DES

NON

REVOLUTION

OUI

Nous ne sommes pas un mouvement en -isme. Nous n'avons pas d'étiquette et nous
n'en voulons pas. Notre mot-clé, c'est le mot REVOLUTION,

Voilà pourquoi nous n'avons pas de drapeau ; la flamme rouge qui surmonte
l'Odéon n*a rien de "communiste". C'est un signe d'alerte de que le dra-
peau noir n'est pas un symbole anarchiste mais signifie simplement STOP.
Tout cela parce que nous voulons montrer notre présence et notre volonté d'action
à l'attention de chacun, parce que nous disons "Assez" à la société actuelle,
à son réformisme et aux grenouillages qui la font survivre.

Nous n'avons pas de doctrine mais un principe unique : c'est LA SOCIETE QUI DOIT
ETRE AU SERVICE DE L'INDIVIDU ET L'INVERSE. Par conséquent, c'est l'homme
qui doit faire la société.

Or actuellement, c'est la société qui façonne l'homme et le réduit à n'Stre qu '
un instrument de consommation et de production au service du capitalisme. Des
réformes,si grandes soient-elles en apparence, ne changeraient rien au fond cta
problèmes tout au plus changeraient-elles pendant quelques mois ou quelques
années l'exploitation de l'individu et l'aliénation qui fait de lui l'outil par-
faitement docile du grand capital.

CE QU'IL FAUT, C'EST UN CHANGEMENT RADICAL DE CETTE SOCIETE DANS SES STRUCTURES
quels que soient les moyens nécessaires pour aboutir à cette transformation»
Nous n'avons pas de programme de rechange, pas de plate—forme, parce que nous
sommes révolutionnaires et non pas réformistes. Notre mouvement a pour but de
créer un état de fait révolutionnaire: il s'agit de détruire l'actuelle société
de production et de consommation bourgeoise, sclérosante, aliénante et déshuma-
nisée.

Ce que les étudiants -qui sont maintenant des travailleurs comme les autres-
voulaient réaliser dans le monde universitaire, l'ensemble des travailleurs,
qu'ils soient étudiants, artistes, ouvriers, employés ou autre, veut maintenant
le réaliser à l'échelon national, puis international.

Pas de programme, donc. Mais nous considérons que l'action révolutionnaire de
destruction est en même temps créatrice : la contestation des structures actuel-
les nous permet de préciser,de définir progressivement les stuctures théoriques
de la société qui naîtra de la révolution.

Nous vivons actuellement une période pré-révolutionnaire,donc de destruction.
Cette contestation permanente , moteur de tout progrès véritable, aboutira à
la révolution, état 'de fait positif mais nullement définitif car il n*y a pas
de révolution acquise.
Aussi disons-nous que LA REVOLUTION PERMANENTE OU NE SERA PAS.

La contestation sera permanente au même titre.

C.A.R»