Les chauffeurs de taxi vous parlent

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3, rue du Château-d'Eau -
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Paris, le 22
46, boylevard Richard-Lenoir - PARIS-1 1 *
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3, rue du Château-d'Eau - PAR1S-10»
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OUS un utilisateur habituel ou occasionnel du Taxi, il vous arrive parfois, vous heurtant- à quelques
difficultés, de vous irriter, et vous nous en rendez peut-être involontairement responsables.
Nous qui avons choisi le métier de vous conduire de notre mieux, et y avons intérêt, ne pouvons répondre à
vos besoins qu'en fonction possibilités qui nous sont offertes.
La la radio et la télévision publient des échos, reportages ou consacrent des émissions sur les chauf-
feurs de Taxi, les propos tenus sur le lors des conférences de des Préfets de Paris et de Police,
sont largement reproduits.
L'objectivité n'étant pas toujours la qualité dominante de certains articles et émissions, il nous est apparu
de vous apporter quelques explications sur une profession bien spectaculaire, mais dont le travail est
néanmoins méconnu.
Ne tenant aucun compte des de l'exercice d'un dur métier, un Comité institué en novembre 1959 par
un décret gouvernemental et présidé par MM. RUEFP et ARMAND, publiait un rapport contre diverses pro-
concluant, pour ce qui nous concerne, au caractère de la réglementation régissant notre industrie.
Le but étant de nous faire supporter la responsabilité de la dégradation de la circulation, des
difficultés dont vous et nous sommes victimes.
Huit ans après, alors que les encombrements se sont aggravés, la circulation dans la Région Parisienne va
à l'asphyxie sans qu'aucune mesure au niveau des besoins ne soit prise. La même diversion est entreprise contre notre
corporation qui de bouc émissaire derrière lequel les pouvoirs publics responsables tentent de se camoufler pour
masquer leur carence et leur incurie en matière de circulation et de transports publics.
L'accroissement ininterrompu du nombre des voitures en circulation réduit proportionnellement leur
de rotation, et le taxi ne peut échapper à cette règle.
Les véhicules immatriculés de 50 % nombreux en quelques que, le temps,
la surface des voies devant les absorber n'a progressé d'un très faible pourcentage.
Le cocher de fiacre de nos grands-parents allait plus vite que le conducteur d'une voiture pouvant rouler à
100 km/h, la moyenne horaire ne 5 km à certaines heures.
Les en sont claires :
Alors qu'il faut actuellement 30 à 40 minâtes, entre 18 et 20 heures, pour effectuer an par-
cours déterminé» il est évident qu'avec une circulation relativement fluide, mettrions deux à trois fois moins
de temps. A titre de comparaison, en 1939, la moyenne courses journalières était de 32, elle n'est pins aujourd'hui
de 1S.
Tenant compte des d'attente en stationnement, c'est donc au moins deux fois, voire, aux
d'encombrement, trois fois plus de clients que des 14.300 (800 ont été mis en circulation depuis novembre
1907) pourraient transporter journellement. L'offre dépasserait la demande, la clientèle mieux servie et ceci à
moindre prix, puisque les temps d'arrêt consécutifs aux embouteillages s'inscrivent au compteur.
Le nombre des taxis n'est en cause. A Paris, il y a 1 taxi pour 360 habitants, à New York 1 pour 6??,
à Genève 1 pour 928, à Londres 1 pour 1 350, à Bruxelles 1 pour 1 562.
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La fonction du taxi ne se limite à un d'un point à un autre. Entre le où vous allez
descendre de voiture et celui où une prendra votre place, le criauSeur doit se tenir à la disposition
de la clientèle un stationnement réservé à cet
Or ces le et la de ont été réduits,
A titre d'exemple, le (encore en vigueur sur les Champs-Elysées), qui existait antérieu-
sur les boulevards les de la et de la Concorde, constituait réserve impor-
tante où les conducteurs pouvaient se à votre service, notamment à la de pointe du soir.
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