La cause du peuple

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la cause
journal de front populaire n 4O~ 4-s/u/n 1968,50et*
aux offensives patronales, face aux offensives des capitulards, des bradeurs de la
classe ouvrière, la masse des grévistes affirment avec éclat sa détermination à surmonter tous les
obstacles pour remporter la victoire et établir un ordre nouveau •
Les tentatives de sabotage des flics, des jaunes, des dirigeants syndicaux prêts à rendre
le combat de la classe ouvrière pour des sièges au parlementant été brisé net par les grévistes
des P. et T. de la R.A.T.P. et de la S.N.C.F. Les déclarations de trahison des Krasucky et consort
de la confédération n'endigueront pas le mouvement irréversible de révolte du peuple travailleur .
La tactique de sabotage du mouvement gréviste de masse, en essayant de le miner secteur
par secteur, est vouée à l'échec : Les diviseurs ne briseront pas l'unité populaire de combat •
Les déclarations"dures" sur la grève dans les Métaux et chez Renault masquent mal la réalité sor-
dide de l'objectif fixé : tenter de venir peu à peu à bout des ouvriers les plus résolus en essa-
yant de les isoler .
Chaque jour surgissent dans les rangs de la classe ouvrière de nouveaux syndicalistes
prolétariens qui brandissent fermement le drapeau de la lutte dé classe .
Les camarades sont prêts à 'tout instant à assurer toutes leurs responsabilités à tous
les niveaux de la G. G. T. afin de mettre un terme aux activités de sape des dirigeants confédéraux.
Partout où la lutte se mène, les masses populaires ont désigné leurs véritables dirigeants, les
véritables cadres prolétariens de la C.G.T.
Les syndicalistes prolétariens redonnent confiance aux ouvriers écoeurés, raffermissent
le courage de ceux qui fléchissent sous le coup des trahisons ou bien sont prêts à déchirer leur
carte . Face aux coups bats, les syndicalistes prolétariens répondent par la mobilisation politi-
que de masse, aTin que la C.G.T. ne soit pas traînée dans la boue par les nouveaux Jouhaux . Les
collabos cachés derrière l'emblème de la C.G.T. n'échapperont pas à la justice prolétarienne .
Les tentatives de liquidation se mènent aussi dans' la presse réactionnaire et l'Humanité
ne fait pas exeption dans le concert de mensonges et de calomnies que constitue le mouvement d'in-
toxication de l'opinion publique . Si d'après l'Humanité se sont le gouvernement et le patronat
qui prolongent la grève à dessein, c'est donc sans doute que la grève illimitée est une arme patro-
nale
• . • e
La campagne de démobilisation au nom des législatives n'est qu'un piège grossier destiné
à détourner les travailleurs de leurs véritables objectifs de lutte, de leur véritable arme de
combat : occuper les usines, les transformer en bastion imprenable du camp du peuple • pour enserrer
le capital dans une poigne de fer et se donner les moyens de vaincre les exploiteurs .
Les combattants du Front Populaire ont besoin d'une presse populairt ont besoin d'une
presse nouvelle, les informant sur les lattes exemplaires, permettant ainsi des échanges d'expé-
rience révolutionnaire . La CAUSE du PEUPLE se fixe cet objectif d'être une presse populaire}
c Vst pourquoi tous ceux qui combattent dans les usines, dans les campagnes, dans les quartiers
doivent faire de leur journal une arme acérée , capable de rallier tout le peuple et de le guider
à la victoire •
autour de la résistance prolétarienne
dans les usines occupées
vers la victoire du peuple !
renault ne cédera pas !
BILLANCOURT
Les masses populaires se sont levées.10 millions de grévistes occupent leurs
usines.
Le drapeau rouge flotte sur Renault.
Alors les patrons et leur gouvernement s'affolent ; ils veulent à
tout prix briser le mouvement,rétablir l'ordre et récupérer les usines.
De Gaulle,comme une bête traquée,lance un dernier défi.
Il veut renforcer sa dictature,et multiplie les menaces et les provocations.
En même temps,il essaye de démobiliser les travailleurs.il veut les duper
avec une promesse d'élections et de nouveaux compromis.
Mais les travailleurs ne veulent pas abandonner les usines pour la
promesse d'un bulletin de vote et quelques aumônes.
Ils veulent la victoire. *
Ils veulent que toutes leurs revendications soient satisfaites,
Ils veulent un gouvernement populaire.
LE MOT D'ORDRE DES PATRONS QUI MANIFESTAIENT SUR LES CHAMPS ELYSEES ETAIT:
" LIBEREZ'NOS USINES "
LE MOT D'ORDRE DES TRAVAILLEURS C'EST " OCCUPEZ LES USINES JUSQU'A LA VICTOIRE*
Si les manoeuvres du gouvernement gaulliste échouent,il va lâcher ses CRS et
ses briseurs de grève.
Il faut donc se préparer à la résistance,il faut organiser la défense massive
de toutes les usines
Chacun saît que Renault ne peut être défendu par quelques centaines d'ouvriers.
Il faut qur les ouvriers occupent Renault par milliers
Jusqu'à maintenant,la mobilisation a été insuffisante pour l'occupation de
l'usine qui a été trop bureaucratique,elle n'a pas été massive.
Certains disaient alors qu'ont ne peut pas défendre l'usine,certains ont
des propos défaitistes.
C'est faux.S'il n'y a pas assez d'ouvriers dans l'usine,c'est parce que ils
n'ont pas été assez organisés,c'est parce que l'explication politique,le
travail de masse,les débats ont été insuffisants.
Mais la masse des ouvriers a pourtant prouvé sa détermination:en déclanchant
à la base la grève,et en refusant lundi les accords de Grenelle.
Il faut organiser aujourd'hui l'occupation massive.Il faut que chacun se sente
mobilisé,il faut que chaque ouvrier ait un poste de lutte,et il faut que
la défense et la résistance soient l'affaire de tous.
Les militants de la CGT doivent être les premiers à mobiliser les masses et
à les organiser.
Camarades ;
Tous l°s travailleurs ont les yeux fixés sur Renault.Partout dans les usines
la résistance s'organise.Partout les ouvriers balaient les capitulards.
Renault,aujourd'nui aussi,doit devenir l'exemple.
Notre arme c'est l'occupation de l'usine.Noué refusons d'être désaraés .Nous
garderons l'usine jusqu'à la victoire.
-KJ3ILISONS TOUS LES OUVRIERS DE RENAULT POUR L OCCUPATION MASSIVE
ORGANISONS PARTOUT LA DEFENSE
-TOUS UNIS NOUS VAINCRONS
les syndicalistes prolétariens de la CGT de
Renault-Billancourt
RENFORÇONS LA CGT DE LUTTE DE CLASSES.
CONTRE L'OFFENSIVE
GAULLISTE
CONTRE LES MANOEUVRES
DES CAPITULARDS
FLIN5
REJOICNON5 EN MASSE
LES RANGS DES
PROLETARIENS
TRACT RFDIGF PAR LES TRAVAILLFURS DE F LINS REUNIS
MARDI MATIN DEVANT L'USINE
-C.G.R.-
EMPECHONS L F S VOTES B I D O-N
La. régie voulait nous diviser, elle voulait procède r sous la pression
de l état gauliste et du patron à un vote, elle voulait itnoser les méthodes de la
bourgeoi sie .
Mais nous nous sommes révoltés.
Jusque dans le:; bâtiments de la direction, les cadres gaullistes et fascistes ont
voulu tromper les travailleurs, ils ont été dénoncés par les masses et expulsés,
J n
groupe de jaunes (maitrise et direction) a eu le culot de crier "liberté".
1 ensemble des travailleurs a répondu "pouvoir aux travailleurs"
A la marseilleise a répondu le chant de tous les travailleurs du monde : l'Inter-
nationale .-
Les travailleurs exaspérés par les prétentions du patron et l'attentisme des
délégués ont organisé eux mêmes leur défense, ils ont pris les urnes bourrées à
l'avance d'innombrables bulletins de "oui" , les "bonnes enveloppes " déjà préparées
et en ont fait un grand feu .
Les milliers de travailleurs enthousiastes ont applaudi et rejoint en masse les
piquets de grève .
Aux manœuvres du patron, les ouvriers tous unis ont répondu par la déterminatior:
et l'enthousiasme.
"NOUS LUTTERONS JUSQU'AU BOUT"
PARTOUT IL FAUT EMPECHER LES VOTES BIDON.
PAR TOUS LES MOYENS
AFPJL D'.N GROUPE DE SYNDICALISTES
PROLETARIENS DE LA CGRdssy les Mou-
line ux).
Camarades,
au terme de ce week-end durant lequel
la bourgeoisie et ses laquais ont tout
mis an oeuvre pour nous décourager,nous
diviser,nous tromper,la situation est
claire :
-la campagne d'intoxication menée
contre la classe ouvrière a fait long
feu.Notre unité et notre détermination
ont su rabattre le caquet de la presse
bourgeoise qui met en sourdine ses cris
de victoire.Kardi n'a pas été une jour-
née de reprise massive du travail.
-à la CGR: .nous n'avons pas
lâché et ne lâcherons pas notre arme
véritable:1'occupation des usines.
.nous ne céderons
ni aux manoeuvres des capitulards,ni
BUX menaces de la bourgeoisie.
Grévistes,
rejoignez votre poste de com-
bat : votre usine.
seule l'occupation de masse
; amènera la SATISFACTION JE TOUTES NOS
REVENDICATIONS.
.CONTINUONS LA LUTTE JUSQU'AU BOUT.
; POUR LE RENVERSEMENT DU REGIME GAULLISTE
ET DE LA DICTATURE BOURGEOISE.
POUR UN GOUVERNEMENT POPULAIRE,
TOUS UNIS,NOUS VAINCRONS.
CAMARADES,
LE GOUVERNEMENT ET LES PATRONS SE POUTENT
DE NOUS.
Ils nous proposent des miettes que nous n'accep-
tons pas.Nous exigeons la satisfaction de toutes
nos revendications,sur le plan national et local»
Ne nous laissons pas intimider e± abuser par
les manoeuvres de diversion du Bouvernement,du
patronat et de leurs valets.
Ne noue laissons pas tromper par les menson-
ges de la radio et des journaux au service du
gaullisme.
Aucun secteur d'activité n'a repris le tra-
vail «les mineurs,les cheminots,l'EDF,le corps
enseignant continuent la grève.
NOUS LES METALLOS,A QUI ON PROPOSE DES CLO-
PINETTES,NOUS NE NOUS LAISSERONS PAS FAIRE.
NOUS CONTINUONS LA GREVE,LES PATRONS CEDE-
RONT1
ttuw . 388888888888888888888888888t;88888S88É
A BAS LE GAULLISME.
VIVE L'UNITE D'ACTION.
TOUS UNIS DANS LA LUTTE JUSQU'A LA
VICTOIRE
?888888888888^8388888888S88388888888Ê
AYONS LE REGARD
FIXE SUR BIACHE
NOUS ABATTRONS
LE MUR DU SILENCE
REPRESSION
Qui n'est pas un véritable ami du peuple
ne peut pénétrer dans Biache.
Qui ne veut mettre le drapeau rouge à sa
voiture s*ra rejeté,éliminé physiquement,sa voi-
ture détruite.Mais ce n'est pas tputrdans Biache
libérée,les ouvriers demandent :"es-tu d'accord
avec le rCF ?"
Sur tous les murs.de gigantesques inscrip-
tions,des affiches crient vive le communisme,vi-
ve le parti communiste.Alors à la question tu
réponds :"hum-non".Et le camarade qui monte la
garde te dit:"alors ça va,tu peux passer".
Non loin,Douai la blanche avec ses croix
de Lorraine;mais entre Douai et Biache,1e cordon
sanitairetà des kilomètres,c'est la fête des
mots d'ordre,c'est le no man's land des bourgeois
Ils ont peur des gars de Biaohe,de Finnimétal,
de la cimenterie;ils font des détours à n'en
plus finir;ils ont appelé les CRS qui campent
dans les bois.
Autour de Biache,une multitude de hauts-
parleurs tournés vers l'extérieur qui diffusent
très fort des chants révolutionnaires,qui expli-
quent à n'en plus finir pourquoi les gars de Fin-
-nimétal font la grève et sont tous unis dans la
lutte jusqu'à la victoire.
Pourquoi ils ont chassé plusieurs fois et
définitivement les sbires de l'uD.
Pourquoi ils veulent construire un autre
syndicat,un autre parti révolutionnaire:VIVE LE
COMMUNISME.
A BAEOIS aujourd'hui on dit quel
les mineurs occuperont le puits avec
les camarades du comité de soutien.
les femmes ées mineurs défendront le
carreau contre les CRS.
les instituteurs,tous communistes du
parti en faillite,ennemis des travailleurs,bri-
seurs de grèy»,seront jetés définitivement hors
du coron.
la fausse reprise du travail :
UNE NOUVELLE VICTOIRE
POUR LES OUVRIERS
DE CITROEN-JAVEL
A partir de sir heures, les trsrailleurs de chez Citro-
8n sont entrés dans leur usine, bien décidés à continuer la
lutte.
La troisième semaine de grève commence à Citroën.
Les ouvriers redoublent de vigilance :
les risques de provocations de la part de BERC03T, les
•aBoeuvres de capitulations vont redoubler*
Déjà les "gorilles à Bercot* veulent organiser un ras-
semblement demain à neuf heures, pour ceux qui veulent reprendre
le travail.
Haïs qui le veut, à part Bercot et ses valets ?
Ceux-ci ont déjà reçu une leçon ce matin.
Des soi-<LLsant défenseurs de la liberté du travail ont
tenté, à la sauvette, de faire signer les papiers suivants :
ICITROEN
T
I MOUS VOULONS UN VOTE , A BULLETIN
SECRET , AVEC TOUT LE PERSOmŒL
r-----------------------------------------• r
î SAS? TRANSPORTS PUBLICS, PAS DE VOTg VALABLE :
NOUS ITOUS REUNIRONS CHAQUE JOUR, AUTOUR DES USINES, POUR EX-
PRIMER CETTE VOLONTE
ET xtrait du PROTOCOLE D'ACCORD PROPOSE le JL
1968 aux syndicats.
Dispositions applicables dès la reprise du travail.
SALAIRES REELS augmentés de 7^ au 1er juin, ce pourcenta c
comprenant les hausses déjà intervenues depuis le 1er ^?n~
vier 68 inclusivement,
Cette augmentation sera portée de 7 à ICf? au 1er octobre 6
A titre d'exemple, au 1er juin 1968, par rapport au sal
de mai i
un manoeuvre touchera au moins o,22 P de plus par heure
un O.S 2 * n 0,24 F " "
un Pl/1 " " 0,31 F " "
un P2 A " " 0,34 F •* "
un P3 H.Q " " 0,38 F "
Société Citroën
La réaction des travailleurs a été foudroyaniti ;
en masse ils se sont précipités sur eux, les ont chassés du
quartier en criant x
"Les flics à la porte !»,
agitant les troncs de solidarité aux grévistes, ils leur
réclamaient : "Nos 100.000 F !"
Pendant que ce beau monde détalait, la population par-
ticipait à cette solidarité en versant de l'argent.
D'antre part les travailleurs sont pleinement décidés à
répondre à toutes les provocations.
Ils vont renforcer l'occupation de l'usine et organiser
de façon plus ferme leur autodéfense.
Leur mot d'ordre est :
VIGILANCE !
LA LUTTE CONTINUE !
Groupe syndicaliste prolétarien CGT
de CLtroSn-Javel
RENFORÇONS L'OCCUPATION
MASSIVE DES U3 NES
ORGANISONS PARTOUT
__________USES OCCUPEES
AVEC L'APPUI DE LA POPULATION
les habitants du 14° soutiennent
les grévistes
Ce qui est déterminant,c'est la lutte des travail
leurs en crève.La force des travailleurs,c'est l'usine oc-
cupée. Les élections ne sont qu'une tentative du pouvoir
'pour dévoyer la lutte et briser le mouvement de masse.
C'est sur ces bases que les comités d'action et
les comités de soutien,unis,développent leur soutien aux
grévistes.
Depuis plusieurs jours,nous collons des affiches
"expliquant la lutte des ouvriers.Nous décidons d'organi-
ser une manifestation.
La manif démarre à 300 personnes environ.En tête
un drapeau rouge,une banderoles"non aux provècations,non
à la. reprise du travail".Très vite de gros attroupements
se forment le long des trottoirs sur le parcours;aux fe-
nêtres,les gens applaudissent.^U bout de dix minutes nous
sommes plus de 1000.Les mots d>ordre s"la grève continue,
soutenons les grévistes",la force des travailleurs,c'est
l'usine occupée".Le cortège passe devant plusieurs entre-
prises occupées.A chacune,arrêt et prise de parole.A cha-
que fois un gréviste sort de l'entreprise occupée et nous
répond.A Maine-Montparnasse,fin de la manif,devant le grand
building couvert de drapeaux rouges,un délégué du chantier
prend la parole:"uamarades,nous vous remercions de votre
soutien qui renforce notre détermination à poursuivre la
grève jusqu'à la satisfaction de toutes nos revendications".
Pour terminer le délégué nous appelle à venir renforcer le
piquet de grève le lendemain.
Nous sommes conscients de notre r81e d'arrière des
usines occupées:soutien politique,soutien matériel.Mais
cela ne suffit pas.Autour des ouvriers,il faut organiser
un large front de lutte.Il faut organiser la population
en coordination avec les grévistes pour l'autodéfense des
usines occupées.Au centre de tri de 'PTT-Brune, en cas d'at-
taque, les grévistes feront mugir la sirène;dès que la si-
rène hurlera.de nombreux habitants mobilisés descendront
immédiatement soutenir les grévistes a&tugûés.Elargissant
1'expérience,un comité de coordination des diverses entre-
prises ovoupées et des habitants du 14° est en train d'être
constitué.
Le pouvoir tente d'isoler les travailleurs de la
population.Dans le 14°,la manoeuvre tourne court.Chaque
jour l'unité de la population autour des grévistes s'ap-
profondi£.
bovrg eoisie à. peur
LE POUVOIR AUX ABOIS PROVOQUE
II regroupe tous ses flics, ses barbouzes, ses contremaîtres
et les débris fascistes.
Les CRS et les commandos gaullistes ont lancé des grenades
lacrimogènes sur des piquets de grève, plusieurs centres des
P. T. T. et de l'O.R.T.F. ont été attaqués, tant à Paris qu'en
Province .
LE POUVOIR MENT
Toute la presse lance des faux bruits de reprise de travail
fait le silence total sur la résistance des travailleurs.
A la gare de Lyon sur 5-000 ouvriers et employés , seuls 60
cadres jeunes ont " repris le travail", la presse fait croire
à une reprise prochaine à la R.A.T.P. alors que la noursuite
de la grève a été votée dans tous les dépôts à 95% •
LE POUVOIR TROMPE
II accorde quelques satisfactions provisoires aux travail-
leurs et essaye de dévoyer leur lutte sur le terrain du parle-
ment, là où il a toujours su tromper le peuple.
PLUS QUE JAMAIS LES TRAVAILLEURS ORGANISENT LEUR RIPOSTE
Ils vont chercher les travailleurs en grève pour renforcer
l'occupation de masse des usines. Ils unissent autour d'eux
toute la population laborieuse, petits commerçants, employés
et intellectuels.
ILS ORGANISE;:! LEUR AUTODEFENSE PAR TOUS LES MOYENS
Déjà à Rennes, les postiers se sont battus contre les CRS
pendant I h /3.
Déjà les grévistes brisent les séparations séculaires entre
la ville et la campagne, entre les entreprises elles-mêmes.
Déjà les grévistes de la C.S.F. à Brest ont mis leur pro-
duction au service des travailleurs, au service des luttes
contre le patronat.
La bataille décisive, aujourd'hui se mène dans les usines
occupées.
RESTONS UNIS ET DETERMINES POUR LE SOUTIEN AUX USINES OCCUPEES
ORGANISONS L'UNITE A LA BASE ET DA!IS L'ACTION DES FORCES PO-
PULAIRES POUR L'AUTODEFENSE DE MASSE
POUR LE RENVERSEMENT DE L'ETAT BOURGEOIS
Les travailleurs renouent avec l'exemple héroïque de la
COMMUNE DE PARIS. Ils mèneront la lutte jusqu'à l'abolition du
patronat et du salariat.
la cellophane de
hezons
TOUT LE POUVOIR AUX TRAVAILLEURS
le 5 juin 1968
- Mouvement de Soutien aux Luttes du Peuple
- Mouvement du 22 Mars
,- Comité de Coordination des Comités d'Action
l-'Lusque jamais à l'heure actuel le ,1e mouvement doit
être renforcé et développé.Après les alternoiementd des -
négociations au niveau national et leurs résultats.après
la gifle que les patrons ont voulu infliger aux travail-
leurs en leur faisant récupérer les heures^de grève,jours
de combat de la classe ouvrière.après 1'arrogante riposte
du pouvoir gaulliste,la lutte maintenant se passe au ni-
veau des usines.
Au 15ème jour de grève,les travailleurs de la Cello
sont encore plus résolus qu'au 1er jour de grève.De divers
nationalités,français et immigrés,ils sont tous unis dans
la lutte.Ils sont résolus à faire admettre leurs revendi-
cations,à faire céder la direction de l'entreprise sur
toys les points principaux.natamment sur les réductions d'
horaires.
Une large démocratie règne dans l'usine.Les revendi-
cations ont été discutées par tous les travailleurs.Un
meeting quotidien permet de faire le point de la situation
de proposer des mesures concrètes de renforcement du
mouvement.
L'autodéfense, tous y pensent actuellement car tou»
sont décidés à résister aux provocations policières.
Si aujourd'hui le syndicat C G Tqui dirige la
lutte,qui la développe en plein accord avec 108 OttVrierB ,
c'est'qu'un long travail a été mené depuis plus de 15 ans
De nombreuses grèves victorieuses ont été faites depuis le
dé-but du syndicat.Au printemps ,une grève avec occ^.ition es
des locaux de 4 jours a été faite par solidarité avec les
ouvriers Ue la Rhodia en lutte. Aucun journal n'a parlé
de l'occupation de l'usine.
L'internationalisme prâlétarien va de pair avec
la ligna prolétarienne dans 1'entreprise.Dés le début de
la guerre d'Algérie,le syndicat prend position pour le
peuple algérien.En pleine guerre, des collectes sont orga-
nisées à l'intérieur de l'usine;le jour où un délégué
algérien est arbitrairement arrêté avec la complicité
de la direction, ce sont tous les ouvriers qui débraient
et exigent des excuses publiques de la direction.
Actuellement le syndicat développe et organise la solidari-
té avec le peuple vietnamien en lutte.
Hais si le syndicat unit et organise les ouvriers de l1en-
treprise, il travaille aussi à aider les travailleurs des
usines voisines à s'organiser. Un groupe de travailleurs
de la CELLO, dirigé par un délégué tst allé faire le tout-
dès usines voisines. Après une intervention, le groupe
fait arrêter le travail; tout le monde vient, on explique
l'importance ue la grève... Beaucoup de ces entreprises
débraient, lous les ouvriers savent que dans la lutte qui
s"engage, en cas de cou; dur, ils peuvent s'adresser à la
CELLU.
Les camarades «Je la Cello invitent les ouvriers
du Joint à occuper l'usine.Des ouvriers hésitent,mais un
ouvrier du Joint prend la parole et convainct ses camarades
ae rentrer aans l'usine où les patrons,morts de peur, se
sont enfermés.Immédiatement,un drapeau rouge ,avec un profil
de Lénine peint par un travailleur de la Cello flotte sur
le Joint Français.Koment émouvant : voilà 12 ans que le pa-
tron se croyait le maître absolu et voilà que les ouvriers
relèvent la tête et lui montrent que ce sont eux les vrais
maîtres.De nombreux travailleurs en ont les larmes aux yeux;
Le Joint est occupé : ! C'est le plus important
événement syndical à l'échelle départementale depuis des an-
nées.Dans les heures qui suivent,3UO adhésions à la C G T
sont faites;avec l'aide des camarades de la Cello et des é- '
tudiants progressistes le syndicat se met sur pied.Les tra-
vailleurs du Joint prennent fermement en mains leurs respon-
sabilités, actuellement,il y a près de 700 syndiqués à la CGT
AU Joint,il y a un moraT'du tonnerre" et ce sont des gars
du Joint qui viennent renforcer si besoin est les gars des
autres usines.
AU Joint Français,où il n'y avait pas eu de grève depuis
12 ans où la férocité de la répression était connue dans
toute là région,les ouvriers de la Cello intertiennent.Le
pourquoi de la grève,1'importance du mouvement d'une part,
les licenciements,la répression et les meilleurs moyens de
se défendre : s'organiser en 1 section syndicale d'autre part
^ ojnt les 2 axes des interventions faites en français et
en arabe par aes Délégués au la Cello.
VIVE LA LUTTE
«SVNDlCMJSTES PROLETARIENS
VIVE L'UNITÉ
ET LA LUTTE RESOLUE
DES OUVRIERS DE BEZONS
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La cause du peuple
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no.10
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no.10