L'Humanité nouvelle

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• PROLETAIRES DE TOUS LES PAYS,
NATIONS ET PEUPLES OPPRIMES,
UNISSEZ-VOUS ! »
REDACTION- ADMINISTRATION :
40,10 MAGENTA - PARIS (10*)
Tél.: COM. 05-13
CCP 21-283-37 Paris
ORGANE CENTRAL
DU PARTI COMMUNISTE MARXISTE-LÉNINISTE
DE FRANCE
NUMERO SPECIAL DU
30 MAI Iy68 -In.
4ème ANwEE - IN° 105
APRES LE DISCOURS DE DE GAULLE...
CONTRE LES MONOPOLES
CONTRE LE FASCISME
ORGANISONS
LE POUVOIR populaire
RÉVOLUTIONNAIRE
Dans son discours du 30 mai 19t>8, De Gaulle, Président de la
république depuis le coup de force du 13 mai iy58, réapparaît
sans fard sous son visage d'autocrate et de chef de parti au
service des intérêts de la grande bourgeoisie monopoliste.
Plutôt que d'accorder aux étudiants, aux paysans, aux travail-
leurs la satisfaction de toutes leurs aspirations tant sur le
plan économique que sur le plan politique, De uaulle préfère
déclarer la guerre au peuple.
Sous la pression de la réprobation populaire qui a gagné les
rangs même de ses supporters, De Gaulle s'est trouvé contraint
d'abandonner son projet de référendum plébiscitaire.
Mais, en stratège rusé et tenace, il manoeuvre pour annuler le!
effets désastreux de cette défaite et lance des attaques de
forme nouvelle : en premier lieu, il dissout l'assemblée natio-
nale.
En agissant de la sorte, il manifeste le mépris dans lequel la
haute bourgeoisie tient le système parlementaire lorsqu'il ris-
que de ne plus la servir. Il apporte ainsi la preuve de la va-
nité, réaffirmée depuis des années par les marxistes-léninis-
tes, de la fameuse "voie pacifique" ou "parlementaire", prônée
par les dirigeants révisionnistes du Parti "communiste" fran-
çais pour assurer le passage du capitalisme au socialisme,
i^e discours menaçant de IJe uaulle a les mêmes accents que ceux
de tous les apprentis-dictateurs de l'histoire. Il est dans le
plus pur style du 1» brumaire et du 2 Décembre, hais depuis
lors le peuple a beaucoup appris et n'est pas disposé à se
laisser intimider par le chantage à la violence de classe pro-
féré au nom de la classe exploiteuse au pouvoir.
De Gaulle a certes "envisagé" toutes les situations possibles,
il le révèle lui-même. C'est dire que son prétendu voyage à
uolombey-les-deux-églises n'a été en vérité qu'une tournée
d'état-major des forces de la bourgeoisie, il n'est pas impos-
sible même qu'un contact secret ait été établi avec le gouver-
nement de l'Allemagne fédérale, qui craint comme le I eu que ne
s'instaure en franco un régime socialiste qui constituerait
un dangereurx exemple pour les travailleurs e i, les étudiants
d'outre-Rhin.
En second lieu, De Gaulle lance un appel direct à ses propres
groupes "d'action civique"; dont on sait de longue date qu'ils
sont encadrés par lespires aventuriers recrutés dans les mi-
lieux les plus tarés, dans la "pègre" la plus authentique,
comme naguère le turent sous Pétain les "milices" de triste
mémoire.
Déjà hier au soir, la plus l'ine fleur de la bourgeoisie réac-
tionnaire de Paris s'est livrée à une manifestation anti-ouvrif
re de grande ampleur, pour la défense de ses privilèges de
classe.
nier également le Préfet de Strasbourg a lancé appel public
aux militants de l'u.D.-veme d'^lasace pour qu'ils s'organi-
seni, en troupes de combat. La neutralité légale des plus hauts
fonctionnaires départementaux s'est trouvée là violée avec
cynisme.
face à cette levée en masse des troupes gaullistes et fascis-
tes, face à cette initiative grosse de violence prise par le
chef de la grande bourgeoisie monopoliste, les larges masses
représentent si elles savent s'unir et s'organiser dans la lu*-
Seûle en effet l'unité révolutionnaire la plus totale des ou-
vriers, des paysans, des étudiant* est susceptible de permettre
au peuple d'opposer au fascisme la volonté démocratique de la
nation, de faire triompher ses aspirations en renversant le _
pouvoir des monopoles, en établissant un pouvoir populaire ré-
volutionnaire.
race à la violation de la profonde volonté souveraine du peupie,
seule légitimité historique valable, les travailleurs, où qu'ils
soient, doivent constituer leurs propres organisations de lutèe.
Partout il est indispensable d'organisaer très vite des comités
d'action à la base, regroupant les hommes et les femmes de tou-
tes origines politiques, philosophiques et même confessionnelles
présentant cette seule caractéristique commune qu'ils sont déci
dés à se dresser contre le pouvoir des monopoles, contre le tas
cisme.
Dans les usines, les grévistes qui disposent des moyens de pro-
duction, doivent envisager le cas où dans un proche avenir ils
seraient conduits à en assurer eux-mêmes la gestion au bénéfice
du peuple. Il est positif à cet égard que dans certaines villes
se soient déjà organisés des systèmes de paiement par tickets
syndicaux substitués à la monnaie courante.
i,es cheminots doivent exercer la plus extrême vigilance pour
éviter que les trains ne soient utilisés contre le peuple par
les forces de la répression. Il se peut par contre que les train
doivent êure utilisés pour la sauvegarde des droits et des in-
térêts du peuple.
Bien enetendu, dans les circonstances nouvelles, des manoeuvres
actives contre-révolutionnaires vont intervenir. Le seul crite
re pour démasquer un agent provocateur au service de la bour-
geoisie, c'est de la faire juger par les masses populaires.
Celui qui désirera agir insidieusement pour briser l'élan des
travailleurs devra être rapidement éliminé comme serviteur
de la répression, des monopoles, du fascisme.
Il appartiendra à l'Histoire de juger l'immense responsabilité
des dirigeants réformistes et révisionnistes, qui, depuis des
années ont endormi les masses laborieuses en leur préchant la
possibilité d'une conquête du pouvoir par les élections, fort
heureusement, les travailleurs se sont réveillés à l'appel exem
plaire et héroïque des jeunes étudiants et ouvriers qui ont eu
l'initiative de riposter par la violence révolutionnaire a cel
le de la bourgeoisie.
A BAS LE POUVOIR DES MONOPOLES !
A BAS LE REGIME POLIClEn. !
NON A LA DICTATURE UE LA BOURGEOISIE MONOPOLISiE !
NON AU FASCISME !
UNITE A LA BASE ET DAwS L'ACTION !
ORGANISONS PARTOUT DES COMITES u'ACiIUN «EVOLUlIONNAiRE !
FROKT UNI ANTl-MOiNOPOLlSlE ET ANTI-F'ASCISi E !
VIVE LE POUVOIR POPULAIRE REVOLUTIONNAIRE !
LE PEUPLE VAINCRA !
éditorlal
>ns toutes les manœuvres delà bourgeoisie
La t . est embrasée, et, comme
nous l'avis j prévu de longue date, les a
gents de la bourgeoisie infiltrés dans les
rangs de la classe ouvrière, déploient tou
tes leurs forces pour éteindre l'incendie
révolutionnaire. Les dirigeants révision
nistes, les politiciens réformistes, les
représentants chevronnés des vieux partis
sclérosés se démènent comme des forcenés
pour faire entendre leurs raisons de clas
se aux dix millions de travailleurs en
grève, pour favoriser la contre-révolution
Sur le plan français, la lutte de clas
se a pris des proportions jamais atteintes
et les ouvriers n'entendent pas l'avoir dé
clenches seuls, en dehors des centrales
syndicales et quelquefois même contre les
bonze.; syndicalistes, véritables fonction
naires bureaucrates au service de l'ordre
bourgeois, pour n'obtenir que quelques mai
grès avantages sociaux comme ceux prévus
par le protocole d'accord signé entre SE
GUY,DESCAMPS,BERGERO:;, le patronat et POM
PIDOU.
Les grévistes veulent chasser le gouverne
ment des banquiers !
Mais le combat déborde largement la
France, son ampleur et ses répercussions
sont d'ordre international. Déjà dans tou
te l'Europe occidentale, des luttes estu
diantines ont commencé, des barricades ont
été dressées face à l'ordre capitaliste à
MADRID comme à STOCKHOLM, en ALLEMAGNE FE
DERALE comme en ITALIE, en BELGIQUE comme
en IRLANDE. Des dizaines de milliers de
jeunes gens rejettent la société de con
sommation des monopies capitalistes, rejet
tent en fait la civilisation américaine
dont les gouvernements bourgeois en place
organisaient insensiblement mais sûrement
l'implantation dans toute l'Europe.Les ma
nifestants parisiens qui ont attaqué la
bourse des valeurs, temple du veau d'or
et symbole de la dictature du capital ont
donne son sens le plus profond à leur com
bat. Dans le même temps les dirigeants ré
visionnistes de l'Etat et du Parti fausse
ment communiste d'Union Soviétique ne dis
simulent point 1 'inquiétude mortelle
que leur inspirent les actions héroïques
des étudiants et jeunes ouvriers français.
Leur radio, leur presse, de la Fravda aux
Izvestia, soutiennent ouvertement De GAUL
LE, tout comme l'avait déjà fait naguère
leur ambassadeur en France, Vin ogradov, à
1 ' o c c a s.- i o.- des élections présidentielles
de Décembre 1965- Le pouvoir des monopoles
français ne représente-t-i1 pas en effet
à leurs yeux le type même d'Etat capitalis
te dont il convient de s'assure les bonnes
grâces puisqu'il "comprend" et pratique
la politique Khrouchtchévienne de "coexis
tence pacifique" ?
Par contre, et ce fait donne la mesure de
la portée immense du mouvement actuelle
ment en cours dans notre pays, des nillio
ns et des millions de garde-rouges, ouvri
ers, paysans et soldats chinois manifes
tent chaque jour leur solidarité internatio
naliste avec le peuple français en lutte.
Leurs journaux relatent dans le détail
chaque événement, analysant toutes les ac
tions révolutionnaires estudiantines, ou
vrières et paysannes. Le peuple le plus
nontreux de la terre, celui qui construit
victorieusement les conditions objectives
non seulement économique mais aussi idéo
logiques du passage au coir.nun i sme , TOO mil
lions de chinois inspirés par la pensée du
Lénine de notre époque, le camarade MAO
TSE-TOL'HG, se tiennent aux côtés de ceux
qui en France, montent à l'assaut de la so
cièté pourrie du capitalisme.
En vérité il n'est pas douteux que la
grande révolution culturelle prolétarienne
chinoise, la diffusion massive de la pen
sée de MAO T S E - T 0 U N G ont joué u.i rôle dé
cisif dans le déclenchement de la puissan
te vague révolutionnaire qui déferle sur
la France. La façon même dont se trouve
contesté le vieux système vermoulu de 1'
enseignement, les occupations victorieu
ses de la Sorbonne et des autres facultés,
Lyées et colèges, les discussions passion
nées qui s' engagent un peu partout, d'
abord sur les lieux de l'Université pour
s'étendre ensuite aux quartiers populaires,
tout cela découle directement de l'exemple
de la révolution culturelle prolétarienne,
d'une juste assimilation des enseignements
du Président MAO.
Lt ce n'est pas la moindre et légitime fi
e r t é de notre Part: que de brandir haut
levé, dans toutes lec manifestations de
rue, meetings ou dan:; les star, 'î s que nous
tenons a la Sorbonne ou ailleurs, le por-
trait de l'homme -jur r.cu:- r e c o r.n 'i ; :; so n s
?or. rr. e le plus e m i r. e r. t lirigear. t '.: e la re
v c 1 u t x o r. r. o n d i a i e a 1 ' r "t o q u e c ^ . e ? a ; i t a
: o u r t à n o r; e f f c r. :: r e r. " r. t , 1 '' ? a " a r a
De première: ^ rai. ces victoires ont été ar
rachées. Contre le gouvernement POMPIDOU,
qui commence à se désintégrer, contre les
dirigeants révisionnistes qui sont ses ul
times serviteurs. PSYREFITTE a dû démis
sionner, les manifestants arrêtés ont été
amnistiés, SEGUY s'est démasqué et des di
zaines de milliers de voix ont scandé dans
la rue la volonté populaire de le voir se
retirer. Bientôt à ces voix de jeunes gens
étudiants et ouvriers étroitement mêlés,
se joindront celles des millions d'où
vriers des usines, des millions de grévis
tes que les traitres révisionnistes font
tout pour empêcher de connaitre la vérité,
en les isolant par tous les moyens possi
blés, y compris la fermeture des portes
des usines, pour les empêcher d'entrer en
contact avec ceux nui veulent leur appor
ter la flamme révolutionnaire, les étudi
ants. La bourgeoisie, qui sait toujours
rlacer ses oeufs dans différents paniers,
lance sur la place, à la fois, toutes
ses couvées. MITTERAND offre de devenir
Président de la République et de faire de
ME !J DES- F RANGE le Président d'un gouverne
ment provisoire de dix membres chargés
du maintien de l'ordre jusqu'à l'organisa
tion de nouvelles élections, POMPIDOU ter.
te d'amadouer les étudiants après les avoir
sauvagement fait matraquer et propose aux
ouvriers des votes sur la reprise du tra
vail à bulletins secrets, le Parti "Commu
niste" français reprend à son compte tou
tes les calomnies et mensonges provoca
teurs du ministère de l'Intérieur, WALDECK
ROCHET et FOUCHET tiennent le même langage
et dénoncent la "pègre", mieux l'Humanité
et les journaux révisionnistes de province
comme la Marseillaise dénoncent comme la
police la constitution de stocks d'armes
par des éléments "provocateurs", la preuve
dérisoire étant qu'"on aurait découvert
dans une voiture à Lyon des coctails Mo
lotov et des manches de pioche ou de ba
lais susceptibles de servir de matraques!"
Ce tract diffuse t a r des militants ano-
nymes fera c e r t a i p. e me :. t pâlir Se^uy et
réfléchir F r a c h c n . .<. u i a clmac^ depuis
wui est r e vo 1 u t i or. n a i r e et approuve ces
lignes, qui n'est r1u s révolutionnaire,
et les r e :, i e
Le front populaire porte par les masses
a ccmr.er.ctj par des victoires imi c r t ar. t ci
notamment, pour la clause ouvrière.
!'Aio U_S Y I C T C I lî L o .1 i,TAir.'«1 PAS ^A .-'!..
^ e s capitalistes se sont r. is a les L a t
tre en brèche, par toutes sortes a e mo
yens y con;ris les pressions financiè
res, l'augmentation des prix, l'infla
tion, etc... Dans de telles circons
tances, le problème [ u i se pose est de
ne pas Demeurer o u r les premiers suc
ces, c'est de marcher a e l'avant, de
prendre dos mesures pour er.pêcner les
capitalistes de nu^re.
"A S S E S, de l'appui qu'elles apportent
aux décisions qui s 'imposer, t, de leur
capacité a écarter ceux qui, en cours
de route, freinent l'action.
Ln 1931 IL L;; FUT
o i les capitalistes purent prendre du
poil ce la bête, c'est que le gouver
n e r. en t u'alcrs, au lieu ue faire ajpel
aux masses : u i étaient prêtes pour i, r i
s e r les r. a n o e u v r e s de l'ennemi, d e c r e
ta la r: a u s e .
L'unité s'est réalisée dans l'action et i
dans la rue, entre manifestants, sur les
barricades ou dans les grands amphithéa
très des facultés où pénétraient pour la
première fois de leur vie d'innombrables
jeunes travailleurs chaleureusement accue
illis par les étudiants. Cette unité là
doit être préservée contre toutes les ma
noeuvres des diviseurs, d'où qu'elles
viennent, car elle est la condition in
dispensable de la poursuite du mouvement
Elle est une unité fondée sur l'idéologie
révolutionnaire du prolétariat, elle mani
feste la révolte impétueuse contre l'idéo
logie bourgeoise. A la fausse démocratie
de la société capitaliste, à l'escroquerie
du suffrage universel auquel proposent de
recourir les chevaux de retour des vieux
partis, il convient d'opposer la seule au
thentique démocratie, celle du peuple, cel
le qui s'exprimait avec tant de vigueur
parmi les héros de la Commune, celle que
la grande révolution culturelle prolétari
enne et le parti communiste chinois ont
remis en valeur, la démocratie directe,
celle des masses, dans les campagnes, la
démocratie ou l'on vote à main levée, où
chacun peut s'exprimer sous le contrôle
des masses, au parlement bourgeois il faut
opposer l'immense assemblée populaire des
masses laborieuses manuelles et intellec
tuelles où les plus pauvres, les moins ins
truits, sont en mesure de se faire enten
dre comme n'importe quel autre citoyen !
Dans la phase actuelle, le seul moyen de
déjouer les manoeuvres si nombreuses et
si actives que déploient les différents
agents de la bourgeoisie, consiste à cré
er des comités d'action révolutionnaire à
la base, des conseils d'ouvriers, des as-
semblés locales de paysans pauvres, des co
mités d'étudiants révolutionnaires. L'en
semble de ces comités peut se transformer
rapidement en un puissant mouvement ou
front anti-monopoliste, il peut constituer
une force nouvelle populaire irrésistible,
pour comprendre le processus de sa consti
tution et de son action il suffit de se
reporter au rôle déterminant joué dans la
révolution d'octobre 191? par les soviets,
c'est à dire par les conseils d'ouvriers,
de paysans et de soldats.
C'est dans ces assemblées oopulaires que
les militants révolutionnaires pourront
peu à peu, et sans doute à un certain mo
ment d'un seul coup par suite d'un saut
qualitatif historique, arracher les plus
larges masses laborieuses à l'influence
paralysante du révisionnisme moderne in
carné par WALDECK-P.OCHET et son parti sur
le plan politique, par SEGUY sur le plan
syndical. L'économisme, qui contribue à >
dépolitiser le mouvement, sera condamné,
la démonstration sera facilement faite
que les conquêtes sociales restent tou
jours illusoires si le régime en place de
meure au service du capital et du patronat.
L'immense arr.ee du peuple s'est ébranlée,
il lui faut maintenant se renforcer, s'or
ganiser, aller de l'avant en balayant tout
ce qui s'oppose à son objectif stratégique,
la prise du pouvoir par le peuple, et pour
le peuple, il faut que se consolide et
grandisse très vite le Parti révolutionnai
re sans lequel le combat révolutionnaire
ne peut être efficacement conduit jusqu'au
bout .
C'est pourquoi,conscient des immenses res
ponsabilités qui nous incombe pour avoir
les premiers, sous le feu des revolvers ré
visionniïïtes, crée un authentique parti
communiste marxiste-léniniste de l'époque
de la pensée de MAO TSE-TOUNG, nous appe
Ions à son renforcèrent, à son élargisse
ment aux innombrables révolutionnaires con
séquents qui comprennent la nécessité d1
une organisation ayant une théorie et une
organisation structurée et disciplinée;
nous ne prétendons nullement au monopole
de la pensée et de l'action révolutionnai
res, mais nous pensons que nous pouvons
constituer l'élément déterminant dans le
regroupement politique organisâtionnel des
authentiques révolutionnaires en dehors du
développement proprement dit fu front anti
monopoliste auquel nous participons et qui
grandit déjà de lui-même impétueusement.
OUVRIERS, PAYSANS, ETUDIANTS, REJOIGNEZ
LES RANGS DU PARTI COMMUNISTE MARXISTE
LENINISTE DE FRANCE !
A BAS LE REGIME DES MONOPOLES !
A BAS SES COMPLICES, LA SOCIAL-DEMOCRATIE
ET LE REVISIONNISME MODERNE !
PAR L'UNITE A LA BASE ET DANS L'ACTION,
RENFORÇONS NOTRE PUISSANCE DE COMBAT !
CREONS PARTOUT DES COMITES D'ACTION REVO
LUTIONIIAIRE A LA BASE !
VIVE LE POUVOIR POPULAIRE REVOLUTIONNAIRE !
VIVE LE SOCIALISME !
Jacques JURQUET
secrétaire politique
ORGANISONS NOUS A LA BASE ET DANS L'ACTION!
"Dans sa lutte pour le pouvoir, le
prolétariat n'a pas d'autre arme que
l'organisation. Divisé par la concurren-
ce anarchique qui règne dans le monde
bourgeois! accable par un labeur servi-
le pour le capital...le prolétariat ne
peut devenir et ne deviendra inévitable
ment une force invincible que, parce
que son union idéologique basée sur les
principes du marxisme-léninisme et cime
et cimentée par l'unité matérielle de 1
l'organisation qui groupe les millions
de travailleurs en une armée de la clas
se ouvrière. A cette armée ne pourra ré
eister ni le pouvoir décrépit de l'au-
tocratie russe, ni le pouvoir en décré-
pitude du capital international"
LENINE
"Usé politique et un style de travail
juste correspondent invariablement aux
exigences des masses, à un moment et
en un lieu donnés, et nous lient à
elles<'" MAO TSE TOUNG
La nouvelle génération ne veut plus de
partis de type ancien, elle ne veut plu
d'organisation au style stéréotypé, de
bureaucrates sclérosés. Les arguments-
chantages du genre "Tais-toi, tu n'as
pas fait la résistance" ne nous impres-
sionnent plus .
Ce mépris des bonzes, elle l'a montré
dans la rue avec des mots d'ordre tels
que :"Abas les mandarins!" "Seguy,con~
nais pas!" et aujourd'hui même avec
"Seguy-trahison".
Le P."C".F. que représente-t-il pour
les jeunes les plus conscients? Une
organisation bien installée dans les
rouages du système capitaliste, une or-
ganisation sans vie, triste comme le ré
visionnisme , une organisation où le
militant n'a plus le droit de poser la
question du pourquoi.
Le P."C".F. s'étant vidé de son idéolo-
gie prolétarienne, son lourd appareil
sclérosé est au service de la bourgeoi-
sie .
Cette image que les jeunes ont du
P."C".F. amène un certain nombre d'en-
tre eux, et souvent parmi les plus dy-
namiques à craindre toute organisation
de type centralisée.
Un certain nombre de jeunes sont sé-
duits par le romantisme révolutionnaire
de Che Guevara, qui incarne pour eux la
révolution sans parti de type léniniste
le maquis sans la nécessite d'une armée
rouge à la discipline de fer.
Et dans les batailles de rues,certains
comportements désespérés de jeunes qui
allaient au devant des flics sachant
très bien qu'ils ne pouvaient pas s'en
sortir, sont à rapprocher de l'image
qu'ils se font de Che Guevara.
Ce désir d'auto-destruction est l'ex-
pression d'une révolte non guidée par
une théorie scientifique, marxiste-léni
niste, non dirigée par un parti authen-
tiquement révolutionnaire.
Si le mouvement du 22 Mars, et le cana-
rade Cohn Bendit sont aussi sympathi-
ques à la jeunesse, c'est parce que pré
cisêment ils représentent ce qu'elle
est actuellement. Révoltée contre le
monde capitaliste, voulant sincèrement
une société nouvelle, mais écoeurée par
tout ce qui est "parti bourgeois" ou
pseudo-révolutionnaire", par tout ce
qui est chicane d'organisation, esprit
de coterie. Et, à l'étape actuelle
Cohn Bendit et ses camarades sont bien
le type de porte-parole que la jeunesse
reconnaît. Non seulement elle ne veut
plus de bonïes, mais aussi elle ne veut
pas de donneurs de leçons qui sortent
des langes de leurs livres, de leurs
études sages ou répètent le marxisme
comme des perroquets. Elle ne veut pas
de petits bourgeois complexés qui ser-
vent le peuple pour se donner bonne
conscience à la manière dont les chré-
tiens font la charité pour se purifier,
et regardent de haut ceux qui ne sont
pas sur leurs positions.
Elle craint ce qu'elle appelle l'embri-
gadement parce que précisément le
P."C".F., c'est ce parti où on fait mi-
toiter le mot de "communiste"pour mieux
tromper, et être utilisé non pour cons-
truire un monde nouveau, mais pour ser-
vir notre société pourrie.
A l'étape actuelle, les marxistes-léni-
nistes viennent à peine de s'organiser
(notre parti a 5 mois) et en tant qu'or-
ganisation ils n'ont pas encore donné
aux yeux des larges masses, la preuve
que leur organisation, leur parti est
réellement un parti de type tout a fait
nouveau. Ces preuves nous ne pourrons
les donner que dans la lutte et pour
nous l'organisation de la lutte commen-
ce à peine.
Sur les difficultés de ce travail, sur
les difficultés de forger un authenti-
que parti de combat débarassê de toutes
les séquelles de révisionnisme, nous ne
nous faisons guère d'illusions.
Mais, précisément le vent sain de révol-
te qui déferle actuellement, ce mépris
de tout ce qui est bureaucratique, pous
sièreux, engagés dans la voie capitalis
te et aussi les leçons que nous tirons
de la grande révolution culturelle pro-r
létarienne en Chine, expliquent notre
enthousiasme : le parti que les révo-
lutionnaires français forgeront, le par.
ti qui nous conduira à la victoire , ne
sera pas un parti de mannequins au sty-
le stéréotypé.
A l'étape actuelle, notre rôle, c'est
d'expliquer inlassablement au cours de
la lutte pourquoi il faut s'organiser
à la base, pourquoi aussi il faut for-
ger un parti de type nouveau pour me-
ner la révolution jusqu'au bout.
Toutes nos actions ont pour but la mo-
bilisation dans le sens de l'organisa-
tion de la lutte. Les mots d'ordre d"
"Unité à la base et dans l'action" que
nous étions une minorité à crier, il
n'y a pas longtemps encore, sont repris
spontanément et de plus en plus au
cours de la lutte, car ils sont justes
et correspondent aux besoins des masses
II ne peut y avoir unité opérante effi-
cace sans organisation; et s'opposer à
l'organisation au nom de la bureaucratie
revient en fin de compte à empêcher que
ne se réalise l'unité d'action.
L'unité, on le sait, n'est jamais acqui
se un fois pour toute. Elle se reforge
à chaque étape de la lutte.
Il faut également montrer l'importance
de la juste ligne politique» lutter con
tre la tendance à dire "C'est la vie
qui tranchera, on fait cela, après on
verra". Il faut expliquer que seule une
ligne politique juste permet la victoi-
re, car trop de camarades choisissent •
au hasard tel ou tel groupe qui sont
apparus dans la lutte, sans anlyse de
leur ligne politique.
C'est précisément, parce que nous sommes
conscients de nos responsabilités,non
seulement devant les membres de notre
parti, ma'is surtout devant le peuple,
que dans l'analyse de la situation ,
dans le choix des mots d'ordre, nous
bannissons tout empirisme, tout spon-
tanéisme, toute tendance à vouloir ne
\<~<f** i^»
démarquer des organisations qui nous
sont proches et c'est pourquoi aussi
notre ligne, nous l'expliquons claire-
ment à ceux qui nous sont proches.
Lorsqu'on ne perd pas de vue le but fi-
nal : la Révolution, on ne recrute pas
pour recruter mais on oriente toutes
nos actions dans le sens de la mobili-
sation des masses.
Hotre tâche, c'est de participer aux co.
mités d'actions partout où il s'en crée
et d'en créer là ou c'est possible,
et d'y travailler dans le sens de l'uni-
té d'action, c'est à dire orienter les
énergies dans le sens de la lutte, de
la prise du pouvoir et non dans l'en-
lisement sur des divergences secondai-
res .
Seuls les "coupeurs de cheveu en quatre"
et les dogmatiques appelleront cela de
l'opportunisme. Les révolutionnaires
savent que l'essentiel, c'est de ne pas
oublier le but final : la prise du pou-
voir et toutes nos actions n'ont de sens
que dans cette perspective.
Il faut s'organiser pour dieux connaitre
les idées justes des masses, pour les
transformer en force matérielle. L'or-
dre dans l'idéologie ne peut venir que
dans là bataille et pour y arriver on
doit bannir les actions timorées qui ne
sont que crainte des masses, manque de
confiance dans la victoire.
Hotre rôle, c'est de rendre confiance à
la classe ouvrière en l'organisant. C'est
là d'ailleurs un des points essentiels
de uotre programme de combat.
Dans le mouvement actuel, une large par-
tie du peuple révolutionnaire à repris
confiance en ses propres forces. Et à
chaque fois que le peuple prend conscien-
ce de ses forces, les révisionnistes en
prennent un coup, car leur raison d'être
c'est de tromper la classe ouvrière pour
mieux servir la bourgeoisie.
Le peuple révolutionnaire et en particu-
lier les jeunes ont montre qu'ils n'en
avaient plus rien à faire des appels au
calme, à la d i c n i t ë , au respect de l'or-
dre bourgeois. 'Les discours, on s'en
fout", voilà ce oui re sur,e cet état d'es.
prit.
Et la fausse gauche, FGDS et compagnie
aura btac manoeuvrer ( et actuellement
elle s'agite fébrilement en flattant
les jeunes et le peuple), cet^fitat d'es-
prit de révolte ne peut plus être enterré»
C'est dire que même si les bourgeois à
la Mitterand ou autre social-démocrate
aux poches pleines s'intitulent demain
"Gouvernement Populaire",ils auront eux
aussi bien du mal à y rester et seront
eux aussi obligés d'utiliser l'appareil
de répression contre les vrais révolu-
tionnaires. La crise du capitalisme est
un phénomène mondial et les banquiers
les patrons comptent leurs jours.
"Les discours, on s'en fout" cela veut
dire aussi que les singeries au parle
ment entre gens bien polis, bien hypo-
crites, n'impressionnent plus.
La bataille se fait dans la rue et le
mouvement des masses actuel est une
grande école de formation pour tous.
La bataille se fait dans la rue, et elle
doit continuer jusqu'à ce que les révo-
lutionnaires prennent le pouvoir, par-
tout , à la base d'abord.
Aucun représentant des actuels partis
bourgeois y compris les révisionnistes ne
représentent les intérêts du peuple.
Il ne peut y avoir de gouvernement popu-
laire avec aucun d'entre eux. "Ce n'est
qu'un début, continuons le combat", c'est
cela que des milliers de voix scandaient
Vendredi 2k et Lundi 27 Mai.
Le combat, c'est celui du peuple révolu-
tionnaire qui doit arracher le pouvoir à
la bourgeoisie.
Ce que le peuple veut, ce n'est pas un
gouvernement de "faux jetons" qui s'inti-
tulera au service du peuple mais sera au
service de la bourgeoisie.
Le peuple veut en finir avec son exploita,
tion, avec l"état,au service de la bour-
geoisie et tous les organismes de cet
état y compris le Parlement qui n'est qu!
un dépotoir de marionnettes défendant
leurs intérêts égoistes.
Le peuple veur le pouvoir. Il veut un
POUVOIR POPULAIRE REVOLUTIONNAIRE.
C'est cela qu'il criait aussi Vendredi.
Et pour cela la lutte vient à peine de
commencer. Elle sera difficile et longue.
Mais le flot du mouvement révolutionnaire
enterrera tous les phraseurs, les pom-
piers du mouvement révolutionnaire, tous
les démagogues, les charlatans, tous les
révolutionnaires de temps de paix qui ne
pensent qu'à eux-mêmes.
ET POUR LA VICTOIRE,CAMARADES, ORGANISONS-
NOUS A LA BASE ET DANS L'ACTION I
Michèle PIGHOT
COMMEUT CREER UH COMITE D'ACTION
A LA BASE ?
Le Comité Central de notre Parti a lan
ce comme mot d'ordre à l'ensemble de
ses adhérents :"Aucun camarade en de
hors des comités d'action à la base I"
C'est dire que notre Parti considère
que l'action des masses revêt en cette
période un caractère décisif, et mobi
lise tous ses militants pour qu'ils la
sout i ennent.
Cela ne signifie nullement que notre
Parti ne conserve son indépendance en
tant que tel. Tout au contraire il con
sidère que sa juste ligne lui permet
d'aborder les masses avec la plus gran
de confiance pour les entraîner dans la
voie de leurs intérêts anti-monopoliste
et anti-fasciste. Les militants marxis
tés-léninistes doivent se montrer les
meilleurs dans la lutte au coeur des
masses et pour cela doivent éviter com
me le feu tout sectarisme, il ne s'agit
pas en effet de faire agir les masses
sur les strictes positions idéologiques
politiques ou organisationelles des mar
xistes-léninistes, mais de les regrou
per pour le combat anti-monopoliste qui
n'implique pas forcement à l'étape ac
tuelle que l'on adhère intégralement à
l'idéologie du marxisme-léninisme.De
larges couches populaires non politisée
ou d'horizons politiques éloignés des
nôtres, sont aujourd'hui dressées con
tre le sanglant pouvoir des banques et
de la grande industrie.
Réunir cinq, dix, vingt personnes pour
discuter des meilleures formes d'action
à la base, dans la période actuelle,
c'est là le premier pas vers la consti
tution d'un comité d'action.Il est tout
à fait possible, et même utile que se
retrouvent dans un tel comité des men
bres du Parti "communiste" français,
adhérents de base déconcertés par la li
gne de leur parti. Il faut absolument
distinguer ces militants honnêtes de
leurs dirigeants.
DES
COMITES D'ACTION
PARTOUT!
A BEAUVAIS^OlSE;
PREMIERE OCCUPATION EH FRAIiCE
D'UNE I:;GPECTIO:; ACADEMIQUE
La grève des enseignants de l'Oise a
débute par une Asser.blee générale de
tous les adhérents de la F.E.N. du dé
partement. Des l'ouverture les rerre
sentants de la tendance révisionnistes
tentèrent de saboter la discussion.
Mais ils s'attirèrent ainsi l'hostili
te d'une large majorité, si bien qu'ils
furent contraints à faire ur.e sortie
fort critiquée. C'est alors que put ê
tre organisée , sans eux, un important
défilé vers l'Inspection Académique.
Une délégation derr.anda à l'Inspecteur
d'Académie d'accorder aux grévistes une
salle et une ligne téléphonique au siè
ge de l'Inspection. La réponse fut ne
gative. Alors, spontanément , la dëci
sion vint de la base, massivement :
"On entre"
Et nous y sommes installes depuis lors.
-Correspondante HII-
institutrice et gréviste
ALBERT (SOMME)
RESOLUTION DU LCMITE D'ACTION OUVRIERS ET
ETUDIANTS.
Camarades : aujourd'hui le sort de la classe
ouvrière se présente so us de bons auspices.
Dans un mouvement spontané, à l'exemple même
des camarades étudiants qui ont du affronter
sur les barricades les brutalités policières
d'un régime qui s'est embourbe^ans ^e facisme,
les ouvriers ont donné là une rude leçon à la
bourgeoisie monopolistique et aux faux amis
du prolétariat et aussi à ceux qui prétendent
qu'une grève ne sert à rien ou à pas grand
chose .
Aujourd'hui les larges masses unies comme un
seul homme se sont levées contre le pouvoir
des trusts et contre un gouvernement pourri.
Acceptez, camarades notre salut fraternel,
notre soutien total pour les justes revendica
tions de la classe ouvrière. Comme nous vous
disons :
OUI A LA GREVE I
OUI A L'OCCUPATION DEb USINES !
Mais soyons vigilants contre ceux qui se
raient tentés de prêter l'oreille aux discours
trompeurs et malfaisants du patronat et de
leurs chiens fidèles. Ne nous laissons pas
abuser non plus par ceux qui redoutent les
masses ouvrières et qui pour cela ne recule
ront devant rien pour faire taire leur colère
légitime.
Camarades : exigeons aussi dans nos entrepri
ses des meetings pour parler de nos problèmes
Nous voulons des explications, connaître plus
à fond la félonie du patronat et garder une
conscience de classe développée afin d'être
mieux armé pour combattre la bourgeoisie.
Cemx qui prétendent le contraire sont des
faux amis du peuple et lui je' te en fait de
la poudre aux yeux afin de mieux le tron.per.
Il faut aussi tenir compte des jeunes, qu1
ils soient lycéens, étudiants ou apprentis
et qui seront confrontés demain avec la rea
lité de la lutte des classes : Expliquons
leur nos revendications, faisons-leur part de
nos expériences afin qu'ils soient prêts à
prendre la relève.
Aujourd'hui la classe ouvrière a pris uni-
bonne voie et nul ne peut douter qu'elle
triomphera.
A BAS LA BOURGEOISIE MONOPOLISTE I
A BAS LES FAUX AMIS DU PEUPLE !
LUTTONS MAIN DANS LA MAIN POUR LE TRIO.»:
PUE DE LA CLASSE OUVRIERE !
CA>IAKADES SOYO^.S VIGILANTS !
Albert le 20 mai 1968
DANS LES ENTREPRISES DE LA PKESSb.
L« majorité des camarades ces équipes ce presse
a exprimé son aésaccorc le plus total avec les
décisions prises par les bonze <je continuer à
faire paraître la presse. Alors on a été convo
que à la bourse du travail par nos dirigeants
et ICrasuki, secrétaire coniéuéral de la G. G. T.
Malgré les explications embarassées ue ces cer
mers, un grand nombre de grévistes sont restés
sur leurs positions, écoeurés d'avoir à laisser
paraître des journaux hostiles au grana meuve
ment révolutionnaire en cours cans toute la
France.
La discussion continue pour tenter ae ccnvain
cre les bonze à respecter la voloi.té ce la base
Correspondant H.N.
DINAN (Côtes du Nord)
CONSTITUTION D'UN CO' I TE D'ACTION DES PERSCN
NELS DE L'EDUCATION NATIONALE.
Des professeurs, des instituteurs, des agents
de lycée de Dinan, écoeurés par la tactique des
grèves de 24 heures, rituellement répétées deux
fois par an, ont décidé de rechercher ensemble
d'autres formes de lutte. Un grand nombre de
camarades de toutes les catégories ont signé
une feuille syndicale condamnant cette tactique
inefficace et préconisant des grèves dures,
grèves de 10 jours, sans carde des élèves, ou
grève d'avertissement, juivie 8 jours plus
tard par une grève illimitée.
En même temps, la nécessité de l'unité d'ac
tion de toutes les catégories s'imposait : il
faut abandonner les luttes catégorielles et
rechercher des revendications communes, suscep
tibles de mobiliser toutes l«s catégories de
personnel dans lT.duc^tion Nationale.
Dans ce but, des camarades de diverses caté
gories ont collaboré à une étude des salaires
dans l'Education Nationale ; deux tableaux,
figurant les courbes de salaires en fonction
de l'ancienneté, ont été affichés dans plusieurs
établissements de la ville.
Apres étude de ce tableau, les revendications
suivantes ont été propodées :
1) Pas de salaires inférieurs à 70(J Francs
(persènne ne devrait débuter en dessous de 1'in
dice 165).
2) La pente des courbes des petites catégories
doit être relevée(un agent non-«pécialiste
"progresse"; en 21 ans de carrière, de... 90 F;.
Les coubes de salaires doivent être parallèles.
3) les salaires en début de carrière doivent
être relevés (les jeunes touchent des salaires
dérisoires au moment où ils doivent monter leur
ménage).
4) La promotion interne doit être encouragée.
5) Suppression des zones de salaire» : on doit
gagner la même chose à Diuan et à Paris.
6) Titularisation des auxiliaires.
7) Création de postes en nombre suffisant.
Pour faire aboutir ces revendications, et
celles qui pourront encore être proposées, il
faut une grève nationale prolopgée. Les éta
blissements scolaires doivent alors cesser
complètement de fonctionner (l'as de cours, pas
de cantine, pas de surveillance etc...).
En cas de pression de l'administration, les
titulaires doivent soutenir les auxiliaires
afin que ceux-ci participent à la lutte comme
leurs camarades.
La solidarité matérielle entre toutes les
catégories devra absolument être organisée.
Le soutien matériel des parents d'Elèves devra
être recherché.
Un mouvement analogue à celui de Dinan a
déjà commencé dans plusieurs autres villes :
Lorient, Saint-Brieuc, Lé-Mans, Quimper, Guin
gamp, Nice, Morlaix, Chateauroux.
LANNION (COTES DU NORD)
Les renseignements fournis par nos ça
marades de la cellule Maurice Audin indi
quent que le mouvement revendicatif et re
volutionnaire connaît, dans le Lannionais
une ampleur sans précédent.
A la faveur de ce mouvement des contacts
féconds ont été établis entre nos militan
tar.ts et les paysans pauvres, qui soutien
nent à fond la cause des ouvriers et étu
diants en lutte.
Au centre PiT des lignes à grande distan
ces les forces de police ayant occupé les
locaux, au début du mouvement, avaient cru
pouvoir s'en retirer, aucun danger d'occu
pation n'étant à craindre. Las 1 à peine
ces messieurs avaient-ils levé le camp que
les travailleurs occupaient Iç centre en
force. Ils y sont toujours, et entendent
bien y rester, jusqu'à la victoire finale.
BULL
(Bulletin -j. remettre
tants ou i renvoyer
aur. i r. i G t rat i c r. : HU^;
•* C , boulevard ! : a f e r. î
CHATEAUDUN
LUTTE ENGAGEE DANS TOUS LES SECTEURS
A Chateaudun, la grève a gagné rapide
ment les cinq usines les plus importantes
de la ville. C'est sur la poussée de la
base que les dirigeants syndicaux CGT du
rent accepter de prendre la direction des
luttes.
A l'usine GSP UOO travailleurs sont en
grève illimitée, les délégués CGT ne vou
laient pas de la grève, c'est sur l'insis
tance d'un camarade de notre parti qu'ils
acceptèrent enfin de consulter le person
nel. C'est à l'unanimité et à main levée
que la grève fut décidée.Pourtant le syn
dicat ultra réformiste de la CGT réussit
à s'opposer à l'occupation de l'usine, ils
se contentent de tenir un piquet de grève
symboliquedevant les portes.
L'usine OPL est occupée par les travail
leurs, 250 d'entre eux sont enfermés dans
l'usine, les 250 travailleurs débordant
la direction syndicale CGT et 150 oppo
sants qui voulaient travailller, imposent
la grève illimité».
A l'usine Picard Lebas la grève est éga
lement illimitée. Ce sont des jeunes inor
ganisés, mais révolutionnaires qui ont en
trainé leurs camarades dans l'action. Une
petite entreprise de décoletage Bêcher est
également arrêtée.
Les ouvriers de l'entreprise Chavigny
(bâtiment) sont aussi en grève.
Partout les représentants de la centrale
ultra-réformiste CGT ont tout fait pour
empêcher les travailleurs et les travail
leuses de débrayer, mais devant la poussée
irrésistible de ceux-ci ils ont dû se sou
mettre à contre-coeur.
Mais c'est à la Paulstra qu'ils se sont
vraiment montré sous leur véritable visa
ge de traitres et de renégats, dans cette
usine où après la scission du syndicat ils
sont malgré tout largement majoritaires
(en délégué tout au moins), ils ont tout
fait pour préserver les intérêts du patron
par peur que nos camarades du syndicat gé
néral des travailleurs prennent dans 1'ac
tion la direction des luttes. Ils n'ont
pas hésité à traiter directement avec le
patron et à semer la confusion dans la te
te des travailleurs.
Chevallier, le secrétaire du syndicat CGT
qui s'était déjà "couvert de gloire" en ob
tenant l'année dernière l'exclusion de 5
de nos camarades s'est à jamais deshonoré
en déclarant au directeur de l'usine: " Mr
HAAS, nous sommes d'accord avec vous il
faut tout faire pour préserver l'ordredans
le calme et la dignité, d'ailleurs nous dé
sapprouvons certains individus irresponsa
blés qui ne pensent qu'à tout casser".
Devant le climat qui régnait dans l'usine
le directeur décida de fermer l'usine, où
les travailleurs divisés discutaient sur
les formes d'action à mener, nos camarades
réussirent à reprendre la direction des
opérations, les travailleurs restèrent
dans l'entreprise où ils mènent une grève
tournaante de 3 ou U heures par jour, c'
était la seule façon de ramener l'unité
entre les partisants de la grève totale
du syndicat général des travailleurs et
ceux influencés par la CGT qui ne voulai
ent plus débrayer.
Actuellement nis camarades contrôlent la
situation et essaient par des explications
permanentes, par une campagne de propagan
de incessante à faire comprendre aux tra
vailleurs qu'il faut poursuivre et intensi
fier la lutte et arriver rapidement à une
entente pour l'occupation de l'usine et
la grève totale.
Nos camarades poursuivent également un tra
vail dans toute la ville. Au cours de réu
nions intersyndicales comprenant le SNI,
la CGT-FO, et la CGT cette dernière a dû
subir la "grande critique" elle a été vio
lemment attaquée, ces différentes organisa
tions syndicales, ainsi que le PSU jugent
incompréhensible l'attitude de Séguy et
du comité confédéral de la CGT, surtout
de la part d'une centrale qui ose encore
se prétendre de lutte de classe...?
Devant cette prise de conscience des tra
vailleurs et des diverses organisations
les capitulards du P"C"F et de la CGT ne
décolèrent plus, ils essaient mais en vain
de se justifier, mais la contradiction
est maintenant dans leurs rangs, car cer
tains militants honnêtes de la base s'ap
perçoivent qu'ils ont été honteusement
mystifiés pendant des années, aussi eux
aussi commencent à poser des questions et
passent même à l'accusation.
Maintenant dans la ville il ne fait plus
de doute pour personne qu'ils sont (ce
que nous rejetons depuis des années) les
instruments directs du pouvoir gaulliste
et du système capitaliste, qu'ils ne veu
lent pas renverser, mais qu'ils aspirent
seulement à devenir les gérants loyaux des
intérêts capitalistes. Séguy s'est complè
tement démasqué comme le type même de re
négat successeur direct du Jouhaux de tris
t e mémo ire.
LA SECTION DE CHATEAUDUN DU P.C.M.L.F.
DES
COMITÉS D'ACTION^
PART OU T !
COMITE D'ACTION 13ème (section Arago)
NON AUX ACCORDS DE CAPITULATION !
Le mouvement spontané (grèves avec
occuation des usines, actions de rue...)
d'une ampleur sans précédent, a posé dès
le début et pose de plus en plus la ques
tion du pouvoir.
Face à ce mouvement, que signifient les
négociations des centrales syndicales avec
le patronat et le gouvernement ?
Ces négociations, quelqu'en soient les ré
sultat s signifient dans les faits la RE
CONNAISANCE et la CONSOLIDATION du pou
voir capitaliste. En effet:
-elles ne prennent en compte, tout en les
affaiblissant, que les strictes revendica
tions matérielles des travailleurs. Or tou
te satisfaction apparente des justes reven
dications populaires n'est que de la pou
dre aux yeux en régime capitaliste: rien
de plus facile que d'annuler les effets d'
une augmentation de salaire par les méca
nismes habituels du système capitaliste.
Hausse des prix, inflation, dévaluation,
etc . . .
-ces négociations tentent de vider le mou
vement de son contenu révolutionnnaire et
de démobiliser les travailleurs: elles es
camottent la question fondamentale, celle
du POUVOIR.
LES TRAVAILLEURS ONT DIT NON
car ces négociations ne correspondent pas
à leurs aspirations profondes,
car ils prennent de plus en plus conscien
ce du pouvoir de fait qu'ils détiennent.
COMMENT CONSOLIDER CE POUVOIR ?
L'action révolutionnaire ne peut être ga
rantie que par de nouvelles formes de lut
te et d'organisation.
-Organisons nous à la base en comités d'u
sine et de quartier qui seront le noyau d'
une organisation révolutionnaire pour la
lutte anti-capitaliste.
-Unité- à la base et dans l'action regrou
pant toutes les tendances révolutionnaires
sans distinction d'appartenance politique
ou syndicale dans un seul but :
POUVOIR POPULAIRE
REVOLUTIONNAIRE
ORGANISONS-NOUS! NOUS VAINCRONS I
i,e bureau politique du FCMLr Tait sa-
voir que ijilbert MURY n'a pas partici
pé au congrès constitutif du PCMLr.a
depuis lors comparu devant la commis-
sion centrale de contrôle politique
pour indiscipline , l'ait actuellement
l'objet d'une demande d'exclusion pré
sentée par sa cellule de base,ratirié
par sa section et le bureau régional
parisien.Il ne représente que lui seul
et n'a aucun titre pour parler en tant
que membre du PCML*.
UN SYNDICALISTE ENTRE GUILLEMETS
Le 28 Mai sur le coup de midi, la ra
dio gaulliste accordait une longue inter
uiew à Messieurs BRETEAU et SCHAEFFER, bon
zes de la CGT, le premier de surcroit, nem
bre dirigeant du parti révisionniste.
La radio gaulliste, bon enfant, ne négli
gea aucun effort pour les flatter,ce à
quoi ils furent particulièrement sensibles,
surtout le très vaniteux BRETEAU.
Mais le journaliste de l'ORTF ne résista
pas au plaisir d'embarasser le sire BRE
TEAU, avec une question vicieuse sur les
"pro-chinois" (sic).
BRETEAU fit une réponse fort embrouillée
et évasive où il était question de (nous
citons) "organisation de gauche entre guil
lemets et révolutionnaire entre guillemets.
Bref, Mr BRETEAU, syndicaliste entre la
poire et le fromage à la table de l'état
patron cachait son inquiétude sous un mon
ticule de guillemets.
Il a bien raison d'être inquiet. Les pro
los pro-chinois ou non, savent à quoi s'en
tenir sur ce''dirigeant', dévoué collabo de
PCKP ii/ou .
UNE REVENDICATION DE CLASSE
UN SALAIRE MINIMUM VITAL AVEC ECHELLE MO
BILE ET LA SEMAINE DE k0 HEURES.
L'objectif de la revendication de classe
est de mettre fin à toute forme d'exploi
tation.
Pour faire triompher une revendication de
classe, l'unité des travailleurs à la base
et dans l'action est nécessaire.
Le salaire minimum vital, avec échelle mo
bile et la semaine de ^G heures, sont des
revendications de classe de caractère ur
gent pour la main d'oeuvre non-qualifiée,
étant donné qu'elle forme la majorité et
qu'elle est la moins payée. L'unité doit
se former autour des plus défavorisés.
Nous dénonçons toute autre revendication
qui aurait pour but de diviser les travail
leurs dans la lutte pour la défense de
leurs intérêts de classe.
NOU DENONÇONS:
-les journées de travail épuisantes
-les rythmes accélérés d..- production abru
tissants
-le contrôle policier du personnel ouvrier
-les contrats d'apprentissage imposés aux
j eunes.
Nous exigeons la réduction de la période
d'apprentissage et que cette période soit
contrôlée par une Commission du personnel
ouvrier qualifié, nommée par une assemblée
syndicale de tout le personnel syndiqué.
Cette mène commission pourra déterminer
la qualification professionnelle de tout
candidat à un poste de travail qualifié,
notamment afin de neutraliser les abus,
profitant des nécessités économiques et so
ciales des travailleurs.
Auparavant, la bourgeoisie française s'en
richissait par la féroce exploitation de
ses colonies. Aujourd'hui elle fait venir
en France la main d'oeuvre étrangère pour
1'explo iter .
La cause du prolétariat français est celle
du prolétariat international et en premier
lieu, celle des travailleurs immigrés.
ETUDIANTS ET TRAVAILLEURS FRANÇAIS ET EMI
GRES LUTTONS POUR HOTRE CAUSE COMMUNE.
La classe ouvrière n'a rien à perdre d'au
tre que ses chaînes et elle a un monde nou
veau à conquérir.
Comité d'action de travailleurs et d'
étudiants.
CITROEN FASCISTE'
Comme toujours , au nom du non respect de la
liberté du travail,la direction fasciste de
Citroën va mendier du secours aux flics pour
chas er les grévistes qui occupent leur usine
La "dictature Citroen" est déjà bien connue
par la classe ouvrière : chasse aux militants
syndicaux,mouchardes dans les ateliers,caden-
-ces infernales,etc..«Que la direction fasse
appel aujourdh'ui aux flics pour chasser les
ouvriers en lutte montre bien le caractère
fasciste de la répression patronale et la col
-lusion Monopoles-Etat.Mais les ouvsiers sont
décidés à résister fermement aux attaques des
forces de répression,ils ont déjà vaincu les
"ennemis de l'intérieur",ceux qui voulaient
brader leur grève et leur combat pour des mi-
-ettes:les dirigeants traitres de la CGT.Ils
ont refusé massivement les accords de trahi—
—son syndicats—gouvernement et ont déclaré
que la seule voie était la lutte,la lutte im-
—placable contre le patronat pour lui faire
rendre gorge sur le paiement immédiat et in-
tégral des jours de grève,la diminution du
temps de travail,arrêt des lice»Oiements,mut-
-ations et déplacements»
Comme ils vaicu les manoeuvres de l'intérieur
les ouvriers,les ouvriers occupan^ leurs ate-
-liers,vaincront les attaques de l'extérieur
et contribueront ainsi à la victoire de la
classe ouvrière contre le capitalisme et ses
laquais de tout poil»
En s'organisant à la base et dans l'action,en
rassemblant syndiqués et non syndiqués dans
de puissants comités de base,de grève,d'act
-on,ils trouvent la voie juste en dehors des
bonzes et des bureaucratese
Correspondant H.N
PARIS (iQème arrondissement)
VIVE LA GREVE GENERALE ILLIMITEE AVEC L'OC
CUPATION DES LIEUX DE TRAVAIL JUSQU'A L'A
BOUTISSEMENT TOTAL DE TOUTES LES REVENDICA
TIONS !
Partis de la base la révolte des travail
leurs et des étudiants s'amplifie de jour
en jour. Maintenant des millions de pay
sans entrent à leur tour dans la lutte con
tre le pouvoir des monopoles et contre la
montée du fascisme.
L'objectif final de ce grand combat his
torique c'est la remise en cause de la so
ciété capitaliste toute entière et sous
toutes ses formes. Le pouvoir qui en est
pleinement conscient a déjà mis en place
son système de répression de caractère fas
ciste.
Ainsi en pleine nuit et dans le plus pur
style nazi des commandos fascistes inon
dent tout le quartier des Buttes Chaumont
d'inscription et de tracts appelant à dé
fendre la république contre les fauteurs
de troubles; c'est à. dire appelant à la ré
presson contre des millions de travail
leurs en lutte.
L'appareil répressif est déjà en place;
le gymnase Léo-Lagrange (Laumière) et l'é
cole de la rue Carducci (Buttes Chaumont)
sont transformés en casernes de C.R.S. et
l'arrondissement est continuellement sil
lonné par les cars blindés de la police,
les alentours de l'O.R.TF. sont investies
par ces mêmes C.R.S... .
Mais les travailleurs, réalisant l'UNITE
A LA B4SEET DANS L ACTION ne se laisseront
ni intimider ni démobiliser. La plupart des
grosses entreprises de notre quartier dont
LANG (imprimerie), les N.M.P.P. (Vilette
départ) O.H.M.I.C. (résistances électriques
le B.H.V.Flandres, la caisse de retraite
de la sécurité sociale(rue de Flandres),
sont engrève et les travailleurs sont dé
cidés en dépit des pressions démobilisa
trices de toutes sortes à lutter jusqu'à
la victoire totale.
C'est au cours de la lutte, qui sera Ion
gué et difficile que de la base se dégage
ra de nouveaux cadres résolus, combattifs
et véritablement responsables.
Pour aider cette lutte, les habitants du
quartier se sont constitués en un COMITE
D'ACTION ET DE SOUTIEN AUX LUTTES DES TRA
VAILLEURS; les buts de ce comité sont:
-Populariser la lutte des travailleurs en
grève de notre arrondissement.
-Apporter toutes fromes de soutien pour 1'
aboutissement des luttes.
Travailleurs, habitants du quartier
rejoignez le comité d'action et de sou
tien aux luttes des travailleurs.
COMITE D'ACTION ET DE SOUTIEN
AUX LUTTES DES TRAVAILLEURS (19è)
RESOLUTION COMMUNE DE SOUTIEN AU COMITE
D'OCCUPATION DE L'ASSOCIATION "POUR LA
JEUNE GUYANE" _________________
Depuis le '-isnche 19 Mai 1968,
à 10 heures, un groupe „" membres de l'as
sociation "Pour la jeune Guyane", consti
tué en COMITE D'OCCUPATION a investi les
locaux de cette association gouvernemen
taie et colonialiste qui est un des symbo
les de l'exploitation perpétrée par le -o
lonialisme français contre les Peuples
MARTINIQUAIS, GUADELOUPEENS et GUYANAIS.
L'occupation des locaux de cette associ
ation n'est pas sans rapport avec le mouve
ment général d'occupation par les travail
leurs et les étudiants de leurs lieux de
travail (usines,ateliers...)locaux admi
nistratifs et foyers culturels qui se pro
duit dans la France à l'heure actuelle.
Elle marque la détemination des peuples
des ANTILLES et de la GUYANE à combattre
l'oppression coloniale dont ils sont vie
t imes.. .
CCH1TE5L'ACTION REVOLUTIONNAIRE A LA bASE •
Envoyez-nous ou remettez vos ceclarations et
tracts à nos Camaraces, ncus en assurerons la
paLlication, '.ans la mesure ae nos pcssiDili
tés tecnniques.
LA TRAHISON DES DIRIGEANTS DU P"C"F
S'ETALE AU GRAND JOUR
Valdeck et Pompidou à l'unisson
Fouchet, ministre gaulliste
de la ««traque a atteint de nouveaux som
mets dans la sottise et l'infamie en trai
tant de "pègre" les manifestants du 24
Mai. Ce pauvre sire a toutefois rencontré
un écho favorable, mais non inattendu:
les dirigeants révisionnistes du P"C"F se
sont empressés d'entamer la même chanson.
Ainsi, 1'"Humanité"(R) du Lundi 27 Mai
ne craignant pas plus le ridicule que 1'
illustre Fouchet soi-même, -indique que"
des agitateurs ont été ramenés du Midi
pour se joindre aux bandes d'Occident et
autres groupes fascistes. Certains d'entre
eux, ont pris part aux désordres provoqués
par les fascistes dans le quartier de 1'
Opéra et ont été mêlés aux graves inci
dents de la nuit de Vendredi à Samedi."
Ainsi, le journal de Rochet-Séguy ose
écrire que les ouvriers et étudiants qui
ont manifesté dans le quartier de l'Opéra
étaient ... des fascistes. Même Fouchet n'
y avait pas pensé.
Mais il y a mieux. Alors que 1'"Humanité"
parle d'agitateurs venus du midi, la Mar
seillaise, quotidien révisionniste des Bou
ches du Rhftne, écrit, elle: "Nous avons ap
pris qu'une cinquantaine de voitures sont
descendues de Paris pour amener dans notre
région des commandos ayant opéré ces jours
derniers notamment à Paris et Lyon.
Leur présence aujourd'hui à Marseille et
Aix, conjointement à celle d'importantes
forces de police concentrées ces dernières
heures dans notre région, pourrait aboutir
à des provocations, notamment i l'occasion
des manifestations organisées par certains
groupes d'étudiants, faisant ainsi le jeu
du pouvo i r . "
Ainsi, les"agitateurs"du midi montent à
Paris, et ceux de Paris "descendent" à
Marseille.
Nous nageons en pleine logique. Les trai-
tres révisionnistes sont tellement affolés
par le déferlement de la vague révolution
naire qu'ils ont recours aux affabulations
les plus gr otesques. Heureusement pour
eux, le ridicule ne tue pas.
Cependant, le pouvoir a saisi la balle au
bond (échange de bons procédés entre polit
ticiens en faillite), et, depuis Lundi,
dans les Bouches du RhOne, les forces de
police arrêtent et fouillent systématique
ment les voitures immatriculées dans la
région parisienne.
Si le pouvoir aux abois est à court de
provocations, les dirigeants révisionnis
tes du P"C"F sont là pour lui venir en ai
de. Signalons enfin, et nous serons encore
bien incomplet, que le bureau fédéral de
la Gironde du P"C"F, dans un communiqué
publié Lundi, calomnie bassement les étu
diants et ouvriers bordelais qui ont mani
festé le 25 Mai, les assimilant à "la lie
de Bordeaux: souteneurs.voleurs et repris
de justice, commandos d'anciens "paras",
fascistes de tout poil, etc."
Une telle bassesse montre mieux qu'une
longue analyse, le degré de trahison où
sont parvenus les dirigeants révisionnis
tes du P"C"F.
Cela ne les sauvera pas de la déconfiture.
Sejetés par les révolutionnaires et les
prolétaires honnêtes, ils cesseront bien
t8t d'être utiles au pouvoir des monopoles.
Leur trahison n'aura même pas été rentable.
''Un parti discipline, arme de la theo
rie marxiste-léniniste, pratiquant l'au
to-critique et lié aux masses populaire
une armée dirigée par un tel parti; un
front uni de toutes les classes révolu
tionnaires et ée tous les Groupements
révolutionnaires placés sous la direc
tion d'un tel parti; voilà les trois ar
nés principales avec lesquelles nous a
vons vaincu l'enneni.1'
KAO TGE-TOUNG
( 30 juin
Marseille le 13 Mai 1968
Camarades,
J'ai été véritablement
enthousiasmé par vos vibrants articles du
n° 101 sur la révolte des étudiants. En
effet, j'ai pu constater que vousêtes les
seuls à avoir compris notre combat qui,
loin d'être une révolte de "fils à papa",
est une juste lutte révolutionnaire, fai
sant appel aux masses prolétaires, se met
tant au service des travailleurs, pour ab
battre le pouvoir des monopoles.
Par vos articles, de nombreux travail
leurs comprendrons que, contrairement à ce
que laissent entendre la presse réaction
naire et l'ORTF, nous ne soutînmes pas des
privilégiés qui manifestent par snobisme
petit-bourgeois pour "faire du bruit".
Nous nous battons pour le peuple et
avec le peuple!
Fraternelles salutations d'un étudiant
en pharmacie.
A-R
Le comité du 12ème arrondissement du P"C"F
s'en va-t-en guerre... contre la pègre
Lesgous-fifres révisionnistes du 12ème
arrondissement ne sont pas en reste de
hargne réactionnaire contre les ouvriers
et étudiants révolutionnaires parisiens.
Ils viennent de tirer un tract qui d'un
bout à l'autre est une ignominie.
Voici quelques échantillons de leur prose:
"La majorité d'entre eux (il s'agit des
étudiants) lançaient des mots d'ordre re
flétant fort justement les inquiétudes et
les préoccupations de la jeunesse et du
monde universitaire. Mais on rencontrait
aussi, mêmes à eux et souvent les excitant
de la voix et du geste, de curieux groupes
qui certainement, ne s'étaient jamais as
sis ... ou alors il y a fort longtemps...
sur les bancs de l'Université... Sans dou
te, la"pëgre" dont parle Fouchet.
Bottés .casqués, armés de matraques: et
aient-ce des étudiants ces gens, qui lais
sant les cortèges où s'exprimaient la vo
lonté d'en finir avec le gaullisme, sciai
ent les arbres, démolissaient les palissa
des, couvraient la rue du contenu des pou
belles pour allumer des incendies? "
Les rédacteurs de cette lamentable prose
savaient fort bien que de nombreux manifes
tants de la gare de Lyon ne s'étaient ja
mais assis "sur les bancs de l'Université"
pour l'excellente raison que ce sont des
prolos .
Mais les sous-fifres révisios du 12ème a
yant décidé qu'il n'y avait pas d'ouvriers
à cette manifestation, il ne leur restait
rien d'autres à faire qu'à les qualifier
de pègre ceux dont la participation à la
manifestation constituait un vivant démen
ti à leurs élucubrations.
Mais, non content de cela, Messieurs les
révisios en viennent à rejeter sur les ma
nifestants la responsabilité de la répres
sion policière-
lis osent écrire en effet:
"Tandis que les étudiants dont la lutte
rejoint celle des millions de travailleurs
poursuivaient leur chemin et se dispersai
ent, on pouvait voir ces groupesn bien co
nnus des services de police, encouragés et
protégés par eux, se livrer à la besogne
qui leur avait été comaandée: PROVOQUER
LA RAPRERSON SAUVAGE, INHUMAINE, CONTRE
LA MASSE DES ETUDIANTS."
Une telle bassesse se passe de tout corn
mentaire.
Aussi, dans les quartiers, la population
travailleusecondamnait elle en termes se
vères, le parti de Waldeck-Rochet, et ses
responsables locaux.
Ceux-ci se retrouvent donc une fois de
plus dans la situation risible du sot qui
crache contre le vent I
VIGILANCE
Le 27 mai tout au long des quais qui bordent
le quartier Latin, les gardes mobiles ont trou
vé un nouveau boulot : les fouilles systémati
ques de tout ce qui a une tête de manifestant,
les contrôles d'identité.
Le prétexte ; c'est retrouver des armes sur
les soi disant éléments subversifs.
Si effectivement, des armes étaient trouvées
quelque part les flics n'auraient pas enterré
l'affaire et les porteurs en question auraient
bel et bien dénoncés.
Mais les armes, les provocations en question
ce sont uniquement délies de la police et ce
ses agents déguisés en civils.
Ne relâchons notre vigilance. La bourgeoi
sie au bord de sa perte n'en finira pas d'in
venter des provocations pour se servir ae ses
propres armes, ponr justifier sa répression
violente.
Attention les rlics peuvent déposer des ar
mes chez des militants actifs, dans des locaux
occupés, ils peuvent mettre le feu pour envo
yer des renforts de C.R.S. sous prétexte ûe
"protection" etc*»*
Ne relâchons pas notre vigilance révolution
naire. La bourgeoisie affolée est capable de
tout !
PARIS
L'ARMEE UTILISEE POUR BRISER LA GREVE
DES EBOUEURS
Après avoir expulsé les éboueurs de leur
dépôt les CRS ont chassé les piquets de
grève et réquisitionné les camions. En
cadrés par des sous-officiers, des mili
taires du contingent et des travailleurs
surexploités, enlèvent les ordures, bri
sant ainsi la grève des éboueurs. L'ar
mée vient ainsi au secours de la bourgeoi
sie, utilisant les soldats appelés et les
travailleurs les plus défavorisés de la
région parisienne. Les travailleurs en
grève, les étudiants révolutionnaires,
doivent convaincre ces travailleurs trom
pés de ne plus travailler contre leurs frè
res de classe, et de les rejoindre dans
le combat.
ILOHGQUL F.O. FAIT DE LA SURENCHERE ! I
Lundi au meeting organisé par 1 ' 1T N E F
F.O. bien connu pour être une centrale
jaune tenue en r.ain par la C.I.A., s'
est nis à parler de révolution socialiste!
S il est certain que dans ce mou-' -nent de
masse., les dirigeants révisionnistes du
P C'F et de la CGT se sont discrédités aux
yeux de nombreux révolutionnaires, ce qui
est une excellente chose car pour mener
la révolution jusqu'au bout il faut arra
cher la classe ouvrière à l'influence ré
visionniste, il est aussi certain que la
fausse gauche joue à fond son propre jeu
Tous les sociaux traitres ont toujours été
maîtres dans l'art de la démagogie. Parler
de révolution socialiste ne les gène aucu
nement lorsqu'il s'agit de mieux tromper
pour installer un soi disant 'gouvernement
populaire' qui ne sera rien d'autre qu'un
gouvernement de mène type que celui des
menchéviques en Russie avec Kerensky, ce
social traître qui a massacré le peuple.
Il fautêtre vigilant car tous ces démago
gués tentent d'utiliser la juste révolte
contre le révisionnisme, c'est à dire con
tre la trahison de la classe ouvrière et
de la transformer en mouvement anti-commu
niste.
N'oublions pas que si le peuple s'organise
lui à la base et dans l'action, la bour
ceoisie elle aussi utilise tous ses œo
yens pour dominerencore. Elle s'organise
elle-aussi -
Les américains ont intérêt à ce que de
Gaulle s'effondre. Ils croient en jouant
la carte Mitterand et compagnie faire
une bonne affaire. Mais tous les réac
tionnaires oublient de compter sur la
force révolutionnaire du peuple. Un gou
vernement de rechange avec les Mitterand
les soi-disant socialistes, c'est un des
moyens dont dispose actuellement la bour
geoisie internationale.L"autre moyen, c'
est un "coup de force", un gouvernement
de type Pompidou.
Nous, marxiste-léniniste conséquents, nous
le savons.
Nous savons que la classe ouvrière fait
actuellement l'expérience du révisionnis
me et que cette expérience elle le paie
ra jusqu'au prix de son sang. Si le P"C"F
•tait un vrai parti révolutionnaire, il ne
servirait pas comme il le fait de force d1
appoint à la fausse gauche, il aurait pu
au contraire à l'étape actuelle, trouver
de nouveaux alliés et s'orienter résolum
ent vers la voie de la prise du pouvoir
par le peuple révolutionnaire.
Le P"C"F a trahi- la fausse gauche joue
son propre jeu- la C.I.A. et tous les ré
actionnaires aussi.
Mais tous tentant d'utiliser le mouvement
des masses ne font que soulever une pier
re qui leur retombera sur le pied.
Toutes les tractations des faux révolu
tionnaires ne doivent jamais nous cacher
l'essentiel: la juste révolte des masses
révolte que tous les sociaux-traitres ne
pourront étouffer même en cédant quelques
miettes de revendications.
NON AU REVISIONNISME, IDEOLOGIE DE LA
TRAHISON DE LA LUTTE DE CLASSE!
OUI AU COMMUNISME, IDEOLOGIE DU FROLE
TARIAT1
MISE AU POINT
Des adhérents de base de notre Parti et
des lecteurs de notre organe central ont
critiqué certaines légendes de la dernière
page du numéro 10U intitulée "Qui sont les
contre-révolutionnaires"dans la France de
notre temps"
Le comité de rédaction reconnaît en ef
fet que celle concernant Waldeck-Rochet
n'avait aucun contenu politique et s'ap
parentait à une "mise en boîte" qui n'a
joutait rien à notre argumentation.
De mémo, Roland Leroy et Paul Laurent
sont des traitres au communisme et pas
seulement des "bonzillons".
ABONNEMENTS
6 mois 22 f
1 an It2 f
2 ans 80 F
Règlement par mandat
carte ou versement au
CCP 21-283-37-PARIS
ABONNEMEIITS DE PROPAGANDE
12 numéros
7 numéros
10 f
5 f
Rédacteur en chef : REGIS BERGERON
Le gérant responsable:
FRANÇOIS MARTY
Commission paritaire n° U276U
Pendant la grève des ouvriers de la
"Composition DUHEN" et de l'imprimerie
;;ROTOFFSET" à MEAUX-S-I-K-, imprimerie
spéciale du Parti Communiste Marxiste
Léniniste de France.
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Title
L'Humanité nouvelle
Issue
no.105
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Keywords
Publication information
no.105