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Par leur lutte, les étudiants ont imposé au Gouvernement
leurs revendications les plus immédiates :

— libération de leurs camarades emprisonnés;

— réouverture de la Sorbonne;

— départ des forces de police du Quartier Latin,

Mais ils continuent à se battre parce qu'ils ne veulent
pas être demain les cadres dociles du capitalisme que fabrique
aujourd'hui l'Université gaulliste ou celle que souhaite établir
Pompidou.

Quelle Université peut-il d'ailleurs proposer alors qu'un
député gaulliste, P. BAS, élu du VI' arrondissement, déclarait
la semaine dernière :

<r Ces excès sont pour l'essentiel, le produit de cette lamentable
tourbe qu'il fsut éliminer de la Capitale, Paris étant une capitale
mondiale, non une poubelle...»

«Parmi les meneurs, combien sont de faux étudiants redou-
blant oit triplant, n'ayant aucun espoir d'aboutir jamais au terme
de leurs études, incapable de passer le moindre examen.., »

Les raisons qui poussent les étudiants à continuer leur
lutte et qu'ils ne peuvent exprimer ni à la Télévision» ni, à la
Radio, ni dans la plupart des Journaux, seront l'objet d'un