Aspects de la France
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EDITION SPECIALE: 1 F.
De l'anarchie au despotisme
22e Année
N° 1027
JEUDI 23 MAI 1968
Du despotisme à l'anarchie
Assez d'expériences
républicaines
républicaines
VIVE LE ROI !
DEPUIS toujours, l'Action française s'est con-
sacrée à une tâche de restauration natio-
nale. Elle a dénoncé les erreurs, les me
faits et les crimes des différentes républiques,
mais non sans définir, lors de chaque crise na-
tionale, les principes de pensée et d'action qui
devaient guider ceux qui n'avaient d'autres sou-
ci que l'intérêt français. Nous ne saurions donc
aujourd'hui assister passivement au déroule-
ment des graves événements déclenchés voici
trois semaines, en contemplant les derniers sou-
bresauts du gaullisme moribond.
sacrée à une tâche de restauration natio-
nale. Elle a dénoncé les erreurs, les me
faits et les crimes des différentes républiques,
mais non sans définir, lors de chaque crise na-
tionale, les principes de pensée et d'action qui
devaient guider ceux qui n'avaient d'autres sou-
ci que l'intérêt français. Nous ne saurions donc
aujourd'hui assister passivement au déroule-
ment des graves événements déclenchés voici
trois semaines, en contemplant les derniers sou-
bresauts du gaullisme moribond.
D'abord, il ne nous est pas indifférent de
savoir par quoi le gaullisme sera remplacé. Un
processus révolutionnaire se déroule sous nos
yeux : le parti communiste l'a repris à son
compte et s'efforce de le faire servir à la réa-
lisation do ses objectifs. Nous ne savons encore
si les communistes .accorderont au régime un sur-
sis en permettant la reprise du travail dans les
usines et dans les bureaux. Qu'importé, le parii
communiste suivra le mouvement révolutionnai-
re déclenché en dehors de lui de peur d'être
débordé sur sa gauche. C'est pourquoi il impor-
te de faire l'union des forces nationales contre
la Révolution, pour le salut de la nation mena-
cée et la sauvegarde de nos libertés.
savoir par quoi le gaullisme sera remplacé. Un
processus révolutionnaire se déroule sous nos
yeux : le parti communiste l'a repris à son
compte et s'efforce de le faire servir à la réa-
lisation do ses objectifs. Nous ne savons encore
si les communistes .accorderont au régime un sur-
sis en permettant la reprise du travail dans les
usines et dans les bureaux. Qu'importé, le parii
communiste suivra le mouvement révolutionnai-
re déclenché en dehors de lui de peur d'être
débordé sur sa gauche. C'est pourquoi il impor-
te de faire l'union des forces nationales contre
la Révolution, pour le salut de la nation mena-
cée et la sauvegarde de nos libertés.
Une autre raison doit nous inciter à nous mon-
trer particulièrement actifs dans la crise, actue'-
le : ce qui se passe en France depuis trois se-
maines apporte une éclatante confirmation aux
idées que nous soutenons depuis toujours. No-
ire empirisme organisateur nous permet de ce>-
ner les causes profondes du mal, d'avertir des
dangers et d'indiquer les remèdes.
trer particulièrement actifs dans la crise, actue'-
le : ce qui se passe en France depuis trois se-
maines apporte une éclatante confirmation aux
idées que nous soutenons depuis toujours. No-
ire empirisme organisateur nous permet de ce>-
ner les causes profondes du mal, d'avertir des
dangers et d'indiquer les remèdes.
Au moment où s'étale la faillite non seule-
ment du régime gaulliste, mais de la démocratie,
au moment où tout est remis en cause : Univer-
sité, Etat, Société, nous apportons les idées vraies
sur lesquelles on pourra rebâtir et qui sortiront
la France du chaos.
ment du régime gaulliste, mais de la démocratie,
au moment où tout est remis en cause : Univer-
sité, Etat, Société, nous apportons les idées vraies
sur lesquelles on pourra rebâtir et qui sortiront
la France du chaos.
LA REVOLTE TRAHIE ?
NOUS disons que l'anarchie actuelle est la
conséquence d'une anarchie plus profon-
de qui s'était installée depuis longtemps
dans l'Etat et la Société. Quand l'Etat, en invo-
quant le vote de la majorité, peut se permettre
de brader une portion du territoire national et
d'imposer aux Français son despotisme, noi's
disons que l'ordre est troublé et que cet Etal
n'est pas légitime. Quand la Société ne connoîl
que les rapports de force entre les groupes éco-
nomiques et sociaux sans qu'ils puissent s'asso-
cier entre eux en vue du bien commun, quand
les valeurs traditionnelles sont tournées en dé-
psion et qu'on les remplace par un bas maté-
rialisme, nour, disons que cette soc'été n'es*
cu'une façade cachant un état de décomposition.
L'Action française veut la reconstitution d'un
ordre véritable où les notions de oose qui fon-
cent foule société seront remises en honneur, où
les institutions politiques et sociales trouveror.1
leur justification cians le bien commun.
conséquence d'une anarchie plus profon-
de qui s'était installée depuis longtemps
dans l'Etat et la Société. Quand l'Etat, en invo-
quant le vote de la majorité, peut se permettre
de brader une portion du territoire national et
d'imposer aux Français son despotisme, noi's
disons que l'ordre est troublé et que cet Etal
n'est pas légitime. Quand la Société ne connoîl
que les rapports de force entre les groupes éco-
nomiques et sociaux sans qu'ils puissent s'asso-
cier entre eux en vue du bien commun, quand
les valeurs traditionnelles sont tournées en dé-
psion et qu'on les remplace par un bas maté-
rialisme, nour, disons que cette soc'été n'es*
cu'une façade cachant un état de décomposition.
L'Action française veut la reconstitution d'un
ordre véritable où les notions de oose qui fon-
cent foule société seront remises en honneur, où
les institutions politiques et sociales trouveror.1
leur justification cians le bien commun.
Nous ne confondons pas cet ordre vrai avec
le faux ordre gaulliste et républicain que cer
le faux ordre gaulliste et républicain que cer
tains voudraient rafistoler. On pourra essayer-
les replâtrages et les expédients, satisfaire quel-
ques revendications particulières, on ne remé-
diera pas pour autant à la crise qui secoue la
France aujourd'hui.
les replâtrages et les expédients, satisfaire quel-
ques revendications particulières, on ne remé-
diera pas pour autant à la crise qui secoue la
France aujourd'hui.
Nous ne croyons pas davantage que la Révo-
lution constitue une solution. Au contraire, elle
aggraverait le mal ; déclenchée sous le signe de
l'anarchie, elle conduirait à l'instauration d'un
système totalitaire où, à tous les échelons de la
société, le parti unique imposerait sa loi despo-
tique.
lution constitue une solution. Au contraire, elle
aggraverait le mal ; déclenchée sous le signe de
l'anarchie, elle conduirait à l'instauration d'un
système totalitaire où, à tous les échelons de la
société, le parti unique imposerait sa loi despo-
tique.
Dans l'un et l'autre cas, la juste révolte, les
légitimes revendications des étudiants, des sa-
lariés et des agriculteurs seront trahies. Détour-
ner ceux qui s'insurgent aujourd'hui des falla-
cieuses solutions et des mirages trompeurs que
leur font miroiter les charlatans de la politique,
voilà la tâche qui nous revient.
légitimes revendications des étudiants, des sa-
lariés et des agriculteurs seront trahies. Détour-
ner ceux qui s'insurgent aujourd'hui des falla-
cieuses solutions et des mirages trompeurs que
leur font miroiter les charlatans de la politique,
voilà la tâche qui nous revient.
RETROUVER UN ORDRE VERITABLE
LA société doit être reconstituée. Ce sont In
libéralisme et la démocratie qui l'ont dis-
soute, au point que, comme le disait l'autre
jour le Professeur de Corte, au banquet des mé-
decins d'A.F., nous sommes en état de « disso-
ciété ». Le libéralisme atomise la société, livre
les hommes aux puissances de la finance et de
•i< technocratie. Quant au socialisme, il étoucte
les libertés en soumettant les hommes à un car-
libéralisme et la démocratie qui l'ont dis-
soute, au point que, comme le disait l'autre
jour le Professeur de Corte, au banquet des mé-
decins d'A.F., nous sommes en état de « disso-
ciété ». Le libéralisme atomise la société, livre
les hommes aux puissances de la finance et de
•i< technocratie. Quant au socialisme, il étoucte
les libertés en soumettant les hommes à un car-
lon les principes cje l'ordre naturel. Qu'on relise
la préface de « Mes Idéis Politiques » de Maur-
ras, récemment rééditées (1) : elle contient les
principes sur lesquels on pourra retrouver uer
ordre. Il n'y a pas de texte plus actuel.
la préface de « Mes Idéis Politiques » de Maur-
ras, récemment rééditées (1) : elle contient les
principes sur lesquels on pourra retrouver uer
ordre. Il n'y a pas de texte plus actuel.
Les Universités doivent être affranchies de
l'Etat. Ce ne sont ni le régime actuel ni la gau-
che qui peuvent accomplir cette œuvre néces-
saire. Ils ne sauraient ni l'un ni l'autre remettre
en cause une Université centralisée faite pour
couler les cerveaux dans un mêmei moule et les
imprégner de la doctrine officielle. Que les dé-
clarations présentes des partis politiques ne
trompent pas : arrivant au pouvoir, la gauche,
communiste ou non communiste, maintiendrait
l'emprise de l'Etat sur l'Université. Comment ac-
cepterait-elle de se dessaisir de ce moyen for-
midable de former de futurs électeurs et de fu
turs cadres pour ses partis ?
l'Etat. Ce ne sont ni le régime actuel ni la gau-
che qui peuvent accomplir cette œuvre néces-
saire. Ils ne sauraient ni l'un ni l'autre remettre
en cause une Université centralisée faite pour
couler les cerveaux dans un mêmei moule et les
imprégner de la doctrine officielle. Que les dé-
clarations présentes des partis politiques ne
trompent pas : arrivant au pouvoir, la gauche,
communiste ou non communiste, maintiendrait
l'emprise de l'Etat sur l'Université. Comment ac-
cepterait-elle de se dessaisir de ce moyen for-
midable de former de futurs électeurs et de fu
turs cadres pour ses partis ?
Nous seuls sommes les véritables défenseurs
de l'autonomie des Universités à la gestion des-
quelles participeraient les professeurs, les étu-
diants, les forces économiques et sociales, les au-
"orités locales et régionales. Nous n'avons pas
attendu la crise actuelle pour en exposer la né-
cessité. Depuis toujours nous demandons que
les Universités constituent de véritables républ'-
ques, fixant leurs rugles propres, administrant
leur budget, sous ccntrô:c et avec ij coordina-
t;on de l'Etat, possédant leurs traditions et leur
patrimoine. Mais la garantie de cette autonomie
et de cette co-gestion est que l'Etat ne soit plus
''enjeu des factions et que le Pouvoir échappe à
l'élection. Sinon les partis (ou le parti) met-
tront la main sur les Universités et la situation
de l'autonomie des Universités à la gestion des-
quelles participeraient les professeurs, les étu-
diants, les forces économiques et sociales, les au-
"orités locales et régionales. Nous n'avons pas
attendu la crise actuelle pour en exposer la né-
cessité. Depuis toujours nous demandons que
les Universités constituent de véritables républ'-
ques, fixant leurs rugles propres, administrant
leur budget, sous ccntrô:c et avec ij coordina-
t;on de l'Etat, possédant leurs traditions et leur
patrimoine. Mais la garantie de cette autonomie
et de cette co-gestion est que l'Etat ne soit plus
''enjeu des factions et que le Pouvoir échappe à
l'élection. Sinon les partis (ou le parti) met-
tront la main sur les Universités et la situation
sera pire que celle que l'on déplore aujourd'hui.
Les salariés ne doivent plus être des étran-
gers dans leur entreprise. Ce n'est pas en :eur
accordant quelques augmentations de salaire
qu'on supprimera leur mécontentement profond
L'organisation des entreprises et des professior.3
doit permettre aux salariés de prendre conscien-
ce de la solidarité qui les unit aux autres fac-
teurs de la production : tous doivent se sentir
liés aux succès et aux déboires de l'entreprise.
Là encore nous sommes les véritables défenseurs
des travailleurs en refusant à la fois le capita-
lisme libéral et le socialisme oppressif qui tous
deux se nourrissent de la lutte des classes.
gers dans leur entreprise. Ce n'est pas en :eur
accordant quelques augmentations de salaire
qu'on supprimera leur mécontentement profond
L'organisation des entreprises et des professior.3
doit permettre aux salariés de prendre conscien-
ce de la solidarité qui les unit aux autres fac-
teurs de la production : tous doivent se sentir
liés aux succès et aux déboires de l'entreprise.
Là encore nous sommes les véritables défenseurs
des travailleurs en refusant à la fois le capita-
lisme libéral et le socialisme oppressif qui tous
deux se nourrissent de la lutte des classes.
Depuis quelques années, la gauche a décou-
vert le problème des régions, et elle fait de \3
décentralisation son cheval de bataille. Mais elle
serait aussi incapable que le régime actuel de
rendre aux régions leurs libertés. La république
élective est centralisatrice par nature. Nous som-
mes là aussi les véritables champions des liber-
tés régionales, car nous en indiquons la cond'-
tion : que le Pouvoir cesse de dépendre de l'é-
lection. Dès lors, une très large décentralisation
ne mettra pas en péril l'unité nationale. Ei'e
y contribuera même par la reconnaissance de:
diversités provinciales.
vert le problème des régions, et elle fait de \3
décentralisation son cheval de bataille. Mais elle
serait aussi incapable que le régime actuel de
rendre aux régions leurs libertés. La république
élective est centralisatrice par nature. Nous som-
mes là aussi les véritables champions des liber-
tés régionales, car nous en indiquons la cond'-
tion : que le Pouvoir cesse de dépendre de l'é-
lection. Dès lors, une très large décentralisation
ne mettra pas en péril l'unité nationale. Ei'e
y contribuera même par la reconnaissance de:
diversités provinciales.
LA LEÇON DE L'HISTOIRE
*"• pidité avec laquelle s'est étendue ia flambée
allumée par les « enragés de Nanterre ... Le Pou-
voir a bafoué les corps intermédiaires. Il croya :
s'être soumis le Parlement, mais l'insurrection
est venu des forces vives du pays.
allumée par les « enragés de Nanterre ... Le Pou-
voir a bafoué les corps intermédiaires. Il croya :
s'être soumis le Parlement, mais l'insurrection
est venu des forces vives du pays.
A dix ans de distance, l'histoire nous offre une
.admirable le_çon de choses : en 1958, ia répu-
blique parlementaire s'effondrait, montrant son
inadaptation aux réalités françaises. Aujourd'hui,
c'est la république plébiscitaire dont les tares
apparaissent à nu. Dans le premier cas on a vu
l'anarchie conduire au despotisme ; aujourd'hui
le despotisme conduit à l'explosion de l'anarchie.
.admirable le_çon de choses : en 1958, ia répu-
blique parlementaire s'effondrait, montrant son
inadaptation aux réalités françaises. Aujourd'hui,
c'est la république plébiscitaire dont les tares
apparaissent à nu. Dans le premier cas on a vu
l'anarchie conduire au despotisme ; aujourd'hui
le despotisme conduit à l'explosion de l'anarchie.
Il faut donc le reconnaître enfin : la démocra-
tie détruit l'autorité de l'Etat autant que les li-
bertés. Ce serait mépriser les leçons de l'expé-
rience que de revenir à un régime parlementaire
qui s'est révélé incapable de garantir l'autorité
de l'Etat et la défense des grands intérêts na-
tionaux. Le salut public exge un ordre mong<--
chique au sommet et communautaire à la bas-;,
avec des assemblées qui seront réellement re-
présentatives du pays réel.
tie détruit l'autorité de l'Etat autant que les li-
bertés. Ce serait mépriser les leçons de l'expé-
rience que de revenir à un régime parlementaire
qui s'est révélé incapable de garantir l'autorité
de l'Etat et la défense des grands intérêts na-
tionaux. Le salut public exge un ordre mong<--
chique au sommet et communautaire à la bas-;,
avec des assemblées qui seront réellement re-
présentatives du pays réel.
La success on du gaullisme est ouverte, me--
me si elle tarde à se liquider. La fail'ite du ré-
cime est patente. Notre devoir est de rasse"-
bler icus les François qui refusent de se laisse-'
entraîner dans 'a démission générale et qui •••'.--,
lent faire barrage à la Révolution qui s'ava'rc'-
'I est ensuite de faire connaître les solutions au"
satisferont les légitimes aspirations des François
et garantiront le salut de la Nation.
me si elle tarde à se liquider. La fail'ite du ré-
cime est patente. Notre devoir est de rasse"-
bler icus les François qui refusent de se laisse-'
entraîner dans 'a démission générale et qui •••'.--,
lent faire barrage à la Révolution qui s'ava'rc'-
'I est ensuite de faire connaître les solutions au"
satisferont les légitimes aspirations des François
et garantiront le salut de la Nation.
Pierre PUJO.
(1) Ed. Fayard.
TOUT CE QUI EST NATIONAL EST NOTRE
...Ce qu'on ne vous dira pas ailleurs
MERCREDI 15 MAI 1968
CE N'EST PAS NOUS QUI
LE DISONS
LE DISONS
>< Politique-éclair >> reproduit un tract
qui était distribue au Quartier Latin
tandis que déniait le cortège Républi-
que - Denfert-Rochereau. En voici les
extraits les plus édifiants.
qui était distribue au Quartier Latin
tandis que déniait le cortège Républi-
que - Denfert-Rochereau. En voici les
extraits les plus édifiants.
v, Le gaullisme profond, le gaullisme
du général De Gaulle condamne expres-
sément le -Capitalisme. Il rejette la so-
ciété capitaliste. C'est la clef de voûte
de pa démarche politique ultime. Nous
parlons dans le même esprit que les
étudiants révoltés et révolutionnaires.
Nous portons la même angoisse et la
même volonté. C'est pourquoi, enfin, il
existe, en vérité, une communauté de
sentiments entre le grand et vieil homme
qui dirige aujourd'hui l'Etat, et notre
jeunesse passionnée qui abomine les par-
tis oe la compromission et de l'intégra-
tion à la société établie. Il existe une
même horreur et un même dégoût de
ce confort béat et médiocre des bien-
pensants de l'opulence ».
du général De Gaulle condamne expres-
sément le -Capitalisme. Il rejette la so-
ciété capitaliste. C'est la clef de voûte
de pa démarche politique ultime. Nous
parlons dans le même esprit que les
étudiants révoltés et révolutionnaires.
Nous portons la même angoisse et la
même volonté. C'est pourquoi, enfin, il
existe, en vérité, une communauté de
sentiments entre le grand et vieil homme
qui dirige aujourd'hui l'Etat, et notre
jeunesse passionnée qui abomine les par-
tis oe la compromission et de l'intégra-
tion à la société établie. Il existe une
même horreur et un même dégoût de
ce confort béat et médiocre des bien-
pensants de l'opulence ».
Le général De Gaulle a, selon l'auteur
de ce tract, par dessus tout un souci qui
est « la liquidation de la droite ». Et, il
:t a j'ait la démonstration de la manière
itont on casse un ordre conservateur lors-
qu'il a brisé les appareils bien établis
gui faisaient obstacle à la décolonisa-
tion ....
de ce tract, par dessus tout un souci qui
est « la liquidation de la droite ». Et, il
:t a j'ait la démonstration de la manière
itont on casse un ordre conservateur lors-
qu'il a brisé les appareils bien établis
gui faisaient obstacle à la décolonisa-
tion ....
L'auteur de ces lignes est David Rous-
set. ancien trotskyte, qui est aujourd'hui
un des porte-parole des Gaullistes de
Gauche devant les micros et les caméras
de 1O.R.T.F.
set. ancien trotskyte, qui est aujourd'hui
un des porte-parole des Gaullistes de
Gauche devant les micros et les caméras
de 1O.R.T.F.
LA GAUCHE LA PLUS BETE
DU MONDE (suite)
DU MONDE (suite)
On sait qu'hier, à l'Assemblée, un dé-
puté de la majorité a demandé une mi-
nute de -silence en réparation des pro-
fanations de la tombe du Soldat Inconnu,
'ors de la manifestation des « enragés »,
le nsa<rdi 7 mai.
puté de la majorité a demandé une mi-
nute de -silence en réparation des pro-
fanations de la tombe du Soldat Inconnu,
'ors de la manifestation des « enragés »,
le nsa<rdi 7 mai.
Cette proposition a porvoqué l'indigna-
tion des Communistes et des fidèles qui
ont crié à la diversion.
tion des Communistes et des fidèles qui
ont crié à la diversion.
Mitterrand a cru habile de hurler :
- - C'est une honte !
Un ami lui dit :
— C'est tout simplement odieux !
Je lui réponds :
— Vous avez parfaitement raison mais
z'fst aussi une sottise. Ces protestations
odieuses ont confirmé les profanations.
z'fst aussi une sottise. Ces protestations
odieuses ont confirmé les profanations.
LES FILS-A-PAPA
Sauvageot, vice-président de l'Union
Nationale des Etudiants de France n'est
pas, comme je l'ai écrit, le petit-fils de
feue Mme Sauvageot, fondatrice de
•i Temps Présent » de la « Vie Catholi-
que Illustrée » et de « Télérama » et fils
de M. Sauvageot, administrateur du
;< Monde ».
Nationale des Etudiants de France n'est
pas, comme je l'ai écrit, le petit-fils de
feue Mme Sauvageot, fondatrice de
•i Temps Présent » de la « Vie Catholi-
que Illustrée » et de « Télérama » et fils
de M. Sauvageot, administrateur du
;< Monde ».
Dont acte.
Mais cela n'empêche pas que parmi
les suiveurs, admirateurs et fidèles du
juif allemand Cohn Bendit, il y a beau-
coup de fils de grands bourgeois.
les suiveurs, admirateurs et fidèles du
juif allemand Cohn Bendit, il y a beau-
coup de fils de grands bourgeois.
La bibliothécaire N.M.P.P. d'une sta-
tion au Métropolitain située au cœ.;r
du XV!" arrondissement me disait que
depuis le début des événements, la ven-
te du « Figaro » est tombée, chez elle, de
350 exemplaires à 280, celle de « L'Au-
rore ;> a eu une diminution moindre
mais tort sensible. Cause de cette bais-
se : Ces deux quotidiens n'ont manifes-
té aucune sympathie pour les « enragés ;>
et ic Che; « Monsieur Cohn Bendit ».
Dieu sait s'il ont été prudents dans leur
Cf,;r.mentaire !
tion au Métropolitain située au cœ.;r
du XV!" arrondissement me disait que
depuis le début des événements, la ven-
te du « Figaro » est tombée, chez elle, de
350 exemplaires à 280, celle de « L'Au-
rore ;> a eu une diminution moindre
mais tort sensible. Cause de cette bais-
se : Ces deux quotidiens n'ont manifes-
té aucune sympathie pour les « enragés ;>
et ic Che; « Monsieur Cohn Bendit ».
Dieu sait s'il ont été prudents dans leur
Cf,;r.mentaire !
En revanche, la vente de « L'Humani-
té » et celle de «Combat» ont augmen-
té cossidérablemest dans la même bi-
bliothèque.
té » et celle de «Combat» ont augmen-
té cossidérablemest dans la même bi-
bliothèque.
Ce qui veut dire qu'il y a dans les
beaux quartiers des fils de bourgeois qui
souhaitent le chambardement. Mais un
chambardement spécial qui ne fera pas
tout ù fait table rase du passé.
beaux quartiers des fils de bourgeois qui
souhaitent le chambardement. Mais un
chambardement spécial qui ne fera pas
tout ù fait table rase du passé.
Ils s'imaginent que les futures struc-
tures sociales maintiendront la compa-
rution devant le notaire pour contrat
de maxiage et liquidation de succession.
tures sociales maintiendront la compa-
rution devant le notaire pour contrat
de maxiage et liquidation de succession.
On a eu tort d'ironiser sur le compte
de ces imposteurs. On eût mieux fait
de le? prendre au sérieux et de les trai-
ter avec la sévérité que méritaient ces
mensonges !
de ces imposteurs. On eût mieux fait
de le? prendre au sérieux et de les trai-
ter avec la sévérité que méritaient ces
mensonges !
Pour eux, rierdre une année d'étude
est sans importance. Papa et maman
sont là qui fonceront une année de plus.
est sans importance. Papa et maman
sont là qui fonceront une année de plus.
Peu leur importe également que cette
perte d'une année d'étude soit une ca-
tastrophe pour quantité de familles où
les parents se saignent aux quatre vei-
nes afin que leurs enfants poursuivent
leurs études.
perte d'une année d'étude soit une ca-
tastrophe pour quantité de familles où
les parents se saignent aux quatre vei-
nes afin que leurs enfants poursuivent
leurs études.
Voila ce que devraient répéter quoti-
diens et postes de radio et de télévision
si leurs animateurs étaient vraiment
diens et postes de radio et de télévision
si leurs animateurs étaient vraiment
5,:;;c:er;x du bien public et assoiffés de
j;;st,ce comme ;.!s le prétendent !
j;;st,ce comme ;.!s le prétendent !
Mais ils aiment mieux inviter le ju:£
a.'.c':".ap.ci. Cohn Eendlt. a expose;- ccm-
a.ent il conçoit kl réforme de l'Univer-
sité française et des institutions fran-
çaises tout court et donner à cet aven-
lur.e" du ',; Monsieur » gros comme le
ora^.
a.'.c':".ap.ci. Cohn Eendlt. a expose;- ccm-
a.ent il conçoit kl réforme de l'Univer-
sité française et des institutions fran-
çaises tout court et donner à cet aven-
lur.e" du ',; Monsieur » gros comme le
ora^.
A les entendre, tous oui, été dans la
rlanùestinrîé des derniers mois de l'Oc-
cupation d'authentiques héros. Se ren-
dent-ils compte que leur aplatissement
prêstnt lait douter de leur courage ?
rlanùestinrîé des derniers mois de l'Oc-
cupation d'authentiques héros. Se ren-
dent-ils compte que leur aplatissement
prêstnt lait douter de leur courage ?
Au ire corporation qui s'est quelque
peu discréditée au cours de ces événe-
ment;-, ce sont les professeurs de l'en-
seignement supérieur.
peu discréditée au cours de ces événe-
ment;-, ce sont les professeurs de l'en-
seignement supérieur.
Dans ma jeunesse, les professeurs de
;acu;tê étaient des messieurs qui s'ef-
forçaient de mériter la considération
dont ils jouissaient.
;acu;tê étaient des messieurs qui s'ef-
forçaient de mériter la considération
dont ils jouissaient.
On n'aurait pas vu des dizaines, sinon
des centaines de ces enseigneurs supé-
rieurs à un cortège où est arboré le dra-
peau noir de l'Anarchie et prendre part
à des palabres délirants analogues a
ceux qui ont lieu présentement à la
Sorbonne.
des centaines de ces enseigneurs supé-
rieurs à un cortège où est arboré le dra-
peau noir de l'Anarchie et prendre part
à des palabres délirants analogues a
ceux qui ont lieu présentement à la
Sorbonne.
JEUDI 16 MAI
— JE SUIS DES VOTRES !
Ke rendant compte qu'il peut tout ten-
ter. « Monsieur » Cohn Bendit. a lancé,
hier ioir, ses troupes à l'assaut du Thé-
âtre de France. Comment faire la « Ré-
voluiion culturelle » .sans réformer le
théâtre ?
ter. « Monsieur » Cohn Bendit. a lancé,
hier ioir, ses troupes à l'assaut du Thé-
âtre de France. Comment faire la « Ré-
voluiion culturelle » .sans réformer le
théâtre ?
Cela s'est passé vers 23 heures, tandis
que prenait fin la représentation des
ballets américains de Paul Taylor.
que prenait fin la représentation des
ballets américains de Paul Taylor.
L'investissement se fit sans résistance
et sur la porte d'entrée fut apposée cet-
te pancarte : « Interdit aux bourgeois ».
et sur la porte d'entrée fut apposée cet-
te pancarte : « Interdit aux bourgeois ».
Ce qui dément quelque peu cette ins-
cription qu'en peut lire sur les mure de
la Sorbonne : // est interdit d'interdire !
cription qu'en peut lire sur les mure de
la Sorbonne : // est interdit d'interdire !
Puio Raymond Rouleau parut sur la
scène où il annonça que, désormais, le
théâtre de France serait administré par
une commission tripartite qui compren-
drait des ouvriers, des étudiants et des
artistes et techniciens. On ignorait que
cet acteur - metteur en scène était un
partisan des Soviets. En revanche on
savait de longue date qu'il guignait la
direction du théâtre de France. Comme
on ne la lui accordait pas, il a profité
des événements pour s'en emparer.
scène où il annonça que, désormais, le
théâtre de France serait administré par
une commission tripartite qui compren-
drait des ouvriers, des étudiants et des
artistes et techniciens. On ignorait que
cet acteur - metteur en scène était un
partisan des Soviets. En revanche on
savait de longue date qu'il guignait la
direction du théâtre de France. Comme
on ne la lui accordait pas, il a profité
des événements pour s'en emparer.
Vers minuit arrivaient les co-direc-
teu'-s du théâtre : Jean-Louis Barrault
et Madeleine Renaud.
teu'-s du théâtre : Jean-Louis Barrault
et Madeleine Renaud.
L'un et l'autre haranguèrent les oc-
cupants.
cupants.
Le premier leur dit sa sympathie. Il
leur expliqua ensuite qu'en ce moment
l'ancien Odéon était théâtre internatio-
nal dont toutes les recettes vont aux
tioupes de passage.
leur expliqua ensuite qu'en ce moment
l'ancien Odéon était théâtre internatio-
nal dont toutes les recettes vont aux
tioupes de passage.
Cet argument ne les convainquit pas.
Alors la seconde intervint. Elle dit en
substance :
Alors la seconde intervint. Elle dit en
substance :
— Pourquoi vous en prendre à nous-
mê,nes gui sommes des vôtres. Nous
avais joué Jean Genêt, Ionesco et Brecht.
Voua fériés mieux d'aller occuper d'au-
tres théâtres, les Folies Bergères par
exemple !
mê,nes gui sommes des vôtres. Nous
avais joué Jean Genêt, Ionesco et Brecht.
Voua fériés mieux d'aller occuper d'au-
tres théâtres, les Folies Bergères par
exemple !
Ce conseil fait supposer que parmi les
directeurs de théâtre, la confraternité
est également une haine vigilante.
directeurs de théâtre, la confraternité
est également une haine vigilante.
Si cette mésaventure n'était pas un
épisode de la tragédie sanglante que vit
notre pays, on aurait souri, on aurait
dit que Jean-Louis Barrault et Made-
leine Renaud ont récolté ce qu'il avaient
ser.ié.
épisode de la tragédie sanglante que vit
notre pays, on aurait souri, on aurait
dit que Jean-Louis Barrault et Made-
leine Renaud ont récolté ce qu'il avaient
ser.ié.
Ces deux comédiens passaient psjr
être très appréciés par le général De
Gauile qui. à son retour, ne sera pas très
satisfait de leur attitude face aux oc-
cupants de leur théâtre.
être très appréciés par le général De
Gauile qui. à son retour, ne sera pas très
satisfait de leur attitude face aux oc-
cupants de leur théâtre.
Il fft fort probable qu'il passera beau-
cou." a'eau sous les ponts de la Seine
apani que ce ménage quelquo peu re-
muant soit de nouveau, invité à casser
la ;• route à l'Elysée.
cou." a'eau sous les ponts de la Seine
apani que ce ménage quelquo peu re-
muant soit de nouveau, invité à casser
la ;• route à l'Elysée.
LES POLICIERS SONT MECONTENTS
Un communiqué nous a appris qu'a-
vant hier. Christian Fouchet. ministre
de l'Intérieur, a reçu une délégation de
« i'Union interfédérale des syndicats de
po'ice », laquelle lui a fait part de l'émo-
tion provoquée parmi ses membres, par
l'allocution prononcée samedi soir par le
Premier Ministre. Ceux-ci l'interprètent
comme un désavœu de l'atitude des for-
ces de police au cours de la nuit du
li) au 11 mai.
vant hier. Christian Fouchet. ministre
de l'Intérieur, a reçu une délégation de
« i'Union interfédérale des syndicats de
po'ice », laquelle lui a fait part de l'émo-
tion provoquée parmi ses membres, par
l'allocution prononcée samedi soir par le
Premier Ministre. Ceux-ci l'interprètent
comme un désavœu de l'atitude des for-
ces de police au cours de la nuit du
li) au 11 mai.
Le Ministre de l'Intérieur a soutenu
que dans cette allocution de Pompidou.
il n'y avait nul désavœu de la police.
mais, au contraire, un hommage.
que dans cette allocution de Pompidou.
il n'y avait nul désavœu de la police.
mais, au contraire, un hommage.
Christian Fouchet a ajouté que les
fonctionnaires 'de la police n'avaient pas
à porter un jugement sur l'action du
gouvernement qu'il servait.
fonctionnaires 'de la police n'avaient pas
à porter un jugement sur l'action du
gouvernement qu'il servait.
Cette admonestation n'a pas dû apai-
ser le mécontentement et le courroux
de ces policiers.
ser le mécontentement et le courroux
de ces policiers.
LE £ FEVRIER 1934
U.i lecteur m'a pas.- trois questions :
1 ' - Le 6 février 1934, combien de
morts et combien de blessas du coté C-~3
rr, mi l'estants et du service d'ordre?
morts et combien de blessas du coté C-~3
rr, mi l'estants et du service d'ordre?
2> — Le 26 mars 1962, à Alger, 2 rue
de llî-ly, combien de morts et de blessés
du côte des manifestants et du service
ci'i.-.d. e ?
de llî-ly, combien de morts et de blessés
du côte des manifestants et du service
ci'i.-.d. e ?
:; ' - - Quels ont été dans les jours qui
ont suivi ces deux affaires sanglantes,
les c-emr.-entaires de la gauche et de
l'extréme-sauche ?
ont suivi ces deux affaires sanglantes,
les c-emr.-entaires de la gauche et de
l'extréme-sauche ?
Réponse : le 6 février 1934, à Paris,
i! y a ea parmi les manifestants de la
pi ace de la Concorde 22 morts, 800 bles-
sés dont 208 grièvement. Police : 1 mort.
£2 blessés dont aucun par balle.
i! y a ea parmi les manifestants de la
pi ace de la Concorde 22 morts, 800 bles-
sés dont 208 grièvement. Police : 1 mort.
£2 blessés dont aucun par balle.
Le 22 mara 1962, à Alger, rue de l'Isly,
la fusillade a fait 80 morts et 200 bles-
sés.
la fusillade a fait 80 morts et 200 bles-
sés.
En ce qui concerne le 6 février 1934.
la gauche a pleinement et entièrement
approuvé Daiadier qui avait donné l'or-
dre de tirer par l'entremise de Marti-
naud Déplat. Elle lui a apporté ses voix
dans ;e scrutin qui a clos le débat sur
la politique générale du gouvernement.
la gauche a pleinement et entièrement
approuvé Daiadier qui avait donné l'or-
dre de tirer par l'entremise de Marti-
naud Déplat. Elle lui a apporté ses voix
dans ;e scrutin qui a clos le débat sur
la politique générale du gouvernement.
En oe qui concerne te 22 mars 1962,
à Alger, la plupart de ceux qui s'indi-
gnent si fort aujourd'hui au sujet de
l'assaut des barricades du Quartier La-
tin ont approuvé cette fusillade.
à Alger, la plupart de ceux qui s'indi-
gnent si fort aujourd'hui au sujet de
l'assaut des barricades du Quartier La-
tin ont approuvé cette fusillade.
Ils prétendaient alors qu'il s'agissait
de factieux qui voulaient renverser l'or-
dre établi.
de factieux qui voulaient renverser l'or-
dre établi.
VENDREDI 17 MAI
VERS LA GREVE GENERALE
Ce que redoutaient les dirigeants des
Centrales syndicales depuis le début de
la révolte estudiantine qu'ils auraient
voulu endiguer et prendre en main, ar-
rive.
Centrales syndicales depuis le début de
la révolte estudiantine qu'ils auraient
voulu endiguer et prendre en main, ar-
rive.
Desmilitants de base — des jeunes
pour la plupart — ont décidé la grève
illimitée dans le temps avec occupation
des locaux comme en juin 1936. Non
seulement par solidarité mais aussi par
revendication. Ils réclament l'abrogation
des Ordonnances concernant la Sécurité
sociale, 600 francs de salaire minimum
et la semaine de 40 heures.
pour la plupart — ont décidé la grève
illimitée dans le temps avec occupation
des locaux comme en juin 1936. Non
seulement par solidarité mais aussi par
revendication. Ils réclament l'abrogation
des Ordonnances concernant la Sécurité
sociale, 600 francs de salaire minimum
et la semaine de 40 heures.
Ce mouvement a commencé aux usi-
nes de Sud-Aviation à Nantes où le di-
recteur a été séquestré. Il a été suivi
depuis par l'usine Renault, de Cléon,
clans la Seine-Maritime. Et. depuis, il a
fait tcche d'huile.
nes de Sud-Aviation à Nantes où le di-
recteur a été séquestré. Il a été suivi
depuis par l'usine Renault, de Cléon,
clans la Seine-Maritime. Et. depuis, il a
fait tcche d'huile.
DIMANCHE 19 MAI
UN NOUVEAU MOT
UN NOUVEAU MOT
Dans la matinée de dimanche, le pré-
sident-général a, reçu le premier minis-
tre. Fouchet, ministre de l'Intérieur,
Messmer, ministre des Armées, Peyre-
litte. ministre de l'Education nationale,
Go.'se. ministre de l'Information ainsi
que le préfet de police Grimaud. A la
sortie de l'Elysée, seul le premier mi-
n;stre consent à répondre aux. journa-
listes qui l'assaillent de questions :
sident-général a, reçu le premier minis-
tre. Fouchet, ministre de l'Intérieur,
Messmer, ministre des Armées, Peyre-
litte. ministre de l'Education nationale,
Go.'se. ministre de l'Information ainsi
que le préfet de police Grimaud. A la
sortie de l'Elysée, seul le premier mi-
n;stre consent à répondre aux. journa-
listes qui l'assaillent de questions :
— Le général De Gaulle dit : « ouï- »
à la réforme. « non » à la chienlit !'
à la réforme. « non » à la chienlit !'
Ce nouveau mot n'est pas du tout ap-
précié par les dirigeants syndicalistes.
précié par les dirigeants syndicalistes.
Contrairement à l'attente générale, le
président de la République ne s'adresse
pas au peuple français. Il le fera le
vendredi 24 comme prévu. Il veut parler
api es le débat sur la motion de censure
déposée par la fédération Mitterrand et
les communistes.
président de la République ne s'adresse
pas au peuple français. Il le fera le
vendredi 24 comme prévu. Il veut parler
api es le débat sur la motion de censure
déposée par la fédération Mitterrand et
les communistes.
LUNDI 20 MAI
OU L'ON PARLE DE MENDES
La C.G.T. qui a été un moment clé-
bcrâee sur sa gauche par les anarchistes
e;: les maoïstes a repris la situation en
:va;:i. Elle entend l'exploiter à l'usin-;
t ;r; Pâ; lement, non dans la rue. Elle
",.:;:\p''- sur la détsimination des masse;;,
p;êc'.-' le calme et lance une mise en
-r, :'do contre tous les actes de provoca-
tions qui compromettaient l'essor d'un
mouvement en plein développement.
bcrâee sur sa gauche par les anarchistes
e;: les maoïstes a repris la situation en
:va;:i. Elle entend l'exploiter à l'usin-;
t ;r; Pâ; lement, non dans la rue. Elle
",.:;:\p''- sur la détsimination des masse;;,
p;êc'.-' le calme et lance une mise en
-r, :'do contre tous les actes de provoca-
tions qui compromettaient l'essor d'un
mouvement en plein développement.
!.-L'Humanité » a une attitude sembla-
ble. Elle dénonce comme étant « l'œu-
crc -de provocateurs visant à donner au
Gouvernement prétexte à répression des
tracts qui recommandent « une grève
insuri ectionnelle ».
ble. Elle dénonce comme étant « l'œu-
crc -de provocateurs visant à donner au
Gouvernement prétexte à répression des
tracts qui recommandent « une grève
insuri ectionnelle ».
René Capitant redit sa fidélité au gé-
néral De Gaulle. Selon lui. la cause de
tous les maux présents est Pompidou.
Le député du Ve arrondissement de Pa-
ris ne croit pas à la dissolution. Il pense
que Pompidou sera remplacé par Men-
dcs-France « dont, écrit Paul Dehéme,
lu présence paralyserait l'opposition de
l:<. Fédération de la gauche, donnerait à
ré/iecnir aux communistes et serait con-
sidérce comme un moindre mal par les
Centristes à commencer par Abelin ».
néral De Gaulle. Selon lui. la cause de
tous les maux présents est Pompidou.
Le député du Ve arrondissement de Pa-
ris ne croit pas à la dissolution. Il pense
que Pompidou sera remplacé par Men-
dcs-France « dont, écrit Paul Dehéme,
lu présence paralyserait l'opposition de
l:<. Fédération de la gauche, donnerait à
ré/iecnir aux communistes et serait con-
sidérce comme un moindre mal par les
Centristes à commencer par Abelin ».
Mais voici que Mendès a fait des dé-
clarations fracassantes contre le régime.
Il a notamment dit que disparaître est
clarations fracassantes contre le régime.
Il a notamment dit que disparaître est
Uus le 1; ver du joiir queues de cl;e.r.s
devant les banques, les marchands acs-
M.;::P. les magasins d'alimentation, ;e.-
.•::e:ices de la Caisse d'épargne. Le pe.--
son;':'1- de ia nseiété qui d'ordinai 'e trans-
por'.ent les biiiets de la Banque de Fran-
ce t tant en grève, les établissements de
crédit ont été dans i'impossibilit i de
verser a leur; clients toutes les sommes
qu'i's vouiaient retirer.
devant les banques, les marchands acs-
M.;::P. les magasins d'alimentation, ;e.-
.•::e:ices de la Caisse d'épargne. Le pe.--
son;':'1- de ia nseiété qui d'ordinai 'e trans-
por'.ent les biiiets de la Banque de Fran-
ce t tant en grève, les établissements de
crédit ont été dans i'impossibilit i de
verser a leur; clients toutes les sommes
qu'i's vouiaient retirer.
On assure qu'il y a des réserves de
carburant qui peuvent assurer 100 jours
de c;rculation mais, en même temps,
en annonce que les membres du corps
médical seront servis en priorité.
carburant qui peuvent assurer 100 jours
de c;rculation mais, en même temps,
en annonce que les membres du corps
médical seront servis en priorité.
A LA SORBONNE
Hier soir, dans le grand amphitéâue
de la Sorbonne, le Comité d'agitation
culturelle avait organisé une réunion au
coiirs de laquelle Jean-Paul Sartre. Clau-
de Roy, Kostas Axelos, Marguerite Du-
ras. Max-Pal Fouchet et quelques autres
ont été invités à prendre la parole.
de la Sorbonne, le Comité d'agitation
culturelle avait organisé une réunion au
coiirs de laquelle Jean-Paul Sartre. Clau-
de Roy, Kostas Axelos, Marguerite Du-
ras. Max-Pal Fouchet et quelques autres
ont été invités à prendre la parole.
Quelqu'un dit au pape de l'existentia-
lisme que s'il était « un piètre politicien,
il itcit néanmoins un bon artiste-».
lisme que s'il était « un piètre politicien,
il itcit néanmoins un bon artiste-».
L'auteur de « La Nausée » fit comme
s'il n'avait pas entendu. Il couvrit de
l;eurs Cohn Bendit et déclara que ce
qui lui « semblait le plus important,
c'est qu'actuellement les fils de la bour-
ÇI'OISIK s'unissent aux ouvriers.
s'il n'avait pas entendu. Il couvrit de
l;eurs Cohn Bendit et déclara que ce
qui lui « semblait le plus important,
c'est qu'actuellement les fils de la bour-
ÇI'OISIK s'unissent aux ouvriers.
Cohn Bendit devient de plus en plus
un personnage. Il ne se passe pas de
jours où il ne comparaisse devant les
micros des radios 'périphériques.
un personnage. Il ne se passe pas de
jours où il ne comparaisse devant les
micros des radios 'périphériques.
Hier, ii était à Saint-Nazaire où les
délégués des centrales syndicales ùui ont
interdit l'accès des usines occupées par
les grévistes.
délégués des centrales syndicales ùui ont
interdit l'accès des usines occupées par
les grévistes.
Aujourd'hui, il devait prendre la pa-
role a Bruxelles où il avait été invité
par des étudiants. L'accès du territoire
belge lui a été interdit.
role a Bruxelles où il avait été invité
par des étudiants. L'accès du territoire
belge lui a été interdit.
MARDI 21 MAI
LA MOTION DE CENSURE
Aujourd'hui ce sont les grands maga-
sins qui ferment leurs portes. Demain
ce seront les chauffeurs de taxis qui ne
sortjiont pas leurs voitures des garages.
Il est plus facile d'énumérer les entre-
prises et les services publics et privés
qui continuent à fonctionner que les
entreprises et services publics et privés
qui sont en grève. Le mouvement est,
a ores et déjà, plus important qu'en
sins qui ferment leurs portes. Demain
ce seront les chauffeurs de taxis qui ne
sortjiont pas leurs voitures des garages.
Il est plus facile d'énumérer les entre-
prises et les services publics et privés
qui continuent à fonctionner que les
entreprises et services publics et privés
qui sont en grève. Le mouvement est,
a ores et déjà, plus important qu'en
Au Palais Bourbon, Pompidou est au
premier rang, entouré de ses ministres.
Il paraît las, amaigri et fort ému. Il
sait qu'il va, durant de longues heures,
taire figure d'accusé. Oui. il va entendre
de véhéments réquisitoires.
premier rang, entouré de ses ministres.
Il paraît las, amaigri et fort ému. Il
sait qu'il va, durant de longues heures,
taire figure d'accusé. Oui. il va entendre
de véhéments réquisitoires.
Vi'aldeck Rochet a été le plus mau-
vais, Guy Mollet le plus incisif, Jacques
Duhamel le plus brillant et le plus pru-
dent. Les précisions de René Billières,
ancien ministre de l'Education nationale
et président du Parti radical socialiste,
ont provoqué une mise au point ae
Georges Pompidou qui a été, en la cir-
constance, plus convaincant que les er-
gotages de Michel Debré qui répliqua a
Guy Mollet.
vais, Guy Mollet le plus incisif, Jacques
Duhamel le plus brillant et le plus pru-
dent. Les précisions de René Billières,
ancien ministre de l'Education nationale
et président du Parti radical socialiste,
ont provoqué une mise au point ae
Georges Pompidou qui a été, en la cir-
constance, plus convaincant que les er-
gotages de Michel Debré qui répliqua a
Guy Mollet.
Robert Poujad-e, secrétaire de l'U.û.
vv République est intervenu. On sent
qu'ii a pour mission d'apaiser ie ressen-
timent des fonctionnaires de la police
qui ont été ulcérés par !a brève allocu-
tion prononcée par Pompidou le sol:
raeme de i'é;r.eu:e cla Quartier latin.
LV.ncir-n Ministre K:li;e;es avait pari "
(-les c forteresses v ::ji. dans 'e passé, on;,
fait obstacle à une réforme de l'ensei-
gnement supérieur, le porte-parole s'en
prendra également contre les profes-
teu's de l'enseignement supérieur.
vv République est intervenu. On sent
qu'ii a pour mission d'apaiser ie ressen-
timent des fonctionnaires de la police
qui ont été ulcérés par !a brève allocu-
tion prononcée par Pompidou le sol:
raeme de i'é;r.eu:e cla Quartier latin.
LV.ncir-n Ministre K:li;e;es avait pari "
(-les c forteresses v ::ji. dans 'e passé, on;,
fait obstacle à une réforme de l'ensei-
gnement supérieur, le porte-parole s'en
prendra également contre les profes-
teu's de l'enseignement supérieur.
Un teul incident. A l'ouverture de la
séance de nuit, le vice-président Peretîi
i;t une lettre adressée au président de
l'Afsemblée. Dans ce message, le chei
des gaullistes de gauche annonce qu'il
se démet de son mandat de député du
V" anondissement de Paris parce que
n'ayant pu convaincre le groupe gaul-
liste de voter la motion de censure, •!
aime mieux abandonner son /mandat
« ne roulant pas apporter une voix d'ap-
point à l'opposition et ne pouvant se ré-
soudre à accorder sa confiance à des
?r.;n:mres dont les fautes ont mis en
dançjtr le régime et le général De Gaulle
lui-même.
séance de nuit, le vice-président Peretîi
i;t une lettre adressée au président de
l'Afsemblée. Dans ce message, le chei
des gaullistes de gauche annonce qu'il
se démet de son mandat de député du
V" anondissement de Paris parce que
n'ayant pu convaincre le groupe gaul-
liste de voter la motion de censure, •!
aime mieux abandonner son /mandat
« ne roulant pas apporter une voix d'ap-
point à l'opposition et ne pouvant se ré-
soudre à accorder sa confiance à des
?r.;n:mres dont les fautes ont mis en
dançjtr le régime et le général De Gaulle
lui-même.
Applaudissements sur les bancs des fé-
dérés. Ce qui indigne l'inconditionnel
cie Grailly qui s'entend dire par Gaston
Déferre ;
dérés. Ce qui indigne l'inconditionnel
cie Grailly qui s'entend dire par Gaston
Déferre ;
-- Nous voulions féliciter pour son
courage M. Capitant qui a préféré se
tiémisKionner plutôt que de trahir son
idéal.
courage M. Capitant qui a préféré se
tiémisKionner plutôt que de trahir son
idéal.
Jacques MASSANNES
2 — ASPECTS DE LA FRANCE — 23-5-1968
L'UNIV
NOU V
LL
Tout le monde constate la décrépitude, l'effondrement et la faillite du monde universitaire. Cette
observation est insuffisante parce que la réalité n'y est pas entièrement perçue et le point de départ de
la réflexion reste flou et mal défini. Ce qui croule sous nos yeux n'est pas l'Université en général ou
même l'université « Bourgeoise » ou conservatrice, mais l'université Jacobine et napoléonienne, celle qui
fait partie intégrante des institutions révolutionnaires mises en place en France depuis 150 ans. C'est l'Uni-
versité démocratique et Républicaine qui craque, se révèle inadaptée aux besoins modernes, incapable de
remplir sa fonction.
observation est insuffisante parce que la réalité n'y est pas entièrement perçue et le point de départ de
la réflexion reste flou et mal défini. Ce qui croule sous nos yeux n'est pas l'Université en général ou
même l'université « Bourgeoise » ou conservatrice, mais l'université Jacobine et napoléonienne, celle qui
fait partie intégrante des institutions révolutionnaires mises en place en France depuis 150 ans. C'est l'Uni-
versité démocratique et Républicaine qui craque, se révèle inadaptée aux besoins modernes, incapable de
remplir sa fonction.
Tout le monde s'accorde à re
connaître les mauvais résultats.
Les déplorer et les refuser ne ser-
vira à rien si on ne s'attache pas
à détecter les causes mal faisan-
tes et à les supprimer. Il est par-
faitement inutile de mettre en
cause le fonctionnement des Fa-
cultés, leur gestion, leur implanta-
tion, leur enseignement, si les
causes de la putréfaction universi-
taire demeure respectées, intactes
et intouchables. Certains « con-
testent », « critiquent », « remet-
tent en question », mais s'obsti-
nent à révérer les raisons du mal.
C'est grotesque et ridicule. Ci
sont des contestataires en peau
de lapin. Les vrais sont chez
nous. Nous contestons tout, l'Uni-
versité actuelle, l'Université de la
démocratie, nous contestons la Ré-
publique, parlementaire ou socia-
liste, cause première et directe de
la crise actuelle.
connaître les mauvais résultats.
Les déplorer et les refuser ne ser-
vira à rien si on ne s'attache pas
à détecter les causes mal faisan-
tes et à les supprimer. Il est par-
faitement inutile de mettre en
cause le fonctionnement des Fa-
cultés, leur gestion, leur implanta-
tion, leur enseignement, si les
causes de la putréfaction universi-
taire demeure respectées, intactes
et intouchables. Certains « con-
testent », « critiquent », « remet-
tent en question », mais s'obsti-
nent à révérer les raisons du mal.
C'est grotesque et ridicule. Ci
sont des contestataires en peau
de lapin. Les vrais sont chez
nous. Nous contestons tout, l'Uni-
versité actuelle, l'Université de la
démocratie, nous contestons la Ré-
publique, parlementaire ou socia-
liste, cause première et directe de
la crise actuelle.
Voici les principes de l'Univer-
sité française régionalisée : dé-
centralisation et régionalisation
de l'Université.
sité française régionalisée : dé-
centralisation et régionalisation
de l'Université.
Le principal responsable du
marasme est le centralisme obligé
de l'université républicaine. Pour-
tant l'idée de décentralisation est
à la mode chez nos républicains.
Or il y a contradiction entre le
fonctionnement démocratique de
l'Etat et uen réelle décentralisa-
tion. Que c ette idée ne soit
jamais suivie par des actes ne
doit denc pas surprendre. Les ter-
mes de décentralisation et de
Corps intermédiaires, qui sont es-
sentiels à la doctrine de l'A.F..
sont repris en ce moment comme
une découverte par les milieux of
flciels, les universitaires, les étu-
diants. Mais les ministres d'une
république, c'est-à-dire d'un régi-
me électif, sont incapables de réa-
liser ou de favoriser une réelle dé
centralisation durable. Pourquoi ?
Pour une raison puissante et très
simple : Ils n'ont pas intérêt à
la faire. Tant que son pouvoir dé-
pendra de l'opinion, le gouverne-
ment, quel qu'il soit, s'il n'a pas
le goût du suicide, a un intérêt
marasme est le centralisme obligé
de l'université républicaine. Pour-
tant l'idée de décentralisation est
à la mode chez nos républicains.
Or il y a contradiction entre le
fonctionnement démocratique de
l'Etat et uen réelle décentralisa-
tion. Que c ette idée ne soit
jamais suivie par des actes ne
doit denc pas surprendre. Les ter-
mes de décentralisation et de
Corps intermédiaires, qui sont es-
sentiels à la doctrine de l'A.F..
sont repris en ce moment comme
une découverte par les milieux of
flciels, les universitaires, les étu-
diants. Mais les ministres d'une
république, c'est-à-dire d'un régi-
me électif, sont incapables de réa-
liser ou de favoriser une réelle dé
centralisation durable. Pourquoi ?
Pour une raison puissante et très
simple : Ils n'ont pas intérêt à
la faire. Tant que son pouvoir dé-
pendra de l'opinion, le gouverne-
ment, quel qu'il soit, s'il n'a pas
le goût du suicide, a un intérêt
supérieur à tenir les électeurs, à
contrôler leur formation et leurs
informations, à s'assurer l'ensei-
gnement et « l'idéologie dominan-
te ». L'Université républicaine a
été conçue pour faire de chaque
petit français un fidèle républi-
cain. C'était là une nécessité
vitale pour un régime reposant
sur l'opinion.
contrôler leur formation et leurs
informations, à s'assurer l'ensei-
gnement et « l'idéologie dominan-
te ». L'Université républicaine a
été conçue pour faire de chaque
petit français un fidèle républi-
cain. C'était là une nécessité
vitale pour un régime reposant
sur l'opinion.
M. Alain Peyrefitte se borne
donc à déconcentrer, à renforcer
quelques pouvoirs régionaux, mais
ne permettra pas que les Rec-
teurs et les directeurs des Œu-
vres universitaires passent du rô-
le d'exécutants à .celui d'organi-
sateurs responsables.
donc à déconcentrer, à renforcer
quelques pouvoirs régionaux, mais
ne permettra pas que les Rec-
teurs et les directeurs des Œu-
vres universitaires passent du rô-
le d'exécutants à .celui d'organi-
sateurs responsables.
Les Universitaires proposent
aussi des solutions techniques de
décentralisation : le Doyen Vedel
stigmatise ainsi les Facultés qui
veulent avoir des chaires de tou-
tes les spécialités. Il faut en pro-
vince des ensembles coordonnés
qui équilibreront l'attraction pari-
sienne.
aussi des solutions techniques de
décentralisation : le Doyen Vedel
stigmatise ainsi les Facultés qui
veulent avoir des chaires de tou-
tes les spécialités. Il faut en pro-
vince des ensembles coordonnés
qui équilibreront l'attraction pari-
sienne.
Dans le cadre d'une véritable
décentralisation, ces ensembles se-
ront des Universités différenciées,
pouvant donner à une discipline
particulière, adaptée à l'économie
locale, une plus grande importan-
ce. Cette différenciation présents
l'avantage d'entraîner une con-
centration de moyens à l'échelon
régional. C'est donc bien d'Uni-
versités autonomes qu'il s'agit,
comme l'a préconisé le colloque
de Caen, lequel n'a pas creusé
cette idée car elle suppose un 3
remise en cause de la démocratie.
décentralisation, ces ensembles se-
ront des Universités différenciées,
pouvant donner à une discipline
particulière, adaptée à l'économie
locale, une plus grande importan-
ce. Cette différenciation présents
l'avantage d'entraîner une con-
centration de moyens à l'échelon
régional. C'est donc bien d'Uni-
versités autonomes qu'il s'agit,
comme l'a préconisé le colloque
de Caen, lequel n'a pas creusé
cette idée car elle suppose un 3
remise en cause de la démocratie.
Les régions naturelles serviront
de structure d'accueil aux univer-
sités. Il faut substituer à l'actuelle
Université monolithique et centra-
lisée, des universités autonomes et
concurrentielles, libres de leur
budget à l'échelon régional. Cette
solution présente plusieurs avan-
tages :
de structure d'accueil aux univer-
sités. Il faut substituer à l'actuelle
Université monolithique et centra-
lisée, des universités autonomes et
concurrentielles, libres de leur
budget à l'échelon régional. Cette
solution présente plusieurs avan-
tages :
— L'émulation entre ces univer-
sités les obligerait à « maintenir
un niveau ».
sités les obligerait à « maintenir
un niveau ».
— L'industrie régionale pourrait
participer au financement de la
participer au financement de la
recherche et la formation profes-
sionnelle pourrait être assurée
conjointement pas les Universitai-
res et les cadres d'entreprise.
sionnelle pourrait être assurée
conjointement pas les Universitai-
res et les cadres d'entreprise.
— L'Université jouerait enfin le
rôle d'animation de la région et
serait réellement une des institu-
tions de la Province Economique.
rôle d'animation de la région et
serait réellement une des institu-
tions de la Province Economique.
De plus, le budget des UniversT-
tés pourrait être financé par una
multiplicité d'apport (Etat, Indus-
trie, Collectivités locales, Ordres
professionnels) en évitant la tu-
telle intéressée d'un groupe parti-
culier.
tés pourrait être financé par una
multiplicité d'apport (Etat, Indus-
trie, Collectivités locales, Ordres
professionnels) en évitant la tu-
telle intéressée d'un groupe parti-
culier.
Cette régionalisation présente en
outre un intérêt économique im-
portant. Le but de l'Université est
de maintenir et transmettre Ses
connaissances. Actuellement elle
est isolée de l'industrie qui pour-
suit pour son compte ses propres
recherches. Et un fossé sépare la
formation universitaire de l'em-
ploi professionnel. Il faut donc
établir une liaison entre l'Indus-
trie et l'Université. Les universi-
taires qui choisissent l'Industrie
doivent s'adapter, acquérir des
méthodes par eux-mêmes. D'autre
part, l'industrie recycle ses ca-
dres jouant là un des rôles natu-
rels de l'Université. La liaison
« université-économie » ne peut
pas être réalisée dans un cadre
centralisé. Il faut considérer l'en-
semble des entreprises qui consti-
tuent l'économie régionale, « c'est
là, déclarait M. Abel Durand, ce
qui doit donner à l'Université de
Province sa personnalité propre ».
outre un intérêt économique im-
portant. Le but de l'Université est
de maintenir et transmettre Ses
connaissances. Actuellement elle
est isolée de l'industrie qui pour-
suit pour son compte ses propres
recherches. Et un fossé sépare la
formation universitaire de l'em-
ploi professionnel. Il faut donc
établir une liaison entre l'Indus-
trie et l'Université. Les universi-
taires qui choisissent l'Industrie
doivent s'adapter, acquérir des
méthodes par eux-mêmes. D'autre
part, l'industrie recycle ses ca-
dres jouant là un des rôles natu-
rels de l'Université. La liaison
« université-économie » ne peut
pas être réalisée dans un cadre
centralisé. Il faut considérer l'en-
semble des entreprises qui consti-
tuent l'économie régionale, « c'est
là, déclarait M. Abel Durand, ce
qui doit donner à l'Université de
Province sa personnalité propre ».
Il convient d'aborder mainte-
nant la question des libertés uni-
versitaires. Qu'est ce que sont ces
libertés ? Il ne s'agit pas de faire
n'importe quoi, n'importe où et
n'importe comment. Les libertés
sont des pouvoirs réels dont les
universitaires doivent être munis
pour mener à bien leur tâche cte
corps intermédiaires. Ces pouvoirs
ne peuvent être considérés comme
une délégation de l'Etat. C'est
pourquoi une nouvelle définition
des fonctions de l'Etat s'impose. Il
n'est plus question d'un Etat dé-
mocratique, socialiste ou libéral
nant la question des libertés uni-
versitaires. Qu'est ce que sont ces
libertés ? Il ne s'agit pas de faire
n'importe quoi, n'importe où et
n'importe comment. Les libertés
sont des pouvoirs réels dont les
universitaires doivent être munis
pour mener à bien leur tâche cte
corps intermédiaires. Ces pouvoirs
ne peuvent être considérés comme
une délégation de l'Etat. C'est
pourquoi une nouvelle définition
des fonctions de l'Etat s'impose. Il
n'est plus question d'un Etat dé-
mocratique, socialiste ou libéral
qui envahit tout. En particulier il
ne peut prétendre détenir le
monopole de l'enseignement et la
direction du savoir. Les tâches
très hautes de la défense de la
nation, de l'ordre public, de la
diplomatie délimitent son domai-
ne.
ne peut prétendre détenir le
monopole de l'enseignement et la
direction du savoir. Les tâches
très hautes de la défense de la
nation, de l'ordre public, de la
diplomatie délimitent son domai-
ne.
Par conséquent il semble indis-
pensable d'en finir avec l'univer-
sité napoléonnienne qui constituait
pour l'Etat la courroie de trans-
mission nécessaire pour assurer-
dans l'opinion publique les bases
de son pouvoir démocratique.
pensable d'en finir avec l'univer-
sité napoléonnienne qui constituait
pour l'Etat la courroie de trans-
mission nécessaire pour assurer-
dans l'opinion publique les bases
de son pouvoir démocratique.
Examinons alors les différentes
libertés de l'université, gages de
son indépendance et de son renou-
veau :
libertés de l'université, gages de
son indépendance et de son renou-
veau :
1° Liberté d'enseignement : no-
tamment la possibilité pour des
conseils de faculté de créer des
chaires ou des diplômes nou-
veaux.
tamment la possibilité pour des
conseils de faculté de créer des
chaires ou des diplômes nou-
veaux.
2° Une autonomie financière qui
garantisse l'indépendance de l'uni-
versité afin d'éviter que les bud-
gets ne soient soumis au caprice
de l'administration,
versité afin d'éviter que les bud-
gets ne soient soumis au caprice
de l'administration,
Les universités devraient possé-
der un patrimoine avec des res-
sources propres.
der un patrimoine avec des res-
sources propres.
3° Liberté de recrutement et de
recherche :
recherche :
L'université jusqu'ici fut consi-
dérée comme un grand corps ad-
ministratif. L'intelligence perdait
ses droits et était noyée dans des
tâches routinières et sans renta-
bilité.
dérée comme un grand corps ad-
ministratif. L'intelligence perdait
ses droits et était noyée dans des
tâches routinières et sans renta-
bilité.
4° Liberté de gestion :
La tutelle trop rigide de l'Etat
étouffait l'université. Pourquoi ne
pas remettre la gestion aux per-
sonnes intéressées et compétentes,
conseils de professeurs et repré-
sentants étudiants ?
étouffait l'université. Pourquoi ne
pas remettre la gestion aux per-
sonnes intéressées et compétentes,
conseils de professeurs et repré-
sentants étudiants ?
5° Entente avec les autres corps
intermédiaires de la Nation pour
une concertation des politiques.
intermédiaires de la Nation pour
une concertation des politiques.
Une université libre et régiona-
lisée doit s'entendre avec les re-
présentants des autres activités et
secteurs du pays. Ainsi, diplômes
et débouchés, vie étudiante et vie
lisée doit s'entendre avec les re-
présentants des autres activités et
secteurs du pays. Ainsi, diplômes
et débouchés, vie étudiante et vie
professionnelle seront harmonieu-
sement équilibrés dans l'ordre et
la liberté. Sur cette base, tout est
possible.
sement équilibrés dans l'ordre et
la liberté. Sur cette base, tout est
possible.
Cet ensemble de libertés (on
pourrait d'ailleurs en énumérer
d'autres) suppose une transforma-
tion radicale des structures ac-
tuelles. Mais il ne s'agit pas de
s'amuser à faire la Révolution, fl
faut construire sur les ruines. La
révolution et les Soviets ne résou-
dront pas la question, loin de là.
La révolution aura besoin, com-
me la démocratie libérale, de te-
nir en main l'ensemble de la na-
tion selon la logique du cri :
« Pas de liberté, contre la liber-
té ! ».
pourrait d'ailleurs en énumérer
d'autres) suppose une transforma-
tion radicale des structures ac-
tuelles. Mais il ne s'agit pas de
s'amuser à faire la Révolution, fl
faut construire sur les ruines. La
révolution et les Soviets ne résou-
dront pas la question, loin de là.
La révolution aura besoin, com-
me la démocratie libérale, de te-
nir en main l'ensemble de la na-
tion selon la logique du cri :
« Pas de liberté, contre la liber-
té ! ».
Elle détruira donc tous les corps
intermédiaires, toutes les libertés
réelles et vivantes. Comment
pourrait-elle accepter dans le
corps de la nation, l'indépendan-
ce et l'autonomie d'organes libres
puisque, dans sa prétendue léga-
lité, le pouvoir vient de) la niasse
et que ces libertés pourraient met-
tre en échec son autorité ?
intermédiaires, toutes les libertés
réelles et vivantes. Comment
pourrait-elle accepter dans le
corps de la nation, l'indépendan-
ce et l'autonomie d'organes libres
puisque, dans sa prétendue léga-
lité, le pouvoir vient de) la niasse
et que ces libertés pourraient met-
tre en échec son autorité ?
C'est pourquoi, contre tous les
paradoxes que l'on a soutenus jus-
qu'ici, seul un pouvoir indépen-
dant de l'opinion laissera prospérer
librement les multiples organes
sociaux : communes, régions, mé-
tiers, université. Tout pouvoir ac-
croché au faux dogme de la sou-
veraineté populaire, qu'il soit plé-
biscitaire, parlementaire, ou so-
viétique, ne peut réellement dé-
centraliser et impose nécessaire-
ment sa tyrannie sur le pays.
paradoxes que l'on a soutenus jus-
qu'ici, seul un pouvoir indépen-
dant de l'opinion laissera prospérer
librement les multiples organes
sociaux : communes, régions, mé-
tiers, université. Tout pouvoir ac-
croché au faux dogme de la sou-
veraineté populaire, qu'il soit plé-
biscitaire, parlementaire, ou so-
viétique, ne peut réellement dé-
centraliser et impose nécessaire-
ment sa tyrannie sur le pays.
Il faut donc résoudre au pre-
mier chef la question des institu-
tions.
mier chef la question des institu-
tions.
Que tous ceux pour qui la li-
berté, la gestion autonome ne sont
pas que des moyens et des « slo-
gans- » pour une fin autre, que
tous ceux qui ont un souci réel des
problèmes universitaires agissent
maintenant pour faire triompher
les solutions les plus sages, les
plus saines.et les plus réalistes.
berté, la gestion autonome ne sont
pas que des moyens et des « slo-
gans- » pour une fin autre, que
tous ceux qui ont un souci réel des
problèmes universitaires agissent
maintenant pour faire triompher
les solutions les plus sages, les
plus saines.et les plus réalistes.
Henri MERCIER.
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Paris-*.
Paris-*.
23-5,1968 — ASPECTS DE LA FRANCE -r a
Pour une société
Le « 13 mai à l'envers » qui semble op-
poser en ce moment le gaullisme aux
forces de gauche aura au moins le mérite
de poser un problème de fond : celui
d'une société dans laquelle l'ordre et l'Etat
sont à la merci d'une grève un peu pous-
sée, et dans laquelle les travailleurs sont
rejetès par ce même Etat, au détriment
de l'ordre, dans les bras des révolution-
naires professionnels. De cette société dé-
mocratique, la jeunesse ne veut plus. C'est
en partie ce qu'exprimé le slogan des « en-
ragés » contre la société de consommation
pour une société de participation. C'est ce
que l'Action française a, pour sa part,
toujours professé.
poser en ce moment le gaullisme aux
forces de gauche aura au moins le mérite
de poser un problème de fond : celui
d'une société dans laquelle l'ordre et l'Etat
sont à la merci d'une grève un peu pous-
sée, et dans laquelle les travailleurs sont
rejetès par ce même Etat, au détriment
de l'ordre, dans les bras des révolution-
naires professionnels. De cette société dé-
mocratique, la jeunesse ne veut plus. C'est
en partie ce qu'exprimé le slogan des « en-
ragés » contre la société de consommation
pour une société de participation. C'est ce
que l'Action française a, pour sa part,
toujours professé.
ANARCHISTES DE DROITE
Homme d'ordre, le camelot du Roi com-
mence par casser les vitres et frapper la
police. Face 4 l'ordre républicain bour-
geois, il est anarchiste comme l'Apôtre est
athée face aux faux dieux. « On n'organi-
se pas la démocratie », on ne réforme pas
l'Université en vase clos, on n'espère rien
du parlement : les réactionnaires le sa-
vent. Ils sont peu nombreux. Maurras
nommait parfois les Camelots « des anar-
chistes de droite », par plaisanterie, et
Georges Sorel ajoutait : « les vrais enne-
mis de l'Action française sont à droite ».
Dans sa première revue de presse, signée
Crîton, Maurras reprenait : « Nous igno-
rons pour notre part ce que sont les par-
tis de droite, n'étant d'aucun parti, n'é-
tant que Français et par déduction roy
listes ». La grande idée du nationalisme
intégral, c'est « une Action française na-
tionale et sociale, syndicale et corporatis-
te, ouverte à tous — le compromis natio-
naliste — lettrée, ardente, révolutionnaire,
catholique, non-conformiste »...
mence par casser les vitres et frapper la
police. Face 4 l'ordre républicain bour-
geois, il est anarchiste comme l'Apôtre est
athée face aux faux dieux. « On n'organi-
se pas la démocratie », on ne réforme pas
l'Université en vase clos, on n'espère rien
du parlement : les réactionnaires le sa-
vent. Ils sont peu nombreux. Maurras
nommait parfois les Camelots « des anar-
chistes de droite », par plaisanterie, et
Georges Sorel ajoutait : « les vrais enne-
mis de l'Action française sont à droite ».
Dans sa première revue de presse, signée
Crîton, Maurras reprenait : « Nous igno-
rons pour notre part ce que sont les par-
tis de droite, n'étant d'aucun parti, n'é-
tant que Français et par déduction roy
listes ». La grande idée du nationalisme
intégral, c'est « une Action française na-
tionale et sociale, syndicale et corporatis-
te, ouverte à tous — le compromis natio-
naliste — lettrée, ardente, révolutionnaire,
catholique, non-conformiste »...
Sur ces bases, nous ne pouvons que con-
templer avec un ironique mépris les ef-
forts désespérés des barbouzes du « Co-
mité de Défense de la République » et des
gaullistes de l'U.D. V9 pour « sauver l'or-
dre ». La Cinquième République, bâtie sur
une escroquerie morale, rouge du sang de
la rue d'Isly et du Trou d'Enfer, n'est pas
un régime d'ordre au sens vrai du terme ;
la notion d'ordre lui est étrangère. Ces
hommes n'ont pas le goût de l'ordre, mais
celui du pouvoir. Ils sacrifieront sans hési-
ter l'ordre français à l'ordre soviétique.
L'essentiel étant, comme à Bab-el-Oued,
que le patient ne crie pas trop.
templer avec un ironique mépris les ef-
forts désespérés des barbouzes du « Co-
mité de Défense de la République » et des
gaullistes de l'U.D. V9 pour « sauver l'or-
dre ». La Cinquième République, bâtie sur
une escroquerie morale, rouge du sang de
la rue d'Isly et du Trou d'Enfer, n'est pas
un régime d'ordre au sens vrai du terme ;
la notion d'ordre lui est étrangère. Ces
hommes n'ont pas le goût de l'ordre, mais
celui du pouvoir. Ils sacrifieront sans hési-
ter l'ordre français à l'ordre soviétique.
L'essentiel étant, comme à Bab-el-Oued,
que le patient ne crie pas trop.
Que l'on ne compte pas sur nous pour
appuyer le « coup de Paris » : s'il faut
des réformes, pas de chienlit, nous esti-
mons avec les grévistes de France que )a
chienlit, c'est le Pouvoir. De Gaulle, pour
une fois, jouera directement avec les com-
munistes. Quant à nous, nous gardons no-
tre indépendance militante pour faire Dre-
valoir (si Dieu nous prête vie) l'idée d'une
nation libre et ordonnée dans les mois oui
viennent.
des réformes, pas de chienlit, nous esti-
mons avec les grévistes de France que )a
chienlit, c'est le Pouvoir. De Gaulle, pour
une fois, jouera directement avec les com-
munistes. Quant à nous, nous gardons no-
tre indépendance militante pour faire Dre-
valoir (si Dieu nous prête vie) l'idée d'une
nation libre et ordonnée dans les mois oui
viennent.
PAYS REEL ET PAYS LEGAL
Entendons-nous bien : il ne s'agit nul-
lement de replâtrer la République, trop
heureuse d'avoir échappé — à plat ven-
tre — a la révolution rouge. Il s'agit de
faire notre révolution, ou contre-révolution,
en modifiant de façon radicale les princi-
pes sociaux qui nous régissent et qui ont
fait faillite.
lement de replâtrer la République, trop
heureuse d'avoir échappé — à plat ven-
tre — a la révolution rouge. Il s'agit de
faire notre révolution, ou contre-révolution,
en modifiant de façon radicale les princi-
pes sociaux qui nous régissent et qui ont
fait faillite.
Le déséquilibre de notre société vient de
la confrontation d'un pays réel et d'un
pays légal qui sont juxtaposés sans
être liés de façon organique. C'est-à-dire :
la confrontation d'un pays réel et d'un
pays légal qui sont juxtaposés sans
être liés de façon organique. C'est-à-dire :
— Que le système démocratique fonc-
tionne à vide, en circuit fermé ; le gou-
vernement républicain n'est que le fra-
gile point d'équilibre entre des opinions
hostiles, dont le conflit résume toute l'ac
fivîté parlementaire. La République exclut
donc et l'autorité de l'Etat, et la repré-
sentation réelle de la société.
tionne à vide, en circuit fermé ; le gou-
vernement républicain n'est que le fra-
gile point d'équilibre entre des opinions
hostiles, dont le conflit résume toute l'ac
fivîté parlementaire. La République exclut
donc et l'autorité de l'Etat, et la repré-
sentation réelle de la société.
—C'est-à-dire aussi que les forces vives
de la nation poursuivent leur développe-
ment, résolvent leurs crises et expriment
leurs revendications hors du système offi-
ciel, tout entier bâti sur la représentation
éphémère des forces partisanes en un mo-
ment précis.
de la nation poursuivent leur développe-
ment, résolvent leurs crises et expriment
leurs revendications hors du système offi-
ciel, tout entier bâti sur la représentation
éphémère des forces partisanes en un mo-
ment précis.
La société démocratique constitue donc
le type même de l'utopie, que l'on ne peut
imposer aux hommes sans en accepter
les risques. Ces risques sont énormes :
car le citoyen, se sentant étranger au
monde officiel (ou « classe politique », ou
« pays légal ») sera naturellement récu-
péré par des groupes de pression révolu-
tionnaires. Nous y sommes. Les centrales
électriques peuvent faire et défaire les
gouvernements républicains, il suffit de
plonger la France dans l'obscurité. Ajou-
tez-y les amoncellement de détritus sur
les trottoirs et la paralysie des moyens de
transport...
le type même de l'utopie, que l'on ne peut
imposer aux hommes sans en accepter
les risques. Ces risques sont énormes :
car le citoyen, se sentant étranger au
monde officiel (ou « classe politique », ou
« pays légal ») sera naturellement récu-
péré par des groupes de pression révolu-
tionnaires. Nous y sommes. Les centrales
électriques peuvent faire et défaire les
gouvernements républicains, il suffit de
plonger la France dans l'obscurité. Ajou-
tez-y les amoncellement de détritus sur
les trottoirs et la paralysie des moyens de
transport...
Il faut sortir de la dialectique du pays
réel et du pays légal, dont le problème
ouvrier n'est que l'aspect aigu.
réel et du pays légal, dont le problème
ouvrier n'est que l'aspect aigu.
Il faut donc mettre Its dogmes répub'i-
cains entre p~ 'enthèses, « casser la bara-
quo », fairr ^b!e rase, non point du pas-
sé, mais (..i erreurs, et revenir au seul
essentiel : l'ordre national.
cains entre p~ 'enthèses, « casser la bara-
quo », fairr ^b!e rase, non point du pas-
sé, mais (..i erreurs, et revenir au seul
essentiel : l'ordre national.
Le mythe à la mode s'énonce société
de participation. Nous n'avons, à l'A.F.,
jamais demandé autre chose, tout en dé-
nonçant avec énergie le mensonge élec-
toral qui rend l'Assemblée omnipotente
sans conférer à l'électeur le moindre con-
trôle (qui ne saurait d'ailleurs, en toute rai-
son, lu! revenir). La participation ne doit
pas être conçue comme part de tous à la
décision politique, mais comme intégra-
tion, harmonisation de tous les organes du
corps social autour d'un organe souve-
rain qui ne dépende d'aucun d'eux : « le
Roi de France, protecteur des républiques
françaises ».
de participation. Nous n'avons, à l'A.F.,
jamais demandé autre chose, tout en dé-
nonçant avec énergie le mensonge élec-
toral qui rend l'Assemblée omnipotente
sans conférer à l'électeur le moindre con-
trôle (qui ne saurait d'ailleurs, en toute rai-
son, lu! revenir). La participation ne doit
pas être conçue comme part de tous à la
décision politique, mais comme intégra-
tion, harmonisation de tous les organes du
corps social autour d'un organe souve-
rain qui ne dépende d'aucun d'eux : « le
Roi de France, protecteur des républiques
françaises ».
Dans cette logique, qui est celle de la
société naturelle, l'élément de base, l'ob-
jeî politique n'est plus le citoyen avec son
vingt-millionième de voix et ses problè-
mes que nul n'écoute, mais l'ensemble dy-
namique des corps intermédiaires, des
groupes sociaux situés entre l'individu et
l'Etat, complémentaires les uns des au-
tres, animés de l'intérieur par les intéres-
sés eux-mêmes : corps de métier, corps
professionnels, corps d'entreprise, corps
culturels, régions économiques et géogra-
phiques, etc...
société naturelle, l'élément de base, l'ob-
jeî politique n'est plus le citoyen avec son
vingt-millionième de voix et ses problè-
mes que nul n'écoute, mais l'ensemble dy-
namique des corps intermédiaires, des
groupes sociaux situés entre l'individu et
l'Etat, complémentaires les uns des au-
tres, animés de l'intérieur par les intéres-
sés eux-mêmes : corps de métier, corps
professionnels, corps d'entreprise, corps
culturels, régions économiques et géogra-
phiques, etc...
Le prodige est que la République « fran-
çaise » soit fondée sur le refus de ces
évidentes réalités et sur le dogme imbé-
cile d'un peuple souverain pris en masse.
Le fruit de ce prodige est l'attitude nou-
velle prise par l'Etat, de plus en plus om-
nipotent devant une masse informe de
producteurs, de distributeurs et de con-
sommateurs. Le seul correctif concevable
esf dans la profession et dans la région.
Nos faiseurs de constitutions les ignorent,
ou les dissolvent dans le Plan. Balayons
les faiseurs de constitutions avant que les
gardes, rouges ne le fassent.
çaise » soit fondée sur le refus de ces
évidentes réalités et sur le dogme imbé-
cile d'un peuple souverain pris en masse.
Le fruit de ce prodige est l'attitude nou-
velle prise par l'Etat, de plus en plus om-
nipotent devant une masse informe de
producteurs, de distributeurs et de con-
sommateurs. Le seul correctif concevable
esf dans la profession et dans la région.
Nos faiseurs de constitutions les ignorent,
ou les dissolvent dans le Plan. Balayons
les faiseurs de constitutions avant que les
gardes, rouges ne le fassent.
Quelles sont nos « propositions pour un
nouveau régime » ?
nouveau régime » ?
Pour que les corps professionels ou ré-
gionaux conservent les yeux fixés sur l'é-
volution du monde autour d'eux, pour ne
brider aucune des forces qui cohabitent en
elles et les garder du malthusianisme, il
faut que ces éléments sociaux se voient
reconnaître et situer une place dans 1-3
Nation. Seul un Etat libéré de la tutelle
gionaux conservent les yeux fixés sur l'é-
volution du monde autour d'eux, pour ne
brider aucune des forces qui cohabitent en
elles et les garder du malthusianisme, il
faut que ces éléments sociaux se voient
reconnaître et situer une place dans 1-3
Nation. Seul un Etat libéré de la tutelle
démocratique, technicien lucide de la po-
litique moderne, sera à même d'accom-
plir cette révolution. Il restera ensuite à
définir l'immense champ des recherches, à
mettre en aciion une prospective sociale
qui permettra de restructurer la nation
dans un esprit communautaire ; il fau-
dra affranchir les citoyens de toutes les
« métaphysiques politiques », révolution-
naires ou libérales ; il faudra éliminer les
groupes qui visent à coloniser la société
pour le compte d'une idéologie. C'est ainsi
que tout a débuté en 1789, que tout est re-
parti en 1917, que nous risquons de faire
naufrage en 1968. Une fois pour toutes, le
reposé et résolu le probème des1 réformes
tion, c'est par rapport à elle que doit être
seul élément politique moderne est la na-
sociales et de la révolution politique né-
cessaire. Aucune considération de parti ou
de classe ne doit prévaloir.
litique moderne, sera à même d'accom-
plir cette révolution. Il restera ensuite à
définir l'immense champ des recherches, à
mettre en aciion une prospective sociale
qui permettra de restructurer la nation
dans un esprit communautaire ; il fau-
dra affranchir les citoyens de toutes les
« métaphysiques politiques », révolution-
naires ou libérales ; il faudra éliminer les
groupes qui visent à coloniser la société
pour le compte d'une idéologie. C'est ainsi
que tout a débuté en 1789, que tout est re-
parti en 1917, que nous risquons de faire
naufrage en 1968. Une fois pour toutes, le
reposé et résolu le probème des1 réformes
tion, c'est par rapport à elle que doit être
seul élément politique moderne est la na-
sociales et de la révolution politique né-
cessaire. Aucune considération de parti ou
de classe ne doit prévaloir.
Des commandos de jeunes barbouzes en
Triumph sîTïonnent nos rues en semant
des poignées de tracts : AGISSEZ, DE-
FENDEZ LA REPUBLIQUE. Plaisanterie.
La République meurt, on ne défend pas
une charogne. Ce que nous vivons, c'est
la course de vitesse entre la Révolution,
par ou contre De Gaulle, et la Contre-ré-
volution, par l'Action française et ses al-
liés. Ni les Blancs, ni les Rouges ne dé-
fendront la République.
Triumph sîTïonnent nos rues en semant
des poignées de tracts : AGISSEZ, DE-
FENDEZ LA REPUBLIQUE. Plaisanterie.
La République meurt, on ne défend pas
une charogne. Ce que nous vivons, c'est
la course de vitesse entre la Révolution,
par ou contre De Gaulle, et la Contre-ré-
volution, par l'Action française et ses al-
liés. Ni les Blancs, ni les Rouges ne dé-
fendront la République.
Jean KERBER.
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I I tous ces jours derniers : le ca-
^"^ raclère extrêmement débile de no-
ire «ociété démocratique. Peut-on même
parler de société ? Il n'existe de société
«tijriic de ce nom que celle qui s'épanouit
et fructifie en biens de civilisation. Cela
suppose avant tout la vie. Or que eonsla-
lons nous ? : « .Votre histoire moderne
n'est que l'histoire des empiétements de
TKtal sur le reste de In vie sociale >>.
L'Eut omniprésent, (cela ne signifie pas
•lue cet Etat soit réellement fort : nous
n'en voulons poyr preuve que son ac-
tqt'lt .impuissance), se substitue 'pour
tome.- les activités nationales aux com-
nunautés, aux collectivités autonomes qui
sont la véritable substance d'une société,
Je seul tissu social.
I I tous ces jours derniers : le ca-
^"^ raclère extrêmement débile de no-
ire «ociété démocratique. Peut-on même
parler de société ? Il n'existe de société
«tijriic de ce nom que celle qui s'épanouit
et fructifie en biens de civilisation. Cela
suppose avant tout la vie. Or que eonsla-
lons nous ? : « .Votre histoire moderne
n'est que l'histoire des empiétements de
TKtal sur le reste de In vie sociale >>.
L'Eut omniprésent, (cela ne signifie pas
•lue cet Etat soit réellement fort : nous
n'en voulons poyr preuve que son ac-
tqt'lt .impuissance), se substitue 'pour
tome.- les activités nationales aux com-
nunautés, aux collectivités autonomes qui
sont la véritable substance d'une société,
Je seul tissu social.
Il faudrait à tout prix dissocier, ce que
ne fait plus l'opinion actuelle, l'Etat et
la société. Le bon sens doit les dissocier,
f.e bon sens nous dit : « L'Etat et In so-
ciété sont choses distinctes. La société
commence fi la /amille, sa première uni-
té. Elli se continue dans la commune, l'nx-
m.'ï-Mîon professionnelle et conjessionel-
le, /ii variété infinie (les groupes, corp.s,
compagnies, et communautés, faille fie
quoi toute fie humaine dépérirait. »
ne fait plus l'opinion actuelle, l'Etat et
la société. Le bon sens doit les dissocier,
f.e bon sens nous dit : « L'Etat et In so-
ciété sont choses distinctes. La société
commence fi la /amille, sa première uni-
té. Elli se continue dans la commune, l'nx-
m.'ï-Mîon professionnelle et conjessionel-
le, /ii variété infinie (les groupes, corp.s,
compagnies, et communautés, faille fie
quoi toute fie humaine dépérirait. »
Effectivement, la vie ilépéril : il n'y a
plus entre l'Etat omniprésent et les indi-
vidus que les grandes féodalités capitalis-
tes.. Les individus se retrouvent com-
me éléments interchangeables de notre
société de consommation. Ils ne se retrou-
vent plus membres de ces communautés
à la mesure des amitiés humaines.
plus entre l'Etat omniprésent et les indi-
vidus que les grandes féodalités capitalis-
tes.. Les individus se retrouvent com-
me éléments interchangeables de notre
société de consommation. Ils ne se retrou-
vent plus membres de ces communautés
à la mesure des amitiés humaines.
L'n fou qui a dû porter, il y a quelques
années, la robe de Saint-Dominique et
années, la robe de Saint-Dominique et
prêchait la révolution au nom d'Isaic
mollirait quelque lucidité dans son déli-
re. L'avènement des- masses ne suppor-
te plus, disait-il, les formes savantes de
théologie élaborées au cours des siècles,
mais les mythes, mon «l'ordre simplistes,
seuls capables de mordre sur elles. C'est
vrai Notre société inorganique sécrète la
l>i-lise et s'en repaît avec avidité.
mollirait quelque lucidité dans son déli-
re. L'avènement des- masses ne suppor-
te plus, disait-il, les formes savantes de
théologie élaborées au cours des siècles,
mais les mythes, mon «l'ordre simplistes,
seuls capables de mordre sur elles. C'est
vrai Notre société inorganique sécrète la
l>i-lise et s'en repaît avec avidité.
Cela, tous peuvent le constater. Mais
comme toujours c'est le petit nombre qui
se montre capable d'aller jusqu'à l'Intel,
ligence des causes.
comme toujours c'est le petit nombre qui
se montre capable d'aller jusqu'à l'Intel,
ligence des causes.
A l'origine de notre société, il y a un
livre fondamental : Le contrat social, de
Kousseau. Extraordinairement faible reste,
mal Ere nos efforts, le nombre de ceux
qui connaissent la substance de ce livre.
Umisscau est père du totalitarisme mo-
derne. Nos idéologues n'ont jamais com-
pris que notre salut résidait «l'abord dans
un relus absolu «le ses postulats.
livre fondamental : Le contrat social, de
Kousseau. Extraordinairement faible reste,
mal Ere nos efforts, le nombre de ceux
qui connaissent la substance de ce livre.
Umisscau est père du totalitarisme mo-
derne. Nos idéologues n'ont jamais com-
pris que notre salut résidait «l'abord dans
un relus absolu «le ses postulats.
Les idées fausses nous ont donné ces
insinuions aberrante?, inefficaces ou ly-
ranniques qui en 150 ans n ont cessé de
M- succéder. L'anarchie parlementaire
MKjéo à l'impuissance a régulièrement
amenr- au pouvoir un Cés'ar voué à la
l.nmnie : mais impuissante ou tyranni-
que. la république a toujours conduit no-
tre pays au désastre (Waterloo, Sedan,
19)0) cl à la destruction de notre société.
insinuions aberrante?, inefficaces ou ly-
ranniques qui en 150 ans n ont cessé de
M- succéder. L'anarchie parlementaire
MKjéo à l'impuissance a régulièrement
amenr- au pouvoir un Cés'ar voué à la
l.nmnie : mais impuissante ou tyranni-
que. la république a toujours conduit no-
tre pays au désastre (Waterloo, Sedan,
19)0) cl à la destruction de notre société.
Nou* savons très bien que «les réformes
s'imposaient en 1789, mais 1789 reste à
faire. Des structures devaient être révi.
sec*, ajustées pour s'accorder mieux à
l'évolution de la société. Mais la révolu-
lion, n'a fait que détruire et Penirepri-
so de destruction se poursuit encore. Ce
s'imposaient en 1789, mais 1789 reste à
faire. Des structures devaient être révi.
sec*, ajustées pour s'accorder mieux à
l'évolution de la société. Mais la révolu-
lion, n'a fait que détruire et Penirepri-
so de destruction se poursuit encore. Ce
qui nous intéresse, « ce serait de coin-
ln:he enfin ». Mais on ne parviendra ja-
mais à reconstruire tant que subsistera la
démocratie.
ln:he enfin ». Mais on ne parviendra ja-
mais à reconstruire tant que subsistera la
démocratie.
La démocratie s'analyse en une idéolo-
gie et en des institution-. L'idéologie c'est
essentiellement «'e « contrat social » dont
nous parlions : la société repose sur un
consensus de volontés fluctuantes. Mais
opposons à cette vue idéologique dont le
iléfaat e-'t de méthode, une vue positive
c: empirique des réalités sociales. Le con-
trat n'est pas à l'origine, ne fonde pas
les communautés humaines mais règle leur
fonclionncment. D'autre part, l'Etat n'est
pas l'expression d'une mythique volonté
.général.e II doit être indépendant de ces
communautés humaines, de tous les grou-
pes de pression, des volontés particuliè-
res pour avoir liberté entière de réaliser
:-"'S fonctions «l'organe du bien commun et
il'arhilre suprême.
gie et en des institution-. L'idéologie c'est
essentiellement «'e « contrat social » dont
nous parlions : la société repose sur un
consensus de volontés fluctuantes. Mais
opposons à cette vue idéologique dont le
iléfaat e-'t de méthode, une vue positive
c: empirique des réalités sociales. Le con-
trat n'est pas à l'origine, ne fonde pas
les communautés humaines mais règle leur
fonclionncment. D'autre part, l'Etat n'est
pas l'expression d'une mythique volonté
.général.e II doit être indépendant de ces
communautés humaines, de tous les grou-
pes de pression, des volontés particuliè-
res pour avoir liberté entière de réaliser
:-"'S fonctions «l'organe du bien commun et
il'arhilre suprême.
Cet Etat ne sera pas tyrannique puis-
qu'il suppose l'existence lie multiples
foniiiiunaulés que loin de vouloir détruire
il |iiotèg<". Nous dénoncerons toujours
plu. fort celle idéologie du « contrat so-
cial .••• qui ahoulh à faire «le l'Etat le toiil
de I:i société, el île la sociélé un néant
qu'il suppose l'existence lie multiples
foniiiiunaulés que loin de vouloir détruire
il |iiotèg<". Nous dénoncerons toujours
plu. fort celle idéologie du « contrat so-
cial .••• qui ahoulh à faire «le l'Etat le toiil
de I:i société, el île la sociélé un néant
La «lémocratie ce sont aussi des iiis-
lilir.ions. Et ces institutions quelle:- que
soient les conditions qui les règlent, ont
romme commune caractéristique «le re-
poser sur lé!ection. Notre analy .e positi-
ve nous fait saisir les mécanismes politi-
ques qui rendent impropres ces institu-
tions électives au niveau de l'Etat à pro-
duire autre chose que la centralisation ad-
ministrative et bureaucratique. Charles
lilir.ions. Et ces institutions quelle:- que
soient les conditions qui les règlent, ont
romme commune caractéristique «le re-
poser sur lé!ection. Notre analy .e positi-
ve nous fait saisir les mécanismes politi-
ques qui rendent impropres ces institu-
tions électives au niveau de l'Etat à pro-
duire autre chose que la centralisation ad-
ministrative et bureaucratique. Charles
Ma-uas pouvait prophétiser au début île
re siè«'le : « Le socialisme «l'Etat tlémo-
ctat'upie, rhef-d'<euvrc de la centralisa-
tion et du fonctionnariat. »
re siè«'le : « Le socialisme «l'Etat tlémo-
ctat'upie, rhef-d'<euvrc de la centralisa-
tion et du fonctionnariat. »
i-n effet, pour Ir pouvoir tlémocrali-
qiif. accepter l'extension de pouvoirs de
décision extérieurs à son administration,
c'est se priver d'autant de moyens de con-
Irôle et de pression sur son électoral, per-
dre autant d'atouts lors «les élections qui
«iéi nieront de sa sui-viv.
qiif. accepter l'extension de pouvoirs de
décision extérieurs à son administration,
c'est se priver d'autant de moyens de con-
Irôle et de pression sur son électoral, per-
dre autant d'atouts lors «les élections qui
«iéi nieront de sa sui-viv.
In régime démocratique, c'est à dire
.'•lectif ne pourra jamais décentraliser, re-
connaître en particulier ces Universités
.ituonom.es que nous réclamons à l'Action
Française depuis que nous existons. Nous
souiiiies les -euls à vouloir réellement
des communautés vivantes, autonomes.
Nous sommes seuls à travailler efficace-
nienl p«>ur «|ue re\ ive une société fran-
<ai:e, car nous en avons défini les con-
dition- indispensables : la mise à mort
du régime démocratique et le rétablisse-
ment rie la Monarchie française, hérédi-
taire, antiparlementaire et décentralisée.
.'•lectif ne pourra jamais décentraliser, re-
connaître en particulier ces Universités
.ituonom.es que nous réclamons à l'Action
Française depuis que nous existons. Nous
souiiiies les -euls à vouloir réellement
des communautés vivantes, autonomes.
Nous sommes seuls à travailler efficace-
nienl p«>ur «|ue re\ ive une société fran-
<ai:e, car nous en avons défini les con-
dition- indispensables : la mise à mort
du régime démocratique et le rétablisse-
ment rie la Monarchie française, hérédi-
taire, antiparlementaire et décentralisée.
I. hirtoire nous montre i|i!e seu!e> e--
i nM 11 ri 'ion.- proj>;Vmeii!t frane-.iises. mil-
!'''naircs. peuvent faire coexister l'aulori-
'('• indivisibV île l'Etat ci les libertés
!ii-'nl:ii:'Uii!es îles communautés diverses.
i nM 11 ri 'ion.- proj>;Vmeii!t frane-.iises. mil-
!'''naircs. peuvent faire coexister l'aulori-
'('• indivisibV île l'Etat ci les libertés
!ii-'nl:ii:'Uii!es îles communautés diverses.
\, \clion Française appelle toute la jeu-
ness" à se joindre à elle pour renverser la
i épiililique : rétablir la monarchie, re-
faire une société qui transmettra aux gé-
néral ions futures Ja seule civilisation di-
L'ne «lu genre humain et l'intelligence
framjaise que nous aurons sauvées de lous
ness" à se joindre à elle pour renverser la
i épiililique : rétablir la monarchie, re-
faire une société qui transmettra aux gé-
néral ions futures Ja seule civilisation di-
L'ne «lu genre humain et l'intelligence
framjaise que nous aurons sauvées de lous
périls.
Gérard LECLERC.
4 _ ASPECTS DE LA FRANCE
23-5-1968
OLUTION
NOUS avons empoigné les leviers ce
commande le 12 mai, en un moment
où l'opinion nationale flouait entra
les apaisements pompidoliens et les décla-
rations ambiguës de l'U.N.E.F. ; la majorité
des étudiants anti-communistes hésitait à
cet instant devant un brumeux projet syn-
dical qui les aurait mobilisés, vingt-quatre
heures par jour, en de vains débats à la
Sorbonne ou en fac de Droit. Pendant ce
temps, la C.G.T. et le Parti Communiste
jetaient dans la balance leur formidable
appareil et se mettaient en devoir de blo-
quer la vie économique du pays, au point
que l'on pouvait se demander s'il s'agis-
sait de grandes manœuvres ou de révoiu-
tiort. Il ne manquait pas de sirènes à droite
et à l'extrême-droite pour nous prêcher
l'immobilisme et de « laissez faire, laisser
passer » au nom de la fausse * solidarité
étudiante » et du - 13 mai à l'envers ».
Ces état-majors en quête de dupes au-
raient mieux fait de relire Maurras : • Lors-
que tout est à conquérir dans un milieu où
tout se déplace, se transforme, se perd
avec une rapidité inouie, une seule métho-
de est recommandable parce qu'elle est
seule forte et elle consiste à être soi-mê-
me, pleinement, intégralement, à s'organi-
ser puissamment, à attirer à soi toutes les
ressources et tous les moyens que l'on
peut honnêtement espérer et, ainsi armé
et doté, à marcher, à courir, le plus rapp-
oement possible, droit devant soi, harJ;-
commande le 12 mai, en un moment
où l'opinion nationale flouait entra
les apaisements pompidoliens et les décla-
rations ambiguës de l'U.N.E.F. ; la majorité
des étudiants anti-communistes hésitait à
cet instant devant un brumeux projet syn-
dical qui les aurait mobilisés, vingt-quatre
heures par jour, en de vains débats à la
Sorbonne ou en fac de Droit. Pendant ce
temps, la C.G.T. et le Parti Communiste
jetaient dans la balance leur formidable
appareil et se mettaient en devoir de blo-
quer la vie économique du pays, au point
que l'on pouvait se demander s'il s'agis-
sait de grandes manœuvres ou de révoiu-
tiort. Il ne manquait pas de sirènes à droite
et à l'extrême-droite pour nous prêcher
l'immobilisme et de « laissez faire, laisser
passer » au nom de la fausse * solidarité
étudiante » et du - 13 mai à l'envers ».
Ces état-majors en quête de dupes au-
raient mieux fait de relire Maurras : • Lors-
que tout est à conquérir dans un milieu où
tout se déplace, se transforme, se perd
avec une rapidité inouie, une seule métho-
de est recommandable parce qu'elle est
seule forte et elle consiste à être soi-mê-
me, pleinement, intégralement, à s'organi-
ser puissamment, à attirer à soi toutes les
ressources et tous les moyens que l'on
peut honnêtement espérer et, ainsi armé
et doté, à marcher, à courir, le plus rapp-
oement possible, droit devant soi, harJ;-
« II appartient aux amis de l'Action Française, élevés à l'école des idées claires et distinctes, de
rappeler ces principes dans les rassemblements et les groupes d'auto-défense dont ils font partie, d'em-
pêcher fermement les déviations et les noyautages, ei de montrer que c'est par la collaboration ainsi
comprise que peut le mieux se maintenir et se fortifier dans l'amitié l'union nécessaire au salut de
la Patrie ». Maurice PUJO.
rappeler ces principes dans les rassemblements et les groupes d'auto-défense dont ils font partie, d'em-
pêcher fermement les déviations et les noyautages, ei de montrer que c'est par la collaboration ainsi
comprise que peut le mieux se maintenir et se fortifier dans l'amitié l'union nécessaire au salut de
la Patrie ». Maurice PUJO.
Au centre parisien de la Restauration
Nationale, on organise les mien/entiers
contre-révolutionnaires. Deux objectifs prin-
cipaux : l'opinion et les lycées, où l'U.N.
L'.F., relayée par les C.A.L., exerce des ra-
vages. Le samedi 11 mai, dans le contre
de Versailles, les communistes du Parti
agressent les diffuseurs d'A.F.L). ; ils doi-
vent battre en retraite devant l'hostilité
de la populaton qui défend nos militants.
A la permanence locale, de nombreux élè-
ves du lycée Hoche viennent offrir leurs
services aux responsables. A Versailles, le
mouvement de réaction est lancé.
Nationale, on organise les mien/entiers
contre-révolutionnaires. Deux objectifs prin-
cipaux : l'opinion et les lycées, où l'U.N.
L'.F., relayée par les C.A.L., exerce des ra-
vages. Le samedi 11 mai, dans le contre
de Versailles, les communistes du Parti
agressent les diffuseurs d'A.F.L). ; ils doi-
vent battre en retraite devant l'hostilité
de la populaton qui défend nos militants.
A la permanence locale, de nombreux élè-
ves du lycée Hoche viennent offrir leurs
services aux responsables. A Versailles, le
mouvement de réaction est lancé.
Au même moment, une première contre-
manifestation sabote un meeting U.N.E.F.
dans les jardins du Ranelagh ; le XVIe, pa-
trio des « Marie-Chinoise », est en effet
fortement gangrené quant aux lycées. Mais
déjà le 11 mai, soixante élèves de Clau-
de-Bernard et Jean-Baptiste Say parcourent
la rue de Passy en scandant « expulse.:
Cohn-Bendi: ». A Condorcet, une centaine
de lycéens manifestent également dans îe
quartier Saint-Lazare au cri d' « U N.E.F. .-i
Pékin ». Dans les deux cas. le numéro
manifestation sabote un meeting U.N.E.F.
dans les jardins du Ranelagh ; le XVIe, pa-
trio des « Marie-Chinoise », est en effet
fortement gangrené quant aux lycées. Mais
déjà le 11 mai, soixante élèves de Clau-
de-Bernard et Jean-Baptiste Say parcourent
la rue de Passy en scandant « expulse.:
Cohn-Bendi: ». A Condorcet, une centaine
de lycéens manifestent également dans îe
quartier Saint-Lazare au cri d' « U N.E.F. .-i
Pékin ». Dans les deux cas. le numéro
BRISEURS DES SOVIETS
C'EST maintenant que l'entraînement
doctrine' e; tactique du militant d'A
F., si longtemps ignoré par les mar-
xistes et les activistes de droite, fait pa-
raître notre écrasante supériorité politique
partout où nous agissons. Qu'il s'agisse
de prendre la parole dans des meetings, de
o'interposer dans des élections, d'organiser
des manifestations, c'est vers l'A.F. qua
l'on se tourne.
doctrine' e; tactique du militant d'A
F., si longtemps ignoré par les mar-
xistes et les activistes de droite, fait pa-
raître notre écrasante supériorité politique
partout où nous agissons. Qu'il s'agisse
de prendre la parole dans des meetings, de
o'interposer dans des élections, d'organiser
des manifestations, c'est vers l'A.F. qua
l'on se tourne.
Au lycée Hector-Berlioz, les adultes du
P.C.F. organisent des élections « démocra-
tiqueo - pour former un comité de grève.
L'A.F. impose un orateur, que les lycéens
plébiscitent:. Les communistes refusent cet-
te élection. Rassemblés autour de l'A.F.,
les lycéens chassent alors les diffuseurs
du numéro spécial de L'HUMANITE qui dis-
paraissent au cri de « vous avez quanû
même besoin de nous ».
P.C.F. organisent des élections « démocra-
tiqueo - pour former un comité de grève.
L'A.F. impose un orateur, que les lycéens
plébiscitent:. Les communistes refusent cet-
te élection. Rassemblés autour de l'A.F.,
les lycéens chassent alors les diffuseurs
du numéro spécial de L'HUMANITE qui dis-
paraissent au cri de « vous avez quanû
même besoin de nous ».
Au lycée Condorcet, un pion monte une
attaque contre les vendeurs d'ASPECTS
co Saint-Lazare. L'attaque a lieu à dix con-
te un au chant de « l'Internationale • :
l'un ce ro3 militants, grièvement blessé,
attaque contre les vendeurs d'ASPECTS
co Saint-Lazare. L'attaque a lieu à dix con-
te un au chant de « l'Internationale • :
l'un ce ro3 militants, grièvement blessé,
ment, inflexiblement : tout ce qui ne meiift
pas, tout ce qui n'entre pas en dissolu
tion est voué, par la loi même de la nature,
a s'agréger tôt ou tard à ce noyau dont
la croissance est régulière et qui progrecs-3
vers un but bien en vue, d'un mouvement
rectiligne et accéléré ». (MES IDEES POLI-
TIQUES, Fayard, p. 185).
pas, tout ce qui n'entre pas en dissolu
tion est voué, par la loi même de la nature,
a s'agréger tôt ou tard à ce noyau dont
la croissance est régulière et qui progrecs-3
vers un but bien en vue, d'un mouvement
rectiligne et accéléré ». (MES IDEES POLI-
TIQUES, Fayard, p. 185).
Notre but était clair dès la parution de
notre numéro spécial d'ASPECTS DE LA
FRANCE du 13 mai :
notre numéro spécial d'ASPECTS DE LA
FRANCE du 13 mai :
• Détourner les badauds des rassemble-
ments de gauche, pour ôter aux commu-
nistes toute possibilité de « refaire Cha-
ronne ».
ments de gauche, pour ôter aux commu-
nistes toute possibilité de « refaire Cha-
ronne ».
• Regrouper tous les contre-révolution-
naires et lea faire descendre dans la rue,
pour manifester leur détermination face
aux menées de la subversion.
naires et lea faire descendre dans la rue,
pour manifester leur détermination face
aux menées de la subversion.
D'ABORD INFORMER
NOTRE numéro spécial, diffusé à cent
mille exemplaires, annonçait la « ri-
poste des français - en trois temps :
informer, agir, unir. Seuls dans le monde
politique non-marxiste, nous avions une
analyse serrée de la situation qui débou-
chait sur une action précise. Mais nous
faisions irruption entre deux colosses, la
Révolution et le Pouvoir, prêts l'un et l'au-
tre à nous balayer.
mille exemplaires, annonçait la « ri-
poste des français - en trois temps :
informer, agir, unir. Seuls dans le monde
politique non-marxiste, nous avions une
analyse serrée de la situation qui débou-
chait sur une action précise. Mais nous
faisions irruption entre deux colosses, la
Révolution et le Pouvoir, prêts l'un et l'au-
tre à nous balayer.
Le travail d'information était entamé de-
puis le n» 133 bis d'A.F. UNIVERSITE,
tiré en catastrophe avant même la co1
lision entre manifestants et policiers a-j
Quartier latin. Immédiatement expédié dans
toutes nos sections de province. A.F.U.
était aussitôt mis en vente ou distribué, et
bientôt épuisé ; cette feuille exigeant « des
réformes pour l'Université » et « la dé-
mocratie à la voirie » était le premier coup
de canon de notre contre-attaque. Les mi-
litants de gauche ne pouvaient plus pré-
tendre incarner seuls le monde étudiant et
lycéen. Partout, dans les meetings en plein
air, dans les rues commerçantes, devant
les lycées et les facultés, les groupes
d'A.F. aparaissaient, à Vincennes, à Paris,
à Versailles. La révolution avait sécrété son
anti-corps. Lille, Reims, Grenoble, Marseil-
le, Toulouse, Nentes...
puis le n» 133 bis d'A.F. UNIVERSITE,
tiré en catastrophe avant même la co1
lision entre manifestants et policiers a-j
Quartier latin. Immédiatement expédié dans
toutes nos sections de province. A.F.U.
était aussitôt mis en vente ou distribué, et
bientôt épuisé ; cette feuille exigeant « des
réformes pour l'Université » et « la dé-
mocratie à la voirie » était le premier coup
de canon de notre contre-attaque. Les mi-
litants de gauche ne pouvaient plus pré-
tendre incarner seuls le monde étudiant et
lycéen. Partout, dans les meetings en plein
air, dans les rues commerçantes, devant
les lycées et les facultés, les groupes
d'A.F. aparaissaient, à Vincennes, à Paris,
à Versailles. La révolution avait sécrété son
anti-corps. Lille, Reims, Grenoble, Marseil-
le, Toulouse, Nentes...
spécial d'A.F. UNIVERSITE ev-.t à l'origine
de la réaction. Organisée par l'A.F. celle-
ci va s'étendre rapidement.
de la réaction. Organisée par l'A.F. celle-
ci va s'étendre rapidement.
Le travail d'information s'accélère ei
r.'amplifie le lundi 13 mai. A ce 13 mai là.
nous sommes présents. Un numéro
d'ASPECTS DE LA FRANCE est diffusé
dans tout le pays, sous le titre : - Les
Français refusent la révolution *. A l'inté-
rieur, une chrono'ogie des émeutes juxta-
posant les faits et le dessous des cartes,
et un appel à l'organisation et à l'actio.i
Des chiffres de vente astronomiques sont
atteints dès les premières heures. Déjà,
alors que le gouvernement et la presse
s'en tiennent encore à la thèse des
« émeutiers anarchistes », l'Action Fran-
çaise avertit le pays : le danger vient c!j
P.C.F. et de la C.G.T. plus que de Danie1
Cohn-Bendit.
r.'amplifie le lundi 13 mai. A ce 13 mai là.
nous sommes présents. Un numéro
d'ASPECTS DE LA FRANCE est diffusé
dans tout le pays, sous le titre : - Les
Français refusent la révolution *. A l'inté-
rieur, une chrono'ogie des émeutes juxta-
posant les faits et le dessous des cartes,
et un appel à l'organisation et à l'actio.i
Des chiffres de vente astronomiques sont
atteints dès les premières heures. Déjà,
alors que le gouvernement et la presse
s'en tiennent encore à la thèse des
« émeutiers anarchistes », l'Action Fran-
çaise avertit le pays : le danger vient c!j
P.C.F. et de la C.G.T. plus que de Danie1
Cohn-Bendit.
A Versailles, l'U.N.E.F. d'Orsay vient ma-
ntfester. Ils sont deux nille à défiler der-
rière le drapeau rouge. En serre-file, l'A.F ,
qui distribue discrètement ASPECTS DE
LA FRANCE et le tract appelant à la ma-
nifestation du soir ; sans le savoir, la gau-
che nous sert de caravane publicitaire.
Toute la semaine, les jeunes d'Action Fran-
çaise tiendront la rue à Versailles malgré
l'apethie de la population. Informer, infor-
mer, informer !
ntfester. Ils sont deux nille à défiler der-
rière le drapeau rouge. En serre-file, l'A.F ,
qui distribue discrètement ASPECTS DE
LA FRANCE et le tract appelant à la ma-
nifestation du soir ; sans le savoir, la gau-
che nous sert de caravane publicitaire.
Toute la semaine, les jeunes d'Action Fran-
çaise tiendront la rue à Versailles malgré
l'apethie de la population. Informer, infor-
mer, informer !
Les tracts de l'Etoile cpnraissent dans
tou': Paris. A Saint-Lazare, les lycéens de
Condorcet organisent un point de ver.*'
quotidien. Nos équipes sil'onnent les rues,
prenan: à bras-le-corps cette opinion na
t o.iale si lourde à mettre en mouvement,
si prompte à se décourager. Partout des
vendeurs, à tel point que le MONDE et
la radio finiront par parler d'un « mouve-
ment ASPECTS DE LA FRANCE >. Les
Messageries ou les imprimeurs bloquent la
parution des grands journaux, l'hebdoma-
daire d'Action Française se vend en masse.
La percé commence. A l'information suc-
cède l'action.
tou': Paris. A Saint-Lazare, les lycéens de
Condorcet organisent un point de ver.*'
quotidien. Nos équipes sil'onnent les rues,
prenan: à bras-le-corps cette opinion na
t o.iale si lourde à mettre en mouvement,
si prompte à se décourager. Partout des
vendeurs, à tel point que le MONDE et
la radio finiront par parler d'un « mouve-
ment ASPECTS DE LA FRANCE >. Les
Messageries ou les imprimeurs bloquent la
parution des grands journaux, l'hebdoma-
daire d'Action Française se vend en masse.
La percé commence. A l'information suc-
cède l'action.
n'acceptera d'être conduit à l'hôpital qu'a-
près cvon participé à la manifestation rij
EDI.'. Le lendemain', nos amis prennent
néanmoins la parole à un meeting du CAL
ec nul n'ose les expulser. Chaque jour,
des mil iers de tracts inondent le lycée
e-L les établissements scolaires du quar-
tier. Là aussi, l'A.F. s'est imposée. Une
trentaine de sympathisants ont rejoint nos
rangs à Condorcet.
près cvon participé à la manifestation rij
EDI.'. Le lendemain', nos amis prennent
néanmoins la parole à un meeting du CAL
ec nul n'ose les expulser. Chaque jour,
des mil iers de tracts inondent le lycée
e-L les établissements scolaires du quar-
tier. Là aussi, l'A.F. s'est imposée. Une
trentaine de sympathisants ont rejoint nos
rangs à Condorcet.
Au collège Stanislas, un Comité d'Ac-
t on Lycéen se fonde malgré l'opposition
de la direction. Les collégiens anti-commu-
nistes réagissent sur avis de l'A.F.
t on Lycéen se fonde malgré l'opposition
de la direction. Les collégiens anti-commu-
nistes réagissent sur avis de l'A.F.
Dans le XVI', les opérations anti-U.N.E.F.
se succèdent. Le 13 mai, une nouvelle réu-
nion U.N.E.F. est dispersée par les contre-
manifestants nationaux qui brûlent une ban-
derole, tiennent leur réunion à la place
des Rouges et manifestent de la Muette
au lycée Janson, où un orateur d'A.F. les
harangue, avant de briser la manifestation
des C.A.L. rue de la Pompe ; le mouve-
ment anti-communiste s'étend rapidement
dans la plus tota'e union. Le 14 mai, il
tient une réunion sur l'esplanade du Tro-
cadéro ; deux orateurs d'A.F. viennent ex.
poser la situation à une centaine de !y
céens. Aux lycées Claude-Bernard, J.-8.
Say, Janson de Sailfy et La Fontaine, Ir^s
tracts et les numéros spéciaux D'ASPECTS
circulent en masse.
se succèdent. Le 13 mai, une nouvelle réu-
nion U.N.E.F. est dispersée par les contre-
manifestants nationaux qui brûlent une ban-
derole, tiennent leur réunion à la place
des Rouges et manifestent de la Muette
au lycée Janson, où un orateur d'A.F. les
harangue, avant de briser la manifestation
des C.A.L. rue de la Pompe ; le mouve-
ment anti-communiste s'étend rapidement
dans la plus tota'e union. Le 14 mai, il
tient une réunion sur l'esplanade du Tro-
cadéro ; deux orateurs d'A.F. viennent ex.
poser la situation à une centaine de !y
céens. Aux lycées Claude-Bernard, J.-8.
Say, Janson de Sailfy et La Fontaine, Ir^s
tracts et les numéros spéciaux D'ASPECTS
circulent en masse.
Aux lycées Pasteur, Paul-Lapy et à Ste
Croix de Neuilly, les lycéens nationaux se
fédèrent pour supposer aux C.A.L. dans
le domaine universitaire.
Croix de Neuilly, les lycéens nationaux se
fédèrent pour supposer aux C.A.L. dans
le domaine universitaire.
A Versailles, un comité lycéen anti-U.N.
E.F. se fonde le 18 mai vers 17 heures.
Au plan étudiant, une séance de réflexion
organisée chez un responsable jette les
bases d'une action positive. Des ventes
massives rallient au mouvement de nom-
breux isolés.
E.F. se fonde le 18 mai vers 17 heures.
Au plan étudiant, une séance de réflexion
organisée chez un responsable jette les
bases d'une action positive. Des ventes
massives rallient au mouvement de nom-
breux isolés.
A Bougival et Louvec/ennes, un fort cou-
rant anti-communiste circule dans les ly-
cées et tend à déboucher sur une organi-
sation concrète.
rant anti-communiste circule dans les ly-
cées et tend à déboucher sur une organi-
sation concrète.
Paris bouge. « La France bouge ».
LES FRANÇAIS DANS LA RUE !
LES FRANÇAIS DANS LA RUE !
PARIS bouge parce que les militants
nationaux manifestent. C'est l'aspect
spectaculaire de notre action, malgré
les consignes de silence données à Is
presse et à l'O.R.T.F. par le gouvernement.
nationaux manifestent. C'est l'aspect
spectaculaire de notre action, malgré
les consignes de silence données à Is
presse et à l'O.R.T.F. par le gouvernement.
Manifestations à durée illimitée.
Cela fait longtemps que nous n'avions
plus donné pareille consigne, qui suppose
une situation pré-révo'utionnaire et, à l'in-
térieur de l'A.F., une discipline et un dé-
vouement d'acier.
plus donné pareille consigne, qui suppose
une situation pré-révo'utionnaire et, à l'in-
térieur de l'A.F., une discipline et un dé-
vouement d'acier.
Lundi 13, de l'Etoile à l'Aima.
Mardi 14, de l'Etoile à Villiers.
Mercredi 15, de l'Etoile à Saint-Lazaro.
Jeudi 16, de l'Etoile à l'Opéra.
Vendredi 17, de l'Etoile à la Madeleine.
Samedi 18, de l'Etoile au Louvre.
Déjà se fissure le boycott : plusieurs
quotidiens ont été contraints de signaler,
avec photo à l'appui, la manifestation du
18 mai qui vit un cortège de six à huit
mille Parisiens descendre l'avenue de
Friedland vers Saint-Augustin, la Concorde
et le Louvre derrière notre banderole :
•< Non au communisme » et d'immenses
étendards tricolores.
quotidiens ont été contraints de signaler,
avec photo à l'appui, la manifestation du
18 mai qui vit un cortège de six à huit
mille Parisiens descendre l'avenue de
Friedland vers Saint-Augustin, la Concorde
et le Louvre derrière notre banderole :
•< Non au communisme » et d'immenses
étendards tricolores.
Lorsque défile, aux heures où sortent les
bureaux, le cortège de la volonté nationa.e,
les applaudissements de la foule parisien-
ne témoignent de notre résurrection. Quels
que soient les manipulateurs réels de la
subversion, C.G.T. officielle ou agents pro-
chinoia, c'est à nous, a nous seuls, qu'ils
se heurtent actui-llement. Longues chaînes
de garçons, de filles, étudiants ou jeunes
au travail, d'hommes et de femmes de tous
âges et de toutes conditions, encadrés
par un service d'ordre nombreux et ef-
ficace, reprenant avec force les slogans
qui résonnent dans les porte-voix, derrière
i'ondulation colorée des drapeaux qui cla-
quent dans le soir de mai...
bureaux, le cortège de la volonté nationa.e,
les applaudissements de la foule parisien-
ne témoignent de notre résurrection. Quels
que soient les manipulateurs réels de la
subversion, C.G.T. officielle ou agents pro-
chinoia, c'est à nous, a nous seuls, qu'ils
se heurtent actui-llement. Longues chaînes
de garçons, de filles, étudiants ou jeunes
au travail, d'hommes et de femmes de tous
âges et de toutes conditions, encadrés
par un service d'ordre nombreux et ef-
ficace, reprenant avec force les slogans
qui résonnent dans les porte-voix, derrière
i'ondulation colorée des drapeaux qui cla-
quent dans le soir de mai...
Jamais, depuis l'effondrement de l'Alg-s-
ne française, Paris n'avait vu cette fouie
patriote décidée à s'unir pour une « ac-
tion française » face au danger marxiste.
Aujourd'hui, la colère des nationaux se
condense en action. Le mouvement s'o-
tend à la province. Volontaires du salut
public, nous nous sommes mobilisés, t:t
nous mènerons notre entreprise jusqu'à la
victoire. Que tous, étudiants, lycéens, mili-
tants, imitent ces jeunes de Condorcet qui
préparaient leur 13 mai en faisant à cent
la tournée des lycées, de Chaptal à Ju-
les-Ferry et Carnot, en scandant « expulsez
Cohn-Bendit » et en distribuant des tracts
avant de se grouper en cortège de Villiers
à l'Etoile, drapeau national en tète, pour
gagner le lieu de la manifestation centra-
le : l'important n'est plus de se battre au
Quartier latin, /'important est de révei'.ler
l'opinion française, l'important est de b!o
quer la subversion.
ne française, Paris n'avait vu cette fouie
patriote décidée à s'unir pour une « ac-
tion française » face au danger marxiste.
Aujourd'hui, la colère des nationaux se
condense en action. Le mouvement s'o-
tend à la province. Volontaires du salut
public, nous nous sommes mobilisés, t:t
nous mènerons notre entreprise jusqu'à la
victoire. Que tous, étudiants, lycéens, mili-
tants, imitent ces jeunes de Condorcet qui
préparaient leur 13 mai en faisant à cent
la tournée des lycées, de Chaptal à Ju-
les-Ferry et Carnot, en scandant « expulsez
Cohn-Bendit » et en distribuant des tracts
avant de se grouper en cortège de Villiers
à l'Etoile, drapeau national en tète, pour
gagner le lieu de la manifestation centra-
le : l'important n'est plus de se battre au
Quartier latin, /'important est de révei'.ler
l'opinion française, l'important est de b!o
quer la subversion.
Pendant six ans, nous avons réfléchi eut
l'Histoire. Maintenant, nous la faisons. Elle
est à la portée du courage et de la dis-
cipline. Et ceux qui prétendent le contraire
sont des morts ou des agonisants, qui fa-
briquent des lois avec leurs échecs et des
prophéties avec leurs délires.
l'Histoire. Maintenant, nous la faisons. Elle
est à la portée du courage et de la dis-
cipline. Et ceux qui prétendent le contraire
sont des morts ou des agonisants, qui fa-
briquent des lois avec leurs échecs et des
prophéties avec leurs délires.
Patrice SICARD.
N.B. — Nous n'avons relaté ici que l'ac-
tion contre-révolutionnaire menée à Paris.
Dans de nombreuses villes universitaires
de province aussi, nos amis ont combattu
les Rouges avec succès.
tion contre-révolutionnaire menée à Paris.
Dans de nombreuses villes universitaires
de province aussi, nos amis ont combattu
les Rouges avec succès.
GIBERI JEUNE offre à prix spécial
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L'EGYPTE au temps de RAMSÉS II
Présentation par Fr. Damnas
Volume toile (13,5 / 20,5)
Tirage numéroté avec 14 h. t.
FRANCO : 13 F.
23, Quai Saint-Michel - Paris (Ve) - C.C.P. 5837.11
23-5-1968 — ASPECTS DE LA FRANCE — 5
Choses vues en Sorbonne «occupée»
« Un révolutionnaire doit gar-
der son sang froid et, pour ceU,
il faut dormir au moins CINQ
HEURES par nuit ». C'est en ces
termes qu'une affichette — ma-
nuscrite comme toutes les autres
— apposée sur la porte vitrée de
la Galerie des Lettres en Sorbon-
ne met en garde les occupants
des lieux contre la nervosité, ies
évanouissements nombreux qui se
produisent parmi les gardes rou-
ges, noirs ou violets, qui s'agitent
dans ces locaux vénérables com-
me hannetons en tambour. C'est
dire aussi que la Sorbonne occu-
pée tient le milieu entre la ker-
messe flamande et le lupanar de
barrières.
der son sang froid et, pour ceU,
il faut dormir au moins CINQ
HEURES par nuit ». C'est en ces
termes qu'une affichette — ma-
nuscrite comme toutes les autres
— apposée sur la porte vitrée de
la Galerie des Lettres en Sorbon-
ne met en garde les occupants
des lieux contre la nervosité, ies
évanouissements nombreux qui se
produisent parmi les gardes rou-
ges, noirs ou violets, qui s'agitent
dans ces locaux vénérables com-
me hannetons en tambour. C'est
dire aussi que la Sorbonne occu-
pée tient le milieu entre la ker-
messe flamande et le lupanar de
barrières.
Les bonnes gens du Quartier
Latin, comme les « bourgeois »
de la Ville sont venus jour et
nuit pendant la fin de semaine vi-
siter cette Sorbonne où la plupart
n'avaient jamais mis les pieds ck
leur vie. Pour eux certes,* la Sor-
bonne est démythifiée.
Latin, comme les « bourgeois »
de la Ville sont venus jour et
nuit pendant la fin de semaine vi-
siter cette Sorbonne où la plupart
n'avaient jamais mis les pieds ck
leur vie. Pour eux certes,* la Sor-
bonne est démythifiée.
0 LA COUR SANS
MIRACLES
MIRACLES
eux, entrons, après
un coup d'oeil aux multiples
affiches collées aux murs
extérieurs et fréquemment chan-
gées, dans le plus pur style pé-
kinois, par le grand porche de !a
rue de la Sorbonne entre les quê-
teurs (« Pour les blessés des bar-
ricades ! »), les marchands de
feuilles éphémères ou vivaces, les
crieurs de slogans et les enragés
hurleurs.
un coup d'oeil aux multiples
affiches collées aux murs
extérieurs et fréquemment chan-
gées, dans le plus pur style pé-
kinois, par le grand porche de !a
rue de la Sorbonne entre les quê-
teurs (« Pour les blessés des bar-
ricades ! »), les marchands de
feuilles éphémères ou vivaces, les
crieurs de slogans et les enragés
hurleurs.
La cour intérieure est en état de
perpétuelle agitation : sur son
pourtour, sauf du côté de la cha-
pelle dont les murs sont souillés
d'immenses inscriptions à la pein-
ture noire (« Comment penser li-
brement à l'ombre d'une chapel-
le »), des stands de vente de
perpétuelle agitation : sur son
pourtour, sauf du côté de la cha-
pelle dont les murs sont souillés
d'immenses inscriptions à la pein-
ture noire (« Comment penser li-
brement à l'ombre d'une chapel-
le »), des stands de vente de
<'. Clarté » (le mensuel intermit-
tent de l'Union des Etudiants
Communistes), de « La Tribune
Socialiste » (hebdomadaire du Par-
ti Socialiste Unifié), de « L'Huma-
nité nouvelle » (organe du Mou-
vement Communiste Révolution-
naire, marxiste-léniniste-proch i-
nois), d' « Action » (organe do
l'U.N.E.F. depuis les barricades),
de « Combat » enfin, qui a joué
toute une semaine son rôle de dé-
lirant boute-feu.
tent de l'Union des Etudiants
Communistes), de « La Tribune
Socialiste » (hebdomadaire du Par-
ti Socialiste Unifié), de « L'Huma-
nité nouvelle » (organe du Mou-
vement Communiste Révolution-
naire, marxiste-léniniste-proch i-
nois), d' « Action » (organe do
l'U.N.E.F. depuis les barricades),
de « Combat » enfin, qui a joué
toute une semaine son rôle de dé-
lirant boute-feu.
Des affiches géantes de Trotslcy,
de Mao-Tsé-Toung, de « Che »
Guevara, de Fidel Castro sont
placardées ça et là aux murs, ce-
pendant que des fanatiques des di-
vers partis ou mouvements, Jeu-
nesse Communiste Révolutionnaire
(J.C.R.). Fédération des Etudiant
Révolutionnaires (F.E.R.), Union
de la Jeunesse Communiste (U.J.
C. ), Comité du 3 mai, Comité du
22 mars (les fameux « enragés »
de Nanterre), ces « groupuscu-
les » dont parle avec mépris la
Parti communiste, prennent la pa
rôle et prêchent, prêchent inter
minablement face aux portes fer-
mées de la chapelle où repose le
Cardinal de Richelieu.
de Mao-Tsé-Toung, de « Che »
Guevara, de Fidel Castro sont
placardées ça et là aux murs, ce-
pendant que des fanatiques des di-
vers partis ou mouvements, Jeu-
nesse Communiste Révolutionnaire
(J.C.R.). Fédération des Etudiant
Révolutionnaires (F.E.R.), Union
de la Jeunesse Communiste (U.J.
C. ), Comité du 3 mai, Comité du
22 mars (les fameux « enragés »
de Nanterre), ces « groupuscu-
les » dont parle avec mépris la
Parti communiste, prennent la pa
rôle et prêchent, prêchent inter
minablement face aux portes fer-
mées de la chapelle où repose le
Cardinal de Richelieu.
Jeunes gens chevelus et fillettes
à cheveux courts, bloudjin.es et
maillots de corps, s'entrecroisent,
s'interpellent, s'accrochent, s'en-
tremêlent...
à cheveux courts, bloudjin.es et
maillots de corps, s'entrecroisent,
s'interpellent, s'accrochent, s'en-
tremêlent...
C'est la cour des miracles dii
bavardage, des hippies aux clo-
chards, des étudiants cravatés aux
bêteniques crasseux.
bavardage, des hippies aux clo-
chards, des étudiants cravatés aux
bêteniques crasseux.
Extraordinaire kermesse bario-
lée, un peu triste sous un soleil
parcimonieux ou une fraîche brui-
ne.
lée, un peu triste sous un soleil
parcimonieux ou une fraîche brui-
ne.
Sur un coin de table, une pétro-
leuse binoclarde au teint bilieux
jette sur une feuille de papier
d'emballage, au crayon-feutre, ses
dernières élucubrations, avant
d'aller les accrocher aux clous
leuse binoclarde au teint bilieux
jette sur une feuille de papier
d'emballage, au crayon-feutre, ses
dernières élucubrations, avant
d'aller les accrocher aux clous
plantés en plein cœur d'une fres-
que de Toudouze.
que de Toudouze.
Comme « il est interdit d'inter-
dire », n'importe qui peut prendre
la parole et soutenir n'importe
quoi, ce dont personne ne se fait
faute naturellement.
dire », n'importe qui peut prendre
la parole et soutenir n'importe
quoi, ce dont personne ne se fait
faute naturellement.
f\ LES AMPHITHEATRES
DANS l'amphi Richelieu, dans
l'amphi Descartes, dans
l'amphi Quinet, comme au
Grand Amphithéâtre sous la fres-
que de Puvis de Chavannes, ?a
diarrhée verbale se donne libre
cours. Sur les gradins jonchés de
mégots, papiers gras, vieux jouf-
naux, qui s'entassent depuis l'oc-
cupation des lieux, une foule se
presse : étudiants, ouvriers, arti-
sans : or. interpelle, on se répond,
on siffle, on applaudit, on trépi-
gne, on rigole aussi, à ceinture
ouverte. Une pasionaria vient ex-
pliquer qu'il faut soutenir les gré-
vistes... de Vierzon — ou d'ail-
leurs — comme dans la chanson.
Un délégué de la C.G.T. donns
des consignes, suivi d'un enragé
qui clame que l'on doit se méfier
du Parti Communiste embourgeoi-
sé et de la C.G.T. vendue au Pou-
voir... ce qui pourrait bien être
vrai.
l'amphi Descartes, dans
l'amphi Quinet, comme au
Grand Amphithéâtre sous la fres-
que de Puvis de Chavannes, ?a
diarrhée verbale se donne libre
cours. Sur les gradins jonchés de
mégots, papiers gras, vieux jouf-
naux, qui s'entassent depuis l'oc-
cupation des lieux, une foule se
presse : étudiants, ouvriers, arti-
sans : or. interpelle, on se répond,
on siffle, on applaudit, on trépi-
gne, on rigole aussi, à ceinture
ouverte. Une pasionaria vient ex-
pliquer qu'il faut soutenir les gré-
vistes... de Vierzon — ou d'ail-
leurs — comme dans la chanson.
Un délégué de la C.G.T. donns
des consignes, suivi d'un enragé
qui clame que l'on doit se méfier
du Parti Communiste embourgeoi-
sé et de la C.G.T. vendue au Pou-
voir... ce qui pourrait bien être
vrai.
Sous la lumière électrique im-
passible, ces parlottes intermi-
nables qui durent des jours et des
nuits — sans répit — sont étran-
gement irréelles.
passible, ces parlottes intermi-
nables qui durent des jours et des
nuits — sans répit — sont étran-
gement irréelles.
De temps en temps une vedet-
te, l'enragé Cohn-Bendit, l'excré-
mentialiste Sartre, le poète et con-
chieur de l'Armée Aragon, triplent
brusquement l'auditoire, bon en-
fant en général, mis à part quel-
ques énergumènes fanatiques ou
farfelus, au nombre de quelques
centaines seulement pour toute la
Sorbonne.
te, l'enragé Cohn-Bendit, l'excré-
mentialiste Sartre, le poète et con-
chieur de l'Armée Aragon, triplent
brusquement l'auditoire, bon en-
fant en général, mis à part quel-
ques énergumènes fanatiques ou
farfelus, au nombre de quelques
centaines seulement pour toute la
Sorbonne.
Dans la cour, dans les amphis,
dans les couloirs, le monde est
dans les couloirs, le monde est
Responsabilité des professeurs
détruit. restructuré, démythifie
parcellisé, unifié, mis cul par-des-
sus tête, ou pieds au mur. ou bal-
le dans la nuque, dix fois par
quart d'heure et par mètre carré.
La parole est étrange chose, mi
roir aux alouettes, rêve aberrant,
folie douce, brume ouatée, délire...
Nous sommes en. pays latin...
parcellisé, unifié, mis cul par-des-
sus tête, ou pieds au mur. ou bal-
le dans la nuque, dix fois par
quart d'heure et par mètre carré.
La parole est étrange chose, mi
roir aux alouettes, rêve aberrant,
folie douce, brume ouatée, délire...
Nous sommes en. pays latin...
Q LES INSCRIPTIONS
SUR la pierre nue, sur les cloi-
sons peintes, sur les fresques,
des phrases, des affichettes
multicolores et manuscrites, des
slogans se succèdent, s'enroulent,
émaillent les parois.
sons peintes, sur les fresques,
des phrases, des affichettes
multicolores et manuscrites, des
slogans se succèdent, s'enroulent,
émaillent les parois.
Contre le système des exa-
mens :
mens :
< Grâce à l'examen et aux pro-
fesseurs, l'arrivisme commence à
six ans ».
fesseurs, l'arrivisme commence à
six ans ».
< L'examen : s'abaisser pour
monter ».
monter ».
« Celui qui est capable de don-
ner un chiffre à un texte est un
c... ».
ner un chiffre à un texte est un
c... ».
Divers :
« La culture est l'inversion de
la vie ».
la vie ».
« Urbanisme, propreté, sexuali-
té » (M).
té » (M).
« A Nanterre, comme ailleurs,
les enragés vous emm... ».
les enragés vous emm... ».
« Vivent les enragés, ragent les
vivants ».
vivants ».
« Soyons cruels ».
« Quand le dernier des sociolo-
gues aura été étranglé avec ies
tripes du dernier bureaucrate, au-
rons - nous encore des problè-
mes ? ».
gues aura été étranglé avec ies
tripes du dernier bureaucrate, au-
rons - nous encore des problè-
mes ? ».
« La liberté est un crime qui
contient tous les crimes. C'est no-
tre arme absolue ».
contient tous les crimes. C'est no-
tre arme absolue ».
« Le nihilisme doit commencer
par soi-même ».
par soi-même ».
Contre la propriété :
< Le vol est un devoir dans un:
société de consommation (Rava-
chol) >.
société de consommation (Rava-
chol) >.
Comme le notait Edgar Morin
dans « Le Monde * du 17 mai, le
surréalisme n'est pas absent :
dans « Le Monde * du 17 mai, le
surréalisme n'est pas absent :
« Prenez vos désirs pour des
réalités ».
réalités ».
Au terme de deux semaines de
débats, de prises de position, et
de contestation permanente, dans
la Sorbonne occupée comme dans
les lycées en effervescence, or
est en droit de se poser la ques-
tion : quel jeu jouent les profes-
seurs ? et d'abord en jouent-ils
vraiment un ?
débats, de prises de position, et
de contestation permanente, dans
la Sorbonne occupée comme dans
les lycées en effervescence, or
est en droit de se poser la ques-
tion : quel jeu jouent les profes-
seurs ? et d'abord en jouent-ils
vraiment un ?
On pourait en douter à ne voir
que leurs positions personnelles
face à l'événement : alors que toi
professeur couche tous les soirs a
la Sorbonne, son collègue a pris
soudainement goût aux voyages et
s'est discrètement éloigné de Pa-
ris. Entre ces deux extrêmes prend
place une infinité de positions de
détail où la prudence se mêle di-
versement à la pseudo-solidarité
Toutefois deux groupes principaux
se dessinent au sein du corps en-
seignant et spécialement dans le
supérieur : il y a d'abord ceux qai
n'ont réagi ni devant la fermeture
que leurs positions personnelles
face à l'événement : alors que toi
professeur couche tous les soirs a
la Sorbonne, son collègue a pris
soudainement goût aux voyages et
s'est discrètement éloigné de Pa-
ris. Entre ces deux extrêmes prend
place une infinité de positions de
détail où la prudence se mêle di-
versement à la pseudo-solidarité
Toutefois deux groupes principaux
se dessinent au sein du corps en-
seignant et spécialement dans le
supérieur : il y a d'abord ceux qai
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24, BD DES BATIGNOLLES (17*)
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inopportune des facultés, ni de
vant leur occupation illégale, qui
na se sont même pas réunis pour
adopter une position modérée en-
tre le pouvoir et les étudiants, bref
qui par lâcheté et mauvaises
conscience ont abandonné les jeu-
nes à leurs démons, — et c'est ia
majorité.
vant leur occupation illégale, qui
na se sont même pas réunis pour
adopter une position modérée en-
tre le pouvoir et les étudiants, bref
qui par lâcheté et mauvaises
conscience ont abandonné les jeu-
nes à leurs démons, — et c'est ia
majorité.
Mais il y a aussi ceux qui, bien
qu'en plus petit nombre, ont pris
parti, on sait dans quel sens, on
sait avec quelle hypocrisie : nous
avons vu ces messieurs à l'œuvrs
dans les Assemblées Générale?
où ils se mêlent, oh ! bien timi-
dement comme « des camarades »
au milieu d'autres travailleurs
mais où en réalité leur expériencs
de la parole et1 des réactions étu-
diantes leur permet de manipuler
l'auditoire à leur guise ; nous les
avons vus, sous prétexte d'éclai-
rer les étudiants et de prendre PU
sérieux leurs « aspirations » e!
leurs « problèmes », leur dicter
des mesures irréparables et des
positions sans issue qui ne pe>
vent que prolonger la crise. S'
quelques professeurs ont tenté de
bonne foi ce dialogue, ils se trou-
veront par la force des choses
dépassés et contraints au silence
ou à la surenchère.
qu'en plus petit nombre, ont pris
parti, on sait dans quel sens, on
sait avec quelle hypocrisie : nous
avons vu ces messieurs à l'œuvrs
dans les Assemblées Générale?
où ils se mêlent, oh ! bien timi-
dement comme « des camarades »
au milieu d'autres travailleurs
mais où en réalité leur expériencs
de la parole et1 des réactions étu-
diantes leur permet de manipuler
l'auditoire à leur guise ; nous les
avons vus, sous prétexte d'éclai-
rer les étudiants et de prendre PU
sérieux leurs « aspirations » e!
leurs « problèmes », leur dicter
des mesures irréparables et des
positions sans issue qui ne pe>
vent que prolonger la crise. S'
quelques professeurs ont tenté de
bonne foi ce dialogue, ils se trou-
veront par la force des choses
dépassés et contraints au silence
ou à la surenchère.
Par delà ces deux attitudes con-
crètes dont on ne peut savoir à
quoi elles aboutiront dans les se-
maines qui viennent, il est essen-
tiel de discerner l'état d'espnl
qu'elles révèlent, chacune à sa fa-
çon, de la part du corps ensei-
gnant. Nous ne croyons pas nous
tromper en disant que beaucoup
de professeurs ont fait preu-
ve en cette affaire d'une incons-
cience stupéfiante; après avoir en-
couragé par leur inaction les trou-
bles de Nanterre, ils sont mainte-
nant presque les seuls à croire à
la légende du pouvoir étudiant :
soit qu'ils y aient vu une actior
révolutionnaire conforme à leurs
propres engagements! politiques et
syndicaux, soit qu'ils y aient senti
un courant de réformes irréversi-
ble dont ils pourraient profiter et
l'occasion de régler définitivement
ses comptes à l'administration,
crètes dont on ne peut savoir à
quoi elles aboutiront dans les se-
maines qui viennent, il est essen-
tiel de discerner l'état d'espnl
qu'elles révèlent, chacune à sa fa-
çon, de la part du corps ensei-
gnant. Nous ne croyons pas nous
tromper en disant que beaucoup
de professeurs ont fait preu-
ve en cette affaire d'une incons-
cience stupéfiante; après avoir en-
couragé par leur inaction les trou-
bles de Nanterre, ils sont mainte-
nant presque les seuls à croire à
la légende du pouvoir étudiant :
soit qu'ils y aient vu une actior
révolutionnaire conforme à leurs
propres engagements! politiques et
syndicaux, soit qu'ils y aient senti
un courant de réformes irréversi-
ble dont ils pourraient profiter et
l'occasion de régler définitivement
ses comptes à l'administration,
tous ont surestimé) l'importance el
le sérieux de la « révolte étudian
te >. Même chez ceux qui sont
restés jusqu'ici dans l'expectative,
on trouve cet état d'esprit, et il
semble que plus ils voient de loin
le mouvement, plus ils sont por-
to à l'idéaliser et à le charger de
tous leurs espoirs, sans voir les
fissures et les contradictions. Dans
certains milieux pourtant très
fermés, comme l'Ecole des Hautes
Etudes, on entend des directeurs
d'études affirmer gravement que
depuis le 12 mai une ère est chan
gée dans le domaine de la re-
cherche historique. Rien ne proj
ve plus la coupure dramatique en
tre les générations que les illu-
sions d'une partie des professeurs
sur le sens et la valeur du mou-
vement de contestation entrepris
par les jeunes.
le sérieux de la « révolte étudian
te >. Même chez ceux qui sont
restés jusqu'ici dans l'expectative,
on trouve cet état d'esprit, et il
semble que plus ils voient de loin
le mouvement, plus ils sont por-
to à l'idéaliser et à le charger de
tous leurs espoirs, sans voir les
fissures et les contradictions. Dans
certains milieux pourtant très
fermés, comme l'Ecole des Hautes
Etudes, on entend des directeurs
d'études affirmer gravement que
depuis le 12 mai une ère est chan
gée dans le domaine de la re-
cherche historique. Rien ne proj
ve plus la coupure dramatique en
tre les générations que les illu-
sions d'une partie des professeurs
sur le sens et la valeur du mou-
vement de contestation entrepris
par les jeunes.
Que le corps enseignant ne soit
pas le seul responsable de cette
situation, c'est trop évident ; qu il
ait même des excuses à sa posi
tion actuelle, c'est ce que no.:a
ne contesterons pas : l'énervement
devant les réformes successives
eî les règlements tatillons de l'ad-
ministration, le sentiment de n'êtrs
jamais ni soutenu ni consulté par
le gouvernement, expliquent large-
ment le malaise des professeurs
Mais rien ne saurait justifier que
des enseignants trahissent aussi
manifestement leur mission en un
moment où ils pouvaient jouer uti-
lement leur rôle de corps intermé-
diaire entre l'administration et les
étudiants, or ce rôle ils ne l'ont
pas joué autant par S'abstention
scandaleuse de beaucoup que par
les compromissions brouillonnes
de certains. C'est contre cette at-
titude d'esprit défaitiste qu'ils doi-
vent réagir, s'ils ne veulent pas
que les réformes se fassent à
leurs dépens et au détriment de
l'Université Française.
pas le seul responsable de cette
situation, c'est trop évident ; qu il
ait même des excuses à sa posi
tion actuelle, c'est ce que no.:a
ne contesterons pas : l'énervement
devant les réformes successives
eî les règlements tatillons de l'ad-
ministration, le sentiment de n'êtrs
jamais ni soutenu ni consulté par
le gouvernement, expliquent large-
ment le malaise des professeurs
Mais rien ne saurait justifier que
des enseignants trahissent aussi
manifestement leur mission en un
moment où ils pouvaient jouer uti-
lement leur rôle de corps intermé-
diaire entre l'administration et les
étudiants, or ce rôle ils ne l'ont
pas joué autant par S'abstention
scandaleuse de beaucoup que par
les compromissions brouillonnes
de certains. C'est contre cette at-
titude d'esprit défaitiste qu'ils doi-
vent réagir, s'ils ne veulent pas
que les réformes se fassent à
leurs dépens et au détriment de
l'Université Française.
Michel BERTHIER.
N.B. — Nous n'oublions pas que
certains professeurs conscients d«
leurs devoirs ont fait face avec
décision, et autant qu'ils le pou-
vaient, aux débordements de l'a-
narchie.
N.B. — Nous n'oublions pas que
certains professeurs conscients d«
leurs devoirs ont fait face avec
décision, et autant qu'ils le pou-
vaient, aux débordements de l'a-
narchie.
D
SEGOM
SOLDATS
de collection
a pied et à cheval
a pied et à cheval
des Régiments
d'Ancien Régime
d'Ancien Régime
il) bel Malfsherbes-LAB.
7»-16
« L'industrialisation nous mena-
ce. Les tétines en caoutchouc ren-
dent la société carnivore » (!!).
ce. Les tétines en caoutchouc ren-
dent la société carnivore » (!!).
Et si cette visite vous a fatigué,
suivez la flèche : « Dortoir Mixti.
salle d'Histoire, l'r étage ».
suivez la flèche : « Dortoir Mixti.
salle d'Histoire, l'r étage ».
Q LA DECENTRALISATION,
CAMPAGNE MAJEURE
D'ACTION FRANÇAISE
CAMPAGNE MAJEURE
D'ACTION FRANÇAISE
EUX inscriptions ont rete-
nu l'attention de plusieurs
d« nos amis. Les voici :
nu l'attention de plusieurs
d« nos amis. Les voici :
« Une université démocratique
est une université autogéré*. Un*
région démocratique es» un* ré-
gion autogérée. Signé : Comité
d'Action pour une Révolution so-
cialiste des Régions ».
est une université autogéré*. Un*
région démocratique es» un* ré-
gion autogérée. Signé : Comité
d'Action pour une Révolution so-
cialiste des Régions ».
< Contre l'alliance de l'impéria-
lisme, du capitalisme et de la cen-
tralisation jacobine. Signé : Comi-
té d'Action pour une Révolution
socialiste des Régions ».
lisme, du capitalisme et de la cen-
tralisation jacobine. Signé : Comi-
té d'Action pour une Révolution
socialiste des Régions ».
Si l'on laisse tomber l'adjectif
démocratique qui ne figure guère
là-dedans que comme clause do
style (cf. les régimes de démocra-
tie populaire, assez peu démocra-
tiques et pas du tout populaire?)
on se trouve en présence d'une-
proposition qu'eut, des d e i> x
mains, signé Maurras.
démocratique qui ne figure guère
là-dedans que comme clause do
style (cf. les régimes de démocra-
tie populaire, assez peu démocra-
tiques et pas du tout populaire?)
on se trouve en présence d'une-
proposition qu'eut, des d e i> x
mains, signé Maurras.
En effet, l'Université libre, clé
gagée de l'emprise de l'Etat et des
immixtions syndicales et partisa-
nes, une Université indépendante
et décentralisée dans un Etat fort,
des facultés autonomes, gérées
par des commissions mixtes pro-
fesseurs-étudiants ce n'est rien
d'autre que l'Université française
telle qu'elle fonctionna jusqu'à la
« centralisation jacobine ».
gagée de l'emprise de l'Etat et des
immixtions syndicales et partisa-
nes, une Université indépendante
et décentralisée dans un Etat fort,
des facultés autonomes, gérées
par des commissions mixtes pro-
fesseurs-étudiants ce n'est rien
d'autre que l'Université française
telle qu'elle fonctionna jusqu'à la
« centralisation jacobine ».
L'Université autonome, comme
les régions françaises dégagées du
corset administratif départemental
dans leurs riches diversités, c'est
ce que demandait Charles Maur-
ras depuis 1895, c'est ce qu'a con-
tinué de réclamer l'Action fran-
çaise, c'est ce que nous conti-
nuons de prôner comme seul re-
mède à la crise latente depuis
des années, devenue violente de-
puis trois semaines.
les régions françaises dégagées du
corset administratif départemental
dans leurs riches diversités, c'est
ce que demandait Charles Maur-
ras depuis 1895, c'est ce qu'a con-
tinué de réclamer l'Action fran-
çaise, c'est ce que nous conti-
nuons de prôner comme seul re-
mède à la crise latente depuis
des années, devenue violente de-
puis trois semaines.
Il faut rétablir les républiques
françaises que furent les corps
intermédiaires, protecteurs des li-
bertés réelles, concrètes.
françaises que furent les corps
intermédiaires, protecteurs des li-
bertés réelles, concrètes.
Encore leur faut il un fédéra-
teur. En France un tel système a
fonctionné, pendant mille ans :
il s'appelait la Monarchie.
teur. En France un tel système a
fonctionné, pendant mille ans :
il s'appelait la Monarchie.
Jean BRANZAC.
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6 — ASPECTS DE LA FRANCE — 23-5-1968
Le sorf du monde libre
est enfre nos mains
est enfre nos mains
(Revue de la presse infernationale)
J£ me trouvais à Rome, tandis qu'à Paris so développait ie mouvement ré-
volutionnaire. Ce n'était pas un mauvci; pcsie d'observation. En effet, j'ai pu
r'jivre les réactions de la presse étrangère. Certes, elle ne se prive pas cia
! ailier notre général-président. Mais dans l'ensemble eiie ne croit pas à un ef-
tcndrcriiGni prochain du pouvoir gaulliste. Scr- raisons méritent d'être examinées
de près.
volutionnaire. Ce n'était pas un mauvci; pcsie d'observation. En effet, j'ai pu
r'jivre les réactions de la presse étrangère. Certes, elle ne se prive pas cia
! ailier notre général-président. Mais dans l'ensemble eiie ne croit pas à un ef-
tcndrcriiGni prochain du pouvoir gaulliste. Scr- raisons méritent d'être examinées
de près.
Le « Financiaî Times » de Londre cor^isle que les communistes constituent le-,
" allié" naturels » de Charles De Gaulle Pourquoi, ajoute « A B C » de Madrid
feraient-ils tomber un régime dont ils sent les principaux bénéficiaires ? Au
demeurant', ils ne sont pas encore prêts à assumer ia succession. Par contre, ils
cni tout intérêt à détériorer la situation économique et financière de la France,
constate le « Times ». Le chaos qui se généralise à quelques semaines de l'é-
chéance du « marché commun » provoquera des dommages irréparables. Ce
sera dans un an que s'engagera véritablement le processus qui conduira les
communistes au gouvernement.
" allié" naturels » de Charles De Gaulle Pourquoi, ajoute « A B C » de Madrid
feraient-ils tomber un régime dont ils sent les principaux bénéficiaires ? Au
demeurant', ils ne sont pas encore prêts à assumer ia succession. Par contre, ils
cni tout intérêt à détériorer la situation économique et financière de la France,
constate le « Times ». Le chaos qui se généralise à quelques semaines de l'é-
chéance du « marché commun » provoquera des dommages irréparables. Ce
sera dans un an que s'engagera véritablement le processus qui conduira les
communistes au gouvernement.
Cette analyse s'appuie sur trois
arguments principaux :
arguments principaux :
1" Le parti communiste a été
débordé, dans un premier temps,
par tes maoïstes qui cherchaient à
saboter la négociation entre les
Américains et les dirigeants de
Hanoï — négociation voulue par
Moscou. Il a combattu, aussi long-
temps qu'il l'a pu les « groupus-
cules » qui tentaient de le tourner
sur sa gauche. Mais les fautes ac-
cumulées par les ministres Fou
chef et Peyrefitte ont favorisé l'ac-
tivité groupusculaire en ne le bri-
sant pas alors qu'il était encore
temps puis en prétendant la brider
par une violation délibérée des
franchises universitaires. L'entrée
do la police dans l'enceinte de la
Sorbonne était assurément dans la
logique d'un pouvoir qui s'est tou-
jours moqué des libertés mais
c'était, selon un journal de Chica-
go « à peu près aussi intelligent
que de craquer une allumette sur
un baril de poudre ».
débordé, dans un premier temps,
par tes maoïstes qui cherchaient à
saboter la négociation entre les
Américains et les dirigeants de
Hanoï — négociation voulue par
Moscou. Il a combattu, aussi long-
temps qu'il l'a pu les « groupus-
cules » qui tentaient de le tourner
sur sa gauche. Mais les fautes ac-
cumulées par les ministres Fou
chef et Peyrefitte ont favorisé l'ac-
tivité groupusculaire en ne le bri-
sant pas alors qu'il était encore
temps puis en prétendant la brider
par une violation délibérée des
franchises universitaires. L'entrée
do la police dans l'enceinte de la
Sorbonne était assurément dans la
logique d'un pouvoir qui s'est tou-
jours moqué des libertés mais
c'était, selon un journal de Chica-
go « à peu près aussi intelligent
que de craquer une allumette sur
un baril de poudre ».
Le parti communiste a été con-
traint de « sauter dans le train en
marche ». Mais la capitulation de
Pompidou l'a placé devant une
nouvelle difficulté : la grève Re-
nault déclanchée spontanément
par de jeunes ouvriers. Les tra-
vailleurs des entreprises nationa-
lisées et des services publics ont
aussitôt suivi. Il est en effet, re-
marquable que la grève n'est pas
partie du secteur privé. C'est que
l'Etat est le plus mauvais des pa-
trons et surtout qu'il venait de ré-
véler qu'il était de surcroît un pa-
tron faible. Les ouvriers se sont
dit : « puisque les étudiants ont
obtenu tout ce qu'ils voulaient el
même davantage, pourquoi pas
nous ? ».
traint de « sauter dans le train en
marche ». Mais la capitulation de
Pompidou l'a placé devant une
nouvelle difficulté : la grève Re-
nault déclanchée spontanément
par de jeunes ouvriers. Les tra-
vailleurs des entreprises nationa-
lisées et des services publics ont
aussitôt suivi. Il est en effet, re-
marquable que la grève n'est pas
partie du secteur privé. C'est que
l'Etat est le plus mauvais des pa-
trons et surtout qu'il venait de ré-
véler qu'il était de surcroît un pa-
tron faible. Les ouvriers se sont
dit : « puisque les étudiants ont
obtenu tout ce qu'ils voulaient el
même davantage, pourquoi pas
nous ? ».
La C.G.T. est intervenue pour
empêcher tout contact entre les
ouvriers et les étudiants mais sur-
tout pour fixer à la grève des ob-
jectifs purement revendicatifs. Au
mot d'ordre révolutionnaire de
l'auto-gestion, elle a opposé celui,
« réformiste » des augmentations
de salaires. Elle a donc joué un
rôle de frein. Au reste, elle n'a
cessé de tendre la perche au gou-
vernement, en se déclarant prête
à négocier avec lui.
empêcher tout contact entre les
ouvriers et les étudiants mais sur-
tout pour fixer à la grève des ob-
jectifs purement revendicatifs. Au
mot d'ordre révolutionnaire de
l'auto-gestion, elle a opposé celui,
« réformiste » des augmentations
de salaires. Elle a donc joué un
rôle de frein. Au reste, elle n'a
cessé de tendre la perche au gou-
vernement, en se déclarant prête
à négocier avec lui.
2J Le Parti Communiste a été
conduit à adopter cette ligne mo-
dérée par trois considérations ma-
jeures.
dérée par trois considérations ma-
jeures.
a) Les ouvriers s'embourgeoi-
seni. A l'exception des jeunes, qui
n'ont pas de charges familiales et
qu'une solidarité de génération
rapproche des étudiants, ils sou-
haitent améliorer leur niveau de
vie et non pas chambarder la so-
ciété. Une ligne révolutionnaire
n'aurait pas été suivie.
seni. A l'exception des jeunes, qui
n'ont pas de charges familiales et
qu'une solidarité de génération
rapproche des étudiants, ils sou-
haitent améliorer leur niveau de
vie et non pas chambarder la so-
ciété. Une ligne révolutionnaire
n'aurait pas été suivie.
b) Le P.C.F. a choisî la « voie
parlementaire ». Il est convaincu
qu'il viendra au pouvoir légale-
ment d'ici un an ou deux. Mais
pour cela, il doit éviter d'effrayer
lo « marais » celte masse d'élec-
teurs qui flotte entre droite el
gauche et décide de l'issue des
scrutins. Il lui faut donc garder un
visage rassurant. Ni les barrica-
des étudiantes ni les séquestra-
tions de cadres par les ouvriers
ne font son affaire.
parlementaire ». Il est convaincu
qu'il viendra au pouvoir légale-
ment d'ici un an ou deux. Mais
pour cela, il doit éviter d'effrayer
lo « marais » celte masse d'élec-
teurs qui flotte entre droite el
gauche et décide de l'issue des
scrutins. Il lui faut donc garder un
visage rassurant. Ni les barrica-
des étudiantes ni les séquestra-
tions de cadres par les ouvriers
ne font son affaire.
c) Le « Chicago American » re-
marque que la situation du com
munisme est très précaire dans
les démocraties populaires ou la
révolte étudiante est dirigée con-
tre lui. Si la France donnait l'e-
xemple d'une révolution, que se
passerait-il à Varsovie où précisé-
ment Gomulka s'efforce d'empê-
cher les étudiants d'entraîner les
ouvriers ? '
marque que la situation du com
munisme est très précaire dans
les démocraties populaires ou la
révolte étudiante est dirigée con-
tre lui. Si la France donnait l'e-
xemple d'une révolution, que se
passerait-il à Varsovie où précisé-
ment Gomulka s'efforce d'empê-
cher les étudiants d'entraîner les
ouvriers ? '
3° Le Parti Communiste a choisi
la meilleure tactique, momentané-
ment, il sauve le pouvoir gaullis-
te, dont Moscou a encore besoin,
au plan diplomatique, mais un
pouvoir si affaibli qu'il le fera
disparaître quand il voudra. Mais
la crise actuelle le rapproche de
ses objectifs plus lointains.
la meilleure tactique, momentané-
ment, il sauve le pouvoir gaullis-
te, dont Moscou a encore besoin,
au plan diplomatique, mais un
pouvoir si affaibli qu'il le fera
disparaître quand il voudra. Mais
la crise actuelle le rapproche de
ses objectifs plus lointains.
a) Elle renforce sa puissance
par rapports à la Fédération de
la Gauche, désormais réduite au
rôle de brillant second et contrain-
te de nouer avec lui des liens plus
étroits. De même, la C.F.D.T. est
entièrement passée dans l'orbite
de la C.G.T. grâce à « l'union à
la base ».
par rapports à la Fédération de
la Gauche, désormais réduite au
rôle de brillant second et contrain-
te de nouer avec lui des liens plus
étroits. De même, la C.F.D.T. est
entièrement passée dans l'orbite
de la C.G.T. grâce à « l'union à
la base ».
b) Elle lui permet d'apparaître
aux yeux de l'opinion comme l'é-
lément modérateur par rapport
aux enragés de l'Odéon. « L'Or-
dre » dépend paradoxalement de
sa bonne volonté.
aux yeux de l'opinion comme l'é-
lément modérateur par rapport
aux enragés de l'Odéon. « L'Or-
dre » dépend paradoxalement de
sa bonne volonté.
c) Charles De Gaulle va réagir
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ROYAL
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EUR 4!>86
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PARIS
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BAPTEMES
Les dragées de
l'enfant Jésus
l'enfant Jésus
Eugène COL.KSALI/I', survenu à
Auch. le 24 avril, à l'âge de BU
ans Retraite militaire, ancien
combattant JU14-1LH8. médaille
militaire, i: lut. sa vie durant,
d'une licli'lite sans faille aux idées
:'.j l'Action Française. Lec'u.-ur de
la Ke\uc (irise puis de l Action
ï ntnçaise quotîai'-nnc c-t d'.\sj»t'cts
de la traiice, il n'a cess-' d'appor-
ter à notre mouvement !<> soutien
de son constant dévouement.
Auch. le 24 avril, à l'âge de BU
ans Retraite militaire, ancien
combattant JU14-1LH8. médaille
militaire, i: lut. sa vie durant,
d'une licli'lite sans faille aux idées
:'.j l'Action Française. Lec'u.-ur de
la Ke\uc (irise puis de l Action
ï ntnçaise quotîai'-nnc c-t d'.\sj»t'cts
de la traiice, il n'a cess-' d'appor-
ter à notre mouvement !<> soutien
de son constant dévouement.
MAKIAUE
0 M. et .Mme Yves ï'LIC'HV ont
:e plaisir de faire part du maria-
ge de leur fils. Robert f'iichy,
avec Mlle Françoise DBOL'I.NEAL,
fille du Bâtonnier et de Mme Ro-
bert Droumeau.
ge de leur fils. Robert f'iichy,
avec Mlle Françoise DBOL'I.NEAL,
fille du Bâtonnier et de Mme Ro-
bert Droumeau.
Le consentement des époux a
été reçu par le R.P. Michel Guer-
vel, s.j., le 2 mai, en l'église No-
tre-Dame-la-Urande de Poitiers.
La messe était dite par l'abbé
Flichy, aumônier de la Marine.
été reçu par le R.P. Michel Guer-
vel, s.j., le 2 mai, en l'église No-
tre-Dame-la-Urande de Poitiers.
La messe était dite par l'abbé
Flichy, aumônier de la Marine.
Nos vœux aux nouveaux mariés
et nos félicitations à leurs deux
familles.
et nos félicitations à leurs deux
familles.
IJKC'ES
• Nous avons le regret d'an-
noncer le décès de notre ami M.
noncer le décès de notre ami M.
• Nous apprenons avec regret
le deccs, survenu le 17 avril 1968,
de noTe amie, .Mme Jean TK1-
t'OT. née Hélène AGLKSSK, pieu-
sement endormie dans la paix du
Seigneur en sa 42e année.
le deccs, survenu le 17 avril 1968,
de noTe amie, .Mme Jean TK1-
t'OT. née Hélène AGLKSSK, pieu-
sement endormie dans la paix du
Seigneur en sa 42e année.
Les obsèques ont été célébrées
le 20 avril 19fi8, en l'Eglise Saint-
Jean-d'Eibeut.
le 20 avril 19fi8, en l'Eglise Saint-
Jean-d'Eibeut.
A. son époux. M. Jean Tricot, à
Anne, Bruno, Claire, François et
Odile Tricot, ses enfants, à ses
parents, beaux parents et à tou-
te sa famille, où nous ne comp-
tons que des amis, nos bien vives
condoléances.
Anne, Bruno, Claire, François et
Odile Tricot, ses enfants, à ses
parents, beaux parents et à tou-
te sa famille, où nous ne comp-
tons que des amis, nos bien vives
condoléances.
4 ter, rue de Solierino, 76-E*-
beuf.
beuf.
• Nous avons appris, avec pei-
ne, le décès, survenu le 25 avril
dernier, dans sa 83^ année de no-
tre vieil ami M. Xavier MOKl'TV
maire de Blandln (Isère).
ne, le décès, survenu le 25 avril
dernier, dans sa 83^ année de no-
tre vieil ami M. Xavier MOKl'TV
maire de Blandln (Isère).
Ses obsèques ont eu lieu le 27
avril 1968.
avril 1968.
Nous adressons nos bien sin-
cères condoléances à toute sa fa-
mille et particulièrement à no-
tre ami le commandant Morfin.
cères condoléances à toute sa fa-
mille et particulièrement à no-
tre ami le commandant Morfin.
en accélérant ia socialisation de
l'économie, la marxisation de l'u-
niversité, mettant en place les
structures qui permettront aux
communistes de lui succéder sans
hiatus, sans rupture révolutionnai-
re, en poussant à leur terme lo-
gique les « réformes » qu'il aura
engagées.
l'économie, la marxisation de l'u-
niversité, mettant en place les
structures qui permettront aux
communistes de lui succéder sans
hiatus, sans rupture révolutionnai-
re, en poussant à leur terme lo-
gique les « réformes » qu'il aura
engagées.
d) La dégradation du franc, l'ar-
rêt brutal et surtout quasi-géné-
ral de la production (avec toutes
ses conséquences : pertes de mar-
chés, chute du revenu national
brut, etc...), les inévitables aug-
mentations de salaires, l'accrois-
sement non moins inévitable des
charges sociales priveront l'indus-
trie française de ses dernières
chances de résister à la concur-
rence de ses partenaires du Mar-
ché Commun. Si le prix des Re-
nault doit s'élever de 20 %, il est
évident que les Français eux-mê-
mes achèteront des voitures alle-
mandes ou italiennes. D'où un ma-
rasme économique, une poussée de
chômage, une série de faillites qui
créeront un climat électoral par-
ticulièrement favorable aux com-
munistes.
rêt brutal et surtout quasi-géné-
ral de la production (avec toutes
ses conséquences : pertes de mar-
chés, chute du revenu national
brut, etc...), les inévitables aug-
mentations de salaires, l'accrois-
sement non moins inévitable des
charges sociales priveront l'indus-
trie française de ses dernières
chances de résister à la concur-
rence de ses partenaires du Mar-
ché Commun. Si le prix des Re-
nault doit s'élever de 20 %, il est
évident que les Français eux-mê-
mes achèteront des voitures alle-
mandes ou italiennes. D'où un ma-
rasme économique, une poussée de
chômage, une série de faillites qui
créeront un climat électoral par-
ticulièrement favorable aux com-
munistes.
e) Moscou voit plus loin que Pa-
ris. L'économie mondiale est soli-
daire. L'effondrement financier de
la France, constate le « Financial
Times » se généraliserait, entraî-
nant l'Occident tout entier dans la
catastrophe, sans parler des trou-
bles politiques. La presse italienne
est consciente que si Paris tom-
bait légalement aux mains des
communistes, Rome suivrait. De
son côté, la presse suisse note que
chez elle aussi, les communistes
remportent d'importants gains
électoraux.
ris. L'économie mondiale est soli-
daire. L'effondrement financier de
la France, constate le « Financial
Times » se généraliserait, entraî-
nant l'Occident tout entier dans la
catastrophe, sans parler des trou-
bles politiques. La presse italienne
est consciente que si Paris tom-
bait légalement aux mains des
communistes, Rome suivrait. De
son côté, la presse suisse note que
chez elle aussi, les communistes
remportent d'importants gains
électoraux.
Le sort du monde se joue donc
en France. Ainsi que nous n'avons
cessé de l'écrire, nous sommes
investis de la responsabilité la
plus lourde qui se puisse imagi-
ner. Jusqu'à présent seule l'éco-
le d'Action Française a su réagir
avec fermeté mais aussi lucidité,
montrant sa force et empêchant
cette force d'être dévoyée par des
aventuriers ou des crétins. Dans
les prochaines semaines, elle joue-
ra un rôle décisif car seule elle
possède un programme social et
universitaire à la fois contre-révo-
lutionnaire et adapté aux nécessi-
tés de la France moderne. J'y re-
viendrai dans un prochain arti-
cle.
en France. Ainsi que nous n'avons
cessé de l'écrire, nous sommes
investis de la responsabilité la
plus lourde qui se puisse imagi-
ner. Jusqu'à présent seule l'éco-
le d'Action Française a su réagir
avec fermeté mais aussi lucidité,
montrant sa force et empêchant
cette force d'être dévoyée par des
aventuriers ou des crétins. Dans
les prochaines semaines, elle joue-
ra un rôle décisif car seule elle
possède un programme social et
universitaire à la fois contre-révo-
lutionnaire et adapté aux nécessi-
tés de la France moderne. J'y re-
viendrai dans un prochain arti-
cle.
Pierre DE8RAY.
ASPECTS
•** "'' -" - '
• L HIBDOMADAIKF Ç:ACT|6»-'.Ï.RANÇA|SE
REDACTION
ADMINISTRATION
PUBLICITE
10. rue Croix-des-Petits-Champs
PARIS <!TJ CEN. 05-16
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ABONNEMENTS :
— France : Soutien 120 F.
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l> ,• êtres, étudiants.
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-— Etrangers : 1 an 70 F.
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C.C I" PARIS 3232-18
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Changement d'adresse : join-
dre la dernière bande et 1 F.
en timbres.
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Dr de la Publication :
L. MORKUX
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Trav. effect. par des ouvr.
syndiqués
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société de Presse Bertcnom»
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t-'AOKi:. — Moderne, mais du « genre pas agressif » : en effet,
1 ensemble vour> apparaîtra d'un goût exquis avec un mur re-
couvert d'une fresque futuriste en. relief.
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Des grilles en fer forge délicatement envahies par 'es plantes
vertes, un éclairage bien' conçu, un bar très plaisant.
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Quand on paik d'un BISTROT, cela évoque une installation
un petit pfu. désuète et arc-naique. Ici, le mot bistrot peut éga-
lement etro emoloye car. 51 nous le répetons, le style est mo-
derne, les décorateurs, par .eur habileté, ont su créer une am-
biance agréable, bignalcns un gentil petit salon particulier.
un petit pfu. désuète et arc-naique. Ici, le mot bistrot peut éga-
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l'ABLK. La patronne. .Mme GAUG-HY. est aux fourneaux.
Vous pourrez d'au leur-; i apercevoir et admirer sa cuisine très
propre, nette cr pimpante, ainsi que tout le reste de l'ètablis-
semerr,.
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Elle confectionne des spécialités qu'elle vous servira d'une
laçon copieuse: l.K TKIl'OIX !>'* L \ iiKUMi : !! l'. est une
réussite et la MM.\ IIP \KAl AL WHISKY : 11 F.. que l'on
flamoe devant vous, vous étonnera. .Mais, je crois que le plat qui
mente a lui seu1 le déplacement est LA TETE UE VEAU UAV1-
(JOTE à 7 t\, amateur, coûtez-la. Mes voisins se régalèrent avec
deux énormes STFAKS AU l'OIVKE : 13 F, également magnifi-
quement flambés devant eux ai la FO.NULE BULHO;i.:IG.M)NNE :
12 K est de la classe du reste, vous pouvez la commander sans
hésiter. Signalons une nouveauté, le t'HAïEAL'BKIANU F,>
BKIOLHK : 15 F
laçon copieuse: l.K TKIl'OIX !>'* L \ iiKUMi : !! l'. est une
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flamoe devant vous, vous étonnera. .Mais, je crois que le plat qui
mente a lui seu1 le déplacement est LA TETE UE VEAU UAV1-
(JOTE à 7 t\, amateur, coûtez-la. Mes voisins se régalèrent avec
deux énormes STFAKS AU l'OIVKE : 13 F, également magnifi-
quement flambés devant eux ai la FO.NULE BULHO;i.:IG.M)NNE :
12 K est de la classe du reste, vous pouvez la commander sans
hésiter. Signalons une nouveauté, le t'HAïEAL'BKIANU F,>
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J'ai oublie d" vous ajrt qu'au début du repas, on nous
amena une dessrrr<. rju]a:Hc' recouverte de terrines tort appé-
tissantes : 1.IEVKI: t'ANAKU, CAMFAiJMi, LATIN, servies très
irais . 4 F.. agrémentées c'a cornichons et petits oignons.
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Excellent MKNU à lu F (avec le plat du jour, aujourd'hui •
t'ILKT DK MEW-LAN PAN Je! ,1. fromage ou dessert, vin et service
compris.
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ADDITION . l terrine. 4 F : Tripoux d'Auvergne, a F ; Tarte
création de la patronne. 4 F ; 1 demi de CELTA PILS une très
bonne bière belge. 1.20 t'. au total : 18,20 F — Sce 15 <rc .
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ANJOU
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teilles franco. 1964 : 72 F. 1U6Ô-
1966 : 57 Y.
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23-5-1968 — ASPECTS DE LA FRANCE — 7
LE
ON aimerait être un mécène qui puisse met-
tre sous les yeux de tous les Français le
numéro spécial que la revue missionnaire
Missi vient de consacrer au Vïet-Nam.
tre sous les yeux de tous les Français le
numéro spécial que la revue missionnaire
Missi vient de consacrer au Vïet-Nam.
La lecture de ces trente pages rédigées ano-
nymement par une équipe de religieux et de
laïcs, Français et Viet-Namiens, ayant une con-
naissance parfaite de cette terre d'Asie, de ses
hommes et de son histoire désintoxiquerait, je
pense, le plus grand nombre de ces rabâcheurs
de « Paix au Viet-Nam » qui ignorent tout de
cette bande de terre, renflée à ses deux extré-
mités, étirée sur deux mille kilomètres au bord
du golfe du Tonkin et de la mer de Chine, dont
la superficie ne dépasse guère celle de l'Italie ;
mais qui a plus d'habitants au kilomètre carré
que la France. Tout ce qu'ils en savent, c'est que
la moitié Nord de ce pays est soumis à un ré-
gime marxiste, que la moitié Sud, au contraire,
est gouvernée par des généraux anticommunis-
tes, et que le Sud et le Nord se battent, mais
uniquement, croient-ils, parce que des soldats
des U.S.A. sont venus à la rescousse du Sud.
Que les Américains rentrent chez eux, et la paix
refleurira sur cette partie du monde !
nymement par une équipe de religieux et de
laïcs, Français et Viet-Namiens, ayant une con-
naissance parfaite de cette terre d'Asie, de ses
hommes et de son histoire désintoxiquerait, je
pense, le plus grand nombre de ces rabâcheurs
de « Paix au Viet-Nam » qui ignorent tout de
cette bande de terre, renflée à ses deux extré-
mités, étirée sur deux mille kilomètres au bord
du golfe du Tonkin et de la mer de Chine, dont
la superficie ne dépasse guère celle de l'Italie ;
mais qui a plus d'habitants au kilomètre carré
que la France. Tout ce qu'ils en savent, c'est que
la moitié Nord de ce pays est soumis à un ré-
gime marxiste, que la moitié Sud, au contraire,
est gouvernée par des généraux anticommunis-
tes, et que le Sud et le Nord se battent, mais
uniquement, croient-ils, parce que des soldats
des U.S.A. sont venus à la rescousse du Sud.
Que les Américains rentrent chez eux, et la paix
refleurira sur cette partie du monde !
A cette vue sommaire et grossière des choses
il convient de substituer le rappel objectif des
événements.
il convient de substituer le rappel objectif des
événements.
Pas plus que les autres pays d'Asie, le Viet-
Nam n'a été tiré de la barbarie par les soins
de l'Occident. Longtemps dominé par la Chine,
la religion catholique y fut solidement enracinée
au 17° siècle par le jésuite avignonnais Alexan
dre de Rhodes, qui a toujours son boulevard
à Hanoï.
Nam n'a été tiré de la barbarie par les soins
de l'Occident. Longtemps dominé par la Chine,
la religion catholique y fut solidement enracinée
au 17° siècle par le jésuite avignonnais Alexan
dre de Rhodes, qui a toujours son boulevard
à Hanoï.
Le fondateur de la dynastie des Nguyen, —
dont Bao-Daï fut le dernier souverain —, Gia
Long ne triompha de ses rivaux et de la main-
mise chinoise que, grâce au secours militaire
qu'il obtint de Louis XVI, par l'entreprise d'un
évêque missionnaire Mgr Pigneau de Béhaine.
Nos « conseillers militaires » avaient précédé de
deux sièdes ceux des U.S.A. !
dont Bao-Daï fut le dernier souverain —, Gia
Long ne triompha de ses rivaux et de la main-
mise chinoise que, grâce au secours militaire
qu'il obtint de Louis XVI, par l'entreprise d'un
évêque missionnaire Mgr Pigneau de Béhaine.
Nos « conseillers militaires » avaient précédé de
deux sièdes ceux des U.S.A. !
Quand ils rembarquèrent,
proclamer empereur à Hué et avait réalisé l'uniié
du Viet-Nam. Ce fut la paix, sauf pour les ca-
tholiques que son fils persécuta atrocement. L'é-
glise vietnamienne compta près de 100.000 mar-
tyrs, à qui elle doit d'ailleurs son exceptionnelle
ferveur et son nombreux clergé autochtone : à
côté de deux cents missionnaires de la rue du
Bac, deux mille prêtres vietnamiens pour deux
millions de catholiques, de quoi- faire envie à
bien des diocèses français.
proclamer empereur à Hué et avait réalisé l'uniié
du Viet-Nam. Ce fut la paix, sauf pour les ca-
tholiques que son fils persécuta atrocement. L'é-
glise vietnamienne compta près de 100.000 mar-
tyrs, à qui elle doit d'ailleurs son exceptionnelle
ferveur et son nombreux clergé autochtone : à
côté de deux cents missionnaires de la rue du
Bac, deux mille prêtres vietnamiens pour deux
millions de catholiques, de quoi- faire envie à
bien des diocèses français.
Ces persécutions amenèrent notre intervention
militaire dès le second Empire, et la protection
de nos nationaux les expéditions de la IIIe Ré-
publique. Comment une conquête incroyable
ment facile et une colonisation aisément acceptée
aboutirent-elles après la Libération à l'affronte-
ment tragique qui se clôt sur l'humiliation de
Dien-Bien-Phu ? Missi en donne cette explica-
tion : « Deux civilisations se sont rencontrées
donï les bases et les sommets étaient différent;
D'une part, l'Europe ces C3tr'es. D'autres par:,
l'Asie des famii'es ».
militaire dès le second Empire, et la protection
de nos nationaux les expéditions de la IIIe Ré-
publique. Comment une conquête incroyable
ment facile et une colonisation aisément acceptée
aboutirent-elles après la Libération à l'affronte-
ment tragique qui se clôt sur l'humiliation de
Dien-Bien-Phu ? Missi en donne cette explica-
tion : « Deux civilisations se sont rencontrées
donï les bases et les sommets étaient différent;
D'une part, l'Europe ces C3tr'es. D'autres par:,
l'Asie des famii'es ».
Un Européen doit toujours être prêt à ccmb,~:F-
tre pour son drapeau. En Asie, au Viet-Nam, L
seule valeur qui méritait le sacrifice de la vie
était la famille. Du moment où l'étranger ne tou-
chait pas au culte des ancêtres, il n'y avait pas
de raison de s'opposer à lui par la force. D'au-
tre pour son drapeau. En Asie, au Viet-Nam, L
seule valeur qui méritait le sacrifice de la vie
était la famille. Du moment où l'étranger ne tou-
chait pas au culte des ancêtres, il n'y avait pas
de raison de s'opposer à lui par la force. D'au-
S — ASPECTS DE LA FRANCE — 23-5-1968
MAM
tant plus que sa domination n'était pas sans
avantages matériels.
avantages matériels.
Mais, au fil des années, l'intelligentsia en vint
a se dire que le seul moyen de se débarrasser
de l'étranger, c'était de devenir nationaliste ccr>
me lui, tout en conservant le culte des ancêtres.
a se dire que le seul moyen de se débarrasser
de l'étranger, c'était de devenir nationaliste ccr>
me lui, tout en conservant le culte des ancêtres.
C'est aux années 30-31 que ce nationalisme
naissant se manifesta, tant sous son aspect con-
servateur que sous son aspect révolutionnaire.
Quelques mois avant l'ouverture de cette triom-
phale Exposition Coloniale où Lyautey invita le
monde entier à admirer notre Empire, une ré-
volte éclata au Tonkin. Elle fut réprimée sans
bruit, mais son instigateur, qui allait prendre le
nom de Ho-Chi-Minh, en fondant le Parti com-
muniste indcchinois, en préparera la revanche.
/-\u même moment, le premier ministre de Bac-
Da", Nco Dinh Diem, que le gouvernement fra •-.-
cais avait recommandé au jeune empereur pc^r
ses qualités d'administrateur habile et honnê^-,
démissionnait parce que les autorités coloniales,
par routine, faisaient obstacle à ses tentatives
de gouvernement national.
naissant se manifesta, tant sous son aspect con-
servateur que sous son aspect révolutionnaire.
Quelques mois avant l'ouverture de cette triom-
phale Exposition Coloniale où Lyautey invita le
monde entier à admirer notre Empire, une ré-
volte éclata au Tonkin. Elle fut réprimée sans
bruit, mais son instigateur, qui allait prendre le
nom de Ho-Chi-Minh, en fondant le Parti com-
muniste indcchinois, en préparera la revanche.
/-\u même moment, le premier ministre de Bac-
Da", Nco Dinh Diem, que le gouvernement fra •-.-
cais avait recommandé au jeune empereur pc^r
ses qualités d'administrateur habile et honnê^-,
démissionnait parce que les autorités coloniales,
par routine, faisaient obstacle à ses tentatives
de gouvernement national.
1939, la guerre, le débarquement japonais.
1945, les Japonais désarment et mettent en
camps de concentration nos 50.000 soldats, pue,
capitulent devant les Anglais au. Sud et les Chi-
nois au Nord.
1945, les Japonais désarment et mettent en
camps de concentration nos 50.000 soldats, pue,
capitulent devant les Anglais au. Sud et les Chi-
nois au Nord.
Puis, c'est l'imbroglio, de 1946 à 1950, !a
« sale guerre » d'Indochine dont on fait hon^e
à la France. En 1950, De Lattre redresse la si-
tuation. « Pour gagner cette guerre, dira-t-il, il
faut donner leur chance aux hommes de la pa-
trie contre les hommes du Parti ». Il crée donc
une armée vietnamienne nationaliste à opposer
aux guérilleros de la subversion marxiste. Il part
aux Etats-Unis donner une conférence de presse
reprise par 42 chaînes de télévision et retourne
l'opinion américaine en faveur de la position
française au Viet-Nam. Si les U.S. A. sont aujour-
d'hui au sud du 17" parallèle pour empêcher in
bolchevisation de toute la presqu'îie indociiinoi-
ce, c'es* à un maréchal de Franco cj'cn :•
« sale guerre » d'Indochine dont on fait hon^e
à la France. En 1950, De Lattre redresse la si-
tuation. « Pour gagner cette guerre, dira-t-il, il
faut donner leur chance aux hommes de la pa-
trie contre les hommes du Parti ». Il crée donc
une armée vietnamienne nationaliste à opposer
aux guérilleros de la subversion marxiste. Il part
aux Etats-Unis donner une conférence de presse
reprise par 42 chaînes de télévision et retourne
l'opinion américaine en faveur de la position
française au Viet-Nam. Si les U.S. A. sont aujour-
d'hui au sud du 17" parallèle pour empêcher in
bolchevisation de toute la presqu'îie indociiinoi-
ce, c'es* à un maréchal de Franco cj'cn :•
meurt ; c'est D:en-3ien-P;-u. Lan.-.
arrache à Bûc-Daï la ncminat'cn de D;em, pa-
triote énergique et sans compromission, don on
pense qu'il est le seul capable d'empêcher la
décomposition du pays.
arrache à Bûc-Daï la ncminat'cn de D;em, pa-
triote énergique et sans compromission, don on
pense qu'il est le seul capable d'empêcher la
décomposition du pays.
Mais Laniel s'en va et Mendès arrive. C'est lo
conférence de Genève et la création d'une ligne
d'armistice. Pour tous, il s'agit simplement do
sauver la face pour quelques semaines. Tous les
observateurs étrangers disent : « Diem ne tien-
dra pas six mois ». Il tiendra dix ans.
conférence de Genève et la création d'une ligne
d'armistice. Pour tous, il s'agit simplement do
sauver la face pour quelques semaines. Tous les
observateurs étrangers disent : « Diem ne tien-
dra pas six mois ». Il tiendra dix ans.
Les difficultés cependant ne lui manqueront
pas. La première sera celle des réfugiés à ac-
cueillir. Les accords de Genève ont provoqué
une ruée vers le Sud, près de 900.000 âmes, dont
633.000 catholiques et 240.000 boudhïstes. Us
eussent été des millions si Ho-Chi-Minh n'y avait
mis brutalement le holà !
pas. La première sera celle des réfugiés à ac-
cueillir. Les accords de Genève ont provoqué
une ruée vers le Sud, près de 900.000 âmes, dont
633.000 catholiques et 240.000 boudhïstes. Us
eussent été des millions si Ho-Chi-Minh n'y avait
mis brutalement le holà !
PCU.-CVJO' pris d'un mill'on de Vicmarn'e ^
cnr-i-'s fui en quelques mo:s leur pays, leu..-,
maisons e:' 'eurs rizières, abandonnant ^cut dc-~-
rière eux, sinon pour ne pas sub'r le régime
marxiste de Hanoï ?
cnr-i-'s fui en quelques mo:s leur pays, leu..-,
maisons e:' 'eurs rizières, abandonnant ^cut dc-~-
rière eux, sinon pour ne pas sub'r le régime
marxiste de Hanoï ?
Pourquoi, sur ces 900.000 réfugiés, compte-
t-on 60 % des catholiques du Nord-Vietnam, si-
non parce qu'il se doutaient de ce que devien-
t-on 60 % des catholiques du Nord-Vietnam, si-
non parce qu'il se doutaient de ce que devien-
drait leur sort de croyants sous un gouverne-
ment matérialiste et athée ?
ment matérialiste et athée ?
Pourquoi reste-t-il moins de 100 Français — y
compris les membres de l'ambassade et les pro-
fesseurs du lycée Albert Sarraut — au Nord-
Vietnam, alors que 10.000 de nos compatriotes
sont encore installés au Vietnam-Sud ?
compris les membres de l'ambassade et les pro-
fesseurs du lycée Albert Sarraut — au Nord-
Vietnam, alors que 10.000 de nos compatriotes
sont encore installés au Vietnam-Sud ?
Le 17'' parallèle ne serait-il pas, par hasard, la
ligne de démarcation entre la dictature totali-
taire des pays communistes et liberté nécessaire
à la dignité humaine ?
ligne de démarcation entre la dictature totali-
taire des pays communistes et liberté nécessaire
à la dignité humaine ?
Certes, les Américains ont commis de grandes
erreurs naguère dans l'appréciation de l'enjeu
de notre lutte contre la subversion. La plus lour-
de de conséquences fut d'avoir laissé abattre par
des généraux rebelles ce président Diem, à qui
le chroniqueur du Monde, Robert Guiilain, ren-
dait indirectement hommage, ie 17 décembre
1959 quand il écrivait : « A quoi ressemble le
Vietnam-Sud ? Mais, à un pays gouverné et or-
donné... ».
erreurs naguère dans l'appréciation de l'enjeu
de notre lutte contre la subversion. La plus lour-
de de conséquences fut d'avoir laissé abattre par
des généraux rebelles ce président Diem, à qui
le chroniqueur du Monde, Robert Guiilain, ren-
dait indirectement hommage, ie 17 décembre
1959 quand il écrivait : « A quoi ressemble le
Vietnam-Sud ? Mais, à un pays gouverné et or-
donné... ».
Au lendemain de l'assassinat de Diem et de
son frère, on n'en brûla pas un bonze de moins,
mais, devant le désordre croissant et l'audace
accrue du Viet-Cong et de son allié de Hanoï,
les 685 « conseillers militaires » envoyés par
John Kennedy sont devenus peu à peu — er
pour tenir l'engagement du président assassiné
son frère, on n'en brûla pas un bonze de moins,
mais, devant le désordre croissant et l'audace
accrue du Viet-Cong et de son allié de Hanoï,
les 685 « conseillers militaires » envoyés par
John Kennedy sont devenus peu à peu — er
pour tenir l'engagement du président assassiné
— plus d'un demi-million !
Si Johnson, après Kennedy, s'est refusé à lais-
ser en tête à tête le Vietnam-Nord et le Vietnam-
Sud, c'est parce qu'il pensait fermement que, s1
le Sud-Vietnam venait à succomber, tout le Sud-
Est asiatique serait entraîné dans sa chute. C'est
également la conviction — et on l'oublie trop
ser en tête à tête le Vietnam-Nord et le Vietnam-
Sud, c'est parce qu'il pensait fermement que, s1
le Sud-Vietnam venait à succomber, tout le Sud-
Est asiatique serait entraîné dans sa chute. C'est
également la conviction — et on l'oublie trop
— des Sud-Coréens, des Philippins, des Thaïlan-
dais, des Australiens et des Néo-Zélandais, qui
se battent aux côtés des Américains.
dais, des Australiens et des Néo-Zélandais, qui
se battent aux côtés des Américains.
Au fait, qu'a démontré la grande offensive du
Ter ? Certes, que Ho-Chi-Minh pouvait porter la
guerre loin à l'intérieur du Vietnam-Sud. Mais
aussi : 1 ' que la population des zones de corn-
bai1 avai~ refiué vers Saïcon et non vers les te'-
tifoires contrôlés par le Viet-Cong; 2 que, su;'
44 chers-:ieux oc province, les communistes en
svoien* et'•:•'.••;é 23, m-r'is • -'cv^ie-'M pu s'emparer
d'aucun ; 3 que l'ormée v'etnamienne avait te-
nu bon au po'nt que se combativité a étonné les
Américains.
Ter ? Certes, que Ho-Chi-Minh pouvait porter la
guerre loin à l'intérieur du Vietnam-Sud. Mais
aussi : 1 ' que la population des zones de corn-
bai1 avai~ refiué vers Saïcon et non vers les te'-
tifoires contrôlés par le Viet-Cong; 2 que, su;'
44 chers-:ieux oc province, les communistes en
svoien* et'•:•'.••;é 23, m-r'is • -'cv^ie-'M pu s'emparer
d'aucun ; 3 que l'ormée v'etnamienne avait te-
nu bon au po'nt que se combativité a étonné les
Américains.
Ses chefs ont la moitié de l'âge de ceux d'Hd-
noï. Pourquoi ne pas parier sur eux ?
noï. Pourquoi ne pas parier sur eux ?
Enfin, pourquoi des négociations, si elles s'en-
gageaient, ne doneraient-elles pas au conflit vier-
namien la même solution qu'au conflit coréen
ce 1950 ?
gageaient, ne doneraient-elles pas au conflit vier-
namien la même solution qu'au conflit coréen
ce 1950 ?
Il y a deux Allemagnes; il y a deux Corrées, et
leur deux moitiés ne se battent pas entre elles.
Pourquoi n'y aurait-il pas deux Vietnams ?
leur deux moitiés ne se battent pas entre elles.
Pourquoi n'y aurait-il pas deux Vietnams ?
Que Ho-Chi-Minh rappelle ses troupes, et les
Alliés de Saïgon pourront rentrer à la maison
laissant la paix derrière eux.
Alliés de Saïgon pourront rentrer à la maison
laissant la paix derrière eux.
Xavier VALLAT
Dr.-:: !;. c.'!-;r- c uo t? ive.'sa la Franco, l'Action
fi'nnçaïr.e -coTilIvux- '."> sîiile force nationale cohi-
l'cn'c- '':^':ri <•-• t?<frr.-i giullisie er la subversion
ccrnmun.'sio. tir Se apporte !eî idjss de salut public
nui, seules, préserveront l'avenir du pays devant
le- graves dangors qui le guettent.
fi'nnçaïr.e -coTilIvux- '."> sîiile force nationale cohi-
l'cn'c- '':^':ri <•-• t?<frr.-i giullisie er la subversion
ccrnmun.'sio. tir Se apporte !eî idjss de salut public
nui, seules, préserveront l'avenir du pays devant
le- graves dangors qui le guettent.
Il nous faut, plus que jamais, intensifier notre
propagande. Donnez-nous en les moyens. Soutenez-
nous par vos dons. D'avance merci.
propagande. Donnez-nous en les moyens. Soutenez-
nous par vos dons. D'avance merci.
C.C.P. Aspects de la France, Paris 3232-18.
Category
Title
Aspects de la France
Issue
no.1027
Date
23/05/1968
Keywords
Publication information
no.1027