L'Humanité nouvelle

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« PROLETAIRES DE TOUS LES PAYS,
NATIONS ET PEUPLES OPPRIMES,
UNISSEZ-VOUS ! »
REDACTION- ADMINISTRATION :
40, BD MAGENTA - PARIS (1CT)
Tél. : COM. 05-13
CCP 21-283-37 Paris
ORGANE CENTRAL
DU PARTI COMMUNISTE MARXISTE-LÉNINISTE
DE FRANCE
NUMERO SPECIAL
DU 6 JUIN 1968
4e ANNEE - N° 107
MALGRE LES MANŒUVRES ET LES PRESSIONS DE TOUTES SORTES
LES TRAVAILLEURS NE SE LAISSERONT PAS DEMOBILISER
POUR ABATTRE LE POUVOIR DES MONOPOLES
LA
UTTE
CONTINU
RENFORÇONS S
nité à la Base
et dans l'Action !
vive
internationalisme!
LA PRESSE ALBANAISE SOUTIENT LA
ETUDIANTS FRANÇAIS.
JUSTE LUTTE DES OUVRIERS ET
TIRANA, 24 mai (Hsinhua). — Dans
un article rédigé par son département de
rédaction, le journal albanais « Zeri i
Populliî (La Voix du Peuple) a exprimé
un soutien enthousiaste à la juste lutte
que les ouvriers et les étudiants français
mènent actuellement :
« L'actuelle grève déclenchée par la
classe ouvrière française, la grève la plus
importante depuis la seconde guerre mon-
diale, montre que la classe ouvrière ne
peut plus tolérer l'oppression et l'exploi-
tation crulles du capital monopoleur. La
classe ouvrière française mène actuelle-
ment une puissante lutte contre le sys-
tème capitaliste monopoleur, jetant ce
dernier dans une situation désespérée et
désastreuse. La présente grève générale
montre que quand la classe ouvrière com-
prend son rôle décisif et resserre ses
rangs plus solidement encore, elle engen-
dre une puissante force... »
« La position des révisionnistes et des
autres réformistes, est une position tout
à fait capitulationiste et renégate. En agis-
sant en collusion ouverte avec la bour-
geoisie et son régime, ils redoublent
d'efforts pour chercher par tous les
moyens possibles à tenir les travailleurs
en échec et à leur lier pieds et poings
avec des « règlements ». Au moment où
la bourgeoisie exerce des pressions éco-
nomiques et recourt à la violence pour
réprimer les étudiants protestataires et
les ouvriers grévistes, les révisionnistes
et les sociaux-démocrates sapent mainte-
nant l'unité des masses afin de rendre
service à la bourgeoisie... »
<f La grève est une composante de la
lutte de classe menée par le prolétariat
contre la bourgeoisie et de ses prépara-
tifs en vue de renverser le capitalisme par
les moyens de la révolution. Les révision-
nistes, les socaux-démocrates et les autres
réformstes français sont terrorisés par cet-
te lutte. Ils craignent que la grève n'ait
une nature politique et que le proléta-
riat français ne se trempe sur les plans
politique et idéologique dans sa lutte
contre la bourgeoisie... >
« II est parfaitement clair que les chefs
de file du parti révisionniste français,
que les bonzes syndicaux et les réformis-
tes de tout acabit poursuivent une ligne
opportuniste et capitulationiste. Ces jau-
nes professionnels cherchent par mille et
un moyens à usurper la direction de la
grève et font des efforts énergiques pour
collaborer avec les capitalistes et leur
régime dans la vaine tentative d'étouffer
TIRANA, 26 mai (Hsinhua). — Le com-
mentateur du journal albanais ( Bash-
kimi » (Unité) acclame et soutient cha-
leureusement la juste lutte des ouvriers
et étudiants français. Il condamne violem-
,l ent la clique révisionniste française pour
le sabotage criminel de ce mouvement :
c Les grèves actuelles de la classe ou-
vrière et des étudiants français et des
paysans alliés à ceux-ci ont prouvé la
décadence et la dégénérescence du sys-
tème capitaliste français qui a gagné les
louanges et le soutien des révisionnistes
soviétiques et leurs suivistes. Pour endi-
guer les grèves et les manifestations, les
révisionnistes français et les bonzes syn-
dicaux ont fait tout leur possible pour
saboter l'unité entre la classe ouvrière, les
étudiants manifestants et les autres cou-
ches du peuple. Mais dans les semaines
récentes, la classe ouvrière a déclenché
des grèves et manifestations impression-
nantes qui se sont répandues rapidement
au reste de la France. S'alliant avec les
étudiants et les paysans pauvres, la classe
ouvrière française a exprimé sa deman-
de pour un changement radical du sys-
tème politique et social. »
Le « Bashkimi » révèle les activités
sournoises du gouvernement français et
dénonce les révisionistes qiu ont inten-
sifié leurs activités criminelles visant à
saboter les grèves ouvrières. Le commen-
tateur souligne que, par leurs activités
infâmes, ils cherchent à contenir la vague
de colère de la classe ouvrière et de la
détourner de la voie consistant à conqué-
rir ses droits par la révolution.
En conclusion, il dit que la classe ou-
vrière et tout le peuple albanais guidés
par le parti du travail persévèrent dans
la lutte contre l'impérialisme et le révi-
sun luaujudxa 48 Gujspouu aoisiuuoisois
solidarité et un soutien sans réserve à la
juste lutte des ouvriers français contre le
capital monopoleur et son administration,
la résistance des travailleurs. La cliqua
dirigeante révisionniste soviétique a éga-
lement rendu service aux révisionnistes
français et a toutes les autres canailles
dans leurs activités de sabotage contre-
révolutionnaires déclenchées contre les
ouvriers... »
« En France, dans la situation actuelle
qui est extrêmement favorable au prolé-
tariat dans sa lutte de classe, la partici-
pation active à ces grèves des marxistes-
Léninistes et des forces révolutionnaires
saines a energiquement soutenu les re-
vendications des ouvriers. Ils ont dénoncé
la position réactionnaire des chefs de
tile opportunistes des syndicats et les
organisations syndicales opportunistes et
attaque et mis à nu les intrigues de ces
chefs de file et de ces organisations dans
leur sabotage et leur manipulation des
grèves... »
« Les récents événements intervenus
en France prouvent une fois de plus que
non seulement en France mais aussi dans
de nombreux autres pays capitalistes, le
prolétariat doit se réorganiser, prendre
comme guide de leur action la vérité du
marxisme-léninisme, faire la révolution et
briser les énormes structures politique
économique et sociale créées par la bour-
geoisie, les sociaux-démocrates et les ré-
visionnistes pour asservir la classe ou-
vrière... »
Le journal conclut que « le torrent ré-
volutionnaire de la glorieuse classe ou-
vrière française et l'esprit militant des
étudiants et des autres travailleurs ont
gagné une immense sympathie et reçu
un grand éloge dans le monde entier
Le peuple et la classe ouvrière albanais
saluent sincèrement et soutiennent la jus-
te lutte du peuple travailleur français
contre le capital monopoleur. Il ne fait au-
cun doute que l'exemple du peuple tra-
vailleur français encouragera les peuples
des autres pays capitalistes occidentaux.
Il marque le début de la renaissance de
nouveaux et plus importants développe-
ments du mouvement de la classe ou-
vrière ».
LA RADIO THAÏLANDAISE SOUTIENT
LA LUTTE DES OUVRIERS ET DES
ETUDIANTS DE FRANCE, D'EUROPE
OCCIDENTALE ET D'AMERIQUE DU
NORD.
PEKIN, 26 mai (Hsinhua). — Dans un
commentaire, la « Voix du Peuple Thaï-
landais » a déclaré : « Le mouvement
révolutionnaire en essor des ouvriers et
des étudiants de France, d'Europe occi-
dentale et d'amérique du Nord a asséné
un coup sévère à l'impérialisme dirigé
par les Etats-Unis et aux milieux diri-
geants réactonnaires de ces pays... »
« Ce mouvement révolutionnaire a
aussi grandement encouragé et soutenu
la lutte révolutionnaire des peuples de
Thaïlande et d'autres pays du monde... »
« Ce puissant mouvement révolution-
naire des ouvriers et des étudiants qui se
déchaîne au cœur même du monde capi-
taliste montre que la lutte de classe est
aiguë dans ces pays et que les contra-
dictions fondamentales dans le monde
s'aggravent de jour en jour. Ces actions
révolutionnaires stimuleront le mouvement
révolutionnaire des peuples de ces ré-
gions et d'autres parties du monde, et
accéléreront la fin de l'impérialisme, du
révisionnisme moderne et de la réaction
dans le monde. »
« La grande révolution culturelle pro-
létarienne chinoise a pour résultat la large
diffusion de la pensée de Mao Tsé-toung
et a considérablement encouragé les' peu-
ples révolutionnaires du monde. L'impé-
tueux mouvement éclate en France, en
Europe occidentale et en Amérique du
Nord) résulte de la profonde influence de
la grande révolution culturelle proléta-
rienne chinoise, ce qui montre la toute
puissance de l'invincible pensée de Mao
Tsé-Toung... »
« Le peuple thaïlandais soutient fer-
mement la juste lutte des ouvriers et des
étudiants de France, d'Europe occidentale
et d'Amérique du Nord, et est détermi-
né à s'unir aux peuples révolutionnaires
de ces régions et du reste du monde,
pour renforcer la lutte armée et lancer
une offensive soutenue et violente contre
l'impérialisme dirigé par les Etats-Unis
et contre tous les réactionnaires. »
LES ETUDIANTS JAPONAIS SOUTIEN.
NENT LA LUTTE DES ETUDIANTS
AMERICAINS ET FRANÇAIS.
PEKIN, 25 mai (Hsinhua). — plus de
2 000 étudiants japonais de Kyoto se sont
mis en grève et ont'manifesté hier contre
la guerre d'agression des impérialistes
américains au Vietnam. Ils ont exige
l'abrogation du « traité de sécurité »
nippo-américain et exprime leur soutien
à la lutte des étudiants américains et
français, rapporte l'agence de presse
Toho.
Les étudiants de l'université d'Oshisha
ont déclenché la grève et ont organisé
dans l'enceinte de l'établissement un mee-
ting avec les étudiants d'autres univer-
sités de Kyoto. Les orateurs au meeting
ont dénoncé et condamné la politique de
guerre des impérialistes américains et
exige que le gouvernement Sato abroge
le « traité de sécurité « nippo-américain
Ils ont exprimé leur chaleureux soutien
à la lutte des afro-américains contre la
violence répressive et au mouvement des
étudiants qui balaie l'Europe et les Etats-
Unis. Ils ont dénoncé les complots contre-
révolutinnaires et anti-populaires des ré-
visionnistes au sein du parti communiste
japonais.
Après le meeting, les étudiants, por-
tant haut des drapeaux rouges, ont ma-
nifesté dans les rues principales. Ils
criaient : « écrasons le « traité de sécu-
rité) » nippo-américain », « à bas le gou-
vernement Sato réactionnaire », « les
troupes américaines hors de l'Asie, du
Vietnam et du Japon ».
Effrayé par la lutte patriotique anti-
américaine des étudiants, le gouverne-
ment Sato réactionnaire a envoyé un grand
nombre de policiers armés et d'agents en
civil battre sauvagement les étudiants et
procéder à des arrestations. Les étudiants,
intrépides, se sont battus avec la police
armée. Leur lutte a été soutenue par des
milliers de citoyens de la ville.
LONDRES : MANIFESTATION DE SOLI-
DARITE AVEC LES OUVRIERS ET
ETUDIANTS FRANÇAIS.
En Grande-Bretagne, quelque 150 (150)
étudiants de l'université de Manchester
ont manifesté le 21 mai et ont remis une
lettre de protestation à l'attaché commer-
cial français dans cette ville. Ils ont con-
damné la violence répressive exercée par
le gouvernemen tfrançais et ont déclaré
leur soutien à la juste lutte des étudiants
français.
LONDRES, 26 mai (Hsinhua). — Plus
de 1 000 manifestants, plus particulière-
ment des jeunes ouvriers et des étudiants,
ont marché sur l'ambassade de France c
Londres, en soutien à la juste lutte me-
née par les ouvriers et les étudiants fran-
çais contre la politique réactionnaire des
milieux dominants français et le système
d'enseignement décadent.
Le défilé est parti de l'Université de
Londres et est passé par Oxford Street.
Les manifestants criaient : « Nous nous
battrons, nous vaincrons à Londres, Paris,
Berlin-Ouest », « En France aujourd'hui,
en Grande-Bretagne demain ». Ils chan-
taient également « l'Internationale ».
Devant l'ambassade France, les mani-
festants se sont battus contre les policiers
et plus de 20 d'entre eux ont été arrêtés.
Durant la soirée, de nombreux mani-
festants se sont dirigés vers le commissa-
riat de police, exigeant la relaxation des
per«sonnes arrêtées.
LES ETUDIANTS SUEDOIS ET LES
OUVRIERS ITALIENS SOLIDAIRES DU
PEUPLE FRANÇAIS.
La juste lutte des ouvriers et des étu-
diants français a gagné le large soutien
des peuples de tous les pays. Hier, à
Stockholm, de scentaines de gens ont
organisé une manifestation en signe de
soutien aux ouvriers et étudiants fran-
çais. Certains manifestants portaient haut
levés des portraits du Président Mao, les
couleurs nationales de la Chine et des
drapeaux rouges, ils portaient également
les panneaux couverts de mots d'ordre :
« Vive la Commune de Paris » et « à
bas l'impérialisme ». Ils criaient des slo-
gans et chantaient I' «Internationale »,
tout en défilant. Après la manifestation,
ils ont organisé un meeting où ils ont
adopté une résolution exprimant leur dé-
sir de s'unir avec les ouvriers et les étu-
diants français en lutte. En Italie, au porr
de Savone, les dockers, pour soutenir la
lutte des ouvriers et des étudiants fran-
çais, ont refusé de débarquer deux cargos
transportant des matières premières des-
tinées à la France.
LES ETUDIANTS CANADIENS MANIFES-
TENT DEVANT LE CONSULAT FRANÇAIS
A VANCOUVER.
La juste lutte des ouvriers et étudiants
français continue a recevoir le soutien des
peuples des autres pays capitalistes. Au
moment où des suédois et italiens orgb-
nisaient des manifestations et des grèves,
les étudiants de Vancouver, grande ville
du Canada, manifestaient le 24 mai de-
vant le Consulat français. Ils portaient dec
pancartes avec les slogans : « Soutien aux
étudiants et ouvriers français » et on-
condamné les autorités françaises pour
avoir réprimé brutalement le mouvement
des ouvriers et des étudiants.
DEFENDONS
NOS CAMARADES
IMMIGRES CONTRE
TOUTE PROVOCATION !
SOUTENONS RESOLUMENT
LEUR JUSTE LUTTE
Les Unions et Associations d'étudiants
arabes en France, profondément alarmés
par les événements qui se déroulent encore
actuellement dans les quartiers de Belle-
ville et de Barbes sont convaincues que
ces heurts à caractère raciste sont l'œuvre
de provocateurs bien connus. Elles dé-
noncent vivement ces manœuvres cri-
minelles et appellent tous les émigrés
arabes en France, ouvriers et étudiants
à conserver leur sang froid et à déjouer
toutes les provocations et manœuvres d'où
qu'elles viennent.
Comité Etudiant Inter Arabe
• A.E.M.N.A.
• U.N.E. Algériens
• U.N.E. Marocains
• Et. Comm. Tunisiens
• G.E.A.S. Tunisiens
• G.U.P.S. (Palesitniens).
• U.N.E. Syriens
• C.L.E. Mauritaniens
• Etudiants Irakiens.
Paris, le 3 juin 1968 à 13 h.
es
ne
La FEDERATION UNIVERSITAIRE DEMOCRATIQUE ESPAGNOLE (F.U.D.E.), fer de lenre
des étudiants espagnols dans sa lutte pour une Université Populaire dans une République
Démocratique Populaire, salue chaleureusement les étudiants français qui se sont opposé
si courageusement à la répression sauvage de l'Etat monopoliste français, afin d'obtenir
une Université populaire, ouverte aux travailleurs.
Ces luttes des étudiants progressistes français coïncident en de nombreux points à
celles que les étudiants démocrates espagnols mènent contre la dictature yanqui-fran-
quista, pour l'indépendance nationale et pour la démocratie populaire. Les étudiants dé-
mocrates et anti-impérialistes des universtés espagnoles, et plus particulièrement ceux de
Madrid, ont aussi répondu courageusement aux brutalités policières des forces terro-
ristes du régime fasciste de Franco.
Depuis 1962, la F.U.D.E. s'est donnée pour tâche d'unir plus étroitement les luttes
démocratiques des étudiants à celles du reste du peuple espagnol, reconnaissant le rôle
dirigeant de la classe ouvrière, sans coordonner et unir étroitement nos luttes à celles
des autres travailleurs opprimés par la dictature monopoliste, nos luttes seront inutiles.
En luttant pour une Université populaire, les étudiants progressistes espagnols ont compris
que, pour l'obtenir, il faut d'abord renverser la dictature yanqui-franquiste et instaurer,
par la voie révolutionnaire, une démocratie populaire.
Les expériences fondamentales que nous, étudiants espagnols, tirons des derr.ièrji
luttes de nos frères français sont, d'abord, la nécessité de s'affronter avec audace, sans
reculer devant rien, à la cruelle répression des classes dominantes réactionnaires; la
nécessité d'employer toutes les formes de lutte; la nécessité, également, de diriger le
mouvement estudiantin directement contre le pouvoir réactionnaire et pour la démocratie
populaire où les masses laborieuses pourront voir satisfaites leurs aspirations.
Dans le feu de votre lutte, s'est démasqué le vrai visage du réformisme pacifiste, qui
s'efforce toujours de freiner le développement des luttes populaires et, quand il n'y arrive
pas, essaie de simuler un présumé soutien à ces luttes. De même, en Espagne, les partisans
de la « réconciliation nationale » s'efforçant en vain de freiner la lutte des étudiants
démocrates et anti-impérialistes, essayant de la dévier par la voie du « pacifisme civique »
et du réformisme.
FACE A LA REPRESSION REACTIONNAIRE, IL FAUT ORGANISER L'ELAN DE LA COMBA-
TIVITE ORGANISEE DES LUTTES POPULAIRES -
VIVE LA JUSTE LUTTE DES ETUDIANTS FRANÇAIS!
VIVE L'UNITE DES ETUDIANTS ESPAGNOLS ET FRANÇAIS !
VIVE L'UNITE DES OUVRIERS, DES PAYSANS PAUVRES ET DES ETUDIANTS!
POUR UNE UNIVERSITE POPULAIRE DANS UNE DEMOCRATIE POPULAIRE!
FEDERATION UNIVERSITAIRE DEMOCRATIQUE ESPAGNOLE (F.U.D.E.)
(Secrétariat Extérieur) Mai 1968.
EDJTOMIAL
jusqau bout !
Le pouvoir a vécu une semaine de camouflets.
Après son chef suprême, de Gaulle, Pompidou !
Lundi, ce dernier éprouva le besoin de s'adresser
à son tour au pays,comme l'avait fait son patron
le 30 mai.
De Gaulle avait lancé une véritable déclaration
de guerre aux travailleurs et proféré de graves
menaces à leur endroit. N'ayant obtenu aucun ré-
sultat quatre jours plus tard, il s'en remit donc
à son premier ministre pour une nouvelle opération
de chantage, et Pompidou de brandir d'une main la
carotte, et de l'autre le bâton.
Résultat mardi : c'était comme si l'un et l'autre
avaient pissé dans l'eau !
La grève continuait ! Ce fut, bien au delà de l'a-
gitation politicienne suscitée par l'annonce des
élections prochaines, le fait capital du début de.
la qemaine.
C'est la base qui commande, dans les usines, sur
les chantiers, dans les dépôts, partout, et la
base disait massivement NON ! S'en étonneront seu-
lement ceux qui croyaient superficiel le profond
mouvement engagé depuis trois semaines. Hais les
travailleurs ne se contentent pas de miettes et
ils veulent des assurances pour l'avenir. Les
raisons fondamentales demeurent, qui ont provo-
qué ce raz- de-marée. Tout en mesurant l'importance
des concessions déjà obtenues du patronat et du
pouvoir des monopoles, et ces concessions devront
être d'autant plus grandes que le mouvement -me
me après la reprise du travail - restera ferme
et se poursuivra sous d'autres formes avec l'iné-
branlable détermination, chez ceux qui y partici-
pent - et ils sont des millions - d'aller jusqu1
à la victoire la plus complète, les travailleurs
savent que ces concessions, que ces premiers suc-
cès obtenus, ne peuvent régler au fond les ques-
tions posées. Si presque tous les ministres qui
avaient eu des responsabilités particulièrement
lourdes dans les premiers jours de la crise, en
particulier au cours et au lendemein de la pre-
mière nuit des barricades, ont été largués par
dessus bord sous la pression du mouvement, le
nouveau ministre de l'Information l'a précisé :
le remaniement gouvernemental représente un
changement d'homme davantage qu'un changement de
nature. Qui en aurait douté ? Voilà qui est par-
ler franc, Monsieur Guéna : le pouvoir des mono-
poles continue, l'exploitation capitaliste va
se perpétuer, et la classe ouvrière va continuer
à faire les frais de sa politique toute dévouée
aux intérêts des forces d'argent.
Il est donc naturel que les travailleurs, consi-
dérant que c'est la question du système social,
du régime qui est posée, soient décidés à ne pas
céder, à aller jusqu'au bout. La poursuite de
la grève jusqu'à Jeudi et audel^ pour d'impor-
tants secteurs, en riposte aux déclarations
fracassantes de De Gaulle et aux nouvelles mena-
ces pompidoliennes, et la continuation du combat
aous d'autres formes,là où le travail a re-
pris plus tôt,n'ont pas d'autre sens.Elle de-
meure vraie,cette phrase qu'écrivait en 1885
Frédéric Engels dans sa préface à la troisiè-
me édition allemande du célèbre ouvrage de
Marx,"Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte":
"La France est le pays où les luttes de
classes ont été menées chaque fois,plus que
partout ailleurs,jusqu'à la décision complè-
te,et où,par conséquent,les formes politi-
ques changeantes,à l'intérieur desquelles el-
les se meuvent et dans lesquelles se résument
leurs résultats,prennent les contours les
plus nets"(l).
Les travailleurs veulent mettre à bas le
régime gaulliste,pour l'heure l'incarnation
du capitalisme,du pouvoir des monopoles,et
lui substituer le plus tôt possible un sys-
tème socialiste;ils ont très bien compris que
la poursuite de la grève,quelles que fussent
les pressions qui s'exerçaient sur eux,pè-
serait d'un poids décisif sur la solution
POLITIQUE de la crise ouverte voila un mois.
Groupés solidement dans leurs comités d'ac-
tion oomrne le sont les étudiants,les ensei-
gnants et d'autres couches de la population
également exploitées par le système capita-
liste, ils savent que l'orientation dans lac-
quelle est désormais engagé le mouvement est
irréversible.Toutes les menaces,toutes les
campagnes d'intimidation et d'intoxication
se briseront sur leur volonté de vaincre.
Ces campagnes,elles sent diverses et bien
orchestrées.K.Frey y préside maintenant,et
n'est-ce pas un symbole que le tueur de Cha-
ronne ait été dégagé de ses responsaoilites
ministérielles pour coordonner et orienter
l'action pour la défense du régime,c'est-à-
dire contre les libertés de notre peuple?
Ayant déjà fait ses preuves au temps du Ij
mai(l'autre,celui de 195fa)en diffusant sur
les ondes de Ra:iio-Alger,dans le but d'affo-
ler l'opinion métropolitaine,des messages dits
personnels dont il avoua plus tard qu'ils
n'avaient a^cun sens et n'étaient destinés
à personne,Frey était tout désigné pour
remplir cette mission.Ce virtuose de l'intox
a d_-nc commencé en déclenchant une vaste
campagne a.-puyée sur la presse et la rauio
télévision pour tenter de persuader les
travailleurs que le travail reprenait un
peu partout à un moment où de telles repri-
ses étaient exceptionnelles.Qui pensait-il
tromper?En tout cas,1'opération lancée dès
le lendemain du discours de de Gaulle,s"est
soldée au long des jours par les résultats
que l'on sait:elle est restée près d'une se-
maine totalement inopérante et les consulta-
tions sur le tas,au cours de la journée de
mardi,ont apporté à h.Frey et à ceux dont il
est le porte-voix la réponse des travailleurs.
Il a fallu une pression éhontée des directi-
ons syndicales nationales et la tra/.ison des
dirigeants révisionnistes qui n'ont plus en
tête que les élections prochaines pour accé-
lérer-mais nous étions déjà jeudi-la repri-
se du travail.Les travaille-ors ne se laisse-
ront pas davantage impressionner par les son-
dages d'opinion inspirés,qui vont se multipli-
ant ec ne cesseront de se multiplier d'ici
le 23 juin à l'exemple de celui dont le ré-
sultat a été diffusé dimanche et selon le-
quel 53 % des Parisiens approuveraient l'at-
titude de de Gaulle.On sait de reste qu'il y
eut une certaine marge,voila un peu plus d'
un an,entre les résultats de tels sondages
et ceux des élections législatives de mars
1967.
C'est sans doute parce qu'il n'est guère
confiant dans cette opération d'intimidation
psychologique que le pouvoir recourt à d'au-
tres moyens-ce qui démontre sa faiblesse ré-
elle-par exemple à l'intervention d.s C.R.S.
à Flins où les ouvriers Rena-lt voulaient
poursuivre la grève,à l'occupation des lo-
caux par l'armée,comme à l'O.R.T.F.,et aux
actes terroristes des pseudo comités d'acti-
on civique qui prennent de plus en plus l'al-
lure d'une milice constituée de toute la ver-
mine fasciste,cette vermine qui sort des plin-
thes des demeures vermoulues,de cette pègre
prête à tous les coups de main,gangsters ou
harkis soigneusement gardés en réserve com-
me troupes de guerre civile,de nervis trem-
pés dans les guerres d'oppression colonialis-
te, et autres déchets de la société.Ces mer-
cenaires sans foi ni loi ont com encé par
se faire la main sur des piquets de grève,sur
des jeunes gens aux mains nues.Est-ce bien
nouveau?
Dés le R.P.F. (2), le gaullisme disposait
ainsi de groupes armés — et pas de boulons
ou de lance-pierres - qui lançaient pério-
diquement des raids terroristes dans les ci-
tés ouvrières, dans les banlieues ouvriè-
res, dans les permanences ouvrières, contre
les réunions démocratiques, contre des mili
tants, allant jusqu'à tuer, comme cela ar-
riva à Grenoble, à Marseille, des groupes
armés auxquels l'Eminence grise du régime
d'aujourdtmi, André Malraux, s'adressait en
Ii9^8 dans le plus pur style mussolinien :
" Soyez prêts» Je ne veux pas savoir, parmi
ces visages qui sont devant moi, quels se-
ront ceux des morts et ceux des vainqueurs.
Je ne veux voir ici que des combattants. "
Telle est cette faune gaullarde sur laquel-
le compte le régime pour perpétuer son ré'gne
aujourdhui béni par Tixier-Vignancour lui-
même.
Contre ces groupes de choc, d'ores et déjà
les travailleurs et les étudiants s'organi-
sent. Ils prendront toutes les mesures pro-
pres à briser leurs assauts. Une fois déjà
le peuple français a vaincu le fascisme, et
à une époque, pourtant, où celui-ci régnait
sur la France sous la protection des baïon-
nettes étrangères. Que cela serve de leçon
à ceux oui n'ont pas craint de mettre cette
machine en marcha. Et dut de Gavlle faire
apnel, en vertu de l'article k du Pacte A-
tlantiaue, aux Etats-Unis auxauels il vient
de rappeler qu'il est dans le même camp qu1
eux, pour sauver son régime chancelant, notre
peuple, une fois encore, l'emportera. Il a
engagé le fer contre le capitalisme exploiteur
contre le fascisme dont les prémices vien-
nent d'apparaître et auquel de Gaulle et les
siens recoureront sans hésiter 3'ils en é—
prouvent le besoin pour sauver leurs posi-
tions sérieusement menacées par la lutte de
classes révolutionnaires des travailleurs
français qui sont au.iourdhui aux premiers
rangs du combat engagé oar le mouvement ou-
vrier international ; ils ont engagé le fer
contre le gaullisme, ils ne désarmeront plus.
Sans doute la lutte sera-t-elle longue et
difficile, marquée de flux et de reflux,com-
me nous l'enseignent Lénine et Mao Tsé-toung,
mais elle sera victorieuse, tout, autour de
nous, en témoigne.
Aujourd'hui,le défaitisme,voila l'ennemi!
C'est pourquoi l'adversaire travaille à l'ins-
tiller dans les coeurs et les têtes de ceux
qui se battent.Mais il doit savoir que ses ef-
forts seront vains.L'impétuosité du mouvement
a contraint de Gaulle à renoncer au référen-
dum,à dissoudre une Assemblée où il était si
fier,voila seulement quatorze mois,d'avoir la
majorité absolue,parce que cette majorité é-
tait en train d'éclater;certes,cela lui per-
met d'amuser le tapis,de gagner du temps,un
temps précieux pour lui,pour mettre en place
son dispositif de tépression quand il annon-
ce une nouvelle consultation électorale dont
il est probable qu'il est déterminé à ne pas
respecter les résultats en cas d'échec,fidè-
le à l'engagement qu'il prit dès la fin 1947
en déclarant à Foster Dulles:"La prochaine
fois je ne partirai pas."(3),mais pouvait-il
agir autrement quand tant de contradictions
éclataient dans les rangs mêmes du gaullisme?
Le renvoi des ministres les plus compromis
dans la répression du mouvement étudiant,le
front gaulliste(U.N.B.-giscardiens)dissocié,
au contraire de ce qui existait lors des der-
nières législatives,sous la pression des évé-
nements, les premiers résultats obtenus par la
grève,n'y a-t-il pas là autant de succès
qui,pour ne pas être fondamentaux,doi-
vent contribuer à renforcer,loin de
l'abattre, la combativité de tous ceux qui
sont engagés dans ce mouvement incompara-
ble qui embrase toute la France ?
S'ils continuent si magnifiquement le com-
bat, les travailleurs et les étudiants, n1
est-ce pas justement parcequ'ils savent d'ex-
périence que c'est par la lutte, encore par
la lutte, et toujours par la lutte, qu'unis
à la base dans un front qu'ils n'ont pas
laissé entamer, ils vaincront I
Régis BERGERON
(l)- Commentant ce jugement dans "L'état
et la révolution" ( écrit en août
1917 ),Lénine écrit : " Cette derniè-
re remarque a vieilli, puisque depuis
1871 il y a eu une interruption dans la
lu^-te révolutionnaire du prolétariat
français. Toutefois cette interruption
si longue soit-elle, n'exclut nullement
la possibilité que, dans la révolution
prolétarienne de demain, la France s1
affirme comme le pays classique de la
lutte des classes menée résolument jus-
qu'à la décision complète."
(2)-R.P.F. î initiales de Rassemblement du
Peuple Français, mouvement politique d'
essence fasciste constitué par de Gaulle
peu après qu'il eut été contraint une
première fois de quitter le pouvoir en
janvier 19^6, et qui luiperrait de jeter
les bases et de former les cadres du mou-
vement d'où devait sortir le coup cflétat
militaire du 13 mai 1958.
(3)- Cf. les révélations du journaliste a-
méricain Johannes Steel dans l'hebdoma-
daire "Action" du 1er gfi 6 janvier
OUI AU COMMUNISME
idéologie du prolétariat
NON AU RÉVISIONNISME
• »
idéologie de la trahison
« L'histoire du parti nous apprend encore que, si l'on nVcra.se pas les partis petits-
bourgeois qui traavilk'iit au sein de la fiasse ouvrière1, <|ui poussent ses couches arrié-
rée sdans les bras de la bourgeoisie et détruisent de la sorte l'unité de la classe ou-
vrière, la victoire de la révolution prolétarienne est impossible.
L'histoire de notre parti est l'histoire de la lutte et de l'écrasement des partis petits-
bourgeois : socialistes, révolutionnaires, meiicheviks, anarchistes, nationalistes. Sans
avoir tromphé de ces partis, sans les avoir chassés du sein de la classe ouvrière, il eût
été impossible de réaliser l'unité de la classe ouvrière ; or, sans l'unité de la classe
ouvrière, il eût été impossible de faire triompher la révolution prolétarienne ».
Histoire <lu J'urti communiste bolchevik de l'L'.R.S S
(Edition 1938. p. 3!)8>!
Samedi 1er juin, s'est tenu après la ma-
nitestation organisée par l'U.N.E.F. et qui
a rassemblé 30 à 40 OOu personnes, un mee-
ting à la halle aux vins (taculte des
Sciences).
Quel était l'objectif de ce meeting ?
Officiellement il s'agissait pour les orga-
nisateurs de regrouper en un mouvement
unitaire tous les révolutionnaires qui dans
la lutte repettaient la ligne de capitula-
tion du P « C » F et de la CGT.
E nréalité, il s'agissait d'une manœu-
vre, d'une escroquerie du pur style trots-
kyste.
D'abord, précisons que le « service
d'ordre » était en grande partie assure
par des membres bien connus de la J.C.R.
(organisation d'étuidants trotskystes) et
que les personnes venues là pour voir ce
qu'il en était en sont reparties méfiants
— à juste titre — à l'égard de ce mul'io-
tage. Leurs adhérents en somme, ce sont
les membres des cartels d'organisations
qui existaient avant le mouvement de
masses déclenché en mai (J.C.R. et trots-
kyste de la IVe Internationale, groupe
ultra révisionniste de Vigier et Compa-
gnie...). Ainsi au nom de la lutte contre
Ja bureaucratie, on baptise « mouvement »
un cartel d'organisations hétéroclites,
mais dont l'unité est l'anticommunisme
masquée sous une phraséologie gauchiste
qui peut tromper quelques militants sin-
cères.
Quand on sait, qu'un J. Coin applaudit
à l'évolution actuelle de la Tchécoslova-
quie, on comprend qu'il ne s'agit pour
tous ces gens là que de saluer ce qui
n'est que liquidation du socialisme sous
prétexte de « libération », c'est-à-dire
retour en arrière, restauration du capi-
talisme (1).
Notons aussi, que ce meeting était sans
enthousiasme, comme l'est le trotskysme
courant petit bourgeois..
Malgré les ettorts des groupes d'organi-
sateurs pour entraîner les quelques J 000
personnes qui étaient là, a applaudir, les
aupplaudissements étaient faibles, les dis-
cours ennuyeux et de nombreuses person-
nes partaient lasses de ce bla-bla sans
perspective.
On a beaucoup parlé de « tentatives de
récupération gaullistes et staliniennes ».
comme toujours au nom de la lutte con-
ire les manœuvres, contre la bureaucratie
on camoufle les entreprises les plus bu-
reaucratiques et en lin de compte les pms
réactionnaires. Car, ettectivement, le meil-
leur moyen ae briser le mouvement révo-
lutionnaire des masses à l'étape actuelle
c est de le cnapeauler, en lui imposant
une direction au sommet. C est ainsi qu on
décourage les militants sams qui sont ap-
parus dans le combat et qu on etouite un
mouvement.
Là encore, les trotskystes jouent bien
leur jeu d agents de la bourgeoisie dégui-
ses sous la pnrase gauchiste, « antistali-
menne » et comme les révisionnistes us
sont les pompiers du mouvement des
masses.
C est la grosse batterie antistalienne
que tous agitent fébrilement, four mieux
créer la contusion, on appelle stalinien
le parti révisionniste alors qu avec 1 ap-
parition du révisionnisme en tant que
théorie de la trahison, le F' « C » t a
craché sur Staline et a ainsi permis i'in-
tiltration des idées bourgeoises dans le
mouvement ouvrier et à la bourgeoisie de
relever la tête.
Staline, pour ces phraseurs, c'est le
monstre, le péché originel, la cause ae
tous les maux de l'humanité.
Comme disait un vieux militant « heu-
reusement que Staline a existe pour leur
permettre de déverser leur bile ».
Affolés qu'ils sont par celui qui a
dans le premier pays socialiste, ils agi-
symbolise la dictature du prolétariat
tent le spectre de Staline avec épouvante
exactement comme les révisionnistes le
lont et ils se lancent dans les pires rai-
sonnements métaphysiques sons analyse
aucune de l'œuvre de Staline ,des aspects
positifs et négatifs de cette œuvre.
Quant à nous, nous ne cesserons de ré-
péter que l'œuvre de Staline doit être
analysée que de manière scientifique,
marxistes-léninistes, sans aucun subjecti-
visme que les révisionnistes avec leur
vaste campagne de déstalimsation n'ont
fait que crter la confusion sur l'œuvre et
le rôle de Staline. Et, c'est pourquoi
avec les camarades chinois, nous pensons
que la question de Staline ne peut pas
être résolue définitivement à l'étape ac-
tuelle (voir à ce sujet la brochure éditée
en 63 « Sur la question de Staline »).
Et, nous pensons aussi que la quetsion
de Staline est une question de principe
qui oppose révisionnisme à marxisme-
léninisme.
Dans tout pays qui construit le socia-
lisme, il y a a la fois les germes de
progrès (de socialisme) et de dégénéres-
cence (de révioioiimsme). Et cela a plus
lorte raison lorsque ce pays est le pre-
imer qui cousu uil Je >'ociaiismc.
Dans l'U.R.S.S. à l'époque de Staline,
il y avait les deux aspects, ut cela ne
peut pas être autrement. Maigre tous les
ennemis de l'extérieur et de l'intérieur,
Staline a consolide le socialisme et les
erreurs dont on l'accuse avec horreur
étaient pour la plupart inévitables car
Staline n est pas un uieu et qu on ne peut
sans erreur construire le premier pays
socialiste. C'est avec Kroutcnev que le ré-
visionnisme a deterle sur l'U.K.S.S. et
la manœuvre des Kroutchéviens et des
trotskystes est de tout repetter sur Sta-
line de manière à faire oublier le tond
du problème qui est la lutte entre les
deux voies entre socialisme et révision-
nisme, entre progrés et retour en arrière,
capitulation entre idéologie d uproletanat
et idéologie de la tramson, de la bour-
geoisie.
Le camarade Mao Tse-toung a montré
scientifiquement cela, il a su tirer les
enseignements de. la première expérience
de construction du socialisme, de ses er-
reurs et s'appuyant toujours sur les
masses, il a ûeclencné une révolution sans
précèdent dans l'Histoire : la grande ré-
volution culturelle prolétarienne révolu-
tion qui lait triompner la ligne proléta-
rienne en extirpant a la racine la ligne
révisionniste.
La manière dont le camarade Mao Tsé-
toung a lutté idéologiquement, et dans
la pratique contre le révisionnisme est
celle que nous avons choisie car elle est
scientinque, car elle a porte le marxisme
léninisme a un stade plus élevé.
Lorsqu'on lutte contre la bureaucratie,
les manœuvres, la sclérose, en un mot
tout ce qui est contraire au progrès, man-
que de confiance dans les masses, c'est-a-
dire révisionnisme, on doit raire 1 analyse
jusquau bout, c est-a-dire mettre en pra-
tique mes paroles avec nos actes et non
se contenter d agiter des phrases, des
mots.
Les marxistesP-léninistes conséquents
luttent contre le revisionisme non seule-
ment avec des phrases, mais dans les
acles
Dans l'actuel bouillonnement des idées,
il y a, et cela est inévitable, une grande
contusion. En particulier cnez les intel-
lectuels qui ont été abandonnés par le
P « C » F et qui sont plus instables
(à cause de leur origine de classe), il est
plus difficile que l'idéologie du prolétariat
devienne leur idéologie.
Dans cette contusion actuelle, un cer-
tain nombre appelle Stalinisme et Sta-
linien ce qui est, en réalité, révisionnisme
et dirigeants embourgeoisés, révisionnis-
tes.
Combien en effet, parmi ceux qui par-
lent avec grand tapage de Staline, con-
naissent-ils son œuvre ? Combien, par
exemple : connaissent ses écrits comme
« l'homme, le capital le plus précieux »
comme « les principes du léninisme » ?
Et ils sont bien peu nombreux aussi,
ceux qui connaissent la lutte implacable
que Lénine a mené contre les idées ue
ii-otsky.
Les anticommunistes profitent, eux de
cette contusion et tente d orienter le mou-
vement dans leur voie c est-a-dire la voie
de la compromission, de la tramson, la
voie contraire a celle du prolétariat.
rtussi, les marxistes-léninistes doivent
mener une lutte idéologique implacable
contre tout ce qui est opportunisme, com-
promission, ns ne doivent jamais perure
de vue le oui unal : la revomtion et avoir
toujours en tête les intérêts lonuamemaux
ues masses.
il raut inlassablement expliquer ce
qu est te révisionnisme et le cortège d'op-
portunistes et de déviations, petite:, bour-
geoises, qu n irmibale pour mieux trom-
per, il taut expliquer sans cesse que le
révisionnisme et le f « L, » F sont Krout-
cneviens et non staliniens, il laut lutter
résolument pour secouer la boue dans
laquelle les pronteurs essaient i engiuer
le mouvement, de le dévoyer a leurs pro-
pres uns ancntnsommu epeersc-H uraet
pies uns anticommunistes.
nus que jamais l opportunisme, l'hé-
suauon sont a oanmr.
irus que jamais, notre drapeau n'est
pas a mettre dans la poche, nos aspira-
uoiis a ne pas cacher.
Mener correctement la lutte idéologique
implique précisément d avoir un esprit
unitaire, ue repeter l'esprit de !—.'-----
qui lait reculer ia lutte.
Kejeter catégoriquement les grenouilla-,
ges u arrivistes qui pullulent eu ce mo-
ment parmi les petits bourgeois, qui s en-
tredccmrent pour cnapeauœr tel ou tel
•mouvement, pour placer a tout prix leur
étiquette et cela dans le pire style bu-
reaucratique, révisionniste ; c est cela la
seule ligue juste, autnentiquement révo-
lutionnaire. ^ est cène que nous avons
cnoisi, car nous sommes ndeles au mar-
xisme-ienmisme.
toutes ces manœuvres, toutes ces ten-
tatives anticommunistes ne doivent pas
nous cacner 1 aspect principal de la lutte :
le mouvement des masses, le progrès des
idées justes du socialisme, et, cest parmi
les masses que notre travail est a taire et
que nous le faisons sans tanlaronnade,
avec modestie et persévérance, en suivant
la ligne de développement ae notre posi-
ia ligne ue développement ae notre parti
et en évitant tout empirisme et subjec-
tivisme.
i ouïes ces manœuvres, il faut les dé-
masquer non pour décourager les mases,
mais au contraire en ayant toujours pour
but de les mobiliser, en leur montrant
que 1 idéologie du prolétariat est la seule
tueologie qui amené a la victoire.
C'est la ligne du prolétariat qui triom-
phe et uniquement elle, il peut se créer
autour dqo(' ttso v qj vbg qj vDg qj—,
autant d organisations, de parus que des
groupes d maiviaus le deciaenMi sub-
jectivement, c'est la ligne juste qui tnom-
pnera, ia ligne rouge ue i-enine qui, toute
sa vie a mené une lutte implacable contre
toutes sortes de tenaances ae déviations,
qui objectivement taraient le jeu de la
bourgeoisie, qui toute sa vie a explique
et mis en pratique ia différence en ire
organisations de masses et parti d avant-
garde.
Soyons aussi ferme sur les prix que
Soyons aussi elrme que l'était Lénine.
Soyons ses élevés, ses continuateurs.
M.P.
GRVE GNRALE
ET ORGANISATION
DE CLASSE
Un million de travailleurs et d'étudiants ré-
volutionnaires au coude a coude dans les rues
de Paris. La boroonne occupée et des lycées, des
facultés dans toute la France.
Dix millions de travailleurs en grève générale
illimitée, des centaines et des centaines d'entre-
prises, de chantiers, de bureaux occupes, des
patrons prisonniers des travailleurs. L'ensemble
du réseau SNCF paralysé, des cargos, des pé-
troliers à l'ancrage, le courrier, la plupart des
moyens de transmission stoppés nets, un pays
tout entier, un peuple tout entier affirmant sa
volonté de cnangements protonds, de change-
ment non seulement de gouvernement, de régime,
mais de système économique ; des prolétaires
conscients, des étudiants révolutionnaires qui
ont compris qu'aucun replâtrage du système ac-
tuel ne pourra leur convenir : ce qu'il faut à
tous, c'est le socialisme.
La révolte des étudiants, les durs et sanglants
affrontements contre les chiens de l'ordre bour-
geois ont créé une secousse bénéfique dans les
rangs de la classe ouvrière.
L,a preuve était faite, que si 10 000 étudiants
pouvaient tenir en échec le pouvoir des mono-
poles, la classe ouvrière unie à la base pouvait
bien plus, pouvait balayer le honteux système
d'exploitation de l'homme par l'homme et ins-
taurer le socialisme.
Les travailleurs ont soudain pris conscience
de la force extraordinaire qu ils représentent et
soudainement, presque spontanément, ils sont.
entrés dans la lutte, dans une lutte d'une am-
pleur jamais égalée dans l'histoire du mouve-
ment ouvrier français.
Le gouvernement et le patronat ont été sur-
pris et n'ont rien pu faire pour s'opposer à ce
véritable raz de marée venant de la base. Les
appareils syndicaux dépassés, entraînés, malgré
leur volonté, par la marée, ont eu bien du mal
à rattraper le mouvement et, malgré leurs ma-
nœuvres et leurs voltes faces, ils sont encore
loin de l'avoir maîtrisé pour le ramener, le cana-
liser sur le plan de la contestation, de la
revendication purement économique. Les grands
stratèges en chambre, les Napoléons des luttes
ouvrières n'ont plus le contrôle de leurs trou-
pes. Les lois bourgeoises, les échelles salariales,
les tactiques de lutte savantes et diversifiées,
les habitudes bureaucratiques, et autres pape-
rasses ne leur sont plus d'aucun recours, la mar-
mite dont on avait voulu souder le couvercle
éclate et le vieux syndicalisme, réactionnaire,
réformiste et révisionniste éclate de toute part
laissant passer un sang nouveau, jeune et vivi-
fiant, le sang d'une jeunesse révolutionnaire qui
veut que ça change !
Durant ces derniers jours, nous aurons tout
vu : la force, la détermination des uns, la peur
la haine des autres, et aussi, au grand jour, les
manœuvres, le reniement, la servilité des valetij
du grand capital.
Nous venons d'entrer dans une période révo-
lutionnaire ; c'est une première vague, une se-
cousse puissante qui ébranle le vieux monde, qui
démasque à jamais les conciliateurs, qui démys-
tifie les masses. D'autres vagues vont venir car
le régime, le système lui-même est incapable
d'apporter au peuple ce qu'il demande ; aux pri-
ses avec ses difficultés, ses contradictions, il s'en-
fonce chaque jour un peu plus dans le chaos, dans
la crise économique.
Les révisionnistes le savent. C'est pourquoi,
en vérité, ils ne veulent pas s'emparer du pou-
voir bourgeois, même replâtré ; ils préfèrent le
laisser aux bourgeois eux-mêmes. Ils ne veulent
pas non plus de la Révolution car, petits bour-
geois peureux, ils s'accommodent fort bien du
système actuel ; Séguy ne veut pas la révolution,
il l'a dit.
Mais les travailleurs, les étudiants révolu-
tionnaires, les paysans pauvres, eux, n'ont rien
à perdre que leurs chaires et une vie meilleure
à y gagner. Ils veulent la révolution socialiste.
C'est pourquoi, dés maintenant, ils s'organi-
sent dans des Comités d action dans les quar-
tiers, usines, lycées ; ils jettent les bases d'un
front uni, anti-monopoliste, anti-fasciste, anti-
révisionniste. Ils retrouvent d'eux-mêmes des
formes d'organisation simples et erricaces ; dans
un grand nombre d'usines les bases de syndicats
révolutionnaires sont jetées.
La classe ouvrière rejette les bonzes, les di-
rigeants embourgeoisés, mais elle ne rejette pas
l'organisation, 1 organisation à la base, les diri-
geants ouvriers choisis en son sein, car elle sait
d'expérience que sans organisation elle est inca-
pable de mener sa lutte à bon terme. Mais elle
veut une organisation à elle, près délie, acceptée
par elle et sous sou contrôle permanent. Elle
veut des responsables qu'elle puisse nommer au-
jourd'hui et remettre dans le rang demain s ils
déméritent.
volutionnaire et sans parti révolutionnaire, la
La classe ouvrière sait que sans théorie ré-
révolution est impossible ; elle sait aussi que
sans organisation syndicale révolutionnaire elle
est incapable de mener la lutte de classe en po-
sition de force avec le maximum de réussite.
Mais elle ne veut pas — et elle a raison — -
que ce parti et ce syndicalisme se sclérosent,
s'embourgeoisent, car les exemples de la S.F.I.O.
et celui, plus récent, du P. « C. » F. et de la
C.G.T. lui montrent l'inefficacité et le danger que
représentent de tels appareils.
Aussi, dans la bataille qu'elle engage dans
la reconstruction de ses organisations de classe,
sera-t-il absolument nécessaire d'être vigilant et
de faire en sorte que les commis bourgeois ne
puissent plus s'infiltrer dans ses rangs.
Nous sommes au début du processus révolu-
tionnaire. De plus en plus la bourgeoisie s'af-
faiblira et de plus en plus aussi la liberté de
manœuvre des liquidateurs s'affaiblira et cela
jusqu'à la victoire.
Claude COMBE,
Secrétaire du Parti.
LES PRINCIPES DE LA COMMUNE SONT ETERNELS
<c
EXTRAITS DE
"VIVE LE LÉNINISME"
publié pour le 90e anniversaire
de la naissance de Lénine
par la revue chinoise « HONGqi »
En 1871, l'année qui suivit la naissance de
Lénine, se produisit l'héroïque soulèvement de
la Commune de Paris. La Commune de Paris est
une grande révolution qui a t'ait époque," elle est
la première répétition générale de portée mon-
diale faite par le prolétariat pour tenter de ren-
verser le système capitaliste. A la veille de la
défaite de la Commune par suite de l'attaque
contre-révolutionnaire des Versaillais, Marx a
dit : «i Si la Commune venait à être détruite, la
lutte serait seulement reportée. Les principes de
la Commune sont éternels et indestructibles ;
ils se présenteront maintes et maintes fois jus-
qu'à .ce que la classe ouvrière soit libérée. » (').
Quel est le principe essentiel de la Commu-
ne ? D'après Marx, c'est le principe selon lequel
la classe ouvrière ne peut pas se contenter de
prendre la machine de l'Etal, toute prête, et de
la faire fonctionner pour son propre compte. En
d'autres termes, le prolétariat doit recourir à la
révolution pour s'emparer du pouvoir d'Etal,
briser1 la machine militaire et bureaucratique de
la bourgeoisie et élablir la dictature du proléta-
riat à la place de la dictature de la bourgeoisie.
Ceux qm connaissent bien l'histoire de la lutte
du prolétariat savent que celte question fonda-
mentale constitue précisément la ligne de par-
tage entre les marxistes, d'une part, et les oppor1
lunistes et les révisionnistes de l'autre, et qu'a-
près la mort de Marx et Engels, Lénine en per-
sonne mena une lutte tout à fait intransigeante
contre les opportunistes et les révisionnistes,
pour défendre les principes de la Commune.
La cause de la Commune de Paris, qui n'avait
pas été couronnée de succès, triomphait finale-
ment, 4(> ans plus tard, avec la Grande Révolu-
tion d'Octobre effectuée sous la direction même
de Lénine. L'expérience des Soviets de Russie
est le prolongement et le dévelopemem de l'expé-
rience que fut la Commune de Paris. Les prin-
cipes de la Commune, que Marx et Engels n'ont
cessé de mettre en lumière et que Lénine a en-
richis en se fondant sur la nouvelle expérience
de la révolution russe, devenaient, pour la pre-
mière fois, réalité vivante sur un sixème du glo-
be. Marx avait tout à fait raison quand il disait
des principes de la Commune qu'ils sont éternels
et indestructibles.
Pour tenter d'étrangler l'Etal soviétique qui
venait de naître, les chacals impérialistes,
s'alliant avec les forces contre-révolutionnaires
russes du moment, se livrèrent à une interven-
tion armée. Mais l'héroïque classe ouvrière russe
et les peuples des différentes nationalités de
l'Union soviétique chassèrent les bandits étran-
gers, brisèrent la rébellion contre-révolutionnai-
re à l'intérieur du pays et ainsi consolidèrent la
première grande république socialiste du inonde.
Sous le drapeau de Lénine, sous le drapeau
de la Révolution d'Octobre commença une nou-
velle révolution mondiale, la révolution proléta-
rienne tenant le rôle dirigeant. Ainsi s'ouvrit
une ère nouvelle dans l'histoire de l'humanité.
Par la Révolution d'Octobre, la voix de Lé-
nine se répandit rapidement dans le inonde en-
tier. Le Mouvement du 4 Mai 1919, mouvement
anti-impérialiste et antiféodal du peuple chinois,
comme l'a dit le camarade Mao Tsé-toung, « est
né en réponse à l'appel de la révolution mon-
diale à cette époque, à l'appel de la l'évolution
russe, à)l'appel de Lénine » C>.
L'appel de Lénine est puissant parce que jus-
te. Dans les conditions historiques de l'époque
de l'impérialisme, Lénine a énoncé une suite de
vérités irréfutables sur la révolution prolétarien-
ne et la dictature du prolétarial.
Lénine a indiqué que dans un petit nombre
de puissances capitalistes, les oligarques- du ca-
pital financier, c'est-à-dire les impérialistes, non
seulement exploitent les masses populaires de
leur propre pays, mais oppriment e! pillent le
monde entier, transformant la pluparl des pays
en colonies et pays dépendants. La guerre im-
périaliste est la continuation, de la politique im-
périaliste. Les guerres mondiales son! entrepri-
ses par les impérialistes à cause de leur insa-
tiable avidité à accaparer les marchés mondiaux,
les sources de matières premières et les champs
d'investissement, et à cause de leur lutte pour
un nouveau partage du monde!. Aussi longtemps
que l'impérialisme capitaliste existera dans le
monde, les sources et la possibilité de guerre sub-
sisteront. Le prolétariat doit guider les masses
populaires pour les amener à comprendre quel-
les sont les sources de la guerre et à lutter pour
la paix et contre l'impérialisme.
Lénine a affirmé que l'impérialisme est le
capitalisme monopoleur, parasitaire ou pourris-
sant, agonisant, qu'il est le stade suprême du dé-
veloppement du capitalisme et, par conséquent,
se situe à la veille de la révolution prolétarien-
ne. On ne peut certainement pas parvenir à
l'émancipation du prolétariat par la voie du ré-
formisme, on ne peut y parvenir que par la voie
de la révolution Le mouvement de libération
du prolétariat des pays capitalistes doit s'allier
aux mouvements de libération nationale de* co-
lonies et des pays dépendants ; cette alliance
peut écraser l'alliance des impérialistes et des
forces réactionnaires, féodales et compradores
des colonies et pays dépendants cl, donc, sans
qu'aucune force ne puisse s'y opposer, en finir
une fois pour toutes avec le système impéria-
liste dans le monde entier.
A la lumière de la loi de l'inégalité du déve-
loppement économique et politique du capita-
lisme, Lénine est arrivé à la conclusion sui-
vante : le développement du capitalisme étant
fort inégal selon les pays, le .socialisme triom-
phera, tout d'abord dans un seul ou quelques
pays, mais non pas simultanément dans tous les
pays. En conséquence, malgré la victoire du so-
cialisme dans un ou plusieurs pays, les autres
pays capitalistes continueront à exister, il en
résultera non seulement des frictions, mais aussi
des activités subversives impérialisles dirigées
contre les Ktats socialistes. La lutte entre le
socialisme et le capitalisme s'étendra sur toute
une période historique. Les pays socialistes doi-
vent maintenir une vigilance de tous les instants
contre le danger d'une attaque impérialiste et
procéder au mieux pour se prémunir contre ci-
danger.
Le problème fondamental qui se pose à tou-
tes les révolutions est celui du pouvoir d'Ktat.
Lénine a exposé de manière exhaustive et péné-
trante: le problème fondamental de la révolution
prolétarienne, celui de la dictature du piolélurial.
La dictature du prolélarial. établie .1 la suite de
l'écrasement de la machine d'Elal de la dictature
bourgeoise au moven île la révolution, est une
alliance d'une nature particulière du prolétariat
avec la pavsannerie et tous les autre.-» travaill-
eurs ; elle est le prolongement de la lutte de
(hisses sous une autre forme, dans îles condi-
tions nouvelles ; elle sous-enlend une lutte sou-
tenue, avec ou sans effusion de sang, iccourant
à la violence ou à des moyens pacifiques, sur les
plans militaire et économique, de l'éducation et
cl de l'administration, contre la résistance des
classes exploiteuses, contre l'agression étrangè-
re et contre les influences et les traditions de
l'ancienne société. Sans la dictature du prolé-
tariat, sans l'entière mobilisation par elle du
peuple travailleur sur ces fronts en vue de pour-
suivre ces luttes inévitables avec opiniâtreté et
persévérance, il ne peut y avoir de socialisme ni
de victoire pour le socialisme,
le socialisme.
Lénine considère comme primordial pour le
prolétariat de créer son propre parti politique,
un parti véritablement révolutionnaire qui
rompt complètement avec l'opportunisme, c'est-
à-dire le parti communiste, si l'on veut mener
à bien la révolution prolétarienne et établir ci
consolider la dictature du prolétariat. Ce parti
politique est armé de la théorie marxiste du ma-
térialisme dialectique et du matérialisme histori-
que. Son programme est d'organiser le proléta-
riat et tous les peuples truvaileurs opprimés
dans la lutte de classes, pour établir la domina-
tion prolétarienne et parvenir, en passant par le
.socialisme, au but final, le communisme. Ce par-
ti politique doit ne taire qu'un avec les masses
et attacher une grande importance à leur initia-
tive créatrice qui fait l'histoire ; il doit s'appuyer
étroitement sur les masses dans la révolution
aussi bien qu'au cours de l'édification du socia-
lisme et (lu communisme.
Ces vérités ont été avancées constamment par
Lénine avant et après la Révolution d'Octobre.
A celte époque, réactionnaires ut philistins con-
sidéraient ces vérités énoncées par Lénine com-
me effrayantes ; mais nous les voyons triompher
l'une après l'autre dans la vie pratique du
monde.
(1) Discours de Marx sur la Commune
I I ! l.a démocratie nouvelle.
LE PEUPLE FRÈRE ESPAGNOL SALUE LE PEUPLE FRANÇAIS
MESSAGE DE SOLIDARITÉ
DU parti communiste d'Espagne (Marxiste-Léniniste)
Message au P.C.M.L.F., au prolétariat, aux étu-
diants révolutionnaires, à la paysannerie, au peuple
travailleur de France.
Camarades marxistes-léninistes !
Ouvriers, étudiants révolutionnaires, paysans, tra-
vailleurs français !
Le P.C.E. (m.l.), avant-garde du peuple espagnol
en lutte pour l'indépendance nationale et la démocratie
populaire, salue avec enthousiasme votre lutte héroïque
contre l'Etat monopoliste gaulliste, oppresseur et poli-
cier. Votre combat a asséné un coup sérieux à la réac-
tion française et vous a placé à la tête de la lutte
révolutionnaire en Europe.
Les événements révolutionnaires de votre pays ont
montré l'invincibilité de la pensée de Mao-Tsé-toung,
marxisme-léninisme de notre époque. Armé de cette
pensée, le P.C.M.L.F. s'est mis à la tête durant ces jours-
là de nombreuses luttes populaires, travaillant inlassa-
blement pour forger une unité solide révolutionnaire
entre le prolétariat, les étudiants et tous les révolution-
naires. Votre Parti, appliquant la juste position de
« Unité à la base et dans', action » a resserré ses liens
avec les masses populaires et a appuyé de toutes ses
forces les « Comités d'Action » révolutionnaires, leur
apportant ainsi une précieuse et indispensable énergie
révolutionnaire. Votre Parti, unissant à cette juste poli-
tique, la dénonciation implacable de toutes sortes
d'agents bourgeois dans les rangs du prolétariat, prin-
cipalement les révisionnistes, s'est montré comme ce
qu'il est : le véritable défenseur conséquent des inté-
rêts des ouvriers, des étudiants révolutionnaires et des
paysans français.
Les événements révolutionnaires de votre pays ont
aussi permis de montrer, plus clairement que jamais,
le véritable visages de traîtres des dirigeants révision-
nistes du P.« C. »F. et de la C.G.T., les Waldeck Rochet,
les Seguy, les Frachon et autres. Les dirigeants révision-
nistes, atterrés par la poussée des masses révolution-
naires, ont accompli à la perfection leur rôle de sapeurs-
pompiers de la lutte populaire. Waldeck Rochet et Cie
ont fait tout leur possible pour essayer de diviser le
mouvement révolutionnaire, essayant de semer la dis-
corde entre les ouvriers et les étudiants révolution-
naires.
Alliés à la social-trahison et aux éléments jaunes, ils
ont tenté d'étouffer la lutte ouvrière et de saper la
volonté inébranlable des grévistes par les manèges
bureaucratiques des bonzes syndicaux de la C.G.T. Ils
ont attaqué venrmeusement les masses révolutionnaires,
qualifiant les millions d'hommes et de femmes du peu-
ple de « groupuscules gauchistes ». Ils ont été les
meilleurs alliés de la répression fasciste p«r leurs con-
damnations criminelle*, de la juste violence révolution-
naire des masses et leurs stupides nppels à In « diqni
te, au calme et au civisme ». Par leur aberrante ado-
ration du parlementarisme et de la « légalité » bour-
geoise, ils se sont fait les complices des manœuvres
gaullistes en vue de conserver le pouvoir. Ainsi, ils se
sont condamnés pour toujours aux yeux de la classe
ouvrière el du peuple de France.
Camarades marxistes-léninistes !
Ouvriers, étudiants révolutionnaires, paysans, tra-
vailleurs français !
Le P.C.E. (m.l.) et le peuple espagnol n'oublieront
jamais les leçons1 d'héroïsme et de courage que vous
avez donné pendant cet inoubliable mois de mai 1968.
Votre exemple" anime les luttes actuelles contre la dic-
tature yankee-franquiste en Espagne. Les dernières ac-
tions des étudiants révolutionnaires de Madrid, animés
par la F.U.D.E., se sont manifestées dans la chaieur de
la solidarité fraternelle avec le peuple français. Les ac-
tions ouvrières-étudiantes ont commencé à se dévelop-
per ces jours-ci, continuant la lutte ininterrompue de
notre peuple contre le yankee-franquisme, qui s'était
montrée particulièrement vivante lors du grand Premier
Mai de cette année. Votre exemple impulse particuliè-
rement les marxistes-léninistes espagnols à persister
dans la voie que nous avons tracée pour lutter sans
trêve contre la dictature yankee-franquiste, contre la
camarilla révisionniste et traître de Carillo-lbarruré,
contre le syndicalisme réformiste et les Séguy espagnols
des Commissions Ouvrières, pour l'Indépendance Natio-
nale et la Démocratie Populaire.
Les patriotes et les antifranquistes espagnols ap-
puient aussi sur le terrain de combat même les luttes
héroïques du prolétariat et des étudiants français. De
nombreux espagnols se sont battus coude à coude avec
leurs frères de classe français. Certains ont versé leur
sang face aux assassins C.R.S., véritables S.S. nazis. Rien
ni personne ne séparera les masses émigrées espajno-
les du combat contre le pouvoir des monopoles, »p-
presseur commun de tous les travailleurs qui vivent en
Fiance, quelle que soit leur nationalité.
Vive le prolétariat, les étudiants révolutionnaires, la
paysannerie et le peuple travailleur de France !
A bas le pouvoir réactionnaire des monopoles !
A bas ses complices, la social-démocratie et le révi-
sionnisme moderne !
Vive la solidarité combattante entre nos deux peu-
ples !
Vive l'héroïque et combattant P.C.M.L F. !
Vive le pouvoir populaire révolutionnaire !
Vive la pensée de Mao-Tsé-toung et la marche iné-
vitable des peuples vers le socialisme !
Vive l'internationalisme prolétarien !
Pour le C.C. du P.CE. (m.l.) :
LE COMITE EXECUTIF
LE MOUVEMENT
DES MASSES
EST UNE
GRANDE ÉCOLE
UN CHANGEMENT QUALITATIF
Les trois mois de la Commune de Paris, les 10 jours
qui ébranlèrent le monde en 1917, il est des jours des
semâmes, ou s'accomplissent plus de bouleversement"
quen dix ans, qu'en cent ans. Ces journées ne sont
évidemment possibles que par la longue période de ges-
tation qui a précédé, au cours de laquelle les forces se
sont accumulées. Le protond mécontentement de la classe
cel^dPn, ? rf d" massls contre le ré§ime- amon-
celés depuis des années ont brusquement déferlé après
que les étudiants aient allumé la première étincelle Les
masse en mouvement ont créé une situation nouvelie le
mois de mai 1968, a apporté plus de changement dans
la conscience et la situation des masses populaires aue
?nUS,1teïlr?-fan?eeS de 1UDte' Le raPP°rt Politique du Congrès
constitutif de notre Parti, en janvier dernier, indiquait
quen France, les conditions objectives pour une situa-
tion révolutionnaire existaient, mais qu'il y manquait les
conditions subjectipes. C'est pourquoi nous estimions
entre autres raisons, que la création d'un Parti Marxiste-
Léniniste était nécessaire à cette étape de la lutte.
Ces conditions subjectives nous les voyons naître et
grandir actuellement. La rapidité fulgurante du déve-
loppement des luttes, depuis la lr' manifestation étu-
diante, le vendredi 3 mai, jusqu'à ces derniers jours où
Ion dénombrait 10000000 de grévistes, prouve non seu-
lement 1 immense colère, l'immense combativité de la
classe ouvrière et du peuple, mais aussi l'extraordinaire
prise de conscience qui s'est brusquement réalisée Lors-
quon parle de changement qualitatif, cela paraît souvent
abstrait et même si l'on admet que de tels changements
existent on ne les perçoit pas toujours concrètement.
Or, dans le cas de ce gigantesque mouvement, on a l'oc-
casion de vériher, par la pratique, ce qu'est un change-
ment qualitatif. En etfet, nous avons quitté une situation
d'une qualité ancienne, pour entrer dans une situation
d'une qualité nouvelle. Le changement de qualité s'est
fait évidemment sur le plan des luttes, qui révèlent un
caractère entièrement nouveau, mais aussi, et c'est fon-
damental sur le plan idéologique, sur te plan des prises
de conscience,
Des centaines de milliers, des millions, de jeunes,
d'étudiants, de travailleurs, qui jusqu'alors étaient pas-
sifs, dégoûtés, accablés, blasés, se sont brusquement jetés
dans la bataille sur tous les fronts. Les manifestations,
les barricades, la grève, l'occupation des entreprises, et
la bataille des idées. En quelques jours, la France entière
est devenue un terrain passionné de discussions, la soif
d'apprendre, de comprendre, s'est répandue à une vitesse
folle. Partout des meetings improvisés, le moindre tract,
la moindre affiche faite à la main, sont lus avec une
attention avide. En quelques jours, chacun, chaque orga-
nisation, chaque parti, a eu à se déterminer sous le regard
et le jugement des masses. Les révolutionnaires se sont
déterminés, les contre-révolutionnaires également. En
quelques jours, le capitalisme a montré son vrai visage,
les traîtres à la classe ouvrière ont jeté le masque, et
même s'ils se retournent comme des anguilles, pour
justifier leur position, et tenter de faire croire qu'ils
sont à l'origine du mouvement, leur trahison demeure
indilébile.
UNE GRANDE ECOLE
Le mouvement actuel est donc, aussi, une gigantes-
que école de masse, où les travailleurs, les étudiants
font leur expérience, où chacun apprend, et doit appren-
dre. La classe ouvrière qui depuis des années faisait
1 expérience d'une exploitation, d'une oppression plus
féroces que jamais, tait maintenant l'expérience de la
lutte active contre le système capitaliste décadent. Ceux
qui, il y a encore deux mois, nous disaient « ce n'est
plus possible, on n'arrivera à rien, la télé, le tiercé, la
voiture ont tout pourri », ont été d'un coup soulevés
par un immense espoir. Les travailleurs, les étudiants,
par millions, se sont rendus compte, qu'il était possible,
avec une lutte résolue, de faire chanceler la machine
capitaliste. Cela, quelle que soit l'issue du mouvement
actuel, ne pourra pas être effacé, le processus engagé
début mai est irréversible et même s'il ne conduit pas
directement à la révolution, il amène les prolétaires à
affermir leur force, la confiance en eux-mêmes, il les
amené a constater que la révolution est possible. Certains
démagogues, tels bayonnet, ont tenté de leur taire croire
au stade Cnarlety, que la révolution était pour demain.
Les marxistes-elnmistes savent Dien que la révolution
ne peut avoir lieu qu'avec un parti révolutionnaire sonue.
Or, actuellement le parti marxiste-léniniste est encore
trop jeune pour cette tache immense. Dire aux travail-
leurs qu ils sont en train de taire la révolution, est leur
jeter ae la poudre aux yeux, et les mépriser. Leur aire,
au contraire, que la révolution est possible, qu elle aura
lieu, et qu il s agit maintenant de travailler, a préparer
son avènement, est la seule attitude juste.
La classe ouvrière, et le peuple, tont, également, ac-
tuellement l'expérience de la tranison révisionniste, dans
la pratique. Ils ont constate que la direction révisionniste
du « hcF » et de la CGf, ne cherchait qu a séparer
les travailleurs d^s étudiants, qu'a brader la grève illi-
mitée et les formes de lutte révolutionnaires, qu a « s en-
tendre » avec le patronat, et cédait au moindre chan-
tage du gouvernement. La trahison révisionniste avait
laissé le prolétariat sacs Parti révolutionnaire, avait
abandonné les travailleurs au desespoir, de la démobili-
sation, de la rancœur, du découragement. Des millions
de travailleurs, d étudiants, découvrent ' maintenant ia
seule voie juste, et en participant à la lutte trouvent des
milliers d'idées, de formes u action nouvelle.
Le rôle des Marxistes-Léninistes dans ce gigantesque
mouvement, dans cette gigantesque école, est-u de don-
ner des leçons du haut de leur chaire, ou au contraire
d apprendre auprès des masses, en participant à la lutte !
tst-il, inversement, de se mettre à la remorque des
masses, d'ajouter une virgule à leurs revendications spon-
tanées, de les suivre timidement quand elles avancent,
de les précéder à toutes jambes quand elles reculent, ou
au contraire de se placer à leur tête dans l'action, ne
pas hésiter à donner leur avis franchement et frater-
nellement, et d'orienter toujours la lutte sur une voie
juste '> La réponse est évidemment que nous devons ap-
prendre, et que nous devons être les meilleurs dans la
lutte. Ce n'est qu'en apprenant qu'on peut enseigner. On
sait que le rôle d'un parti révolutionnaire est de receuillir
les idées des masses, de les synthétiser et de les leur
retourner sous une forme concentrée capable de faire
avancer la lutte, capable de faire avancer les masses
d'étape en étape.
Les véritables marxistes-léninistes ne sont pas des
oracles, la vérité ne leur tombe pas du ciel, c'est la
liaison avec les masses, la participation à l'action, dans
la pratique, qui leur permet de faire des analyses cor-
rectes. C est parce qu'ils sont organisés, parce qu'ils ana-
lysent la pratique à l'aide de cette science qu'est le
marxisme-léninisme, pour retourner ensuite à la pratique,
qu'ils obtiennent des résultats. C'est aussi parce qu'ils
partent de la pratique, pour y retourner, qu'ils peuvent
commettre et qu'ils commettent forcément des erreurs.
Joule expérience, toute lutte comporte obligatoirement
des erreurs. Il serait anti-marxiste et anti-scientifique de
prétendre le contraire.
L'important est de reconnaître ses erreurs, de les
corriger dans l'action, de déterminer si c'est le ppsitit
ou le négatif qui l'emporte. C'est pourquoi les marxistes-
léninistes doivent être dans les masses et doivent être
très attentifs à leur jugement. C'est pourquoi leur poli-
tique ne peut en aucun cas être une politique de dissi-
mulation, de manœuvres, de chapelles, ou de clans.
CONTRE LES MANŒUVRES, LES CLANS,
LES CHAPELLES
A l'étape actuelle, tous les manœuvriers, tous les
chiens de couloirs, tous les requins de coulisse; se démas-
quents les uns après les autres. Les plus habiles, les
plus retors, les plus anciens dans ce sport feront illusion
peut-être plus longtemps, mais finalement ils auront le
même sort. Et c'est dans la pratique qu'ils se démas-
queront. Les manœuvres de couloirs, ne peuvent combat-
tre les manœuvres de couloirs. Les masses ne sont pas
dans les couloirs, elles sont dans les entreprises, dans
la rue, dans les quartiers. Dans la lutte, les révision-
nistes 'se sont démasqués. Dans la lutte également, les
sociaux démocrates de tout acabit se sont trahis.
Lorsque les représentants de F.O. crient à la révolu-
tion, qui peut les croire ? Dans la lutte aussi les grou-
puseules trotkystes et opportunistes se démasquent les
uns après les autres, et toujours parce que leur ma-
nœuvres se heurtent à la pratique des masses.
Les masses savent discerner le vrai du faux, même
si provisoirement elles peuvent être trompées, découra-
gées ou écrasées, en fin de compte, elles trouvent la voie
juste et le chemin de la victoire. C'est pour cela que
l'initiative des masses ne doit pas être entravées, mais
favorisées au maximum. Quiconque s'enfermera dans son
clocher pour donner des ordres péremptoires, quiconque
sous prétexte de déjouer les manœuvres de couloir, fera
des manœuvres de couloir, ne fera que brouiller les car-
tes, empêchera la distinction entre le vrai et le faux,
empêchera que soit démasqué à temps l'ennemi infiltre
au sein des masses. L'essentiel est que la ligue générale
soit juste. L'étiquette est secondaire. L'organisation qui
saura appliquer la ligne de masse, sera reconnue, celle
qui manœuvrera dans le dos des masses sera bélayée.
LA ViCTOIRE NE PEUT ETRE OBTENUE
SPONTANEMENT
Evidemment, la classe ouvrière ne peut obtenir la
victoire spontanément, il lui faut l'instrument qui centra-
lise les idées justes, organise les luttes, dennisse une
stratégie et une tactique a cnaque pnase de la lutte, les
applique, les lasse appliquer, et puisse détendre jusqu au
Dout Hdeologie du prolétariat. Cet instrument ne peut
être que le parti Marxiste-Léniniste, c est-a-dire le parti
révolutionnaire, lie proiondement aux masses populaires,
et possédant la tneorie révolutionnaire. Actuellement, et
c est inévitable, une vieille conception anarcmsie cir-
cuit: : « i\ous n'avons pas Desom u avant-garde, c est ue
la bureaucratie, le mouvement doit s organiser spontané-
ment, H sunit de coordonner, de transmettre les expé-
riences d un endroit a 1 autre, et de s en tenir la... »
coordonner, échanger les expériences est positit, mais
instruisant, il laut detimr une ligne d ensemoie, appii-
caoïe par tous ceux qui luttent. Il laut pouvoir 1 adapter
aux cnangements de la situation, en maintenant toujours
lermenieiu la barre dans la voie révolutionnaire. Le rront
uni est nécessaire, il est en tram de se créer, il doit être
démocratique, et ne don pas être monopolise ou mani-
punse, mais la condition oongatoire pour l existence d un
rront Uni soude, est celle d un parti d avant-garde rnar-
xisie-iénimste sonde, lie aux masses, étroitement. L'anar-
cmsme dans le front uni ne peut en réalité que lavonser
tu bureaucratie, les manœuvres et les manipulations, tn
eitet, n importe quel groupe ou mailla, peut en se mon-
trant plus manœuvneres ou malnonneies que les autres,
usurper ia direction du rront Uni qui se constitue et
s en servir a ses propres lins. Cette mania sera comoattue
par une autre, renversée par une révolution ue palais,
un autre groupe la remplacera, qui a son tour renverse,
et le JTTOIH Uni au lieu de se consolider, ira a sa perte.
Actuellement, la seule possiDime de travailler a la
constitution du Jrrom Uni est que les travailleurs, les
étudiants révolutionnaires, s'organisent a la base et dans
t action, dans leur entreprise, leur lacuite, leur quartier,
leur village. Ils doivent refuser tout cartel d organisation
qui ne serait qu unité ae façaae. L unité ne peut se
taire que sur la base Ue l expérience unifiée des comités
de base. Ce n est pas une « organisation de masse »
ou une autre, qui peut pretentenure cnapeauter la lutte,
tues peuvent y participer, au même titre que les plus
modestes cornues de quartier. Oui dirigera .- Le MI qui
sera Le meilleur aans l action, dans la pratique. Les Lénine
en cnambre n existent pas. Les cadres de masse se déga-
geront dans la lutte. Comment le parti marxiste-léniniste
peut envisager la direction du rrum uni ; il doit parti-
ciper a la oase, dans 1 action, et se tenir soigneusement
en denors de toute manœuvre. Ou il se mené a 1 école
ucs masses, qu il écoute leurs opinions approoatrices ou
non, qu il lasse avec 1 aide des masses le in entre le bon
grain et 1 ivraie, qu il deiende les positions du prolétariat
jusqua la victoire, qu il soit le meilleur dans 1 action,
sans craindre par ailleurs, que des camarades organises
soient meilleurs encore.
consolider 1 !—.'-----ii— a la base, dans l'action, et
donc une tache fondamentale a 1 heure actuelle. Keniorcer
le parti marxiste-léniniste, est inséparable de cette tacne.
L,n enet, H est mdispensaoïe, queue que soit 1 issue du
mouvement actuel, que les travailleurs et les étudiants ne
se laissent pas déposséder, avant même de l avoir pris soli-
dement en main, de ce pouvoir a la base qu ils ont
conquis.
61 comme nous l'espérons de toutes nos forces, la
classe ouvrière, le peuple, résistent vigoureusemont aux
provocations tascistes, au chantage du pouvoir, aux
manœuvres des sociaux-démocrates et des révisionnistes,
la condition ae la poursuite victorieuse de la lutte sera la
consolidation rapiae du Front Uni à la base.
tiil, le pouvoir des monopoles, le ssociaux-démocrates,
les révisionnistes, réussissent provisoirement, au nom des
élections, a brader le mouvement, plus que jamais 1 or-
ganisation a la base sera nécessaire pour continuer la
lutte.
LA VICTOIRE APPARTIENT AUX MASSES
L'immense espoir soulevé dans le cœur des travailleurs
ne sera pas détruit. La tlamme allumée le .3 Mai ne
s éteindra pas. Cependant cet espoir est iragile, beaucoup
de travailleurs, d étudiants, sont émerveilles, et en même
temps étonnes par leur torce, par ces perspectives im-
menses qui s ottrent a eux. fis osent a peine y croire. Le
pouvoir le seul, les révisionnistes et les sociaux-démo-
crates aussi, tous veulent étendre le feu, avant qu il ne
brûle entièrement 1 eduice branlant du capitalisme. Mais
le feu ne s éteindra pas. Dans cette gigantesque école ou
nous avons tous a apprendre, nous progresserons pas
à pas, instruits de nos luttes, nos expérience, nos échecs,
nos victoires communs. La pratique dégagera les cadres et
fera apparaître tous les traites, r-our que la llamme brûle
plus vive encore, pour que la victoire appartienne aux
masses, il est essentiel que les marxistes-léninistes se
mettent à leur école, et expliquent les justes positions
du prolétariat. Dans les semaines, dans les mois qui
viennent, nous devons expliquer partout que la lutte
sera certainement très dure, longue, et aura ue nombreux
flux et reflux. La crête de la vague précède le creux.
Mais après le creux on trouve une nouvelle crête, et au
bout on trouve le rivage. Nous devons expliquer aussi
que pour tranchir la tempête, il taut une embarcation
solide, il lui taut un gouvernail, et une barre solidement
tenue en main, tace à la bourgeoisie. La victoire appartient
aux masses, travaillons à cette victoire !
Pierre ROBIN.
BULLETIN
DE DEMANDE DE CONTACT
NOM,Prénom
Profession
Age .......
Adresse
( A découper et à remettre à
un militant du P.C.M.L.F.
ou à envoyer à l'Humanité
nouvelle, kO, boul Magenta
PARIS - 10° - )
LK DEMANDE DE SA\CTIO\S
CO\THE LES GREVISTES
DE L'O.R.T.F. Ol'VIilRA-T-ELl.E
LA VOIE A LA REPRESSION ?
Le.' quarteron de non-grévistes sans
talent qui déshonorent l'O.K.T.F. vient
de constituer un soi-disant « comité
d'action civique ». Après l'ultimatum
du ministre de « l'information » aux
journalistes en grève — qui l'ont re-
jeté —, après l'expulsion des grévis-
tes des locaux de la Maison clé la Ra-
dio occupée par la police, ce comité a
demandé que des sanctions soient pri-
ses contre les grévistes, en particulier
le comité des dix qui représentaient
l'intersyndicale ; il exige encore que
les producteurs et réalisateurs engagés
dans le mouvement cessent toute col-
laboration avec l'O.R.T.F. Cette scan-
daleuse intervention destinée à inti-
mider le personnel en grève n'a eu,
bien entendu, pour seul résultat que
renforcer la cohésion de ce dernier,
de même que l'ultimatum de Guéna
lundi soir, immédiatement suivi du
débrayage, pour une durée illimitée,
des journalistes de France-Inter. Mais
dans tous les secteurs, la vigilance
des travailleurs on grève doit être dé-
sormais en éveil. Avec la demande de
sanctions contre les grévistes de
l'O.R.T.F., on a la mesure de ce que
sont décidés à faire les fidèles du
pouvoir. Si le gouvernement s'enga-
geait dans la voie de la répression,
comme l'exigent ces méprisables déla-
teurs, les travailleurs sauraient im-
médiatement riposter comme il con-
vient.
A VILLEMOMBLE LE NERVI CALMEJANE LANCE SA MILICE------------
Ce que sont d'ores et déjà les fameux Comités d'action civique, formés
à l'appel de de Gaulle, les lycéens de Villemomble le savent, parmi les pre-
miers, depuis samedi. Alors qu'une trentaine d'entre eux occupaient dans
l'ordre les locaux de leur lycée rebaptisé la veille « Karl Marx » (au lieu
de « Clemenceau », du nom du célèbre briseur de grève), le maire gaulliste
de la ville, Calméjane, survint accompagné de 200 harkis cantonnés aux
Coudreaux, localité voisine de Chelles, armés de coït et de matraques, et
protégés par 16 cars de C.R.S. Pas moins !
Le gangster Calméjane somma les jeunes gens de quitter le lycée, sans
doute avide de les voir lui opposer une résistance qui lui aurait permis de
faire intervenir brutalement ses nervis et les flics qui les accompagnaient.
Le sang-froid des lycéens a déjoué cette provocation. Dès le lendemain matin,
garçons et filles distribuaient des tracts dans les rues et sur les marchés de
Villemomble et du Raincy pour faire juge la population de ces agissements
fascistes. Un vaste mouvement de solidarité s'est immédiatement cr^é au-
lour d'eux, surtout de la part des travailleurs des usines locales en "rêve,
^ous la direction de leur comité d'action (C.A.L.), les lycéens de Villemom-
ble poursuivent la lutte sous d'autres formes, avec l'aide, également, de
nombreux parents d'élèves, tandis que Calméjane, qui en enfin trouvé son
Austerlitz, passe la moitié de son temps à parader devant le lycée en insul-
tant tous les passants coupables de ne pas partager ses sentiments gaullo-
fascistes. ____________________
Rédacteur en chef :Régis BERGERON
Gérant responsablerFrançois MARTY
Commission paritaire n° k
Imprimerie spéciale du PCMLF
pendant la grève du labeur
parisien.
DE LA NATURE RÉACTIONNAIRE
DE L'ESPRIT DE COTERIE
Au moment précis où certain:,, répares de fraîche date du pain ievi.sionni.stc
qu'ils (/ualifient contre toute évidence historique de « .stalinien », manœuvrent
pour^ usurper la puissance et la direction du mouvement révolutionnaire née,
de l'étincelle allumée par les étudiants, nous pensons opprlun de faire connaîtra
un excellent texte chinois actuellement inédit en France. Il s'agit de iédilorial
du Wen Hui Bao en date du 12 jaivier 1968.
Même si ce document concerne essentiellement des cas apparus au travers </••
la grande révolution culturelle prolétarienne en Chine, .ses enseignements ont i:i:e
portée internationale et nous serions tentés de dire qu'ils .s'adressent directement
à certains aspects de la situation présente dans les milieux intleleauels français
engagés dans la lutte révolutionnaire.
Pour ma part, rejetant tout esprit de coterie, nous ne potirons réaffirmer qu'une
chose : notre jeune parti, né dans la lutte contre le révisionnisme sous les balles
des dirigeants khrouchtchéviens du parti « communiste » français, n'entend don-
ner de leçons à personne, mais e'efforce d'être le plus fidèle et le plus conscien-
cieux élève des masses. Conscient de ses responsabilités, il considère qu'il peut
constituer l'élément déterminant du regroupement indispensable des révolution-
naires conséquents, avec lesquels il entend dialoguer en dehors de tout sectaris-
me, de tout dogmatisme, pour la recherche nécessaire des meilleures formes
d'action. Refusant de confondre front ou mouvement avec parti, il participe acti-
vement de toutes ses forces au développement impétueux des comités d'action,
organisation de masse dont il sait très bien que nulle coterie d'où qu'elle vienne
ne sera en mesure de la transformer en un authentique parti
H. N.
L'esprit de coterie bourgeois et petit-
bourgeois peut se comparer à un ser-
pent venimeux, à la morsure redouta-
ble. Ce serpent étreint certains cama-
rades qui sont déjà profondément in-
fectés. Aussi est-il indispensable, afin
d'éveiller la vigilance de tous les révo-
lutionnaires, d'énumérer les crimes de
l'esprit de coterie.
Ne pas mettre en pratique, ne pas
appliquer rigoureusement les directi-
ves du camarade Mao Tsé-Toung, ne
pas écouter la voix du quartier géné-
ral du prolétariat. N'extraire des di-
rectives que ce qu'on aime, brouillant
ainsi l'orientation générale de la lutte,
ébranlant les dispositions stratégiques
du quartier général du camarade Mao
Tsé-Toung. Tel est le premier crime
de cet esprit.
Rejeter l'intérêt du peuple, du parti,
de l'Etat, de l'ensemble pour ne tenir
compte que de sa propre tendance.
Tel en est le deuxième crime.
Brouiller la ligne de démarcation
entre l'ennemi et nous, protéger l'en-
nemi de classe :
Tous ceux qui sont d'accord avec
« mon » point de vue sont des « ca-
marades », même si ce sont des es-
pions ou des traîtres. Ceux qui ne sont
pas d'accord avec « moi », fussent-ils
des camarades, sont tous les « enne-
mis ». C'en est là le troisième crime.
Lorsqu'il s'agit de mettre de l'ordre
dans nos rangs (les rangs de la classe
ouvrière), avoir l'œil rivé sur l'organi-
sation opposée ; s'il arrive qu'on y dé-
couvre quelques mauvais éléments,
généraliser aussitôt, se réjouir et pro-
fiter de l'occasion pour nier l'orienta-
tion générale de toute une organisation
révolutionnaire sœur. Pour ce simple
fait, on n'hésite pas à se bagarrer, à
entamer une « guerre civile » ; c'est
le quatrième crime de l'esprit de co-
terie.
La nature perfide de l'esprit de co-
terie joue pleinement son rôle au mo-
ment où ceux qui en sont empoison-
nés se disputent les « postes », afin
d'être du « noyau » ; « moi comme
noyau » est leur slogan, un slogan er-
roné. La grande alliance révolution-
naire, ils s'en moquent, ce qu'ils leur
faut ce sont des « postes ». Voilà le
cinquième crime de cet esprit.
A leurs yeux, le seul critère valable
pour « libérer les cadres » c'est :
« est-ce conforme à « mes » inté-
rêts » ? Celui qui « m' » obéit subsis-
tera, celui qui s'oppose à « moi » dis-
paraître. Voilà pourquoi ils peuvent
soudainement hurler : « libérons-les
tous » et tout aussi brusquement dé-
créter « écartons-les tous ». Oscillant
entre la •« gauche » et la droite, ils
ne cessent de changer. Tel en est le
sixième crime.
Se faire valoir, se flatter : j'ai tout
fait, tout m'appartient, voilà le septiè-
me crime.
Lutter contre l'esprit de coterie par
l'esprit de coterie, en d'autres termes,
profiter de la lutte contre l'esprit de
coterie (des autres) pour accroître le
sien propre. Crier « A bas l'esprit de
coterie », tout en le traînant derrière
soi : x.x (le nom de leur organisation)
vaincra ! Ceci est un exemple et éga-
lement le huitième crime de cet es-
prit.
Ceux qui sont fortement imprégnés
de l'esprit de coterie peuvent changer
de clan d'un jour à l'autre, devant
vous ils disent une chose, derrière
vous ils en disent une autre, sur la
scène ils vous serrent la main, dans
les coulisses, ils vous donnent des
coups de pied. Ils ont un style de tra-
vail de politicien bourgeois. C'est le
neuvième crime.
Ceux qui en sont imbus, font tout
servir aux intérêts de leur clan, appli-
quant l'utilitarisme réactionnaire. Ils
utilisent même, en dehors de leur con-
texte, des citations du Camarade Mao
Tsé-Toung, afin d'attaquer le côté op-
posé. Voilà un très mauvais style d'étu-
de, absolument inacceptable. C'est le
dixième crime de l'esprit de coterie.
Il est clair que l'esprit de coterie
bourgeois et petit-bourgeois est un
ennemi très dangereux, dissimulé dans
les rangs des révolutionnaires, il pro-
voque la scission, empêche l'unité et
démoralise ; il constitue un danger
pour la révolution, sabote la produc-
tion, car il protège l'ennemi et suscite
les mauvaises actions ; il a donc fait
énormément de mal. Un tel ennemi,
il nous faut l'abattre.
L'esprit de coterie bourgeois et petit-
bourgeois a, depuis le début de la ré-
volution culturelle prolétarienne, été
une des principales armes utilisées par
la bourgeoisie dans sa lutte acharnée
contre le prolétariat. Ce n'est pas un
hasard.
La méthode utilisée par la petite
poignée des autorités qui bien que du
parti se sont engagées sur la voie ca-
pitaliste, qui consistait au sein d'une
organisation à traiter les masses révo-
lutionnaires de « contre-révolutionnai-
res » a fait faillite ; en économie, le
complot de l'économisme réactionnaire
a également été mis à jour ; aussi ils
ne leur reste plus pour appui que
l'esprit de coterie bourgeois et petit-
bourgeois — ce spectre. Ils ont été
le dénicher et ils l'on lancé dans nos
rangs. Lénine disait déjà : « les acti-
vistes des différentes tendances oppor-
tunistes existant dans le mouvement
ouvrier soutiennent mieux la bour-
geoisie que les bourgeois eux-mêmes. »
L'esprit de coterie sert de troupe de
choc à la petite poignée des autorités
qui bien que du parti se sont enga-
gées sur la voie capitaliste. Certains
de nos camarades ont en eux l'égoïs-
me. Egoïsme et esprit de coterie s'ac-
cordent : dès qu'on frappe dans les
mains, ils s'assemblent.
Devenus prisionniers de la bourgeoi-
sie et de la petite bourgeoisie, nos ca-
marades se laissent alors mener par
le bout du nez par l'ennemi de classe,
tout en pensant que leur « orientation
générale est juste ».
L'esprit de coterie bourgeois et pe-
tit-bourgeois est de nature réaction-
naire. Tout ce qui va à rencontre du
courant de la révolution est réaction-
naire. Le cours fougueux de la révo-
lution culturelle prolétarienne progres-
se et l'esprit de coterie, courant idéo-
logique réactionnaire tend à l'en em-
pêcher, n'est-ce pas réactionnaire ?
On trouve un peu partout des op-
portunistes qui tentent de l'endiguer,
mais cela ne se peut. « Tout ce qui est
réactionnaire sera balayé par le cours
de la révolution ».
A une certaine époque, l'esprit de
coterie a pu tromper. Les camarades
qui s'y sont laissés prendre, ne peu-
vent s'obstiner, il leur faut, le plus
rapidement possible prendre conscien-
ce, se frotter les yeux pour y voir et
retourner le fer de leur lance pour
dénoncer cet esprit.
Notre grand dirigeant, le camarade
Mao Tsé-toung dirige la grande armée
de la révolution culturelle prolétarien-
ne ; la seule tendance, c'est celle des
révolutionnaires prolétariens, le seul
esprit, c'est l'esprit prolétarien de
parti.
Ce n'est qu'animés de cet esprit,
guide de toutes nos actions que nous
arriverons à suivre le Camarade Mao
Tsé-toung et à avancer dans la tem-
pête.
A bas l'esprit de coterie ! Coupons
ses sinistres tentacules !
Révolutionnaires prolétariens, unis
se/-vous !
A BAS LA REPRESSION AU SENEGAL !
VIVE LA LUTTE HÉROÏQUE
DES PEUPLES
SÉNÉGALAIS ET MAURITANIENS
Aujourd'hui, a l'heure un le pouvoir des monopoles en Fiance est ébranle par
la lutte de millions de grévistes, l'impérialisme français est attaque* sur un autre
front : les peuples afrieains se soulèvent eontre les lantoehes qui les oppriment
pour le compte des trusts français. Il est clair que la crise du capitalisme fran-
çais se répercute en une crise du néocolonialisme français, et que si le régime
gaulliste s'effondre tous les fantoches qu'il entretient s'ellondreront. La situation
actuelle est donc propice a la lutte de libération nationale des peuples opprimés
par l'impérialisme.
Ainsi, au Sénégal, le gouvernement fantoche de Scnghor axant pris des mesu-
res de rétorsion et de suppression de bourses à l'égard des étudiants progres-
sistes, tous les étudiants se sont mis en grève. Les lantoehes sénégalais décidè-
rent alors d'incorporer dans l'armée des étudiants d'avant-garde, d'expulser du
Sénégal les étudiants progressistes originaires d'autres pays d'Afrique (comme
si les Africains pouvaient être des étrangers en terre africaine!) et prirent d'au-
tres mesures de tvpe fasciste.
Les étudiants de Dakar, sous la conduite de leurs organisations démocratiques,
occupèrent donc l'Université : Senghor les fit expulser par la police et l'armée,
la répression sauvage fit plusieurs morts et de nombreux blassés.
Aux dernières nouvelles, les étudiants continuent leur lutte courageuse avec
le soutien des ouvriers qui ont déclenché une grève générale malgré l'état de siège.
A la suite de ces événements, les étudiants africains de Paris, sous la conduite
de la Fédération des Etudiants d'Afrique Noire en France, ont constitué un groupe
important qui est allé occuper jeudi 30 mai à 16 h l'ambassade du Sénégal à
Paris. Avant pris possession des locaux, ils contraignirent l'ambassadeur à trans-
mettre à son patron, la marionnette française à la peau noire Senghor, un télé-
gramme signé de lui contenant une motion de la F.E.A.N.F. La motion dénonce
Senghor comme un valet zélé de l'impérialisme français, rappelle brièvement ses
crimes et exprime la solidarité des étudiants africains en France avec les étu-
diants et travailleurs sénégalais. Les manifestants envoyèrent également un mes-
sage à l'union des étudiants de Dakar.
Après avoir obtenu ce résultat, les manifestants estimèrent avoir atteint leur
but et se dispersèrent à 20 h, ayant prouvé leur force et leur résolution au repré-
sentant local du valet Senghor.
Actuellement, ce grand mouvement s'étend à la Mauritanie, où des ouvriers
en grève ont du faire face à une répression policière très dure : au moins sept
morts, nombreux blessés.
Ces événements sont la démonstration concrète que la victoire des luttes
populaires est inséparable de la réalisation contrète d'un front unique anti-impé-
rialiste réunissant !es peuples des pays opprirr/'s et ceux des pays impérialistes.
A bas la répression policière des fantoches Senghor et Moktar Oui Daddah !
Vive la lutte héroïque des peuples sénégalais et mauritanien !
Vive la solidarité militante des travailleurs français et africains !
La réaction versaillaise
a toujours le même langage
Le 25 mai dernier, la ministre de l'Intérieur, Fouchet, limogé depuis sous
la pression du mouvement de masse, déclarait après une nuit d'affronte-
ments entre étudiants et flics à ses ordres :
« ...Le second élément, c'est la pègre, chaque jour plus nombreuse. C'est
contre elle que la police, à cette heure encore, est en train de se battre.!
Cette pègre, qui sort des bas-fonds de Paris et qui est véritablement enra
gée, dissimulée derrière les étudiants, se bat arec une folie meurtrière. C'est
le rôle du gouvernement de mettre fin le plus vite possible à l'action de cette
pègre.
Le troisième élément, ce sont les anarchistes, qui sont très certainement
bien organisés pour la guerre des rues, la guérilla...
...Tout cela ne peut pas durer éternellement. Il faut que les Parisiens
sachent ce qu'il y a de sordide dans cette histoire. Je demande à Paris de
« vomir »" cette pègre qui la déshonore. Il faut que la population parisienne
se rende compte. Les forces de l'ordre feront de plus en plus leur devoir... »
Le 15 mai, déjà, Pompidou avait dit aux députés :
« Mais il y avait aussi ces anarchistes dont je parlais tout à l'heure (•••)•
II v avait encore — et ceci est plus grave — des individus déterminés, munis
de movens financiers importants, d'un matériel adapté aux combats de rue,
dépendant à l'évidence d'une organisation internationale et dont je ne crois
pas m'aventurer eti pensant qu'elle vise, non seulement à créer ta subversion
dans les pays occidentaux, mais à troubler Paris au moment même où notre
capitale est devenue le rendez-vous de la paix en Extrême-Orient. Nous au-
rons à nous préoccuper de cette organisation, pour veiller à ce qu'elle ne
puisse nuire à la nation et à la République... »
Décidément, au long des ans, la réaction versaiilaise ne change jamais
ni de langage, ni d'arguments. Le 18 mars 1871, alors qu'éclatait Te mouve-
ment de la Commune de Paris, le ministre de l'Intérieur Picard s'adressait
en ces termes, par voie d'affiches, à ia Garde nationale de la Seine :
« Le Gouvernement vous appelle à défendre votre cité, vos foyers, vos
familles, vos propriétés.
Quelques hommes égarés, se mettant au-dessus des lois, n'obéissant qu'à
des chefs occultes, dirigent contre Paris les canons qui avaient été soustraits
fiux Prussiens.
Ils résistent par la force à la garde nationale et à l'armée. Voulez-vous
le souffrir ?
Voulez-vous, .sous les veux de l'étranger prêt à profiter de nos discordes,
abandonner Paris à la sédition ?
Si vous ne iétouffez pas dans son germe, c'en est fait de la République
et peut-être de la France .'
Voits avez leur sort entre vos mains.
Le Gouvernement a voulu que vos armes vous fussent laissées.
Saisissez-les avec résolution pour rétablir le régime des lois, sauver la
République de l'anarchie qui serait sa perte ; groupez-vous autour de vos
chefs. C'est le seul moyen d'échapper à la ruine et à la domination de l'étran-
ger. »
Entre ces deux dates, le vieux traître monarcho-fasciste Maurras, qui
devait être condamné à mort après la Libération, écrivait le 18 février 1936
dans « L'action française » dont les héritiers se rangent aujourd'hui der-
rière de Gaulle :
« TJne part empruntée aux derniers bas-fonds de cette vaste population
parisienne où les délinquants et les criminels de droit commun, mal sur-
veillés, mal réfrénés, échappés de prison et gibiers de bagne, ne peuvent
manquer de rencontrer dans ces cas d'anarchie foraine, le climat, le milieu
de la jungle propice, et les sentiments que cette pègre étale annoncent claire-
ment les actes aui suivraient si le barrage social faiblissait encore un peu
plus. Véritable écume, juste lie des faubourgs, dont il ne faut ni minimiser
ni exagérer l'importance, sa force ne dépend que de la présence ou de l'ab-
sence de la maréchaussée.
Une autre fraction, celle-là immense, composée d'étrangers ou des quasi-
étrangers, naturalisés de la veille, venus de tous les points de l'Europe, prin-
cipalement de l'Allemagne, de la Russie et du Levant presque sauvage, dans
Icquelle l'élément juif-métèque a très peu de peine à dominer... »
Les Nazis, au temps de l'occupation de la France, ne parlaient pas autre-
ment de Manouchian et de ses camarades étrangers. Pompidou et Fouchet
.•-ont vraiment en bonne compagnie. La seule qui leur convient !
NOUS PUBLIONS CI-DESSOUS
L'EDITORIAL DU 27 MA!
DU QUOTIDIEN CHINOIS
LE "RENMIN RIBAO"
UNE GRANDE TEMPETE
Le tempétueux mouvement révolutionnaire de
masse qui balaie la France, l'Europe et l'Amérique
du Nord ces derniers jours continue à se développer
rageusement. En France, 10 millions d'ouvriers ont
participé à la lutte en faisant la grève et ont occupé
la moitié des usines, mines et entreprises du pays,
épaulés par les ouvriers, les étudiants de Paris ont
combattu héroïquement les C.R.S. et la police réac-
tionnaire, soulevant une nouvelle vague de la lutte.
Avec l'approfondissement de la lutte ouvrière, le
mouvement des paysans, lui aussi, se développe
rapidement. La lutte des masses populaires s'étend
à de plus en plus de pays capitalistes. C'est une
lutte de masse avec une ampleur qu'on n'avait plus
vue depuis des dizaines d'années au cœur du monde
capitaliste. Elle frappe violemment le système ca-
pitaliste pourrissant, décadent.
La grande puissance des masses populaires se
manifeste on ne peut mieux dans cette tempête.
Dans le déferlement révolutionnaire des ouvriers,
des étudiants et des masses populaires françaises,
nous constatons encore une fois la vérité énoncée
par le Président Mao quand il dit : « l'impérialisme
et tous les réactionnaires sont des tigres en pa-
pier ».
La juste lutte des peuples d'Europe et d'Amé-
rique du Nord, et notamment de France, a eu d'im-
menses répercussions dans le monde et jouit de la
profonde sympathie et du large soutien des peuples
révolutionnaires du monde. Ces derniers jours, aux
quatre coins de la Chine, 20 millions de personnes
militaires et civils, ont organisé de gigantesques
manifestations pour exprimer le soutien résolu des
700 millions de Chinois à la lutte révolutionnaire
des peuples d'Europe et d'Amérique du Nord.
Notre grand guide, le Président Mao Tsé-Toung,
indique : « Le prolétariat et le peuple travailleur
d'Europe, d'Amérique du Nord et d'Océanie con-
naissent un nouvel éveil. » Le mouvement révolu-
tionnaire de masse qui se développe impétueuse-
ment en Europe et en Amérique du Nord est jus-
tement une preuve de ce nouvel éveil du prolétariat
et des masses populaires dans ces pays.
Comme tous les traîtres et opportunistes che-
vronnés, la clique renégate des révisionnistes so-
viétiques et celle des révisionnistes français jouent
un rôle des plus méprisable dans cet ouragan de
lutte. Quand le mouvement de masse prenait for-
me, elles ont calomnié perfidement d'« aventuris-
me », etc., toute action révolutionnaire qui brisait
leurs conventions révisionnistes : quand, rejetant
leurs calomnies à la poubelle, le mouvement révo-
lutionnaire de masse se développait rapidement et
devenait un brasier, elles se sont hâtées de colla-
borer avec la bourgeoisie monopoliste, dans la ten-
tative de brader et étouffer la révolution le plus
vite possible et en tirer profit. Nous garderons à
l'œil ces clowns perfides et verrons comment ils se
produiront encore sur la scène historique.
Dans cette tempête, les masses révolutionnaires
d'Europe et d'Amérique du Nord défient les lois
et les baïonnettes des cliques réactionnaires au pou-
voir et sans craindre la répression, persistent dans
la lutte héroïque avec un dynamisme révolution-
naire.
Dans cette tempête, les divers milieux popu-
laires d'Europe et d'Amérique du Nord ont formulé
plusieurs exigences concrètes et mots d'ordre de
combat. Le fer de lance général de leur lutte est
nettement dirigé contre la criminelle domination de
la bourgeoisie monopoliste et contre l'ensemble du
système capitaliste. Cela prouve que la lutte des
masses d'Europe et d'Amérique du Nord a atteint
un nouveau niveau.
Dans cette tempête, la jeunesse étudiante joue
un rôle de pionnier en s'associant chaque jour da-
vantage avec le mouvement ouvrier. Le fait que le
mouvement estudiantin et le mouvement ouvrier se
soutiennent et s'encouragent mutuellement a puis-
samment poussé l'ensemble du mouvement popu-
laire à un nouvel essor.
Dans cette tempête, la masse des étudiants et
des ouvriers d'Europe et d'Amérique du Nord, bri-
sant les formes de lutte ordinaires utilisées dans
le mouvement de masse du passé, ont commencé
à adopter une série d'actes de violence militants,
créant ainsi une expérience de lutte toute nouvelle
pour le mouvement révolutionnaire de masse dans
les pays capitalistes.
Le Président Mao nous a enseigné : « l'impéria-
lisme s'est préparé les conditions de sa propre ruine.
Ces conditions, c'est la prise de conscience des
grandes masses populaires dans les colonies et semi-
colonies et dans les pays impérialistes eux-mêmes.
Aujourd'hui, nous nous trouvons dans une nou-
velle et grande époque de la révolution mondiale.
Le mouvement de libération nationale en Asie, en
Afrique et en Amérique Latine a durement frappé
l'impérialisme dirigé par les Etats-Unis, accéléré
le développement des crises politique et économique
dans les pays impérialistes et approfondi leurs con-
tradictions de classes. La classe ouvrière et les peu-
ples opprimés expriment leur mécontentement et
résistent de plus en plus énergiquement à la domi-
nation réactionnaire de la bourgeoisie monopoliste
et au système social actuel. Le nouvel essor du
mouvement révolutionnaire de masse en Europe et
en Amérique du Nord est justement une expression
remarquable des conflits plus profonds et plus aigus
au jour le jour au sein du monde capitaliste.
La large diffusion de la pensée de Mao Tsé-
Toung dans le monde stimule le développement et
l'approfondissement de la révolution mondiale à
notre époque. La magnifique victoire de la grande
révolution culturelle prolétarienne chinoise a sti-
mulé la volonté révolutionnaire peur lutter et vain-
cre des peuples de tous les pays. Par l'impétueux
mouvement de masse révolutionnaire d'Europe et
d'Amérique du Nord, on peut constater l'influence
chaque jour croissante que la grande révolution
culturelle prolétarienne chinoise exerce sur les lar-
ges masses populaires de ces régions.
Il y a onze ans, lorsqu'il formulait la thèse
selon laquelle le vent d'est l'emporte sur le vent
d'ouest, le Président Mao a dit : « La population
du camp impérialiste n'est donc que d'environ 400
millions d'hommes, lesquels, en outre, sont divisés
intérieurement une « secousse sismique » peut se
produire par là. »
L'Europe et l'Amérique du Nord sont le repaire
même de l'impérialisme. L'impérialisme, Etats-
Unis en tête, a toujours considéré ces régions
comme un arrière sûr, il exerce sur elles un con-
trôle des plus stricts : de son côté, le révisionnisme
moderne ayant pour centre le révisionnisme sovié-
tique, y compris traîtres, renégats ouvriers et pions
contre-révolutionnaires de tout acabit, fait des pieds
et des mains pour aider l'impérialisme à stabiliser
sa domination réactionnaire dans ces régions. Au-
jourd'hui, telle une violence secousse sismique, le
développement impétueux et rapide du mouvement
populaire en Europe et en Amérique du Nord a
brisé le beau rêve de la bourgeoisie monopoliste in-
ternationale. L'impérialisme n'a plus d'endroit où
il puisse se réfugier paisiblement.
Là où il y a domination ténébreuse de l'impé-
rialisme et des réactionnaires, les masses populai-
res, plus de 90 pour cent de la population se dres-
seront toujours pour faire la révolution. En Europe
et en Amérique du Nord, le développement de la
lutte révolutionnaire de la classe ouvrière et des
larges masses populaires est inévitable. La bour-
beoisie monopoliste ne saurait l'endiguer, les so-
ciaux-démocrates et les révisionnistes modernes non
plus. Dans cette partie du globe, ce sont bien les
larges masses populaires, et non la bourgeoisie
monopoliste, qui sont vraiment puissantes. La ré-
volution y est pleine de promesses.
Tous les peuples du monde sont encouragés
devant la grande tempête du mouvement de masse
d'Europe et d'Amérique du Nord. Armés de la pen-
sée de Mao Tsé-Toung, les 700 millions de Chinois
se tiennent fermement au côté des peuples révolu-
tionnaires d'Europe et d'Amérique du Nord. Nous
sommes convaincus que la classe ouvrière, les pay-
sans, les jeunes progressistes et toutes les masses
révolutionnaire n'y cesseront de se tremper, d'éle-
ver leur conscience, de renforcer leur unité et de
développer leur propre force dans cette lutte achar-
née. Nous sommes convaincus que le système capi-
taliste et impérialiste sera enterré, si la classe ou-
vrière et les larges masses populaires d'Europe
et d'Amérique du Nord s'unissent avec les peuples
révolutionnaires du monde entier et persistent dans
leur combat héroïque et soutenu.
LE PEUPLE FRERE ALBAINAISSALUE LE PEUPLE FRANÇAIS
Déclaration de solidarité du Conseil Central des Unions
Professionnelles d'Albanie avec le mouvement gréviste en France
Une vague irrésistible de grèves et de mani-
festations puissantes a déferlé sur toute la
France. La classe ouvrière française s'est entiè-
rement dressée avec un haut esprit combatif et
révolutionnaire et une grande résolution contre
le pouvoir bourgeois et le régime capitaliste des
monopoles pour défendre ses droits légitimes.
La lutte courageuse des travailleurs frères
et des étudiants progressistes français a suscité
une profonde sympathie parmi tous -les travail-
leurs de notre pays et leurs Unions Profession-
nelles, comme d'ailleurs parmi les travailleurs du
monde entier, lesquels suivent avec une atten-
tion particulière et grande admiration ce puis-
sant mouvement, qui a ébranlé dans ses fonde-
ments l'appareil oppresseur de la bourgeoisie
capitaliste et des monopoles.
L'occupation d'un grand nombre de fabri-
ques, d'usines, etc. par la classe ouvrière fran-
çaise témoigne que celle-ci est décidée à opposer
sa violence révolutionnaire à la violence du pou-
voir beourgeois.
Les puissantes grèves et manifestations de
la classe ouvrière française montrent sa grande
force, son haut esprit combatif et révolution-
naire, sa détermination de réaliser ses revendi-
cations politiques, économiques et sociales contre
le pouvoir bourgeois oppresseur, contrairement
aux désirs des chefs syndicaux réformistes, qui
l'ont sans cesse trompée.
Les dirigeants révisionnistes de la Confédé-
ration Générale du Travail de France qui ont
fait cause commune avec les leaders traîtres de
la social-démocratie, se sont depuis longtemps
écartés des positions de la lutte de classe.
En paroles, ils condamnent, de façon déma-
gogique, le pouvoir du capital monopoliste, mais
en fait ils sollicitent et reçoivent des aides de
ce dernier, devenant ainsi ses tenants et ses col-
laborateurs intimes. Maintenant, ils s'évertuent
à le sauver de la grave crise, en recourant à
tous les moyens et perfides dans le but d'abu-
ser la classe ouvrière, de la freiner et de la neu-
traliser, pour la mettre dans l'engrenage de la
collaboration de classe avec la bourgeoisie et
son pouvoir.
En ces moments, où la classe ouvrière fran-
çaise s'est totalement soulevée pour réaliser à
tout prix ses revendications, les dirigeants op-
portunistes de la CGT, Benoit Frachon, Georges
Seguy en tête, et leurs alliés, saisis de frayeur
mortelle devant l'élan révolutionnaire des mas-
ses, Ont trahi la cause de la classe ouvrière, se
convertissant en briseurs de grève, en défen-
seurs du patronat et de son pouvoir en scission-
nistes de l'unité de combat do la classe ouvrière
et des étudiants. Par leur attitude capitularde,
de sape et anti-révolutionnaire les dirigeants
réformistes de la CGT se sont démasqués une
fois de plus aux yeux de la classe ouvrière fran-
çaise et ont montré leur vrai visage de renégats
et de traitres à sa cause sacrée.
Dans leur sale activité visant à miner la lutte
présente de la classe ouvrière française, les op-
portunistes de tout acabit, les sociaux-démocra-
tes et les chefs réformistes de la CGT, en tant
qu'instruments de la direction révisionniste du
Parti Communistes Français, jouissent aussi de
l'aide des révisionnistes soviétiques, qui se sont
inquiétés de la violation de la légalité bourgeoise
en France et, tout comme la bourgeoisie et les
révisionnistes français, craignent la lutte révo-
lutionnaire de la classe ouvrière. Aussi ont-ils
mis tout en œuvre pour sauver leur intime allié
— le pouvoir des monopoles — ainsi que leurs
instruments de la grave situation dans laquelle
ils se trouvent. La classe ouvrière française, di-
gne héritière des glorieuses traditions révolu-
tionnaires du grand peuple français éprit \de li-
berté, des communards de Paris, des vaillants
combattants de la résistance contre le Nazisme
Allemand, s'est actuellement engagée dans un
combat résolu pour faire entendre sa voix puis-
sante. Certes, dans les dures batailles de la lutte
de classe que livre à présent le prolétariat fran-
çais, sont nées et naîtront des nouvelles forces
révolutionnaires de la classe ouvrière et du mou-
vement syndical lesquelles, guidées par l'idéolo-
gie marxiste-léniniste, remporteront à coup sûr,
par leurs fermes actions révolutionnaires la vic-
roire finale.
Notre classe ouvrière et son organisation les
Unions Professionnelles d'Albanie, saluent cha-
leureusement et soutiennent sans réserve les
courageuses actions de masse de la classe ou-
vrière française et des étudiants, et elles se
solidarisent entièrement avec leur juste lutte
contre les monopoles et leur pouvoir d'oppres-
sion. En dénonçant et en condamnant l'activité
traîtresse de la direction révisionniste de la Con-
fédération Générale du Travail de France, les
travailleurs d'Albanie et les Unions Profession-
nelles d'Albanie assurent les travailleurs fran-
çais d'être toujours à leurs côtés jusqu'à la vic-
toire finale, jusqu'à la liquidation de l'oppression
et de l'exploitation capitalistes.
LE CONSEIL CENTRAL
DES UNIONS PROFESSIONNELLES
D'ALBANIE
Tirana, le 27 Mai 1968.
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L'Humanité nouvelle
Issue
no.107
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no.107