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POUR UNE UNIVERSITE NOUVELLE - AU SERVICE DES TRAVAILLEURS -

Le mouvement de mai a démontré >que l'université libérale
n'était qu'une façon de lé?arder et qui s'est effondrée aux premiers
coups de boutoir. Mais l'action conjuguée du gouvernement et de
la Bourgeoisie Conservatrice risque de replâtrer l'institution ordinai-
re, d'améliorer son fonctionnement.

C'est pourquoi il faut avant tout poursuivre une critique
totale de 1 'université, non seulement en tant qu'organisme de formation
(critique de la fonction sociale et idéologiqtie, critique de la division
technique du travail, critique de la hiérarchie du savoir, etc...) mais
aussi dans sa fonction productive. Cette critique portera en ce qui
concerne la science sur deux points :

1) Nature et rôle de la recherche comme force de production
en rapport avec la lutte de classe.

2) Sciences biologiques et sociologiques ; Conditions de vie
et protection de la santé, rôle d'une biologie et d'une médecine au
service des travailleurs.

A côté de la critique systématique de tous les aspects de
l'université réservée à l'élite (cloisonnements interdisciplinaires) ,
un certain nombre de travaux pourront s'organiser autour des thèmes
suivants :

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Peut-on dire que l'aliénation des travailleurs est seulement
liée à l'appropriation privée des moyens de production ?

Est-ce que l'exercice du pouvoir par le patronat ou l'adminis-
tration rentre aussi dans cette aliénation ?

(Pourquoi les grèves sont-elles parties du secteur national ou il
n'y a pas de patron privé) ?

L'oppression culturelle est-elle aussi un facteur de cette
aliénation ? (rôle fondamental de l'université.)

Pour l'immense masse des élèves du deuxième degré, l'existence
de voies courtes, le rôle du C.A.P., la sélection précoce des Jeunes
le chômage juvénil S3tit-ils des éléments de cette aliénation ?

II - CONDITION D'UNE LIBERATION SOCIALE ET ECONOMIQUE DE U,HOMME DANS
LE TRAVAIL -

Dans l'Université, l'absence de formation professionnelle
ou bien son existence avec un contenu idéologique (grandes écoles) liée
aux classes dominantes, le rôle répressif que l'on veut faire jouer
à une partie des cadres dans l'entreprise représentent la situation
actuelle quant à la nature de l'enseignement. Une autre formation profes-
sionnelle, une entrée en masse des travailleurs dans l'Université
(entre autre pour y réaliser une véritable formation permanente) sont-
elles une des conditions de cette libération ?

Pour les élèves du deuxième degré le rôle répressif et la fonction
sociale de l'autorité dans les établissements, sont-ils des freins de
cette libération ?

Le statut actuel de l'étudiant, son maintien dans un ghetto
passif par rapport au monde du travail représentent-ils les écrans
essentiels pour cette libération ?

III - CONTRADICTION ENTRE LA FORMATION, LA CONTESTATION ET LA PLANIFICA-
TION -

Comment concilier l'autonomie, les lieux de formation (université
Lycée) formation professionnelle et leur contrôle par ceux qui travail-
lent et une intéressante coordination ainsi qu'une planification
nationale démocratique.

À côté de ces thèmes proposés par l'U.N.E.F., qui ne sont
en rien exclusifs , l'U.N.E.F. propose aux enseignants,étudiants,
chercheurs, travailleurs, des thèmes de recherche qui pourraient se
développer à partir des universités populaires du mois d'août.

D'ores et déjà, trois thè»es sont à envisager :

1°) - Rapport entre l'expression, l'écriture, le langage et
l'idéologie (en mathématiques et dans les sciences humaines).

2°) - Sociologie du mouvement de mai.

3°) - Rôle des travailleurs immigrés éur les lieux de travail
au cours du mouvement et plus généralement dans l'économie.