Aujourd'hui no.8: Battre le Gaullisme aux elections?
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A u J 0 U R D l'I II I
10 juin 1960
SATIRE LE (•AUU..I5'.'iE
"La défaite du gaullisme est à l'ordre du jour. La question du pouvoir
est posée". L'impénitent gauchiste-: qui parle ainsi n'est autre que Laurent Salini,
rédacteur a. l 'Hunani. té, dans le minière du 9 Jtùn 19*53. Malheureusement pour lui -et
pou;."' nous- il le fait en invoquant l'arme qui lui semble suprême pour renverser le
gaullisme : les élections. rtalh. ireuse>nent pour lui -et r-«.:.-> nous- il le dit à un
nouent où beaucoup de trave.î:.]. '•*. démobilises, dénoraè:. ! -, pigeonnes., sont rentrés
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pou;."' nous- il le fait en invoquant l'arme qui lui semble suprême pour renverser le
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/"avoir été cocufios par leurs directions syndicales
>ir. Car l'un et l'autre leur présentent maintenant
. ?r; juin, jours des élections législatives. Comment
:• .e unanimité ? Mai" oo-rmcnt aussi ne pas se poser
.;... la stratégie est la ;:;£vik quels en sont les
différents 'l
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Pour le gaullisme le problème était simple. Il s'agissait de ramener
le.'-; luttes des usines, où elle,.; et, aient dangereuses.; au parlement, où elles pouvaient
être contrôlées. Il s' agissait de remettre en route les machines, quitte à faire
quel Que.™ concessions --même importantes dans certains secteurs- mais surtout dans le
cadre _ie_ JLa _l_égal lié bourgecjLse. dans un cadre où, force restant à la loi, ces
concessions pourraient être reprises en douceur et "démocratiquement" par le biais
d'une majorité parlement aire. Ce fut le sens de l'opération référendum qui précéda
l'opération élections législatives. Si la première échoua lamentablement c'était
qa à cette époque l'ensemble de la classe ouvrière, galvanisée par l'ampleur des
grèves et du mouvement de contestation; n'était pas pr-He à accepter cet os ultra-
rongé que lui proposaient De faulle, le PC et la OGT.
être contrôlées. Il s' agissait de remettre en route les machines, quitte à faire
quel Que.™ concessions --même importantes dans certains secteurs- mais surtout dans le
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concessions pourraient être reprises en douceur et "démocratiquement" par le biais
d'une majorité parlement aire. Ce fut le sens de l'opération référendum qui précéda
l'opération élections législatives. Si la première échoua lamentablement c'était
qa à cette époque l'ensemble de la classe ouvrière, galvanisée par l'ampleur des
grèves et du mouvement de contestation; n'était pas pr-He à accepter cet os ultra-
rongé que lui proposaient De faulle, le PC et la OGT.
8i la seconde réussi L pleinement; c'est parce qu'elle s'insérait direct-
ement dans la traditionnelle stratégie du PC. A cet égard il est utile de rappeler
que, de la même manière qu'il fut le premier ^ reprendre au bond la balle des élect-
ions législatives, le Parti communiste avait demandé avant tout le monde de voter
NON au référendum.; donnant ainsi son poids à une grossière manoeuvre de diversion.
Ce qui a changé entre la première et la seconde opération, c'est que la contradiction
entre le haut niveau de combat tivite des travailleurs et les objectifs (ou plutôt
le manque d'objectifs) proposés par le PC et la CC'T est allée s'amplifiant, permettant
ainsi au gouvernement de faire aboutir sa manoeuvre.
ement dans la traditionnelle stratégie du PC. A cet égard il est utile de rappeler
que, de la même manière qu'il fut le premier ^ reprendre au bond la balle des élect-
ions législatives, le Parti communiste avait demandé avant tout le monde de voter
NON au référendum.; donnant ainsi son poids à une grossière manoeuvre de diversion.
Ce qui a changé entre la première et la seconde opération, c'est que la contradiction
entre le haut niveau de combat tivite des travailleurs et les objectifs (ou plutôt
le manque d'objectifs) proposés par le PC et la CC'T est allée s'amplifiant, permettant
ainsi au gouvernement de faire aboutir sa manoeuvre.
La question qui se pose est alors de savoir pourquoi le PC -qu'il le
veuille ou non- a aussi activement secondé le gouvernement 1 Les raisons en sont à
la fois historiques et conjoncturelles, les deux étant d'ailleurs étroitement liées.
Historiques : le PCF est un parti social-démocratisé qui depuis longue date considère
que la révolution n'est pas possible en France hors d'une- alliance électorale avec de
larges fractions de la bourgeoisie et. des couches moyennes (.SUE quel programme, au
profit de qui >). Conjoncturelles : le mouvement qui s'est développé en France posait
très vice la question du pouvoir. Dans la mesure où d'une part le mouvement n'a pas
été impulsé par lui, le PC pouvait rapidement se voir contester le rôle de dirigeant
de la classe ouvrière. Dans la mesure où d'autre part la question de la prise du pou-
voir n'est jamais définitivement réglée, une répression, pouvait s'abattre sur un ap-
pareil qui n est plits ai.1, service du Par;:i, mais qui. au contraire, a mis le Parti à
son service pour' satisfaire ses intérêts propres. Ce qui explique pourquoi le PCP,
se défendant et sur sa droite (répression) et sur sa gauche (contestation révolution-
naire du son r-cle)- a voulu à tout pri;c apparaître comme un parti ''responsable",
évitant "l ' aventure " .
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la fois historiques et conjoncturelles, les deux étant d'ailleurs étroitement liées.
Historiques : le PCF est un parti social-démocratisé qui depuis longue date considère
que la révolution n'est pas possible en France hors d'une- alliance électorale avec de
larges fractions de la bourgeoisie et. des couches moyennes (.SUE quel programme, au
profit de qui >). Conjoncturelles : le mouvement qui s'est développé en France posait
très vice la question du pouvoir. Dans la mesure où d'une part le mouvement n'a pas
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de la classe ouvrière. Dans la mesure où d'autre part la question de la prise du pou-
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naire du son r-cle)- a voulu à tout pri;c apparaître comme un parti ''responsable",
évitant "l ' aventure " .
Il y aurait long à dire -en se référant notamment à Lénine dont au Parti
on semble faire grand cas mais qu'on ne semble Das avoir, sinon lu. du moins compris-
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Title
Aujourd'hui no.8: Battre le Gaullisme aux elections?
Date
10/06/1968