La cause du peuple

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la cause
du peupl
Journal fie front populaire
f&
II y "a 100 ans, la classe ouvrière française se soulevait contre la bourgeoisie :
c1 était la COMMUNE . Contre la misère, pour la liberté, les fusils des ouvriers parisiens
'repoussaient les assauts de la bourgeoisie. Ils se battaient pour renverser le pouvoir dic-
tatorial des. patrons. Pour1 la première fois au monde, les ouvriers se levaient pour renver-
ser la bourgeoisie. C'est à l'assaut du ciel qu'ils montaient, Paris était la première vil-
le '.libéré*; par le prolétariat, les bourgeois en étaient chassés.
A "Versailles, les profiteurs, paniques devant la perte de leurs privilèges, n'ont
trouvé qu'une arme : faire ouvrir les portes de Paris par les armées allemandes. Par la brè
-che ouverte, c'est le pouvoir des profiteurs qui rentrait à Paris.
De même aujourd'hui, le pouvoir des patrons est paniqué, il voit se lever devant
lui l'armée puissante des 10 millions de grévistes, il voit autour des grévistes le sou-
tien de tout le peuple. C'est une Commune mille fois plus puissante que la première qui se
dresse devant luii
Au seuil de leur perte, les patrons et leur porte-parole De Gaulle, s'apprêtent à
lancer leurs assauts contre les forteresses des ouvriers : les usines occupées. Ils y envoi
-ent leurs flics, leurs bandes fascistes, l'armée. Pourquoi cet assaut ? Parce qu'ils sen-
tent dans leur chair que le principal obstacle, c'est l'occupation des usines, que c'est là
la position de force des travailleurs.
L'affrontement avec les ouvriers dans les usines ne peut pas se faire simplement.
Une fois rassemblée la masse des ouvriers, une fois fermées les portes des usines, elles ne
s'ouvriront pas devant les patrons même entourés de flics.
Les patrons cherchent ceux qui leur ouvriront les portes, ils les trouvent ! Ce sont
les capitulards »les paniquards, tous ceux qui passent leurs journées à démoraliser les ou-
vriers, à vouloir les faire eéder, pas pour la victoire totale mais pour une petite sucette
les élections.
De Gaulle, aux abois, dit : "Arrêtez la lutte, vous aurez des élections/1.1 Les diri-
geants du PCF, les dirigeants de la" CGT , trahissant le reste de confiance que leur accor-
daient les masses, s'aplatissent devant lui, capitulent et déclarent : "voilà ce qu'ont ré-
clamait depuis longtemps, c'est une grande victoire, maintenant nous allons faire notre pos
-sible pour que les usines s'ouvrent". Aux yeux d -s petits-fils des Communards, le PCF n'est
rien d'autre que le parti des Versaillais. •
AUX PROVOCATEURS ET
AUX CAPITULARDS
formons nous
Pour la lutte
PRE
IVR
APPEL DES SYNDICALISTES PRGLElaRIENS DE LA PRESSE El DU LIVRE
| | | | M ) | | I | I I | | | | I I I I I I I ) I I I | II i I I I I I I I I i I I II -+-K-+ I II I I i I i-H-H-
Camarades ouvriers de la presse et du 1 ive,
Jamais 1: histoire du mouvement ouvrier de notre pays ne connût
de situation aussi except :ornel "! e que celle que nous vivons aujourd'hui.
*e peuple travailleur dars son ensemble est décidé de venir à bout de
ses chat-es.dans un. mouvement de masse qui ébranle la société toute
entière,La révolution populaire a commeneé Un gigantesque front populaire
peur la lire"":é et le bien être se développe par dessus tout les obstacles,
par dessus les partis par dessus les divistons; 1"unité partout se réalise
et se rerforr.e dans la lutte co-rmune.Chaque jour le camp du peuple se
renfcrce de la parr;cipation active de nouveaux camarades,il y a peu de
"emps encore mac* if s -
Ce frcnt populaire est un véritable front uni du peuple travailleur,Son programma,
•- est le peuple q-.:; le dicte ses dirigeants sont nés et naissent dans la lutte
dans les usines,dans les campagnes parmi les intellectuels et étudiants.
Se- pc'jvct >• ?? sera celui des travailleurs unis dans la conquête du bien être et de
là ::berré Fice à la poussée de rs^b? les agents de la bourgeoisie infiltrés dans le
rac'jveœe-1- ouvrier les réformistes les opportunistes se sont révélés sous leur
véritable iour.et chaque TOUT ils se démasquent d avantage., „ „
h"- eféet.la ligne de démarcation est rrss claire;
d'u-_roté il y s les ouvriers et les pavsang en lutte pour la satisfaction
INTEGRALE de leurs revendications,et qui occupent les usines ou manifestent leur
"clère contre le? accapareurs plus les étudiants et les intellectuels progressistes
T;- les scut ienne n*' à tond et sans réserve-
^-l-â'LI6 côté, il y a les flics du gouvernement des patrons,les sociales, toujours
prêts à servir encore une fois d(hommes de paille du patronat,pour saigner la
classe o'jvr: ère .comme 1 ' cn.r fait Kol let ,1-xOch.Kendès -France . et Mitterand,Heureusement
. es tantcrhe;.ces pantins réactionnaires son.t totalement démasqués auprès des
•"aTiarades l&s plus cor-scier-ts ^l sufîtt d avoir un peu de mémoire^s.Du côté des
e^ne^js du peuple il y a aussi ceux qui ont bradé définitivement la lutte de classe
"' esprit pt o\ étar len , pour 1 opportunisme , le réformisme , ce sont les dirigeants
de la Confédération,les ponte? du parti communiste,qui n'hésitent pas à abandonner,
à livrer les travailleurs au patronnât pour quelques sièges au parlement.La classe
c'j\rière sa;r plus que jamais e" re moment, que le parlementarisme ne peut apporter
r;er d autre qu u" changement d étiauette. pour un même contenu,un changement
d" bombes pour une même pcl:t.'jue patronale de répress ion, de surexploitation<
les événements ont montré 'a trahison, honteuse des accords de Grenelle,la
trahison ••g-ob!e de la reprise du travail implicitement affirmée par la direction
confédérale .af n que les législatives aient lieu dans le calme,.»-,.
No- ;ss législatives ne peuve~r pas apporter la victoire;Non les ouvriers ne
laisseront pas leurs usines aux flics et aux jaunes'
Une seule terme d'art :on pe-jt amener la victoire du front populaire;LA LUTTE
"NIr t"l ShSULUE JUSQU A LA VICTOIRE FINALE!
7i faut -râ'-sfcrnier les entreprises occupées en véritables bastions rouges de la classe
ouvrière.et nc^ s'en remettre à des politiciens r.raf j queurs .-Le chemin de la victoire
c'est 1 ce rupat j or*. le chemin de 1 asservissement.du bagne c est celui tracé par
îes parlementa r i stes , c es t la carte Kitteran.d, fidèle allé de Lecanuet le yankeec
^près 1 accue\l "glacial" que leur ont fait les ouvriers Je Ren.ault.de Rhodia,
les pontes c^t di: retourner leur iaquette et jouer les durs,mais ce n'était que
d•_' vent face k 1 offensive répressive du Gaullisme A L;AGONIE qui espère dans un
deyijer sutsaur débile effrayer le peuple travai 1 leur, à nouveau ils essayent
de diviser 1 unité de combat de la classe ouvrière en s'en remettant aux législatives.
<?•• demandant aux ouvriers de Citroen de quitter l'usine en cas d'attaque!
j USTNE OCCUPEE EST TERRE DE DEMOCRATIE POUR LES OUVRIERS ,nous n'accepterons
jamais de les rendre pour continuer à y vivre comme des chiens,avec un Mitterand
é:: pouvoir à NOTRE place.
Dans notre fédération de la
division, les chantages , les , e •-~ •:
Les ouvriers des K.H.i'.P. q'.n
ont subis depàis le 15 i-iai <..-. •••-
leur lutte, la mettre sur u^'.- '••. •
n'ont pas cédé, ils ne ccaero"'. ;
L'ensemble des travailleurs du :
que la masse des ouvriers se ri: n
dirigeants.ee sont ceux qui à !'
avec résolut ion , se. dévouent toc;;
lement ia détermination de vainc
véritables syndicalistes CGI,et
Slanqui dans la compiomission et
,:'•: et eu livre, les tentatives de sabotage,de
:-::,'•<,• -o comptent plus.
'rr ii é c L •;'• c il L- le r,iouvement dans la tédération,
".->'••:..•:. assauts de l'intersyndicale pour dévoyer
• ; i.:-..- garage ,about i r à un compromis bâtard. Ils
: ;vi e .'t de la presse,doit faire de même.Il faut
-<!•• ;:i.\ itresse de SON syndicat.Nos véritables
'intérieur des comités de grève.dirigent la lutte
io::ient à leurs camarades, renforcent continuel-
ré.Ce sont eux nos dirigeants syndicaux,les
non les pantins des patrons vautrés boulevard
le réformisme.
sop.nu la glas pour ces usurpateurs .L' abcès est depuis
-\il est temps de laver le linge sale, et de régler les
co;n,;ti?'î Chaque jour uu lutte ^st pour eux intolérable , à la fin au compte nous
déboulonnerons et s vieilles idoles. Pour cela, il faut jeter toutes nos forces .-ans
la bagarre , répondre eu tac au Lac aux intimidations gaullistes.
rtctue 1 Iti-ient :'; iaur ;i tout prix renforcer l'unité par de larges débats sur 1-j
thème de l'auto défense par tout U-s moyens. Il faut renforcer les piquets ,r.;o'jii iser
'_.ut le monde Jins les ate 1 ie rt- . LUS méthodes prolétariennes ne peuvent pas ne pas tri-
ompher aes ilics et <-<-'s j -lunos , Kunf orçon.s notre vigi lence , resserrons les rangs.et
au coude a coude nous viendrons à bout de ce régime pourri.
Nous pouvons vaincre , nous devons nous rallier la population des quart iers ,qu' el le
protège NUS usines, nous devont, aussi compter sur les étudiants progressir.L^s ,et
bien sur le soutien d. tous lej .arnarades des autres usines. Et puisque nous pouvons
va incre , alors NOUS VAINCnuNS
Los ateliers occupés sont les avants postes de la lutte populaire ,ce sont
les t.astij.is ii;ipi enab i-e j t;e la cia.Se ouvrière ; c ' est autour d'eu;; que ;;' organisera
la résistance , et c'est 1" attitude a leur égard qui démarquera nos amis de nos jnneniis.
t i'nieries .vous êtes maîtres chez vous, vous êtes
•,Z JtS I:wvCT3,DES APPELS, pour vos frères de combat,
LE JOuR.UL ÛE VOTRE LUTTE, O.UI INFOKl-iEKA REELLEMENi
CEDERA
Les patrons de la chaîne INNO se débattent
pour rétablir leur royaune. Tout leur est bon :
provocations, diversions pour tenter de faire
reprendre le travail (accomptes), utilisation
de la radio pour tenter de dresser la population
attroupée contre les grévistes (message de Ra-
dio luxembourg :"les INNO ouvrent mardi 4 à8h30
les magasins n'ouvrant qu'à 9 h habituellement)
Mais les patrons oublient une seule chose,
1k détermination des grévistes à lutter jusqu'au
bout pour la satisfaction de toutes leurs reven-
dications.
Ainsi les 40 grévistes qui occupaient INNO
Passy jusqu'au vendredi 31 à 16h poursuivent 1«
grève en dépit de la reprise du travail par les
travailleurs trompés : "la reprise du travail"
Le vendredi 31 mai, 70 cadres d'INNO france étran-
gers aux magasins de passy ont rassemblé dans la
rue 45 briseurs de grève et y ont voté la reprise
du travail. Ils ont signifié leur décision au re-
présentant syndical des 350 employés. Il a rejeté
cette décision illégale.
Les briseurs de grève ont alors répondu par
la force, cassant les glaces et occupant les lo-
caux.
Voila la reprise du travail défendue par le
régime et ses comités d'action civique!
La grève continue à INNO Passy jusqu'à l'a-
boutissement des revendications légitimes des em-
ployés.
Soutenez cette grève!
Boycottez ce magasin!
(les grèvistes_d'Inno ,
Passy )
De ce fait les travailleurs d'INNO Nation
sont encore plus vigilants :
"A la suite des agissements des cadres au
magasin d'Inno Hassy, les travailleurs en grève
d'Inno Nation sont plus que jamais décidés à lut-
ter pour l'aboutissement de leurs revendications
Les travailleurs d'Inno Nation ont organi-
sé leur auto défense qui aura pour résultat la
destruction des marchandisesdu magasin par ceux
qui voudraient briser la grève par la force ou
la violence.
Tous les travailleurs d'Inno Nation
unis pour la lutte"
(les travailleurs d'Inno Nation)
U.PiiliiEZ UNE P
Lt PEUPLE SL'K
LISEZ "LA CAI SI-: OU PFUPLF" Journal de
front populaire, rr'alise' par les travailleurs
en lutte .
PRENEZ CONTACT AVEC LES SYNDICA-
LISTES PROLETARIENS des différentes
entreprises par le canal d'un diffuseur de
tract ou du JOURNAL .
Directeur de la publication R, Castro.
Imp. Spéc. "La Cause du Peuple"
POU.< LE i^UPLE UNE
} OU.; LE . cUPLE UNE ï
i'KESSE NOUVELLE
.iESSE POPULAIiiEI
CITROEN-JAV
Les syndicalistes prolétariens s'organisent dans la lutte à CrTOEN-JAVEL . Voici l'appel qu'ils ont diffusé aux travailleurs de l'entreprise
et la copie d'Affiches murales qui ont été apposés sur les murs à l'intérieur de la boite .
CAMARADES .
Par la bouche de son général, le Capital nous lance un nouveau défi . Le pouvoir gaulliste est aujourd'hui une bête traquée
qui saigne de toute part . Il renforce sa dictature et se préparée réprimer la classe ouvrière .
NOUS SOMMES PRETS A RIPOSTER :
- Organisons nous en groupe d'auto-défense
- Soyons prêts à répondre par tous les moyens aux provocations et à la répression.
Les usines CITOEN, et JAVEL en première ligne , doivent être des forteresses de la révolution populaire contre la dicta-
ture, aux cftés des milliers d'usines déjà organisées pour la défense .
A l'exemple de nos camarades de chez RENAULT, nous devons assurer L'OCCUPATION MASSIVE DE L'USINE.
Les responsables qui avaient la confiance de tous les travailleurs n'ont pour la garder qu'une solution : qu'ils se mettent
à la tête du combat - sinon qu'ils foutent le camp . les travailleurs n'ont que faire des capitulards .
ORGANISONS NOUS POUR REPOUSSER LA DEFI DE LA DICTATURE GAULLISTE, POUR PROMOUVOIR UN GOUVER-
NEMENT AU SERVICE DU PEUPLE .
UNIS, RESOLUS. LES OUVRIERS LUTTERONT JUSQU'A LA VICTOIRE . SATISFACTION DE TOUTES LES REVENDICA-
TIONS - GOUVERNEMENT POPULAIRE - NOUS VAINCRONS .'
Un groupe de syndicalistes prolétariens de la C. G. T.
CITROEN - JAVEL
Oberth un.
Rennes
OEERTIIBR : LES OUVRIERS .'1AITRES DE LEUR USINE .
au moment où le grève ce durcit, où le pc tronc t. sur la
défensive tonte de faire trciner les négociations, les trcveil-
leurs renforcent leur orgc.niec.tion prolétarienne.
Les ouvriers refusent de se contenter des luettes du grcnd
capital, 1'augmentation âe salaire que les patrons auront tôt
fait de reprendre.
Le puissent courant parti de la bcse débouche directement
sur le problème du pouvoir, au pouvoir des travailleurs, du gou-
. vernement populaire.
Depuis quelques jours, les ouvriers sont naitres des usi-
nes, ils en sont les patrons. Ils s'organisent pour le rester.
NOUS LUTTONS POUR LA SATISFACTION DE TOUTES
NOS REVENDICATIONS
L'attitude des responsables qui se sont en-
gagés dans la voie de la capitulation ne vise
qu'a briser la (rêve pour qu'un nouveau parle-
nent bourgeois qui continuera a nous exploiter
soit JJu Qnt tout fait pour que l'occupation de
l'usine ne soit pas massive
Ils ont tout fait pour empêcher les tra-
vailleurs de s'organiser et de prendre en main
leurs affaires.
Ils ont tout fait pour que le travail re-
prenne !
DENONÇONS LEURS MANOEUVRES
Les syndicalistes prolétariens répondes à
leur trahison en organisant l'occupation massive
de l'usine, la défense contre toutes les provo*
cations et la répression.
LES SYNDICALISTES PROLETARIENS PRENNENT RE-
SOLUMENT LE DRAPEAU DE LA LUTTE DE CLASSE
I UNIS LES TRAVAILLEURS VAINCRONT! F
Les manoeuvres de division du p
les ouvriers d'Qberthur sans riposte.
L'occupation permanente avec la
hommes et fermes, sans distinction de
condition pour que les ouvriers soien
de l'usine : JOUS DAKS LA LUïîS COIITR"
NAI ET SON SERVITEUR, L3 G-OJVERlffliiCNî
L;occupation permanente est lr.
que se àevelloppervt les discussions s
l'avenir de la grève, sur la dénonci
vre gaulliste : celle du référendum.
Le patronat en faisant trainer
entamer le résolution des grévistes,
ncl payés, ila-'-î à Oberthor, crest d'
tenus par l'ensemble des autres car.ar
veau ou des légumes de la campagne, c
on les partage -
ctrcn:
ri'
trouveront pc
participation de tous,
salaire, est le meilleure
t effectivement les maîtres
3 LE WJÎi^ ENKSil, lu P/.IRO-
GJ.ULLI3T3 ANTI-F9FJLAIRE.
meilleure condition pour
yndiccles et politiques sur
tion de la dernière mcnoeu-
les négociations, espère
surtout celle des ouvriers
bord ceux-là qui sont sou-
cdes - que l'en amène un
'est d'abord à ceux-là qu'
Tous les travailleurs ont pris en main le ravit
de l'usine et des familles de grévistes. Tous les jours à 16 h,
les femmes de grévistes viennent faire leur marché à I'u3ine ; ___
elles y achètent à lias prix ce que les ouvriers ont été chercher
chez, les paysans avec un camion de la maison(légumes, veau, porcs)
Le mode d'approvisionnement des grévistes d'Oberthur permet en
plus d'unir fortement les paysans pauvres de la région et les ou-
vriers à l'intérieur du front populaire contre le gouvernent gaul
liste.
Le marché, c'est aussi l'occasion de discuter avec les fem-
LA "LIBERTE DU TRAVAIL"C'EST LA LIBERTE
POUR BERCOT DE CONTINUER A NOUS EXPLOITER.
NOIRE LIBERTE. C'EST CELLE QUE NOUS AVONS
CONQUISE EN DEVENANT LES MAITRES DE L'USINE
OCCUPONS MASSIVEMENT
ORGANISONS NOUS POUR NOTRE DEFENSE NE K£-
FRENONS PAS LE TRAVAIL AVANT LA SATISFACTION DE
TOUTES NOS REVENDICATIONS!
LE BRUIT CIRCULE PARMI LES OUVRIERS QUE
MARDI MATIN UNE MAJORITE DE TRAVAILLEURS VOU-
DRONT REPRENDRE LE TRAVAIL.
C'EST UN MENSONGE!
C'EST UNE TRAHISON!
Ceux qui font courir ce bruit sont des sa-
t>oteurw de la grève, des alliés des flics de
BERCOT et des apprentis fascistes des "brigades
d'action civique" de de Gaulle.
NOUS LUTTERONS JUSQU1 A LA SATISFACTION DE
TOUTES NOS REVENDICATIONS.
Nous n'avons pas besoin des défaitistes et
des TRAITRES
mes de grévistes qui ne peuvent
pas
tre à l'usine. On profite
de ce que tout le monde soit là, pour faire après le marché une
réunion générale où l'on s'informe sur le développement c.u mou-
venant gréviste en "renée et sur l'avenir politique.
L'usine qui était cupcravant l'objet de tracas des tra-
vailleurs, le lieu de leur exploitation devient maintenant
le centre d'intérêt de tous les ouvriers et de leur famille.
De l'usine qui commandait tous leurs gestes, toute leur vie,
les ouvriers- en font un instrument à leur service.
Et c'est une conquête qu'ils sont décidés à défendre. Un
matin, une fille (de riche, sansdoute), passant dans la rue,
a l'audace de crier " àbas les grévistes ". Des travailleurs
lui tombent dessus à bras raccourcis et ID tondent sur le
champ.
L'imprinerie Oberthur est devenue ce qu'elle devrait tou-
jours être, non pas l'usine des patrons» uaia l'usine des tra
.îvilleurs, ce qu'elle sera quand les travailleurs auront con-
quis le pouvoir.
U1I (XXJVERRAIENT POPULAIRE POUR LES TRAVAILLEURS, C'EST DE
VIVRE LIBRES DA1IS DES USI1IES OU ILS S OUI LES PATRONS.
VIVE LA LUTTE EZEi'wPLAIRE DES TRAVAILLEURS D'OBERIHUR POUR
L'AVÊKEMEKT D'UN GOUVERlŒiElJÏ POPULAIRE.
Commission propagande - AGER - UÎIEE
FLINS.RENAULT
RENAULT FLINS I JUIN i AU COURS D'UN MEETING DE MASSE LES JEUNES
MILITANTS CGT ONT PRIS LA PAROLE DEVANT TOUS LES OUVRIERS DE
L'USINE
Depuis quinze jeurs, nous menais une grève résolue. Nous oeca-
poms notre usine fermement décidés à tenir jusqu'à la rietoiro de
toutes nos revendications. Nous ne sonnes pas seuls, il m'y a pas
que les dix mille ouvriers de Renault-Films, BOUS sommes Dix mil-
lioms do grévistes. Et devant ce mouvement populaire, d'âne**»*.
pleur jamais vue dans notre pays, devamt les millioms de travail-
leurs qui, unis dans les usines occupées, affimeat leur volomté
d'arracher leurs revendications, devait les millioms d'*tudia»t«,
de professeurs, de paysans, qui, unis avec nous, réclament un vé-
ritable gouvernement populaire, que fait le gouTermemomt? 1' Etat
gaulliste ? De Gaulle, isolé, attaqué de toutes parts,, réagit ea
bête traquée. Les travailleurs, »-ffirme-t-il, ont été manoeuvres
intoxiqués par des petits groupes subversifs, comme si la Classe
Ouvrière française, comme si les trava illeurs de chez Renauiik,
les syndicats, n'étaient que des irresponsables j Comme si nous a
étions que des gamins qua l'on peut mener par le bout du nez.'ll
gémit , .que les travailleurs ne travaillent pas, que les enseignait»
n'enseignent pas et que les étudiants n'étudient pas; mais nous sa-
vons bien ce qui le tourmente le plus, et ça , il ne le dit pas^
c'est que les capitalistes ne capitalisent pas et que les monopo-
leurs ne monopolisent pas? n nous menace : "il faut que l'ordre
soit rétabli par tous les mo^yens". Eh bien nous rétablirons l'or-
dre. Mais l'ordre du peuple, l'ordre pour le peuple, l'ordre dan*
la satisfaction totale de toutes nos revendications. Camarades, les
militants CGT, tous les travailleurs, savent bien que notre force
c'est notre unité, notre grande mobilisation et notre déterninatlom
à tous . Nous continuerons et nous renforcerons l'o<-cn,pation do no-
tre usine. Les jeunes militants CGT vous appellent à renforcer T«-
tre syndicat, la CGT, à affirmer votre volonté d'obtenir voa reven-
dications en créa nt dans chaque atelier des sections syndical-lés
regroupant de nombreux travailleurs.
Pour la victoire de nos revendications,
TOUS AVEC LES PIQUETS DE GREVE
OCCUPONS EN MASSE NOTRE USINE
REJOIGNONS LA CQT
les masses
populai res
veulent la liberté
La levée en masse du prolétariat dans les usi-
nes occupées a mis à l'ordre du jour la question décisive
de l'unification de l'ensemble des forces populaires, uni-
fication qui se fait autour du soutien au mouvement gré-
viste de masse et sur les revendications démocratiques po-
pulaires .
Le défi lancé par De Gaulle, au service du Capi-
tal, renforce la détermination des ouvriers à s'unir et à
lutter contre la dictature gaulliste, renforce leur déter-
mination .•'; organiser l'autodéfense politique, idéologique,
contre la répression sous toutes les formes et par tous les
moyens.
Développer le travail de propagande en direction
des ouvriers non encore mobilisés ou démobilisés par leurs
bureaucrates confédéraux, renforcer le soutien aux piquets
de grève dans les secteurs attaqués les premiers, rallier
tous ceux qui peuvent l'être, tous ceux qui peuvent avoir
été ébranlés par la tentative d'intimidation du grand ca-
pital - c'est la tâche de l'heure dans les quartiers.
Tout doit être fait pour consolider l'unité po-
pulaire dans le 3 quartiers, pour en faire le grand arriè'*-
re des usines occupées. Montrons que le défi gaulliste est
une preuve de faibles.:e et non de force, que les forces po-
pulaires son., plus que jamais sur l'offensive, que la pro-
vocation gaulliste n'est rien d'autre que le soubresaut af-
fol': de ceux qui n'arrivent plus à tromper les masses po-
pulaires .
Car dans les quartiers, le peuple se mobilise
autour du combat des ouvriers, les employés ont suivi la
classe ouvrière, les petits commerçants eux aussi écrasés
par les gros rallient le camp populaire, les intellectuels
se mettent au service de l'unité du peuple.
Tout le monde, dans la lutte, développp son
imagination criitrice. Jamais on n'a^vu une telle mobilisa-
tion des jeunes intellectuels, le courant démocratique spon
tané est très fort, il suffit de le stimuler et de liquider
les couards paniquards en se mettant à l'école de la for-
ce et de la d termination des ouvriers face aux provocateurs
"aullistes.
En face, les masses développent leur vigilance,
elles s'organisent en comités d'action populaires, dams
leurs quartiers, leurs rues, leurs immeubles.
Leur activité dans les quartiers est, coBB» dans
le ÏJ>° , la propagande politique dans des meetings inin-
terrompus où les militants écrivent des affiches devant les
habitant", où ils collent des affiches blanches où les
masses peuvent s'expri".er et où elles s'expriment effecti-
vement. C'est aussi l'organisation du ravitaillement des
grévistes, du soutien systématique à travers les petites
boîtes où les ouvriers qui occupent commençaient à êtredé-
morali ses à cause de leur isolement, de la distribution
des denrées périssables d'un Prisunic occupé, par exemple.
C'e.t aujourd'hui un me ting de dénonciation du coup de
force policier contre le piquet de grève de la poste cen-
'trale qui rassemble 600 personnes unies aux travailleurs
des postes et déterminées à hausser le niveau de la riposte
populaire à l'aggression des policiers et des jaunes.
La mobilisation des jeunes intellectuels c'est,
comme on ne l'avait jamais vu aux Beaux Arts, J>OQ étudiants
et architectes tenant un meeting juste après la provoca-
tion gaulliste, décidant de participer au soutien des pi-
quets de grève des postiers dans 20 postes menacés les
premiers, et le faisant effectivement.
C'est, comme dans le I^°, les masses populaires
manifestant en brandissant le drapeau rouge des ouvriers
pour riposter à l'attaque de la poste centrale.
C'est partout la parole au peuple dans la rue.
C'est partout la large démocratie des masses, la
liquidation du parlementarisme pourri.
A BAS LA DICTATURE GAULLISTE
VIVE L'UNITE POPULAIRE
ORGANISONS LE SOUTIEN DE MASSE SOUS TOUTES LES FORMES
DU MOUVE.IENÏ GREVISTE ET D'OCCUPATION DES USINES.
ORGANISONS LA VIGILANCE POPULAIRE CONTRE LA DICTATURE
GAULLISTE.
ORGANISONS LA LUTTE POPULAIRE POUR LA LIBERTE.
fîn teraris de guerre, les capitulards et les traîtres sont fusillés ; aujourd'nui,
nous sommes entemps de guerre, la guerre de classe contre la dictature gaulliste des patrons
Les traîtres capitulards doivent être balayés.
L'offensive des patrons a commencé, l'offensive des Versaillais d'aujourd'hui la
prolonge. Tout ce beau monde demande aux ouvriers de se mettre à plat ventre. Ils n'y ar-
riveront pas, même s'ils ont les flics, la radio, les traîtres infiltrés dans le syndicat.
Ils n'y arriveront pas, parce que la classe ouvrière connaît la riposte :
RESISTANCE PROLETARIENNE pour la satisfaction de toutes les revendications, pour
un gouvernement populaire.
Dans les usines occupées, : face aux flics et aux manoeuvres de démoralisation,
une seule arme : 1'AUTODEFENSE . Parce qu'il faut se battre contre l'ennemi à 1'extérieur
et contre les capitulards à l'intérieur, il faut être nombreux, il faut que devant l'offen-
sive des patrons, ce soit la masse des ouvriers qui résistent, conscients de leur force,pré-
parés à résister parce que renforcés politiquement.
Mardi, si les ouvriers arrivent dans les usines et qu'ils ne sont accueillis que
par des discours de capitulation et quelques travailleurs démoralisés, les Versaillais au-
ront réussi à ouvrir les portes des usines.
Si c'est devant la masse de leurs frères de classe, résolus à lutter jusqu'à la vie
toire qu'ils se trouvent, tous ces ouvriers rejoindront leurs forteresses pour les défendre
Tous les ouvriers doivent aujourd'hui rejoindre leur poste :les usines.
Dans les quartiers î il faut rassembler les forces montrer à tous que la population
laborieuse des villes se place résolument du côté des ouvriers qui ne cèdent pas. Les pa-
trons veulent isoler les ouvriers dans les usines occupées, le peuple de notre pays dans le
jours qui viennent organisera dans les faits son soutien au mouvement gréviste, la ripos-
te de masse à toute mesure d'intimidation. Entre les usines, entre les usines et les cam-
pagnes, entre les usines et les quartiers, des liens de lutte indestructibles se tissent.
Dans la pratique, la jeunesse intellectuelle doit être le fer de lance de ce mouvement.
Elle aussi doit être à son poste : les organisations pour la mobilisation des forces popu-
laires autour de la lutte des ouvriers.
Dans la guerre de classe d'aujourd'hui, le grand front, ce sont les usines occupées
le grand arrière la population laborieuse. Nous devons renforcer le front et l'arrière, ras-
sembler toutes les énergies pour faire face à tous les ennemis.
Les ouvriers, tout le peuple, veulent en finir avec le Gaullisme et les menaces n'y
font rien. Le danger, aujourd'hui, ce sont les capitulards qui démoralisent et trahissent.
Si les ouvriers les balaient et s'organisent pour résicter, alors la victoire appartiendra
au peuple travailleur.
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Title
La cause du peuple
Issue
no.8
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Publication information
no.8