtenus dans les négociations laissaient de
côté toutes les revendications essentielles.
Si le gouvernement se sent fort, c'est qu'il espère briser les secteurs encore
en lutte, les uns après les autres, sans que les syndicats interviennent.
en lutte, les uns après les autres, sans que les syndicats interviennent.
Flins n'est peut-être qu'un début.
Et il n'y a qu'un moyen de riposter, c'est de recourir à nouveau à l'arme qui
a tant fait trembler de Gaulle il y a quinze jours, à la grève générale.
a tant fait trembler de Gaulle il y a quinze jours, à la grève générale.
Si les Centrales syndicales sont réellement, comme elles le prétendent, les re-
présentants des travailleurs, qu'elles lancent ce mot d'ordre sans attendre.
présentants des travailleurs, qu'elles lancent ce mot d'ordre sans attendre.
Si elles s'y refusent, si elles se contentent de mots, ou pire, si elles osent
encore parler de provocations, alors il n'y aura pas de terme assez fort pour quali-
fier leur attitude.
encore parler de provocations, alors il n'y aura pas de terme assez fort pour quali-
fier leur attitude.
Mais il nous faudra de toute manière réagir. Nous ne pouvons pas laisser les
flics du pouvoir gaulliste assassiner impunément, comme ils l'ont fait à Charonne
il n'y a pas si longtemps.
flics du pouvoir gaulliste assassiner impunément, comme ils l'ont fait à Charonne
il n'y a pas si longtemps.
NOUS le pouvons d'autant moins que le gouvernement vient d'autoriser Bidault
et Soustelle à rentrer en France, que l'on parle de libérer Salan, en un mot, que de
Gaulle rameute à son service les assassins en chef de l'O.A.S..
et Soustelle à rentrer en France, que l'on parle de libérer Salan, en un mot, que de
Gaulle rameute à son service les assassins en chef de l'O.A.S..
CAMARADES,
Nous ne pouvons pas travailler dans un pays ois en état de siège,
Nous ne pouvons pas travailler quand le pouvoir répand le sang des
nôtres.
nôtres.
Tous dans la rue avec ceux qui manifestent leur haine et leur dégoût
du pouvoir policier.
du pouvoir policier.
A BAS LS GOUVEK3EMBNT D'ASSASSINS !
VIVE LA GREVE GENERALE !
VIVE LA GREVE GENERALE !
Supplément au N° 30 de «VOIX OUVRIERE"
29, rue de Ghpateau—Landon - Paris X° —
29, rue de Ghpateau—Landon - Paris X° —
PERMANENCE : tous les jours au
siège de 18 à 20 heures.
siège de 18 à 20 heures.
Category
Title
Voix ouvriere: A bas le gouvernement d'assassins
Date
11/06/1968