COMMUNIQUE DE "L'ECOLE EMANCIPES"

ïe UN MECONTENTEMENT GENERAL0

Aprèa le premier protocole d'accord du 27 mai, la clas%
ouvrière a repoussé unanimement les propositions gouvernemen-
tales 0

L'ampleur du mouvement a provoqué une prise de conscience
révolutionnaire dans ;.a classe ouvrière qx-i réclamait le
renversement du pouvoir gaulliste et la prise du pouvoir
par les travailleurs dans des perspectives socialistes,,
De Gaulle comprenant que les appareils syndicaux refusaient
d'aller jusqu'au bout a employé la menacec

Loin de répondre

des manifestations de masse aux provo-

cations de De Gaulle "t des manifestants de le Concorde, les
appareils syndicaux <•• nt préconisé non le combat d"ensemble
mais des négociation^ branche par branche, entreprisepar entre
prise, provoquant une reprise fractionnée du travail,
mettant en cause l'unité du mouvement et démobilisant ainsi
les travailleurs en gi ève „

Ils acceptent les perspectives électorales tracées par De
Gaulle et même accélèrent la reprise du travail pouab
" ne gêner en rien le déroulement de la consultation
électorale „ "

Une telle attitude de ces appareils a pour consé-

quence directe de roupie l'unité

u

mouvement, de détruire

le combat cl'ensemble (ouvriers. enseignants, étudiants,
lycéens)0 Elle donnait en particulier aux enseignants l'im-
pression d'un lâchage dans le temps même où les négociations

Education Nationale n'étaient même pas engagées„

Elle avait comr.e conséquence la plus notable de détruire
le rapport de force jusque là favorable aux travailleurs
et donc de contraindre les travailleurs à renoncer à cer-
taines de leurs revendications fondamentales : semaine ûe
40 heures, abrogation ces ordonnances. abrogation de la ré-
forme Foucheto

Dans ce climat, las négociations Fonction Publique ne
permettaient pas cratèutir à. la suppression des zones
de salaireo

Plus grave apparaissait l'échec patent des négociations

Education Nationale n'aboutissant en ±"ait qu

d'un nombre de postes très insuffisante Le

'

refmsait de s 'orienter vers

la création
gouvernement

l'abrogation

de la réforme

Pouchet et même refusait de prendre les engagements
minima relatifs à la préparation de la rentrée Ï968 et
à l'application de la prolongation de la scolarité obli-
gatoire o

Les problèmes de l'avenir des jeunes, du droit pour ces
jeunes à l'instruction et au travaùl étaient à peine
évoquéso Nous déclaccns nettement que la délégation de la
FEN aurait du quitter la séance devant le caractère dé-
risoire des propositions gouvernementalesc

II, SUR LA REPRISE DU TRAVAIL

Nous avons réclamé avec force qu'un délai minimum de 24H
sépare la fin des négociations du début d?s diverses as-
semblées statutaires nationales afin de pernattre une large
discussion et des prises de position clairac et incontes-
tables à la base0

Ce délai a été réduit à moine? d'une demie dournée et

a donc abouti à des
absence de véri'cabi^-

Be ce fai/c, ixua
National .du 3i:ï et
tats chiffrée c-ai

NOUS NOUS ^Ctïin

consultations

^j consultatif^, „
contestera c';rj
de la FI'.1Ï& J-Jr/cs
eut

voir e

a une

-•otes au Conseil
G ton s les -recul-

POURSUITE

camaradeso
DU HOUVEM3HT

déplorons

les

•*••

l

pour

2 te d^

nationaux' de
la confusion parmi nos

tude'3 divèrgantes enregistrées au
mouvement fau .- se m ^des divers

a FEN,. attitudes ne pouvant qu!

Nous
sujet de

syndicats
accroitre

Placés devant des résultats globaux décevants, placés
devant une réponse négative ou dilatoire du gouvernement
sur les problèmes de la réforme Fouchet, voyant autour

camarades de la

base0
és

d'eux les travailleurs porsuivre

lutte en grand nombre,

solidaires des étudiants, des travailleurs de l'OETF

PJ

>r?
des

la police,, de nombreux enseignants,, surtout

émus par les interventions de plus en plus

brutales de

de la région parisienne ou

ouvrière restcuM: trè-^

travail et exigeaie;.:

part des dirigeante

naux8

l'Ecole Emancipée pense que la colère

fréuentes et

.épartenoats où la. lutte
dure; refusaient de reprendre le
cl5 obtenir des explications de la
......."' et

syndicats natic

e

déçus est légitime qt qy'il était du devoir

géants syndicaux de dire pou;
la reprise du travail0 Cetve
normale qu'au cours de leurp
veaux lec enseignants avec les étu

quelles rs
colère es;"
assemblées

ces camarades

des diri-
ons ils demandaient
d'autant plus
à tous les ni-
, normaliens et

lycéens s'étaient attachés avec enthousiasme à préparer
la construction d'une nouvelle uuiverr:M;é dans une nouvelle
société»

Nous estirvons inadmissible le report au congrès du SNÏ
au mois d'Octobre ou de Novembre, alors qu'il était
urgent et indispensable que s-engagent les discussions
les plus larges' et 'les plus fraetueiïftes * sur ''le .mouvement,
que soient dégagées les perspectives _,de luttes futeres
( les délégués Ecole p "'ïriancipée ont été les "seuls à se
prononcer contre le report du congres )0

Nous avons au Conseil National de la FSE réclamé ur.
congrès extraordinaire FEN0

III. CI

QUI

PASSE A LA ?S

N

Dans un tel c'.iimat des enseignants sent allés à la FEN
et ont occupé les locaux du 3NI0

L'Ecole Emancipée n'a aucune responsabilité dans cette
occupation 0 Elle comprend la colère cîe nos camarades
mais ne saurait approuver une telle action „

IV, LES PERSPECTIVES DE LUTTE

Dans l'immédiat

'est pas tolërable que les organi-

gâtions syndicales ne réagissent pas contre les provoca-
tions des Comités de Défense de la République ou policières„

Nous demandons à la FEN de prendre des contact s immédiats
avec les centrales syndicales ouvrières pour l'organisation
d'une manifestation centrale et de raanifestaticns départementale

taies de masse contre les menées fascistes et les répres-
sions policièieSo

. Nous appelons tous les enseignants à participer à toutes
les manifestations lancées par le SN33 - Sup , les étudiants
et les travailleurs encore en lutte„

Nous refusons de laisser les étudiants isolés face à
la répression,,

Nous pensons que la bataille de la rentrée 1968 doit être
préparée et aboutir à une lutte d'ensemble des enseignants.,
<2es parents d'élèves, des étudiants, des travailleurs sous
des formes concrèies déjà prévues par les assemblées
cantonales ou départementales de grève„

- Refus d'accepter plus de £5 élèves par classe

- Construction de CET préparant au CAP en 3 ans

- Maintien des Ecoles Normales

- Droit des jeunes à l'instruction et au travail,, 00

DE NOMBREUX ENSEIGNANTS ONT CRU AVEC RAISON QUE TOUT ETAIT
POSSIBLE ET SONT AUJOURD'HUI AMEREMENT DEÇUS0 NOUS LES
APPELONS A MILITER AU SEIN DE LA FSN ET DE SES SYNDICATS
NATIONAUX, A DEFENDRE' LES POSITIONS LUTTE DE CLASSES QUE

NOUS PRECONISONS DEPUIS TOUJOURS, A
DU MOUVEMENT REVOLUTIONNAIRE FACE' A

PREPARER LA RELANCE
UN MONDE CAPITALISTE

MOINS QUE JAMAIS SUSCEPTIBLE DE FAIRE DROIT AUX REVEN-

DICATIONS DES TRAVAILLEURS,

Juin 1968