La cause du peuple

Thumbnail
la eau
journal île front populaire
1368.50 c
ttUkCAHPAGNE COMMENCE
Aujourd'hui, les ouvriers défendent les
forteresses du prolétariat, les usines occu-
pées qui résistent aux assauts des patrons
et des capitulards. L'exemple de RENAULT,
de CITROEN, de tous les bastions de la ré-
sistance prolétarienne éclaire le peuple
tout entier. En effet, la grande bourgeoi-
sie ne peut pas, tant que les ouvriers ré-
sistent, retrouver complètement son calme.
Pourquoi la proposition des élections n'a-
t-elle pas calmé les esprits, n'a-t-elle
pas poussé les ouvriers à reprendre le tra-
vail, massivement dans l'unité, la "tête
haute" ? Parce que la classe ouvrière a
compris le sens de ces élections; son ins-
tinct lui a fait déceler la manoeuvre. Les
élections, c'était un moyen de briser son
élan, de l'obliger à cesser la grève illi-
mitée jusqu'à la satisfaction de toutes les
revendications et l'avènement d'un gouver-
nement populaire. Les travailleurs ont fait
dans les usines occupées l'expérience de 1:
démocratie : liberté d'expression, échange
entre tous les ouvriers, les ouvriers et
les éti diants, les ouvriers et la popula-
tion. Cette expérience les e instruits; on
leur propose maintenant une compétition en-
tre des partis qui TOUS ont combattu cette
liberté, cette démocratie. La voix du peu-
ple, les ouvriers sentent qu'on veut l'é-
touffer dans les isoloirs. Ils ont eu un
avant-goût des élections avec les votes
truqués à bulletin secret dans les usines,
les chantiers et les dépôts. La résistance
des métallos à ces élections là reflète les
aspirations de tout le peuple qui s'est sou-
levé pour que ça change. La résistance pro-
létarienne, c'est la résistance de la démo-
cratie appuyée sur les larges masses à 1s
démocratie bourgeoise, qui s'appuie sur le
mépris des messes, le règne des contremaî-
tres et des flics. En se battant pour leurs
revendications, les ouvriers de RENAULT, du
'JITROEN. . , se battent pour tout le Peuple :
ils prolongent l'immense mouvement populai-
re qui a ébranlé le régime du grand capital.
Ce mouvement a été trahi. Le quartier
général de la trahi, on, c'est le Bureau Con-
fédéral de la C.G.T. qui a traîné dans la
boue le drapeau rouge de la C.G.T. de lutte
de classe. Les autres syndicats, pratiquant
depuis leur naissance la collaboration de
classe, comme F.O. ou la C.F.D.T., ont se-
condé l'entreprise de capitulation. Mais les
principaux responsables, ce sont les diri-
geants confédéraux de la C.G.T. qui ont tra-
hi la confiance de la classe ouvrière et des
militants de la C.G.T.. Pour dissimuler cet-
te trahison, SEGUY a repris la grande tra-
dition de JOUHAUX, vieux dirigeant jaune
passé maître dans l'art de la corruption et
du mensonge. SEGUY, dans son rapport au
Comité Confédéral National ment du début
jusqu'à la fin : systématiquement il inver-
se le vrai et le faux :
* Parlant du début de la grève, SEGUY dé-
clare : "II n'est rien arrivé de spon-
tané". Il laisse entendre par là que le
Bureau Confédéral a préparé depuis dix
ans cette explosion ouvrière.
C'est archi-faux ! Ce qui est vrai, c'est que l'es luttes de masse contre les patrons menées le plus souvent à l'initiative de militants
cégétistes, ont préparé le mouvement e.. tuel. Mais ce qu'il oublie de dire, c'est que la volonté de lutte ouvrière à l'échelle nationale
a été sabotée par le Bureau Confédéral; toutes les méthodes d'action prolétariennes : la grève illimitée, l'occupation d'usines, étaient
interdites par le Bureau Confédéral; c'est vrni : toutes les luttes de masse contre les patrons et les bureaucrates, les portes-serviet-
tes fervents partisans du "calme et de la dignité" bourgeois, ont préparé l'immense mouvement gréviste qui s'est attaqué aux capitalis-
tes et aux traîtres. En ce sens : il n'est rien arrivé de spontané.
HOTRE
LUTTECWTinUC
suite p. 2j.
FLINS: LE COMBRT CONTINUE
POURQ
cU YW/77 OUVRIERE", Journal
UOI REOCCUFER EN MASSE
NOTRE USINE ?
MARDI, les C.R.S. ont évacué notre usine : le patron é—
tait dans 1'imn^sse; les flics étaient bien incapables de faire mar-
cher nos machines; de plus leur sauvagerie renforçait notre déter-
mination et révoltait la population de la région.
Les flics ont été chassés; nous avons réoccupé de nouveau
notre usine. Mardi soir, les dirigeants des syndicats demandaient
traîtreusement aux ouvriers de rentrer chez eux.SI LA MAJORITE DES
CAMARADES ONT ENCORE ECOUTE CES DIRECTIVES DES CAPITLLARDS, C'EST
QU'ILS N'ONT PAS BIEN COMPRIS QUE L'USINE OCCUPEE PAR LES OUVRIERS,
C'EST UNE ARME DE COMBAT IRREMPLAÇABLE POUR LES OUVRIERS.
1° - POURQUOI FAISONS-NOUS LA GREVE ?
Si les ouvriers font grève, s'ils arrêtent la production
c'est qu'ils veulent IMPOSER leurs justes revendications aux exploi-
teurs : le seul moyen qu'ils ont de les faire céder, c'est de pri-
ver les capitalistes de leur profit. L'intérêt des patrons c'est de
FAIRE DES SOUS SUR LE DOS DES OUVRIERS. L'intérêt des ouvriers, c'est
LE BIEN-ETRE et la LIBERTE. Aujourd'hui, oour imposer la satisfac-
tion totale de nos revendications, nos 40 heures, nos 1.GOG Francs,
etc... nous empêchons le patron de faire des sous
d'autre façon de le toucher que de faire grève.
des syndicot listes prolétariens de RlNAULl-FLINb
il n'y G pc.
Mais arrêter la production, ça ne suffit p::s
usine.
occuper notre
2° - POURQUOI DEVONS-NOUS OCCUPER
GI.VEMEMT
Les camarades ont crû, mardi, qu'il suffisait d'instal-
ler quelques piquets de grève, que nous voulions recommencer l'occu-
pation comme avant les CR3. Il ne s'agit pas de cela; il nu s'agic
pas d'une occupation de bureaucrates. C'est vrai, ça ne sert pas à
grand chose de planter quelques gars à le. porte nui jouent à 1" be-
lote.
Oui, cette occupation là, elle ne sert à rien. Mais nous n'en vou-
lons pas. Ce que nous voulons, c'est une OCCUPATION de MASSE des
travailleurs. La classe ouvrière est forte quand elle est mobilisée
quand elle est unie. Donner comme directive aux travailleurs de ren-
trer chez eux, c'est les disperser, c'est affaiblir leur force. Par
exemple, aujourd'hui, c'est donner au patron le; loisir d'envoyer à
chacun de nous des lettres individuelles de convocation et en "ou-
blier" quelques uns; ce qui revient à licencier les plus résolus et
à tromper les autres. Autre exemple : quand chaque ouvrier est; chez
lui, il n'a que la presse et la radio vendues su patronat pour s'in-
former; ainsi, ils pourront céder aux campagnes d'intoxication.
C'EST SEULEMENT TOUS ENSEMBLE QUE LES OUVRIERS DEJOUERONT LES MA-
NOEUVRES DES PATRONS.
Ce qu'il faut, c'est des milliers de travailleurs dans notre usine
de FLINS, mobilisés contre toute provocation éventuelle et gui se
serrent les coudes, jusqu'à la victoire. Il faut que ces milliers
de travailleurs s'organisent dans l'usine et y instaurent LEUR DE-
MOCRATIE : QUE TOUS AIENT DROIT à la PAROLE, QUE TOUS 3'EXPRIMENT,
DISENT ET ECRIVENT LEUR. IDEES SUR LEUR LUTTE... C'EST SEULEMENT
TOUS REUNIS ENSEMBLE QUE NOUS RESTERONS DETERMINES, QUE NOUS GAR-
DERONS UN BON MORAL ET QUE NOUS POURRONS RESISTER AUX FLICS.
C'est aussi en nous groupant dans l'usine que nous trou-
verons les moyens de DURER LONGTEMPS : nour organiserons le ravi-
taillement à moindre frais en allant voir directement les produc-
teurs. C'est ce qu'ont découvert depuis trois semaines les ouvriers
dans de nombreuses usines partout en France.
SURTOUT, C'EST SEULEMENT SI TOUS LES OUVRIERS SONT RASSEMBLES QU'ILS
POURRONT PRENDRE EN MAINS LEUR GREVE, ET CONTROLER LEURS DELEGUES DE
FAÇON PERMANENTE.
L'usine lock-outée, c'est le patron chez lui et les ou-
vriers dispersés. L'usine occupée, c'est la démocratie ot la force
des ouvriers.
La grève ne se gagne pas dans des discussions entre bu-
reaucrates syndicaux et patrons.Elle se gaane par le force conscien-
te et organisée : 5.000 travailleurs rassemblés dans leur usine,
voilà cette force invincible.
Camarades ouvriers de RENAULT-FLINS, alors que nos frè-
res de classe résistent aux flics à SOCHAUX, à PANTIN, etc... res-
serons nos rangs, réoccupons sérieusement notre usine.
TOUS DANS L'USINE POUR CONTINUER ENSEMBLE LA LUTTE JUSQU'A LA
VICTOIRE FINALE.
Samedi, nous avons accompagné pour la dernière fais notre
camarade Gilles TAUTIN, assassiné à FLINS par la police gaullis-
te, 15.000 travailleurs et étud_ ,nts sont venus rendre hommage à
notre camarade lycéen, mort pour la causa du Peuple.
Les ouvriers de FLINS étaient venus nnrabreux saluer notre
camarade mort pour l'i.nion du mouvement de la jeunesse et du
mouvement ouvrier. Nous avons accompagné Gilles dans la discipli-
ne militante, en chantant l'Internationale.
tiendrons haut levé le drapeau qu'il a défendu au prix
de sa vie, le drapeau rouge de la résistance prolétarienne, de la
Révolution populaire, du communisme !
De très nombreux militants de 1 .; C.G.T. sont écoeurés. Devant
les capitulations successives des dirigeants, devant leur incapaci-
té à organiser la mobilisation des ouvriers, à diriger la grève;
devant leur volonté de négocier le plu.-, rapidement possible et à
tout prix, d'opposer les ouvriers e\. les étudiants, de nombreux ca-
marades déchirent leur carte de la G.G.T.. C nuien de fois n'a—t—
on oas entendu : "l.:. C.G.T,, c'est fini, moi je me barre".
restent isolés.
Nous disons è. tous ces camarades : oui, n., s sommes trahis,
oui, nous sonnes lâcnéa , nais la solution, ce n'est pas de déchi-
rer sa carte ni de passer à la CFDT nui veut frire participer les
L~r-:.v. Ailleurs aux -;ff-èr.,s o!ss capitalistes, eu contraire, il raut
~A;rrGCaR notre syndicat.
"ju'esv— ça que 1? G. G. T. ? Est-ce 3EGUY, KRA5UGKY et consorts,
las bureaucrates nui tranquillement installés dans leuis bureaux
font rentrer les T.rs au boulot pour nuelques miettes, s'entendent
£ VGC les politicards bourgeois, appellent les travailleurs à casser
il?, l'étudiant ? Non c^mrrsues, 1=.-: G. G. T., 1: vraie, c'est l'ensem-
ble des syndiqués, des délégués, des responsables d'usine qui sont
en qràv
veulent or
aniser la
avec l'ensemble des tra-
vailleurs, qui veulent lutter jusau'à la victoire totale de la clas-
se ouvrière.
Dans notre grande grève, tous les militants ont été mis à
l'épreuve. Sien sûr, d::ns le syndicat d'usine, quelques délégués
tous les militants continuent à lutter, à mobiliser les travail-
leurs, à s'appuyer sur l'unité de tous dans la lutte, à gagner à
la G. G. T. de nouveaux camarades, alors la vraie C.G.T., la C.G.T.
rie lutte de classe sera la C.G.T. tout court; la poignée de traî-
tres sera balayés.
Nous refusons d'abandonner notre syndicat aux capitulards.
Forgeons l'unité de combat de tous les militants et responsables
syndicaux.
LES CAPITULARD5 SERONT BALAYES
POUR LA LUTTE DE CLASSE, VIVE LA C.G.T. !
les bateliers occupent
leurs canaux
Je paris au nom des bf-teliers, contremaîtres, artisans. Il
est impensable qu'en 19GR un ouvrier ait un salaire de base de
4GG F par mois et doive faire 1C h. de travail par jour pour vi-
vre plus que r.édiocrcmcnt. Il est grand temps de se ressaisir con-
tre ce gouvernement d'ar r?,rneurs. Ce ne sont pes des paroles que
nous voulons, mais des actes.
Quant aux vieux travailleurs de la navigation fluviale, leur
retraite est misérable : 1,100 F. par trimestre pour un couple de
vieux travailleurs. Le gouvernement leur permet tout juste de man-
ger une pomme de terre, p.--/s assez pour vivre, trop pour mourir;
alors que ces vieux travailleurs ont payé la retraite vieillesse
pendant des années. D'ailleurs beaucoup d'entre eux n'en profitent
pas, l'ê.ge de le. retraite étant 65 ans.
Pour les ordonnances de la Sécurité Sociale, Pompidou n'a
pas attendu notre accord pour se donner les pleins pouvoirs en Mai
67 : augmentation des prestations de la Sécurité Sociale, diminu-
tion des remboursements. Encore un couf porté au peuple travailleur.
Qui paye depuis 10 ans les grands voyages de De Gaulle 7 Qui
paye les grandes réceptions ? Qui paye l'entretien des CRS que le
gouvernement lâche sur las ouvriers pour les réprimer ? C'est la
sueur du pauvre salarié.
Aussi nous sommes plus résolus que jamais à lutter jusqu'au
bout pour la satisfaction de toutes nos revendications. Pour cela
il faut que nous soyons tous unis, bateliers, ouvriers et les mil-
liers de sans travail. Car la politique du gouvernement est de
diviser pour régner.
Nous ne céderons pas. Les b&teiiers font des barrages de pé-
niches à CONFLAN3-3e HONORINE, St MAMEGSE, MGRET/LOING, sur l'OISE,
sur le Canal de la a'arns au Rhin, sur ie Canal de l'Est et sur tous
les autres canaux de France.
Un délégué C.G.T. de la batellerie.
*
DES niLLiOHS DETRflVfllLLEURS ONT REGflGMÉ 1EURS
PRisoris flpREsTRois SFrwiflEsjE LUTTE BECIASSE
liste les élections
gouvernement et leurs fîtes montent avec beaucoup da seins
façade, c'est 1.; "large démocratie", la "large particip; tic
tous", ;tc..., mais derrière la façade ?
- les résultats du scrutin ne représentent
les aspirations réelles des travailleurs -
- le bourrage de cr?nc est la règle, !.. pressa, !..
radio, 1-. télé, tout le système publicitaire de la tour-
bourgeoisie donné à plein rendement, le .-vurteur 1:; plus
habile est, décoré par les cepit. Cistes .
IL an est toujours ainsi des élections en ."é^'me capl !" —
liste .
l'ais aujourd'hui, alors qu'une grands partie du geupis
s'est levée pour abattre le régime des patrons et de leurs servi
tturs gaullistes, le TRl'è'UAGE EST ENCCRE PLUS 3F"iD3 èUE D'HAIITUDE.
Des millions d'ouvriers ont repris le travail; dans è.--
plupart aes cas ils n'ont obtenu aue des miettes et des planasses
aue les pr-trons s'emploient tout de suite à leur arracher : ti'jc
Iss CiTciGnCcïs s s sont c? ce ~ "< -~ ^"^: GS 1f3s T-^ur^°" î"r r f~'rj urr^"* "^ 1170 T~î —
cenciements à la 3 '.VIE1.' de Caen, répression, rnevois des ouvri-
ers gui ont été les plus actifs pendant 1-:. grève .
Des milliers de trev ilèaurs ont repris le collier et
beaucoun sont écoeuréa. Leur sentimen^ c'est ru'ils ont été trahi?;
trois semaines de bagarre pour si peu ... et les urnes!
Beai;~3up ont appri.s ilans la grève : l'unité, la résolu-
tion de lutter jusqu'à satisfaction de toutes les revendications,
c'est la clé de la victoire . Beaucoup continuent la lutt.e. Ils
lèvent haut le drapeau rouge de la classe ouvrière oui sait se bat-
tre jusqu'au bout pour le bien "être et la liberté du peuple. A
Tours, ils prouvent nue unis et déterminés, organisés, il est pos-
sible de conquérir autre hase que des broutilles et ...un 23 juin.
Surtout, les élections ont permis à la dictature gaulliste
et à ses complice;-, de 3RISER LE MAGNIFIQUE MCUVE''ENT GREVISTE DE
MAI .
Pour voler aux travailleurs leur arme principale, les u-
sines occupées, la dictature gaulliste a tendu le piège des élec-
tions; sure qu'elle était de l'appui des dirigeants des directions
du PCF et de la CGT.
"Nous avons les élections que nous demandons depuis tou-
jours — C'est une grande victoire- Camarades, il faut reprendre le
cravail ! "
L'argumentation est claire - HAIS CE M'EST PAS CELLE DES
TRAVAILLEURS . ''ême de ceux nui ont repris le travail, écoeurés
ou encore nbusés .Car c'est l'argumentation des politiciens gui
préfèrent les combinaisons parlementaires, les manoeuvres de cou-
loir aux larges débats de masse jc'est l'argumentation de ceux qui
ont déchiré les journaux muraux dans les usines occupées,interdit
les discussions politiques, parlementé, négocié avec les patrons
dans le dos des ouvriers . Ceux—là mêmes oui craignaient l'intel-
ligence politinue la détermination des ouvriers dans les usines
occupées, ceux là mêmes qui redoutaient que se renforce le volonté
de lutte des tre.vailleurs contre leurs exploiteurs n'avaient nu'une
issue, offerte par De Gaulle, les élections . '
Les travailleurs,durent le mouvement de mai, se sont bat-
tus pour autre chose . Ils savent cet "autre chose" possible; ils
l'ont appris dans les usines occupées, terres de liberté . Ils ont
su, sous la direction Jes syndicalistes prolétariens, élaborer un
cahier de revencdc'itions, unir tous las ouvriers pour faire céder
, Ils ont compris ui'il était possible ci'étaolir un
po-
(t le cnr.ibrt des ouvriers da FlinG,des
aussi, dans les usines qui ont repris
le travail, l'organisation des forces prolétariennes .
Dans ces semaines de. lutte, les ouvriers ont compris où s—
talent leurs ennemais . Les traîtres qui n'ont pas 3nc> re fait leur
valise seront démasqués et rejettes dans les rangs de leurs compli-
Ccs élections ne sont pas la lutte des travailleurs.
Telles qu'elles ont été organisées, au contraire, elles sont un
moyen pour les capitalistes de tromper les travailleurs .La vraie
lutte c'est dons les usines, avec les syndicalistes prolétariens
qu'elle se mène, dans les quartiers avec les militants des orga-
nisations de masses issues du mouvement de mai . Aujourd'hui les
militants de front populaire édifient tout autour des usines,
dans IBS Quartiers et les villages l'organisation de l'expression
de masse des forces populaires afin que dès ces élections puis-
L _t-être entendue la voix puissante du mouvement qui s'est dé-
veloppé au cours du mois de mai .
et
ta*,
Us ouvriers de chez DRfîEGE
balaieront Les CClpltulard
Après trois semaines de grève, devant les propositions mi-
nables des patrons, les ouvriers de chez DRAEGER renfrocaient en-
core leur volonté de lutte jusqu'à satisfaction de toutes leurs
revendications. -----------------------------------
R Les cheminots dénoncent Les
dirigeants syndicaux traîtres
is
3ème SEMAINE de GREVE CHEZ DRAEGER -
Au grand désespoir des patrons nui régnaient sur leur ga-
lère, grâce à leur mentalité paternaliste qui se dissoud petit à
petit au fil des jours de grève, la position des grévistes se raf-
fermit.
En effet, la politique Draegérienne s. tout fait pour semer
la division parmi ses ouvriers et entre les différents services de
son imprimerie. Grâce à la grève, tout ceci est abolli; "finies les
blouses blanches et les blouses bleues", on se retrouve tous au pi-
quet de grève.
Aux patrons qui disent : "II faut diviser pour régner", nous répon-
dons : "TOUS UNIS POUR CO,M3ATThE".
'/aigre tout cela, nous devons signaler l'énorme effort de
nos braves patrons qui nous proposent les gros avantages suivants :
- 13 cp d'augmentation sur le salaire de base (dont 10 ',; déjà ob-
tenus)
— 10 heures de primes annuelles en plus (qui nous étaient dues),
— le tout échelonné sur deux années, pendant lesquelles nous nous
engageons, si nous acceptons ces miettes, de ne plus faire grève.
MERCI PATRONS, C'EST DE TROP !
Depuis, les ouvriers de chez DRAEGER, trahis par la direction de
leur syndicat, ont dO reprendre le travail.
LA REPRISE DU TRAVAIL CHEZ DRAEGER :
En effet, après trois semaines de grève, dans une ambian-
ce jusqu'alors insoupçonnée dans le cadre de l'établissement, les
grévistes qui étaient prêts à lutter jusqu'au bout pour obtenir
leurs revendications légitimes, ont été trahis par les dirigeants
syndicaux de la Presse et du Livre qui ont lu, approuvé et signé
des accords vaseux, faisant ainsi le jeu du patron. Et cela sans
aucune consultation à la base ! C'est dans ces conditions que le
travail a repris. La position des syndicats déterminant celle des
travailleurs grévistes qui savent maintenant à qui ils ont à faire:
à des traîtres de la classe ouvrière, à des collaborateurs du ré-
gime gaulliste. Nous avons maintenant conscience de cela , ET NOUS
CONTINUERONS LA LUTTE PLUS DETERMINES QUE JAMAIS.
Un groupe de travailleurs de chez DRAEGER.
(Extrait de la Cause du Peuple .£di h'on de Nantes
Vendredi, les cheminots ont repris le travail. Pourquoi?
Pourtant, ils avaient partout voté lu poursuite de la grève à 70,
80, 90 ^, parfois plus. Alors devant la détermination des travail-
leurs, les dirigeants syndicaux ont recouru aux méthodes tradi-
tionnelles des syndicats jaunes : le mensonge, la calomnie, le
défaitisme; exemple : ils ne tiennent pas compte de la volonté de
lutte ouvrière et disent : "nous sommes seuls, il faut reprendre;"
-CE N'EST PAS VRAI !.- Ils sortent la même rengaine partout, car
partout les travailleurs veulent lutter.
Alors les ûhe'iinots se posent des questions :
- pourauoi les dirigeants syndicaux ne dénoncent ils pas ferme-
ment le vote secret qui est une manoeuvre patronale ?
- pourquoi veulent ils diviser les luttes, en négocient par sec-
teurs ?
- pourouai confient-ils le sort des travailleurs à la farce des
élections au lieu de combattre le régime capitaliste d'oppres-
sion et de misère ?
La raison est simple : les patrons ont dit : "rendez-nous "nos" u—
sines, "nos" gares',' et les dirigeants syndicaux, SEGUY en tête,
obéissent servilement.
Pourquoi De Gaulle, organe vocal des monopoles a-t-il dissous la
chambre ? Parce qu'il savait nue les pontes syndicaux vendraient
pour un plat de lentilles l'arme puissante du prolétariat : 1"occu-
pation des lieux de travail.
Et enfin les bonzes syndicaux se "trompent-ils" ? Réponse
unanime : NON ! Ils trahissent consciemment. Ce n'est pas pour rien
que des trusts comme FIAT, font de la publicité dans la "VIE OU-
VRIERE". Mais à la SNCF, comme partout dans la classe ouvrière, les
syndicalistes prolétariens de la C.G.T., et les autres ouvriers ré-
volutionnaires sont décidés à chasser les SEGUY, les KRASUCKI etc...
Ce qu'ils veulent, c'est un syndicat prolétarien qui applique fer-
mement les principes de la vieille G.G.T. de LUTTE de CLASSE et qui
mérite de porter le drapeau rouge de la classe ouvrière.
VIVENT LES SYNDICALISTES PROLETARIENS !
* SEGUY vante les méthodes démocratiques de sa direction : nous avons "consulté Iss travailleurs sur les revendications et les mots d'or-
dre d'action, non pas de façon neutre, mais en leur donnant tous les éléments d'appréciation leur permettant de se déterminer en connais-
sance de cause". Le misérable protocole de Grenelle, la classe ouvrière n'avait pas à se prononcer dessus : elle ne s'était pas battue
pour ça. Le Bureau Confédéral en se faisant le commis-voyageur du patronat et du gouvernement a DEMORALISE d'importantes couches ouvriè-
res. La consultation d'abord était une parodie de la démocratie. Et les mensonges, l'isolement soigneusement entretenu entre les diffé-
rents secteurs ouvriers, l'intoxication sur la reprise du travail, les votes truqués à la SNCF, à la RATP, les votes à bulletin secret,
c'est de la démocratie ? "des éléments d'appréciation permettant aux ouvriers de se déterminer en connaissance de cause" ... ?; le
cynisme n'arrangera pas les affaires de SEGUY.
* Parlant des élections, SEGUY explique que c'est une victoire obtenue "sous la pression de notre puissant mouvement". En fait, c'est une
provocations gaulliste antipopulaire, sanctionnée par SEGUY. Elle ne permet pas de conduire le rcuvament à son issue "victorieuse". Elle
a permis aux jaunes de rentrer en force aux C.D.R., de relever la tête, et aux capitulnrds de brader les revendications ouvrières.
* Parlant de la nature de la grève, SEGUY dit : "Non, les 10 millions de travailleurs en grève ne revendiquent pas pour le pouvoir pour la
classe ouvrière". SI, les 10 millions de grévistes ont lutté pour la satisfaction et pour l'avènement d'un gouvernement populaire, un
gouvernement qui donne le pouvoir à la classe ouvrière et au peuple travailleur. Quand les ouvriers se battaient pour des revendications
concernant leurs conditions de travail, ils le faisaient avec un esprit de classe étranger au réalisme économique des bourgeois. Ils ne
se demandaient pas si le patron allait être ou non en difficulté, ils imposaient LEURS revendications. En ce sens, leur lutte était po-
litique : ils se battaient pour que ça change. Toutes les conditions étaient réunies pour élever la conscience politique de tous les
ouvriers : chaque usine pouvait être une terre de liberté, débarrassée de la dictature patronale, un endroit où tous les travailleurs
ensemble pouvaient dans la lutte élaborer leur politique, une politique qui réalise l'idéal de la C.G.T. et du mouvement ouvrier : bien-
être et liberté. Si dans bien des usines ce ne fut pas le cas, c'est la faute des bureaucrates du Bureau Confédéral.
* Les bastions de la résistance prolétarienne, SEGUY les appelle "bastions de la résistance patronale". SEGUY a appelé le pouvoir à ne pas
faire preuve de "complaisance" à l'égard des étudiants progressistes appelés "PROVOCATEURS". Il a armé le bras des assassins de notre
camarade Gilles, mort dans le combat pour SERVIR les travailleurs. Il a ouvert les portes des usines aux hordes du capital, à FLINS, à
SOCHAUX, EN SABOTANT l'autodéfense. Des prolétaires sont morts, assassinés, parce que la défense ouvrière n'avait pas été organisée.
LES PROVOCATEURS, ce sont les traîtres du Bureau Confédéral !
La résistance continue et elle est NATIONALE. Car dans les usines qui ont repris le travail, les militants cégétistes, tous les ouvriers
actifs vont demander des comptes, faire le bilan, chasser les traîtres. C'est la réponse correcte au rapport de SEGUY. Les métallos ne sont
pas seuls à résister. Dans.les usines qui ont repris le travail, la résistance prend une nouvelle forme : les militants cégétistes explique-
ront aux ouvriers toutes les escroqueries patronales, tous les truquages des capitulards; ils prépareront par ce travail de masse les nou-
velles luttes, la nouvelle étape du mouvement populaire. Mûris par l'expérience, ils soutiennent les forteresses du prolétariat en conti-
nuant leur combat sous de nouvelles formes, en faisant leur le mot d'ordre :
CHASSONS LES TRAITRES DE LA
CGroELUTTEwCLASSE
Category
Author
Title
La cause du peuple
Issue
no.17
Date
Keywords
Publication information
no.17