La cause du peuple

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la eau
tournai de front populaire n°i* 1-10 juin
Avec l'interview de De Gaulle, le grand capital poursuit son offensive anti-populaire : le révo-
lutionnaire De Gaulle a présenté son programme de réformes qui ressemble, jusqu'à s'y méprendre, à celui que
[tes réformistes patentés, les Mitterand et Mendès France, brandissent depuis des années. La participation,
fr.'intéressement, l'élargissement du rôle des comités d'entreprise, tous les thèmes vieillis des réformistes
V sont passés.
i L'objectif est clair : comme à FLINS, il s'agit d'attaquer la classe ouvrière : on espère mater
îles uns par la séduction en reprenant le programme des réformistes; aux plus récalcitrants, on enverra les
jchiens de garde du capitalisme, pour briser par une répression sans merci la révolte ouvrière.
Tous les provocateurs vont maintenant pouvoir donner toute leur mesure:
- aux flics le soin de monter des provocations contre les usines occupées. A eux surtout, dans
l'immédiat, de poursuivre leur sale besogne contre les ouvriers de RENAULT-FLINS, pour essayer
de faire un exemple. Les faits montrent déjà qu'ils sont prêts à toutes les sauvageries pour
y parvenir.
- aux gaullistes de tous acabits la campagne de séduction dans le cadre des élections législa-
tives; leur chef de file a donné le ton : nous sommes des révolutionnaires.
- aux complices du grand capital enfin, de saper de l'intérieur la résistance ouvrière : 1"HU-
MANITE" d'hier attaque de façon ignoble les ouvriers de FLINS et taxe de "provocations" la
violence révolutionnaire qu'ils ont opposé aux C.R.S.. Que l'Humanité pour ce faire soit obli-
gée de recourir au mensonge, de parler de "commandos étudiants", qui auraient provoqué les
affrontements, ne change rien à la vérité : De Gaulle a lâché ses flics contre les ouvriers
de FLINS, et c'est à la riposte décidée des travailleurs que s'en prend l'Humanité. Le jour-
nal du P.C.F. traine dans la boue la grève illimitée avec occupation d'usine : "l'occupation
de l'usine de FLINS par les C.R.S. n'avait pas entamé la grève"; les C.R.S. sont dans l'usine
et cela ne changerait rien ! l'occupation d'usine est l'arme décisive que 9 millions de tra-
vailleurs se sont donné pendant 15 jours. Dans les usines occupées, les ouvriers ont fait l'ex-
périence de le liberté, ils ont proclamé qu'ils étaient seuls véritables maîtres des usines;
et cela l'Humanité ne le balaiera pas d'une phrase.
Après avoir appelé à la reprise du travail secteur par secteur pour briser le mouvement populai-
re et faire place nette pour les élections, après avoir insulté les travailleurs des usines occupées en impu-
tant à l'entêtement des patrons et non à la fermeté des ouvriers la poursuite de la lutte, la direction de le
C.G.T. et du P.C.F. vient de franchir un nouveau pas dans la trahison : EN TENANT LE MEME LANGAGE QUE LES
GAULLISTES CONTRE LES OUVRIERS de FLINS. Après lecture de l'Humanité, les ouvriers d'une usine de la banlieue
parisienne se sont contentés d'afficher les calomnies des complices de De Gaulle avec une croix de lorraine
dessinée dessous.
La dictature gaulliste agite la carotte et le bâton, son programme de réformes et ses forces de
répression; les complices de De Gaulle attaquent ouvertement les bastions de la résistance prolétarienne.
C'est de ceux ci que viendra la riposte aux ennemis du Peuple, aux milices armées du grand capital comme à
ses valets dans le mouvement ouvrier. Les ouvriers de FLINS continueront à être aux avants—postes de la résis-
tance prolétarienne, contre la dictature gaulliste et ses complices.
La lutte magnifique des ouvriers de FLINS secoue toute la classe ouvrière; partout elle rencontre
la sympathie du Peuple. Il faut que cette sympathie s'organise en un soutien politique, dans les usines occu-
pées, dans celles où le travail a repris, dans les quartifirs ei: les facultés. D'une usine occupée a été en-
voyé un "message des travailleurs de chez BENDIX, à Drancy, aux travailleurs de RENAULT-FLINS" :
"Camarades,
Vous avez été lâchement attaqués de nuit par des troupes policières. Elles ont occupé votre usine
et vous avez maintenant à lutter dans des conditions plus difficiles. Mais nous sommes sûrs de
remporter quand même la victoire avec vous."
a, Oi
CONTRE LES CAPiTULARDS
LES DEMAGOGUE S
VIVE L'HEROÏSME RÉVOLUTIONNAIRE
DES COMBATTANTS DE FLINS
VIVFI A f.GT PROl FTARIFNNF
LES OUVRIERS K RENAULT
PHAREDELARE£i5TAN<CE PROLÉTARIENNE
RENAULT-FLINS est une des usines où les ouvriers sont les plaa .'
r.idés à mener la grève jusqu'à la victoire totale.
C'est pourquoi DREYFUS, le soi-disant patron social, a vou].u taire
un exemple. En envoyant les C.R.S. reprendre l'usine aux grévistes, il comptai
non seulement briser le grève de FLINS, mais plus encore démoraliser l'ensemb]
du mouvement de grève. Si FLINS ne tient plus, alors à auoi bon tenir ailleurs.
L'usina RENAULT de FLINS est dans une région campagnarde où les
concentrations urbaines sont faibles. Elle est à 40 Kms de Paris. DREYFUS et le
préfet comptaient sur cet isolement. Mais ils se ^ont trompés. Ils ont pu sur-
prendre à 3 heures du matin les travailleurs aui occupaient l'usine. Ils n'ont
pu empêcher que le soutien aux grévistes s'organise.
En s'attaquant à FLINS, c'était bien à un symbole de la lutte ou-
vrière qu'ils s'attaquaient. Leur premier acte a été d'enlever les drapeaux
rouges qui flottaient sur les toits de l'usine, mais en faisant cela ils ont
donné une nouvelle force à la révolte ouvrière. Ils étaient d'ailleurs si peu
sûrs d'eux, que pour déloger un piquet de grève de 200 personnes, ils ont en-
voyé des milliers de C.R.S. et gardes Mobiles sur— équipés. Ils ont eu raison
d'avoir peur. Les 10.000 travailleurs de RENAULT-FLINS n'ont pas repris le tra-
vail et devant l'occupation de leur usine par les forces de l'ordre, ils ont
renforcé leur volonté de lutte.
La direction appelait à la reprise du travail, sous la protection
des C.R. S., pour le vendredi 7 Juin à S heures. Mais dès la veille la résis-
tance s'était organisée. Une manifestation de plusieurs milliers de travailleurs
d'habitants de la région et d'étudiants, venus de Paris, se déroulait dans l'a-
prés—midi. Dans la soirée de jeudi, le comité d'action d'Aubergenville prépa-
rait avec les grévistes de FLINS la lutte contre la reprise du travail. En liai-
son avec les Comités d'Action Parisiens, le Mouvement du 22 Mars et le Mouve-
ment de Soutien aux Luttes du Peuple, des équipes mixtes ouvriers— étudiants
sillonnaient la région toute la nuit pour appeller les travailleurs, la popula-
tion et les étudiants à se réunir massivement place de l'Etoile a. Elisabethville
devant l'entrée principale de l'usine RENAULT-FLINS.
Au petit matin, les premiers groupes se retrouvaient à Elisabethvii-
ie. Ils n'étaient pas nombreux, il faisait froid, mais la confiance régnait. Peu
a peu les voitures arrivaient débarquant des ouvriers venant des environs et des
étudiants de Paris, qui avaient déjoué les barrages de police. Lorsque les cars
amenant les travailleurs de la première équipe arrivèrent, ils se heurtèrent dé-
jà à un important piquet de grève. La plupart des travailleurs n'entrèrent pas
dans l'usine, et rejoignirent leurs camarades du piquet. Mais le gros problème
allait se poser avec la seconde équipe, celle de 7 h. 30, forte le 6.000 tra-
vailleurs.
Une seule route mène à l'usine, c'est par elle que passent tous les
cars qui amènent les ouvriers. Ils viennent de la gars des Mureaux, de Dreux,
etc... les C.R.S. tenaient la route aux abords immédiats de la porte d1 l'usine.
Bientôt les premiers cars arrivèrent.
Alors les travailleurs du piquet et les étudiants qui les soutenai-
ent se portèrent au devant des cars. Au travers des bois, ils débordent les
barrages de C.R.S. et par petits groupes ils arrêtent les cars. Très souvent
les chauffeurs sont complices et arrêtent d'eux-mêmes leur véhicule, ils ou-
vrent les portes. Alors un gréviste monte dans le car et explique aux travail-
leurs que la grève continue, qu'il est inadmissible de travailler les fusils
dans le dos. Un premier car se vide sous les applaudissements des grévistes,
puis un second, un troisième... bientSt c'est toute la route qui est pleine
des travailleurs descendus des cars. Les C.R.S. sont débordés, ils ne peuvent
se déplacer tant la route est encombrée. Leur moindre tentative d'intervention
renforce la colère des travailleurs. Les C.R.S. doivent subir le mépris des
grévistes. Ils sont blêmes de rage. Sur la ligne de chemin de fer qui longe la
route, chaque train qui passa salue les grévistes de ses cqupg_dejsjafflet,
extrait de
la cause Ju peuplé
* "
NORMANDIE
//
SPCIAL CLEON
Quand la nouvelle de l'attaque de RENAULT— FLINS est parvenue à
CLEON, les ouvriers de CLEON, spontanément, ont renforcé la garde de l'usine,
Beaucoup de ceux qui ne s'étaient pas vraiment mobilisés, qui n'étaient pas sur
le pied de guerre ont rejoint leurs frères de combat aux piquets.
Pourtant, rien n'a été fait par les directions syndicales locales
pour renforcer la garde de l'usine. Au contraire, un meeting "d'information"
est tenu devant les ouvriers. Que croyez— vous que vont dire les dirigeants des
syndicats, les représentants des travailleurs ? Vont-ils appeler à renforcer le
combat ? se fixer comme objectif de faire venir la totalité des ouvriers à l'u-
sine, constituer des équipes d'ouvriers chargées d'aller dans les cités ouvriè-
res, les villages environnants, appeler la population à se porter en masse au-
tour de l'usine pour soutenir les grévistes ? Ces grévistes qui se battent pour
toute la classe ouvrière, pour le peuple.
C'est faisable, ce n'est pas utopique, les exemples de solidari-
té spontanée des couches populaires avec la classe ouvrière foisonnent. Il suf-
fit de l'organiser. Il n'est pas trop tard pour le faire.
Et bien NON ! Les directions syndicales ne se souvient pas de la
lutte des ouvriers ! Celles veulent tirer les marrons du feu. Elles ont d'autres
idées derrière la t'été : "arrêter la grève, préparer les législatives".
La tactique des capitulards : semer la confusion, la panique :
"si les C.R.S. arrivent, on ne pourra pas tenir l'enceinte de l'usine", inci-
tant ainsi les plus faibles à abandonner l'usine.
Si on avait encore des doutes, le tract diffusé par l'UL-UD les
enlève : "CLEON risque d" être attaqué cette nuit, les délégués devront prendre
toutes les dispositions auprès du personnel pour préparer à manifester devant
l'usine le lendemain". C'est donc entendu que si les flics arrivent on ouvrira
la porte gentiment. Alors les ouvriers se demandent à quoi ça sert d'occuper les
usines.
Le défaitisme hypocrite : "Regardez on n'est pas assez nombreux,
que voulez vous faire contre des milliers de C.R.S.". Ceux qui disent ça, fe-
raient mieux de se taire ! c'est vrai qu'on n'est pas assez nombreux, MAIS à
qui la faute ??? Depuis le début de la grève, certains d'entre eux ont dégoû-
tés des quantité d'ouvriers par leur façon de diriger, d'organiser la lutte.
Contre la confusion et le défaitisme, un ouvriers de CLEON a bien
résumer ce que tous pensent : "on n'a pas le droit de lâcher, on tiendra ! même
à 300 on ne doit pas se rendre sans résister, on doit tenir le plus longtemps
possible; il faut que partout on sache que RENAULT ne capitule pas, qu'on ne
file pas comme des lapins;
Ainsi, les travailleurs trunvés qui venaient reprendre le travo : '
ejoignent les rangs des grévistes les plus décidés. Tout au long de la routt.,
tlisabethville, à Aubergenville, aux Mureaux, règne l'enthousiasme. Les ma-
•oeuvres de division, les provocations policières n'ont fait que renforcer l'u-
ni ce des travailleurs.
Alors que tous les travailleurs en lutte étaient réunis devant leur
usine de FLIN3, les pontes syndicaux C.G.T. et C.F.D.T. prétendaient tenir un
meeting à 3 Kms de là, sru la place de la mairie des Mureaux, dont le maire,
F.G.O.S., METAYER, fut, en 1947, un collaborateur de Jules MOCH, le créateur
des C.R.S. Devant l'inconsistance de l'assemblée, 200 personnes, les pontes
syndicaux sont obligés de se déplacer sur le lieu de la lutte. Là, place de
l'Etoile d'Elisabehville, ils allaient s '-r brosser aux grévistes. Le secrétaire
national de la C.G.T. de la métallurgie, G;iETEAU, fait un discours insipide.
Il ne recueille d'applaudissements que lorsqu'il parlu de la solidarité des
:.>•••• v.-.i I leurs des autres usines en grève ou des étudiants venus nombreux soute-
• ir lus ;;rayiatcs^dc FLI: ^ L~s prônait ion; de rtél-'.g.ition, de négociation tom-
::.-!:: dans l'indifférence. Lts Travailleurs veulent, lutac-r et on leur propose
parler avec
urait repris !
"pari.
ce matin, le travail
C'est alors que les C.H.3. entreprennent de dégager la place où
les travailleurs sont réunis.Ils vont tomber sur un bec. Toute la journée les
travailleurs soutenus par les étudiants vont répondre aux provocations policiè-
res. A FLINS et aux alentours, ils sont chez eux, ils entendent bien y rester.
La population les soutient. Les milliers de CHS, Gardes Mobiles, ne peuvent rien
contre la force du Peuple. Leur intervention ne soulève que la colère de tous
les travailleurs. La répre-sion loin d'affaiblir la solidarité avec les grévis-
tes, la renforce.
A FLINS, la situation est claire, on est du c'oté des travailleurs
ou on est du c"oté des patrons et des flics !
Le pouvoir des patrons veut faire de RENAULT—FLINS un bastion de
l'ordre bourgeois, RENAULT-FLINS sera un bastion de la LUTTE PROLETARIENNE I
Nulle provocation policière ne pourra détruire la volonté de
lutte des travailleurs. Nulle calomnie ne pourra empêcher les étudiants de se
joindre à leur combat.
V I V
_LA L U T T E DES TRAVAILLEURS DE
F L I N
qui sont les diviseurs
du mouvement ouvrier
qui défend objectivement
/es intérêts </e/a bourgeoisie ?
Hier : A FLINS jeudi, la dictature gaulliste a voulu frapper un grand
coup : briser un mouvement de grève qui l'empêche de monter SA
FARCE électorale. Elle a fait occuper par ses CRS et ses flics
le symbole de la résistance prolétarienne.
Elle avait seulement oublié la combativité des ouvriers de FLINS,
qui ont démontré que, même désarmés, ils savaient s'opposer à la violence sau-
vage de la bourgeoisie pour le triomphe de leurs justes revendications.
••—«-------- ' Que dit la direction confédérale de la C.G.T. ?
Que dit l'Humanité ?
Ils crient "Assez de provocationsé
Ils veulent faire croire que ce ne sont pas les ouvriers de
RENAULT qui se sont battus, mais une poignée d'étudiants.
Tous les camarades de FLINS, tous les ouvriers des autres usines
qui sont allés leur porter leur soutien peuvent prouver que
CELA EST FAUX.
* Ainsi ce sont les ouvriers de FLINS oui se sont battus qu'ils calomnient et
qu'ils traitent de provocateurs !
* Ainsi ce sont tous les ouvriers qui continuent d'occuper leurs usines, qui
refusent des accords partiels grotesques, qu'ils condamnent 1 La direction
confédérale veut maintenir l'illusion que les éléments décidés et résolus
de la classe ouvrière sont le jouet de provocateurs.
Or, de tous temps, la classe ouvrière a su faire justice aux provocations :
ce n'est pas aujourd'hui qu'elle peut y céder.
Partout dans la C.G.T., des militants honnêtes se dressent contre cette cam-
pagne de calomnies et demandent des explications publiques :
- QUI SONT LES DIVISEURS de la CLASSE OUVRIERE ?
— ceux qui à FLINS, ont affronté les CRS, ceux qui continuent à occuper les
usines ?
— ou ceux qui, de leurs bureaux, lancent des anathèmes et veulent à tout
prix que nous "retroussions nos manches".
- QUI, DEVANT les NON-SYNDIQUES, RENFORCE L'ANTI-CEGETISME ?
- ceux qui publiquement désarment leurs propres militants et en calomnient
les combats ?
- ou les militants qui montrent l'exemple en refusant de se livrer pieds et
poings liés à la répression policière ?
LA QUESTION EST SIMPLE :
' POUR OU
CONTRE FLINS 7
3">
CONTFF LES BRADEURS, CONTRE les BRISEURS de GREVE, RENFORÇONS la C.G.T.
de LUTTE de CLASSE
RENAULT-FLINS VAINCRA !
Les syndicalistes Prolëta] lens d'ISSY-les-MOULINEAUX
CITROËN: la SITUATION est EXCELLENTE
les travailleurs poursuivent résolument la lutte
et balaient les provocations du patronat et des
capitu lards traîtres à la CGT prolétarienne
A Citroè'n Ca.cn par exemple :
Apres diffusion du tract suivant, les trava illeurs de Citroën Caen reprennent
la lutte:8O% des hoiaires votent la grève .alors qu'au vote précédent ils
n'étaient que 5O'.> .
Camaraales,
Suite au vote d'hier matin.il aété décidé que nous devions reprendre le
travail aujourd'hui;
Tout d'abord, remarquons que ce vote ne reflète absolument pas la
détermination ouvrière .En effet, premièrement il faut retirer de cette con-
-sultation les voix d'ores et déjà acquises des cadres et de la maîtrise.
Deuxièmement, le vote secret de mandé par le patron est une lâcheté et une
trahison car les travailleurs doivent être responsables de leur opinion de-
-vant leurs camarades.
Si nous reprenons le travail aujourd'hui, qu'avons nous à attendre des
patrons pour l'avenir ?En effet nous savons très bien qu'en cas de reprise ,
comme nos camarades des usines Citroè'n de Paris continuent la grève, dans
deux jours au maximum , du fait du non-approvisionnement de nos ateliers ,
la direction nous donnera congé.
Nous serons chômeurs et non plus grèvistesjde ce fait,nous n'aurons
plus aucun atout pour imposer nos revendicati ons .
Que préférons-nous?
La poursuite de la grève où nous avons tout à gagner?
ou le chômage illimité qui ferait en tout point l'affaire de la direction?
Il est à remarquer que nos camarades de chez MOULINEX sont à nou-
-veau en grève à partir d'aujourd'hui .Pourquoi ?
Tout simplement pour résister à la manoeuvre du patron de Moulinex
qui a cru bon d'abuser d'eux en diminuant les horaires de travail, sous pré-
texte d'un manque d'approvisionnement.
Camarades ,
Persistons dans notre action comme nos camarades de toutes les usines
Citroën.
Prouvons à la direction notre ferme volonté d'obtenir nos revendications.
TOUS UNIS DANS LA LUTTE
NOUS VAINCRONS:
Des militants C , G. T.de CITROEN CAEN.
[A JAVEL LES SYNDICALISTES PROLETARIENS C.G.T.SONT PASSES^.
L'OFFENSIVE CONTRE CERTAINS DELEGUES PROVOCATEURS ET DEFA
TISTES.ILS ONT DIFFUSE LE TRACT SUIVANT:
A BAS LES CAPITU LARDS, "DEFENDONS LA C.G.T. PROLETARIENNE.'
Chez nous,depuis le début de la grève,nos délégués ne se sont fa^th connaf)
tre que par leur passivité, leur impossibilité à organiser l'occupation de masse*
de l'usine .Aujourd'hui, après 3 semaines de grève.ils se contententt de nous '.
proposer des"promenades"de santé autour de l'usine .rJous nous baladons tous
les jours en crianf'Bercot des sous" et Bercot doit bien rigoler en nous voyant|
passer:lui, il peut attendre , nous, nous somes pressée.
Depuis le début de la grève nous passons nos jours et nos nuits dans l'usine
nous essayons d'organiser les piquets, l'autodéfense .Depuis le début.toutes nos
initiatives ont été ou repoussées ou contrées par les délégués, mais nous avons
réussi à imposer l'autodéfense .Ceci ne convient pas aux délégués qui eux se
préparent à nous faire sortir calmement le jour où les flics attaqueront.
Aujourd'hui les idées qui circulent.partout dans la manifestation sont:
"il faut faire quelque chose pour faire payer Bercot" .Pourtant aujourd'hui en-
core nous n'avons rien fait et certains camardes de la C.G.T. se font traiter
de provocateurs, d'"anarchistes"alors qu'ils ne veulent céder ni devant les attal-
ques des valets des patrons(comme hier quand des camarades se sont fait frapj
per par ceux-ci alors qu'ils étaient en train d'expliquer aux travailleurs de
ne pas reprendre le travail.) ni devant les attaques des flics comme à
RENAULT F LINS.
ceux qui occupent l'usine depuis le premier jour, ceux qui participent aux
piquets ,ceux qui préparent l'autodéfense, ceux qui ne veulent pas brader la grèj
ve pour des miettes, ceux là représentent véritablement la CGT de lutte des
classes .
Renforçons la vigilance.' Renforçons les piquets de grève.'
OCCUPONS MASSIVEMENT .'
GOUVERNEMENT POPULAIRE:
VIVE LA CGT PROLETARIENNE:
Groupe syndicaliste prolétarien .CGT Citro"en r Javel.
Mais nous ne devons pas être 300. IL N'EST PAS TROP TARD. Les
piquets renforcés, l'usine pleine de grévistes, la population mobilisée, orga-
nisée, prête à se porter en masse devant les grilles de l'usine, les ouvriers
des autres boîtes prévenus eux aussi, prêts à arriver au premier appel de CLEON,
L'usine restera aux mains des ouvriers; ce aéra une grande victoire non seule-
ment pour les gars de CLEON, mais pour la classe ouvrière toute entière. Ceux à
qui en France, dans d'autres usines, d'autres capitulards expliquent en clair
que la partie est perdue, qu'on a plus qu'à rentrer chez soi dans le calme, ceux
là s'engageront eux aussi dans la voie que CLEON aura tracé, comme il y a 25
jours ils se sont engagés dans la voie tracée par CLEON, la voie de la grève
illimitée avec occupation d'usine.
C'est à la grande majorité des ouvriers, aux plus résolus de
prendre les choses en mains, IL N'EST PAS TROP TARD POUR LE FAIRE.
NON AUX CAPITULARDS !
VIVE LA RESISTANCE PROLETARIENNE de CLEON
POUR LA SATISFACTION de TOUTES les REVENDICATIONS
CONTRE LA DICTATURE GAULLISTE, PROLETAIRES DEBOUT !
La CAUSE DU PEUPLE, 7 Juin 1968
la Cause <iu Peuple
du Nord relate ainsi la
cU.
Messian (Citroen) est la première usine du Nord à avoir décidé l'occupa-
tion le vendredi 17 mai au matin. La population de Cambrai n'en est pas
revenue. Les gars de Messian, c'étaient ceux qui, depuis des années, ne
participaient à aucune action "à cause de la -prime"...
Faire grève une heure ou 24 heures, c'était 15OOO à ZOOOO AF de perdus.
Les ouvriers de Messian disaient : "pas la peine de faire grève une heure
par mois pour rien obtenir et perdre 2OOOO balles".
Le 13 mai, ils étaient contre la grève ; elle n'a été suivie que parce-que
l'usine était fermée .faute d'électricité. Le vendredi, au poste du matin, les
délégués présentaient un cahier de revendications -évidemment refusé- et
tout de suite, en 2O minutes les ouvriers ont décidé la grève illimitée, et
en même temps de refuser de bouger : occuper l'usine avant même que les
dé-légués soient tous au courant . Ils se sont installés dans l'usine après avoir
sorti les contremaîtres et les cadres. Ils ont accroché des banderolles sur
les grilles, placé un poste de télé. Dans le pays on dit :"on voit qu'ils se
sont organisés pour rester longtemps".
Messian servait d'exemple. Il fallait, pour le patronat local, l'abattre,
l'isoler, le discréditer, et puis les avoir à l'usure. Alors les calomnies ont
commencé à courir : exemple parmi d'av.r.res :
- "les ouvriers de Messian ont acheté du vin avec l'argent de la collecte".
Face à ces essais de les diviser, la riposte des ouvriers de Messian a été
de renforcer l'unité entr'eux et avec les travailleurs des autres usines . Tous
occupent l'usine par poste ; ils peuvent enfin discuter, réduire à néant les di-
visions entreprises par le patronat entre les employés et les ouvriers, les
professionnels et les manoeuvres, les ouvriers venant des villes et ceux ve-
nant de la campagne, etc . . .
Messian- Citroen a envoyé dès le lundi des militants à Citroen Paris et
maintenant les contacts sont permanents. Les deux boîtes élaborent leur tac-
tique en commun. Tous les ouvriers ont compris qu'ils avaient un ennemi
commun : la direction Citroen.
Enfin, samedi 24, comme ils n'avaient toujours pas de réponse à leurs
revendications, le personnel de Messian a décidé d'enfermé le directeur
jusqu'à ce que Paris réponde.
Lin 'i 2", i c aux propositions ridicules du patronat et des centrales
s, '4^ . e- , c . ont décidé de continuer la grève.
*. t ruedi <;'/ les patrons de Paris viennent à Messian. (la séquestration a
porté) ils ne veulent rien lâcher mais viennent "prendre la température".
Les membres de la direction arrivent juste quand le cortège Messian revient
de la manifestation syndicale. Plantés sur les marches les directeurs sont
inquiets : ils demandent aux délégués "calmez-les". Ceux-ci répondent :
"CET3SZ J" . Les travailleurs les entourent ; un ouvrier lance :"on les
enferme". Les directeurs demandent aux délégués "Vous croyez qu'ils en
sont capables ?" - OUI répondent les délégués. Les directeurs rentrent à
nC'iveau et proposent l'incorporation de 2 % de la prime dans le salaire cette
an^éc, 1% l'année prochaine, c'estrà-dire RIEN . Ils sont reconduits sous
les imées à la porte. Ils ont dû comprendre que les ouvriers ne se contente-
raient pas de sucettes.
Les travailleurs, eux, ont compris que la lutte serait longue, que Citroen
misait sur leur lassitude. Ils sont prêts à renforcer leur pression, à durcir
leur mouvement et à durer.
Pour le travailleur de Messian-Citroen :
- TENIR ça ne veut pas dire attendre plus longtemps dans l'usine en se conter
tant de jouer aux cartes ou à la pétanque,
-TENIR implique de porter la lutte à un niveau supérieur
QUE TOUS et non plus quelques uns prennent en mains le mouvement de
grève
QUE CHACUN sente qu'il y a des milliers de/copains solidaires.'.
Pour cela, il faut accentuer les échanges d'expériences entre les usines
occupées. Déjà certains de Messian vont tous les matins à la réunion des
cheminots. Certains pensent qu'il faut organiser plus généralement et pour
plus d'ouvriers les échanges d'expériences.
Chez Messian, les idées fleurissent :
COMITE D'INFORMATION entre usines constitué d'une équipe en bagnole
qui ferait tous les jours le tour des usines pour lutter contre les faux bruits
expliquer et populariser la lutte.
EQUIPES chargées de réaliser la mobilisation générale si une boite est at-
taquée .
EQUIPES chargées de continuer le travail vis-à-vis des boîtes où au cours
de la lutte des syndicats ont été formés, aider des jeunes camarades non
seulement matériellement mais aussi à connaître la situation de leur boîte,
i les aider à s'organiser.
Il n'est pas possible de mener une lutte prolongée sans le soutien des femmes
des petits commerçants, des petits paysans. Pour cela, il faut expliquer partout
la lutte des ouvriers ; que tous la défende* transformer tous les grévistes en
propagandistes. Par exemple faire des meetings-éclairs dans les villages,
des expositions sur les occupations des usines. Par exemple, organiser avec
l'aide des employés des magasins et des petits commerçants des piquets
anti-stockage à la sortie des grands magasins ; organiser la dénonciation et
le boycottage des magasins qui spéculent sur les prix.
POUR VAINCRE, les travailleurs de chez Messian-Citroen sentent bien
qu'il faut renforcer la lutte dans l'usine par l'unité, et élargir la solidarité
avec les autres boîtes qu'elles soient encore en grève ou non.
LES SYNDICALISTES PROLETARIENS aguerris dans cette lutte font tout
pour élever la combativité, l'unité à la base de tous les travailleurs '.
VIVE LA LUTTE UNIE DES TRAVAILLEURS DE CHEZ MESSIAN CONTRE
L'EXPLOITATION CITROEN '.
VIVE LE RENFORCEMENT DE L'UNITE DANS L'USINE .'
DEVELOPPONS LE SOUTIEN POPULAIRE A LA LUTTE EXEMPLAIRE
DES OUVRIERS DE MESSIAN '.
«pont de l'arche (banlieue de rouen)
tous unis derrière
1 e s sy n d i c a I i s t e s
prolétariens
Les ouvriers de la SICA ont été les premiers de la région de Pont de
l'Arche, à commencer la grève illimitée. Décidés à tenir jusqu'au bout, ils vien-
nent de refuser une nouvelle fois des accords bidons après les protocoles natio-
naux. Le direction leur présente toujourL " 35 mêmes "propositions" sont des for-
m88 différentes; alors les ouvriers n'écouter'; même plus : le dernière fois,
il» ont tous laissé le directeur en plan et sont rentrés à LEUR POSTE DE COMBAT:
L'USINE.
Les ouvriers de la SICA ont pris leur lutte en msin, souï, le direc-
tion des délégués C.G.T. détermines. C'est un groupe de délégués depuis longtemps
liés à la masse des travailleurs, qui a organisé le débrayage selon la volonté
de la majorité des ouvriers, ce sont eux qui mènent la crève.
L'initiative des ouvriers fait merveille : nombreux panneaux, orga-
nisation de 1"auto—défense pour résister aux provocations fascistes et policiè-
res et surtout, prise en main du mouvement de grève dans la région. Dès le début
les gars de la SICA ont lutté pour réaliser l'unité de la grève tivec les autres
usine*. Ils Ont rayonné dans la région, expliqué pourquoi il fallait se battre
ensemble. Puis, ils ont aidé les piquets à se former, organisé la propagande et
les discussions sur une vaste échelle; ils aident à la création de 12 syndicats
C.G.T. (400 adhésions...) dans les petites entreprises.
Les gars de la SICA savent par expérience que les travailleurs ont
besoin d'être organisés pour remporter la victoire.
Partout, les jeunes sont enthousiastes, ils veulent lutter. Les dé-
légués prolétariens de la SICA les aident, travaillent avec eux pour l'auto-dé-
fense contre les fascistes et les CRS.
Quant la lutte de classe l'exige, quand des syndicats pourris em-
pêchent les travailleurs de débrayer, les gars de la SICA n'hésitent pe.s à contri-
buer à le formation d'une nouvelle direction syndicale, issue de la base et ré-
solue.
Dans la région, les provocateurs fascistes sont virulents; mais les
ouvriers ne les craignent pas. Conscients de leur force, ils organisent la résis-
tance sur l'usine et sur la région. Tous les travailleurs des autres usines son".
mobilisés pour l'auto—défense, tous sont résolus à donner de bonnes leçons aux
famcistes. Les réformistes prennent peur, ils veulent freiner l'action : "Restez
dignes, du calme !" Tant pis, on se passe des dirigeants qui sont la trouille;
on organise les rondes, on renforce le moral des petites boîtes, on s'ép.aule les
uns les autres, pour lutter classe contre classe.
Le pouvoir gaulliste et les capitulards ne peuvent pas tolérer plus
longtemps que les ouvriers de la région de Pont de l'Arche soient résolus à lut-
ter au couds à coude jusqu'à satisfaction de toutes leurs revendications.
Las 6.000 CRS de FLINS, ce n'est qu'un début. Les ouvriers le savent
et s'organisent en conséquence aux côtés de la SICA et ses délégués déterminés
à vaincre.
Aujourd'hui dans la région, tout le monde est bien décidé à tenir.
Derrière la SICA et ses délégués résolus, tous les travailleurs au coude à coude
veulent aller jusqu'au bout, jusqu'à la satisfaction de toutes les revendications
* VIVE L'UNITE de TOUS les TRAVAILLEURS DERRIERE LES DELEGUES
PROLETARIENS !
* VIVE L'OCCUPATION de MASSE des USINES,'APPRENTISSAGE de la LIBERTE !
* CONTRE LES PROVOCATIONS FASCISTES ET POLICIERES,
VIVE LA RESISTANCE PROLETARIENNE !
Le patronat lance dès maintenant son offensive contre les avantages pré-
caires obtenus après trois semaines de grèves : le pain-le lait augmentent .
Les augmentations de salaires seront vite rattrapées par l'augmentation ra-
pide du coût de la vie .
Dans les usines - la répression s'abat . DéJa à Chambourcy à Chatenay
ainsi qu'à Massy des éléments actifs de la grève ont été licenciés pour des
motifs futiles .
en ;i <«U;uVi.n *?. CASTRO.
Ca«*<
soutenons la lutte des
vieux travailleurs
Dans le cadre du soutien aux luttes du peuple.'contre le régime
jaulliste d'oppression et de misèr-e, le comité d'action ouvriers-étudiants du
3° arrondissement de Paris a organisé, le 6 Juin, une réunion avec de vieux
travailleurs. Les militants du comité ont écouté attentivement et noté sur de
grandes affiches murales ce que leur disaient les vieux travailleurs.
Ces vieux travailleurs ont exprimé leur colère à l'égard de l'état
patron qui, après une vie de labeur, les traite comme des déchets sans nême
leur donner de quoi manger à leur fsim.
A la suite de cette réunion, un premier tract a été diffusé massivement dans
tout le quartier; ce tract rapporte à toute la population les faits suivants :
* beaucoup de vieux travailleurs touchent 133 Francs par mois.
* le montant de la retraite est calculé sur les dix dernières années de coti-
sation, ce qui est arbitraire.
» les organisation "d'aide" aux vieux travailleurs les isole de la population
laborieuse en les envoyant crns des maisons de retraite qui ressemblent fort
à des prisons.
Ce tract indique ensuite les revendications précises des vieux travailleurs :
* égalité de la retraite minimum et du SMIG.
* gratuité des soins médicaux.
* gestion par les vieux travailleurs de tous les organismes créés pour "s'occu-
per d'eux".
* mise à la disposition des vieux travailleurs de salles dans les bâtiments
publics (mairies...).
Le comité d'ar.tion entend poursuivre le travail avec le comité de vieux travail-
leurs qui vient de se créer dans l'arrondissement. Il avance les mots d'ordre
suivants :
* -SOUTENONS la LUTTE des VIEUX TRAVAILLEURS CONTRE L'ETAT PATRON POUR OBTENIR
des RETRAITES DECENTES.
» -BRISONS L'ISOLEMENT des VIEUX TRAVAILLEURS VIS à VIS du RESTE de la POPULA-
TION et NOTAMMENT des JEUNES.
* -DEVELOPPONS la SOLIDARITE de LUTTE ENTRE les VIEUX TRAVAILLEURS et les TRA-
VAILLEURS ACTIFS.
A l'appel du "Mouvement de Soutien aux luttes du Peuple" et du
"Comité d'Action Sorbonne contre la dictature gaulliste — pour un gouvernement
populaire", s'est tenu à la Sorbonne, dans l'Amphi Richelieu, un meeting qui a
rassemblé samedi soir près de 800 personnes, venues apporter leur soutien à In
lutte magnifique des travailleurs de FLINS contre la provocation policière.
Les étudiants et les travailleurs présents ont souligné l'immense
portée de la résistance des travailleurs qui ont refusé de céder devant l'agres-
sion des flics, et ont réussi à renforcer dans le combat leur unité, gagnant
des ouvriers qui hésitaient encore.
Ils se sont engagés à soutenir à fond la lutte des métallos, à la
populariser par voie d'affiches et de meetings, à faire de leurs quartiers des
arrières sûrs pour les travailleurs en lutte. C'est au cri de "VIVE la LUTTE
RESOLUE des TRAVAILLEURS de FLINS" que le meeting s'est terminé.
L'HUMANITE devient chaque jour d'avantage une feuille de répression
doriotiste rejetée par les masses.
LA CAUSE du PEUPLE s'impose comme l'organe qui dit la vérité aux tra-
vailleurs et au Peuple, seur leurs luttes. Dès à présent, en plus du Journal
édité quotidiennement à Paris, plusieurs éditions provinciales ont été réali-
sées par nos camarades. En Normandie (CAEN-ROUEN), dans le Nord, à NANTES, à
LYON. Dans le grand mouvement populaire qui ébranle aujourd'hui le pouvoir
gaulliste, l'édition centrale et les éditions régionales de LA CAUSE du PEUPLE
sont l'outil de combat des militants qui défendent la C.G.T. prolétarienne
contre les capitulards, qui luttent pour le renforcement du mouvement gréviste
de masse, pour l'auto—défense de masse, pour le développement du mouvement po-
pulaire dans les Comités d'Action, à le base, sur les quartiers. Nous publie-
rons désormais de larges extraits de no:, éditions régionales, afin que l'infor-
mation prolétarienne soit propagée au plan national.
Le mouvement gréviste de masse puisera une nouvelle force dans la lutte des ouvriers de FLINS.
Au centre de tri des P.T.T., aux N.M.P.P. la grève a repris ou va reprendre. Ceux de FLINS se battent pour
la victoire de millions de travailleurs. Soutenir FLINS, c'est renforcer le mouvement ouvrier, c'est renfor-
cer la résistance à la dictature gaulliste et à la trahison, c'est repousser les provocations.
- Il faut faire partout comme ceux de BENDIX : envoyer messages sur messages aux gars de FLINS
et dire partout la vérité sur ce qui se passe à FLINS;
- Il faut renforcer les bastions de la résistance prolétarienne, les milliers de bastions;
- Il faut renforcer la C.G.T. prolétarienne.
Chaque fois que la direction confédérale fait un pas de plus dans la trahison, il y a des ris-
qu.s énormes pour que la réaction en profite. En particulier la C.F.D.T., syndicat grassement subventionne
par le grand capital, essaie par tous les moyens de tirer profit de 1 «écoeurement des militants cegetistes
•t de la masse des travailleurs. Cela il faut l'empocher à tous prix; la démogogie de la C.F.D.T. ne sert
que l'intérêt du patronat.
* SEULE LA C.G.T. PROLETARIENNE,
LA C.G.T. de la RESISTANCE PROLETARIENNE,
LA C.G.T. de la LUTTE de CLASSES,
PEUT et DOIT RESTER à la TETE du MOUVEMENT REVOLUTIONNAIRE des MASSES -'
Les syndicalistes prolétariens doivent être particulièrement vigilants à l'égard des manoeuvres
des dirigeants de la C.F.D.T.; il doit en être de même pour la Jeunesse Révolutionnaire.
La question est simple : POUR ou CONTRE FLINS ?
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Title
La cause du peuple
Issue
no.13
Date
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Publication information
no.13