Lutte ouvriere
Thumbnail
Pour que Mai 68 féconde et regénère le mouvement ouvrier
Hebdomadaire
Paraît le mercredi • 26 juin 1963
La vérité
sur la reprise
les entreprises
les entreprises
(Voir pages 4. 5, 6.
En ramenant l'ordre, le Parti Communiste
a prépare sa propre
LUTTE OUVRIÈRE
Mai et Juin 1933 ont vu un vas!» mouvement où la lutte
ouvrière a rallié la lutte des étudiants. Que! cinglant démenti à
tous ce<u< qui affirmaient que, désormais, la lutte des classes
n'eKistait plus, que l'ouvrier P? se posait plus de problèmes
politiques, qu'il s'embourgeoisait et ne pensait qu'à son HLM, sa
voiture et son frigo.
ouvrière a rallié la lutte des étudiants. Que! cinglant démenti à
tous ce<u< qui affirmaient que, désormais, la lutte des classes
n'eKistait plus, que l'ouvrier P? se posait plus de problèmes
politiques, qu'il s'embourgeoisait et ne pensait qu'à son HLM, sa
voiture et son frigo.
Dans ses nombreuses interventions à la radio et à la télé
le Premier ministre Pompidou a, à plusieurs reprises, fait appel
à la classe ouvrière pour l'exhorter à reprendre le travail, se sou-
venant brusquement que si îâs usines tournaient, si les trains
roulaient, si le pays vivait, c'esî parce qu'il y avait une classe
ouvrière dont on aurait bien voulu nier l'existence mais qui se
rappelait brutalement au souvenir des gouvernants pour lui crier :
« Nous existons, nous sommes là ! *
le Premier ministre Pompidou a, à plusieurs reprises, fait appel
à la classe ouvrière pour l'exhorter à reprendre le travail, se sou-
venant brusquement que si îâs usines tournaient, si les trains
roulaient, si le pays vivait, c'esî parce qu'il y avait une classe
ouvrière dont on aurait bien voulu nier l'existence mais qui se
rappelait brutalement au souvenir des gouvernants pour lui crier :
« Nous existons, nous sommes là ! *
Dix millions de travailleurs refusant brusquement et tous
ensemble de livrer leur travail au capital ont ébranlé les assises
du régime, l'ont secoué au point d'être bien près de le faire tomber.
•Et si dix millions de travaillais ont brusquement pris conscience
de la força qu'ils représentaient, c'est parce que quelques dizaines
de milliers d'étudiants les avaient un peu précédés dans la lutte,
brandissant les drapeaux noirs et rouges de la révolution, faisant
brusquement ressurgir les idées du socialisme que ceux qui détien-
nent le pouvoir et leurs valets prétendaient périmées pour mieux
les faire oublier.
ensemble de livrer leur travail au capital ont ébranlé les assises
du régime, l'ont secoué au point d'être bien près de le faire tomber.
•Et si dix millions de travaillais ont brusquement pris conscience
de la força qu'ils représentaient, c'est parce que quelques dizaines
de milliers d'étudiants les avaient un peu précédés dans la lutte,
brandissant les drapeaux noirs et rouges de la révolution, faisant
brusquement ressurgir les idées du socialisme que ceux qui détien-
nent le pouvoir et leurs valets prétendaient périmées pour mieux
les faire oublier.
Et voila que l'on conteste dam les facultés, dans les usines,
dans la rue, le pouvoir économique et politique basé sur le droit
divin, du Capital, sur le respect de la propriété des moyens de
production, sur l'exploitation d'une majorité de travailleurs par une
minorité de possesseurs de capitaux soutenus, il est vrai, par une
masse importante de la-quais mis à leur service.
dans la rue, le pouvoir économique et politique basé sur le droit
divin, du Capital, sur le respect de la propriété des moyens de
production, sur l'exploitation d'une majorité de travailleurs par une
minorité de possesseurs de capitaux soutenus, il est vrai, par une
masse importante de la-quais mis à leur service.
Mais la classe ouvrière qui a montré son existence, sa vitalité,
st combativité a vu aussi brusquement se dresser contre elle tous
les suppôts du régime. La Patronat et l'Etat capitaliste ont bien
entendu sorti leur arsenal de défense : les mensonges et l'intoxi-
cation mentale pour démoraliser les travailleurs et les persuader
que leur révolte est une folie, puis la force brutale, sinistre, repré-
sentée par les uniformes noirs casqués, masqués et bardés
d'armes de toute sorte.
st combativité a vu aussi brusquement se dresser contre elle tous
les suppôts du régime. La Patronat et l'Etat capitaliste ont bien
entendu sorti leur arsenal de défense : les mensonges et l'intoxi-
cation mentale pour démoraliser les travailleurs et les persuader
que leur révolte est une folie, puis la force brutale, sinistre, repré-
sentée par les uniformes noirs casqués, masqués et bardés
d'armes de toute sorte.
Mais cela ne suffit pas pour intimider tout un peuple travail-
leur qui refuse d'être plus longtemps traité en robot, en immense
machine à produire. Alors son* venus à la rescousse ceux qui
devraient être les dirigeants de la lutte ouvrière. Suffisamment
organisés (d'ailleurs des lois de la bourgeoisie sont faites pour
leur en donner les moyens), ils ont pu. une fois de plus, se placer
en tète du convoi révolutionnaire pour le freiner et le faire dévier
sur la voie de garage du mythe électoral.
leur qui refuse d'être plus longtemps traité en robot, en immense
machine à produire. Alors son* venus à la rescousse ceux qui
devraient être les dirigeants de la lutte ouvrière. Suffisamment
organisés (d'ailleurs des lois de la bourgeoisie sont faites pour
leur en donner les moyens), ils ont pu. une fois de plus, se placer
en tète du convoi révolutionnaire pour le freiner et le faire dévier
sur la voie de garage du mythe électoral.
Le gouvernement, un moment paniqué, s'est ressaisi grâce à
l'aide des représentants de la classe ouvrière, certifiés conformes
p-ar la bourgeoisie, son Etat et ses lois.
l'aide des représentants de la classe ouvrière, certifiés conformes
p-ar la bourgeoisie, son Etat et ses lois.
Comme il lui fallait trouver des boucs émissaires pour expli-
quer et justifier ce qu'il n'avait su ni prévoir ni empêcher, il n'a
rien trouvé d'autre que de prononcer par décret la dissolution des
groupes révolutionnaires — et par la même occasion supprimer
de fait la presse révolutionnaire — mais les idées socialistes ne
peuvent être maîtrisées tant elles vont dans le sens d'une huma-
nité qui veut vivre, et la voix des ouvriers ne peut être étouffée
tant elle exprime l'espoir non pas de survie, mais d'une vie nou
veîle, la vraie vie où la science et les techniques sont mises au
service de l'homme.
quer et justifier ce qu'il n'avait su ni prévoir ni empêcher, il n'a
rien trouvé d'autre que de prononcer par décret la dissolution des
groupes révolutionnaires — et par la même occasion supprimer
de fait la presse révolutionnaire — mais les idées socialistes ne
peuvent être maîtrisées tant elles vont dans le sens d'une huma-
nité qui veut vivre, et la voix des ouvriers ne peut être étouffée
tant elle exprime l'espoir non pas de survie, mais d'une vie nou
veîle, la vraie vie où la science et les techniques sont mises au
service de l'homme.
Les militants ouvriers révolutionnaires sont eux-mêmes éton-
nés de constater que leur bibliothèque et celles de leurs amis
ne suffisent plus à répondre aux besoins de leurs camarades de
travail qui veulent lire, s'instruire et comprendre ce qu'est le
socialisme. Pas celui de Guy Mollet ou quelque autre saltimbanque
de la politique maïs le véritable socialisme, qui, selon Engels,
devait être étudié comme une science et qui, après la lutte
ouvrière de mai-juin 63, devient le centre des préoccupations et
de l'intérêt de nombreux jeunes travailleurs.
nés de constater que leur bibliothèque et celles de leurs amis
ne suffisent plus à répondre aux besoins de leurs camarades de
travail qui veulent lire, s'instruire et comprendre ce qu'est le
socialisme. Pas celui de Guy Mollet ou quelque autre saltimbanque
de la politique maïs le véritable socialisme, qui, selon Engels,
devait être étudié comme une science et qui, après la lutte
ouvrière de mai-juin 63, devient le centre des préoccupations et
de l'intérêt de nombreux jeunes travailleurs.
La voix des ouvriers ne peut être étouffée, la lutte ouvrière
doit être consolidée par l'apport d'une pensée socialiste scienti-
fique et ers premier lieu débarrassée de toute duperie. Essayer
d'aides- les travailleurs à voir clair dans le jeu volontairement
embrouilla de la bourgeoisie et d«s formations de politiciens qui
ne visent qu'à tromper les travailleurs pour les maintenir dans
l'exploitation, c'est la tâche que se fixe « Lutte ouvrière ». Et sa
force elle veut la puiser dans la fusion des forces révolutionnaires
qui à l'Université, à l'usine eî dans la rue, malgré les difficultés,
les incompréhensions» les écueîls, combattent honnêtement pour
la transformation de la société actuelle en une société socialiste
où les soucis et les travaux sont mis en commun pour être allégés
au maximum et permettre la plus §r<an<de liberté individuelle.
doit être consolidée par l'apport d'une pensée socialiste scienti-
fique et ers premier lieu débarrassée de toute duperie. Essayer
d'aides- les travailleurs à voir clair dans le jeu volontairement
embrouilla de la bourgeoisie et d«s formations de politiciens qui
ne visent qu'à tromper les travailleurs pour les maintenir dans
l'exploitation, c'est la tâche que se fixe « Lutte ouvrière ». Et sa
force elle veut la puiser dans la fusion des forces révolutionnaires
qui à l'Université, à l'usine eî dans la rue, malgré les difficultés,
les incompréhensions» les écueîls, combattent honnêtement pour
la transformation de la société actuelle en une société socialiste
où les soucis et les travaux sont mis en commun pour être allégés
au maximum et permettre la plus §r<an<de liberté individuelle.
Les progrès du PSU montrent que le smtien
des idées réwoli^tionnaiœs est payant
des idées réwoli^tionnaiœs est payant
U début d<u mois de
juin un communi-
qué de la C.G.T. do-
sait, en substance, que le
travail devait reprendre aïs
plus vite, qu'il fallait met-
tre fin à la grève et qu'une
nouvelle Assemblée Natio-
n-ale issue des élections
juin un communi-
qué de la C.G.T. do-
sait, en substance, que le
travail devait reprendre aïs
plus vite, qu'il fallait met-
tre fin à la grève et qu'une
nouvelle Assemblée Natio-
n-ale issue des élections
des 23 at 3$ juii
satisfaire les revendica-
satisfaire les revendica-
tions des travailleurs qui
n'avaient pas été obtenues
par îa grave.
n'avaient pas été obtenues
par îa grave.
On voit
dey. 10.,,- s
d'une teiie
dey. 10.,,- s
d'une teiie
E GAULLE au cours de
son entrerien avec Mi-
chel Droit a reconnu avoir
voulu se retirer. Nu! besoin
de voir dans cet aveu un stra-
tagème dont le général n'est
pas avare par ailleurs. La si-
tuation politique, économique
et sociale du pays justifiait
largement l'éventualité de la
démission de celui qui. il y a
dix ans, était porté au pou-
voir par les émeutes d'Alger
et dont l'Etat subissait im-
puissant et inutile le pouvoir
de la rue. Car c'est bien de
cela qu'il s'agit : pendant plu-
sieurs jours, l'immense
son entrerien avec Mi-
chel Droit a reconnu avoir
voulu se retirer. Nu! besoin
de voir dans cet aveu un stra-
tagème dont le général n'est
pas avare par ailleurs. La si-
tuation politique, économique
et sociale du pays justifiait
largement l'éventualité de la
démission de celui qui. il y a
dix ans, était porté au pou-
voir par les émeutes d'Alger
et dont l'Etat subissait im-
puissant et inutile le pouvoir
de la rue. Car c'est bien de
cela qu'il s'agit : pendant plu-
sieurs jours, l'immense
8
POSSIBLE
POSSIBLE
vemenfr populaire libéré par la
révolte étudiante a pris pos-
session de la rue. S'il n'a pas
balayé l'Etat, i) l'a entière-
ment paralysé. La machine
étatique gaulliste, qui parais-
sait si bien huilée, s'est sou-
dain mise à tourner à vide.
Face aux jeunes de la rue, aux
travailleurs dans les usines,
aux millions de grévistes, !e
pouvoir bourgeois était im-
puissant. De Gaulle en Rou-
manie tout comme .précédem-
ment Pompidou en Iran pa-
raissaient- le symbole de l'au-
torité dis{M>fua,
révolte étudiante a pris pos-
session de la rue. S'il n'a pas
balayé l'Etat, i) l'a entière-
ment paralysé. La machine
étatique gaulliste, qui parais-
sait si bien huilée, s'est sou-
dain mise à tourner à vide.
Face aux jeunes de la rue, aux
travailleurs dans les usines,
aux millions de grévistes, !e
pouvoir bourgeois était im-
puissant. De Gaulle en Rou-
manie tout comme .précédem-
ment Pompidou en Iran pa-
raissaient- le symbole de l'au-
torité dis{M>fua,
fort a celle qui vu-ut d'être dis-
soute. Pas p:u ; par celle-ci que
par celle !a les rêve'dicat'ons des
tr a-/ailie!jrs ne seront satiîtjiii-î;;.
Les dirigeants de !a CGT. qui ont
fa^t abandonne' a>j< travaîHeur:.
l'arme -de la grève pour !e leune
du buiîetc: de vote ;>"<: :r->!>!>e !.i
soute. Pas p:u ; par celle-ci que
par celle !a les rêve'dicat'ons des
tr a-/ailie!jrs ne seront satiîtjiii-î;;.
Les dirigeants de !a CGT. qui ont
fa^t abandonne' a>j< travaîHeur:.
l'arme -de la grève pour !e leune
du buiîetc: de vote ;>"<: :r->!>!>e !.i
Au pk,j for' de 'a grève,
Gaulle. Pompidou, incapable*
fairj iac? à la situation, ont
bief! près de quitter la scène
tique. De Gaulle l'avait d'aiil
dit officiellement lors de
« interview - par Michel Droit ;.i 'la
télévision A ce nioment-ÎJ une
grande partie de la clientèle du
gaullisme se détournait de !>ji :
une partie du centre considérait'
que c'était sa politique qu. -avait
amené la crise, une part;,; de h»
droite considérait qu'il était inca-
pable de ramener le calme. ;' e it
vraisemblable qu'à ce moment-là
une grande partie de ia bourge-:» su;
considérait que seul un homme po-
litique estime de gauche par : opi-
nion publique pourrait dëbarrj,;er
les rues des barricades et <irt;
tourner a nouveau les usines
Gaulle. Pompidou, incapable*
fairj iac? à la situation, ont
bief! près de quitter la scène
tique. De Gaulle l'avait d'aiil
dit officiellement lors de
« interview - par Michel Droit ;.i 'la
télévision A ce nioment-ÎJ une
grande partie de la clientèle du
gaullisme se détournait de !>ji :
une partie du centre considérait'
que c'était sa politique qu. -avait
amené la crise, une part;,; de h»
droite considérait qu'il était inca-
pable de ramener le calme. ;' e it
vraisemblable qu'à ce moment-là
une grande partie de ia bourge-:» su;
considérait que seul un homme po-
litique estime de gauche par : opi-
nion publique pourrait dëbarrj,;er
les rues des barricades et <irt;
tourner a nouveau les usines
Mars j ce moment-la de G Julie
s'est montre capable de ramener
i ordre et de faire reprendre '.<;
travail. Pour la bourgeoisie il -rJit
donc encore, l'homme de gouv :••-,];
ment qui convenait ci !a sit^.'M ).i
et pour la masse des électeurs de
dimanche demie' il fut i hotnme ; i
pable de concevoir une politique et
de la faire appliquer, tandis que ï i
gauche n'était capable que rie
renier ses promesses de deoour >-
ger ceu* qui loi faisaient le >iu>>
confiance, de dire blanc et de
faire le contraire, do mécontenter
les tenants du drapeau ficolore eu
défilant avec des drapeaux ro'iqe•>
et d'ulcérer les partisans du JIM
peau rouge en faisant l'eloqe du
tricolore.
s'est montre capable de ramener
i ordre et de faire reprendre '.<;
travail. Pour la bourgeoisie il -rJit
donc encore, l'homme de gouv :••-,];
ment qui convenait ci !a sit^.'M ).i
et pour la masse des électeurs de
dimanche demie' il fut i hotnme ; i
pable de concevoir une politique et
de la faire appliquer, tandis que ï i
gauche n'était capable que rie
renier ses promesses de deoour >-
ger ceu* qui loi faisaient le >iu>>
confiance, de dire blanc et de
faire le contraire, do mécontenter
les tenants du drapeau ficolore eu
défilant avec des drapeaux ro'iqe•>
et d'ulcérer les partisans du JIM
peau rouge en faisant l'eloqe du
tricolore.
La maladie sënile POMPIDOU et WALDECK ROCHET
UNIS CONTRE
LES RÉVOLUTIONNAIRES
LES RÉVOLUTIONNAIRES
du communisme
N lançant, hier soir, un mot d'ordre général,
i selon lequel « partout où les revendications
essentielles ont été satisfaites, l'intérêt des salariés
est de se prononcer en masse pour la reprise du
travail dans l'unité », la C.C.T. montre qu'elle sait ne
pas céder aux gesticulations révolutionnaires qui ten-
tent d'introduire ici et là, dans le courant revendi-
catif, un climat insurrectionnel... Le mot d'ordre
d'apaisement lancé hier soir par la C.C.T. est positif
et il faut s'en féliciter. » Ainsi s'exprimait « Le
Figaro ».
i selon lequel « partout où les revendications
essentielles ont été satisfaites, l'intérêt des salariés
est de se prononcer en masse pour la reprise du
travail dans l'unité », la C.C.T. montre qu'elle sait ne
pas céder aux gesticulations révolutionnaires qui ten-
tent d'introduire ici et là, dans le courant revendi-
catif, un climat insurrectionnel... Le mot d'ordre
d'apaisement lancé hier soir par la C.C.T. est positif
et il faut s'en féliciter. » Ainsi s'exprimait « Le
Figaro ».
La bourgeoisie a assurément de quoi se féliciter de
l'attitude de la C.C.T. et par la même occasion, du
P.C.F.
l'attitude de la C.C.T. et par la même occasion, du
P.C.F.
En effet, le Parti on ne sait vrai-
ment plus pourquoi Communiste ne
cède pas aux « gesticulations révo-
lutionnaires ». Il a montré tout au
long des événements de ce mois qu il
es% un parti responsable, un parti oe
l'ordre et même le parti de l'ordre le
plus efficace.
ment plus pourquoi Communiste ne
cède pas aux « gesticulations révo-
lutionnaires ». Il a montré tout au
long des événements de ce mois qu il
es% un parti responsable, un parti oe
l'ordre et même le parti de l'ordre le
plus efficace.
Ni les manifestations violentes
dans la rue, ni les affrontements avec
la police, ni !a prolongation « incon-
îfdérée » cies grèves, ni les drapeaux
rouges ou noirs à la place du trico-
lore ne sont de son fait. Il le dit,
tl le proclame et il en est fier. Et
quand il le dit on peut le croire.
dans la rue, ni les affrontements avec
la police, ni !a prolongation « incon-
îfdérée » cies grèves, ni les drapeaux
rouges ou noirs à la place du trico-
lore ne sont de son fait. Il le dit,
tl le proclame et il en est fier. Et
quand il le dit on peut le croire.
Alors même que la France a connu
l.l plus puissante grève générale de
son histoire, alors même que les
C.R.S. étaient tenus en échec par
quelques mill-ers d'étudiants décidés,
alors même que le pouvoir d Etat
craquait et montrait sa faiblesse,
alors même que de Gaulle de son
propre aveu songeait à se retirer, la
bourgeoise et son Etat oit trouvé
un dernier rrmpart entre eux et es
masses en colère. Le P.C.F. a accepté
de brader la grève, d'isoler les diffé-
rents secteurs de la classe ouvrière
en lutte, de faire reprendre le tra-
vail partout où il le pouvait. Si l'or-
dre, l'ordi" bourgeois, a pu partielle-
ment se rétablir après l'explosion des
semaines passées, cela est dû pour
ainsi dire exclusivement à l'efficacité
du Parti au service de cet ordre.
l.l plus puissante grève générale de
son histoire, alors même que les
C.R.S. étaient tenus en échec par
quelques mill-ers d'étudiants décidés,
alors même que le pouvoir d Etat
craquait et montrait sa faiblesse,
alors même que de Gaulle de son
propre aveu songeait à se retirer, la
bourgeoise et son Etat oit trouvé
un dernier rrmpart entre eux et es
masses en colère. Le P.C.F. a accepté
de brader la grève, d'isoler les diffé-
rents secteurs de la classe ouvrière
en lutte, de faire reprendre le tra-
vail partout où il le pouvait. Si l'or-
dre, l'ordi" bourgeois, a pu partielle-
ment se rétablir après l'explosion des
semaines passées, cela est dû pour
ainsi dire exclusivement à l'efficacité
du Parti au service de cet ordre.
S'agit-il de trahison subite ou d'er-
reurs pci'tiques monstrueuses ? Ni de
l'une, ni de l'.iutre. Le P.C.F. n'a
pas « trahi » les intérêts de sa
cfasse, il n'a p.is abiuré sa politique
passée. Cela fait belle lurette déjà
que les intérêts qu'il défend ne sont
pas ceux de la classe ouvrière. Oh !
certes, il se déclare partisan de la
satisfaction d'un certain nombre de
rc-vc-ndications — mais à condition
que ces revendications puissent être
satisfaites dans le cadre de la société
actuelle, dans le cadre de ta société
capitaliste. Le P.C.F. ne ^eut en
aucun cas briser ce cadre.
reurs pci'tiques monstrueuses ? Ni de
l'une, ni de l'.iutre. Le P.C.F. n'a
pas « trahi » les intérêts de sa
cfasse, il n'a p.is abiuré sa politique
passée. Cela fait belle lurette déjà
que les intérêts qu'il défend ne sont
pas ceux de la classe ouvrière. Oh !
certes, il se déclare partisan de la
satisfaction d'un certain nombre de
rc-vc-ndications — mais à condition
que ces revendications puissent être
satisfaites dans le cadre de la société
actuelle, dans le cadre de ta société
capitaliste. Le P.C.F. ne ^eut en
aucun cas briser ce cadre.
Le Parti a trouvé une place, une
fonction dans le cadre de la société
bourgeoise à laquelle il est lié par
mille liens. Mais comme tout parti,
i! aspire à exercer le pouvoir, il aspire
à devenir un parti gouvernemental.
Seulement, on n'exerce Ifi pouvo;r
«(ans le cadre d'une société bour-
geoise qu'avec l'accord de îa classe
dominante, avec l'accord de la bCLW-
geoisie.
fonction dans le cadre de la société
bourgeoise à laquelle il est lié par
mille liens. Mais comme tout parti,
i! aspire à exercer le pouvoir, il aspire
à devenir un parti gouvernemental.
Seulement, on n'exerce Ifi pouvo;r
«(ans le cadre d'une société bour-
geoise qu'avec l'accord de îa classe
dominante, avec l'accord de la bCLW-
geoisie.
Toute la politique du P.C. depuis
des années vise à montrer à, ta bour-
geoisie qu'il est « responsabte »,
qu'il est réaliste, qu'il est capable
«t'être un gérant efficace et toyal,
qu'il mérite ta confiance. Malheureu-
sement pour lui, la confiance de !a
bourgeoisie est difficile à gagner. Car
des années vise à montrer à, ta bour-
geoisie qu'il est « responsabte »,
qu'il est réaliste, qu'il est capable
«t'être un gérant efficace et toyal,
qu'il mérite ta confiance. Malheureu-
sement pour lui, la confiance de !a
bourgeoisie est difficile à gagner. Car
le Parti, malgré sa politique actuelle,
porte encore le péché originel de son
court passé où il fut révolutionnaire.
Et surtout, il porte le handicap de
ses liens avec Moscou.
porte encore le péché originel de son
court passé où il fut révolutionnaire.
Et surtout, il porte le handicap de
ses liens avec Moscou.
La bourgeoisie française ne man-
que pas d'hommes capables et parfai-
tement dignes de confiance pour en
être réduite à faire appel à Waldeck
Rochet et Ce. Elle ne le ferait que
si elle était acculée.
que pas d'hommes capables et parfai-
tement dignes de confiance pour en
être réduite à faire appel à Waldeck
Rochet et Ce. Elle ne le ferait que
si elle était acculée.
Là est le malheur du P.C. Il
aspire aux responsabilités gouverne-
mentales, il aspire à montrer ses
capacités de gestionnaire. Mais la
bourgeoisie n'a que faire des capa-
cités gestionnaires du Parti, elle
a suffisamment de personnel de
confiance pour cette tâche. Le P.C.
n'est utile que par son influence sur
la classe ouvrière, par sa capacité de
freiner les luttes de celle-ci.
aspire aux responsabilités gouverne-
mentales, il aspire à montrer ses
capacités de gestionnaire. Mais la
bourgeoisie n'a que faire des capa-
cités gestionnaires du Parti, elle
a suffisamment de personnel de
confiance pour cette tâche. Le P.C.
n'est utile que par son influence sur
la classe ouvrière, par sa capacité de
freiner les luttes de celle-ci.
Aussi, la seule chance de Waldeck
Rochet et Cie d'accéder au pouvoir
est que la lutte du prolétariat attei-
gne un tel degré, que la bourgeoisie
ne pu:sse sauver ce qui peut être
sauvé qu'en ;e réfugiant derrière !e
dernier rempart que peut être un
ministère à participation communiste
se chargeant de rétablir l'ordre.
Rochet et Cie d'accéder au pouvoir
est que la lutte du prolétariat attei-
gne un tel degré, que la bourgeoisie
ne pu:sse sauver ce qui peut être
sauvé qu'en ;e réfugiant derrière !e
dernier rempart que peut être un
ministère à participation communiste
se chargeant de rétablir l'ordre.
C'est là la contradiction dans la-
quelle se débat le Parti. La bour-
geoisie n'est prête à l'accepter éven-
tuellement au gouvernement que si
fa situation est exceptionnellement
grave mais la situation n'a pu devenir
à ce point grave en raison précisé-
ment de l'efficacité du freinage du
Parti.
quelle se débat le Parti. La bour-
geoisie n'est prête à l'accepter éven-
tuellement au gouvernement que si
fa situation est exceptionnellement
grave mais la situation n'a pu devenir
à ce point grave en raison précisé-
ment de l'efficacité du freinage du
Parti.
Cela semble être un paradoxe, mais
la bourgeoisie ne connaît pas la
reconnaisance en politique. Elle exige
du Parti la démonstration de son
« sens des responsabilités », de sa
capacité de maintenir la class« ou-
vrière dans « le calme et la dignité ».
Mais dès lors que la classe ouvrière
est « calme et digne », point n'est
plus besoin de faire appel à la parti-
cipation gouvernementale du P.C.
De Gaulle fait alors parfaitement l'af-
faire.
la bourgeoisie ne connaît pas la
reconnaisance en politique. Elle exige
du Parti la démonstration de son
« sens des responsabilités », de sa
capacité de maintenir la class« ou-
vrière dans « le calme et la dignité ».
Mais dès lors que la classe ouvrière
est « calme et digne », point n'est
plus besoin de faire appel à la parti-
cipation gouvernementale du P.C.
De Gaulle fait alors parfaitement l'af-
faire.
En acceptant de brader le mou-
vement gréviste contre les élections,
te P.C.F. a désarmé la seule force
capable de contraindre la bourgeoisie
de l'accepter au pouvoir.
vement gréviste contre les élections,
te P.C.F. a désarmé la seule force
capable de contraindre la bourgeoisie
de l'accepter au pouvoir.
Mais pour ne pas la désarmer, il
eût fallu qu'il soit un parti révolu-
tionnaire... et il n'aurait eu alors
rien à faire dans un gouvernement
bourgeois.
eût fallu qu'il soit un parti révolu-
tionnaire... et il n'aurait eu alors
rien à faire dans un gouvernement
bourgeois.
Le mépris ouvert avec lequel de
Gaulle et les siens traitent le P.C.
est bien à l'image de la fonction qui
lui est réservée. Faire le sale travail,
briser le mouvement gréviste, désar-
mer la classe ouvrière. Et se faire
rire au nez quand, en contrepartie
des services rendus, il réclame une
place au pouvoir.
Gaulle et les siens traitent le P.C.
est bien à l'image de la fonction qui
lui est réservée. Faire le sale travail,
briser le mouvement gréviste, désar-
mer la classe ouvrière. Et se faire
rire au nez quand, en contrepartie
des services rendus, il réclame une
place au pouvoir.
INGRATITUDE
Pauvre fatti Commuant* ! De-
puis 25 ans qu'il fait d«s offres
d* service à to bc«rgeoisi«, de-
puis 25 ans qu'il se proclame
national, tricotere, r«sp«nsablc,
calme et ordonné, un vrai parti
de gouvernement, voilà qu'il *'a
recueilli dan» les événements
actuels que du mépris et des
calomnies.
puis 25 ans qu'il fait d«s offres
d* service à to bc«rgeoisi«, de-
puis 25 ans qu'il se proclame
national, tricotere, r«sp«nsablc,
calme et ordonné, un vrai parti
de gouvernement, voilà qu'il *'a
recueilli dan» les événements
actuels que du mépris et des
calomnies.
Avec son arrogance et ta rou-
blardise habituelles, de Ci allé l'a
rejeté dans le camp de Fa sub-
version du complot totalitaire.
Voilà le P.C.F. mis au même
rang que tes irresponsables « gau-
chistes », les « provocateurs »
qu'il dénonce à longueur des
colonnes de « l'Humanité ». Veilà
qv'on lut met sur le des la grève
générale et même l'obscure vo-
blardise habituelles, de Ci allé l'a
rejeté dans le camp de Fa sub-
version du complot totalitaire.
Voilà le P.C.F. mis au même
rang que tes irresponsables « gau-
chistes », les « provocateurs »
qu'il dénonce à longueur des
colonnes de « l'Humanité ». Veilà
qv'on lut met sur le des la grève
générale et même l'obscure vo-
lonté de l'insurrection.
Il n'avait pas mérité ça. Et
son rote dans la grève et surtout
dans ta reprise du travail l'auta-
risait à espérer quelque recon-
naissance de la paît du gouver-
nement.
son rote dans la grève et surtout
dans ta reprise du travail l'auta-
risait à espérer quelque recon-
naissance de la paît du gouver-
nement.
Au lieu de cela, profitant des
avantages que lui donne une
position renforcée par l'attitude
dis P.C.F., de Gaulle se tance
dans une campagne anticommu-
niste qui doit lui rallier les suf-
frages des petifs bourgeois hési-
tants. De Caufle ne fait pas de
cadeau. Et le P.C.F. n'aura rien
gagné à sa trahison, qu'un peu
plus de mépris de la part des
bourgeois et un peu plus de mé-
fiance de la part des travailleurs
conscients.
avantages que lui donne une
position renforcée par l'attitude
dis P.C.F., de Gaulle se tance
dans une campagne anticommu-
niste qui doit lui rallier les suf-
frages des petifs bourgeois hési-
tants. De Caufle ne fait pas de
cadeau. Et le P.C.F. n'aura rien
gagné à sa trahison, qu'un peu
plus de mépris de la part des
bourgeois et un peu plus de mé-
fiance de la part des travailleurs
conscients.
ONZE mouvements d'extrême gauche, trotskistes,
maoïstes et anarchistes, ont été interdits par
le gouvernement. Le prétexte légal invoqué,
formation de milices armées, fourni par une loi vieille
de trente-deux ans et destinée, parait-il, à lutter con-
tre l'activité des ligues fascistes, ne résiste évidem-
ment pas à l'analyse. Mais qu'importé le droit. Par
la grâce de De Gaulle, M. Pompidou a le pouvoir.
Quand il ne fait pas la loi, c'est tout de même lui qui
l'interprète.
maoïstes et anarchistes, ont été interdits par
le gouvernement. Le prétexte légal invoqué,
formation de milices armées, fourni par une loi vieille
de trente-deux ans et destinée, parait-il, à lutter con-
tre l'activité des ligues fascistes, ne résiste évidem-
ment pas à l'analyse. Mais qu'importé le droit. Par
la grâce de De Gaulle, M. Pompidou a le pouvoir.
Quand il ne fait pas la loi, c'est tout de même lui qui
l'interprète.
ier s
danté
Hé'as
Un certain nombre de militants
ont cte arrêtes. Aucun n'a été jus-
que-là inculpé. Cela tend bien à
démontrer le manque de base juri-
dique de l'affaire. La plupart ont
pourtant été gardés à vue plus d'une
semaine. Certains, au moment où
nous écrivons, le sont encore. L'in-
terdiction demeure. L'essentiel, même
si le pouvoir est incapable de prou-
ver une culpabilité quelconque, est
d'entraver l'activité de ces militants.
de mettre leur presse dans l'impos-
sib'lité de paraître, d'empêcher
l'expression sous une forme ou sous
une autre des idées qu ils défendent.
ont cte arrêtes. Aucun n'a été jus-
que-là inculpé. Cela tend bien à
démontrer le manque de base juri-
dique de l'affaire. La plupart ont
pourtant été gardés à vue plus d'une
semaine. Certains, au moment où
nous écrivons, le sont encore. L'in-
terdiction demeure. L'essentiel, même
si le pouvoir est incapable de prou-
ver une culpabilité quelconque, est
d'entraver l'activité de ces militants.
de mettre leur presse dans l'impos-
sib'lité de paraître, d'empêcher
l'expression sous une forme ou sous
une autre des idées qu ils défendent.
Près de deux cents étrangers ont
été expulsés, lis avaient participé,
paraït-il, aux manifestations d'étu-
diants et de jeunes travailleurs. Pour
nombre d'entre eux ce n'est même
pas prouvé. Mais, cela le serait-il,
est-ce une raison pour remettre aux
autorités espagnoles le docteur Fer-
nandez, avec au front l'étiquette
Cnfamante sans doute pour la po-
lice ?) de prochinois, ce qui est le
condamner p-esque à coup sûr à
moisir dans une geôle de Franco P
Où est-il d'ailleurs aujourd'hui ?
été expulsés, lis avaient participé,
paraït-il, aux manifestations d'étu-
diants et de jeunes travailleurs. Pour
nombre d'entre eux ce n'est même
pas prouvé. Mais, cela le serait-il,
est-ce une raison pour remettre aux
autorités espagnoles le docteur Fer-
nandez, avec au front l'étiquette
Cnfamante sans doute pour la po-
lice ?) de prochinois, ce qui est le
condamner p-esque à coup sûr à
moisir dans une geôle de Franco P
Où est-il d'ailleurs aujourd'hui ?
Serait-cs une raison pour expul-
ser des peintres connus que l'on se
fa'sait gloire jusque-là d'abriter dans
« nos murs •> et de compter dans
le groupe dit de « l'école de Paris » ?
Dans la civilisation française — celle
que chante un André Malraux sé-
nile — les artistes étrangers ont
le droit de servir à la publicité tou-
ristique ou à la propagande politique.
Mais qu'ils ne s'avisent pas d'avoir
sentiments ou idées sur les problè-
mes d« cette civilisation ou alors...
dehors.
ser des peintres connus que l'on se
fa'sait gloire jusque-là d'abriter dans
« nos murs •> et de compter dans
le groupe dit de « l'école de Paris » ?
Dans la civilisation française — celle
que chante un André Malraux sé-
nile — les artistes étrangers ont
le droit de servir à la publicité tou-
ristique ou à la propagande politique.
Mais qu'ils ne s'avisent pas d'avoir
sentiments ou idées sur les problè-
mes d« cette civilisation ou alors...
dehors.
Est-ce une raison pour expulser
des dizaines d'étudiants, de cher-
cheurs ou de travailleurs étrangers ?
Les hôtes que les gouvernants fran-
çais s'honorent d'accueillir ont le
droit de travailler, rien d'autre.
des dizaines d'étudiants, de cher-
cheurs ou de travailleurs étrangers ?
Les hôtes que les gouvernants fran-
çais s'honorent d'accueillir ont le
droit de travailler, rien d'autre.
Mais tout cefa n'est que ta revan-
che de la bourgeoisie française pour
sa grande peur du mois de mai 68,
pour fa grande peur éprouvée devant
les manifestations des étudiants et
des jeunes travailleurs, devant la
grève générale qui a montré quelle
ctasse sociale était la force vive du
pays.
che de la bourgeoisie française pour
sa grande peur du mois de mai 68,
pour fa grande peur éprouvée devant
les manifestations des étudiants et
des jeunes travailleurs, devant la
grève générale qui a montré quelle
ctasse sociale était la force vive du
pays.
C'est une revanche bien mesquine
certes, ridicule même. Mais peut-on
demander aux représentants d'une
classe sociale, condamnée à brève ou
longue échéance, dont l'idéal se-
résume à être prête à tout pour
défendre ses privilèges, d'avoir des
sentiments élevés ?
certes, ridicule même. Mais peut-on
demander aux représentants d'une
classe sociale, condamnée à brève ou
longue échéance, dont l'idéal se-
résume à être prête à tout pour
défendre ses privilèges, d'avoir des
sentiments élevés ?
Et puis surtour il fallait bien
essayer de donner un peu d'apparence
de réalité à ta fiction que l'on met-
tait su* pied en vu* des élections
législatives. Pour rallier toutes les
voix des réactionnaires et de l'extrê-
me-droite, le gouvernement a libère
?es leaders de l'O.A.S. Pour rallier
celles des hésitants, celles du Marais,
if a pratiqué le chantage à la guerre
civile. Et peur cela il a inventé des
menaces de complot... en liaison,
bien sûr, avec l'étranger. Les inter-
dictions des groupements révolution-
naires, l'arrestation de certains mili-
tants et l'expulsion de dizaines d'étu-
diants ou travailleurs étrangers —
outre l'avantage de le débarrasser de
gens qui pour ne former que des
groupuscules n'en inquiètent pas
moins le pouvoir fort — ont donné
un air d* véracité à cette fable.
essayer de donner un peu d'apparence
de réalité à ta fiction que l'on met-
tait su* pied en vu* des élections
législatives. Pour rallier toutes les
voix des réactionnaires et de l'extrê-
me-droite, le gouvernement a libère
?es leaders de l'O.A.S. Pour rallier
celles des hésitants, celles du Marais,
if a pratiqué le chantage à la guerre
civile. Et peur cela il a inventé des
menaces de complot... en liaison,
bien sûr, avec l'étranger. Les inter-
dictions des groupements révolution-
naires, l'arrestation de certains mili-
tants et l'expulsion de dizaines d'étu-
diants ou travailleurs étrangers —
outre l'avantage de le débarrasser de
gens qui pour ne former que des
groupuscules n'en inquiètent pas
moins le pouvoir fort — ont donné
un air d* véracité à cette fable.
Pour cela d'ailleurs M. Pompidou
a même été jusqu'à accuser le Parti
Communiste Français d'avoir nourri
l'intention perfide de s'emparer du
pouvoir.
a même été jusqu'à accuser le Parti
Communiste Français d'avoir nourri
l'intention perfide de s'emparer du
pouvoir.
Pauvre P.C.F. ! Pauvres Waldeck
Rocher et autres Georges Marchais I
Les voilà bien mat récompenses
d'avoir mis fout leur poids dans >a
balance pour sue l'ordre — l'ordre bataille
Rocher et autres Georges Marchais I
Les voilà bien mat récompenses
d'avoir mis fout leur poids dans >a
balance pour sue l'ordre — l'ordre bataille
bcir'geO'S bien entendu — soit main-
tenu alo's que le gouvernement lui-
même donnait des signes d'affole-
ment et pour que la grè\e soit stop-
pée aux moindres frais... du moins
pour les patrons.
tenu alo's que le gouvernement lui-
même donnait des signes d'affole-
ment et pour que la grè\e soit stop-
pée aux moindres frais... du moins
pour les patrons.
Les voilà bien mal récompensés
d'avoir, comme le proclame une de
leurs affiches électorales, été les pre-
miers à dénoncer l'activité des grou-
pes trotsky^tes, maoïstes et anar-
chistes.
d'avoir, comme le proclame une de
leurs affiches électorales, été les pre-
miers à dénoncer l'activité des grou-
pes trotsky^tes, maoïstes et anar-
chistes.
Et pourtant en ont -,ls mis du cœur
à cet ouvrage ! Pas un jour depuis
ie début de la crise où L'Humanité
n'a pas consacré des lignes et des
lignes à tirer sur eux à boulets rou-
ges. Bien davantage qu'elle n'en a
trouvées pour stigmatiser les volerces
des C.R.S. contre les e'udiar.ts et 'es
à cet ouvrage ! Pas un jour depuis
ie début de la crise où L'Humanité
n'a pas consacré des lignes et des
lignes à tirer sur eux à boulets rou-
ges. Bien davantage qu'elle n'en a
trouvées pour stigmatiser les volerces
des C.R.S. contre les e'udiar.ts et 'es
de
j pas eu
v. ers Conn-Be"dit eu ses
camarades étrangers cxp'ji-es de
Frarce. Encore moins envers les grou-
pements dissous car 'e re-;vme
liste. Par contre, des
:.jues venimeuses, d r-
n:es ft de mensonge
camarades étrangers cxp'ji-es de
Frarce. Encore moins envers les grou-
pements dissous car 'e re-;vme
liste. Par contre, des
:.jues venimeuses, d r-
n:es ft de mensonge
troi
^eivi à rien de rurler avec e
gaul'istes ou même avant eux. il ne
lui a servi à rien de trader de provo-
cateurs les étudiants qui ont résisté
aux C R.S. puis ceux qui voulaient se
joindre aux travailleurs en grève tt
gaul'istes ou même avant eux. il ne
lui a servi à rien de trader de provo-
cateurs les étudiants qui ont résisté
aux C R.S. puis ceux qui voulaient se
joindre aux travailleurs en grève tt
d'attaquer a\ec . idence its diri-
geants de l'U.N E.F. eu du SNESuc,
Sauvageot ou Ceismar, pa ce qu' s
restaient solidaires de 'e^rs mandants
(un cas pendable tn effet) d; :cu\
du P.S.U., parce que seuls de tous
les dirigeants d: la gauche ci!'': ii:ij,
ils ont été assez honnêtes pour pro-
tester contre les mesures d' ntt. i\.V -
tion.
geants de l'U.N E.F. eu du SNESuc,
Sauvageot ou Ceismar, pa ce qu' s
restaient solidaires de 'e^rs mandants
(un cas pendable tn effet) d; :cu\
du P.S.U., parce que seuls de tous
les dirigeants d: la gauche ci!'': ii:ij,
ils ont été assez honnêtes pour pro-
tester contre les mesures d' ntt. i\.V -
tion.
En politique, comme en affaire?,
la bourgeoisie n'a qu'une régie . s'il
est des gens qui se translorment en
paillasson devant elle, el[e ne man-
que pas de s'essuver 'es r cds. Le
P.C.F. vient de l'éprouver une nou-
velle fois.
la bourgeoisie n'a qu'une régie . s'il
est des gens qui se translorment en
paillasson devant elle, el[e ne man-
que pas de s'essuver 'es r cds. Le
P.C.F. vient de l'éprouver une nou-
velle fois.
Mais ce serait sans doute raire
injure à Wa'deck Rochet et aux au-
tres dirigeants du P.C.F. que de
penser que ce risque i's ne 'e connais-
saient pas et que ce n'est pas
sciemment qu'ils l'ont pris
injure à Wa'deck Rochet et aux au-
tres dirigeants du P.C.F. que de
penser que ce risque i's ne 'e connais-
saient pas et que ce n'est pas
sciemment qu'ils l'ont pris
Le P.C.F. se veut le part
dre. Waldeck Rochtt
pas répété sur tous
radio et à 'a teie.
derniers ?
dre. Waldeck Rochtt
pas répété sur tous
radio et à 'a teie.
derniers ?
Or l'ordre c'est :.-.••'
ies matraques so'ent
celui qui veut que
travailleurs subissent
leur exp'cit,-,f''
que vivent au '•
tous 'es paras
rent. Cet crdrc
ies matraques so'ent
celui qui veut que
travailleurs subissent
leur exp'cit,-,f''
que vivent au '•
tous 'es paras
rent. Cet crdrc
Cet:..,
Et,
Et,
Rcci-f
Pomp-
a reç
Pomp-
a reç
cela ne '-..i va
sance pari:cul
ments diff;C'|f
son camp. Et
a fort
sance pari:cul
ments diff;C'|f
son camp. Et
a fort
de
ne nous I .
ne nous I .
Us rons
s-on ces
s-on ces
à la
iours
iours
.iri-a aucune reconnais-
ère Mais dans 'es mo-
s, :l *aut savoir choisir
Waldt:> Rechef nous
>t->>rfc oue! était le ?ier>.
ère Mais dans 'es mo-
s, :l *aut savoir choisir
Waldt:> Rechef nous
>t->>rfc oue! était le ?ier>.
La révolution sociale
n'est plus impossible!
n'est plus impossible!
(Suite de la page l>
L'impétueux torrent populaire ia
disparition des barrières de l'ordre
bourgeois, tout cela de Gaulle le
reconnut lui-même lorsque répon-
dant à Michel Droit, il déclara :
« ... Là-dessus est arrivée la crise
terrible qui s'est passée d'ailleurs en
dehors de l'Assemblée Nationale et
qui se résout en dehors d'elle. Et
cette crise devait amener la perspec-
tive pour le pays de voir ia Répu-
blique tomber, son président s'en
aller, et un pouvoir qui ne précédait
pas de l'Assemblée Nationale s'éta-
blir à sa place, a
disparition des barrières de l'ordre
bourgeois, tout cela de Gaulle le
reconnut lui-même lorsque répon-
dant à Michel Droit, il déclara :
« ... Là-dessus est arrivée la crise
terrible qui s'est passée d'ailleurs en
dehors de l'Assemblée Nationale et
qui se résout en dehors d'elle. Et
cette crise devait amener la perspec-
tive pour le pays de voir ia Répu-
blique tomber, son président s'en
aller, et un pouvoir qui ne précédait
pas de l'Assemblée Nationale s'éta-
blir à sa place, a
La démission de de Cauile, que
toute l'opposition semble se fixer
comme objectif depuis 10 am, a
donc failli devenir une réalité eri
quelques jours. Les laborieuses es-
carmouches que la « gauche /> livrait
au régime aussi bien à l'Assemblée
que hors d'elle, apparaissent comme
de ridicules passes d'armes face à
l'extraordinaire combativité popu-
laire qui, en un laps de temps très
court, aurait pu en finir avec le
gaullisme.
toute l'opposition semble se fixer
comme objectif depuis 10 am, a
donc failli devenir une réalité eri
quelques jours. Les laborieuses es-
carmouches que la « gauche /> livrait
au régime aussi bien à l'Assemblée
que hors d'elle, apparaissent comme
de ridicules passes d'armes face à
l'extraordinaire combativité popu-
laire qui, en un laps de temps très
court, aurait pu en finir avec le
gaullisme.
Cet immense mouvement, jailli
du plus profond des masses ;abo-
rieuses, est justement né au dehors
des organisations traditionnelles :
partis ou syndicats.
du plus profond des masses ;abo-
rieuses, est justement né au dehors
des organisations traditionnelles :
partis ou syndicats.
Et ce sont les étudiants, derrière
ceux que la presse stalinienne et
bourgeoise qualifient d'avc-nturiers,
d'irresponsables, d'émeutiers, qui ont
réussi à faire trembler l'Efai bour-
gois en livrant bataille là où. les
vieux partis, les vieilles organisations
syndicales n'avaient jama'S voulu ij
porter : dans la rue.
ceux que la presse stalinienne et
bourgeoise qualifient d'avc-nturiers,
d'irresponsables, d'émeutiers, qui ont
réussi à faire trembler l'Efai bour-
gois en livrant bataille là où. les
vieux partis, les vieilles organisations
syndicales n'avaient jama'S voulu ij
porter : dans la rue.
Bien sur, les forces réactionnaires
semblent aujourd'hui avoir endigué
le flot. Les accords de Grenelle, les
prochaines élections, la lamentable
semblent aujourd'hui avoir endigué
le flot. Les accords de Grenelle, les
prochaines élections, la lamentable
rahison des syndicat;
du P.C.F.
qui ont jeté leurs forces dans
do la reprise du l'iva
do la reprise du l'iva
paraissent «vc;r steppe -e mouve-
ment.
ment.
Il n'en reste pas moins que les
prolétaires viennent de prendre
conscience de l'extraordinaire force
qu'ils représentent. Ils ont vu que
rien ne pouvait leur résister quand
ils étaient décidés à passer à i'ac-
tion. Ils ont vu que l'E'at gaulliste,
que d'aucuns se plaisaient à présen-
ter comme un Etat tort, intouchable,
pouvait s'écrouler comme un château
de cartes, que les flics pouvaient
disparaître comme par enchante-
ment de la rue, que les C.R.S.
s'avéraient impuissants à faire tour-
ner les usines quand dix miHiorvs
d'ouvriers cessaient le travail
prolétaires viennent de prendre
conscience de l'extraordinaire force
qu'ils représentent. Ils ont vu que
rien ne pouvait leur résister quand
ils étaient décidés à passer à i'ac-
tion. Ils ont vu que l'E'at gaulliste,
que d'aucuns se plaisaient à présen-
ter comme un Etat tort, intouchable,
pouvait s'écrouler comme un château
de cartes, que les flics pouvaient
disparaître comme par enchante-
ment de la rue, que les C.R.S.
s'avéraient impuissants à faire tour-
ner les usines quand dix miHiorvs
d'ouvriers cessaient le travail
Et le souvenir de ces extraordi-
naires journées n'est pas prêt de
s'effacer de !a mémoire de tous les
jeunes qui se sont battus sur les
barricades, qut ont affronte ies
C.R.S. dans 'a rue.
naires journées n'est pas prêt de
s'effacer de !a mémoire de tous les
jeunes qui se sont battus sur les
barricades, qut ont affronte ies
C.R.S. dans 'a rue.
La reprise du travail ne dc,t pa-s
faire illusion. Car les dizaines de
milliers de combattants, ouvriers ou
étudiants, ne sont pas descendus
dans la rue pour obtenir des miettes.
Les jeunes travailleurs ne se sont
pas battus pour 10 ro ou 15 %
d'augmentation, pour la retraite à
60 ans, peur ie rerour, progressé
ou non, aux 40 heures.
faire illusion. Car les dizaines de
milliers de combattants, ouvriers ou
étudiants, ne sont pas descendus
dans la rue pour obtenir des miettes.
Les jeunes travailleurs ne se sont
pas battus pour 10 ro ou 15 %
d'augmentation, pour la retraite à
60 ans, peur ie rerour, progressé
ou non, aux 40 heures.
Confusément peut-être, c'est la
vieille idée de la révolution sociale,
de l'espérance en un monde nie.l'eur,
égatiuire, sans exploitation qui ani-
mait !a masse des combattants. Cette
idée, que des générations entières
Ont prise pour drapeau n'est pas
morte, elle revit aujourd'l ui ...c.r '3
même f'amme qu hier.
vieille idée de la révolution sociale,
de l'espérance en un monde nie.l'eur,
égatiuire, sans exploitation qui ani-
mait !a masse des combattants. Cette
idée, que des générations entières
Ont prise pour drapeau n'est pas
morte, elle revit aujourd'l ui ...c.r '3
même f'amme qu hier.
N'en dip'a'SC- à certain.-, ni ie
frigidaire, ni l'automobile ne i'c^t
tuée. Elle ist certes stoppée aujour-
d'hui par les eHo.'ts conjugués des
forces bourgeoises et du frein cons-
titué par ies 0. garvsaiions ouvrières
traditionnelles. Mais elle renaitra
demain, plus (crie que jama'-, juc-
qu'à '•£ victoire '-i.i'e.
frigidaire, ni l'automobile ne i'c^t
tuée. Elle ist certes stoppée aujour-
d'hui par les eHo.'ts conjugués des
forces bourgeoises et du frein cons-
titué par ies 0. garvsaiions ouvrières
traditionnelles. Mais elle renaitra
demain, plus (crie que jama'-, juc-
qu'à '•£ victoire '-i.i'e.
LUTTE OUVRIERE
La "gauche" peut-elle accéder
au pouvoir grâce aux élections ?
au pouvoir grâce aux élections ?
DANS quelque* jours nous
connaîtrons 11 composition
de ce qu'il est convenu d'ap-
peler, sans aucune restriction du
côté de la majorité, avec quelques
réserves touchant le mode de scru-
tin de la part de l'opposition, la
« représentation nationale ». Loin de
dénoncer la farce électorale, la gau-
che en accepte la règle du jeu,
comme elle était prête à participer
au référendum gaulliste, si la grève
générale n'avait pas boycotté celui-ci
dans les faits. Elle s'engage par là
même à considérer la future Cham-
fcce des députes, et cela quelle que
toit sa composition, comme l'expres-
sion de la volonté populaire, comme
l'arbitre suprême et légitime du
conflit social en cours.
connaîtrons 11 composition
de ce qu'il est convenu d'ap-
peler, sans aucune restriction du
côté de la majorité, avec quelques
réserves touchant le mode de scru-
tin de la part de l'opposition, la
« représentation nationale ». Loin de
dénoncer la farce électorale, la gau-
che en accepte la règle du jeu,
comme elle était prête à participer
au référendum gaulliste, si la grève
générale n'avait pas boycotté celui-ci
dans les faits. Elle s'engage par là
même à considérer la future Cham-
fcce des députes, et cela quelle que
toit sa composition, comme l'expres-
sion de la volonté populaire, comme
l'arbitre suprême et légitime du
conflit social en cours.
Bien sûr, notre gauche prétend
qu'elle va les gagner, ces élections.
Ou du moins, elle le laisse entendre.
Mais il ne faut pas vendre la peau
de l'ours, dit le proverbe, avant de
l'avoir tué. Et cette victoire électo-
rale de la gauche est loin d'être
certaine.
qu'elle va les gagner, ces élections.
Ou du moins, elle le laisse entendre.
Mais il ne faut pas vendre la peau
de l'ours, dit le proverbe, avant de
l'avoir tué. Et cette victoire électo-
rale de la gauche est loin d'être
certaine.
Sans doute nous expliquerait-on
alors, si une telle éventualité se
réalisait, qu'une fois de plus les élec-
teurs ont « mal voté » et qu'il n'y
a plus qu'à attendre les prochaines
élections, en espérant que d'ici là
ils en auront suffisamment « bavé »
et qu'ils auront enfin comprit.
alors, si une telle éventualité se
réalisait, qu'une fois de plus les élec-
teurs ont « mal voté » et qu'il n'y
a plus qu'à attendre les prochaines
élections, en espérant que d'ici là
ils en auront suffisamment « bavé »
et qu'ils auront enfin comprit.
Mais c'est oublier que les travail-
leurs ne constituent qu'une partie de
la population de ce pays. Il y avait
au plus fort du mouvement dix mil-
lions de travailleurs en grève et,
parmi eux. bon nombre, jeunes, im-
migrés, n'avaient pas le droit de
vote. Il y a en France 28 millions
d'électeurs. Les dix millions de gré-
leurs ne constituent qu'une partie de
la population de ce pays. Il y avait
au plus fort du mouvement dix mil-
lions de travailleurs en grève et,
parmi eux. bon nombre, jeunes, im-
migrés, n'avaient pas le droit de
vote. Il y a en France 28 millions
d'électeurs. Les dix millions de gré-
vistes représentaient quasiment toute
l'activité économique du pays. Mais
parmi les autres, combien y a-t-il
d'oisifs et de parasites de tout poil.
Ceux-là, quand ils votent gaullistes,
ris ne votent pas « mal ». Ils votent
au contraire « bien », de leur point
de vue de classe.
l'activité économique du pays. Mais
parmi les autres, combien y a-t-il
d'oisifs et de parasites de tout poil.
Ceux-là, quand ils votent gaullistes,
ris ne votent pas « mal ». Ils votent
au contraire « bien », de leur point
de vue de classe.
Mais peu nous importe qu'ils
soient majoritaires ou minoritaires
dans le pays. La seule démocratie
que nous reconnaissons, pour laquelle
nous combattons, c'est celle des pro-
ducteurs. K La terre n'appartient
qu'aux hommes », dit l'Internatio-
nale, « L'oisif ira loger ailleurs ».
Raison de plus pour n'accorder
qu'une maigre considération a son
bulletin de vote.
soient majoritaires ou minoritaires
dans le pays. La seule démocratie
que nous reconnaissons, pour laquelle
nous combattons, c'est celle des pro-
ducteurs. K La terre n'appartient
qu'aux hommes », dit l'Internatio-
nale, « L'oisif ira loger ailleurs ».
Raison de plus pour n'accorder
qu'une maigre considération a son
bulletin de vote.
Et quand bien même la gauche
serait majoritaire dans le pays,
cela ne signifirait pas pour autant
qu'elle le serait à la Chambre. Tout
l'arsenal des lois électorales est là
pour fausser les résultats.
serait majoritaire dans le pays,
cela ne signifirait pas pour autant
qu'elle le serait à la Chambre. Tout
l'arsenal des lois électorales est là
pour fausser les résultats.
Mais faisons preuve d'optimisme
et admettons un instant l'hypothèse
suivant laquelle la gauche détien-
drait la majorité absolue dans la pro-
chaine Chambre. Il lui faudrait,
disons-le en passant, gagner au mi-
nimum les 50 sièges qui furent, dans
la dernière législature, occupés par
les centristes et les divers non-
inscrits, ce qui ne serait pas une
petite affaire. Mais admettons-le tout
de même. Comment les choses vont-
elles se passer ?
et admettons un instant l'hypothèse
suivant laquelle la gauche détien-
drait la majorité absolue dans la pro-
chaine Chambre. Il lui faudrait,
disons-le en passant, gagner au mi-
nimum les 50 sièges qui furent, dans
la dernière législature, occupés par
les centristes et les divers non-
inscrits, ce qui ne serait pas une
petite affaire. Mais admettons-le tout
de même. Comment les choses vont-
elles se passer ?
La gauche parlementaire, tout le
monde le sait, est formée par deux
partis, la F.C.D.S. et le P.C.f. Il
est exclu, a priori, que celui-ci puisse
avoir à lui seul la majorité absolue.
S'il y a majorité de gauche, celle-ci
comprendra donc obligatoirement la
F.C.D.S. Or. et le P.C.F. est le pré-
monde le sait, est formée par deux
partis, la F.C.D.S. et le P.C.f. Il
est exclu, a priori, que celui-ci puisse
avoir à lui seul la majorité absolue.
S'il y a majorité de gauche, celle-ci
comprendra donc obligatoirement la
F.C.D.S. Or. et le P.C.F. est le pré-
En ramenant l'ordre, le P.C.F.
a préparé sa défaite électorale
a préparé sa défaite électorale
Mais la classe ouvrière
reste invaincue
reste invaincue
(Suite de la page 1<
En effet, de Gaulle n'aurait ja-
mais pu, ni mener l'ordre dans la
rue ni faire marcher les usines
et les trains, sans l'aide détermi-
nante du Parti communiste fran-
çais, de la C.G.T. et d'ailleurs des
autres centrales syndicales.
mais pu, ni mener l'ordre dans la
rue ni faire marcher les usines
et les trains, sans l'aide détermi-
nante du Parti communiste fran-
çais, de la C.G.T. et d'ailleurs des
autres centrales syndicales.
C'est le Parti communiste, par-
tisan de l'ordre, qui a permis à
de Gaulle de sortir d'une crise
dont ses CRS n'avaient pu le pro-
téger. C'est le Parti communiste
français qui a permis à de Gaulle
d'apparaître aux yeux des millions
d'électeurs qui ont voté à droite
comme l'homme de l'événement,
alors, qu'on l'a vu. les événements
n'avaient cessé de le dépasser.
tisan de l'ordre, qui a permis à
de Gaulle de sortir d'une crise
dont ses CRS n'avaient pu le pro-
téger. C'est le Parti communiste
français qui a permis à de Gaulle
d'apparaître aux yeux des millions
d'électeurs qui ont voté à droite
comme l'homme de l'événement,
alors, qu'on l'a vu. les événements
n'avaient cessé de le dépasser.
Mais si l'on analyse un peu
plus le scrutin de dimanche, on se
rend compte d'une chose : le seul
parti politique de gauche qui se
soit placé résolument au cours des
événements de mat du côté de la
jeunesse révolutionnaire, c'est-à-
dire le P.S.U., a gagné des voix.
Dans certains endroits les suffra-
ges P.S.U. ont plus que doublé.
plus le scrutin de dimanche, on se
rend compte d'une chose : le seul
parti politique de gauche qui se
soit placé résolument au cours des
événements de mat du côté de la
jeunesse révolutionnaire, c'est-à-
dire le P.S.U., a gagné des voix.
Dans certains endroits les suffra-
ges P.S.U. ont plus que doublé.
Et si le- Parti communiste fran-
çais et la Fédération de la Gauche
ont perdu des voix dimanche, ce
n'est pas parce que les « gauchis-
tes » ont « fait peur » à l'électeur
moyen, c'est parce que ces deux
partis n'ont pas eu une attitude
nette durant le mois de mai, c'est
parce qu'ils ont pris le parti du
pouvoir contre la jeunesse révo-
lutionnaire. S'ils avaient eu la mê-
me attitude que le P.S.U., fls
auraient, comme lui, gagné des
voix. Ils ont de fait pris le parti
4u pouvoir contre tes ouvriers »t
contre les étudiants et, pour tous
ceux que cette attitude satisfaisait,
çais et la Fédération de la Gauche
ont perdu des voix dimanche, ce
n'est pas parce que les « gauchis-
tes » ont « fait peur » à l'électeur
moyen, c'est parce que ces deux
partis n'ont pas eu une attitude
nette durant le mois de mai, c'est
parce qu'ils ont pris le parti du
pouvoir contre la jeunesse révo-
lutionnaire. S'ils avaient eu la mê-
me attitude que le P.S.U., fls
auraient, comme lui, gagné des
voix. Ils ont de fait pris le parti
4u pouvoir contre tes ouvriers »t
contre les étudiants et, pour tous
ceux que cette attitude satisfaisait,
LUTTE OUVRIERE ____
à quoi bon voter P.C. ou F.G.O.S..
autant voter tout de suite de
Gaulle.
autant voter tout de suite de
Gaulle.
Que va-t-il se passer au second
tour ?
tour ?
Notre ambition n'est pas de faire
des prévisions, mais il est cepen-
dant vraisemblable qu'un grand
nombre d'électeurs de la gauche,
écœurés par l'attitude du PC.F. et
de la F.G.O.S. qui ont sabordé la
grève générale, se sont abstenus
au premier tour. Peut-être ceux-là
voteront-ils au second pour, malgré
tout, marquer leur opposition au
gaullisme de la seule façon qui soit
possible dans ces élections. On
verra alors remonter les voix de
la gauche. Cela ne sera pas suffi-
sant pour empêcher l'U.D.R. d'avoir
de nouveau une majorité à la Cham-
bre.
des prévisions, mais il est cepen-
dant vraisemblable qu'un grand
nombre d'électeurs de la gauche,
écœurés par l'attitude du PC.F. et
de la F.G.O.S. qui ont sabordé la
grève générale, se sont abstenus
au premier tour. Peut-être ceux-là
voteront-ils au second pour, malgré
tout, marquer leur opposition au
gaullisme de la seule façon qui soit
possible dans ces élections. On
verra alors remonter les voix de
la gauche. Cela ne sera pas suffi-
sant pour empêcher l'U.D.R. d'avoir
de nouveau une majorité à la Cham-
bre.
Et c'est bien dommage ! C'est
bien dommage pue F.G.D.S. et
P.C.F. ne puissent pas accéder au
pouvoir : leur véritable visage de
serviteurs de la bourgeoisie appa-
raîtrait alors clairement aux yeux
de tous. Au gouvernement, ouverte-
ment au gouvernement, ils ne pour-
raient pas abuser les travailleurs
-ou les jeunes en lutte, ils ne pour-
raient pas faire reprendre le tra-
vail comme ils l'ont fait, avec des
miettes, en se parant, pour mieux
tromper du masque de l'opposition
au régime.
bien dommage pue F.G.D.S. et
P.C.F. ne puissent pas accéder au
pouvoir : leur véritable visage de
serviteurs de la bourgeoisie appa-
raîtrait alors clairement aux yeux
de tous. Au gouvernement, ouverte-
ment au gouvernement, ils ne pour-
raient pas abuser les travailleurs
-ou les jeunes en lutte, ils ne pour-
raient pas faire reprendre le tra-
vail comme ils l'ont fait, avec des
miettes, en se parant, pour mieux
tromper du masque de l'opposition
au régime.
Oui, c'est bien dommage qu'ils
ne puissent accéder au pouvoir.
Et s'il en est encore temps, les
travailleurs, même déçus, doivent
tenter de les y envoyer à l'occa-
sion de ce second tour. Sans iMu-
ià seraient capables de faire une
fois au pouvoir, mais simplement
pour que les choses soient plus
nettes et plus claires.
ne puissent accéder au pouvoir.
Et s'il en est encore temps, les
travailleurs, même déçus, doivent
tenter de les y envoyer à l'occa-
sion de ce second tour. Sans iMu-
ià seraient capables de faire une
fois au pouvoir, mais simplement
pour que les choses soient plus
nettes et plus claires.
mier à le déplorer, il n'existe aucun
programme commun des parti? de
gauche. La F.C.D.S. n'a pris aucun
engagement, hors son propre pro-
gramme qui est d'une modestie affli-
geante, en deçà même des accords
de Grenelle.
programme commun des parti? de
gauche. La F.C.D.S. n'a pris aucun
engagement, hors son propre pro-
gramme qui est d'une modestie affli-
geante, en deçà même des accords
de Grenelle.
Le programme gouvernemental de
la gauche au pouvoir, si cela arrivait,
reste donc un vaste point d'interro-
gation. Et elle se garde bien, en
particulier de prendre à l'avance
l'engagement de satisfaire les reven-
dications ouvrières qui ne l'auraient
pas été à la suite de la grève.
la gauche au pouvoir, si cela arrivait,
reste donc un vaste point d'interro-
gation. Et elle se garde bien, en
particulier de prendre à l'avance
l'engagement de satisfaire les reven-
dications ouvrières qui ne l'auraient
pas été à la suite de la grève.
D'ailleurs, la gauche au pouvoir,
s'il est totalement exclu que ce soit
le P.C.F. tout seul, ce ne sera pas
forcément, et c'est même en réalité
bien peu probable, même si la gauche
avait la majorité à la chambre, un
ministère de coalition P.C.F.-F.C.O.S.
s'il est totalement exclu que ce soit
le P.C.F. tout seul, ce ne sera pas
forcément, et c'est même en réalité
bien peu probable, même si la gauche
avait la majorité à la chambre, un
ministère de coalition P.C.F.-F.C.O.S.
Dans le cadre de la constitution
actuelle, c'est en effet le président
de la République, et lui seul qui
nomme le Premier ministre, et les
membres du cabinet. Et il n'est
astreint pour cela à suivre- aucune
règle.
actuelle, c'est en effet le président
de la République, et lui seul qui
nomme le Premier ministre, et les
membres du cabinet. Et il n'est
astreint pour cela à suivre- aucune
règle.
Il est clair que de Gaulle n'appel-
lera le P.C.F. à partager les respon-
sabilités gouvernementales que s'il
pense que c'est vital pour la défense
des intérêts de la bourgeoisie fran-
çaise. Si c'est le cas, mais il faudrait
un nouveau développement des luttes
ouvrières impossible à endiguer au-
trement ; il n'hésitera pas à le faire,
comme il l'a fait en 1944, laissant
ses propres discours sur le <i commu-
nisme totalitaire » à l'électorat petit
bourgeois.
lera le P.C.F. à partager les respon-
sabilités gouvernementales que s'il
pense que c'est vital pour la défense
des intérêts de la bourgeoisie fran-
çaise. Si c'est le cas, mais il faudrait
un nouveau développement des luttes
ouvrières impossible à endiguer au-
trement ; il n'hésitera pas à le faire,
comme il l'a fait en 1944, laissant
ses propres discours sur le <i commu-
nisme totalitaire » à l'électorat petit
bourgeois.
Mais dans le cas contraire, pour-
quoi ferait-il «ne concession gra-
quoi ferait-il «ne concession gra-
tuite au P.C.F. ? Il lui resterait de
multiples autres possibilités.
multiples autres possibilités.
Une partie des hommes politiques
de la Fédération commence déjà j
lorgner d'un œil langoureux les cen-
tristes, qui sont par ailleurs l'objet
de bien des attentions de la part
de la majorité.
de la Fédération commence déjà j
lorgner d'un œil langoureux les cen-
tristes, qui sont par ailleurs l'objet
de bien des attentions de la part
de la majorité.
Dans le cadre constitutionnel de la
V République, qui prive l'Assemblée
de la plupart de ses pouvoirs, il n'est
nullement impossible que de Gaulle
puisse trouver des solutions gouver-
nementales de compromis, même en
cas de victoire électorale de la gau-
che, en n'accordant à celle-ci qu'un
minimum de concession.
V République, qui prive l'Assemblée
de la plupart de ses pouvoirs, il n'est
nullement impossible que de Gaulle
puisse trouver des solutions gouver-
nementales de compromis, même en
cas de victoire électorale de la gau-
che, en n'accordant à celle-ci qu'un
minimum de concession.
Tout dépendra, en ce domaine,
des problèmes d'arithmétique parle-
mentaires que poseront les résultats
électoraux.
des problèmes d'arithmétique parle-
mentaires que poseront les résultats
électoraux.
Mais il reste encore t ne autre
possibilité, que les stratèges de la
gauche SE refusent à envisager, eux
qui ont tant parlé pourtant, du
chantage à fa guerre civile quand il
s'agissait d'essayer de démobiliser les
masses.
possibilité, que les stratèges de la
gauche SE refusent à envisager, eux
qui ont tant parlé pourtant, du
chantage à fa guerre civile quand il
s'agissait d'essayer de démobiliser les
masses.
Que se passerait-il si la bourgeoi-
sie française refusait de tenir compte
du résultat des élections, si un quel-
conque général factieux décidait de
rééditer le coup de Franco, ou même
plus simplement — s'il ne s'agissait
que de réduire la résistance des par-
tis de gauche eux-mêmes, cela suf-
firait largement — si de Gaulle en-
voyait un millier de C.R.S. occuper
le Palais Bourbon, comme ils sont
allés occuper Flins.
sie française refusait de tenir compte
du résultat des élections, si un quel-
conque général factieux décidait de
rééditer le coup de Franco, ou même
plus simplement — s'il ne s'agissait
que de réduire la résistance des par-
tis de gauche eux-mêmes, cela suf-
firait largement — si de Gaulle en-
voyait un millier de C.R.S. occuper
le Palais Bourbon, comme ils sont
allés occuper Flins.
Nous verrions sans doute encore
les partis de gauche, le P.C.F. et
la C.C.T.. appeler les travailleurs à
rester « calmes et dignes », et mettre
en garde contre la provocation.
les partis de gauche, le P.C.F. et
la C.C.T.. appeler les travailleurs à
rester « calmes et dignes », et mettre
en garde contre la provocation.
Seulement, il n'est pas sur que
les travailleurs, et les jsuncs, accep-
tent cela sans réagir, et sain se
battre, lit ont déjà, au cours rfe
ces dernières semaines, fait preuve
d'une extraordinaire combativité, et
cela maigre le frein manifeste que
constituent les directions des grandes
centrales syndicales.
tent cela sans réagir, et sain se
battre, lit ont déjà, au cours rfe
ces dernières semaines, fait preuve
d'une extraordinaire combativité, et
cela maigre le frein manifeste que
constituent les directions des grandes
centrales syndicales.
Cette combativité, si elle se main-
tient, sera la meilleure garantie
contre toute tentative factieuse, et
cela quel que soit le résultat des
élections, que la droite se main-
tienne au pouvoir grâce à ces élec-
tions, ou qu'elle soit tentée de le
reprendre par la force. C'est aussi,
paradoxalement dans cette combati-
vité de la classe ouvrière qu'il s'em-
ploie à l'avance à réduire que réside
la seule chance du P.C.F. de jamais
accéder au pouvoir, car. répétons-le,
la bourgeoisie française ne l'acceptera
au pouvoir que devant un mouvement
de masses qu'elle ne penserait pas
pouvoir juguler sans cela.
tient, sera la meilleure garantie
contre toute tentative factieuse, et
cela quel que soit le résultat des
élections, que la droite se main-
tienne au pouvoir grâce à ces élec-
tions, ou qu'elle soit tentée de le
reprendre par la force. C'est aussi,
paradoxalement dans cette combati-
vité de la classe ouvrière qu'il s'em-
ploie à l'avance à réduire que réside
la seule chance du P.C.F. de jamais
accéder au pouvoir, car. répétons-le,
la bourgeoisie française ne l'acceptera
au pouvoir que devant un mouvement
de masses qu'elle ne penserait pas
pouvoir juguler sans cela.
Ainsi, il faut bien voir en fin
de compte que ces élections n'ont
été rendues possibles que sous la
pression de la rue. et que, malgré
tous les discours sur les voies parle-
mentaires et leurs avantages, la
gauche n'a de chance d'accéder au
pouvoir que sous la pression de cette
même rue.
de compte que ces élections n'ont
été rendues possibles que sous la
pression de la rue. et que, malgré
tous les discours sur les voies parle-
mentaires et leurs avantages, la
gauche n'a de chance d'accéder au
pouvoir que sous la pression de cette
même rue.
Ce n'est bien sûr pas pour amener
de cette manière Mitterrand ou
Waldeck-Rochet au pouvoir, que les
travailleurs se battent. Mais s'ils
n'oublient pas que « Le pouvoir est
dans la rue », ainsi que le criaient
les manifestants du 13 mat, tout
sera encore possible dans les se-
maines ou les mois qui viennent, et
cela quel que soit les résultat des
élections.
de cette manière Mitterrand ou
Waldeck-Rochet au pouvoir, que les
travailleurs se battent. Mais s'ils
n'oublient pas que « Le pouvoir est
dans la rue », ainsi que le criaient
les manifestants du 13 mat, tout
sera encore possible dans les se-
maines ou les mois qui viennent, et
cela quel que soit les résultat des
élections.
LE PAYS ÉLECTORAL
ET LE PAYS RÉEL
LES élections ne donnent
qu'une image extrême-
ment déformée du pays. Et
même si la gauche était majo-
ritaire dans celui-ci, cela ne
signifierait pas forcément
qu'elle le serait aussi à
l'Assemblée.
qu'une image extrême-
ment déformée du pays. Et
même si la gauche était majo-
ritaire dans celui-ci, cela ne
signifierait pas forcément
qu'elle le serait aussi à
l'Assemblée.
Ce sont les jeunes qui ont
été à la pointe du combat. Ce
sont eux qui ont déclanché te
mouvement. Ce sont eux qui
ont ébranlé le régime. Ce sont
eux qui ont amené le pouvoir
à dissoudre l'Assemblée et à
procéder à de nouvelles élec-
tions. Mais on leur refuse le
droit de vote, sous prétexte
qu'ils ne sont pas « majeurs »,
alors que le gâtisme intégral
n'a jamais empêché personne
d'être électeur, ni même éli-
gible, pour ne pas dire élu.
été à la pointe du combat. Ce
sont eux qui ont déclanché te
mouvement. Ce sont eux qui
ont ébranlé le régime. Ce sont
eux qui ont amené le pouvoir
à dissoudre l'Assemblée et à
procéder à de nouvelles élec-
tions. Mais on leur refuse le
droit de vote, sous prétexte
qu'ils ne sont pas « majeurs »,
alors que le gâtisme intégral
n'a jamais empêché personne
d'être électeur, ni même éli-
gible, pour ne pas dire élu.
Les travailleurs émigrés ferment
une partie importante de la classe
ouvrière français:, souvent la "lus
exploitée et la plut mal payée. Ils
n'ont pas le droit de nte, c*u$
prétexte qu'ils «ont a étrangers ».
Et tous les parfis élecroraitst-es, y
compris le* parfis de gauche, y
compris te P.C.f., »nt l'air de trou-
ver cela normal, et se gardent bien
de protester contre une teHe discri-
mmation, sien que, pour tes tra-
vailleurs, les seins étrangers ce de-
vraient être les bourgeois parasites.
une partie importante de la classe
ouvrière français:, souvent la "lus
exploitée et la plut mal payée. Ils
n'ont pas le droit de nte, c*u$
prétexte qu'ils «ont a étrangers ».
Et tous les parfis élecroraitst-es, y
compris le* parfis de gauche, y
compris te P.C.f., »nt l'air de trou-
ver cela normal, et se gardent bien
de protester contre une teHe discri-
mmation, sien que, pour tes tra-
vailleurs, les seins étrangers ce de-
vraient être les bourgeois parasites.
Et non seulement le résultat des
élections est loin de représenter (es
forces vives du pays, mats il ne
représente même p*s le corps élec-
toral, tel que le définit la loi bour-
geoise.
élections est loin de représenter (es
forces vives du pays, mats il ne
représente même p*s le corps élec-
toral, tel que le définit la loi bour-
geoise.
Depuis 1958, le mode de scrutin
irtilisc Ion dw êtectwms légi»4a»ires
est le scrutin 4k c uniuosnôul 1
deux tours », sauf dans certain*
irtilisc Ion dw êtectwms légi»4a»ires
est le scrutin 4k c uniuosnôul 1
deux tours », sauf dans certain*
« territoires d'outre-mer ». La France
est ainsi divisée en 470 circonscrip-
tions, dont chacune doit élire un
député. Le résultat est acquis au
premier tour si un candidat obtient
la majorité absolue. Dans le cas
contraire, on procède à un second
tour, et c'est le candidat qui a
obtenu la majorité relative qui l'em-
porte alors. Il est clair qu'un tel
mode de scrutin défavorise considé-
rablement les petites formations. A
la limite, on pourrait même ima-
giner un parti qui recueillerait
49,9 Te des voix dans toutes les
circonscriptions, et qui n'aurait au-
cun député, tous les sièges étant
cumulés par te parti rival obtenant
50,1 % des suffrages. Et si dans
la réalité on n'observe pas d'aberra-
tion aussi flagrantes, il ne faut pas
oublier, par exemple, qu'en 1958,
avec environ 20 % des voix, le
*.C.F. n'obtint que dix sièges sur
470.
est ainsi divisée en 470 circonscrip-
tions, dont chacune doit élire un
député. Le résultat est acquis au
premier tour si un candidat obtient
la majorité absolue. Dans le cas
contraire, on procède à un second
tour, et c'est le candidat qui a
obtenu la majorité relative qui l'em-
porte alors. Il est clair qu'un tel
mode de scrutin défavorise considé-
rablement les petites formations. A
la limite, on pourrait même ima-
giner un parti qui recueillerait
49,9 Te des voix dans toutes les
circonscriptions, et qui n'aurait au-
cun député, tous les sièges étant
cumulés par te parti rival obtenant
50,1 % des suffrages. Et si dans
la réalité on n'observe pas d'aberra-
tion aussi flagrantes, il ne faut pas
oublier, par exemple, qu'en 1958,
avec environ 20 % des voix, le
*.C.F. n'obtint que dix sièges sur
470.
Le découpage des circonscriptions
électorales est d'ailleurs en plus un
art dans lequel le pouvoir est passé
maître. Il s'agit à la fois, pour lui.
de constituer le maximum de
« bonnes » circonscriptions, c'est-à-
dire de circonscriptions où l'on vote
«bien », et de jouer sur le nombre
d'électeurs de chaque circonscription,
de manière à réduire autant qfue
électorales est d'ailleurs en plus un
art dans lequel le pouvoir est passé
maître. Il s'agit à la fois, pour lui.
de constituer le maximum de
« bonnes » circonscriptions, c'est-à-
dire de circonscriptions où l'on vote
«bien », et de jouer sur le nombre
d'électeurs de chaque circonscription,
de manière à réduire autant qfue
faire se peut la représentation des
régions ouvrières. C'est ainsi qu'en
1967, les 103339 électeurs de la
6 circonscription du Rhône (Villeur-
banne) ne pesaient pas plus dans la
balance électorale que les 22 708 de
la 2" circonscription de U Lozèie.
Sans parler des 3 183 électeurs de
Saint-Pierre-ct-Miquclon qui permi-
rent à l'U.N.R. Vendroux (parent
du général) de se faire élire député
avec 1 170 voix.
régions ouvrières. C'est ainsi qu'en
1967, les 103339 électeurs de la
6 circonscription du Rhône (Villeur-
banne) ne pesaient pas plus dans la
balance électorale que les 22 708 de
la 2" circonscription de U Lozèie.
Sans parler des 3 183 électeurs de
Saint-Pierre-ct-Miquclon qui permi-
rent à l'U.N.R. Vendroux (parent
du général) de se faire élire député
avec 1 170 voix.
Notons d'ailleurs en passant,
qu'avec Vendroux à Saint-Pierre-et-
Miquelon. et Debré à La Réunion,
le pouvoir qui s'est tant employé
ces dernières semaines à dénoncer
dans telle ou telle ville, lors de
telle ou telle manifestation, la pré-
sence d'agitateurs « étrangers » à la
localité, n'hésite pas pour sa part
à envoyer ses gens gagner un siège
là où ils le peuvent.
qu'avec Vendroux à Saint-Pierre-et-
Miquelon. et Debré à La Réunion,
le pouvoir qui s'est tant employé
ces dernières semaines à dénoncer
dans telle ou telle ville, lors de
telle ou telle manifestation, la pré-
sence d'agitateurs « étrangers » à la
localité, n'hésite pas pour sa part
à envoyer ses gens gagner un siège
là où ils le peuvent.
Mode de scrutin et découpage
électoral font donc que suivant le
parti auxquels ils appartiennent, les
députés peuvent représenter un
nombre d'électeurs très variable,
c'est ainsi qu'en 1967. en limitant
le calcul au territoire dit métropo-
litain, si un député du P.C.F. re-
présentait en moyenne près de
70 000 mandats, un député de la
majorité n'en représentait guère
plus de 44 000.
électoral font donc que suivant le
parti auxquels ils appartiennent, les
députés peuvent représenter un
nombre d'électeurs très variable,
c'est ainsi qu'en 1967. en limitant
le calcul au territoire dit métropo-
litain, si un député du P.C.F. re-
présentait en moyenne près de
70 000 mandats, un député de la
majorité n'en représentait guère
plus de 44 000.
ADRESSER TOUTE CORRESPONDANCE A
Michel RODINSON
INITIATIVE SOCIALISTE
54, rue Monsieur-le-Princc, 75 - Paris-6*
54, rue Monsieur-le-Princc, 75 - Paris-6*
ATTENTION !
TOUS VERSEMENTS DE FONDS A :
Michel RODINSON
Michel RODINSON
C.C.P. Paris 6851-10
rêve
reprise a
LUNDI 17 Juin, à FEios, c'esfr par un pourcentage
de 58 % <{ue 6e vote en faveur de la reprise
a été acquis. Par rapport aux autres usines Renault,
c'est un' pourcentage très faibSe. Seul, le fart que les
syndicats se soient montrés ouvertement partisans de
la reprise a pu faire pencher ta balance de ce côté.
de 58 % <{ue 6e vote en faveur de la reprise
a été acquis. Par rapport aux autres usines Renault,
c'est un' pourcentage très faibSe. Seul, le fart que les
syndicats se soient montrés ouvertement partisans de
la reprise a pu faire pencher ta balance de ce côté.
Et encore, est te bien faibEement que 6a balance
a penché. C'est que, à Flins plus qu'aitEeurs, les
ouvriers ont pu se rendre compte du « lâchage » et
de la trahison des organisations syndicat», et surtout,
bien sûr, de la C.C.T.
a penché. C'est que, à Flins plus qu'aitEeurs, les
ouvriers ont pu se rendre compte du « lâchage » et
de la trahison des organisations syndicat», et surtout,
bien sûr, de la C.C.T.
Vers 5 heures du matin,
le jeudi 6 juin, tes habitants
des grands ensembles où habi-
tent les ouvriers de Renault
Flins, à Meulan, aux Mureaux,
à E.cquevilly, étaient réveillés
par des voitures-radio. Celles-
ci annonçaient la nouvelle :
à 3 heures du matin, environ
1 500 policiers, C.R.S. et gen-
darmes mobiles avaient occu-
pé D'usine. Avec Eeurs half-
tracks, ils avaient défoncé les
grilles de f'uséne et chassé
les quelques deux cent ou-
vriers qui, cette nuît-fà, S'oc-
cupaient.
le jeudi 6 juin, tes habitants
des grands ensembles où habi-
tent les ouvriers de Renault
Flins, à Meulan, aux Mureaux,
à E.cquevilly, étaient réveillés
par des voitures-radio. Celles-
ci annonçaient la nouvelle :
à 3 heures du matin, environ
1 500 policiers, C.R.S. et gen-
darmes mobiles avaient occu-
pé D'usine. Avec Eeurs half-
tracks, ils avaient défoncé les
grilles de f'uséne et chassé
les quelques deux cent ou-
vriers qui, cette nuît-fà, S'oc-
cupaient.
Aussitôt Que ta nouvelle était
connue, elle soulevait, dans toute la
région, une vague d'indignation.
L ;ip>ès-midi. un meeting rassemblait
sur la place de la mairie, aux Mu-
rraux, quatre ou cinq mille per-
sonnes : ' ouvriers fk Renault Flins.
de Mord-Aviation, du Profil, déléga-
tion des usines et établissements de
t«u*c la région. De l'avis général,
on n'avait jamais vu tant de monde
S»T la place des Mureaux. Et l'héli-
coptère de la police qui tournait au-
«IIMUS de la place était accueilli par
rf»i clameurs et des poings tendus
(juï diraient bien la colère des tra-
v;)jUewrs.
connue, elle soulevait, dans toute la
région, une vague d'indignation.
L ;ip>ès-midi. un meeting rassemblait
sur la place de la mairie, aux Mu-
rraux, quatre ou cinq mille per-
sonnes : ' ouvriers fk Renault Flins.
de Mord-Aviation, du Profil, déléga-
tion des usines et établissements de
t«u*c la région. De l'avis général,
on n'avait jamais vu tant de monde
S»T la place des Mureaux. Et l'héli-
coptère de la police qui tournait au-
«IIMUS de la place était accueilli par
rf»i clameurs et des poings tendus
(juï diraient bien la colère des tra-
v;)jUewrs.
Quant aux organisations syndicales,
«lies turent quelque peu malmenées
lorsqu'elles commencèrent à montrer .
leur désaccord. Rousselin, délégué
CFDT, de Renault, demandait que
l'en manifeste à Faris, tandis que
le irprésentant C.C.T. parlait de
detiler dans le grand ensemble voi-
sin de la Vigne Blanche et appelait
à.•.•< adhérer à la C.C.T. ! Des cris
^indignation fusaient et de nom-
i.!«ux jeunes scandaient : « A Flins !
ii Flins ! »• (l'usine de Ftins est dis-
tante de 4 kilomètres). Beaucoup
aussi 'furent dépités par cette atti-
tude des syndicats. Mais chacun était,
bien'«Décidé à la lutte pour ta jour-
t<t'e décisive du lendemain.
«lies turent quelque peu malmenées
lorsqu'elles commencèrent à montrer .
leur désaccord. Rousselin, délégué
CFDT, de Renault, demandait que
l'en manifeste à Faris, tandis que
le irprésentant C.C.T. parlait de
detiler dans le grand ensemble voi-
sin de la Vigne Blanche et appelait
à.•.•< adhérer à la C.C.T. ! Des cris
^indignation fusaient et de nom-
i.!«ux jeunes scandaient : « A Flins !
ii Flins ! »• (l'usine de Ftins est dis-
tante de 4 kilomètres). Beaucoup
aussi 'furent dépités par cette atti-
tude des syndicats. Mais chacun était,
bien'«Décidé à la lutte pour ta jour-
t<t'e décisive du lendemain.
Les manœuvres de la Régie
déjouées
Car cette journée du vendredi
aHait éfte décisive. In -faisant OCCM-
f-cir l'usine, la Régie Renault comptait,
i-tftre un avantage accessoire comme
de disposer du centre livreur per-
tntirant la livraison des voitures res-
te t s sur le parc, assurer la « liberté
t!u travail » : elle pensait bien faire
rentrer une bonne partie des travail-
leurs pour s'en servir ensuite comme
argument : « Vous voycx bien que
tes ouvriers veulent reprendre le tra-
vail. « Après l'épisode du mardi
4' juin, au' cours duquel les gré-
vistes avaient brûlé les urnes bour-
rées 'par la direction; c'eût été, pour
celle-ci, une victoire.
aHait éfte décisive. In -faisant OCCM-
f-cir l'usine, la Régie Renault comptait,
i-tftre un avantage accessoire comme
de disposer du centre livreur per-
tntirant la livraison des voitures res-
te t s sur le parc, assurer la « liberté
t!u travail » : elle pensait bien faire
rentrer une bonne partie des travail-
leurs pour s'en servir ensuite comme
argument : « Vous voycx bien que
tes ouvriers veulent reprendre le tra-
vail. « Après l'épisode du mardi
4' juin, au' cours duquel les gré-
vistes avaient brûlé les urnes bour-
rées 'par la direction; c'eût été, pour
celle-ci, une victoire.
C'était compter sans la' profonde
détermination des ouvriers de Re-
nault. Le lendemain, à partir de
5 heures, ceux-ci, aidés d'étudiants
v.rnus je Paris — malgré les bar-
rages de police — se rassemblaient
à Elisabethville. face' aux cordons de
'gendarmes mobiles qui interdisaient
l'rntree de l'usine. Vers 7 h 30.
c'était près de $ 000 ouvriers qui
étaient rassemblés dans Elisabethville
<-'t quelques centaines d'étudiants. Un
:t un, les cars qui amènent habituel-
lement le personnel de l'usine arri-
vaient tous vides, ou avec au maxi-
mum deux ou trois ouvriers qui,
aiirés être entres dans l'usine, re-
joignaient souvent les grévistes, aux
détermination des ouvriers de Re-
nault. Le lendemain, à partir de
5 heures, ceux-ci, aidés d'étudiants
v.rnus je Paris — malgré les bar-
rages de police — se rassemblaient
à Elisabethville. face' aux cordons de
'gendarmes mobiles qui interdisaient
l'rntree de l'usine. Vers 7 h 30.
c'était près de $ 000 ouvriers qui
étaient rassemblés dans Elisabethville
<-'t quelques centaines d'étudiants. Un
:t un, les cars qui amènent habituel-
lement le personnel de l'usine arri-
vaient tous vides, ou avec au maxi-
mum deux ou trois ouvriers qui,
aiirés être entres dans l'usine, re-
joignaient souvent les grévistes, aux
isse nxnts de ceux-ci. Bien-
tôt, c'était clair : lis manoeuvre de la
direction avait échoué. Les ouvriers
de Flins ne rentreraient pas travailler
sous la menace de la police. Même
ceux qui auraient étc partisans de la
reprise, la refusèrent tarsqu ils virent
l'usine entourée par cet imposant
déploiement de mercenaires casqués,
l'arme à la bretelle qui étaient main-
tenant au moins 4 000.
tôt, c'était clair : lis manoeuvre de la
direction avait échoué. Les ouvriers
de Flins ne rentreraient pas travailler
sous la menace de la police. Même
ceux qui auraient étc partisans de la
reprise, la refusèrent tarsqu ils virent
l'usine entourée par cet imposant
déploiement de mercenaires casqués,
l'arme à la bretelle qui étaient main-
tenant au moins 4 000.
Provocation policière
C.C.T. et C.F.C.T. avaient piévu,
pour S heures eu matin, un meeting
à la mairie des Mureaux. Mais fous
tes ouvriers restaient à Elisabethvillc,
en face de I usine, soit à 4 kilo-
mètres de là. Aussi, vers 8 h 30,
oit-on les délégués syndicaux déci-
der — puisque les ouvriers ne se
déplaçaient pas — de se déplacer
eux-mêmes et die tenir fc meeting sur
la place de l'Etoile, à Elisabethville,
à quelque 300 mettes des cordons de
gendarmes, où restaient les travail-
leurs. Là, les invectives fusent à
l'adresse des flics : « Regardez comme
ils sont rosés ! » « Combien tu ga-
gnes à faire le xouave ? » « Va faire
tourner la chaîne, ji tu en es ca-
pable ! » « Ils ne sortiront pas une
bagnole. Peut-être un char d'as-
saut ? x Mais aussi parfois une courte
discussion s'engage.
pour S heures eu matin, un meeting
à la mairie des Mureaux. Mais fous
tes ouvriers restaient à Elisabethvillc,
en face de I usine, soit à 4 kilo-
mètres de là. Aussi, vers 8 h 30,
oit-on les délégués syndicaux déci-
der — puisque les ouvriers ne se
déplaçaient pas — de se déplacer
eux-mêmes et die tenir fc meeting sur
la place de l'Etoile, à Elisabethville,
à quelque 300 mettes des cordons de
gendarmes, où restaient les travail-
leurs. Là, les invectives fusent à
l'adresse des flics : « Regardez comme
ils sont rosés ! » « Combien tu ga-
gnes à faire le xouave ? » « Va faire
tourner la chaîne, ji tu en es ca-
pable ! » « Ils ne sortiront pas une
bagnole. Peut-être un char d'as-
saut ? x Mais aussi parfois une courte
discussion s'engage.
Puis les ouvriers quittent Ses cor-
dons de policiers pour se rendre au
meeting. Les représentants syndicaux
parlent. Puis, alors que ceux-ci consi-
dèrent fa réunion comme terminée,
un cri part de ta foute « ta' parole
aux étudiants ». Devant Ee refus des
syndicalistes, le ton monte parmi les
ouvriers. Ceux-ci sont particulière-
ment reconnaissants aux étudiants
d'être venus et les accueillent cha-
leureusement •: pendant deux jours
ils les hébergeront). Les travailleur
savent qu'ils ne sont plus seuls face
aux Hies qui occupent leur usine .et
que la solidarité étudiants-ouvriers
n'est pas un vain mot. Leur moiaj,
leur confiance en la grève en sont
singulièrement remontes. C'est pour-
quoi ils n'admettent pas la position
syndicale : « Comment, demandent-
ils, ils sont venus nous soutenir et
on ne les laisse pas parler ?» Et
finalement, sous la'pression des ou-
vriers, Ceismar, qui est présent, peut
prendre U parole. Le meeting touche
à sa fin et, déjà, quelques ouvriers
retournent prendre « leur poste »,
fa«e aux cordons de police.
dons de policiers pour se rendre au
meeting. Les représentants syndicaux
parlent. Puis, alors que ceux-ci consi-
dèrent fa réunion comme terminée,
un cri part de ta foute « ta' parole
aux étudiants ». Devant Ee refus des
syndicalistes, le ton monte parmi les
ouvriers. Ceux-ci sont particulière-
ment reconnaissants aux étudiants
d'être venus et les accueillent cha-
leureusement •: pendant deux jours
ils les hébergeront). Les travailleur
savent qu'ils ne sont plus seuls face
aux Hies qui occupent leur usine .et
que la solidarité étudiants-ouvriers
n'est pas un vain mot. Leur moiaj,
leur confiance en la grève en sont
singulièrement remontes. C'est pour-
quoi ils n'admettent pas la position
syndicale : « Comment, demandent-
ils, ils sont venus nous soutenir et
on ne les laisse pas parler ?» Et
finalement, sous la'pression des ou-
vriers, Ceismar, qui est présent, peut
prendre U parole. Le meeting touche
à sa fin et, déjà, quelques ouvriers
retournent prendre « leur poste »,
fa«e aux cordons de police.
Il est environ 10 h 30. C'est
lorsque les ouvriers reviennent que
les heurts vont commencer. Visi-
blement, la police a reçu l'ordre de
disperser les ouvriers : les flics
<c n'admettent » pas que des groupes
d'ouvriers continuent de stationne»
devant eux et disent, crûment, ce
qu'ils pensent. I! laut « rétablir
l'ordre s à Elisabeth*ille ! Ils char-
gent, donc, d'abord a la matraque,
puis aux grenades fumigènes et of-
fensives. Les ouvriers répondent à
coups de cailloux. Des « vétérans »
du Quartier Latin leur apprennent à
se protéger des gai avec un mouchoir
humide. Et le combat commence. Des
amfaulaHcent évacuent les blessés,
dont un ouvrier de Renault qui se
trouvait chez lui, lorsqu'une grenade
offensive a pénétré dans son appar-
tement et y a explosé.
lorsque les ouvriers reviennent que
les heurts vont commencer. Visi-
blement, la police a reçu l'ordre de
disperser les ouvriers : les flics
<c n'admettent » pas que des groupes
d'ouvriers continuent de stationne»
devant eux et disent, crûment, ce
qu'ils pensent. I! laut « rétablir
l'ordre s à Elisabeth*ille ! Ils char-
gent, donc, d'abord a la matraque,
puis aux grenades fumigènes et of-
fensives. Les ouvriers répondent à
coups de cailloux. Des « vétérans »
du Quartier Latin leur apprennent à
se protéger des gai avec un mouchoir
humide. Et le combat commence. Des
amfaulaHcent évacuent les blessés,
dont un ouvrier de Renault qui se
trouvait chez lui, lorsqu'une grenade
offensive a pénétré dans son appar-
tement et y a explosé.
Des équipes de C.R.S. sont enga-
gées. M faut « nettoyer i Elisabeth-
ville et, après quelques sommations,
tes policiers chargent à la grenade.
Ouvriers et étudiants refluent, sub-
merges, et en une demi-heure, Eli-
fàbéfhville est « dégagée r. Plus
('xactcmcnt, ' clEc esfl envahie par une
foule de gendarmes cêfqués. bottes,
Mt3M)uc de giiliaçc sur la figure.
gées. M faut « nettoyer i Elisabeth-
ville et, après quelques sommations,
tes policiers chargent à la grenade.
Ouvriers et étudiants refluent, sub-
merges, et en une demi-heure, Eli-
fàbéfhville est « dégagée r. Plus
('xactcmcnt, ' clEc esfl envahie par une
foule de gendarmes cêfqués. bottes,
Mt3M)uc de giiliaçc sur la figure.
Pcmo'sntf te b^gar-re. tes # veprcsen-
KaivSs y, syndicaux c*nf disparu, apirés
avoir incite les ouvriers à s'en â^er
sans ccmbat frt senne des tal&mmes.
KaivSs y, syndicaux c*nf disparu, apirés
avoir incite les ouvriers à s'en â^er
sans ccmbat frt senne des tal&mmes.
La résistance
de l'après-midi
Chasses <f'Etisabefbville. cuviicrs et
étudiants refluent vers ta voie fer-
rée, puis dans les champs et les
tarrières qui se trouvent au-delà.
L'hélicoptère de la police continue de
lourner, donnant aux C.R.S. des in-
dications sur leur position. Vers
M heures, des ouvriers se regrou-
pent sur un pont de chemin de fer.
face aux C.R.S. qui le barrent. Ceux-
ci chargent et on leur répond, en-
core une fois, a coup de cailloux.
A eette occasion les ouvriers de Flins
peuvent apprécier — de visu; — la
bestialité légendaire des R forces de
Tordre ». Les C.R.S., a 7, matraquent
un étudiant tombé entre leurs mains
et, une fois jeté à terre, le mar-
tèlent de coup de pieds. Puis, ils
rasent, sous la vue des ouvriers,
quelques prisonniers tombés entre
'eurs mains. Toute (après-midi, à
iravers fes champs, les près et Ses
fcois. une armée de C.R.S. et de gen-
darmes pourchassent, à Sa grenade,
Ses manifestants. De tous Ses tnvi-
rcns en vient, OR regarde et... on
s'fr>digne.
étudiants refluent vers ta voie fer-
rée, puis dans les champs et les
tarrières qui se trouvent au-delà.
L'hélicoptère de la police continue de
lourner, donnant aux C.R.S. des in-
dications sur leur position. Vers
M heures, des ouvriers se regrou-
pent sur un pont de chemin de fer.
face aux C.R.S. qui le barrent. Ceux-
ci chargent et on leur répond, en-
core une fois, a coup de cailloux.
A eette occasion les ouvriers de Flins
peuvent apprécier — de visu; — la
bestialité légendaire des R forces de
Tordre ». Les C.R.S., a 7, matraquent
un étudiant tombé entre leurs mains
et, une fois jeté à terre, le mar-
tèlent de coup de pieds. Puis, ils
rasent, sous la vue des ouvriers,
quelques prisonniers tombés entre
'eurs mains. Toute (après-midi, à
iravers fes champs, les près et Ses
fcois. une armée de C.R.S. et de gen-
darmes pourchassent, à Sa grenade,
Ses manifestants. De tous Ses tnvi-
rcns en vient, OR regarde et... on
s'fr>digne.
Meeting aux Mureaux
;ai"<td> îviaîin, ,u>x Mu'tai.ix, un
ncu,catj '->-eet>ng t,-,ssf rc.bie plus de
iro's C'-.iHe p-e< Bonnes. Le? représen-
tais C C.T. t-t C.F.C.T. prennent 'a
paro'e-, sim-c; cjt Le Tc-uHec, du Farii
Commun-ste e* de Mëtayer, nvi-e
F.G D S. ces Mureâux. Le Touiiec,
ap'-es avoir condamne la lèpres-sion
PC-'iciere. rc^oaT.r.f ('gôit-menî « il
ncu,catj '->-eet>ng t,-,ssf rc.bie plus de
iro's C'-.iHe p-e< Bonnes. Le? représen-
tais C C.T. t-t C.F.C.T. prennent 'a
paro'e-, sim-c; cjt Le Tc-uHec, du Farii
Commun-ste e* de Mëtayer, nvi-e
F.G D S. ces Mureâux. Le Touiiec,
ap'-es avoir condamne la lèpres-sion
PC-'iciere. rc^oaT.r.f ('gôit-menî « il
Le fiCi/ve'nf ment veulent que le
cifisse ouvrière se sente veincue,
démoralisée. Qu elle rs'eit pius ni
l'envie ni !o force de recommencer
pendant 'a période à venir. Qu'elle
sit l'impression d'avoir en face d'elle
on pouvoir situé ho'E de portée de
ses coups.
cifisse ouvrière se sente veincue,
démoralisée. Qu elle rs'eit pius ni
l'envie ni !o force de recommencer
pendant 'a période à venir. Qu'elle
sit l'impression d'avoir en face d'elle
on pouvoir situé ho'E de portée de
ses coups.
La grande leçon que les Ir&v&il-
ieurs les plus conscients ont pu tirer
des • journées de mai -, c'est que
le meilleur soutien du' capital est )a
résignwion des exploités •: dès que
cesse cette résignation, dès. que les
opprimes décident de se battre, !e
oouvoir tremble.
ieurs les plus conscients ont pu tirer
des • journées de mai -, c'est que
le meilleur soutien du' capital est )a
résignwion des exploités •: dès que
cesse cette résignation, dès. que les
opprimes décident de se battre, !e
oouvoir tremble.
La !eçon que :e gouvernement
voulait administrer aux travailleurs,
i 'est qu'en fin de compte force reste
ï-. leur loi. à ieur ordre, a ieur police.
voulait administrer aux travailleurs,
i 'est qu'en fin de compte force reste
ï-. leur loi. à ieur ordre, a ieur police.
Mais il n était pas à la portée du
•'egime de pouvoir administrer une
telle leçon à I ensemble de !a'classe
ouvrière. M n'avait pas la force maté-
rielle de ''aire rentrer les ouvriers
encore en grève ;', coups de t'ique
de CRS. '.,.''
•'egime de pouvoir administrer une
telle leçon à I ensemble de !a'classe
ouvrière. M n'avait pas la force maté-
rielle de ''aire rentrer les ouvriers
encore en grève ;', coups de t'ique
de CRS. '.,.''
C'est une question de rappO'ts de
forces, et le rapport des forces se
mesure et s apprécie. Flins devait
être un test. Un test important, car
l'usine visée était..Renault. Un test
relativement commode et choisi pçur
cette raison, car l'usine se trouve
!oin des grandes concentrations
ouvrières iom même t«t tsofée des
habitations des ouvriers qui y i'B-
vaiHent.
forces, et le rapport des forces se
mesure et s apprécie. Flins devait
être un test. Un test important, car
l'usine visée était..Renault. Un test
relativement commode et choisi pçur
cette raison, car l'usine se trouve
!oin des grandes concentrations
ouvrières iom même t«t tsofée des
habitations des ouvriers qui y i'B-
vaiHent.
Cet isolement pec-ciraphique- n eut
été rien, si ceux ou' prétendent d>n-
ger if, iutte du prolttsriat n'avaient
pas dressé, toemrnent .et
été rien, si ceux ou' prétendent d>n-
ger if, iutte du prolttsriat n'avaient
pas dressé, toemrnent .et
t-n n-a>n t' on cc'v--* f-nif
f nation ;c titre Oc !",ri'Cl(
« A Fhn-., 'es groupt» Gt
rusent une p:O'.oC'>t or,
jtfèv.stes Je Kent-uiî v,
C'uvne-s crescnts c,n~' ',
'.étonnent d'apprendre ...u'
f nation ;c titre Oc !",ri'Cl(
« A Fhn-., 'es groupt» Gt
rusent une p:O'.oC'>t or,
jtfèv.stes Je Kent-uiî v,
C'uvne-s crescnts c,n~' ',
'.étonnent d'apprendre ...u'
i-r '<~, t 0(S ftud-ûntS .'i'
c.rg^m-e'^ on v: g'O^pi ~ ^
dianf; ! ; '•erv ifiif-n» ;e-.-
•obîes jet:et^t!_c fn^ou't^-* < •
•^iicrc, t n*,D3r c.]^j,"int ic^: (
dans une 'ônvonnt-'te 0^1 cc"
*-cmbe. ; '- 'cnd.'inr a *ou:<',
nuées. De^ ctLi(l-<'>ntc c-'>. ~": ^
•«int ''.,-: poroie, t;race .1 t.n -..
•obîes jet:et^t!_c fn^ou't^-* < •
•^iicrc, t n*,D3r c.]^j,"int ic^: (
dans une 'ônvonnt-'te 0^1 cc"
*-cmbe. ; '- 'cnd.'inr a *ou:<',
nuées. De^ ctLi(l-<'>ntc c-'>. ~": ^
•«int ''.,-: poroie, t;race .1 t.n -..
eur o&'t.itif, ains.i oL;f '.c
de Renault F;ins et E l'I.-in ;c
condar^nent oinômmc^i n- i'-
songes ue la 2rt"-sc — •-:•€
rore » à •'. !'Hun^antte •'. - —
de Renault F;ins et E l'I.-in ;c
condar^nent oinômmc^i n- i'-
songes ue la 2rt"-sc — •-:•€
rore » à •'. !'Hun^antte •'. - —
ignent 's ncre^stte c'i.nv — ,-
:entraîe de «olido'iri . Des t'- •-
discussion se icr>^L'^ : :-~ .
.'ux gens du r-a'ti Co"i'-- ..•"
"oniptes sur eurs '••-•* "•->;•.
:entraîe de «olido'iri . Des t'- •-
discussion se icr>^L'^ : :-~ .
.'ux gens du r-a'ti Co"i'-- ..•"
"oniptes sur eurs '••-•* "•->;•.
PS etud'ants \ ont ;:^rr '^' ^L
croûte- de ''Union crèv I -
croûte- de ''Union crèv I -
L'aprè s-'iiidi. ,:e-; £-c-jif-
ci^S'On r tueî'ani s-Cuv • 't.'- sf
a nouveau dans un r/;-;s .
l'abn des regards .r-d^c-t ts r
coptère. Queitjue cf',0"-t a
cians 'ambiance de r inn^;--ai
dortoir des Mur,-aux : c^.-cu^
et cherche à se -:e;;''''p eno'e.
o*cux /ours, ies tra\-ai!e^r<
ont beaucoup co'rpp"?. i's e
•ji.''ilï n'étaient pas "..jls <_'
ci^S'On r tueî'ani s-Cuv • 't.'- sf
a nouveau dans un r/;-;s .
l'abn des regards .r-d^c-t ts r
coptère. Queitjue cf',0"-t a
cians 'ambiance de r inn^;--ai
dortoir des Mur,-aux : c^.-cu^
et cherche à se -:e;;''''p eno'e.
o*cux /ours, ies tra\-ai!e^r<
ont beaucoup co'rpp"?. i's e
•ji.''ilï n'étaient pas "..jls <_'
.'ï: Ql.-V.n les ll.il-,:>-.,-,, t.
LE BRAME
'•e noie loiî d'un; f!iai]?f tlf: •€ R S.
Tcute la popu'oiien iie< Mu.c^uy «••,*
indignée L'£'•••'>.•< ior • s.1 cem- 'd« i ,>t<le.
Tcute la popu'oiien iie< Mu.c^uy «••,*
indignée L'£'•••'>.•< ior • s.1 cem- 'd« i ,>t<le.
Après ies é\t "•(• tnls <it bc^i"iai.ix,
ia direction dec'ûc er aceoic! avec le
t'0!.jvtrnement de « r,euiial"tr »
l'usine clé Flms. L<" C R S. '.( reti-
•em. Lf; pique-ts rlf f-r-\,t ;,,,"i rnfliï
!.'• tièv'C commue.
ia direction dec'ûc er aceoic! avec le
t'0!.jvtrnement de « r,euiial"tr »
l'usine clé Flms. L<" C R S. '.( reti-
•em. Lf; pique-ts rlf f-r-\,t ;,,,"i rnfliï
!.'• tièv'C commue.
Au rrioins i.:.''Lit> CL. i 7 I>M*"- C'ii l'on
•/oie l.i rfpi.-c ,, n;,, tic- f.iil'le-
•/oie l.i rfpi.-c ,, n;,, tic- f.iil'le-
... de ta grève ?
L t •- Ol'vners rentrçnl i.' ^V' ,,u i: -ri.tr
'T un rie-n leur fer,- : !• i-.'t-nd't la
f'è>/e. Tout le ••••-on<-i: le :eni. Les
•"'•<:"!•: 'e ler'tnt o.. • icn; lout -ou-
nre z ux groupes c cui-.," qu1 -lis-
•: [lient entre eu.x. ,^ r,,. tc"''t pas
c! otcervat'C-ns. !•>- m cr-T -oue «.i>x...
ci^è de se fa -'e C't.'r:,c- C'^^nt aux
.-f't^ue-:. fis C-'^ -'"'...'.•'-••. .:,,'•<•-,,tvnt
'T un rie-n leur fer,- : !• i-.'t-nd't la
f'è>/e. Tout le ••••-on<-i: le :eni. Les
•"'•<:"!•: 'e ler'tnt o.. • icn; lout -ou-
nre z ux groupes c cui-.," qu1 -lis-
•: [lient entre eu.x. ,^ r,,. tc"''t pas
c! otcervat'C-ns. !•>- m cr-T -oue «.i>x...
ci^è de se fa -'e C't.'r:,c- C'^^nt aux
.-f't^ue-:. fis C-'^ -'"'...'.•'-••. .:,,'•<•-,,tvnt
Lc^-que ie •^-;c'C'^d. ' . ûr apr"^''">d
\. meneur* )} et p.rcîC1',: Ttr-.e'ilr,:: en
v .gueur les c:ci-ncr«. 'r-)e'--,c,leï
v .gueur les c:ci-ncr«. 'r-)e'--,c,leï
fièî de la n-,o té c';.- •:„. • •:-•. di o-aye
nés, C.F.D.T.'cu ,, •y'-i-.^i.'ie; p,0-
!éla"ens ;; C C T.. f~ C'DP'O--lion à
ia cliiCC'ion îyrd-cae. i-.fiîcnî en
!éla"ens ;; C C T.. f~ C'DP'O--lion à
ia cliiCC'ion îyrd-cae. i-.fiîcnî en
va-t-elle ieprenc:!re : i_a ccr-l'e atta-
ciue patronal -f-f'.-1 -•\''t i,-,.'c en
ciue patronal -f-f'.-1 -•\''t i,-,.'c en
Le reatin, les f.Cj..at; c.. gyevt ont
«li-p.-iiii Poussti'-, dMcgue C F D.T ,
<'xpitiq[je « La C G T. y étant-
«li-p.-iiii Poussti'-, dMcgue C F D.T ,
<'xpitiq[je « La C G T. y étant-
opfo-ée, nous ne pc-uvcn? continuer
F*, er.core une io''. c'e-t ia râpe
au e<fui C|ue U-L ouvr.tr: it-rititri* i-,
au e<fui C|ue U-L ouvr.tr: it-rititri* i-,
pouvoir a-t-il
tiens et secteu's des ('f-vf-Meuit c'a.
barrières autrement plus d'ffic'ies à
franchir que la barrière pecp?r-phi-
que. Tout au long du mouvement, ie,
PC. et la C.G T. cherchaient à ie
morceler, à faire de -a qrevc pêne-
raie de l'ensemble ce :a c:6sse:
ouvrière l'addition arithmétique
d'une multitude de grèves catégo-
rielles. L'attitude de ia C G. T. 'sce à
ia provocation policière de ri>ns
n était qu'une des manifestations
particulièrement ignobles oe ceile
politique visant a isoler ies lravf.i|-
îeurs les uns des autres, 'es :r-s s t'r>;
séparément en butte a •? 'eprtss-icr.
patronale.
barrières autrement plus d'ffic'ies à
franchir que la barrière pecp?r-phi-
que. Tout au long du mouvement, ie,
PC. et la C.G T. cherchaient à ie
morceler, à faire de -a qrevc pêne-
raie de l'ensemble ce :a c:6sse:
ouvrière l'addition arithmétique
d'une multitude de grèves catégo-
rielles. L'attitude de ia C G. T. 'sce à
ia provocation policière de ri>ns
n était qu'une des manifestations
particulièrement ignobles oe ceile
politique visant a isoler ies lravf.i|-
îeurs les uns des autres, 'es :r-s s t'r>;
séparément en butte a •? 'eprtss-icr.
patronale.
Devant la provocation pondère. <s
Dlus grande centrale syndicale du
pays 3 choisi de 'arr.per Eiie f.
choisi d'en rester è des protesta-
tions tonitruantes mais vaines.
Dlus grande centrale syndicale du
pays 3 choisi de 'arr.per Eiie f.
choisi d'en rester è des protesta-
tions tonitruantes mais vaines.
Qui aurait pu empêcher ip. C G T.
de relever le gant que lui jetait cedf..-
gneusement le Pouvoir ? Oui aurait
pu empêcher la C G T. d'adresser
au Pouvoir 1'uitimatum suivant
• Nous ne nous abaissons PC.E à
'éprendre le travail sous la menace
policière. Si dans : heure qui veni.
les C R.S. ne quittent pas ! usine et
la viHe, c'est l'ensemble des travail-
leurs qui reprendra s nouveau •?.
grève : A vous de choisir. •
de relever le gant que lui jetait cedf..-
gneusement le Pouvoir ? Oui aurait
pu empêcher la C G T. d'adresser
au Pouvoir 1'uitimatum suivant
• Nous ne nous abaissons PC.E à
'éprendre le travail sous la menace
policière. Si dans : heure qui veni.
les C R.S. ne quittent pas ! usine et
la viHe, c'est l'ensemble des travail-
leurs qui reprendra s nouveau •?.
grève : A vous de choisir. •
Les Seguy et Cie aurf. tr.i-iis
i'impertmence de prétendre que ;es
travailleurs n'étaient pas preis à
suivre ie syndicat qui aurait tenu et
•angagp, alors même que ces diri-
geants durent dépenser des trésors
d imagination de manceuveE ei (Je
n-iensonqes pour faire rtp'er-fj'» if
t'avail iè où il a repris ''
i'impertmence de prétendre que ;es
travailleurs n'étaient pas preis à
suivre ie syndicat qui aurait tenu et
•angagp, alors même que ces diri-
geants durent dépenser des trésors
d imagination de manceuveE ei (Je
n-iensonqes pour faire rtp'er-fj'» if
t'avail iè où il a repris ''
Les eiats-majorf
o
ftifis seuls face au> C R S. ft eomble.
d'une politique odieuse, F C. .«-t
'-'.G.T ont fait..chorus pour dénoncer
comme provocateurs les ouvriers qui,
bien que laisses seuls, ont refuse de'
s incliner devant le provocation poti-,
cière.
d'une politique odieuse, F C. .«-t
'-'.G.T ont fait..chorus pour dénoncer
comme provocateurs les ouvriers qui,
bien que laisses seuls, ont refuse de'
s incliner devant le provocation poti-,
cière.
Ils ont déclenche une campagne
d'une' violence ignoble contie les
étudiants qui voulurent apporter leuf
aide aux travailleurs de Ftms.
d'une' violence ignoble contie les
étudiants qui voulurent apporter leuf
aide aux travailleurs de Ftms.
S tl n'avait te^nu qu à la d^eetior)
de la C.GT, .'intervention dt-s
C R S. aurait ele un plein succès
pour le •louvernement QUI cherchait
B faire la preuve qu on peut s'atta-
quer impunément aux travailleurs.
Cette preuve n'a pas e;é faite ..if s
ouvriers de Flins ont r.-.ont'é riu.il.s
entendaient se foire respecte'-.
de la C.GT, .'intervention dt-s
C R S. aurait ele un plein succès
pour le •louvernement QUI cherchait
B faire la preuve qu on peut s'atta-
quer impunément aux travailleurs.
Cette preuve n'a pas e;é faite ..if s
ouvriers de Flins ont r.-.ont'é riu.il.s
entendaient se foire respecte'-.
Après" eux, les travailleur de chez
Peugeot à Sochsux ont 'éagr avec
une vigueur encore plus grande.
Leur lutte leur a coûte deux morts.
Deux morts, avec i étudiant de Flm«f,
cela fait trois. C'est ie pr,x du sang
qu'ont dû payer les ouvrie-'s et lee
èludiants, abandonnes par les Cerr-
traîes syndicales, pour «a^e respec-
ter leur volonté et leur digrutt pour
imposer que !a reprise du travail ne
se fasse pas sous ic contrair-tt de la
police.
Peugeot à Sochsux ont 'éagr avec
une vigueur encore plus grande.
Leur lutte leur a coûte deux morts.
Deux morts, avec i étudiant de Flm«f,
cela fait trois. C'est ie pr,x du sang
qu'ont dû payer les ouvrie-'s et lee
èludiants, abandonnes par les Cerr-
traîes syndicales, pour «a^e respec-
ter leur volonté et leur digrutt pour
imposer que !a reprise du travail ne
se fasse pas sous ic contrair-tt de la
police.
Mais ils ont Q;<g<~:£ i( çiC'u-..t'ne-
rrient e ctû retirer les C R S ?t bien
rrnsérsb!ement la. C G T. % été"
contrainte de lancer on r.-,ot d'ordre
d'une heure d'arrt* centra' «lu t«a-
rrient e ctû retirer les C R S ?t bien
rrnsérsb!ement la. C G T. % été"
contrainte de lancer on r.-,ot d'ordre
d'une heure d'arrt* centra' «lu t«a-
Vflll ' " ,
Honte à la C G T. : t\-':,-,.c honneur
n'tix '. ombatlcints ouvifE qui- ont
montie de quels sac'if'-'.et 'if etaiprit
ropablf-f- el qui urit *e,î rtci.iier te
Pouvoir. ' -
n'tix '. ombatlcints ouvifE qui- ont
montie de quels sac'if'-'.et 'if etaiprit
ropablf-f- el qui urit *e,î rtci.iier te
Pouvoir. ' -
LUTTE OUVRIERE
Comment on a arrêté
LA S.N.C.F. a repiis le travail. Pour le gouvernement c'était là un
secteur clé. Il importait que les transports reprennent au plus
vite leur activité, à la fois économiquement, pour pctmettie aux
entreprises qui le pourraient de recommencer à travailler, et politique-
•ment, «tu fait de l'impression qu'une telle reprise ne manquerait pas
de créer dans le pays et sur les millions de grévistes eux-mêmes.
secteur clé. Il importait que les transports reprennent au plus
vite leur activité, à la fois économiquement, pour pctmettie aux
entreprises qui le pourraient de recommencer à travailler, et politique-
•ment, «tu fait de l'impression qu'une telle reprise ne manquerait pas
de créer dans le pays et sur les millions de grévistes eux-mêmes.
En ces circonstances, les directions syndicales se sont faites ses
auxiliaires. Elles ont abandonné en chemin les principales revendica-
tions des cheminots qu'elles avaient pourtant fixées elles-mêmes au
dttut de la grève :
auxiliaires. Elles ont abandonné en chemin les principales revendica-
tions des cheminots qu'elles avaient pourtant fixées elles-mêmes au
dttut de la grève :
— 200 francs d'augmentation mensuelle pour tous ;
— les 40 heures.
Et pour imposer cet abandon aux cheminots, pendant trois jours,
du mardi 4 juin au jeudi 6 juin, elles ont eu recours à toutes les
manœuvres possibles : présentation des MEMES résultats comme de
plus en plus positifs, votes à répétition, informations plus ou moins
fondées sur fa reprise dans les autres secteurs, possibilité laissée aux
cadres de reprendre le travail avant que les cheminots du rang aient
été consultés, etc. Les exemples que nous donnons ci-dessous le prou-
vent abondamment. En fait il n'y a pas eu de consultations régulières
et démocratiques de l'ensemble des cheminots. Ceux-ci ont repris,
certes, mais parce qu'ils ont été trompés, bernés ou écœures par leurs
directions syndicales. Une lecen q«i ne sera pas perdue.
du mardi 4 juin au jeudi 6 juin, elles ont eu recours à toutes les
manœuvres possibles : présentation des MEMES résultats comme de
plus en plus positifs, votes à répétition, informations plus ou moins
fondées sur fa reprise dans les autres secteurs, possibilité laissée aux
cadres de reprendre le travail avant que les cheminots du rang aient
été consultés, etc. Les exemples que nous donnons ci-dessous le prou-
vent abondamment. En fait il n'y a pas eu de consultations régulières
et démocratiques de l'ensemble des cheminots. Ceux-ci ont repris,
certes, mais parce qu'ils ont été trompés, bernés ou écœures par leurs
directions syndicales. Une lecen q«i ne sera pas perdue.
A PARIS-NORD :
Ce sont les cadres
qui ont décidé la reprise
qui ont décidé la reprise
A PARIS-LYON
a fait donner les retraites
Comment s'est effectuée la re-
prise du travail à Paris-Nord ?
prise du travail à Paris-Nord ?
Mardi matin beaucoup de che-
minots, en majorité des administra-
tifs, se sont présentés au travail. Des
piquets de grève leur ont interdit
l'entrée.
minots, en majorité des administra-
tifs, se sont présentés au travail. Des
piquets de grève leur ont interdit
l'entrée.
Dans la matinée il y eut un mee-
ting au cours duquel le représentant
«yndical C.C.T., parlant au nom des
trois syndicats C.C.T., C.F.D.T., F.O.,
a présenté le protocole d'accord
f.c>mme positif et a donc invité les
gars à voter pour l'acceptation dudit
protocole, précisant que !e vote ne
tcncernait pas la reprise, ce Me-ci ne
devant s'effectuer qu'après connais-.
î>awte du résultat dans foute la
France. :
ting au cours duquel le représentant
«yndical C.C.T., parlant au nom des
trois syndicats C.C.T., C.F.D.T., F.O.,
a présenté le protocole d'accord
f.c>mme positif et a donc invité les
gars à voter pour l'acceptation dudit
protocole, précisant que !e vote ne
tcncernait pas la reprise, ce Me-ci ne
devant s'effectuer qu'après connais-.
î>awte du résultat dans foute la
France. :
iln vote à bulletin secret eut lieu
qui -a> donné un pourcentage .de
qui -a> donné un pourcentage .de
92 f'.'c en faveur de ['acceptation
du protocole, résultat peu étonnant
puisque la grande majorité des vo-
lants étaient cadres eu agents de
maitrise.
du protocole, résultat peu étonnant
puisque la grande majorité des vo-
lants étaient cadres eu agents de
maitrise.
La journée de mardi s'est écoulée
sans résultat national. Il n'y en a
pas eu non plus le mercredi, mais
le matin le piquet de grève avait
cté levé devant les bureaux et, le
mercredi soir, l'ordre était donné à
tous les grévistes de reprendre le
travail le lendemain, toujours sans
connaître le résultat des votes dans
les autres secteurs, bien entendu.
sans résultat national. Il n'y en a
pas eu non plus le mercredi, mais
le matin le piquet de grève avait
cté levé devant les bureaux et, le
mercredi soir, l'ordre était donné à
tous les grévistes de reprendre le
travail le lendemain, toujours sans
connaître le résultat des votes dans
les autres secteurs, bien entendu.
A ceux qui n'étaient pas enthou-
siasmés par le protocole et les pro-
messes de la Direction, les dirigeants
du P.C. et de la C.C.T. n'ont su
que répondre qu'il fallait savoir ter-
miner une grève dans l'unité et
engager... la bataille électorale.
siasmés par le protocole et les pro-
messes de la Direction, les dirigeants
du P.C. et de la C.C.T. n'ont su
que répondre qu'il fallait savoir ter-
miner une grève dans l'unité et
engager... la bataille électorale.
AU DÉPÔT DE LA PLAINE :
Amendements
n'a tenu
n'a tenu
Après 38 jours de grève, mardi
kns de )a réunion journalière, les
délégués sont venus expliquer le
protocole d'accord intervenu la
nuit même en nous faisant com-
prendre que c'était terminé.
kns de )a réunion journalière, les
délégués sont venus expliquer le
protocole d'accord intervenu la
nuit même en nous faisant com-
prendre que c'était terminé.
Le lendemain mercredi, il y a eu
•vête pour le protocole d'accord.
Mnis la présentation était diffé-
i-wrte": il s'y trouvait des amende-
-»»<*rtS "portant : • • • •'
•vête pour le protocole d'accord.
Mnis la présentation était diffé-
i-wrte": il s'y trouvait des amende-
-»»<*rtS "portant : • • • •'
«wr les 40 heures en 3 ans,
sur le parement des 'heures de
«ur l'inclusion de la prime dr:
-•jwéétaCtMm' pour it e:«k-ul d« la
•retraite.
-•jwéétaCtMm' pour it e:«k-ul d« la
•retraite.
•JjOrs du vote, une troist »Ki= jouté
B'«et -dégagée, en faveur eitî proto-
-avec )e-s aniendemenls. 31 était
B'«et -dégagée, en faveur eitî proto-
-avec )e-s aniendemenls. 31 était
dont personne
compte
compte
" d'ailleurs'implicitement aôr.ns que
3e travail ne reprendrait, que si
Ses amendements étaient acceptés.
3e travail ne reprendrait, que si
Ses amendements étaient acceptés.
Dans l'après-midi, tm second vote
a eu lieu. Nous étions peu nom-
breux, .environ une soixantaine
alors que le dépôt compte environ
300 personnes. Cette fois-ci )a ques-
tion était claire : pour ou contre
îa reprise du travail. Il n'était plus
question du protocole amendé. -
a eu lieu. Nous étions peu nom-
breux, .environ une soixantaine
alors que le dépôt compte environ
300 personnes. Cette fois-ci )a ques-
tion était claire : pour ou contre
îa reprise du travail. Il n'était plus
question du protocole amendé. -
Les délégués ont donné le ton
en se prononçant immédiatement
pour la reprise. Il y eu 29 contre,
une toute petit majorité pour.
en se prononçant immédiatement
pour la reprise. Il y eu 29 contre,
une toute petit majorité pour.
Le lendemain matin, les délégués
organisaient un gros défilé <ie la
victoire avec tn tête une t.rompetle
et les drapeaux. C'était fin?... poiîr
'
organisaient un gros défilé <ie la
victoire avec tn tête une t.rompetle
et les drapeaux. C'était fin?... poiîr
'
AU LANDY :
Le chantage à l'unité
le mardi 4 juin ks dirigeants
v/r.dicâux nous ont soumis un pro-
feecttc d'accord en (6 points.
v/r.dicâux nous ont soumis un pro-
feecttc d'accord en (6 points.
Dès lé premier qui parlait d'une
augmentation de 10,2 % nous
n'étions pas d'accord, vu le manque
éa. précisions.
augmentation de 10,2 % nous
n'étions pas d'accord, vu le manque
éa. précisions.
. L.e lendemain, on nous a tesoumis
le. -«lême protocole, toujours sans
précision. Nous avons . tous voté
ivoire et avons demandé que des
implications nous soient données pour
le surlendemain sur :
, l'augmentation des salaires
.. 4a réduction du temps de travail
. I tchellc mobile des.salaires.
le. -«lême protocole, toujours sans
précision. Nous avons . tous voté
ivoire et avons demandé que des
implications nous soient données pour
le surlendemain sur :
, l'augmentation des salaires
.. 4a réduction du temps de travail
. I tchellc mobile des.salaires.
le jeudi 6 juin à 9 heures, il y
cvt «ne réunion où les délégués ne
nous donnèrent toujours pas de prc-
i:i:icns sur le protocole. Mais par
-«entre, on a pu en ' avoir sur les
différents autres ateliers et dépôts
< u soi-disant c'étaient toujours les
ftavaillcurs grévistes qui étaient
d'accord pour reprendre le travail, et
..k grand tri de nos délégués fut :
« Camarades, tous Ees cheminots le-
fiieninrnt Se travail i(Hcs avoir rem-
pi rte une grande victoire ; .il . faut
cvt «ne réunion où les délégués ne
nous donnèrent toujours pas de prc-
i:i:icns sur le protocole. Mais par
-«entre, on a pu en ' avoir sur les
différents autres ateliers et dépôts
< u soi-disant c'étaient toujours les
ftavaillcurs grévistes qui étaient
d'accord pour reprendre le travail, et
..k grand tri de nos délégués fut :
« Camarades, tous Ees cheminots le-
fiieninrnt Se travail i(Hcs avoir rem-
pi rte une grande victoire ; .il . faut
qu'au Landy nous reprenions le tra-
vail dans l'unité. »
vail dans l'unité. »
Puis ce fut le vote : nous ctions
à peu près une centaine parmi les-
quels les vrais grévistes étaient en
minorité. Nos délégués eux-mêmes
levèrent la main en faveur de la
reprise du travail. Si tôt fait, l'ordre
de la reprise fut donné sur 1e champ.
à peu près une centaine parmi les-
quels les vrais grévistes étaient en
minorité. Nos délégués eux-mêmes
levèrent la main en faveur de la
reprise du travail. Si tôt fait, l'ordre
de la reprise fut donné sur 1e champ.
Il est évident, et nos délégués
nous l'ont dit, il faut que te calme
soit revenu, c'est-à-dire que nous
ayons repris le travail pour les pro-
chaines élections.
nous l'ont dit, il faut que te calme
soit revenu, c'est-à-dire que nous
ayons repris le travail pour les pro-
chaines élections.
La manoeuvre des syndicats a été
claire. Aux travailleurs du Landy on
a dit que ceux de la Régie repre-
naient le travail, à ceux de la Plaine
que c'était la même chose au Landy.
Et cette manœuvre a finalement mis
les gars au travail.
claire. Aux travailleurs du Landy on
a dit que ceux de la Régie repre-
naient le travail, à ceux de la Plaine
que c'était la même chose au Landy.
Et cette manœuvre a finalement mis
les gars au travail.
Ma4s au Landy Pen tous les che-
minots qui ont participé activement
à la grève et qui ont pu juger des
directives syndicales sont prêts à se
remettre en grève et cette fois non
pas pour aller sur une voie de ga-
rage mais tncn peur aller |u:çu'au
fcout.
minots qui ont participé activement
à la grève et qui ont pu juger des
directives syndicales sont prêts à se
remettre en grève et cette fois non
pas pour aller sur une voie de ga-
rage mais tncn peur aller |u:çu'au
fcout.
Le rFvardi matin, ».ur Ses 500 g!C-
yistes présents à la sare de Lyon,
la majorité étaient encore peur la
grève. Les syndicats pourtant depuis
ie samedi protégeaient Ees cadres à
îeurs entrées et sorties de la Tour
où ils se rendaient « au travail ».
Ils arguaient que fes véritables provo-
cateurs étaient non pas ics « jaunes »
et les cadres appuyés par les C.D.R.
et la police, mais bien (es grévistes
qui voulaient réoccuper la Tour afin
de maintenir la continuation de la
grève.
yistes présents à la sare de Lyon,
la majorité étaient encore peur la
grève. Les syndicats pourtant depuis
ie samedi protégeaient Ees cadres à
îeurs entrées et sorties de la Tour
où ils se rendaient « au travail ».
Ils arguaient que fes véritables provo-
cateurs étaient non pas ics « jaunes »
et les cadres appuyés par les C.D.R.
et la police, mais bien (es grévistes
qui voulaient réoccuper la Tour afin
de maintenir la continuation de la
grève.
C'est dans cette ambiance que ks
syndicats donnèrent ail heures une
communication des resuit.-sts de leur
entrevue avec le gouvernement cf la
direction. Ils se gardèrent bien de les
présenter comme des broutilles et
syndicats donnèrent ail heures une
communication des resuit.-sts de leur
entrevue avec le gouvernement cf la
direction. Ils se gardèrent bien de les
présenter comme des broutilles et
cr*f AUX grévistes de décider
' démocratiquement de la reprise du
' démocratiquement de la reprise du
travail ».
Le tête qui eut lieu darns TafXFcs-
mîdi, à ^7 heures, montra claire-
ment ta volonté des cheminots . a
90 '*• environ, c'est la poursuite ck
Sa grève qui fut votée.
mîdi, à ^7 heures, montra claire-
ment ta volonté des cheminots . a
90 '*• environ, c'est la poursuite ck
Sa grève qui fut votée.
Le lendemain, mercredi, fes syndi-
cats CC.T , F.O., C.F.D.T.. F.A.C.,
F.C.A.A.C.) trouvèrent une justifica-
tion pour annuler le vote de la veille.
Us prétendirent que la direction ve-
rraient de poser un ultimatum aux
ouvriers : paiement intégral des jours
de grève à condition d'une reprise
immédiate du travail le soir même
a 19 heures.
cats CC.T , F.O., C.F.D.T.. F.A.C.,
F.C.A.A.C.) trouvèrent une justifica-
tion pour annuler le vote de la veille.
Us prétendirent que la direction ve-
rraient de poser un ultimatum aux
ouvriers : paiement intégral des jours
de grève à condition d'une reprise
immédiate du travail le soir même
a 19 heures.
^près avoir réuni tous Ses piquets
rie grevé, les disiftants «yr>rfit^««,
TT-WÎ t'*r.'tici«.»èH "t cC'W*eri* d fatfait
»3ve»r lerfimàwie-r urne çffè^c «Isris Vun<-
1t. tntre ;in*re or* ^««ista i uri nu-
«ime-po d'un vic^xi nrn3«1anf retraité qu)«
t«<«r attendrir le;, g<e-vïj»ci raeorita la
«- ic-prise victc»-ku!C t'f 3£ ».
TT-WÎ t'*r.'tici«.»èH "t cC'W*eri* d fatfait
»3ve»r lerfimàwie-r urne çffè^c «Isris Vun<-
1t. tntre ;in*re or* ^««ista i uri nu-
«ime-po d'un vic^xi nrn3«1anf retraité qu)«
t«<«r attendrir le;, g<e-vïj»ci raeorita la
«- ic-prise victc»-ku!C t'f 3£ ».
In <ait, ils s'fiTiariigèren* bel et
iHCrs prur fane £TOU*C ay* t?awaii-
leurs rju'trj î.owïs&viwi'»!1* Sa grève ils
rxrcir aient tcuî !(•• ai/an*£g» déjà
tifcsenus.
iHCrs prur fane £TOU*C ay* t?awaii-
leurs rju'trj î.owïs&viwi'»!1* Sa grève ils
rxrcir aient tcuî !(•• ai/an*£g» déjà
tifcsenus.
ijm vcSe ew* Jiew à mair. k'vte qui
dt'rf'na t'O % Jpt'WT 3^ ^ec^nse du tra-
vait, semis les huée; et h iwintrité
ïcmnipc^ée ?»arito«t rie JC-M*H'Î.
dt'rf'na t'O % Jpt'WT 3^ ^ec^nse du tra-
vait, semis les huée; et h iwintrité
ïcmnipc^ée ?»arito«t rie JC-M*H'Î.
Far Ja ;.u<le, t'i's militants de la
C C.T , peu fier?, avotH-rent avoir
vvte a et.iMr.c-cct*n e-t par discipline
Ja rcî'Tir.t- du <tayaij.
C C.T , peu fier?, avotH-rent avoir
vvte a et.iMr.c-cct*n e-t par discipline
Ja rcî'Tir.t- du <tayaij.
BOURGET TRIAGE ET ATELIER :
ie ma<di 4, à 15 heures, lors du
meeting journalier, tes ouvriers refu-
sèrent à 100 f'/( le protocole d'accord
que leur présentaient les syndicats.
meeting journalier, tes ouvriers refu-
sèrent à 100 f'/( le protocole d'accord
que leur présentaient les syndicats.
Après de nombreuses interventions,
fcs ouvriers exigèrent que les reven-
dications premières soient reprécisées
et qu'il ne s'agissait pas de reprendre
fe travail avec de telles broutilles.
fcs ouvriers exigèrent que les reven-
dications premières soient reprécisées
et qu'il ne s'agissait pas de reprendre
fe travail avec de telles broutilles.
Les « responsables » syndicaux
eurent beau insister sur les « avan-
tages acquis », l'assemblée vota à
('unanimité et à main levée (a conti-
nuation de la grève.
eurent beau insister sur les « avan-
tages acquis », l'assemblée vota à
('unanimité et à main levée (a conti-
nuation de la grève.
La position ambiguë dans laquelle
se trouvaient les syndicats laissait
présager une manoeuvre de la part
de ces derniers afin d'inciter les ou-
vriers à la reprise du travail.
se trouvaient les syndicats laissait
présager une manoeuvre de la part
de ces derniers afin d'inciter les ou-
vriers à la reprise du travail.
Mais toujours est-il que pour tous
100 °/0 des grévistes s'étaient
d'abord déclarés prêts à continuer
d'abord déclarés prêts à continuer
ks ouvriers présents, Ea voforpte de
continuer la grève jusqu à de plus
substantiels avantages était évidente.
continuer la grève jusqu à de plus
substantiels avantages était évidente.
Le lendemain, avec à peu «fe chose
près la même assemblée, les repré-
sentants des différents syndicats
•C.C.T., C.F.D.T . F.O., F.A.C.i com-
mencèrent leur travail de démora-
lisation.
près la même assemblée, les repré-
sentants des différents syndicats
•C.C.T., C.F.D.T . F.O., F.A.C.i com-
mencèrent leur travail de démora-
lisation.
Les délégués communiquèrent
ctu un coup de téléphone de Durt-
kcrque les avait informes que la
continuation de la grève était votée
à 75 ' i mais qu'un deuxième coup
«fe fil contredisait fa première infor-
mation. Dans les mêmes rapports,
c'était la reprise du travail qui avait
cté votée. Comme cela paraissait
r>our te moins douteux, quelques ou-
vriers intervinrent pour demander des
ctu un coup de téléphone de Durt-
kcrque les avait informes que la
continuation de la grève était votée
à 75 ' i mais qu'un deuxième coup
«fe fil contredisait fa première infor-
mation. Dans les mêmes rapports,
c'était la reprise du travail qui avait
cté votée. Comme cela paraissait
r>our te moins douteux, quelques ou-
vriers intervinrent pour demander des
if*tfc'p'nrt.-*k'7i>s l'iia; r>*éti;.('ï au sujet
de; cfriiamttiicT;: en,»a<rc TimirtM*. Ttjwr le
dépit de Eofcigny., it leur tut répondu
îjwc F^em, m'é'tsn* <fc.ïi(#c flna^s C^UK le
cSîms» («elfrn le ffsperMabic C.CT.)
était à la reprise. Le sjic-nre fut
évidemment fa>* Ï«HT 'les r,<*wfcvf un
ribsnt^crs QUH ja t/e»H8e ïi*.2\»e<K$ »*ott
b îc-ntmui^tiiotfi de ^ grt'«c.
de; cfriiamttiicT;: en,»a<rc TimirtM*. Ttjwr le
dépit de Eofcigny., it leur tut répondu
îjwc F^em, m'é'tsn* <fc.ïi(#c flna^s C^UK le
cSîms» («elfrn le ffsperMabic C.CT.)
était à la reprise. Le sjic-nre fut
évidemment fa>* Ï«HT 'les r,<*wfcvf un
ribsnt^crs QUH ja t/e»H8e ïi*.2\»e<K$ »*ott
b îc-ntmui^tiiotfi de ^ grt'«c.
Avec îe mirage- de? élection», fa
dtmc«.l«.a»icn îytttmjitiïjuc. )t « ris-
que de petdre les a»aMigei aequi! s,
.les « Ttipowsablcs s «le b C.CT.,
C.F.D.T., F.O.. FA.C.. s-orent * cfa»s
f yniBflé B taire HfTwwinttir wine g^éve,. et
t-eJei te rt-prijc du <fa»»il à 80 %
t.ttr 11» fcMe dt'f accord; clé Cffm'Me.
dtmc«.l«.a»icn îytttmjitiïjuc. )t « ris-
que de petdre les a»aMigei aequi! s,
.les « Ttipowsablcs s «le b C.CT.,
C.F.D.T., F.O.. FA.C.. s-orent * cfa»s
f yniBflé B taire HfTwwinttir wine g^éve,. et
t-eJei te rt-prijc du <fa»»il à 80 %
t.ttr 11» fcMe dt'f accord; clé Cffm'Me.
A LA RATP, LES SYNDICATS H'
REPRENDRE LE TRAVAIL QDE
REPRENDRE LE TRAVAIL QDE
MARDI dernier 4 nim, rn^igré
l'intoxication, gouvernemen-
tale nui cherchait en vain à
créer un climat de reprise, le secteur
public continuait la grevé, (."était le
cas de la R.A.T.P.
l'intoxication, gouvernemen-
tale nui cherchait en vain à
créer un climat de reprise, le secteur
public continuait la grevé, (."était le
cas de la R.A.T.P.
Chacun prenait résolument au
mot un tract CGT de la R.A.TP.
du 2 juin qui invitait à faire encore
reculer le gouvernement :
mot un tract CGT de la R.A.TP.
du 2 juin qui invitait à faire encore
reculer le gouvernement :
« Par votre action unie.
« Par ie maintien de votre cohé-
sion, vous i'obiigerez à reculer en-
core et à donner «alisl'aclion à vos
légitimes revendications. •
sion, vous i'obiigerez à reculer en-
core et à donner «alisl'aclion à vos
légitimes revendications. •
Bien entendu, le Gouvernement
ne reculait pas et la direction R.Â.
T.P. se bornait à proposer quelques
avantages en plus des accords de
Grenelle (sur les salaires, les retrai-
tes et les jours de congé). Mais
les revendications essentielles • des
travailleurs manquaient : •
ne reculait pas et la direction R.Â.
T.P. se bornait à proposer quelques
avantages en plus des accords de
Grenelle (sur les salaires, les retrai-
tes et les jours de congé). Mais
les revendications essentielles • des
travailleurs manquaient : •
— f.e paiement INTEGRAI, des
heures de grève.
heures de grève.
-- Ja garantie de là qualification.
<le l'emploi,
•— l'échelle mobile.
•— l'échelle mobile.
— deux jours de repo* consécutifs,
— tes 40 heure*.
•— la semaine de congé supplé-
mentaire,
mentaire,
— l'abrogation des ordonnances,
— l'extension tîcs. liroifs syndi-
caux.
caux.
Donc, ce mardi, ia grève conti-
nuait bon train. Dès mercredi. !es
directions syndicales choisirent de
faire rentrer le secteur public à tout
prix : les élections valaient bien le
sabotage de la grève.
nuait bon train. Dès mercredi. !es
directions syndicales choisirent de
faire rentrer le secteur public à tout
prix : les élections valaient bien le
sabotage de la grève.
A cet effet, toits les moyens lurent
bons, et l'on vit les bonzes syndi-
caux prendre vaillamment le relais
de l'intoxication gouvernementale.
bons, et l'on vit les bonzes syndi-
caux prendre vaillamment le relais
de l'intoxication gouvernementale.
Dans chaque dépôt de bus. on
s'employa à démoraliser les travail-
leurs en expliquant qu'ailleurs tout
le monde voulait "éprendre.
s'employa à démoraliser les travail-
leurs en expliquant qu'ailleurs tout
le monde voulait "éprendre.
Au dépôt des filas. dè> îe mt-r-
itedi matin, les délégués essayc-ien!
de: (aire vottr la upr;se. .'i«-rs t^/e
itedi matin, les délégués essayc-ien!
de: (aire vottr la upr;se. .'i«-rs t^/e
'.< plupart des grévistes > surtout lc«
plus combatifs) n'étaient pas }.>.
la manoeuvre, un peu grosse, '«il
rcpoussée par les grévisles présents.
! es bonzes se résignèrent à ne faire
voter que le soir, en assemblée
générale.
plus combatifs) n'étaient pas }.>.
la manoeuvre, un peu grosse, '«il
rcpoussée par les grévisles présents.
! es bonzes se résignèrent à ne faire
voter que le soir, en assemblée
générale.
Malgré les pressions des syndicats,
«ne forte majorité se prononça pour
ia continuation de la grève. Après
îe vote, les délégués tirent le chan-
<;:ge suivant : « Partout ailleurs, la
«v.ajonté a voté la reprise : vous ne
tiendrez pas seuls. Ft puis, vous
(levez vous plier à la discipline des
autres dépôts. • Interloqués, les tra-
vailleurs se résignèrent à reprendre
!c travail le lendemain. • comme
toiit !e monde ».
«ne forte majorité se prononça pour
ia continuation de la grève. Après
îe vote, les délégués tirent le chan-
<;:ge suivant : « Partout ailleurs, la
«v.ajonté a voté la reprise : vous ne
tiendrez pas seuls. Ft puis, vous
(levez vous plier à la discipline des
autres dépôts. • Interloqués, les tra-
vailleurs se résignèrent à reprendre
!c travail le lendemain. • comme
toiit !e monde ».
A la sortie du dépôt, les ',r,.\»\\-
îcurs étaient furieux. Tout le monde
«enfait qu'on venait de se taire rou-
ler.
îcurs étaient furieux. Tout le monde
«enfait qu'on venait de se taire rou-
ler.
C'est alors qu'une di/aine de gré-
vistes décidèrent d'aller vérifier par
soi-même ce qu'il en était dans
les autres dépôts. Ils voulaient voir
àe plus près « cet enthousiasme •
à la reprise du travail.
vistes décidèrent d'aller vérifier par
soi-même ce qu'il en était dans
les autres dépôts. Ils voulaient voir
àe plus près « cet enthousiasme •
à la reprise du travail.
Plusieurs voitures tirent le lour
des dépôts parisiens : il s'avéra que
partout ça avait été la même comé-
die. Ceux qui avaient voté la re-
prise l'avaient fait sous la même
.intoxication, les mêmes pressions
mensongères. Certains, malgré tout,
avaient volé pour la continuation.
des dépôts parisiens : il s'avéra que
partout ça avait été la même comé-
die. Ceux qui avaient voté la re-
prise l'avaient fait sous la même
.intoxication, les mêmes pressions
mensongères. Certains, malgré tout,
avaient volé pour la continuation.
I.a meilleure surprise (ut le dépôt
Lebrun (aux Gobelins). où les tra-
vailleurs étaient décidés, quoi qu'il
arrive, à continuer la grève et s'oc-
cupa tion.
Lebrun (aux Gobelins). où les tra-
vailleurs étaient décidés, quoi qu'il
arrive, à continuer la grève et s'oc-
cupa tion.
Après cette vérification édifiante,
les travailleurs des I lias tirent un
irsct dénonçant ces .manu-uvres ir-.fl-
honnîtes :
les travailleurs des I lias tirent un
irsct dénonçant ces .manu-uvres ir-.fl-
honnîtes :
« ..Nous laissons juges if- V'a-
Viiiileurs de la R.A.T.P. de ces rr,«-
rutuvres ci intoxication et nous re-
portons sur leurs auteurs \a ics-
f'ori>abitité des piètres résultais • •htf-
nii' à Ja suite d'un mouvtrntni dVne
iitriritt-nr sari* pféi edenl.
Viiiileurs de la R.A.T.P. de ces rr,«-
rutuvres ci intoxication et nous re-
portons sur leurs auteurs \a ics-
f'ori>abitité des piètres résultais • •htf-
nii' à Ja suite d'un mouvtrntni dVne
iitriritt-nr sari* pféi edenl.
« SUT
cf«
« Nos ytnfrt jvuls <lt W'v* yul*>t1'
f>>n-m ifii'un bulti lin lit voit, t
f>>n-m ifii'un bulti lin lit voit, t
}JK lendemain rrtalin (jeudi (•• ("in);'
îa siluation eta.it la '-uivantc :
îa siluation eta.it la '-uivantc :
L'Ilumaitiit (du t juin 19*>8) titiiiit
en premiire page « Chenriinolx,
K.A.T.P.. pc-'t-ttî», romeuT«i. E.G K,
tic. repose v.i«.*orie'.i'* «.lu travail
dar.s {"UNITE. » • .....
en premiire page « Chenriinolx,
K.A.T.P.. pc-'t-ttî», romeuT«i. E.G K,
tic. repose v.i«.*orie'.i'* «.lu travail
dar.s {"UNITE. » • .....
En page <t la photo, an dépôt
«n\ty, d'un voie à rm,m levée avec,
tomme iégern'e • Au dépôt «^'aur.
1obuc d'ïvry, îe fm^onne) «le la
R.A.T.P approuve ks résultais ob-
tenus et voie ti'tnlht.iijsiaswc lu re-
ptise iîij IruVMil. » . •
«n\ty, d'un voie à rm,m levée avec,
tomme iégern'e • Au dépôt «^'aur.
1obuc d'ïvry, îe fm^onne) «le la
R.A.T.P approuve ks résultais ob-
tenus et voie ti'tnlht.iijsiaswc lu re-
ptise iîij IruVMil. » . •
Ma}httireuseiv<trit PLUIT j'iJuma,
le même dépôt dlvry que 'ftJurnu
l'ouvâil « photogénique tvniinuiiii
Iti t^fvt- et l'occupation <le« lieux.
le même dépôt dlvry que 'ftJurnu
l'ouvâil « photogénique tvniinuiiii
Iti t^fvt- et l'occupation <le« lieux.
(béui'émertt l'organe du PC. ne
lecule pai (Jevanî les mtn«or«gc' le".
pius énormes)
lecule pai (Jevanî les mtn«or«gc' le".
pius énormes)
Ce dépôt n'était p.is le seul.
Aux <}obe!iris. le cic'pôi
loni.riii^tî t'otiiir-^i''^ S..es C.R.S.
éluierij vtnu« btoqutT le r>a**ati:
pour év<*ff îa l)a»s,;ri des
f-'itv.'te': tî t'es tliîci),,r,t*
pour appotter leur Métier-. Dans Li
«••itaUnée.. la ftltve «k1- C S .S. fut
Assurée par le lormié clé grève iiv
ttrsyndical. Et i»s bornes, qui
avaient déseité le combat, *'i.r>pli-
cjiùrent à faiît • édfT te dépôt
(»ré(ÎUct!b!f
loni.riii^tî t'otiiir-^i''^ S..es C.R.S.
éluierij vtnu« btoqutT le r>a**ati:
pour év<*ff îa l)a»s,;ri des
f-'itv.'te': tî t'es tliîci),,r,t*
pour appotter leur Métier-. Dans Li
«••itaUnée.. la ftltve «k1- C S .S. fut
Assurée par le lormié clé grève iiv
ttrsyndical. Et i»s bornes, qui
avaient déseité le combat, *'i.r>pli-
cjiùrent à faiît • édfT te dépôt
(»ré(ÎUct!b!f
A. Gonesse. 'a giive tontirtuait
i.-ussj. ainsi ti'u'tti-i i«:fri'iirii.i« Nalion
i'i! r.-.etro.
i.-ussj. ainsi ti'u'tti-i i«:fri'iirii.i« Nalion
i'i! r.-.etro.
Tous ct-s t ari",^fîj(.lt <• t oriîirt*.)» rt:Ttt
la lutte en ré->»Mtir,1 i,ux pitùionr!
rnathonBêtts <t(f buTtaucîàte* syn-
dicats. J1» tf,<in1?aicTit avec éclat
qu'au bout de vingt tours de grè-vr
j.-i'.néf;)Ie on ne iaisait pa> rt.ntier
lauleivierit ks Iravailleurv au br,r-
tijii sur ilts brouidlts. ) ^ tliftt.ré-
lion de {"iiuxujtni' sur it> dépôts.
in grève a été cjuroplam 3.ts tra-
v/.-jiUurs appri nrit nî ii rtt. t^ut i on-
lîariie cjti'i Kix-rf.t'rf,t« 11 n'tM ï«s
• lit ijuc kfl t)urt ;IMI tau s f.yudi* aux
auioFit le .cl« rnif-r mot.
la lutte en ré->»Mtir,1 i,ux pitùionr!
rnathonBêtts <t(f buTtaucîàte* syn-
dicats. J1» tf,<in1?aicTit avec éclat
qu'au bout de vingt tours de grè-vr
j.-i'.néf;)Ie on ne iaisait pa> rt.ntier
lauleivierit ks Iravailleurv au br,r-
tijii sur ilts brouidlts. ) ^ tliftt.ré-
lion de {"iiuxujtni' sur it> dépôts.
in grève a été cjuroplam 3.ts tra-
v/.-jiUurs appri nrit nî ii rtt. t^ut i on-
lîariie cjti'i Kix-rf.t'rf,t« 11 n'tM ï«s
• lit ijuc kfl t)urt ;IMI tau s f.yudi* aux
auioFit le .cl« rnif-r mot.
LUTTE OUVRIERE
LA REPRISE DANS LA CHIMIE
4 SEMAINES DE GREVE
CHEZ ROUSSEL-U.C.LA.F.
CHEZ ROUSSEL-U.C.LA.F.
Chez Rhône-Poulenc
(VITRY)
L-e lundi 20 mai la grève démar-
rait chez Roussel-U.C.L.A.F.
rait chez Roussel-U.C.L.A.F.
Le personnel de Roussel-U.C.L,
A.P. n'est pas habitué à faire
grève. Les mots d'ordre nationaux
eux-mêmes n'y sont pas suivis, et
la dernière vrai grève datait de
52. De plus. Roussel est un patron
de combat et la majorité des ca-
dres lui est entièrement dévouée
Aussi tous les moyens d'intimida-
tion furent employé.
A.P. n'est pas habitué à faire
grève. Les mots d'ordre nationaux
eux-mêmes n'y sont pas suivis, et
la dernière vrai grève datait de
52. De plus. Roussel est un patron
de combat et la majorité des ca-
dres lui est entièrement dévouée
Aussi tous les moyens d'intimida-
tion furent employé.
L'un d'eux fut l'offensive sécu-
rité :
rité :
Certains cadres essayèrent d'ef-
frayer grévistes et comité de grèves
en prétendant que l'arrêt de la
iabrication des produits pouvait
entraîner un développement anor-
mal des bactéries et qu'en consé-
quence les grévistes allaient Intoxi-
quer le quartier. C'était évidem-
ment faux mais cela jeta l'inquié-
tude dans les esprits et provoqua
forcément beaucoup de discussions.
frayer grévistes et comité de grèves
en prétendant que l'arrêt de la
iabrication des produits pouvait
entraîner un développement anor-
mal des bactéries et qu'en consé-
quence les grévistes allaient Intoxi-
quer le quartier. C'était évidem-
ment faux mais cela jeta l'inquié-
tude dans les esprits et provoqua
forcément beaucoup de discussions.
Cet handicap passé le comité de
grève fut confronté avec le pro-
blème des animaux, indispensable
à 1» production : il y avait 70000
rats, des quantités de lapins, co-
bayes, chiens qui font partie de
l'outil de travail et nécessitant
des mois de préparation.
grève fut confronté avec le pro-
blème des animaux, indispensable
à 1» production : il y avait 70000
rats, des quantités de lapins, co-
bayes, chiens qui font partie de
l'outil de travail et nécessitant
des mois de préparation.
Il fallait les nourrir, les net-
toyer. Le comité de grève demande
d'assurer ce travail par roulement
de grévistes.
toyer. Le comité de grève demande
d'assurer ce travail par roulement
de grévistes.
L'usine s'installa donc dans la
grève, avec ses principaux problè-
mes intérieurs réglés.
grève, avec ses principaux problè-
mes intérieurs réglés.
Mais la direction patronale veil-
lait et essayait à plusieurs reprises
de briser la grève en utilisant ses
cadres. C'est ainsi que le 4 Juin.
elle tentait un véritable coup de
force, les cadres dévoués, conduit
par le directeur entraient dans l'en-
treprise armés de barres de fer et de
matraques. Repoussés par les gré-
vistes dans la journée, pi-is de peur
le soir, ils quittaient tous l'usine
sur un coup de téléphone de Rous-
sel.
lait et essayait à plusieurs reprises
de briser la grève en utilisant ses
cadres. C'est ainsi que le 4 Juin.
elle tentait un véritable coup de
force, les cadres dévoués, conduit
par le directeur entraient dans l'en-
treprise armés de barres de fer et de
matraques. Repoussés par les gré-
vistes dans la journée, pi-is de peur
le soir, ils quittaient tous l'usine
sur un coup de téléphone de Rous-
sel.
Ensuite on vit apparaître les
groupes de défense de la liberté
du travail, formés des anti-gré-
vistes notoires de la maison, ma-
nifestant drapeau tricolore en tête
pour qu'on leur ouvre les portes.
groupes de défense de la liberté
du travail, formés des anti-gré-
vistes notoires de la maison, ma-
nifestant drapeau tricolore en tête
pour qu'on leur ouvre les portes.
Ce fut un nouvel f'Chec. la Direc-
tion eut alors recours aux forces
de répression officielles et le me'r-
credi 12 juin un premier car de
police arrivait à l'usine pour
essayer d'ouvrir les portes. A
l'usine 1 les flics réussissaient a pé-
nétrer tandis qu'ils étaient re-
poussés à coup de lances d'incen-
die devant les grilles de l'autre
usine. Et le jeudi à 4 heures du
matin, troupes spéciales. C.R.S. et
gardes mobiles enfonçaient un mur
de l'usine au bulldozer, tandis que
tion eut alors recours aux forces
de répression officielles et le me'r-
credi 12 juin un premier car de
police arrivait à l'usine pour
essayer d'ouvrir les portes. A
l'usine 1 les flics réussissaient a pé-
nétrer tandis qu'ils étaient re-
poussés à coup de lances d'incen-
die devant les grilles de l'autre
usine. Et le jeudi à 4 heures du
matin, troupes spéciales. C.R.S. et
gardes mobiles enfonçaient un mur
de l'usine au bulldozer, tandis que
A MICHELIN :
(CLERMONT-FERRAND)
La reprise n'a pas eu lieu
comme prévu
comme prévu
MARDI 4 juin, il y i eu un vote
organisé dam une école Mi-
chelin par la totalité du per-
sonnel, soui la protection <te la
polie*. Le K truquage » était mani-
feste : l« direction avait prévu un
bulletin vert pour la reprise, bulle-
tin qui se voyait au travers de l'en-
veloppe.
organisé dam une école Mi-
chelin par la totalité du per-
sonnel, soui la protection <te la
polie*. Le K truquage » était mani-
feste : l« direction avait prévu un
bulletin vert pour la reprise, bulle-
tin qui se voyait au travers de l'en-
veloppe.
La pression fut particulièrement
forte sur les mensuels qui étaient
pointés et obligés de venir roter.
forte sur les mensuels qui étaient
pointés et obligés de venir roter.
Il y aurait eu selon la direction
9 000 pour la reprise, 2 000 contre.
Cela sur 22 000 personnes employées.
En fait, tous les ouvriers travaillant
directement à la production étaient
manifestement contre.
9 000 pour la reprise, 2 000 contre.
Cela sur 22 000 personnes employées.
En fait, tous les ouvriers travaillant
directement à la production étaient
manifestement contre.
Le lendemain, la reprise est annon-
cée pour les mensuels. De nombreux
C.R.S. se trouvaient présents a 8 h
moins 10 pour l'ouverture de* portes.
Le commissaire de police aurait
d'ailleurs fait du chantage : « On
charge «i vous ne rentrez pat. »
cée pour les mensuels. De nombreux
C.R.S. se trouvaient présents a 8 h
moins 10 pour l'ouverture de* portes.
Le commissaire de police aurait
d'ailleurs fait du chantage : « On
charge «i vous ne rentrez pat. »
Le* piquets de grève ont ouvert
la porte et une partie de* mensuels
•»t rentrée.
la porte et une partie de* mensuels
•»t rentrée.
A 13 heures, les équipes devaient
commencer a entrer. Mais pertonnc
ne rentra dans l'usine et de 13 h
à 15 h, un regroupement »'e*t effec-
tué face è I* police, il y avait là
pré* rfe 3 000 personne*. Le climat
était très tendu, mais il «l'y i pas eu
d'incident.
commencer a entrer. Mais pertonnc
ne rentra dans l'usine et de 13 h
à 15 h, un regroupement »'e*t effec-
tué face è I* police, il y avait là
pré* rfe 3 000 personne*. Le climat
était très tendu, mais il «l'y i pas eu
d'incident.
A 15 heures, les C.R.S. M t*nt
• retirés.
• retirés.
De 15 h à 18 h, heure de Sortie
de* mensuels, les gar* sont re*tés
attroupé* à discuter. Et lorsque les
mensuels «ont sortis, une haie
d' « honneur » le* attendait. Le* gré-
vistes leur crachaient i la figure et
quelques coups furent échangés.
de* mensuels, les gar* sont re*tés
attroupé* à discuter. Et lorsque les
mensuels «ont sortis, une haie
d' « honneur » le* attendait. Le* gré-
vistes leur crachaient i la figure et
quelques coups furent échangés.
A 21 heures, l'usine était entiè-
rement réoccupée et la grève conti-
nuait.
rement réoccupée et la grève conti-
nuait.
Jeudi après-midi, Michelin décide
de réagir à l'outrage subi et tente
a* bluff à l'épreuve de fore*. OMS
un tract menaçant, trè» largement
de réagir à l'outrage subi et tente
a* bluff à l'épreuve de fore*. OMS
un tract menaçant, trè» largement
diffusé à la population, il proteste
contre l'attitude des grévistes : \a
protpérité de la ville serait en cause.
A cette préparation de la popula-
tion l'ajoute l'arrivée pendant toute
l'après-midi de cars de C.R.S. venant
en particulier des Bouches-du-Rhône.
De* bruits alarmistes commencent à
courir sur un éventuel assaut pendant
la nuit et la radio annonce que tes
portes de l'usine seraient ouvertes
le lendemain.
contre l'attitude des grévistes : \a
protpérité de la ville serait en cause.
A cette préparation de la popula-
tion l'ajoute l'arrivée pendant toute
l'après-midi de cars de C.R.S. venant
en particulier des Bouches-du-Rhône.
De* bruits alarmistes commencent à
courir sur un éventuel assaut pendant
la nuit et la radio annonce que tes
portes de l'usine seraient ouvertes
le lendemain.
A 23 heures, les étudiants tentent
de faire renforcer les piquets en
partant réveiller les cités et les ou-
vriers dans la ville. La C.F.D.T. leur
refuse d'ailleurs l'aide demandée.
de faire renforcer les piquets en
partant réveiller les cités et les ou-
vriers dans la ville. La C.F.D.T. leur
refuse d'ailleurs l'aide demandée.
Vers 1 heure du matin, le* 80
penonnes du piquet de nuit, isolées,
se voient intimer l'ordre d'ouvrir les
porte*. Après discussion et malgré les
protestations des 80, les délégués
décident d'ouvrir le* portes à 4 h,
en l'échange d'ouverture de négo-
ciation*.
penonnes du piquet de nuit, isolées,
se voient intimer l'ordre d'ouvrir les
porte*. Après discussion et malgré les
protestations des 80, les délégués
décident d'ouvrir le* portes à 4 h,
en l'échange d'ouverture de négo-
ciation*.
Vendredi matin, c'est l'échec pour
Michelin. Bien que le* portes soient
grandes ouvertes, seuls 2 000 men-
suels sur 6 000 rentrent, puis res-
sortent et rentrent a nouveau par une
autre porte, histoire de montrer
qu'ils tont nombreux. Seuls 2 300
ouvriers sur 17 000 les accompa-
gnent.
Michelin. Bien que le* portes soient
grandes ouvertes, seuls 2 000 men-
suels sur 6 000 rentrent, puis res-
sortent et rentrent a nouveau par une
autre porte, histoire de montrer
qu'ils tont nombreux. Seuls 2 300
ouvriers sur 17 000 les accompa-
gnent.
L'usine n'a pat reprit. Pendant
l'aprèi-midi, Michelin négocie et
cède lur le* primes antigrève que
constituent le* Jour* férié* « béné-
vole**, les 9/10 payés à un ouvrier
changeant de machine, un acompte
de 50 % de* jour* de grève (récu-
pération à discuter), avant les va-
cances le problème de la diminution
du temps de travail sera débattu.
l'aprèi-midi, Michelin négocie et
cède lur le* primes antigrève que
constituent le* Jour* férié* « béné-
vole**, les 9/10 payés à un ouvrier
changeant de machine, un acompte
de 50 % de* jour* de grève (récu-
pération à discuter), avant les va-
cances le problème de la diminution
du temps de travail sera débattu.
Samedi matin, l'ensemble des ou-
vrier* décide de rentrer, malgré les
résultats trè* insuffisants, ils ren-
trent avec le sentiment d'être vain-
queur* contre un patronat 411! avait
tenu 63 jours «an* rien céder pendant
les grèves de 1950.
vrier* décide de rentrer, malgré les
résultats trè* insuffisants, ils ren-
trent avec le sentiment d'être vain-
queur* contre un patronat 411! avait
tenu 63 jours «an* rien céder pendant
les grèves de 1950.
d'autres se massaient devant la
grille à l'extérieur. Tout était pré-
vu, auto-pompe, fusils lance-gre-
nades tout prêts, masques, etc. et
tout cela pour déloger une cen-
taine de grévistes I
grille à l'extérieur. Tout était pré-
vu, auto-pompe, fusils lance-gre-
nades tout prêts, masques, etc. et
tout cela pour déloger une cen-
taine de grévistes I
La centaine de grévistes devait
être embarquée pour Beaujon et
ne revenir à l'usine qu'en fin de
matinée attendue par la majorité
des travailleurs. Mais la fraction
C.G.T. bien dans la ligne aidée par
les permanents avait fait son tra-
vail de sape, et la grève était
terminée.
être embarquée pour Beaujon et
ne revenir à l'usine qu'en fin de
matinée attendue par la majorité
des travailleurs. Mais la fraction
C.G.T. bien dans la ligne aidée par
les permanents avait fait son tra-
vail de sape, et la grève était
terminée.
Et, bien que la direction n'ait
rien promis de plus que les ré-
sultats de Grenelle, et un salaire
minimum de 675 francs, le lende-
main vendredi la C.G.T. faisait
reprendre le travail, délégués en
tète, prétendant que la lutt? allait
se poursuivre à l'intérieur de l'usi-
ne sous d'autres formes. Les ou-
vriers de fabrication de l'usine 4
refusaient de reprendre le travail
ce jour-là et nombreux furent ceux
qui accueillirent les délégués
C.G.T. aux cris de « C.G.T. trahi-
son ». Tout le personnel devait
rentrer le lundi matin.
rien promis de plus que les ré-
sultats de Grenelle, et un salaire
minimum de 675 francs, le lende-
main vendredi la C.G.T. faisait
reprendre le travail, délégués en
tète, prétendant que la lutt? allait
se poursuivre à l'intérieur de l'usi-
ne sous d'autres formes. Les ou-
vriers de fabrication de l'usine 4
refusaient de reprendre le travail
ce jour-là et nombreux furent ceux
qui accueillirent les délégués
C.G.T. aux cris de « C.G.T. trahi-
son ». Tout le personnel devait
rentrer le lundi matin.
La grève est donc terminée chez
Roussel-U.C.L.A F. sans que les
revendications des travailleurs
soient satisfaites, mais tout est
changé dans l'usine grâce à ce
mouvement. Les ouvriers ont vu
ce qu'ils étaient capables de faire
tous ensemble ; ils savent que si
leuv lutte s'est terminée sans ré-
sultat c'est à cause de la trahison
des centrales syndicales et non
parce qu'ils ne représentaient pa.s
une force redoutable pour le pa-
tron et le gouvernement. Et loin
de se considérer battu à jamais, la
question que se posent partout où
ils se rencontrent les ouvriers de
Roussel c'est : « quand recommen-
çons-nous, quand allons-nous réoc-
cuper l'usine ? ».
Roussel-U.C.L.A F. sans que les
revendications des travailleurs
soient satisfaites, mais tout est
changé dans l'usine grâce à ce
mouvement. Les ouvriers ont vu
ce qu'ils étaient capables de faire
tous ensemble ; ils savent que si
leuv lutte s'est terminée sans ré-
sultat c'est à cause de la trahison
des centrales syndicales et non
parce qu'ils ne représentaient pa.s
une force redoutable pour le pa-
tron et le gouvernement. Et loin
de se considérer battu à jamais, la
question que se posent partout où
ils se rencontrent les ouvriers de
Roussel c'est : « quand recommen-
çons-nous, quand allons-nous réoc-
cuper l'usine ? ».
Après quatre semaines de grève, la
C.C.T. pousse à la reprise.
C.C.T. pousse à la reprise.
Les discussions se sont faites à
l'échelle du trust Rhône-Poulenc, sur
la base des accords de Crénelle et de
l'U.I.C. Après avoir défendu, sur l<i
proposition des sections syndicales de
Vitry, une augmentation plancher de
200 F pour tous, les syndicats ont
fini par accepter une augmentation
hiérarchisée — qui allait de 70 F
pour les bas salaires à plus de 600 F
pour certains cadres ; il faut dire que
la «ection F.O. de Vitry a alors
proposé de rompre les discussions,
proposition qui ne fut pas acceptée.
l'échelle du trust Rhône-Poulenc, sur
la base des accords de Crénelle et de
l'U.I.C. Après avoir défendu, sur l<i
proposition des sections syndicales de
Vitry, une augmentation plancher de
200 F pour tous, les syndicats ont
fini par accepter une augmentation
hiérarchisée — qui allait de 70 F
pour les bas salaires à plus de 600 F
pour certains cadres ; il faut dire que
la «ection F.O. de Vitry a alors
proposé de rompre les discussions,
proposition qui ne fut pas acceptée.
Le lundi 10 juin, au matin la
C.C.T. annonça qu'elle trouvait les
propositions non négligeables et qu'il
était dans l'intérêt des travailleurs de
reprendre le travail alors que les sec-
tions C.F.D.T. et F.O. avaient déjà
donné leur position pour ta poursuite
de la grève.
C.C.T. annonça qu'elle trouvait les
propositions non négligeables et qu'il
était dans l'intérêt des travailleurs de
reprendre le travail alors que les sec-
tions C.F.D.T. et F.O. avaient déjà
donné leur position pour ta poursuite
de la grève.
Le lundi 10 juin, les comités de
base votaient à une écrasante majo-
rité — plus de 80 % des présents
et la plupart des grévistes étaient
là — la continuation de la grève,
parce qu'ils estimaient dérisoires tes
propositions de la direction.
base votaient à une écrasante majo-
rité — plus de 80 % des présents
et la plupart des grévistes étaient
là — la continuation de la grève,
parce qu'ils estimaient dérisoires tes
propositions de la direction.
Les dirigeants de la C.C.T. se reti-
raient alors en fermant la cantine
dont ils s'étaient occupés pendant la
grève. Ce « lâchage » était suivi
d'une vague de démissions de la
C.C.T.
raient alors en fermant la cantine
dont ils s'étaient occupés pendant la
grève. Ce « lâchage » était suivi
d'une vague de démissions de la
C.C.T.
Le mercredi 13 juin, un vote eut
de nouveau lieu. Sur les 1 100 per-
sonnes présentes, une faible majo-
rité se dégagea pour la poursuite de
la grève. Mais un peu partout, le
travail reprenait. Les autres usines du
trust avaient repris. La C.C.T. avait
« lâché » les travailleurs. Et si ta
plupart des travaileurs de Rhône-
Poulenc auraient voulu continuer la
grève tous ensemble, la continuer à
300 ou 400 — il fallait tenir compte
des découragements — leur semblait
difficile dans la situation générale.
C'est pourquoi un second vote fut
décidé qui décida de la reprise du
travail.
de nouveau lieu. Sur les 1 100 per-
sonnes présentes, une faible majo-
rité se dégagea pour la poursuite de
la grève. Mais un peu partout, le
travail reprenait. Les autres usines du
trust avaient repris. La C.C.T. avait
« lâché » les travailleurs. Et si ta
plupart des travaileurs de Rhône-
Poulenc auraient voulu continuer la
grève tous ensemble, la continuer à
300 ou 400 — il fallait tenir compte
des découragements — leur semblait
difficile dans la situation générale.
C'est pourquoi un second vote fut
décidé qui décida de la reprise du
travail.
Pourtant ces quelques jours de
grève supplémentaires avaient montré
le désir de tous d'aller plus loin. Ce
grève supplémentaires avaient montré
le désir de tous d'aller plus loin. Ce
désir, on le vit aussi dans la mani-
festation qui termina, à travers les
rues de Choisy-le-Roi, l'occupation
de l'usine : aux cris de : « Ce n'est
qu'un début, continuons le combat »,
drapeau rouge en tête, les travailleurs
défilèrent en observant le silence de-
vant le foyer des sociétés de Choisy
où se trouvaient ceux qui avaient
enterré la grève le lundi, c'est-à-dire
les dirigeants de la section C.C.T. La
manifestation te termina devant la
mairie aux cris de : « Elections,
trahison », et, moralement, regonfla
ceux qui y participaient.
festation qui termina, à travers les
rues de Choisy-le-Roi, l'occupation
de l'usine : aux cris de : « Ce n'est
qu'un début, continuons le combat »,
drapeau rouge en tête, les travailleurs
défilèrent en observant le silence de-
vant le foyer des sociétés de Choisy
où se trouvaient ceux qui avaient
enterré la grève le lundi, c'est-à-dire
les dirigeants de la section C.C.T. La
manifestation te termina devant la
mairie aux cris de : « Elections,
trahison », et, moralement, regonfla
ceux qui y participaient.
LA REPRISE DU TRAVAIL
On ne peut pas dire qu'elle s'est
faite dans le calme le plus complet !
faite dans le calme le plus complet !
Dès le premier jour, tout un ser-
vice débrayait parce qu'un chef avait
accusé de négligence un travailleur.
vice débrayait parce qu'un chef avait
accusé de négligence un travailleur.
Les jours suivants, c'est la bataille
pour le maintien des comités de base,
leur reconnaissance par la direction.
Les délégués des secteurs sont élus,
la direction refuse de les reconnaî-
tre et n'accepte la réunion des co-
mités de base sur le temps de tra-
vail — 6 heures par an ont été
allouées aux travailleurs pour se réu-
nir — que si cela se fait sous l'égide
des syndicats. Pas de problèmes, puis-
que, si la C.C.T. est contre les
comités de base, les sections C.F.D.T.
et F.O. sont pour.
pour le maintien des comités de base,
leur reconnaissance par la direction.
Les délégués des secteurs sont élus,
la direction refuse de les reconnaî-
tre et n'accepte la réunion des co-
mités de base sur le temps de tra-
vail — 6 heures par an ont été
allouées aux travailleurs pour se réu-
nir — que si cela se fait sous l'égide
des syndicats. Pas de problèmes, puis-
que, si la C.C.T. est contre les
comités de base, les sections C.F.D.T.
et F.O. sont pour.
Les réunions syndicales attirent
plus de monde que jamais et souvent
les catégories du personnel (femmes
de ménage, par exemple) peu tou-
chées auparavant.
plus de monde que jamais et souvent
les catégories du personnel (femmes
de ménage, par exemple) peu tou-
chées auparavant.
Vendredi 21 juin, à l'annonce que
la direction paierait entièrement —
sur la base des 40 heures — les non-
grévistes mensuels, un mouvement
de mécontentement grandit dans
l'usine et aboutit à un débrayage
spontané avec meeting de 16 heures
à 17 heures. Un autre meeting est
prévu pour lundi 14 heures.
la direction paierait entièrement —
sur la base des 40 heures — les non-
grévistes mensuels, un mouvement
de mécontentement grandit dans
l'usine et aboutit à un débrayage
spontané avec meeting de 16 heures
à 17 heures. Un autre meeting est
prévu pour lundi 14 heures.
La grève repartira-t-elle mainte-
nant ? Pas sûr, car la question argent
se pose et la question vacances: la se-
maine prochaine, la moitié de l'usine
est en vacances. Mais, partout, les
conversations sont les mêmes : « A
la rentrée, il faudra remettre {a ! »
nant ? Pas sûr, car la question argent
se pose et la question vacances: la se-
maine prochaine, la moitié de l'usine
est en vacances. Mais, partout, les
conversations sont les mêmes : « A
la rentrée, il faudra remettre {a ! »
A BABCOCK (La Courneuve):
Les bureaucrates syndicaux n'ont pas
réussi encore à brader la grève
Dimanche 23 juin. A l'heure où
nous écrivons, les travailleurs de
Babcoek entament leur sixième se-
maine de grève. Malgré tous les
efforts de la C.G.T., suivie comme
son ombre par une C.F.D.T. très
peu implantée dans l'entreprise et
incapable depuis le début du
mouvement de se démarquer tant
soit peu de la direction stalinienne
de la C.G.T., les travailleurs n'ont
pas consenti à reprendre le tra-
vail sur le protocole d'accord
signé aveo la direction.
nous écrivons, les travailleurs de
Babcoek entament leur sixième se-
maine de grève. Malgré tous les
efforts de la C.G.T., suivie comme
son ombre par une C.F.D.T. très
peu implantée dans l'entreprise et
incapable depuis le début du
mouvement de se démarquer tant
soit peu de la direction stalinienne
de la C.G.T., les travailleurs n'ont
pas consenti à reprendre le tra-
vail sur le protocole d'accord
signé aveo la direction.
Pourtant, le lundi 17 juin, la
C.O.T. mettait tout son poids
dans la bataille... de la reprise du
travail. Téochaud, ténor du syndi-
cat, déployait des trésors de dia-
lectique pour démontrer que de
nombreux avantages étaient obte-
nus et que la direction avait cédé
sur l'essentiel. La C.P.D.T. ap-
puyait cette position. Seule la sec-
tion F.O. de l'entreprise, animée
il est vrai par un militant révo-
lutionnaire exclu de la C.O.T. pour
« gauchLsme » dénonçait le proto-
cole d'accord qui ne contenait en
fait rien d'autre que les augmen-
tations prévues par Grenelle avec
une légère amélioration pour les
salaires les plus bas, et appelait à
la continuation de la lutte.
C.O.T. mettait tout son poids
dans la bataille... de la reprise du
travail. Téochaud, ténor du syndi-
cat, déployait des trésors de dia-
lectique pour démontrer que de
nombreux avantages étaient obte-
nus et que la direction avait cédé
sur l'essentiel. La C.P.D.T. ap-
puyait cette position. Seule la sec-
tion F.O. de l'entreprise, animée
il est vrai par un militant révo-
lutionnaire exclu de la C.O.T. pour
« gauchLsme » dénonçait le proto-
cole d'accord qui ne contenait en
fait rien d'autre que les augmen-
tations prévues par Grenelle avec
une légère amélioration pour les
salaires les plus bas, et appelait à
la continuation de la lutte.
Les travailleurs de Babcock eu-
rent vite fait les comptes. Le pro-
tocole prévoyait la diminution de
rent vite fait les comptes. Le pro-
tocole prévoyait la diminution de
l'horaire de travail d'une demi-
heure qui ne serait d'ailleurs rem-
boursée... qu'à 66 r/c. La mensua-
lisation, le treizième mois, le paie-
ment des heures de grève étaient
totalement absents du protocole
d'accord. Aussi le vote, bien qu'il
eût lieu à bulletin secret, fut-il
sans surprise : 810 voix pour la
continuation de la grève, 343 voix
pour la reprise du travail. Si l'on
soustrait les voix de la maîtrise et
celles des cadres qui, depuis le
premier jour, n'ont fait que subir
la grève, il demeure que l'énorme
majorité des ouvriers de l'usine se
prononçait contre les propositions
C.O.T.-C.P.D.T. et pour la pour-
suite du combat.
heure qui ne serait d'ailleurs rem-
boursée... qu'à 66 r/c. La mensua-
lisation, le treizième mois, le paie-
ment des heures de grève étaient
totalement absents du protocole
d'accord. Aussi le vote, bien qu'il
eût lieu à bulletin secret, fut-il
sans surprise : 810 voix pour la
continuation de la grève, 343 voix
pour la reprise du travail. Si l'on
soustrait les voix de la maîtrise et
celles des cadres qui, depuis le
premier jour, n'ont fait que subir
la grève, il demeure que l'énorme
majorité des ouvriers de l'usine se
prononçait contre les propositions
C.O.T.-C.P.D.T. et pour la pour-
suite du combat.
le courant de la semaine,
de nouvelles négociations ont eu
lieu avec la direction. Cette fois,
la prudence l'a emporté et aucune
organisation syndicale n'a osé si-
gner un protocole d'accord. Le
constat établi le vendredi 21 juin
comporte quelques légères amélio-
rations : la prime de reprise du
travail variant de 100 F pour un
célibataire à 290 F pour un père
de famille de cinq enfants et le
paiement des journées de l'Ascen-
sion et de la Pentecôte en consti-
tuent l'essentiel.
de nouvelles négociations ont eu
lieu avec la direction. Cette fois,
la prudence l'a emporté et aucune
organisation syndicale n'a osé si-
gner un protocole d'accord. Le
constat établi le vendredi 21 juin
comporte quelques légères amélio-
rations : la prime de reprise du
travail variant de 100 F pour un
célibataire à 290 F pour un père
de famille de cinq enfants et le
paiement des journées de l'Ascen-
sion et de la Pentecôte en consti-
tuent l'essentiel.
C'est sur ces bases que la C.G.T,
et 1* C.P.D.T. entendent faire re-
prendre le travail. Dans l'usine, le
et 1* C.P.D.T. entendent faire re-
prendre le travail. Dans l'usine, le
sentiment dominant est l'amer-
tume, à laquelle s'ajoutent la las-
situde et un certain décourage-
ment. Les travailleurs ne sont pas
unanimes. Nombreux sont ceux qui
pensent qu'il est impossible d'ob-
tenir davantage mais même parmi
ceux-ci, tous ne sont pas décidés
à voter la reprise du travail. Le
scrutin qui doit se dérouler lundi
24 Juin est donc relativement ou-
vert, et s'il est probable que la
fatigue l'emporte et qu'une majo-
rité se dégage pour la reprise, les
jeux sont loin d'être faits. De
toute façon, les travailleurs de
Babcock savent que, sur le terrain
revendicatif, ils n'ont pas remporté
une victoire. Et déjà, ces discus-
rlons vont bon train et les respon-
sabilités apparaissent clairement à
de nombreux ouvriers. « II ne fal-
lait pas signer îes accords de Gre-
nelle », « les syndicats se sont dé-
gonflés, ils ont préféré accepter les
élections plutôt que de continuer
la grève ». etc.
tume, à laquelle s'ajoutent la las-
situde et un certain décourage-
ment. Les travailleurs ne sont pas
unanimes. Nombreux sont ceux qui
pensent qu'il est impossible d'ob-
tenir davantage mais même parmi
ceux-ci, tous ne sont pas décidés
à voter la reprise du travail. Le
scrutin qui doit se dérouler lundi
24 Juin est donc relativement ou-
vert, et s'il est probable que la
fatigue l'emporte et qu'une majo-
rité se dégage pour la reprise, les
jeux sont loin d'être faits. De
toute façon, les travailleurs de
Babcock savent que, sur le terrain
revendicatif, ils n'ont pas remporté
une victoire. Et déjà, ces discus-
rlons vont bon train et les respon-
sabilités apparaissent clairement à
de nombreux ouvriers. « II ne fal-
lait pas signer îes accords de Gre-
nelle », « les syndicats se sont dé-
gonflés, ils ont préféré accepter les
élections plutôt que de continuer
la grève ». etc.
En tout état de cause, il n'y a
aucune démoralisation et c'est là
l'essentiel. Nous aurions pu obtenir
plus si nous nous y étions pris au-
trement, voilà la conclusion tirée
par la majorité des travailleurs. Et
cet état d'esprit, enrichi par l'ex-
périence d'un mouvement trahi,
constitue le meilleur gage pour
l'avenir.
aucune démoralisation et c'est là
l'essentiel. Nous aurions pu obtenir
plus si nous nous y étions pris au-
trement, voilà la conclusion tirée
par la majorité des travailleurs. Et
cet état d'esprit, enrichi par l'ex-
périence d'un mouvement trahi,
constitue le meilleur gage pour
l'avenir.
6
LUTTE OUVRIERE
Dans le Livre
TRAHISON DU SYNDICAT
Cher Renault,
à Billancourt
à Billancourt
UNE REPRISE MOUVEMENTÉES
Le 19 mai fut dans le Livre le début d'une grève
qui allait durer plus de 3 semaines. Unis dans la
lutte avec l'ensemble des travailleurs de ce pays,
l'espoir était grand chez les ouvriers du Labeur de
voir triompher leurs revendications. A savoir : l'échelle
mobile des salaires, la garantie du salaire en cas de
maladie ou de baisse de travail, l'augmentation gêné
raie des salaires.
qui allait durer plus de 3 semaines. Unis dans la
lutte avec l'ensemble des travailleurs de ce pays,
l'espoir était grand chez les ouvriers du Labeur de
voir triompher leurs revendications. A savoir : l'échelle
mobile des salaires, la garantie du salaire en cas de
maladie ou de baisse de travail, l'augmentation gêné
raie des salaires.
Le Comité Intersyndical du Livre,
ati début, était loin de poser des
revendications en mesure avec l'am-
pleur de la lutte, puisqu'il ne parlait
<|We d'une augmentation des salaires
•on précisée, et en guise de réduc-
tion du temps de travail, revendi-
quait « la limitation du travail à
50 heures ». C'était déjà le signe
4«e le syndicat ne voulait pas de
revendications importantes, pour
pouvoir faire reprendre plus facile-
ment le travail, et au besoin rapi-
dement.
ati début, était loin de poser des
revendications en mesure avec l'am-
pleur de la lutte, puisqu'il ne parlait
<|We d'une augmentation des salaires
•on précisée, et en guise de réduc-
tion du temps de travail, revendi-
quait « la limitation du travail à
50 heures ». C'était déjà le signe
4«e le syndicat ne voulait pas de
revendications importantes, pour
pouvoir faire reprendre plus facile-
ment le travail, et au besoin rapi-
dement.
Les travailleurs de la Presse quo-
tidienne n'ont pas fait grève, malgré
vne opposition de bon nombre d'en-
tre eux à la politique du syndicat
C.C.T. du Livre, qui avait décidé
d'assurer la sortie de la presse bour-
geoise dite « d'information ».
tidienne n'ont pas fait grève, malgré
vne opposition de bon nombre d'en-
tre eux à la politique du syndicat
C.C.T. du Livre, qui avait décidé
d'assurer la sortie de la presse bour-
geoise dite « d'information ».
Dans le Labeur, ceux qui occu-
paient les entreprises discutaient de
l'opportunité de faire paraître les
journaux ouvriers, s'opposant à la
direction stalinienne du syndicat qui
traitait immédiatement de provoca-
teurs les ouvriers qui osaient sortir
des sentiers battus de l'ordre bour-
geois.
paient les entreprises discutaient de
l'opportunité de faire paraître les
journaux ouvriers, s'opposant à la
direction stalinienne du syndicat qui
traitait immédiatement de provoca-
teurs les ouvriers qui osaient sortir
des sentiers battus de l'ordre bour-
geois.
Ces trois semaines de lutte sou-
dèrent les travailleurs qui purent
faire l'expérience de leur puissance,
mais aussi de la trahison de la direc-
tion stalinienne du syndicat.
dèrent les travailleurs qui purent
faire l'expérience de leur puissance,
mais aussi de la trahison de la direc-
tion stalinienne du syndicat.
Le 7 juin, 500 à 600 travailleurs
du Labeur se retrouvèrent sous les
fenêtres du siège du syndicat pari-
sien du. Livre, boulevard Auguste-
Blanqui pour protester contre l'ac-
cord national scélérat que les diri-
du Labeur se retrouvèrent sous les
fenêtres du siège du syndicat pari-
sien du. Livre, boulevard Auguste-
Blanqui pour protester contre l'ac-
cord national scélérat que les diri-
geants fédéraux venaient de signer
avec les maîtres-imprimeurs.
avec les maîtres-imprimeurs.
Accord dérisoire qui n'accordait
aux ouvriers en lutte aucun des points
essentiels pour lesquels ils se bat-
taient. L'accord comporte une aug-
mentation des salaires de 9 %,
ajoutée aux 2 % obtenus à partir du
1;r mai par un mouvement de grève
en « cascades », plus une augmen-
tation de la prime de 10 heures de
salaire pour 1968 et de 20 heures
de salaire pour 1969. La revendi-
cation essentielle du paiement des
heures de grève se soldait par une
indemnité des heures « perdues »
de 1 80 francs.
aux ouvriers en lutte aucun des points
essentiels pour lesquels ils se bat-
taient. L'accord comporte une aug-
mentation des salaires de 9 %,
ajoutée aux 2 % obtenus à partir du
1;r mai par un mouvement de grève
en « cascades », plus une augmen-
tation de la prime de 10 heures de
salaire pour 1968 et de 20 heures
de salaire pour 1969. La revendi-
cation essentielle du paiement des
heures de grève se soldait par une
indemnité des heures « perdues »
de 1 80 francs.
Un groupe important de travail-
leurs de chez Deberny-Peignot, arri-
vés drapeau rouge en tète, manifes-
tèrent devant le cordon de travail-
leurs de la Presse, appelés par les
permanents syndicaux pour soi-disant
défendre l'immeuble syndical contre
des éléments du groupe Occident. En
fait de fascistes, il s'agissait de tra-
vailleurs du Labeur !
leurs de chez Deberny-Peignot, arri-
vés drapeau rouge en tète, manifes-
tèrent devant le cordon de travail-
leurs de la Presse, appelés par les
permanents syndicaux pour soi-disant
défendre l'immeuble syndical contre
des éléments du groupe Occident. En
fait de fascistes, il s'agissait de tra-
vailleurs du Labeur !
La plupart des grandes entreprises
du Labeur, sur le plan parisien, votè-
rent la continuation de la grève deux
jours avant la signature de l'accord,
car le projet présenté à cette date
était en tout point similaire à celui
présenté, comme positif, par le syn-
dicat en dernier lieu.
du Labeur, sur le plan parisien, votè-
rent la continuation de la grève deux
jours avant la signature de l'accord,
car le projet présenté à cette date
était en tout point similaire à celui
présenté, comme positif, par le syn-
dicat en dernier lieu.
Pour faire reprendre le travail, le
subterfuge employé par le syndicat a
été de dire aux ouvriers parisiens que
leurs camarades de province étaient
satisfaits de l'accord et qu'ils avaient
même repris le travail dans certains
subterfuge employé par le syndicat a
été de dire aux ouvriers parisiens que
leurs camarades de province étaient
satisfaits de l'accord et qu'ils avaient
même repris le travail dans certains
endroits, alors qu'à Lyon, les impri-
meur! avaient refusé de reprendre le
travail sur la base de l'accord natio-
nal. Les permanents syndicaux ont
dû raconter aux ouvriers de province
fa même chose qu'à Paris, à savoir
qu'il fallait reprendre le travail immé-
diatement.
meur! avaient refusé de reprendre le
travail sur la base de l'accord natio-
nal. Les permanents syndicaux ont
dû raconter aux ouvriers de province
fa même chose qu'à Paris, à savoir
qu'il fallait reprendre le travail immé-
diatement.
La plupart des grande» entreprises
parisiennes ne reprirent le travail
que quand le» travaileurs obtinrent
la signature par les patrons d'un
cahier revendicatif maison. Chez C.
Lang, entreprise qui compte 3 000
travailleurs, le permanent de l'hélio-
gravure Foliot fut hué, et contraint
de partir, par les ouvriers qui vou-
laient continuer la lutte. Cette en-
treprise ne reprit le travail que quand
son cahier revendicatif fut satisfait
par le patron.
parisiennes ne reprirent le travail
que quand le» travaileurs obtinrent
la signature par les patrons d'un
cahier revendicatif maison. Chez C.
Lang, entreprise qui compte 3 000
travailleurs, le permanent de l'hélio-
gravure Foliot fut hué, et contraint
de partir, par les ouvriers qui vou-
laient continuer la lutte. Cette en-
treprise ne reprit le travail que quand
son cahier revendicatif fut satisfait
par le patron.
Chez Desfossés, l'entreprise du
président du syndicat des maîtres-
imprimeurs Mermet, la direction sta-
linienne du syndicat fit reprendre le
travail sur la base de l'accord natio-
nal, malgré un vote majoritaire pour
la continuation de la grève. Après
avoir joué les briseurs de grève, les
délégués se déconsidérèrent telle-
ment, aux yeux des travailleurs,
qu'une minorité de travailleurs révo-
lutionnaires qui arrivait à s'exprimer
difficilement face à l'appareil stali-
nien, a été applaudie par une grande
majorité des travailleurs lors des der-
nières assemblées générales des gré-
vistes.
président du syndicat des maîtres-
imprimeurs Mermet, la direction sta-
linienne du syndicat fit reprendre le
travail sur la base de l'accord natio-
nal, malgré un vote majoritaire pour
la continuation de la grève. Après
avoir joué les briseurs de grève, les
délégués se déconsidérèrent telle-
ment, aux yeux des travailleurs,
qu'une minorité de travailleurs révo-
lutionnaires qui arrivait à s'exprimer
difficilement face à l'appareil stali-
nien, a été applaudie par une grande
majorité des travailleurs lors des der-
nières assemblées générales des gré-
vistes.
A la lumière de cette formidable
expérience, les travailleurs du Livre
vont pouvoir s'organiser eux-mêmes.
en prenant la direction de leurs
luttes.
expérience, les travailleurs du Livre
vont pouvoir s'organiser eux-mêmes.
en prenant la direction de leurs
luttes.
Les travailleurs révolutionnaires de
l'imprimerie ont trouvé maintenant
l'audience des autres ouvriers, car
ceux-ci ont pu faire l'expérience de
la nature capitularde des bureaucrates
syndicaux. Ils ont pu voir de quel
poids pesait sur eux le carcan des
appareils syndicaux prêts à toutes les
trahisons.
l'imprimerie ont trouvé maintenant
l'audience des autres ouvriers, car
ceux-ci ont pu faire l'expérience de
la nature capitularde des bureaucrates
syndicaux. Ils ont pu voir de quel
poids pesait sur eux le carcan des
appareils syndicaux prêts à toutes les
trahisons.
DEPUIS le début de la grève,
déclenchée contre la volonté
de la CGT, le problème des
dirigeants syndicaux était : comment
présenter aux ouvrier* la reprise du
travail ? La CGT se souvenait très
bien du meeting au lendemain des
« accords de Grenelle » où Georges
Seguy se fit huer en présentant ces
accords comme acceptables.
déclenchée contre la volonté
de la CGT, le problème des
dirigeants syndicaux était : comment
présenter aux ouvrier* la reprise du
travail ? La CGT se souvenait très
bien du meeting au lendemain des
« accords de Grenelle » où Georges
Seguy se fit huer en présentant ces
accords comme acceptables.
Depuis cette date, la grève s'était
* durcie » chez Renault, la CGT tou-
jours contrainte de garder la direc-
tion du mouvement, parlait de grève
jusqu'à satisfaction de toutes nos
revendications. Mais il était bien évi-
dent au'à partir du moment où les
syndicats acceptaient de discuter
secteur par secteur ; que les entre-
prises publiques reprenaient le tra-
vail, nous ne pourrions obtenir satis-
faction à des revendications comme
les 40 heures et l'échelle mobile des
salaires. Malgré cela la CGT a été
obligée d'attendre jusqu'au samedi
15 juin pour parler de reprise du
travail. A cette date, la direction de
la RNUR avait « lâché • quelques
broutilles supplémentaires aux ac-
cords de Grenelle. Broutilles suffi-
santes pour que la CGT crie victoire
et commence à préparer la • reprise
victorieuse ».
* durcie » chez Renault, la CGT tou-
jours contrainte de garder la direc-
tion du mouvement, parlait de grève
jusqu'à satisfaction de toutes nos
revendications. Mais il était bien évi-
dent au'à partir du moment où les
syndicats acceptaient de discuter
secteur par secteur ; que les entre-
prises publiques reprenaient le tra-
vail, nous ne pourrions obtenir satis-
faction à des revendications comme
les 40 heures et l'échelle mobile des
salaires. Malgré cela la CGT a été
obligée d'attendre jusqu'au samedi
15 juin pour parler de reprise du
travail. A cette date, la direction de
la RNUR avait « lâché • quelques
broutilles supplémentaires aux ac-
cords de Grenelle. Broutilles suffi-
santes pour que la CGT crie victoire
et commence à préparer la • reprise
victorieuse ».
Le lundi 17 juin les ouvriers étaient
conviés à venir voter à bulletin
secret, sur la reprise du travail. Au
meeting dans l'île Seguin, le matin,
Halbeher, secrétaire général du
syndicat CGT Renault et Krasucki
prirent position ouvertement pour la
reprise, la CFDT et FO laissaient les
ouvriers choisir.
conviés à venir voter à bulletin
secret, sur la reprise du travail. Au
meeting dans l'île Seguin, le matin,
Halbeher, secrétaire général du
syndicat CGT Renault et Krasucki
prirent position ouvertement pour la
reprise, la CFDT et FO laissaient les
ouvriers choisir.
Le résultat du vote fut significatif :
78 % pour la reprise, 22 % pour la
continuation de la grève. Pour nous
communiquer le résultat de ce vote,
la CGT avait prévu un meeting le
lundi à 16 h 30 dans l'île Seguin.
78 % pour la reprise, 22 % pour la
continuation de la grève. Pour nous
communiquer le résultat de ce vote,
la CGT avait prévu un meeting le
lundi à 16 h 30 dans l'île Seguin.
A la surprise générale les 20 %
de - jusqu'au-boutistes - étaient au
de - jusqu'au-boutistes - étaient au
Aux Assurances Générales (Paris)
LA CFDT JOUE LA REPRISE
AU nom du Comité de
grève, un responsable
syndical vante les proposi-
tions patronales pour pous-
ser à la reprise du travail.
grève, un responsable
syndical vante les proposi-
tions patronales pour pous-
ser à la reprise du travail.
— Reconnaissance de la
direction : elle casse unila-
téralement les « accords »
une fois le travail repris.
direction : elle casse unila-
téralement les « accords »
une fois le travail repris.
Après 15 jours de grève, le vote
sur la continuation de la lutte ou I»
reprise du travail eut lieu sur un
texte de la Direction qui était un
véritable ultimatum à la reprise im-
médiate du travail. Ce texte ne
représentait que de maigres satis-
factions à nos revendications :
sur la continuation de la lutte ou I»
reprise du travail eut lieu sur un
texte de la Direction qui était un
véritable ultimatum à la reprise im-
médiate du travail. Ce texte ne
représentait que de maigres satis-
factions à nos revendications :
— pas d'engagement précis sur
I* paiement des heures de grève.
I* paiement des heures de grève.
— augmentation hiérarchisée des
•alaires donnant quelque 45 F pour
les bas salaires.
•alaires donnant quelque 45 F pour
les bas salaires.
— pas de date précise pour le
retour aux 40 heures.
retour aux 40 heures.
Le jour du vote, beaucoup d'em-
ployés qui n'avaient pas participé
activement 'à la grève étaient venus
pour savoir où en étaient les pour-
parlers avec la Direction. Les propo-
sitions patronales furent présentées
sous un jour particulièrement flatteur
par le responsable C.F.D.T. qui par-
iait au nom du Comité de Grève.
C'était un véritable plaidoyer en
faveur de la reprise.
ployés qui n'avaient pas participé
activement 'à la grève étaient venus
pour savoir où en étaient les pour-
parlers avec la Direction. Les propo-
sitions patronales furent présentées
sous un jour particulièrement flatteur
par le responsable C.F.D.T. qui par-
iait au nom du Comité de Grève.
C'était un véritable plaidoyer en
faveur de la reprise.
Malgré l'intervention de plusieurs
camarades qui montrèrent à quel
point les propositions patronales
étaient vagues et insuffisantes, le
camarades qui montrèrent à quel
point les propositions patronales
étaient vagues et insuffisantes, le
vote (à bulletin secret) donna une
majorité des 2/3 pour la reprise.
Plusieurs jeunes furent tellement
écœurés de la manière tendancieuse
dont furent présentées les miettes
obtenues qu'ils déchirèrent en public
leur carte syndicale.
majorité des 2/3 pour la reprise.
Plusieurs jeunes furent tellement
écœurés de la manière tendancieuse
dont furent présentées les miettes
obtenues qu'ils déchirèrent en public
leur carte syndicale.
Ainsi, la C.F.D.T., qui est large-
ment majoritaire dans l'entreprise,
incita ouvertement à la reprise. Après
te vote, plusieurs délégués de ce
syndicat ne rougirent nullement à
reconnaître qu'ils avaient voté contre
la poursuite de la grève.
ment majoritaire dans l'entreprise,
incita ouvertement à la reprise. Après
te vote, plusieurs délégués de ce
syndicat ne rougirent nullement à
reconnaître qu'ils avaient voté contre
la poursuite de la grève.
Aucun représentant de la C.G.T.
ne prit position avant le vote ; la
C.G.T. avalisait ainsi la position de
ne prit position avant le vote ; la
C.G.T. avalisait ainsi la position de
la C.F.D.T. Pourtant, quelques jours
auparavant, les sections C.G.T. dis-
tribuaient un tract où elles affir-
maient : « ... qu'il est indispensable
de 'n'accepter aucune demi-mesure,
de ne pas Infléchir notre action avant
d'avoir obtenu la satisfaction réelle
et complète de nos revendications ! »
auparavant, les sections C.G.T. dis-
tribuaient un tract où elles affir-
maient : « ... qu'il est indispensable
de 'n'accepter aucune demi-mesure,
de ne pas Infléchir notre action avant
d'avoir obtenu la satisfaction réelle
et complète de nos revendications ! »
La reprise se fit à contrecoeur.
Nombreux furent les jeunes à refu-
ser ouvertement de travailler les
jours suivants.
Nombreux furent les jeunes à refu-
ser ouvertement de travailler les
jours suivants.
Et vendredi, un quart d'heure avant
la sortie, ta nouvelle éclatait que la
direction, revenant sur ses engage-
ments verbaux mais formels, ne
paierait pas les heures de grève...
la sortie, ta nouvelle éclatait que la
direction, revenant sur ses engage-
ments verbaux mais formels, ne
paierait pas les heures de grève...
TRAVAILIECRS, ETUDIANTS :
Une solidarité agissante
Le vendredi 8 juin au soir,
des commandos gaullistes de l'Ac-
tion Civique cernaient l'usine
SESCO-Thomson, rue de l'Amiral-
Mouchez, à Paris XIIIe.
des commandos gaullistes de l'Ac-
tion Civique cernaient l'usine
SESCO-Thomson, rue de l'Amiral-
Mouchez, à Paris XIIIe.
Les gaullistes étaient d'abord
passes devant l'usine SNECMA-
Kellerman dont les travailleurs
avaient prévenu les piquets de
grève de la Thomson.
passes devant l'usine SNECMA-
Kellerman dont les travailleurs
avaient prévenu les piquets de
grève de la Thomson.
Aussitôt les travailleurs de la
Thomson téléphonaient à la Sot-
bonne pour demander du renfort.
Thomson téléphonaient à la Sot-
bonne pour demander du renfort.
Plusieurs voitures d'étudiants
arrivaient sur les lieux quelques
arrivaient sur les lieux quelques
minutes plus tard.
Il n'y eu pas d'affrontement
car les gaullistes remontaient cou-
rageusement en voiture sans de-
mander leur reste et disparais-
saient dans la nuit.
car les gaullistes remontaient cou-
rageusement en voiture sans de-
mander leur reste et disparais-
saient dans la nuit.
Ainsi les ouvriers de la SESCO-
Thomson et de l.i SNECMA ont
vu à l'œuvre les fameux « pro-
vocateurs » étudiants qui, dans
le même cspiit sont allés à Flins
prêter main forte aux gars de
Renault. Et eux ne sont pas prêts
de croire aux calomnies de
« l'Humanité ».
Thomson et de l.i SNECMA ont
vu à l'œuvre les fameux « pro-
vocateurs » étudiants qui, dans
le même cspiit sont allés à Flins
prêter main forte aux gars de
Renault. Et eux ne sont pas prêts
de croire aux calomnies de
« l'Humanité ».
rendez-vous et ils firent entendre
aux dirigeants syndicaux ce qu'il»
pensaient de la soi-disant victoire.
Pendant plus de cinq minutes Halbe-
her, le secrétaire du syndicat CGT,
ne put dire un mot car de la foui*
montaient les injures « vendu -,
< CGT démission •, « salauds ».
C'est, pâle comme au déclenchement
de la grève, qu'Halbeher finit par
lire son papier annonçant le résul-
tat, toujours couvert par les sifflet»
et les cris des ouvriers en colère.
aux dirigeants syndicaux ce qu'il»
pensaient de la soi-disant victoire.
Pendant plus de cinq minutes Halbe-
her, le secrétaire du syndicat CGT,
ne put dire un mot car de la foui*
montaient les injures « vendu -,
< CGT démission •, « salauds ».
C'est, pâle comme au déclenchement
de la grève, qu'Halbeher finit par
lire son papier annonçant le résul-
tat, toujours couvert par les sifflet»
et les cris des ouvriers en colère.
Le mardi matin les ouvriers vin-
rent à l'usine, mais le travail ne
reprit pratiquement pas, la direction
et la maîtrise, pour permettre une
reprise harmonieuse, nous laissent
discuter de nos revendications parti-
culières sans chercher à nous pous-
ser au travail.
rent à l'usine, mais le travail ne
reprit pratiquement pas, la direction
et la maîtrise, pour permettre une
reprise harmonieuse, nous laissent
discuter de nos revendications parti-
culières sans chercher à nous pous-
ser au travail.
Les ouvriers de la Régie ont voté
la reprise car ils ne voyaient pas
d'autre issue à un mouvement qui
durait depuis plus de quatre se-
maines. Tous sont mécontents de*
résultats. Une partie importante
s'est rendu compte du rôle de bri-
seur de grève qu'ont joué la CGT
et le PCF. Les jeunes en particulier
ont dépensé beaucoup d'énergie
dans cette grève. Tous ont, malgré
cela, le moral. Les discussions et
les actions continuent dans l'usine.
Ce sont bien sûr des combats d ar-
rière-garde, mais ils montrent la
combativité de l'ensemble des
ouvriers de l'usine. On parle ouver-
tement de • remette ça -, de ne pas
se laisser faire, etc., etc. Nul ne
peut dire si la grève redémarrera,
tneis il est sûr que cela est une
éventualité très possible.
la reprise car ils ne voyaient pas
d'autre issue à un mouvement qui
durait depuis plus de quatre se-
maines. Tous sont mécontents de*
résultats. Une partie importante
s'est rendu compte du rôle de bri-
seur de grève qu'ont joué la CGT
et le PCF. Les jeunes en particulier
ont dépensé beaucoup d'énergie
dans cette grève. Tous ont, malgré
cela, le moral. Les discussions et
les actions continuent dans l'usine.
Ce sont bien sûr des combats d ar-
rière-garde, mais ils montrent la
combativité de l'ensemble des
ouvriers de l'usine. On parle ouver-
tement de • remette ça -, de ne pas
se laisser faire, etc., etc. Nul ne
peut dire si la grève redémarrera,
tneis il est sûr que cela est une
éventualité très possible.
Direction et syndicats ont cons-
cience de cet état d'esprit, la direc-
tion laisse faire (elle ne peut rien
faire d'autre) la CGT et ses nervis
essayent en les menaçant d'intimider
tous ceux qui n'apprécient pas s«>n
rôle dans la lutte. Mais l'heure n'est
pas à l'intimidation.
cience de cet état d'esprit, la direc-
tion laisse faire (elle ne peut rien
faire d'autre) la CGT et ses nervis
essayent en les menaçant d'intimider
tous ceux qui n'apprécient pas s«>n
rôle dans la lutte. Mais l'heure n'est
pas à l'intimidation.
Chez Hîspano,
or Bois-Colombes
or Bois-Colombes
« II faut savoir terminer une
grève » disait déjà Thorez en 36.
Les travailleurs d'Hispano ont con>
pris avec amertume ce que cela si-
gnifiait. Il y a les reprises dans
la victoire, dans la défaite mais
aussi dans la trahison. Et chez
Hîspano ça en fut une.
grève » disait déjà Thorez en 36.
Les travailleurs d'Hispano ont con>
pris avec amertume ce que cela si-
gnifiait. Il y a les reprises dans
la victoire, dans la défaite mais
aussi dans la trahison. Et chez
Hîspano ça en fut une.
Hispano s'est mis en grève le
vendredi 17 mai. Le jeudi 13 juin,
après quatre semaines de grève
avec occupation, le comité de grève,
composé des représentants syndi-
caux, à majorité C.G.T., donnait
les premiers signes d'abandon en
acceptant d'organiser un vote à
bulletin secret sur la reprise. Cha-
cun sait que ce type de scrutin à
bulletin secret est justement pré-
conisé par les directeurs car cela
peut éviter que les plus déterminés
n'influencent les indécis. Mais la
grève est justement une question
de détermination.
vendredi 17 mai. Le jeudi 13 juin,
après quatre semaines de grève
avec occupation, le comité de grève,
composé des représentants syndi-
caux, à majorité C.G.T., donnait
les premiers signes d'abandon en
acceptant d'organiser un vote à
bulletin secret sur la reprise. Cha-
cun sait que ce type de scrutin à
bulletin secret est justement pré-
conisé par les directeurs car cela
peut éviter que les plus déterminés
n'influencent les indécis. Mais la
grève est justement une question
de détermination.
Pour expliquer leur étrange déci-
sion, les syndicats dirent que ies
travailleurs présents n'étaient pas
représentatifs de l'ensemble des
grévistes et qu'il fallait agir démo-
cratiquement.
sion, les syndicats dirent que ies
travailleurs présents n'étaient pas
représentatifs de l'ensemble des
grévistes et qu'il fallait agir démo-
cratiquement.
Or, ce jeudi 13 juin, malgré le
mode de scrutin, c'est une majorité
en faveur de la poursuite de la
grève qui est sorti des urnes.
mode de scrutin, c'est une majorité
en faveur de la poursuite de la
grève qui est sorti des urnes.
Et le lundi 17 juin, Hispano en-
tamait * cinquième semaine fie
gi ève.
tamait * cinquième semaine fie
gi ève.
Mais l'isolement se faisait sentir,
Renault, le fief de la métallurgie
l'tait en train de lâcher. Jouant tmr
co facteur de démoralisation, le co-
mité de grève Hispano devait ie
lundi consulter certains travailleurs
présents. Cette fois, il n'était plus
question de démocratie. Le vote eut
lieu à main levée, mais dans quel-
ques secteurs seulement, là où pré-
cisément la démoralisation .se fai-
sait le plus sentir.
Renault, le fief de la métallurgie
l'tait en train de lâcher. Jouant tmr
co facteur de démoralisation, le co-
mité de grève Hispano devait ie
lundi consulter certains travailleurs
présents. Cette fois, il n'était plus
question de démocratie. Le vote eut
lieu à main levée, mais dans quel-
ques secteurs seulement, là où pré-
cisément la démoralisation .se fai-
sait le plus sentir.
Et le mardi 18 juin, au meeting
le comité de grève annonçait qvie
la grève se heurtant au mur tic-
la direction, il fallait céder. Il lai-
lait céder sans même pouvoir se
mettre sous la dent une de ces
le comité de grève annonçait qvie
la grève se heurtant au mur tic-
la direction, il fallait céder. Il lai-
lait céder sans même pouvoir se
mettre sous la dent une de ces
broutilles qui ont permis ailleurs
de crier à la victoire. L'ordre d«
reprise de travail était donné par
les syndicats, mais les travailleurs
ne bougeaient pas. Surpris, désem-
parés, vaguement inquiets, ils nt
comprenaient plus et attendaient
pour se décider que la direction
donne le signal de la reprise.
de crier à la victoire. L'ordre d«
reprise de travail était donné par
les syndicats, mais les travailleurs
ne bougeaient pas. Surpris, désem-
parés, vaguement inquiets, ils nt
comprenaient plus et attendaient
pour se décider que la direction
donne le signal de la reprise.
Mais la direction restait muette.
Aussi chacun se mit à craindre 1«
lock-out.
Aussi chacun se mit à craindre 1«
lock-out.
Le comité de grève intervient
alors pour demander aux travail-
leurs de rentrer chez eux. Mais
personne ne voulait partir. Partir
c'était accepter un éventuel lock-
out et en donnant celte consigne,
1s comité de grève avait l'air de
S'associer ouvertement à la direc-
tion. De la foule des travailleurs
jaillirent les cris longtemps retenus
« salauds, vendus, trahison, etc. ».
lia situation était extrêmement ten-
due, colère, amertume, inquiétude
se liguaient et déjà dans certain*
groupes on parlait de reoccuper
l'usine.
alors pour demander aux travail-
leurs de rentrer chez eux. Mais
personne ne voulait partir. Partir
c'était accepter un éventuel lock-
out et en donnant celte consigne,
1s comité de grève avait l'air de
S'associer ouvertement à la direc-
tion. De la foule des travailleurs
jaillirent les cris longtemps retenus
« salauds, vendus, trahison, etc. ».
lia situation était extrêmement ten-
due, colère, amertume, inquiétude
se liguaient et déjà dans certain*
groupes on parlait de reoccuper
l'usine.
A 17 heures, la direction annon-
çait qu'elle rouvrait l'usine et
que les travailleurs devaient se pré-
senter le lendemain matin aux ho-
raires habituels.
çait qu'elle rouvrait l'usine et
que les travailleurs devaient se pré-
senter le lendemain matin aux ho-
raires habituels.
C'était la fin. La grève était bit-n
terminée. Le porte-parole du comité
de grève qui s'était dépensé sans
compté pour la reprise, devait s'ef-
fondrer en proie à une crise ner-
veuse.
terminée. Le porte-parole du comité
de grève qui s'était dépensé sans
compté pour la reprise, devait s'ef-
fondrer en proie à une crise ner-
veuse.
Longtemps encore les travailleurs
restèrent sur la place et puis peu
;i peu se disperseront, la rage au
cœur.
restèrent sur la place et puis peu
;i peu se disperseront, la rage au
cœur.
Des militants bridés, deà ouvriers
en colère, certes, niais le patron
n'est pas vainqueur. Les travail-
leurs ont montré leur force. Les
chefs filent doux et un service, ce-
Un des méthodes continue lu grève
pour obtenir le départ de l'ancien
chef.
en colère, certes, niais le patron
n'est pas vainqueur. Les travail-
leurs ont montré leur force. Les
chefs filent doux et un service, ce-
Un des méthodes continue lu grève
pour obtenir le départ de l'ancien
chef.
Et dans l'usine on lire les leçoivs
de la grève, pour remettre ça plus
tard et aller jusqu'à la victoire.
de la grève, pour remettre ça plus
tard et aller jusqu'à la victoire.
LUTTE OUVRIERE
GREVE, c'est l'arme des Travailleurs
ETTt ;jr'i\«r;. nul n'uirt ri'j '.)
oir fi'j.) n'j été '•>>- rr es •.•-•-*?
!.ss apoei» à l.i raison, les
promeî*M du patronît, les efforts
équivoques des diri^eartt-s syndicaux,
les menaces du chiîf de l'Etat, i-a
greva qui est têtue, a résisté long-
temps et réîpsïe stK>ir& d.jjns quel-
que« secteurs.
promeî*M du patronît, les efforts
équivoques des diri^eartt-s syndicaux,
les menaces du chiîf de l'Etat, i-a
greva qui est têtue, a résisté long-
temps et réîpsïe stK>ir& d.jjns quel-
que« secteurs.
E«pfo«io«i sporrtjoàe à *es débuts.
elle j'est propagea à turns vîteï»e
incroyable. pour atteindre en dix
jour*, le chiffre cytminaflt de 10 mil-
lions de grévistes. Telle une gigan-
teiqoe marée, de^aur** étala pra»
d'>ji»e semaine, eiie commença début
juin i décroîtra de façon «r-igu-
Hère.
elle j'est propagea à turns vîteï»e
incroyable. pour atteindre en dix
jour*, le chiffre cytminaflt de 10 mil-
lions de grévistes. Telle une gigan-
teiqoe marée, de^aur** étala pra»
d'>ji»e semaine, eiie commença début
juin i décroîtra de façon «r-igu-
Hère.
Auttturd'rtui. pfis de tOOODO tra-
vailleurs reifcîfit 9ii(»r« en grave.
vailleurs reifcîfit 9ii(»r« en grave.
L.» reprise dans la métaiiurq»-; et
/'automobile a été plus que houleuse
et. fait pius significatif encore, d-es
secteurs qui avaient repris le travail
se sont retrouvés à nouveau dé-
brayer • pour un oui, pour un non -
II apparaît clairement que le mou-
vement n'est pas allé jusqu'au bout
de ses possibilités. On a tenté de
l'arrêter artificiellement, mais il cor-
respondait à un courant si profond
et si puissant que la reprise incer-
taine qui s'est effectuée, risque
encore à tout montent d'être remise
en cause
/'automobile a été plus que houleuse
et. fait pius significatif encore, d-es
secteurs qui avaient repris le travail
se sont retrouvés à nouveau dé-
brayer • pour un oui, pour un non -
II apparaît clairement que le mou-
vement n'est pas allé jusqu'au bout
de ses possibilités. On a tenté de
l'arrêter artificiellement, mais il cor-
respondait à un courant si profond
et si puissant que la reprise incer-
taine qui s'est effectuée, risque
encore à tout montent d'être remise
en cause
Cette reprise, qui ne correspon-
dait ni à une usure de la grève, ni
à une défaite des travailleurs, ni a
l'enthousiasme d'une victoire, a été
due essentiellement à la volonté déli-
bérée de* centrales syndicat*, et an
dait ni à une usure de la grève, ni
à une défaite des travailleurs, ni a
l'enthousiasme d'une victoire, a été
due essentiellement à la volonté déli-
bérée de* centrales syndicat*, et an
particulie' 4e 'a plus puissante d'en-
tre elles, la C.G.T. Le prétexte officie)
était clair : ii s'agissait, pour elle et
pour le Parti communiste français
que le calme soit rétabli le plus vite
possible afin de pouvoir procéder
normalement aux élections léqisla-
tives décidées par le chef de l'Etat
La victoire électorale est présentée
chaque jour par l'Humanité comme
le couronnement de la victoire gré-
viste. Et les dirigeants C.G.T laissent
entendre que ce qui n'a pu être
encore obtenu sous un gouvernement
réactionnaire sera naturellement
accordé p-aw un succès de la
* gauche -.
tre elles, la C.G.T. Le prétexte officie)
était clair : ii s'agissait, pour elle et
pour le Parti communiste français
que le calme soit rétabli le plus vite
possible afin de pouvoir procéder
normalement aux élections léqisla-
tives décidées par le chef de l'Etat
La victoire électorale est présentée
chaque jour par l'Humanité comme
le couronnement de la victoire gré-
viste. Et les dirigeants C.G.T laissent
entendre que ce qui n'a pu être
encore obtenu sous un gouvernement
réactionnaire sera naturellement
accordé p-aw un succès de la
* gauche -.
En fait, c'est avec ie plus grand
soulagement que P.C.F. et C.G.T. se
sont jetés sur la perche électorale
» G*uile Le* élec-
soulagement que P.C.F. et C.G.T. se
sont jetés sur la perche électorale
» G*uile Le* élec-
LE LOCK-OUT DES LYCEES
A cepnse elaaa l'enseignement
El'» p*a été plus brillante
«tu'*(lleurs
El'» p*a été plus brillante
«tu'*(lleurs
Après s'être engagés aux côtés
de leurs élèves dans le grand mou-
vement soc 1.3.1 de uiat, les profes-
seurs ont uni [>ar se désolidariser
d'eux en les abw.donacit au i ba.o
Pompidou ».
de leurs élèves dans le grand mou-
vement soc 1.3.1 de uiat, les profes-
seurs ont uni [>ar se désolidariser
d'eux en les abw.donacit au i ba.o
Pompidou ».
Reprise houleuse. coauuxadée par
la F.E.N., ct'.eJ! le» instituteurs.
d'at.»oi-d, le second degré ensuite,
après une cor.s'.iltattoti contestable
et contestée. Comme toujours le
prétexte essentiel invoqué était l'ui-
C'tsnpréhension, voue U colère des
parents d'élèves Pompidou lut-
uiême devait jouer a. fond cette
c-jrte. ?t faire appel J. U tradition-
n.olle ;onscience pioEesàtotineile des
eti.ieign.ants qui ne pouvaient Uis-
ser i»> enfants * la rue.
la F.E.N., ct'.eJ! le» instituteurs.
d'at.»oi-d, le second degré ensuite,
après une cor.s'.iltattoti contestable
et contestée. Comme toujours le
prétexte essentiel invoqué était l'ui-
C'tsnpréhension, voue U colère des
parents d'élèves Pompidou lut-
uiême devait jouer a. fond cette
c-jrte. ?t faire appel J. U tradition-
n.olle ;onscience pioEesàtotineile des
eti.ieign.ants qui ne pouvaient Uis-
ser i»> enfants * la rue.
C'OttltUe E>J.r UiiM'd C'ît't-Ua.î p:i-
retiUi. monter riir la presse, la ra-
dio et aussi ;e; cotuités d'ictuo.
crti.tque. :onr,.. la gteve de.s eru,et-
£.iitfc.-j se aoti'1', tu.jnifefité.5 ' insul-
te». [«eriiw&AS. _»[ >(><?( a.»a (iv:.s, pi:e.>-
dio et aussi ;e; cotuités d'ictuo.
crti.tque. :onr,.. la gteve de.s eru,et-
£.iitfc.-j se aoti'1', tu.jnifefité.5 ' insul-
te». [«eriiw&AS. _»[ >(><?( a.»a (iv:.s, pi:e.>-
diverses En quelques jouis,
en quelques heures presque, cette
minorité est devenue pour le pou-
voir, les chefs d'établissement et
les syndicats, expression de Iti vo-
loiïié de tous les parents d'élevés.
Isolé», trompés, le.s enseignant» oiu
obéi aux consigne» .syndicales et
se sont inclinés.
en quelques heures presque, cette
minorité est devenue pour le pou-
voir, les chefs d'établissement et
les syndicats, expression de Iti vo-
loiïié de tous les parents d'élevés.
Isolé», trompés, le.s enseignant» oiu
obéi aux consigne» .syndicales et
se sont inclinés.
Il» ont repris le travail Mais
dans tous les lycées, quelque chose
avait changé. Le» élèves eux. conti-
nuaient, la grève, la discussion, la
contestation. Il n'était plus ques-
tion de reprendre comme par !e
passé Et chaque classe se trans-
formait en petite Sorbonne. exacte-
ment comme pendant la grève ci
l'occupation des lycées, a cette dif-
férence près, que désormais ton»
le» élevés étaient présents et que
l'agitation au lieu de s'éteindre,
s'alimentait de toute» ces formes
nouvelles. Les professeurs élabo-
raient avec leurs élèves, le projet
de réforme immédiate et lointaine
et li « contestation * s'organisent
y.i.r de nouvelles base,-.
dans tous les lycées, quelque chose
avait changé. Le» élèves eux. conti-
nuaient, la grève, la discussion, la
contestation. Il n'était plus ques-
tion de reprendre comme par !e
passé Et chaque classe se trans-
formait en petite Sorbonne. exacte-
ment comme pendant la grève ci
l'occupation des lycées, a cette dif-
férence près, que désormais ton»
le» élevés étaient présents et que
l'agitation au lieu de s'éteindre,
s'alimentait de toute» ces formes
nouvelles. Les professeurs élabo-
raient avec leurs élèves, le projet
de réforme immédiate et lointaine
et li « contestation * s'organisent
y.i.r de nouvelles base,-.
Au.-.»! le vendredi 2l juin, v.u or-
dre du Rectorat Ani-.oncait que tous
le» lycées parisiens seraient fer-
més a partir du '22 juin. C'était
purement et simplement un lock-
out. L'école était a nouveau fer-
mée. Mais ce!le fois par ordre venu
d'en haut. El cette îo:--ci il n'était
plus question de» malheureux pa-
rents qui ne savaient que l'aire de
leurs enfants, de.-> heure.-- perdue»
et nof, récupérables, du ;< devoir
professionnel » qui interdit aux
professeurs de hiis.iei 1er, élevé.-, i
Li rue. etc.
le» lycées parisiens seraient fer-
més a partir du '22 juin. C'était
purement et simplement un lock-
out. L'école était a nouveau fer-
mée. Mais ce!le fois par ordre venu
d'en haut. El cette îo:--ci il n'était
plus question de» malheureux pa-
rents qui ne savaient que l'aire de
leurs enfants, de.-> heure.-- perdue»
et nof, récupérables, du ;< devoir
professionnel » qui interdit aux
professeurs de hiis.iei 1er, élevé.-, i
Li rue. etc.
Tomes ces bonnes paroles
n'étaient va:;ible» que pour « for-
cer » la repris-. Et le» parent»
d'élevés qui ont marché dans l-j.
propagande gouvernementale doi-
vent comprendre aujourd'hui à que:
point on s'est moque et .servi d'eux.
n'étaient va:;ible» que pour « for-
cer » la repris-. Et le» parent»
d'élevés qui ont marché dans l-j.
propagande gouvernementale doi-
vent comprendre aujourd'hui à que:
point on s'est moque et .servi d'eux.
Dans l'en.ieignemeiii comme ail-
leurs, les revendication» essen-
tielle» n'ont pa» été saïLsf.ùtes.
mais dans l'enseignement comme
ailleurs l'agitation se poursuit et
septembre ser.i ie poitu clé départ
d'une îiouveile but mile
leurs, les revendication» essen-
tielle» n'ont pa» été saïLsf.ùtes.
mais dans l'enseignement comme
ailleurs l'agitation se poursuit et
septembre ser.i ie poitu clé départ
d'une îiouveile but mile
LE TOAST DE LONDRES
A. BLAHQU1
(1805-1385)
ON voit -ion n,f)m sur u.n
jran-J. no'nbra de pla-
ques de rue. en particulier
dan.} les municipalités socia-
listes ov. communistes.
jran-J. no'nbra de pla-
ques de rue. en particulier
dan.} les municipalités socia-
listes ov. communistes.
On honore son nom, main
on se garde bien de citer ce<
paroles prophétinves. extrai-
tes d'an di<cov.rj qu'il, pro-
nonça en 3.ï>.l, o. Londra
aprè.v la:i rmi/nacres de juin
184S
on se garde bien de citer ce<
paroles prophétinves. extrai-
tes d'an di<cov.rj qu'il, pro-
nonça en 3.ï>.l, o. Londra
aprè.v la:i rmi/nacres de juin
184S
QueE éc'ueiB memace
Sa révoiuîâoir?
de demaiitm ?
tt O'j s'aït bi
d'hier : U déplorable
de bour^î-jîi dé^iuiïïé-» et? tri-
buns...
d'hier : U déplorable
de bour^î-jîi dé^iuiïïé-» et? tri-
buns...
Li ré.*sltijiT m'a fait qurj son
métier en égorgeant Ea dértto-
cratia.
métier en égorgeant Ea dértto-
cratia.
Le crimtç est at«« traîïiriîî qu«î
le peuple confiant an'.jit accepta
pour guidai et qui l'ont îtwAi a
la réaction....
le peuple confiant an'.jit accepta
pour guidai et qui l'ont îtwAi a
la réaction....
Oh ! o-i 3'jrtt fa du gi-jo^s cou-
pables et entre tous iys p'tia
pables et entre tous iys p'tia
o-jpab<e>, ceux en qui le peu-
ple trompé par des phrases de
tribun, voyait son èpëe et son
bouclier ; ceux qu'il proclamait
avec enthousiasme arbitres de
son avenir.
ple trompé par des phrases de
tribun, voyait son èpëe et son
bouclier ; ceux qu'il proclamait
avec enthousiasme arbitres de
son avenir.
Malheur à nous si, au jour du
prochain triomphe popuîaice.
l'indulgence oublieuse des mas-
ses laissait monter au pouvoir
un de ces hommes qui ont far-
fait à leur mandat ! Une se-
conde fois, c'en serait fait de
la Révolution...
prochain triomphe popuîaice.
l'indulgence oublieuse des mas-
ses laissait monter au pouvoir
un de ces hommes qui ont far-
fait à leur mandat ! Une se-
conde fois, c'en serait fait de
la Révolution...
Discours, sermons, program-
mes ne seraient encore que
piperïe et mensonge : les mê-
mes jongleurs ne reviendraient
que pour exécuter le même tour,
avec la même gibecière : ils for-
meraient le premier anneau
d'une chaîne nouvelle de réac-
tion plus furieuse !
mes ne seraient encore que
piperïe et mensonge : les mê-
mes jongleurs ne reviendraient
que pour exécuter le même tour,
avec la même gibecière : ils for-
meraient le premier anneau
d'une chaîne nouvelle de réac-
tion plus furieuse !
Sur eux, anatheme s'ils
osaient jamais reparaître !
osaient jamais reparaître !
Honte et pitié sur la foule im-
bécile qui retomberait encore
dans leurs filets...
bécile qui retomberait encore
dans leurs filets...
Traîtres seraient les gouver-
nements qui, élevés sur les
pavois prolétaires, ne feraient
pas opérer à l'instant même :
nements qui, élevés sur les
pavois prolétaires, ne feraient
pas opérer à l'instant même :
1' Le désarmement des g.ardes
bourgeoises ,
bourgeoises ,
2' L'armement et l'organisa-
tion en milice nationale de
tous les ouvriers.
tion en milice nationale de
tous les ouvriers.
S-ans doute, il est bien d'au-
très mesures in
mais elles sortiraient naturelle-
ment de ce premier acte qui
est la garantie préalable, l'uni-
que gage de sécurité pour le
peuple.
ment de ce premier acte qui
est la garantie préalable, l'uni-
que gage de sécurité pour le
peuple.
Il na doit pas rest-er de fusiJ
aux mains de la bourgeoisie.
Hors de là. point de salut.
aux mains de la bourgeoisie.
Hors de là. point de salut.
Les doctrines diverses qui se
disputent aujourd'hui les sym-
pathies des masses, pourront un
jour réaliser leurs promesses
d'amélioration et de bien-être,
mais à condition de ne pas aban-
donner la proie pour l'ombre.
disputent aujourd'hui les sym-
pathies des masses, pourront un
jour réaliser leurs promesses
d'amélioration et de bien-être,
mais à condition de ne pas aban-
donner la proie pour l'ombre.
Les armes et l'organisation,
voilà l'élément décisif du pro-
grès, le moyen sérieux d'en finir
avec la misère.
voilà l'élément décisif du pro-
grès, le moyen sérieux d'en finir
avec la misère.
Oui a du fer. a du pain '
•On se prosterne devant les
baïonnettes : on balaye les
cohues désarmées. La France
hérissée de travailleurs en ar-
mes, c'est l'avènement du so-
cialisme.
baïonnettes : on balaye les
cohues désarmées. La France
hérissée de travailleurs en ar-
mes, c'est l'avènement du so-
cialisme.
En présence des prolétaires
armés, obstacles, résistances,
impossibilités, tout disparaîtra i
armés, obstacles, résistances,
impossibilités, tout disparaîtra i
Mais, pour les prolétaires qui
se laissent amuser par des pro-
menades ridicules dans les
rues, par des plantations d'ar-
bres de !a liberté, par des phra-
ses sonores d'avocats, il y aura
de l'eau bénite d'abord, des inju-
res ensuite, enfin de la mi-
traille, de la misère toujours
se laissent amuser par des pro-
menades ridicules dans les
rues, par des plantations d'ar-
bres de !a liberté, par des phra-
ses sonores d'avocats, il y aura
de l'eau bénite d'abord, des inju-
res ensuite, enfin de la mi-
traille, de la misère toujours
Otre le peiigil'i choisisse!
tio.-îî eta;em pour -,îux cofliii».» pour
lui un n-3yan d'aviter que la o,rev«
continue ^ se politiser et a.Tene les
travailleurs a des conquêtes démo-
cratiques qui. non seulement, pour-
raient arracher à la bourgeoisie et à
son appareil politique, une partie de
son pouvoir, mais encore dimi-
nueraient l'emprise des bureaucraties
syndicales elles-mêmes et par voie
dé conséquence, celle du P.C.F. A
partir de là. d'autres développements
étaient possibles, que craignaient la
bourgeoisie, bien sûr, mais aussi
ceux qui ont pour métier de repré-
senter officiellement les travailleurs.
Cette grève, qu'elles n'avaient pas
voulue, en se prolongeant, échap-
pait, à coup sûr, aux directions syn-
dicales. Elles avaient déjà bien du
mal à suivre et leur propre base
militante n'évitait que par une stricte
surveillance, la contagion gauchiste.
lui un n-3yan d'aviter que la o,rev«
continue ^ se politiser et a.Tene les
travailleurs a des conquêtes démo-
cratiques qui. non seulement, pour-
raient arracher à la bourgeoisie et à
son appareil politique, une partie de
son pouvoir, mais encore dimi-
nueraient l'emprise des bureaucraties
syndicales elles-mêmes et par voie
dé conséquence, celle du P.C.F. A
partir de là. d'autres développements
étaient possibles, que craignaient la
bourgeoisie, bien sûr, mais aussi
ceux qui ont pour métier de repré-
senter officiellement les travailleurs.
Cette grève, qu'elles n'avaient pas
voulue, en se prolongeant, échap-
pait, à coup sûr, aux directions syn-
dicales. Elles avaient déjà bien du
mal à suivre et leur propre base
militante n'évitait que par une stricte
surveillance, la contagion gauchiste.
La C.G.T. rte pouvait heurter d«
front le mouvement sous peine d'être
balayé par lui. Sa tactique fut donc
plus ambiguë et certainement empi-
rique. Tandis que ses militants, par-
tout dans les entreprises, élaboraient
des revendications qualifiées jusque-
là d'utopiques et d'aventuristes, ré-
clamant le paiement intégral des
heures de grève, I 000 F par mois
pour tous, les 40 heures tout de
suite payées 48, la retraite à soixante
ans. etc., la direction C.G.T., assistée
de la C.F.D.T. et de F.O.. discutaient
pendant tout leur week-end sur la
base des vieilles revendications
codifiées dans un projet de conven-
tion collective, mis au point depuis
deux ans au moins. Ce furent les
fameux « accords de Grenelle -,
désavoués ensuite par les directions
syndicales, devant l'accueil que leur
réservèrent les qrévistes.
front le mouvement sous peine d'être
balayé par lui. Sa tactique fut donc
plus ambiguë et certainement empi-
rique. Tandis que ses militants, par-
tout dans les entreprises, élaboraient
des revendications qualifiées jusque-
là d'utopiques et d'aventuristes, ré-
clamant le paiement intégral des
heures de grève, I 000 F par mois
pour tous, les 40 heures tout de
suite payées 48, la retraite à soixante
ans. etc., la direction C.G.T., assistée
de la C.F.D.T. et de F.O.. discutaient
pendant tout leur week-end sur la
base des vieilles revendications
codifiées dans un projet de conven-
tion collective, mis au point depuis
deux ans au moins. Ce furent les
fameux « accords de Grenelle -,
désavoués ensuite par les directions
syndicales, devant l'accueil que leur
réservèrent les qrévistes.
Les accords de Grenelle n'avaient
pas réussi à faire reprendre le tra-
vail, mais ils atteignirent cependant
un autre objectif, un accord natio-
nal ayant été rejeté, les directions
syndicales acceptèrent d'y substituer
des négociations et des accords
secteur par secteur, au lieu d'exiger
la reprise des négociations à l'échelle
nationale sous la pression de la
grève générale. A partir de c-e
moment-là, ce n'était plus 10 mil-
lions de grévistes qui traitaient avec
le patronat, mais dans chaque bran-
che d'industrie, voire dans chaque
entreprise, quelques milliers ou quel-
ques dizaines de milliers de travail-
leurs qui discutaient avec leur patron
II fallut huit jours pour que se
pas réussi à faire reprendre le tra-
vail, mais ils atteignirent cependant
un autre objectif, un accord natio-
nal ayant été rejeté, les directions
syndicales acceptèrent d'y substituer
des négociations et des accords
secteur par secteur, au lieu d'exiger
la reprise des négociations à l'échelle
nationale sous la pression de la
grève générale. A partir de c-e
moment-là, ce n'était plus 10 mil-
lions de grévistes qui traitaient avec
le patronat, mais dans chaque bran-
che d'industrie, voire dans chaque
entreprise, quelques milliers ou quel-
ques dizaines de milliers de travail-
leurs qui discutaient avec leur patron
II fallut huit jours pour que se
conclue ainsi .'a liquidation du la
grave générale. Bien entendu, di-s
avantages obtenus n'avaient naît à
voir avec les programmes reverdi
catifs établis dans le feu de l'actfîn.
par les militants syndicaux de bai'î-
grave générale. Bien entendu, di-s
avantages obtenus n'avaient naît à
voir avec les programmes reverdi
catifs établis dans le feu de l'actfîn.
par les militants syndicaux de bai'î-
Mais entre temps, de Gaull-e a .ait
dissout l'Assemblée nationale et pro-
posé les élections. Cette perspective
suffisait à présenter comme uns vic-
toire les quelques avantages obtenue
« La reprise dans l'unité • était à
l'ordre du jour. La C.G.T. conseillait
la reprise du travail partout où d<»*
avantages importants étaient acquit
Et elle a fait ce qu'elle a pu po-ar
transformer en résultats « empor-
tants -, les compromis qu'elle a*.ut
négociés.
dissout l'Assemblée nationale et pro-
posé les élections. Cette perspective
suffisait à présenter comme uns vic-
toire les quelques avantages obtenue
« La reprise dans l'unité • était à
l'ordre du jour. La C.G.T. conseillait
la reprise du travail partout où d<»*
avantages importants étaient acquit
Et elle a fait ce qu'elle a pu po-ar
transformer en résultats « empor-
tants -, les compromis qu'elle a*.ut
négociés.
Les travailleurs avaient haussé te*
épaules devant les menaces de •**
Gaulle, mais c'est la pression de leuiM
appareils syndicaux, qui leur ont fiit
lâcher la proie pour l'ombre. Ce qtwî
la crosse des C.R.S. n'a pu faira.
l'absence de volonté de lutte (te*
grandes centrales syndicale*, t'a
me*vè à bien.
épaules devant les menaces de •**
Gaulle, mais c'est la pression de leuiM
appareils syndicaux, qui leur ont fiit
lâcher la proie pour l'ombre. Ce qtwî
la crosse des C.R.S. n'a pu faira.
l'absence de volonté de lutte (te*
grandes centrales syndicale*, t'a
me*vè à bien.
Et pourtant, rien n'est jowé. La
relatif répit que les centrales syndi-
cales ont ménagé à la bourgeois''?
est bien précaire. Les élections CM
risquent que d'interrompre la grew-*,
d'être une pause dans la lutte enga-
gée. Les travailleurs ont des illusion*
électoralistes. ils espèrent d'un rwj-
veau parlement ce qu'ils n'ont p-is*
obtenu auiourd'hui...
relatif répit que les centrales syndi-
cales ont ménagé à la bourgeois''?
est bien précaire. Les élections CM
risquent que d'interrompre la grew-*,
d'être une pause dans la lutte enga-
gée. Les travailleurs ont des illusion*
électoralistes. ils espèrent d'un rwj-
veau parlement ce qu'ils n'ont p-is*
obtenu auiourd'hui...
En cas de victoire électoral de
la « gauche -, ces illusions pour-
raient relancer le mouvement •*»
grève. Ce fut le cas en 1930. aorjj
la victoire du Front populaire. E>: sJ
les élections doivent ramener unn
nouvelle majorité V République, r,-*it
ne sera encore joué. Les travailler.»
ne sont pas rentrés vaincus. Ils ont
pris conscisncs de leur force Un
échec électoral leur démontrant
encore plus nettement que cette f jr>î
ne s'exprime qus dans la çrev-î et
dans la rue.
la « gauche -, ces illusions pour-
raient relancer le mouvement •*»
grève. Ce fut le cas en 1930. aorjj
la victoire du Front populaire. E>: sJ
les élections doivent ramener unn
nouvelle majorité V République, r,-*it
ne sera encore joué. Les travailler.»
ne sont pas rentrés vaincus. Ils ont
pris conscisncs de leur force Un
échec électoral leur démontrant
encore plus nettement que cette f jr>î
ne s'exprime qus dans la çrev-î et
dans la rue.
En trois semaines, la ciasïî *i-
vrièra française a beaucoup a&àn*
et beaucoup réappris. Les semai".-;;
qui viennent seront encore ricfteï
d'enseignement et les iilusk»!»» 3'.M
les travailleurs entretiennent sur !•»
parlement et sur leurs propres pwti»
et syndicats peuvent disparaître tri*
vite au rythma des évànem-e"'* ^
depuis 'Jï? n^o-s, l?s ev-îîidm-^î
trèi v'f.-i.
vrièra française a beaucoup a&àn*
et beaucoup réappris. Les semai".-;;
qui viennent seront encore ricfteï
d'enseignement et les iilusk»!»» 3'.M
les travailleurs entretiennent sur !•»
parlement et sur leurs propres pwti»
et syndicats peuvent disparaître tri*
vite au rythma des évànem-e"'* ^
depuis 'Jï? n^o-s, l?s ev-îîidm-^î
trèi v'f.-i.
Bravo PO.R.T.F.
I ES grévistes de l'O.R.T.F.
*"• nous ont donné 'un
aperçu de ce que pouvait
être une information libre,
non soumise aux dictais gou-
vernementaux. Cela tranchait
agréablement sur les infor-
mations habituelles et sur le
journal télévisé assuré par
des non-grévistes qui con-
servait sa fadeur et son indi-
gence quotidiennes.
aperçu de ce que pouvait
être une information libre,
non soumise aux dictais gou-
vernementaux. Cela tranchait
agréablement sur les infor-
mations habituelles et sur le
journal télévisé assuré par
des non-grévistes qui con-
servait sa fadeur et son indi-
gence quotidiennes.
Puis v.n; ie remaniement miniSt-i-
riei M. GUENA qu' s'était déjà dis
tmguè aux ministère des P. et T.,
devenu ministre de l'Information, pa-"
une declarat'on brève et méprisante
repoussa les revendications de libé-
raiisatio." ae leur statut mises en
avant par les grevstes Ce fur la
rupture et la grève totale de tout le
personne: de l'ORT.F. a l'exception
d'une poignée de non grévistes qu
s'er'igérenc er Comité d Action
Civique e' recicimerent le renvo< de
13 journalistes et de 6 réalisateurs
producteurs. Et mis a part ies dis-
longueur de journées
plus
riei M. GUENA qu' s'était déjà dis
tmguè aux ministère des P. et T.,
devenu ministre de l'Information, pa-"
une declarat'on brève et méprisante
repoussa les revendications de libé-
raiisatio." ae leur statut mises en
avant par les grevstes Ce fur la
rupture et la grève totale de tout le
personne: de l'ORT.F. a l'exception
d'une poignée de non grévistes qu
s'er'igérenc er Comité d Action
Civique e' recicimerent le renvo< de
13 journalistes et de 6 réalisateurs
producteurs. Et mis a part ies dis-
longueur de journées
plus
risqué
g j-j-/err.e,'r,ent;i:e pour '
c-s de TORT F. de tout
ent que' qu'.' soit Ils
is-j' poste leur carrière,
c-s de TORT F. de tout
ent que' qu'.' soit Ils
is-j' poste leur carrière,
s-j rw- de la dignité.
ropre tou' d'abord C3
e d entre nous aussi
-'j nous sr- souver"
-'j nous sr- souver"
e sO'en' les résultats.
ÇT-ln-~ fjuc cie c^a
ÇT-ln-~ fjuc cie c^a
BRAVO L'O R T.F
ont
ques passes
oe brèves
oe brèves
informations
offi-
que jamais énMnem
Les :our nai-stes les techniciens 9t
le personne de l'ORT.F trenent
une iut'a courageuse qui dépasse de
lO'O ne S'mp.e^ revendicaf ions saïa-
r.jies e'. qu' no^s concerne tous lis
lutteur pour u'i SÎJ'UT demococ-q-je,
pour -.ne plus ;j'qe '-bjr'e d e-:;)fe>-
ScOr; suf les onaes c-ws? l'-i-to-i
le personne de l'ORT.F trenent
une iut'a courageuse qui dépasse de
lO'O ne S'mp.e^ revendicaf ions saïa-
r.jies e'. qu' no^s concerne tous lis
lutteur pour u'i SÎJ'UT demococ-q-je,
pour -.ne plus ;j'qe '-bjr'e d e-:;)fe>-
ScOr; suf les onaes c-ws? l'-i-to-i
OUVRIERE »
d'^r. pa-t-. ou
E!ro rv;- peut
d'^r. pa-t-. ou
E!ro rv;- peut
d'une
, d-' ie
TE O
TE O
VRIERE •
eux,
itique,
itique,
qu:
conde e*
ij. nor se^i
OUVRIERE
ie- id'i-?5.
OUVRIERE
ie- id'i-?5.
de
-3 'c LUTT
répandr
faire ii.-e
répandr
faire ii.-e
LUTTE
LUTTE OUVRfERE
Category
Title
Lutte ouvriere
Issue
no.1
Date
26/06/1968
Keywords
Publication information
no.1