La cause du peuple

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la caus
tournai de front populaire •> 6 aimai «es, so ci*
a bas la dictacture gaulliste
gouvernement populaire
Par la bouche de son général, la clique de politiciens au service du grand Capital vient de lancer un
nouveau défi aux forces populaires. Le pouvoir gaulliste discrédité, affaibli, isolé par 10 Millions de gré-
vistes, par la jeunesse intellectuelle, par la population laborieuse qui a soutenu avec résolution le combat
des ouvriers, est aujourd'hui une bête traquée qui saigne de toutes parts. Après toutes les provocations du
pouvoir qui n'ont jusqu'à maintenant fait que renforcer la détermination populaire, le pouvoir gaulliste dans
un dernier sursaut veut intimider les forces populaires. Le pouvoir gaulliste renforce sa dictature et se
prépare à réprimer les masses ouvrières, les forces populaires, toutes les organisations progressistes.
La classe ouvrière et le peuple ont répondu depuis un mois comme il convenait à toutes les provoca-
tions de l'Etat bourgeois policier. La classe ouvrière et le peuple REPONDRONT A CE NOUVEAU DEFI
de la dictature gaulliste.
Depuis plus d'une semaine les syndicalistes prolétariens de la C. G. T. mobilisent les masses dans les
usines occupées POUR L'AUTODEFENSE PAR TOUS LES CONTRE LES PROVOCATIONS ET LA
REPRESSION.
Après le discours de De Gaulle ce mot d'ordre est plus que jamais l'objectif vital de tous les ouvriers.
Tous les ouvriers que les bureaucrates syndicaux avaient découragé d'occuper les usines, qui n'avaient
pas participé jusqu'à maintenant à l'organisation de masse dans les usines, qui ne participaient pas à
l'immense mouvement de masse actuelle vont rejoindre leur poste de combat: l'usine.
Chaque usine sera la forteresse du prolétariat, de la révolution populaire contre la dictature gaulliste.
OCCUPATION DE DES USINES ,' AUTODEFENSE PAR TOUS LES MOYENS
CONTRE LES PROVOCATEURS, LES FLICS, LES BRISEURS DE GREVE !
Toutes les forces populaires serrent les rangs. . .
Contre les flics, les comités d'Action Civique, milices armées du Grand Capital, les soi-disant commis-
saires de la République, dans chaque quartier, dans chaque rue, dans chaque immeuble:
vigilance
COMITES POPULAIRES DE LUTTE CCNTRE LA DICTATURE GAULLISTE, POUR
POUR UN GOUVERNEMENT POPULAIRE. j
Les masses populaires s'organisent, elles élaboren| un programme de Front Populaire, elles préparent
l'avènement d'un gouvernement populaire qui donnera satisfaction à toutes les revendications ouvriers et
populaires.
Seul un gouvernement populaire issu de la lutte de masse, nous débrassera des exploiteurs et des para-
sites. Seul un gouvernement populaire donnera les usines aux ouvriers, la terre à ceux qui la travaillent
st qui aujourd'hui meurent de faim pour enrichir une poignée d'accapareurs.
Seul un gouvernement populaire nous débarassera monopoles qui écrasent toutes les petites gens:
petits paysans, artisans, commerçants.
Seul un gouvernement populaire donnant libre cours à l'énergie créatrice de notre peuple pourra tenir
.été à tous les assauts du Grand Capital, touchi& en plein cœur par la révolte populaire.
ORGANISONS - NOUS POUR REPOUSSER LE DEFI DE LA DICTATURE GAULLISTE
POUR PROMOUVOIR UN GOUVERNEMENT AU SERVICE DU PEUPLE.
UNIS, RESOLUS, les ouvriers lutteront jusqu'à'^a victoire.
SATISFACTION DE TOUTES LES REVENDICATIONS 1 GOUVERNEMENT POPULAIRE !
UNI
TOUT LE PEUPLE VAINCRA !
"Mouvement de Soutien aux Luttes du Peuple"
"Les syndicalistes prolétariens C. G, T.
"Union Luttes" des communistes sur les _
positions de "Servir le Peuple".
S'APPUYANT SUR LES MASSES
LA GAUCHE PROLETARIENNE C. G .T.
BALAIERA «CITROEN LE FASCISTE»
<°; PREPARATION DE LA
Samedi matin les délégués distribuent un tract
à l'entrée de l'usine. Nous apprenons qu'un ordre,
de grève a é4:é lancé pour Lundi. Depuis un certain
temps tous les travailleurs en parlent; eux, les dé-
légués, ils n'ont rien fait, comme on le verra, pour
attiser parmi nous cette flamme qui monte.
- aucun travail d'explication en direction des
travailleurs immigrés; pourtant ils sont la majo-
rité ( 73fo du total). Un seul tract pour les espa—
grpls, rien pour les Nord—Africains ni les Yougos—
ni les Grecs.
- les délégués ne se sont pas appuyés sur le
petit groupe des travailleurs les plus résolus. Au
contraire, ils ont tenté de les intimider en insi-
nuent qu'ils ne pourraient pas les défendre devant
les meneces de licenciements de la Direction, au cas
où le mouvement de révolte ne serait qu'un feu de
paille,
— quant à occuper l'usine, ils sont convaincus que
les forces ne sont pas suffisantes; ils comptent sur
un appoint venu de l'extérieur; ils sont persuadés
travailleurs seront incapables d'organiser
l'occupation.
Leur travail n'a pas été de préparsr et d'unir
tous travailleurs pour le grand combat qui allait
s'engager. Leurs propos démobilisateurs et leur impré-
voyance quant à l'organisation a risqué de compromet—
l'ensemble du mouvement.
2°/ LUNDI...........MATIN...........
La poussée de la base a contraint les délé-
gués à prendre la tête du mouvement. Leur mot d'or—
de Brève s'est soudain transformé en mot d'or—
d'occupation...
6 heures du matin. Rassemblement important mais
inorganisé aux portes. Les étudiants du Comité de sou-
tien sont là, ils tentent d'aider à former des pi—
de Grève qui n'avaient évidemment pas été pré-
vus, grande partie d'entre nous se joignent spon—
à eux, nous constituons un rempart solide.
Cependant beaucoup d'entre nous sont désemparés, ils
hésitent. Certains parlent même de travailler. C'est
maintenant seulement que les délégués tentent de pren—
les choses en main, de fournir une explication aux
étrangers. Revirement, les Espagnols se mobilisent, la
de la s'amplifie, déborde les simples di-
rectives de Brève, contraint les délégués à décréter
après coup un mot d'ordre d'occupation. Nous pénétrons
l'usine, nous en pourchassons les Cadres toute la
matinée. C'est seulement dans l'après-midi que les
délégués songent à constituer un Comité de Grève, à
mettre sur pied piquets. Il était grand temps !
A la hâte les volontaires s'inscrivent, les délégués
les répartissent arbitrairement dans les différentes
permanences Quant eu choix des responsables d'équipe,
on n'a consulté l'ensemble des travailleurs alors
leurs capacités d'organisation sont décisives.
Hardi metin, la situation était tant bien que mal
rétablie. Cependant l'attitude irresponsable et démo-
bilisatrice de nos délégués avait risqué de compromet-
l'action, ïls n'ont pas su être à 1'avant—garde du
travail d'explication et de mobilisation, au contraire
ils ont à la remorque du mouvement de masse.
3_°/..........r>UT-IL L'ADMINISTRATION ?
y sommes tous déterminés. Le Q.G. de
Berçât, le Directeur, est une menace permanente qui pè-
se sur notre Grève. Sa présence nous contraint à dis—
forces afin de le garder toujours à l'oeil.
A l'heure qu'il est environ 500 membres de la
trise, chefs d'atelier, agents de secteur,
chefs d'équipe, et tout le réseau de la police
CITROEN et autres chiens de garde occupent l'Adminis-
tration, Nuit et jour ils sont sur le qui-vive le
standard pour l'espionnage et diverses tentatives d'in-
filtration d'un peu partout. La blanche
Rouge c'est aussi l'outil de la provocation
Bercot est à l'affût de n'importe quel prétexte
pour faire investir l'usine par les forces de la
sion; il attend que les consignes ds sécurité ne
pas respectées ou bien que les machines soient en-
tretenues. Voilà ce qu'est l'occupation de l'adminis-
tration par les Cadres réactionnaires.
Les travailleurs, eux, font la preuve qu'ils
capables de veiller à tout et à tout moment. Ils n'ont
pas besoin des "conseils" d'ingénieurs, de chefs d'a-
telier ou autre Jpersonnel"qualifié", qur.lifié en
tiers de répression.
Mercredi nous nous réunissons au Self-service
préparer une action. Certains délégués sont là, le
argument qu'ils ont trouvé à nous donner, c'est
étions une minorité.... alors que nous représentions
les aspirations de la base, la majorité réelle» A
yeux, seuls de jeunes agités, des rigolos pouvaient
faire de telles propositions. Cela c'était il y a s
semaine, l'administration était silencieuse,
de son sort. Depuis elle s'est affermie, elle se
l'arrogance (cf déclaration de Bercot dans la
Aujourd'hui elle a réellement pris racine
locaux.
Pourtant , à être "réalistes" comme nous l'ont
vent conseillé nos délégués, nous savons que la
direction n'est pas aussi unie et résolue qu'on
voulu nous le faire croire. La brève coupure de
de la Centrale la nuit, et l'affolement indescriptible
qui s'en est suivi dans les Bureaux en est la
Et puis,nombreux sont les chefs d'équipe prêts à
dre notre lutte si Bercot ne pratiquait à leur
une de ses méthodes fascistes favorites; le
au licenciement
Une fois encore nos délégués n'ont pas été à la
hauteur de leurs tâches. Ils n'ont pas su être le reflet
de notre détermination, bien pire ils ont surfait cel-
le de Bercot et de ses C.R.S. Ils ont permis à l'admi-
nistration de renforcer sa résistance;ils ont interdit
aux Cadres progressistes de s'unir à notre lutte.
4°/ LA PRISE DU 101 FELIX FAURE
Depuis 5 ou 6 jours, les travailleurs à la
les jeunes surtout parlent de s'en emparer.
Le 101, c'est le dernier bastion où se sont
chés une quarantaine de cadres et d'ingénieurs con-
tinuent le travail. Là encore chantage au licenciement.
Nous avons lonT^emps espéré l'aide des
mais en vain. Les seuls conseils qu'ils ont trouvé à
nous donner c'est encore une fois de s'abstenir: "c'est
accessoire, on n'a pas le temps, il y a d'autres
à faire" etc... Ecoeurés nous avons cette fois—ci déci-
dé de prendre nous-mêmes nos responsabilités. En
dirigeant vers le 101 nous avons accroché au
un jeune délégué qui bon gré mal gré a dû nous suivre.
Après que nous ayons investi de force les locaux il
permis de barbouiller la faucille et le marteau
avions peint sur un mur; il a bafoué ainsi le
du Peuple au pouvoir dans l'usine. Il a ajouté; "faites
ça si vous voulez mais pas en ma présence". Les
qui se comportent comme cela tentent d'interdire
expression à la base, donc ils sabotent le
de masse. D'ailleurs le lendemain,/l'un d'erjtre a
surpris un de nos camarades qui lisaxt ILlappel syn-
dicalistes prolétariens; il lui a dot .qu'il n'entendait
pas quedes ggars s'organisent à la base; il a fait
menaces physiques, des menaces d'exclusion. Notre
rade lui a répondu que s'il partait ce serait
tenant cinquante autres qui le suivraient; ça lui a
cloué le bec, ... (Suif»
îi recteur- de la Tubbcafi'on ..
imf». %et, £u$< an
ONTRE LES BRADEUR
ENFORCONS LAC
E LUTTE DE CLASSE
[A la puissante manifestation du 29 mai de la
jBastille à St Lazare s'est affirmée la détermi-
aation travailleurs à lutter pour la satis-
Ifaction intégrale de leurs revendications et
•pour l'avènement d'un gouvernement populai-
La masse des manifestants a réservé' un
|acceuil enthousiaste au cortège du Mouvement
le Soutien luttes du Peuple qui a défilé
fsous ces mots d'ordre :
[SATISFACTION DE TOUTES LES REVENDI -
•CATIONS ! __
•CONTRE LES CAPITULARDS - POUR LA
•LUTTE DE CLASSE -VIVE LA C. G. T. I__
|A L'ANTI-CEGETISME, POUR LA
TE DE - VIVE LA C. G. T. ! —
JOUVE RNMENT POPULAIRE - OUI ; ...
IMITTERAND - NON J __.
JA L'ETAT PATHONS - FRONT.. .
[POPULAIRE I _—
•A BâS LE GOUVERNEMENT GAULLISTE,
IANTI-POPULAIRE DE CHOMAGE ET DE
: —
{VIVE LE FRONT POPULAIRE POUH LE
[PAIN ET LA LIBERTE ! __
Le mot d'ordre GOUVERNEMENT POPU-
- OUI, MITTERAND - NON ! a ren-
contré l'approbation générale des militants
cégétistes malgré la propagande révision-
niste visant à imposer une soit disant uni-
té avec la "gauche démocratique " de la
F. o n s.
Partout, la classe ouvrière s'est dressée» L'imaenae aouveoent de révolte est parti de
la base.
La majorité des militants de la cGT, fidêlet aux tradition» de lutte de classes, se sont
•is au premier rang de la lutte ; parmi eux, certains délégués liés aux nasses, t'est cela,
la gauche prolétarienne de la CGT : tous ceux qui par milliers ont su organiser les larges
B«8se* par la lutte jusqu'à la victoire ; tous ceux qui se sont appuyés sans réserve sur les
larges nasses de travailleurs, tous ceux qui ont dirigé la colère des masses contre les pa-
tron» et leur régime.
D'autres dirigeants ou délégués du la CGT, dont la position de classe était hésitante,
qui étaient coupés des masses, :;K sont ralliés tardiveaent au nouvenant. Certains l'ont fait
p*r opportuni«ae, pour éviter d'être déuasqués. D'autres, dans la bataille, ont rejoint la
gauche prolétarienne, et ont raffermi leur position de classe.
Enfin, certains dirigeants, dans les usines, les U.L., les U.D., les pontes des direc-
tions fédérales et confédérales, ont tout fait pour freiner, saboter, détourner le aouvenent.
Ils ont cherché à isoler chaque usine, à démobiliser les «asses de travailleurs, à négocier
au plus vite des accords honteux avec le régime gaulliste.
Les dirigeants traîtres à la classe ouvrière et à la cGT ne sont qu'une poignée. Pour
détourner l'attention, ils crient partout à la division, à la provocation. Hais ce sont eux
le« diviseurs. Ils prétendent être la CGT et parler en son noa. Mais la CGT ce sont de» cen-
taines de milliers de travailleurs agueris dans la lutte de classe, ce sont des dizaines de
milliers de nouveaux adhérents nés des occupations actuelles. La CGT, c'est la masse des tra-
vailleurs qui balaiera 1* direction opportuniste.
LA LUTTE EMTtUi LES PEUX VOIES PË LA CGT -
De tout temps, il y • eu lutte dans la CGT entre la voie révolutionnaire, celle de la
lutte de classe, et la voie réactionnaire, celle du réformisme et de la collaboration de
classe.
Mais la teaptte actuelle donne une forme nouvelle et aiguë à cette lutte.
* ^*e* syn<t^calistes prolétariens sont déci-
dés à se battre jusqu'à la VICTUliiE CUHPLEK des
revendications des travailleurs.
De plus, ils veulent que leurs conquêtes
ne soient pas détournées demain par le patron,
Ils veulent des GARANTIES. Et ces garanties, ce
n'est pas plus Mitterand que Mandés France que
Poapldou qui peuvent les donner. C'est pourquoi
les syndicalistes prolétariens luttent pour un
gouvernement populaire, pour que le pouvoir pas-
se des mains du patronat aux taains des travail-
leurs.
Pour conquérir toutes les revendications,
pour abattre l'Etat des patrons, les syndica-
listes prolétariens savent qu'il faut s'appuyer
sans réserve sur l'enthousiasme, l'initiative
des isasses populaires. Ils savent que le vérita-
ble héros, c'est le peuple. Pour les syndicalis-
tes prolétariens, l'occupation de l'usine, c'est
l'affaire de tous les ouvriers ; les comités de
grève doivent être désignés par l'ensemble des
travailleurs ; la plus large démocratie doit
régner dans l'usine occupée ; l'organisation des
piquets, la préparation de la défense face aux
CES, la propagande vers les quartiers environ-
nants, tout cela doit être pris en charge par
la masse des ouvriers.
Le gouvernaient populaire, pour les syndi-
calistes prolétariens, il doit naître des idées
des nasses* Partout, ils organisent de larges
débat» sur ce que devrait être un gouvernement
populaire, sur les formes d'organisation que
veulent les travailleurs, dans les usines, dans
les quartiers.
Le« syndicalistes prolétariens recherchent
les échanges d'expériences entre les usines oc-
cupées, ils n*ont pas peur des contacts avec les
étudiants progressiste* qui veulent servir le
peuple, ils cherchent à unir l'ensemble des ou-
vriers en lutte, et autour d'eux à unir les lar-
ges couches du peuple, paysans pauvres, petits
commerçants, étudiants, intellectuels.
H Par contre, les opportunistes qui ont u-
surpé la direction de la CGT cherchent à briser
le mouvement de masse.
Ils négocient des compromis honteux avec
Pompidou, et n'osent pas prendre leurs responsa-
bilités : ils jouent aux intermédiaires entre
les ouvriers et les patrons, ils jouent aux neu-
tres, alors qu'ils devraient être à 10O7. du c8té
des ouvriers. Face à la volonté des nasses de
poursuivre la lutte, les opportunistes font
volte-face. Ils parlent maintenant de "gouverne-
ment populaire", nais ilé n'y Mettent pas le
nê*«e sens que les travailleurs. Pour les oppor-
tunistes, "gouvernement populaire", c'est l'al-
liance électoraliste PCF-FGDS, c'est un nouveau
gouvernement Bium à la sauce 68, c'est à dire
avec les politiciens bourgeois Mitterand et
Mendës France.
Les opportunistes en effet ont peur des
•asses. Ils ne veulent surtout pas que celles-ci
s'expriment. Face aux Basses, il» emploient les
mènes méthodes que les gaullistes : le référen-
dum, le plébisciste (Stes-vous d'accord, oui ou
non, avec le protocole d'accord négocié avec
Pompidou ? êtes-vous d'accord, oui ou oon, avec
le prograŒgne consaun PCF-FGDS}. Un opportuniste
se garde de prendre les idées des masses, de
susciter leurs initiatives. Le programme de
gouvernement populaire, pour eux, ne doit pas
venir des usines occupées, mais des tables rondes
d'experts et de politiciens.
Dans les occupations d'usines, les opportu-
nistes marquent une nette préférence pour les
occupations bureaucratiques : pas de débat, pas
d'explications, faites confiance aux délégués!
Ils ne veulent maintenir dans l'usine qu'une
minorité de parnanents et cherchent à renvoyer
tous les autres chez eux. Le comité de grève»
pour eux, est composé dans un bureau, par des
tractations entre pontes syndicaux ; surtout, il
faut éviter que ceux qui ont lancé la grève, les
Jeunes travailleurs résolus, déjà syndiqués ou
non, y soient présent». Place aux bureaucrates!
Surtout, pas de grands débatsl Surtout,
pas de contacts avec l'extérieur! Surtout, pas
d1 initiatives!
Les pontes syndicaux opportunistes ont peur des masses. Les syndicalistes prolétariens
ont confiance dans les masses. Les opportunistes veulent étouffer le mouvement de masse, les
syndicalistes prolétariens veulent l'élargir, l'intensifier.
DEMASQUONS L'UFFKMSI¥E AMÏI-CtiGlilISTE i
Mais pour cela, il faut renforcer la cGT, qui aujourd'hui plus que jamais, est la seule
organisation qui peut conduire les travailleurs à la victoire, la seule qui a pour doctrine
"la lutte de classe entre ouvriers et patrons jusqu'à l'abolition complète du salariat et du
patronat"
Or, aujourd'hui, une vaste offensive est lancée contre la CGT. Prenant prétexte de la
trahison de la direction confédérale, divers politiciens petit-bourgeois s'attaquent en fait
à l'organisation des travailleurs, et veulent enlever 4 la classe ouvrière son rSle dirigeant.
Le PSU fait assaut de gauchisne avec les trotskystes pour calomnier 1* CGT au plu» grand pro-
fit de la CFBT, qui cherche à faire passer sa position de collaboration de classe ("réformes
de structures", "cogestion"...) pour des positions "révolutionnaires". Le Journal "Combat",
la direction de l'UN£Ff le meeting de Charléty, les déclarations de Barjonet, voilà autant
d'éléments de cette offensive anti-CGf.
Quelles sont les méthodes et les buts de l'opération î
* Les méthodes : Attaquer à travers la direction opportuniste l'enseimble de la CGT.
Utiliser le» étudiants corane masse de manoeuvre, en cherchant à les flatter, à les pré-
senter connue la «eule force révolutionnaire, comae l'avmnt-garde à laquelle les tra-
vailleurs devraient se rallier. Profiter des appareils tels que l'IMEF, le PSU, où
t'agitent avec frénésie les groupes trotskyste», pour essayer d« con»tituer, 4 l'exté-
rieur de la classe ouvrière, une "nouvelle" force"révolutionnaire".
" Les buts : Tout d'abord, il s'agit de tirer les marrons du feu pour des politiciens
sociaux-démocrates tels que Mendès-France ; celui-ci, présent à Charléty, est mainte-
nant investi par Be*ca«ps et 1* CFDT. Ensuite, il s'agit de briser de l'intérieur l'u-
nité de la classe ouvrière : on tente d'attirer dans l'orbite de quelques gauchistes
petit-bourgeois les ouvriers écoeurés par les manœuvres des pontes de la CGT, on tente
de venir les faire te battre au Quartier Latin, de discuter à l'Odéon, au lieu de les
aider à se battre dans leurs usines et à discuter dans leurs ateliers, on tente enfin
de saborder la CGI, de la livrer aux révisionnistes et aux opportunistes, d'empScher
les ouvriers résolus de mener leur lutte à l'intérieur de la CGT. ( juif-» t»»|t % |
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^«ut/^i* /« e-u^/mf at^tft*^i^ V%
'frSLV'yu fl&tMA fï^/t •/*{ <jU*9ff'0n, fwf /<|
•^(^{tfli^f^^^ $"&§ di&ffSMt* /Af* "rQTHffl éfflfifc
-j*0UA ~pÙTM ta/S âCÀ*. ^À3l//&né; JJIM LàJ+G*-
^(imulé MMI criée cardfoctiiefu( jkqf j(cva.cu*v\
f&fia^f^ w* ff* /fâ fà /&{&£ A&.I le* £U'&* i^jttf*
-4 AMf^rwV. ./VLLO ffiiLMt/f@A Âfaié i*»/*,L/0 ^a*
/Soar*tS 'tt fa** eo/ê»
-et/
que chaque usine soit une
forteresse du prolétariat
de la révolution populaire,
du communisme, une bas
d autodéfense idéologique
et politique, contre la
répression, par tous les
moyens.
Ce qu il faut dénoncer, c'est cette ligne politique mntt-cégétiste qui v«ut dévoyer le»
aspirations rétrolutiewmalre» de larges masses d'étudiant*. Les étudimnta qui •* sont battu*
contre le* flics du régime ont prouvé p«r la suite qu'ils désiraient se battre aux c3tég de
la classe ouvrière, et «lier »ux usines. Les pontes «le 1* CGT ont voulu ««pêcher cette Jonc-
tion, en utilisant quelque» provocations trotskystes cm* écho. De noabreux jeu»es travail»
leur» ont néanmoins discuté «vec les étudiants, certain» ont participé•aux initiatives des
comité* d'action et de l'OMEF, «fin d'affirmer cette solidarité.
Les larges masses d'étudiants, ou le* Jeunei travailleurs qui ont manifesté avec eux,
la majorité de ceux q»ii *• trouvaient à Charléty désirent sincèrement participer au combat
populaire contre le grand capital, nené »ou« la direction de la classe ouvrier».
Mais on a voulu dévoyer leur juste hostilité à l'égard des pontes de la CGT, en trans-
formant par exemple le meeting de Charléty en un neeting anti-cégétiate.
De telles manoeuvres de division échoueront 1
Les progressistes lutteront partout pour faire triompher la voie prolétarienne, celle
qui «mit tout le peupla «wtoar de la cl«««e ouvrière o£ de «on organisatioa de lutte de
classe, la CGT des symdicalistes prolétarien».
- A L'âFPEL DES SYNDICALISTES PIOLETARKHS, LA GAUCHE PgOlJJIARISJME 8ISSERREIW
SES LES USINES OCCUPEES, ET SE ilERâ PLOS ENCORE A Là MASSE DES TRâVAILLIUSS,
AFIN DE LE POUVOIR LA CGT, AFIN DE FAIBE DE CHAQUE OSIBE UNE BASE ROUGEI
- SE PLAÇANT Là DES SYNDICALISTES FEOLETAEISHS, LES PROGRESSISTES LUTTE-
LES QUARTIERS, LES COMTES FOFULAI1ES, DAMS LES CCHII1S,!1 ACTION,
AFIN D'UNIR Là DES QUAKtlERS, LES ETUDIA8TS ET LES ISÏELLECTU1LS» A LA CLASSE
OUVRIERE, Dt L'UNION DO PB0PLE UN POPULAIRE, CONTIB LBS
DE 00 DE
-
Dans notre usine la Gauche Prolétarienne s'unit
chatoie jour d'avantage derrièrB l'appel syndicalis-
tes prolétariens. De nombreux rejoignent nos
rangs pour arracher sux nains sinistres bradeurs
notre syndicat la C.G.T., pour marier une lutte de clas-
se acharnée contre Bercot et flics
La vague de la Gauche Prolétarienne s'ampli-
fie pour déferler bientôt partout; elle balaiera sur son
passage tous las capitulards et tous les bureaucrates;
elle fers de l'usine occupés une forteresses de la
résistance prolétarienne jusqu'au bout; elle va y faire
régner la démocratie daa larges masses.
VIVE L'UNITE DES TRAVAILLEURS L'USINE
BASE D'AGTInN OU PBOLETARÏAT I
C«ux qui v»ul«nt «wtMilr conerètawwnt les luttas
du Paupl* »t p«rtieiD*r i notre action peuvent
prendra contact au StWKl'l* C««*i PBJtE» à 1«
Sarbonn* pendant lee grevée, « en <»p» ordlr«ir«,
wit mvrén des dlffueeure * "LA DU PEUPLE",
«lit nr» fcri««nt à l R> P^TBQ
23 Rue Lahlre - - 13*
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La cause du peuple
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