Révoltes
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révoltes
POUR LA CONSTRUCTION DE L'ORGANISATION REVOLUTIONNAIRE DE LA JEUNESSE
En Allemagne, en Italie en Pologne,
en Tchécoslovaquie, en France,
en Tchécoslovaquie, en France,
les étudiants combattent
le stalinisme et l'impérialisme
le stalinisme et l'impérialisme
PRIX: 1 F
N 18 - MAI 1968
Adresse journal :
B.P. 122-Paris (12e)
C.C.P. 7.179-61 Paris
C.C.P. 7.179-61 Paris
Local :
5. rue de Charonne - Paris (11e)
ROQ. 69-52
ROQ. 69-52
VIVE LA FEDERATION
DES ETUDIANTS REVOLUTIONNAIRES!
L'aSteniat contre Riidi Dutschke et la
vague de mani'esîaîions qui s ensuivent
démontrer! que couvent des combats
de classes d'une puissance sans pré-
cédent. La 'utte des étudiants alle-
mands est le signe avant-coureur de
la lutte du prolétariat allemand. Elle
en est un des symptômes.
vague de mani'esîaîions qui s ensuivent
démontrer! que couvent des combats
de classes d'une puissance sans pré-
cédent. La 'utte des étudiants alle-
mands est le signe avant-coureur de
la lutte du prolétariat allemand. Elle
en est un des symptômes.
Le journal de la bourgeoisie « Les
Echos » ne sy trompe pas. le 17 avril,
dans un article intitulé « le malaise
allemand ». on peu! lire : « Si les
émeutes étudiantes ont le mérite de
révéler à la République fédérale com-
bien sa tranquiiiîs est apparente, une
telle prise de conscience sera peut-
être salutaire, et pas seulement pour
les hommes actuellement au pouvoir à
Bonn. Car 'e monde entier a besoin
de !a stabilisé allemande »
Echos » ne sy trompe pas. le 17 avril,
dans un article intitulé « le malaise
allemand ». on peu! lire : « Si les
émeutes étudiantes ont le mérite de
révéler à la République fédérale com-
bien sa tranquiiiîs est apparente, une
telle prise de conscience sera peut-
être salutaire, et pas seulement pour
les hommes actuellement au pouvoir à
Bonn. Car 'e monde entier a besoin
de !a stabilisé allemande »
Les manifestations étudiantes posent
le problème de !a lutte du prolétariat
allemand contre les pouvoirs spéciaux.
Kiesinger =1 peur d'une jonction entre
les luttes étudiantes et les luttes ou-
vrières. Il sait ce que cela signifie.
Même avec l'orientation petite bour-
geoise du S.O.S., les étudiants se radi-
côlisant s'engouffrent dans ce canal.
le problème de !a lutte du prolétariat
allemand contre les pouvoirs spéciaux.
Kiesinger =1 peur d'une jonction entre
les luttes étudiantes et les luttes ou-
vrières. Il sait ce que cela signifie.
Même avec l'orientation petite bour-
geoise du S.O.S., les étudiants se radi-
côlisant s'engouffrent dans ce canal.
Alors qu'en Allemagne de I Est, dans
les universités, des étudiants diffusent
des tracts relatant les combats des
é'i diants polonais et tchécoslovaques,
les combats en R.F A. posenl la ques-
tion de la réunilication révolutionnaire
politique à I Est : «La clé de l'Europe
est encore en Allemagne. »
les universités, des étudiants diffusent
des tracts relatant les combats des
é'i diants polonais et tchécoslovaques,
les combats en R.F A. posenl la ques-
tion de la réunilication révolutionnaire
politique à I Est : «La clé de l'Europe
est encore en Allemagne. »
Les staliniens d Allemagne de
l'Ouest font des appels au calme et
préfèrent se référer aux marches pour
la p?ix. Nous les comprenons, "Is ne
font que leur métier ae valets de la
bourgeoisie
l'Ouest font des appels au calme et
préfèrent se référer aux marches pour
la p?ix. Nous les comprenons, "Is ne
font que leur métier ae valets de la
bourgeoisie
Le cas de l'Allemagne est un aver-
tissement. K'ous devons construire I ar-
me dont a besoin le prolétariat : Le
parti révoiut'onnai'e. La radicalisation
plus rapide de la jeunesse et les nou-
velles voies par lesquelles elle arrive
au combat, nécessitent la lutte pour
la construction de I 0 R J.
tissement. K'ous devons construire I ar-
me dont a besoin le prolétariat : Le
parti révoiut'onnai'e. La radicalisation
plus rapide de la jeunesse et les nou-
velles voies par lesquelles elle arrive
au combat, nécessitent la lutte pour
la construction de I 0 R J.
Dès maintenant, chez les étudiants,
les combats menés par (e C L.E.R.
contre ia politique gouvernementale,
contre les staliniens, ont permis aux
Atudiants révolutionnaires de tisser des
liens de direction dans des secteurs
importants. Tous ies jeunes travailleurs
saluent I :n:t!ative prïse par le C.L.E.R.
d'appeler à ia fondation de la FEDE-
RATION DES RETUDIANTS REVOLU-
TIONNAIRES.
les combats menés par (e C L.E.R.
contre ia politique gouvernementale,
contre les staliniens, ont permis aux
Atudiants révolutionnaires de tisser des
liens de direction dans des secteurs
importants. Tous ies jeunes travailleurs
saluent I :n:t!ative prïse par le C.L.E.R.
d'appeler à ia fondation de la FEDE-
RATION DES RETUDIANTS REVOLU-
TIONNAIRES.
C'est une victoire à porter au comp-
te des jeunes révolutionnaires. La
F.E.R. refusera tout « particularisme »
strictement étudiant La lutte des étu-
diants ne peut se comprendre que
comme expression particulière des lut-
tes ouvrières
te des jeunes révolutionnaires. La
F.E.R. refusera tout « particularisme »
strictement étudiant La lutte des étu-
diants ne peut se comprendre que
comme expression particulière des lut-
tes ouvrières
Le rôle des militants étudiants révo-
lutionnaires est d'être partie prenante
de la construction du parti révolution-
naire et de l'O.R.J. Si ies étudiants
ne voient dans leurs luttes qu'un as-
pect étudiant, Ils tomberont dans une
politique d adaptation à la bourgeoisie.
lutionnaires est d'être partie prenante
de la construction du parti révolution-
naire et de l'O.R.J. Si ies étudiants
ne voient dans leurs luttes qu'un as-
pect étudiant, Ils tomberont dans une
politique d adaptation à la bourgeoisie.
C'est pourquoi les militants de la
F.E.R seront partie prenante de !a
campagne des 3500 jeunes à la Mu-
tualité. C'est pourquoi la F.E.R. est
un pas décisif vers la construction de
l'O.R.J., un catalyseur vers le parti.
F.E.R seront partie prenante de !a
campagne des 3500 jeunes à la Mu-
tualité. C'est pourquoi la F.E.R. est
un pas décisif vers la construction de
l'O.R.J., un catalyseur vers le parti.
Que ce soit à Tours, à Grenoble, à
Avignon, à Nantes, aux Mureaux, à
Aulnay, dans ie XI', le XI!!'. chez !es
lycéens, la lutte s'engage, s'est enga-
gée. Tous les jeunes le savent, pour
vaincre !! leur faut une organisation, II
leur faut s'organiser.
Avignon, à Nantes, aux Mureaux, à
Aulnay, dans ie XI', le XI!!'. chez !es
lycéens, la lutte s'engage, s'est enga-
gée. Tous les jeunes le savent, pour
vaincre !! leur faut une organisation, II
leur faut s'organiser.
L'organisation est le squelette de la
politique. Sur la base de notre appel
aux jeunes, le combat est mené : main-
tenant il faut rassembler, structurer,
coordonner. C est ainsi que nous de-
viendrons de véritables communistes.
politique. Sur la base de notre appel
aux jeunes, le combat est mené : main-
tenant il faut rassembler, structurer,
coordonner. C est ainsi que nous de-
viendrons de véritables communistes.
Aussi, dans la campagne des 3500,
dans les luttes qui sont menées, nous
sommes tiers de dire que nous jetons
les bases de l'O.R.J. et que notre
journal, expression de nos luttes, or-
ganisateur de nos luttes, s'agrandit.
« REVOLTES ».
dans les luttes qui sont menées, nous
sommes tiers de dire que nous jetons
les bases de l'O.R.J. et que notre
journal, expression de nos luttes, or-
ganisateur de nos luttes, s'agrandit.
« REVOLTES ».
8e CONFERENCE DES YOUNG SOCIALISTS
VERS UNE ORGANISATION
DE MASSE DE LA JEUNESSE
DE MASSE DE LA JEUNESSE
« La jeunesse partout dans le monde se révèle dans ses
combats comme la force militante la plus déterminée face à
l'ennemi de classe et, plus important encore, comme la force
à partir de laquelle se construit la nouvelle direction de la
classe ouvrière. Dans les pays de l'Est de l'Europe, en Russie,
en Chine, dans les pays coloniaux et semi-coloniaux, de même
que dans les pays capitalistes avancés, les jeunes apprennent
au cours de leurs luttes, qu'il leur faut combattre non seule-
ment contre le capitalisme, mais également contre les direc-
tions bureaucratiques de la classe ouvrière. A chaque étape
de la lutte, ils apprennent la nécessité de tirer de la classe
ouvrière les forces nécessaires à la formation du cadre qui
unira la classe dans son combat pour le pouvoir. Une telle
direction ne peut être construite que sur la base de l'interna-
tionalisme, expression de l'unité du combat mondial contre
l'impérialisme et la bureaucratie, et des leçons historiques du
mouvement marxiste dans ces luttes. »
combats comme la force militante la plus déterminée face à
l'ennemi de classe et, plus important encore, comme la force
à partir de laquelle se construit la nouvelle direction de la
classe ouvrière. Dans les pays de l'Est de l'Europe, en Russie,
en Chine, dans les pays coloniaux et semi-coloniaux, de même
que dans les pays capitalistes avancés, les jeunes apprennent
au cours de leurs luttes, qu'il leur faut combattre non seule-
ment contre le capitalisme, mais également contre les direc-
tions bureaucratiques de la classe ouvrière. A chaque étape
de la lutte, ils apprennent la nécessité de tirer de la classe
ouvrière les forces nécessaires à la formation du cadre qui
unira la classe dans son combat pour le pouvoir. Une telle
direction ne peut être construite que sur la base de l'interna-
tionalisme, expression de l'unité du combat mondial contre
l'impérialisme et la bureaucratie, et des leçons historiques du
mouvement marxiste dans ces luttes. »
Manifeste de l'Assemblée internationale des jeunes, 4 août
1967.
1967.
Un salut combattant
La délégation de « Révol-
tes ». forte de 18 jeunes révo-
lutionnaires, à participé :es
6 et 7 avril 1968 à Morecambe
à la 8e conférence annuelle
des Young Socialists de Gran-
de-Bretagne, alors qu'aux
U.S.A. la fraction noire du
prolétariat américain affron-
tait la police et l'armée de
Johnson.
tes ». forte de 18 jeunes révo-
lutionnaires, à participé :es
6 et 7 avril 1968 à Morecambe
à la 8e conférence annuelle
des Young Socialists de Gran-
de-Bretagne, alors qu'aux
U.S.A. la fraction noire du
prolétariat américain affron-
tait la police et l'armée de
Johnson.
Ce n'était pas une déléga-
tion de « politesse » venue pré-
senter ses salutations à âne
organisation sœur, mais bien
une délégation qui venait por-
ter l'expérience du combat en-
gagé par « Révoltes » pour
organiser 3.500 jeunes à la
Mutualité les 29 et 30 juin, iui
venait se nourrir de celle des
Y.S. combattant leur propre
bourgeoisie ; une délégation
qui exprimait le combat com-
mun des Y.S. et de « Révol-
tes » inauguré à Liège le 14
octobre 1966, poursuivi par
l'Assemblée internati o n a 1 e
d'août 1968 pour la construc-
tion de l'Internationale révo-
lutionnaire de !a jeunesse et
tion de « politesse » venue pré-
senter ses salutations à âne
organisation sœur, mais bien
une délégation qui venait por-
ter l'expérience du combat en-
gagé par « Révoltes » pour
organiser 3.500 jeunes à la
Mutualité les 29 et 30 juin, iui
venait se nourrir de celle des
Y.S. combattant leur propre
bourgeoisie ; une délégation
qui exprimait le combat com-
mun des Y.S. et de « Révol-
tes » inauguré à Liège le 14
octobre 1966, poursuivi par
l'Assemblée internati o n a 1 e
d'août 1968 pour la construc-
tion de l'Internationale révo-
lutionnaire de !a jeunesse et
d'O.R.J. dans chaque pays.
La Conférence de More-
cambe révèle le travail avan-
cé d'organisation sur un ter-
rain de classe accompli par
les Young Socialists depuis un
an. Les quelque 1.000 délégués,
les dizaines et les dizaines
d'interventions, les polémi-
ques, la discipline et la vie
même du congrès expriment
l'extraordinaire richesse des
débats qui alimentent cette
organisation parce qu'elle en-
traîne des couches de plus en
plus importantes de la jeu-
nesse anglaise au combat con-
tre Wilson.
cambe révèle le travail avan-
cé d'organisation sur un ter-
rain de classe accompli par
les Young Socialists depuis un
an. Les quelque 1.000 délégués,
les dizaines et les dizaines
d'interventions, les polémi-
ques, la discipline et la vie
même du congrès expriment
l'extraordinaire richesse des
débats qui alimentent cette
organisation parce qu'elle en-
traîne des couches de plus en
plus importantes de la jeu-
nesse anglaise au combat con-
tre Wilson.
Que les Young SociaLuts
soient à la tête des luttes des
travailleurs de la British Mo-
tor Corporation à Oxford (im-
portance égale aux usines Re-
nault), qui ne veulent pas
faire les frais de la crise du
capitalisme anglais ; que les
Young Socialists soient capa-
bles de rallier des dizaines de
Shop Stewards (Délégués du
personnel dans les entrepri-
ses), des sections syndicales
entières, au combat contre es
plans de misère et de dé-
soient à la tête des luttes des
travailleurs de la British Mo-
tor Corporation à Oxford (im-
portance égale aux usines Re-
nault), qui ne veulent pas
faire les frais de la crise du
capitalisme anglais ; que les
Young Socialists soient capa-
bles de rallier des dizaines de
Shop Stewards (Délégués du
personnel dans les entrepri-
ses), des sections syndicales
entières, au combat contre es
plans de misère et de dé-
Photo Keep-Left.
La police du très-socialiste Wilson à l'œuvre.
chéance du « très socialiste »
Wilson ; que les Young Socia-
lists présentent un candidat à
des élections partielles dans
un secteur de Londres, autant
de manifestations d'une orga-
nition puissante qui combat
quotidiennement pour l'orga-
nisation de couches de plus
en plus profondes de la jeu-
nesse.
Wilson ; que les Young Socia-
lists présentent un candidat à
des élections partielles dans
un secteur de Londres, autant
de manifestations d'une orga-
nition puissante qui combat
quotidiennement pour l'orga-
nisation de couches de plus
en plus profondes de la jeu-
nesse.
Il n'est pas un domaine de
la vie des jeunes où les Young
Socialists n'apportent une ré-
ponse marxiste. Que ce soit
sur les problèmes de la dro-
gue et des loisirs comme sur
celui de la résistance directe
sur les chantiers, dans les usi-
nes, à l'Université, les Young
Socialists organisent la résis-
tance aux plans de misère de
Wilson. préparent la jeunesse
au combat sur les plans poli-
tique, organisationnel et phy-
sique.
la vie des jeunes où les Young
Socialists n'apportent une ré-
ponse marxiste. Que ce soit
sur les problèmes de la dro-
gue et des loisirs comme sur
celui de la résistance directe
sur les chantiers, dans les usi-
nes, à l'Université, les Young
Socialists organisent la résis-
tance aux plans de misère de
Wilson. préparent la jeunesse
au combat sur les plans poli-
tique, organisationnel et phy-
sique.
Une organisation de masse
Confrontés à leurs tâches de
construction d'une direction
révolutionnaire de la jeunes-
se et du prolétariat, les Young
Socialists utilisent les prati-
ques d'organisation de masse.
Le travail d'agitation, de pro-
pagande et surtout d'organi-
sation des luttes qui n'est no-
tre pratique que depuis quel-
ques mois en France, est pour
eux monnaie courante.
construction d'une direction
révolutionnaire de la jeunes-
se et du prolétariat, les Young
Socialists utilisent les prati-
ques d'organisation de masse.
Le travail d'agitation, de pro-
pagande et surtout d'organi-
sation des luttes qui n'est no-
tre pratique que depuis quel-
ques mois en France, est pour
eux monnaie courante.
Poursuivre inlassablement
le travail d'explication et d'or-
ganisation au sein de la jeu-
nesse anglaise, mener au com-
bat contre la politique de leur
propre bourgeoisie de plus lar-
ges fractions de la jeunesse
et notamment les étudiants,
la conférence de Morecambe
a décidé unanimement de par-
ticiper activement à la cam-
pagne lancée par la Socialist
Labour League pour que
News-Letter. son organe, de-
vienne quotidien en 1969. éta-
pe importante pour la cons-
truction du parti révolution-
naire anglais.
le travail d'explication et d'or-
ganisation au sein de la jeu-
nesse anglaise, mener au com-
bat contre la politique de leur
propre bourgeoisie de plus lar-
ges fractions de la jeunesse
et notamment les étudiants,
la conférence de Morecambe
a décidé unanimement de par-
ticiper activement à la cam-
pagne lancée par la Socialist
Labour League pour que
News-Letter. son organe, de-
vienne quotidien en 1969. éta-
pe importante pour la cons-
truction du parti révolution-
naire anglais.
La Conférence a aussi voté
une résolution de soutien to-
tal à la campagne des 3.500
que les jeunes révolutionnai-
res mènent en France, expri-
mant par là-même son carac-
tère international.
une résolution de soutien to-
tal à la campagne des 3.500
que les jeunes révolutionnai-
res mènent en France, expri-
mant par là-même son carac-
tère international.
Internationalisme militant
Sans véritable internationa-
lisme, pas de construction de
l'organisation révolutionnaire
de la jeunesse ; rappelons que
c'est la lutte menée en 1958
par les Young Socialists qui
permit en France d'engager le
combat pour l'organisation ré-
volutionnaire de la jeunesse.
lisme, pas de construction de
l'organisation révolutionnaire
de la jeunesse ; rappelons que
c'est la lutte menée en 1958
par les Young Socialists qui
permit en France d'engager le
combat pour l'organisation ré-
volutionnaire de la jeunesse.
A son tour, le combat mené
en France par l'O.R.J. a per-
mis, en liaison étroite avec les
Young Socialists, de rempor-
ter la bataille politique de Liè-
ge contre les centristes et de
mener à bien le combat pour
l'Assemblée internationale de
la jeunesse en 1967 — première
assemblée de ce type jamais
tenue — dont les résolutions
sont au centre du combat me-
né maintenant par les jeu-
nes révolutionnaires de 13
pays.
en France par l'O.R.J. a per-
mis, en liaison étroite avec les
Young Socialists, de rempor-
ter la bataille politique de Liè-
ge contre les centristes et de
mener à bien le combat pour
l'Assemblée internationale de
la jeunesse en 1967 — première
assemblée de ce type jamais
tenue — dont les résolutions
sont au centre du combat me-
né maintenant par les jeu-
nes révolutionnaires de 13
pays.
L'internationalisme proléta-
rien est la base, le fondement,
la source du travail révolu-
tionnaire militant pour cons-
truire l'O.R.J. dans chaque
pays. Les formes d'organisa-
tion que les communistes se
donnent, traduisent nationa-
rien est la base, le fondement,
la source du travail révolu-
tionnaire militant pour cons-
truire l'O.R.J. dans chaque
pays. Les formes d'organisa-
tion que les communistes se
donnent, traduisent nationa-
lement les nécessités dictées
par la situation internationale
caractérisée par la crise con-
jointe de l'impérialisme et -le
la bureaucratie du Kremlin.
Les révolutionnaires ne par-
tent pas pour bâtir leur poli-
tique et leur organisation, des
possibilités immédiates offer-
tes par la lutte de classe dans
un seul pays, mais des néces-
sités dictées par une situation
internationale impitoyable qui
inscrit à l'ordre du jour pour
le prolétariat et la jeunesse le
combat pour défaire l'impé-
rialisme, pour prendre le pou-
voir et pour édifier le socia-
lisme.
par la situation internationale
caractérisée par la crise con-
jointe de l'impérialisme et -le
la bureaucratie du Kremlin.
Les révolutionnaires ne par-
tent pas pour bâtir leur poli-
tique et leur organisation, des
possibilités immédiates offer-
tes par la lutte de classe dans
un seul pays, mais des néces-
sités dictées par une situation
internationale impitoyable qui
inscrit à l'ordre du jour pour
le prolétariat et la jeunesse le
combat pour défaire l'impé-
rialisme, pour prendre le pou-
voir et pour édifier le socia-
lisme.
C'est dire la responsabilité
écrasante qui pèse sur nos
épaules. C'est dire que nous
écrasante qui pèse sur nos
épaules. C'est dire que nous
ne devons nous en remettre à
personne pour l'édification de
l'O.RJ. Le plus grand dan-
ger — et la riche expérience
de la IVe Internationale nous
l'a appris — serait de nous
« libérer » d'une partie du
fardeau sur les Ho Chi Minh,
« Che » Guevara. Castro, Car-
michael. etc.
personne pour l'édification de
l'O.RJ. Le plus grand dan-
ger — et la riche expérience
de la IVe Internationale nous
l'a appris — serait de nous
« libérer » d'une partie du
fardeau sur les Ho Chi Minh,
« Che » Guevara. Castro, Car-
michael. etc.
Internationalistes d'abord,
nous le démontrerons en
combattant pour le succès de
la Conférence internationale
d'automne 1968 et nous fe-
rons de cette Conférence
une étape importante dans la
construction de l'O.R.J. en or-
ganisant tout d'abord 3500
jeunes à la Mutualité les 29
et 30 juin contre notre propre
bourgeoisie.
nous le démontrerons en
combattant pour le succès de
la Conférence internationale
d'automne 1968 et nous fe-
rons de cette Conférence
une étape importante dans la
construction de l'O.R.J. en or-
ganisant tout d'abord 3500
jeunes à la Mutualité les 29
et 30 juin contre notre propre
bourgeoisie.
Photo Keep-Left.
Le vote par mandat des résolutions.
RHOLU7ION ÛE LU
I — Le Congrès s'engage à
soutenir et à préparer la Confé-
rence internationale de la jeu-
nesse révolutionnaire qui doit
se tenir à la fin de l'année 1968.
soutenir et à préparer la Confé-
rence internationale de la jeu-
nesse révolutionnaire qui doit
se tenir à la fin de l'année 1968.
L'Assemblée internationale de
jeunesse d'août 1967 a jeté des
bases importantes pour la cons-
truction de mouvements révo-
lutionnaires de jeunes dans 13
pays.
jeunesse d'août 1967 a jeté des
bases importantes pour la cons-
truction de mouvements révo-
lutionnaires de jeunes dans 13
pays.
Dans la période actuelle, avec
l'éclatement de la crise, qui
mûrit depuis 20 ans, la cons-
truction d'une direction révo-
lutionnaire internationale de-
vient impérative.
l'éclatement de la crise, qui
mûrit depuis 20 ans, la cons-
truction d'une direction révo-
lutionnaire internationale de-
vient impérative.
Dans le monde entier, parti-
culièrement aux U.S.A., la clas-
se ouvrière se prépare mainte-
nant au combat contre le pa-
tronat. Les jeunes travailleurs
et les étudiants par milliers
ont manifesté dans les princi-
paux pays capitalistes.
culièrement aux U.S.A., la clas-
se ouvrière se prépare mainte-
nant au combat contre le pa-
tronat. Les jeunes travailleurs
et les étudiants par milliers
ont manifesté dans les princi-
paux pays capitalistes.
Nous devons, pour préparer
la Conférence internationale de
la jeunesse, lutter pour organi-
ser cette jeunesse dans le com-
bat pour la construction d'une
direction internationale de la
jeunesse révolutionnaire.
la jeunesse, lutter pour organi-
ser cette jeunesse dans le com-
bat pour la construction d'une
direction internationale de la
jeunesse révolutionnaire.
A ce congrès les Youngs So-
cialists doivent s'engager, pour
donner un sens à ce combat,
à construire un mouvement de
masse de la jeunesse.
cialists doivent s'engager, pour
donner un sens à ce combat,
à construire un mouvement de
masse de la jeunesse.
II — Ce congrès apporte un
soutien total au rassemble-
ment des 3.500 jeunes du
30-6-1968 pour lequel « Révol-
tes », mouvement des jeunes
révolutionnaires en France, mè-
ne campagne.
soutien total au rassemble-
ment des 3.500 jeunes du
30-6-1968 pour lequel « Révol-
tes », mouvement des jeunes
révolutionnaires en France, mè-
ne campagne.
Nous saluons cet important
progrès des jeunes révolution-
naires français comme un
pas on avant au compte de la
classe ouvrière internationale.
progrès des jeunes révolution-
naires français comme un
pas on avant au compte de la
classe ouvrière internationale.
Le congrès décide d'y en-
voyer une délégation aussi im-
portante que possible.
voyer une délégation aussi im-
portante que possible.
Photo Keep-Left.
La tribune de la Conférence,
Après l'ottentot contre Rudi Dutschke
LA REVOLTE DE LA
JEUNESSE ALLEMANDE
ANNONCE DE PUISSANTES
LUTTES DE CLASSES
Le 11 avril après-midi, en pleine rue, à Berlin, un
attentat a été commis contre Rudi Dutschke, l'un des
dirigeants du S.O.S. (Etudiants socialistes allemands).
Il a été blessé très grièvement. L'auteur de l'attentat est
un jeune fasciste de 23 ans. L'assassinat de Martin
Luther King lui aurait servi d'exemple pour abattre le
« communiste Dutschke », a-t-il déclaré.
attentat a été commis contre Rudi Dutschke, l'un des
dirigeants du S.O.S. (Etudiants socialistes allemands).
Il a été blessé très grièvement. L'auteur de l'attentat est
un jeune fasciste de 23 ans. L'assassinat de Martin
Luther King lui aurait servi d'exemple pour abattre le
« communiste Dutschke », a-t-il déclaré.
£>-•;; milliers de jeunes Allemands dans la rue. Photo Keystone.
Ce crime a jeté une lumière
brutale sur la situation sociale
en Allemagne. On ne peut pas
du tout comprendre cet atten-
tat si on y voit l'acte d'un individu
isolé, il se comprend seulement
à partir des conflits politiques en
Allemagne.
brutale sur la situation sociale
en Allemagne. On ne peut pas
du tout comprendre cet atten-
tat si on y voit l'acte d'un individu
isolé, il se comprend seulement
à partir des conflits politiques en
Allemagne.
Comme dans tous les pays, tant
capitalistes que sous contrôle de
la bureaucratie stalinienne, la jeu-
nesse allemande se révolte contre
l'oppression et la mise en tu-
telle. La cause en est que le sys-
tème capitaliste pourrissant (au-
quel les appareils bureaucratiques
du mouvement ouvrier sont étroi-
tement liés) ne peut offrir à la
jeunesse d'autre perspective que
la déqualification, le chômage et
finalement la guerre. C'est ainsi
qu'en Allemagne de l'Ouest, de-
puis le début de la crise écono-
mique, les conditions d'appren-
tissage, par exemple, n'ont cessé
d'empirer, les jeunes travailleurs
sont menacés par le travail à
temps réduit et les licenciements.
Les lycéens se voient barrer l'ac-
cès à l'université, tandis que les
universités elles-mêmes doivent
être transformées en casernes de
formation de spécialistes bornés.
capitalistes que sous contrôle de
la bureaucratie stalinienne, la jeu-
nesse allemande se révolte contre
l'oppression et la mise en tu-
telle. La cause en est que le sys-
tème capitaliste pourrissant (au-
quel les appareils bureaucratiques
du mouvement ouvrier sont étroi-
tement liés) ne peut offrir à la
jeunesse d'autre perspective que
la déqualification, le chômage et
finalement la guerre. C'est ainsi
qu'en Allemagne de l'Ouest, de-
puis le début de la crise écono-
mique, les conditions d'appren-
tissage, par exemple, n'ont cessé
d'empirer, les jeunes travailleurs
sont menacés par le travail à
temps réduit et les licenciements.
Les lycéens se voient barrer l'ac-
cès à l'université, tandis que les
universités elles-mêmes doivent
être transformées en casernes de
formation de spécialistes bornés.
LA JEUNESSE CHERCHE
UNE DIRECTION
UNE DIRECTION
Mais la jeunesse est aussi
prête à lutter. Non seulement à
l'Ouest mais aussi à l'Est, la jeu-
nesse allemande dans sa résis-
tance contre la bureaucratie sta-
linienne, cherche actuellement une
direction dans le S.O.S., qui est la
seule organisation socialiste indé-
pendante des appareils, elle cher-
che à donner une expression à
la méfiance envers les bureaucra-
ties.
prête à lutter. Non seulement à
l'Ouest mais aussi à l'Est, la jeu-
nesse allemande dans sa résis-
tance contre la bureaucratie sta-
linienne, cherche actuellement une
direction dans le S.O.S., qui est la
seule organisation socialiste indé-
pendante des appareils, elle cher-
che à donner une expression à
la méfiance envers les bureaucra-
ties.
L'attentat contre Rudi Dutschke
est le résultat d'une campagne
systématique de la bourgeoisie et
de ses agents pour dresser la
classe ouvrière contre la jeunesse
révoltée. Devant des vagues de
est le résultat d'une campagne
systématique de la bourgeoisie et
de ses agents pour dresser la
classe ouvrière contre la jeunesse
révoltée. Devant des vagues de
manifestations de la jeunesse
comme celles qui ont, par exem-
ple, eu lieu contre les hausses
des tarifs de transports munici-
paux, la bourgeoisie a eu recours
à tous les moyens, depuis la ca-
lomnie jusqu'à la terreur poli-
cière. Les coups de pistolet de
Berlin sont la conséquence logi-
que de la propagande organisée
par le gouvernement fédéral, le
Sénat de Berlin et la presse
Sprmger.
comme celles qui ont, par exem-
ple, eu lieu contre les hausses
des tarifs de transports munici-
paux, la bourgeoisie a eu recours
à tous les moyens, depuis la ca-
lomnie jusqu'à la terreur poli-
cière. Les coups de pistolet de
Berlin sont la conséquence logi-
que de la propagande organisée
par le gouvernement fédéral, le
Sénat de Berlin et la presse
Sprmger.
DES MILLIERS DE JEUNES
DANS LA RUE
DANS LA RUE
Un vent d'indignation souffla
sur la jeunesse lorsqu'elle apprit
l'attentat. Des milliers de jeunes
sont descendus dans les rues des
grandes villes. Leur objectif : les
imprimeries, maisons d'édition et
rédactions de la presse Springer,
fomentatrice de la vague de haine
contre les étudiants. A Berlin, ils
ont essayé de prendre d'assaut
l'immeuble Springer et ont mis le
feu aux voitures de livraison. Deux
étudiants ont été renversés par
des voitures de livraison, car
Springer emploie depuis long-
temps comme chauffeurs des élé-
ments fascistes. Les deux étu-
diants ont été grièvement bles-
sés. Dans la nuit suivante, du
12 au 13 avril, tous les centres
d'édition du trust Springer ont été
assiégés pour empêcher la li-
vraison des journaux du trust.
Bien que la police soit intervenue
très brutalement, surtout à Berlin,
contre les manifestants, la livrai-
son a effectivement été considé-
rablement retardée.
sur la jeunesse lorsqu'elle apprit
l'attentat. Des milliers de jeunes
sont descendus dans les rues des
grandes villes. Leur objectif : les
imprimeries, maisons d'édition et
rédactions de la presse Springer,
fomentatrice de la vague de haine
contre les étudiants. A Berlin, ils
ont essayé de prendre d'assaut
l'immeuble Springer et ont mis le
feu aux voitures de livraison. Deux
étudiants ont été renversés par
des voitures de livraison, car
Springer emploie depuis long-
temps comme chauffeurs des élé-
ments fascistes. Les deux étu-
diants ont été grièvement bles-
sés. Dans la nuit suivante, du
12 au 13 avril, tous les centres
d'édition du trust Springer ont été
assiégés pour empêcher la li-
vraison des journaux du trust.
Bien que la police soit intervenue
très brutalement, surtout à Berlin,
contre les manifestants, la livrai-
son a effectivement été considé-
rablement retardée.
Les attaques de la bourgeoisie
contre la jeunesse répondent à la
nécessité générale, pour l'accu-
mulation du capital, de « rationa-
liser » la culture, la formation pro-
fessionnelle et la production, de
sorte que, dans les conditions
d'une concurrence internationale
aggravée, la reproduction élargie
de rapports de classes antago-
nistes continue à être possible.
contre la jeunesse répondent à la
nécessité générale, pour l'accu-
mulation du capital, de « rationa-
liser » la culture, la formation pro-
fessionnelle et la production, de
sorte que, dans les conditions
d'une concurrence internationale
aggravée, la reproduction élargie
de rapports de classes antago-
nistes continue à être possible.
Rudi Dutschke.
L'attaque centrale vise la classe
ouvrière ; elle est menacée, à
l'avenir, d'une baisse radicale de
son niveau de vie. C'est pourquoi
la bourgeoisie cherche à repren-
dre au prolétariat toutes les posi-
tions conquises après la seconde
guerre mondiale : de puissants
syndicats indépendants en Alle-
magne de l'Ouest, l'expropriation
de la bourgeoisie à l'Est de l'Al-
lemagne. C'est pourquoi, en 1966,
la « grande coalition » s'est for-
mée : « action concertée » et
nouvelle politique vers l'Est —
c'est-à-dire intégration des syndi-
cats et reconquête « pacifique >>
de la R.D.A., tels sont ses buts.
Les lois sur l'état d'urgence en
préparation depuis 1958, et qui
doivent être adoptées cette an-
née, ont pour but de légaliser les
méthodes répressives employées
contre la classe ouvrière et la
jeunesse.
ouvrière ; elle est menacée, à
l'avenir, d'une baisse radicale de
son niveau de vie. C'est pourquoi
la bourgeoisie cherche à repren-
dre au prolétariat toutes les posi-
tions conquises après la seconde
guerre mondiale : de puissants
syndicats indépendants en Alle-
magne de l'Ouest, l'expropriation
de la bourgeoisie à l'Est de l'Al-
lemagne. C'est pourquoi, en 1966,
la « grande coalition » s'est for-
mée : « action concertée » et
nouvelle politique vers l'Est —
c'est-à-dire intégration des syndi-
cats et reconquête « pacifique >>
de la R.D.A., tels sont ses buts.
Les lois sur l'état d'urgence en
préparation depuis 1958, et qui
doivent être adoptées cette an-
née, ont pour but de légaliser les
méthodes répressives employées
contre la classe ouvrière et la
jeunesse.
L'AFRONTEMENT
EST INEVITAGLE
EST INEVITAGLE
Le plus souvent, c'est la jeu-
nesse qui commence la lutte, elle
na pas encore subi de graves
déraues comme les travailleurs
plus âgés, elle se mobilise plus
facilement. Mais les luttes encore
partielles de la classe ouvrière,
telles qu'elles se manifestent par
exemple dans des grèves au ni-
veau d'entreprises isolées, ne
prennent leur sens que si on les
replace dans le cadre de l'af-
frontement politique inévitable.
Le prolétariat doit se battre, s'il
ne veut pas être atomisé en tant
que classe. La jeunesse doit me-
ner sa lutte dans le cadre de la
lutte de classes, si elle ne veut
pas être isolée de la force pro-
ductive décisive de Ihistoire, le
prolétariat révolutionnaire.
nesse qui commence la lutte, elle
na pas encore subi de graves
déraues comme les travailleurs
plus âgés, elle se mobilise plus
facilement. Mais les luttes encore
partielles de la classe ouvrière,
telles qu'elles se manifestent par
exemple dans des grèves au ni-
veau d'entreprises isolées, ne
prennent leur sens que si on les
replace dans le cadre de l'af-
frontement politique inévitable.
Le prolétariat doit se battre, s'il
ne veut pas être atomisé en tant
que classe. La jeunesse doit me-
ner sa lutte dans le cadre de la
lutte de classes, si elle ne veut
pas être isolée de la force pro-
ductive décisive de Ihistoire, le
prolétariat révolutionnaire.
Mais comment mener la lutte de
la jeunesse, pour ne pas simple-
ment offrir par des émeutes aveu-
gles l'occasion à la bourgeoisie
de matraquer brutalement?
la jeunesse, pour ne pas simple-
ment offrir par des émeutes aveu-
gles l'occasion à la bourgeoisie
de matraquer brutalement?
La politique du S.O.S., vers le-
quel la jeunesse se tourne aujour-
d'hui, n'offre aucune voie permet-
tant de donner une expression
consciente aux intérêts de la jeu-
nesse. Les actions contre Sprin-
ger font de la jeunesse simple-
ment l'« infanterie » d'une asso-
ciation étudiante pour le siège
des imprimeries et maisons d'édi-
tion de Springer. Springer n'en est
guère touché, mais des milliers
de travailleurs voient leur emploi
menacé et on ne parvient ainsi
qu'à s'isoler de ceux auxquels
on veut s'allier. En fin de compte,
seuls les travailleurs eux-mêmes
peuvent exproprier Springer, mais
c'est là déjà la révolution proléta-
rienne. La campagne contre Sprin-
ger ne fait qu'approfondir le fossé
entre ouvriers et étudiants. Il est
facile alors pour la bourgeoisie
de matraquer les étudiants.
quel la jeunesse se tourne aujour-
d'hui, n'offre aucune voie permet-
tant de donner une expression
consciente aux intérêts de la jeu-
nesse. Les actions contre Sprin-
ger font de la jeunesse simple-
ment l'« infanterie » d'une asso-
ciation étudiante pour le siège
des imprimeries et maisons d'édi-
tion de Springer. Springer n'en est
guère touché, mais des milliers
de travailleurs voient leur emploi
menacé et on ne parvient ainsi
qu'à s'isoler de ceux auxquels
on veut s'allier. En fin de compte,
seuls les travailleurs eux-mêmes
peuvent exproprier Springer, mais
c'est là déjà la révolution proléta-
rienne. La campagne contre Sprin-
ger ne fait qu'approfondir le fossé
entre ouvriers et étudiants. Il est
facile alors pour la bourgeoisie
de matraquer les étudiants.
MARCHE SUR BONN
Pour le 11 mai, la bureaucratie
syndicale de « gauche » appelle
syndicale de « gauche » appelle
Photo A.F.P.
à une marche sur Bonn. Le trot-
skistes regroupés autour de IAK
et les jeunes révolutionnaires re-
groupés autour de « RUND-
BRIEF » luttent depuis l'an der-
nier pour la marche sur Bonn,
pour une manifestation centrale
contre la politique de la « gran-
de coalition », contre l'« action
concertée » et contre les lois sur
l'état d'urgence. Les bureaucra-
tes veulent seulement avoir un
alibi pour leur passivité. C'est
par conséquent de nous qu'il dé-
pend que cette marche sur Bonn
soit l'expression consciente des
luttes des ouvriers, des jeunes,
des étudiants.
skistes regroupés autour de IAK
et les jeunes révolutionnaires re-
groupés autour de « RUND-
BRIEF » luttent depuis l'an der-
nier pour la marche sur Bonn,
pour une manifestation centrale
contre la politique de la « gran-
de coalition », contre l'« action
concertée » et contre les lois sur
l'état d'urgence. Les bureaucra-
tes veulent seulement avoir un
alibi pour leur passivité. C'est
par conséquent de nous qu'il dé-
pend que cette marche sur Bonn
soit l'expression consciente des
luttes des ouvriers, des jeunes,
des étudiants.
Le pouvoir qu'exercé la presse
de Springer sur les têtes des ou-
vriers ne peut se comprendre
de Springer sur les têtes des ou-
vriers ne peut se comprendre
qu historiquement. Après la se-
conde guerre mondiale, les for-
ces d'occupation ont en effet sys-
tématiquement empêché que
s édifie une presse ouvrière in-
dépendante. Les journaux de la
bourgeoisie ont acquis ainsi une
avance de plusieurs années. Et
lorsque les appareils bureaucra-
tiques du mouvement ouvrier fu-
rent de nouveau établis, ils ont
été incapables de créer un quo-
tidien ouvrier. Ce qu'ils impri-
maient ennuyait ou même faisait
fuir les ouvriers. La conscience
idéologique des ouvriers ne peut
être détruite que quand ils lut-
tent pour leurs intérêts. L'alter-
native, c'est soit la presse de
Springer, soit une direction révo-
lutionnaire pour organiser le pro-
létariat en tant que classe. Cons-
truisons donc le parti révolution-
naire. La jeunesse participe à cette
construction en exprimant sa lutte
dans la construction d'une orga-
nisation révolutionnaire de la jeu-
nesse. C'est pourquoi le Comité
pour la construction d'une O.R.J.
a appelé à une conférence de la
jeunesse, les 16 et 17 juin, pour
discuter de l'organisation de la
lutte.
conde guerre mondiale, les for-
ces d'occupation ont en effet sys-
tématiquement empêché que
s édifie une presse ouvrière in-
dépendante. Les journaux de la
bourgeoisie ont acquis ainsi une
avance de plusieurs années. Et
lorsque les appareils bureaucra-
tiques du mouvement ouvrier fu-
rent de nouveau établis, ils ont
été incapables de créer un quo-
tidien ouvrier. Ce qu'ils impri-
maient ennuyait ou même faisait
fuir les ouvriers. La conscience
idéologique des ouvriers ne peut
être détruite que quand ils lut-
tent pour leurs intérêts. L'alter-
native, c'est soit la presse de
Springer, soit une direction révo-
lutionnaire pour organiser le pro-
létariat en tant que classe. Cons-
truisons donc le parti révolution-
naire. La jeunesse participe à cette
construction en exprimant sa lutte
dans la construction d'une orga-
nisation révolutionnaire de la jeu-
nesse. C'est pourquoi le Comité
pour la construction d'une O.R.J.
a appelé à une conférence de la
jeunesse, les 16 et 17 juin, pour
discuter de l'organisation de la
lutte.
L'Allemagne est à la veille de
puissantes luttes de classes. La
révolte de la jeunesse et des étu-
diants est le signe avant-coureur
de vastes combats de l'ensemble
du prolétariat allemand. Compren-
dre le mouvement qui s'empare
de la jeunesse comme préface à
une nouvelle phase de la lutte des
classes et l'organiser en consé-
quence, telle est la tâche des ré-
volutionnaires.
puissantes luttes de classes. La
révolte de la jeunesse et des étu-
diants est le signe avant-coureur
de vastes combats de l'ensemble
du prolétariat allemand. Compren-
dre le mouvement qui s'empare
de la jeunesse comme préface à
une nouvelle phase de la lutte des
classes et l'organiser en consé-
quence, telle est la tâche des ré-
volutionnaires.
J. REINER, Francfort.
Un avant-goût des lois sur l'état d'urgence. Flloto Keystone.
Communiqué
Le comité de rédaction
salue avec joie la parution
du premier numéro de l'or-
gane des jeunes révolution-
naires belges qui luttent
dans leur pays pour cons-
truire l'organisation révolu-
tionnaire de la jeunesse et
l'internationale révolutionnai-
re de la jeunesse.
salue avec joie la parution
du premier numéro de l'or-
gane des jeunes révolution-
naires belges qui luttent
dans leur pays pour cons-
truire l'organisation révolu-
tionnaire de la jeunesse et
l'internationale révolutionnai-
re de la jeunesse.
Le journal des J.R. belges
« Jeunes révolutionnaires »
est en vente au local.
« Jeunes révolutionnaires »
est en vente au local.
Le comité de rédaction
souhaite les plus grands suc-
cès à nos camarades belges.
souhaite les plus grands suc-
cès à nos camarades belges.
LA BROCHURE
CONTENANT LES TEXTES
DE L'ASSEMBLEE
INTERNATIONALE
EST PARUE
Face à l'union sacrée qui se
réalise contre les intérêts
du prolétariat international
cette brochure arme pour
la construction de
'In'ernationale révolutionnaire
de la jeunesse
Elle doit être diffusée
massivement.
révoltes
Lisez les numéros spéciaux
539 et 540 sur Octobre de
539 et 540 sur Octobre de
La Vérité
Revue de l'Organisation
Communiste Internationaliste
Communiste Internationaliste
Abonnement 1 an .... 12F
Sous pli clos ...... 15F
Sous pli clos ...... 15F
C.C.P. Gérard BLOCH
6C6-23 Paris
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ASSKM15LEK
/ / /
INï KHNATIONALK
PASSEZ VOS COMMANDES
REVOLTES
C.C.P. 4.331-04 PARIS
C.C.P. 4.331-04 PARIS
W XI
FtiYOlUIlOH POIITIQUE EH EUROPE DE l'EST !
Interview de Balosz NAGY,
secrétaire de la Ligue des révolutionnaires socialistes hongrois
secrétaire de la Ligue des révolutionnaires socialistes hongrois
Itlf 26
Warszaua, dnia 3O.M 1957 roka
, cyfni, opinie (S)
RADY
GÔRNICZE
GÔRNICZE
« Po Prostu », journal
des étudiants polonais en 1956
des étudiants polonais en 1956
« Révoltes ». — Camarade Ba-
lasz Nagy, peux-tu exprimer ton
point de vue sur les récents dé-
veloppements des luttes ouvrières
et étudiantes en Pologne, Tchéco-
slovaquie, etc. ?
lasz Nagy, peux-tu exprimer ton
point de vue sur les récents dé-
veloppements des luttes ouvrières
et étudiantes en Pologne, Tchéco-
slovaquie, etc. ?
Balasz Nagy. — Je pense, d'une
manière générale — et d'une ma-
nière très concrète — que, douze
ans après l'écrasement de la Ré-
volution hongroise de 1956, la
montée générale de la classe ou-
vrière et de la jeunesse vers la
révolution politique a commencé.
Bien entendu, comme toute mon-
tée, celle-ci n'est pas, non plus,
rectiligne : II peut y avoir des re-
culs, voira même des rellux mo-
mentanés. La déterminant reste
cependant cette montée. Pour-
quoi? Parce que pour compren-
dre le caractère des actions de
masses — travailleurs, étudiants
et Intellectuels — en Tchécoslo-
vaquie, en Pologne et aussi en
U.R S S., pour comprendre leur
profondeur, on doit procéder de
l'analysa globale de la lutte de
classes Internationale. H n y a pas
de cas polonais ou tchécoslova-
que, ni même d'événements rela-
tifs aux pays de l'Est ; il y a l'unité
de la lutte de classe mondiale
dont la nouvelle phase apparaît
bien évidemment aussi dans les
pays de l'Est. L'important est de
comprendre ce que nous appe-
lons pat nouvelle phase de la lutte
de classes internationale.
manière générale — et d'une ma-
nière très concrète — que, douze
ans après l'écrasement de la Ré-
volution hongroise de 1956, la
montée générale de la classe ou-
vrière et de la jeunesse vers la
révolution politique a commencé.
Bien entendu, comme toute mon-
tée, celle-ci n'est pas, non plus,
rectiligne : II peut y avoir des re-
culs, voira même des rellux mo-
mentanés. La déterminant reste
cependant cette montée. Pour-
quoi? Parce que pour compren-
dre le caractère des actions de
masses — travailleurs, étudiants
et Intellectuels — en Tchécoslo-
vaquie, en Pologne et aussi en
U.R S S., pour comprendre leur
profondeur, on doit procéder de
l'analysa globale de la lutte de
classes Internationale. H n y a pas
de cas polonais ou tchécoslova-
que, ni même d'événements rela-
tifs aux pays de l'Est ; il y a l'unité
de la lutte de classe mondiale
dont la nouvelle phase apparaît
bien évidemment aussi dans les
pays de l'Est. L'important est de
comprendre ce que nous appe-
lons pat nouvelle phase de la lutte
de classes internationale.
Depuis 1952-53. la situation était
caractérisée par la crise con-
jointe de l'impérialisme et du sta-
linisme. Sans entrer ici dans le
détail de ce processus contradic-
toire qui s'amorça à cette époque,
essayons fie caractériser directe-
ment sa nouvelle phase d'aujour-
d'nui. La profonde crise qui
éclate aujourd nui et apparaît de-
vant les yeux de tous a travers
également la crise du Dollar n est
autre que I antagonisme, voir le
conflit entre, d'une part, la né-
cessité de développer les forces
productives et, d'autre part, le
système capitaliste basé sur la
propriété privée et er.cadré par
les Etats nationaux. C'est pour
surmonter cette crise que le ca-
pital mondial mène ! offensive con-
tre toutes les conquêtes de la
classe ouvrière, contre son exis-
tence même. Des tculeversements
sociaux, des combats jamais vus
surgiront de cette cruelle et im-
périeuse opposition fondamentale,
dont lys premiers signes apparais-
sent ctaris les luttes des jeunes
que nous voyons en Italie, en Al-
lemagne, aux Etats-Unis même
et partout dans le monde.
caractérisée par la crise con-
jointe de l'impérialisme et du sta-
linisme. Sans entrer ici dans le
détail de ce processus contradic-
toire qui s'amorça à cette époque,
essayons fie caractériser directe-
ment sa nouvelle phase d'aujour-
d'nui. La profonde crise qui
éclate aujourd nui et apparaît de-
vant les yeux de tous a travers
également la crise du Dollar n est
autre que I antagonisme, voir le
conflit entre, d'une part, la né-
cessité de développer les forces
productives et, d'autre part, le
système capitaliste basé sur la
propriété privée et er.cadré par
les Etats nationaux. C'est pour
surmonter cette crise que le ca-
pital mondial mène ! offensive con-
tre toutes les conquêtes de la
classe ouvrière, contre son exis-
tence même. Des tculeversements
sociaux, des combats jamais vus
surgiront de cette cruelle et im-
périeuse opposition fondamentale,
dont lys premiers signes apparais-
sent ctaris les luttes des jeunes
que nous voyons en Italie, en Al-
lemagne, aux Etats-Unis même
et partout dans le monde.
L'offensive du capital est me-
née, rsien entendu aussi dans
le but de pénétrer dans les pays
d'économie planifiée afin d'y dé-
truire les conquêtes socialistes,
de reconquérir ces immenses mar-
chés en exerçant une pression de
plus en plus lotte Sur la bureau-
cratie. La caractéristique de la
nouvelle phase est que, suite au
recul ae la bureaucratie stali-
nienne voulant s'intégrer au mar-
ché mondial capitaliste d'une ma-
nière contrôlée (exprimée par
les réformes de la planification),
des contradictions insurmontables
éclatent.
née, rsien entendu aussi dans
le but de pénétrer dans les pays
d'économie planifiée afin d'y dé-
truire les conquêtes socialistes,
de reconquérir ces immenses mar-
chés en exerçant une pression de
plus en plus lotte Sur la bureau-
cratie. La caractéristique de la
nouvelle phase est que, suite au
recul ae la bureaucratie stali-
nienne voulant s'intégrer au mar-
ché mondial capitaliste d'une ma-
nière contrôlée (exprimée par
les réformes de la planification),
des contradictions insurmontables
éclatent.
La plus profonde est sans au-
cun doute ceiie qu; existe entre
le développement des icrces pro-
ductives et 'i cannsùie 2e fo.'ce
des féyiiïies bureaucratiques en-
lermés. ce prjs. dans les Etats na
tionau.v Or. plus ces regm.es tis-
saient des uens avec le marcné
capitaliste, pi^s ils devenaient sen-
sibles au tiraillement entre Moscou
et les pays capita'istes plus s'a-
vançait ainsi la cecc~posii.on
du stalinisme plus ces régimes
devenaient vulnérables. D aure
part, piiis Us essayaient de s inté-
gier, d'u."e maiveie inconsolée.
au marché capitaliste mpr.d'al
plus ils etaieru obligés a'iutio-
duire à l'économie planii.ee les
lois de ce marche, et plus ce pro-
cessus devenait incontrôlable. In-
contrôlable, car d'un autre côté, il
signifiait une attaque directe con-
tre les travailleurs dans la mesure
même où l'application de la ren-
tabilité, par exemple, équivaut au
démantèlement de toute une série
d'usines, à la reprise ou à la dimi-
nution des avantages sociaux, etc.
La bureaucratie elle-même, obéis-
sant à sa nature contradictoire, se
trouve minée dans ce processus.
Une de ses fractions va ouverte-
ment vers le capitalisme mondial,
faisant délibérément sauter les
cadres et les méthodes des Etats
bureaucratiques — devenant corn
plètement inutilisables — tandis
qu'une autre fraction pose 'es
problèmes du sort des conquêtes
socialistes ou plus exactement de
son propre pouvoir. Or, la nou-
velle phase apparaît ainsi dans les
pays de l'Est, comme ce proces-
sus de bouleversement dans ie-
que! les masses eiies-rnèmes
s ébranlent avec leurs propres re
vérifications. Dans cette nouvelle
phase de la crise conjointe de
l'impérialisme et de la bureaucra-
tie, lace à ces régimes ociig.-;s
en crise ouverte, d'agir brutale
ment contre les masses, celies-ci
résistent, s'élèvent, formulent leurs
revendications et luttent.
cun doute ceiie qu; existe entre
le développement des icrces pro-
ductives et 'i cannsùie 2e fo.'ce
des féyiiïies bureaucratiques en-
lermés. ce prjs. dans les Etats na
tionau.v Or. plus ces regm.es tis-
saient des uens avec le marcné
capitaliste, pi^s ils devenaient sen-
sibles au tiraillement entre Moscou
et les pays capita'istes plus s'a-
vançait ainsi la cecc~posii.on
du stalinisme plus ces régimes
devenaient vulnérables. D aure
part, piiis Us essayaient de s inté-
gier, d'u."e maiveie inconsolée.
au marché capitaliste mpr.d'al
plus ils etaieru obligés a'iutio-
duire à l'économie planii.ee les
lois de ce marche, et plus ce pro-
cessus devenait incontrôlable. In-
contrôlable, car d'un autre côté, il
signifiait une attaque directe con-
tre les travailleurs dans la mesure
même où l'application de la ren-
tabilité, par exemple, équivaut au
démantèlement de toute une série
d'usines, à la reprise ou à la dimi-
nution des avantages sociaux, etc.
La bureaucratie elle-même, obéis-
sant à sa nature contradictoire, se
trouve minée dans ce processus.
Une de ses fractions va ouverte-
ment vers le capitalisme mondial,
faisant délibérément sauter les
cadres et les méthodes des Etats
bureaucratiques — devenant corn
plètement inutilisables — tandis
qu'une autre fraction pose 'es
problèmes du sort des conquêtes
socialistes ou plus exactement de
son propre pouvoir. Or, la nou-
velle phase apparaît ainsi dans les
pays de l'Est, comme ce proces-
sus de bouleversement dans ie-
que! les masses eiies-rnèmes
s ébranlent avec leurs propres re
vérifications. Dans cette nouvelle
phase de la crise conjointe de
l'impérialisme et de la bureaucra-
tie, lace à ces régimes ociig.-;s
en crise ouverte, d'agir brutale
ment contre les masses, celies-ci
résistent, s'élèvent, formulent leurs
revendications et luttent.
« Révoltes ». — De nombreux
observateurs politiques, et surtout
révisionnistes du marxisme, voient
en Tchécoslovaquie un rée! re-
tour à la démocratie des conseils
ouvriers, par opposition aux ré-
pressions qui se pouisuivent en
Pologne, Qu'en penses-tu ?
observateurs politiques, et surtout
révisionnistes du marxisme, voient
en Tchécoslovaquie un rée! re-
tour à la démocratie des conseils
ouvriers, par opposition aux ré-
pressions qui se pouisuivent en
Pologne, Qu'en penses-tu ?
Balasz Nagy. — Ces observa-
teurs observent beaucoup mais
voient peu. Et d'abord ils r:e voient
pas, ou ne veulent pas voir l'unité
entre ies manifestations des nias
ses en Pologne et en Tchécoslo-
vaquie. Alors qu en définitive, le
mouvement des niasses, aussi bien
dans l'un que dans l'autre pays,
tend vers l'établissement des
organes tels que les conseils ou-
vriers. Cela découle du caractère
même de ces mouvements dont
nous avons parlé plus haut. Autre
chose est de distinguer ia réac-
tion de la bureaucratie dont la
forme est sensiblement différente
en Pologne et en Tchécoslovaquie.
Dans ce dernier pays, ia bureau-
cratie, devant la montée des mas-
ses exprimée dans les grèves sau-
vages, dans les manifestations
des étudiants et des mU'llecU.els
au cours de ces dernières an-
nées, a été obligée de faire des
concessions en sacriliant une de
ses fractions. D'autre par;, cet
acte politique correspondait à ses
propres besoins quant à son tour-
nant plus accentué vers les pays
capitalistes et vers des couches
petites-bourgeoises et des élé-
ments bourgeois du pays-même.
L'aspiration des masses et la po-
litique de la bureaucratie sont
teurs observent beaucoup mais
voient peu. Et d'abord ils r:e voient
pas, ou ne veulent pas voir l'unité
entre ies manifestations des nias
ses en Pologne et en Tchécoslo-
vaquie. Alors qu en définitive, le
mouvement des niasses, aussi bien
dans l'un que dans l'autre pays,
tend vers l'établissement des
organes tels que les conseils ou-
vriers. Cela découle du caractère
même de ces mouvements dont
nous avons parlé plus haut. Autre
chose est de distinguer ia réac-
tion de la bureaucratie dont la
forme est sensiblement différente
en Pologne et en Tchécoslovaquie.
Dans ce dernier pays, ia bureau-
cratie, devant la montée des mas-
ses exprimée dans les grèves sau-
vages, dans les manifestations
des étudiants et des mU'llecU.els
au cours de ces dernières an-
nées, a été obligée de faire des
concessions en sacriliant une de
ses fractions. D'autre par;, cet
acte politique correspondait à ses
propres besoins quant à son tour-
nant plus accentué vers les pays
capitalistes et vers des couches
petites-bourgeoises et des élé-
ments bourgeois du pays-même.
L'aspiration des masses et la po-
litique de la bureaucratie sont
donc non seulement diilérentes
mais aussi opposées On ie voit
clairement déjà a tia.ers ies ré-
centes résolutions du nouveau
Comité central du Parti tchéco-
slovaque dans iesquel'es il con-
damne vigoureusement les <> ex-
ces » et la poursuite des critiques
« irréfléchies ». etc., ei par cela
n-éme la bureaucratie cei'iirat la
démocratie ouvrière, s'oppose ré-
solument à la formation ces or-
gares indépendants des trava'l-
ie'-rs Sur ce point précis et lon-
damenta!. sa ieadicn rejoint celle
c'e ia buieaucratie polonaise bien
qu'elle utilise pour le moment des
formes et des moyens différents
mais aussi opposées On ie voit
clairement déjà a tia.ers ies ré-
centes résolutions du nouveau
Comité central du Parti tchéco-
slovaque dans iesquel'es il con-
damne vigoureusement les <> ex-
ces » et la poursuite des critiques
« irréfléchies ». etc., ei par cela
n-éme la bureaucratie cei'iirat la
démocratie ouvrière, s'oppose ré-
solument à la formation ces or-
gares indépendants des trava'l-
ie'-rs Sur ce point précis et lon-
damenta!. sa ieadicn rejoint celle
c'e ia buieaucratie polonaise bien
qu'elle utilise pour le moment des
formes et des moyens différents
à se libérer de la tutelle de la
bureaucratie. Il est indéniable que
bureaucratie. Il est indéniable que
ia l:u.nation d'-ne orçuniSiticn
indépendante des étudiants tché-
coslovaques et la tentative des
étudiants polonais a s'organiser
d'une façon autonome rncn'rent
la voie de la solution de cette op-
position entre ies appareils et les
militants De ce p.,:.-tnt de vue, la
création de la Féaeiaticn des étu-
diants révolutionnaires exprime
parfaitement la tâche principale
des militants de to:.s ies pays et
par conséquent contribue à dé-
velopper, a organiser le mouve-
ment des jeunes et des travail-
leurs. Ainsi d'une part la lutte des
indépendante des étudiants tché-
coslovaques et la tentative des
étudiants polonais a s'organiser
d'une façon autonome rncn'rent
la voie de la solution de cette op-
position entre ies appareils et les
militants De ce p.,:.-tnt de vue, la
création de la Féaeiaticn des étu-
diants révolutionnaires exprime
parfaitement la tâche principale
des militants de to:.s ies pays et
par conséquent contribue à dé-
velopper, a organiser le mouve-
ment des jeunes et des travail-
leurs. Ainsi d'une part la lutte des
Balasz Nagy
Photo •< Révoltes
Cela veut dire que la démocratie
des conseils ouvriers ne peut en
aucun cas être établie que par
les conseils eux-mêmes qui se-
ront fondes au cours de !a lutte
résolue aes trava^'eurs contre la
bureaucratie et contre les élé-
ments Bourgeois à ia lois.
des conseils ouvriers ne peut en
aucun cas être établie que par
les conseils eux-mêmes qui se-
ront fondes au cours de !a lutte
résolue aes trava^'eurs contre la
bureaucratie et contre les élé-
ments Bourgeois à ia lois.
« Révoltes » —- II est remar-
quable de constater une montée
à l'échelle internationale des lut-
tes e'udianies, comme prélude à
l'activité révolutionnaire du proie-
tsriat des pays dominés par I im-
perialisie et par ia bureaucratie.
Peu» tu dégager pour nos lecteurs
el nos militants ! importance de
ces iutles dans les pays de l'Est,
à i heure où ia presse stalinienne
dénonce comme « houligans » et
» sionistes •> les militants intellec-
tuels cie ces pays ?
quable de constater une montée
à l'échelle internationale des lut-
tes e'udianies, comme prélude à
l'activité révolutionnaire du proie-
tsriat des pays dominés par I im-
perialisie et par ia bureaucratie.
Peu» tu dégager pour nos lecteurs
el nos militants ! importance de
ces iutles dans les pays de l'Est,
à i heure où ia presse stalinienne
dénonce comme « houligans » et
» sionistes •> les militants intellec-
tuels cie ces pays ?
Balasz Nagy. - - G est aussi re-
rnaraj-ab'e -Je constater que les
stp.i mens pour combattre les
nasses, emploient i arsenal ie plus
réact'ornaire de la bourgeoisie,
er.irt1 autres I antisémitisme. En
pl'is, ils qualifient de houiigans
ies milliers de jeunes q.;i expri-
ment ieuis revendications. Ne se-
rai:-ce que pour ce seul motif,
nous devons violemment com-
battre toute affirmation, disant que
la bureauc'atie instaurerait la dé-
mocratie ouvrière.
rnaraj-ab'e -Je constater que les
stp.i mens pour combattre les
nasses, emploient i arsenal ie plus
réact'ornaire de la bourgeoisie,
er.irt1 autres I antisémitisme. En
pl'is, ils qualifient de houiigans
ies milliers de jeunes q.;i expri-
ment ieuis revendications. Ne se-
rai:-ce que pour ce seul motif,
nous devons violemment com-
battre toute affirmation, disant que
la bureauc'atie instaurerait la dé-
mocratie ouvrière.
Ces luttes d'ailleurs démas-
quent, de nouveau et dans une
situation sensiblement différente
qu'en !956 les régimes bureau-
cratiq.es même devant les yeux
des militants communistes dans
les pays capitalistes. La crise qui
se déve'oppe entre l'appareil et
les mutants des partis communis-
tes des pays capitalistes est ali-
mentée dans une très grande
mesure par les luttes des travail-
leurs et des jeunes des pays de
l'Est. Surtout lorsqu'il s'agit de la
formation des organes et des or-
ganisations indépendants expri-
mant l'aspiration des jeunes et
des travailleurs des pays de l'Est
quent, de nouveau et dans une
situation sensiblement différente
qu'en !956 les régimes bureau-
cratiq.es même devant les yeux
des militants communistes dans
les pays capitalistes. La crise qui
se déve'oppe entre l'appareil et
les mutants des partis communis-
tes des pays capitalistes est ali-
mentée dans une très grande
mesure par les luttes des travail-
leurs et des jeunes des pays de
l'Est. Surtout lorsqu'il s'agit de la
formation des organes et des or-
ganisations indépendants expri-
mant l'aspiration des jeunes et
des travailleurs des pays de l'Est
étudiants tchécoslovaques et po-
lonais a contribué à la formation
de ia F.E..R , d autre part ceiie-ci
constitue une réponse a leurs
préoccupations également.
lonais a contribué à la formation
de ia F.E..R , d autre part ceiie-ci
constitue une réponse a leurs
préoccupations également.
« Révoltes ». — Ton organisa-
tion, la Ligue des révolutionnai-
res socialistes hongrois, combat
sur le terrain du programme de
transition. La situation qui se dé-
gage de ces éléments permet-
elle de confirmer la politique de
ce programme élaboré par Trot-
sky en 1938?
tion, la Ligue des révolutionnai-
res socialistes hongrois, combat
sur le terrain du programme de
transition. La situation qui se dé-
gage de ces éléments permet-
elle de confirmer la politique de
ce programme élaboré par Trot-
sky en 1938?
Balasz Nagy. — Ces événe-
ments ne peuvent être compris
que sur la base même du pro-
grarnmme de transition Nous
avons vu précédemment comment
les observateurs essaiera d expli-
quer ces événements . ils décou-
pent morceau par morceau, c est-
a-dire pays par pays, un ensemble
qui est la lutte de ciasse interna-
tionale, ils expliquent la lutte en
Tchécoslovaquie par ia situation
tchécoslovaque eiie-f-c-me qui,
selon eux est fondamentalement
différente cie la situation polonaise.
Ce qui oppose fondamentalement
notre programme à toutes ces
« observations », c'est qu'il pro-
cède de l'unité mondiale de la
lutte de classes et ainsi est ca-
pable de saisir chaque moment
de cette iutte même dans ses
manifestations particulières dans
un pays eu dans un autre. Or,
nous appelons révisionnistes des
types à la Mandei précisément
pour !a raison qu'ils révisent cette
base du programme Far là même,
ils deviennent incapables d'expli-
quer ie caractère profond des lut-
tes, restant toujours à !a sur-
face. Cette attitude ne vient nul-
lement de leur volonté délibérée
mais d'une position politique qui
substitue l'appareil bureaucrati-
que à l'action indépendante des
masses. Au fond c'est ici qu'est
la source du révisionnisme car, à
partir de cette position, ils rai-
sonnent en fonction de l'appareil
ments ne peuvent être compris
que sur la base même du pro-
grarnmme de transition Nous
avons vu précédemment comment
les observateurs essaiera d expli-
quer ces événements . ils décou-
pent morceau par morceau, c est-
a-dire pays par pays, un ensemble
qui est la lutte de ciasse interna-
tionale, ils expliquent la lutte en
Tchécoslovaquie par ia situation
tchécoslovaque eiie-f-c-me qui,
selon eux est fondamentalement
différente cie la situation polonaise.
Ce qui oppose fondamentalement
notre programme à toutes ces
« observations », c'est qu'il pro-
cède de l'unité mondiale de la
lutte de classes et ainsi est ca-
pable de saisir chaque moment
de cette iutte même dans ses
manifestations particulières dans
un pays eu dans un autre. Or,
nous appelons révisionnistes des
types à la Mandei précisément
pour !a raison qu'ils révisent cette
base du programme Far là même,
ils deviennent incapables d'expli-
quer ie caractère profond des lut-
tes, restant toujours à !a sur-
face. Cette attitude ne vient nul-
lement de leur volonté délibérée
mais d'une position politique qui
substitue l'appareil bureaucrati-
que à l'action indépendante des
masses. Au fond c'est ici qu'est
la source du révisionnisme car, à
partir de cette position, ils rai-
sonnent en fonction de l'appareil
qui, lui, par sa nature même, est
contre I unité de la lutte de
classe mondiale.
contre I unité de la lutte de
classe mondiale.
Ce n est pas par hasard que
nous retrouvons sous une forme
ou sous une autre les prmcipa'es
revendications cie ce programme
dans les mouvements aotueis qui
eux tendent a mettre Sur pied des
organismes de lutte déunis clai-
rement dans ce aiéme programme.
nous retrouvons sous une forme
ou sous une autre les prmcipa'es
revendications cie ce programme
dans les mouvements aotueis qui
eux tendent a mettre Sur pied des
organismes de lutte déunis clai-
rement dans ce aiéme programme.
« Révoltes ». — Les récentes
manifestations ont mis au premier
rang I activité et la lutte de la
jeunesse ouvrière et intellectuelle
à l'Est comme à l'Ouest. L unité
mondiale de la lutte de classe est
ainsi affirmée par la pointe avan-
cée de ia classe ouvrière. Que
penses-tu dans ce cadre de ia
lutte des jeunes révolutionnaires
pour la proclamation d'une F.E.R.
et du combat plus générai pour
l'O.R.J. ?
manifestations ont mis au premier
rang I activité et la lutte de la
jeunesse ouvrière et intellectuelle
à l'Est comme à l'Ouest. L unité
mondiale de la lutte de classe est
ainsi affirmée par la pointe avan-
cée de ia classe ouvrière. Que
penses-tu dans ce cadre de ia
lutte des jeunes révolutionnaires
pour la proclamation d'une F.E.R.
et du combat plus générai pour
l'O.R.J. ?
Balasz Nagy. — Je corsidere
que la proclamation ae 'a F.E.R.
est un pas eu avant cour ia classe
ouvrière !ra:\aise et internatio-
nale. Dans ia mesure même où
les lunes des étudiants lent partie
intégrante de ia lutte ce tous les
travailleurs, la cristallisation de
celles-ci dans une organisation
combattante, contribue et doit
contribuer au développement de
la lutte ae tous. Cela veut dire
que ;a F t.fi. est aux étudiants
mais aussi a tous ies travailleurs.
Elle doit être consciente de ce
quelle e.\pr,me donc, sous une
forme organisaîionneiie spécifique,
bien sur, m à. s tout a fait ree.'e,
cet!e uiuîe je s imites estudianti-
nes et ouvrières Par conséquent
eiie es! et cioii être -.0 première
p.eMft dans ia const.'..cticn de
l'Organisation révolutionnaire de
la jeunesse eî i organisatrice de
celle-ci.
que la proclamation ae 'a F.E.R.
est un pas eu avant cour ia classe
ouvrière !ra:\aise et internatio-
nale. Dans ia mesure même où
les lunes des étudiants lent partie
intégrante de ia lutte ce tous les
travailleurs, la cristallisation de
celles-ci dans une organisation
combattante, contribue et doit
contribuer au développement de
la lutte ae tous. Cela veut dire
que ;a F t.fi. est aux étudiants
mais aussi a tous ies travailleurs.
Elle doit être consciente de ce
quelle e.\pr,me donc, sous une
forme organisaîionneiie spécifique,
bien sur, m à. s tout a fait ree.'e,
cet!e uiuîe je s imites estudianti-
nes et ouvrières Par conséquent
eiie es! et cioii être -.0 première
p.eMft dans ia const.'..cticn de
l'Organisation révolutionnaire de
la jeunesse eî i organisatrice de
celle-ci.
Sa signincaiion internationale
apcai'a;;ra dans son activité et sa
iutte pour '''nterrationale aes jeu-
nes agissant tout a accrd en
tant qu unificatrice et organisatrice
des luttes étudiantes aussi bien
vers l'Ouest que vers l'Est.
apcai'a;;ra dans son activité et sa
iutte pour '''nterrationale aes jeu-
nes agissant tout a accrd en
tant qu unificatrice et organisatrice
des luttes étudiantes aussi bien
vers l'Ouest que vers l'Est.
« Révoltes ». — Tu as connu
en 1956 i'assaut premier et violent
des travailleurs et intellectuels
polonais et hongrois contre les
bureaucrates. A la lumière de l'ex-
périence de ia révolution hon-
groise quelles sont, selon toi, les
tâches de l'avant-garde face à
l'unité du stalinisme et de l'im-
périalisme ?
en 1956 i'assaut premier et violent
des travailleurs et intellectuels
polonais et hongrois contre les
bureaucrates. A la lumière de l'ex-
périence de ia révolution hon-
groise quelles sont, selon toi, les
tâches de l'avant-garde face à
l'unité du stalinisme et de l'im-
périalisme ?
Balasz Nagy. — La îévolution
hongroise fut écrasée parce que
la classe ouvrière internationale
ne pouvait venir à i a.'cie par ses
actions rèvoi:.tionna"-es dans les
autres pays. Par conséquent la
première tâcne des r<ivo:ution-
naires est ia construction d une
organisation révcijtion.na.re inter-
nationale qui, aujo-ry r.iÀ n'est
autre que ia reccristr,.cr;cn de la
Quatrième 'nterr atic'iaie. La !utte
pour une Internationale des jeu-
nes prend toute sa signification
par rapport a cette tâcr-e 'cnaa-
mentale. La proclamation de la
F.E R. et ia iutte menée pour
l'ORJ son' les éléments mais-
pensables pour ia formation de
cette avant-garde internationale et
en même temps elles '.ontribuent
directement à cette tâche. Lors-
que la F E R organisera son lien
avec les étudiants allemands, ita-
liens, tchsoos'ovaû'jes et polo-
nais, elle prouvera en pratique sa
compréhension aes leçons de la
Révolution hongroise, c'est-à-dire
de sa caoacité de construire
l'Internationale.
hongroise fut écrasée parce que
la classe ouvrière internationale
ne pouvait venir à i a.'cie par ses
actions rèvoi:.tionna"-es dans les
autres pays. Par conséquent la
première tâcne des r<ivo:ution-
naires est ia construction d une
organisation révcijtion.na.re inter-
nationale qui, aujo-ry r.iÀ n'est
autre que ia reccristr,.cr;cn de la
Quatrième 'nterr atic'iaie. La !utte
pour une Internationale des jeu-
nes prend toute sa signification
par rapport a cette tâcr-e 'cnaa-
mentale. La proclamation de la
F.E R. et ia iutte menée pour
l'ORJ son' les éléments mais-
pensables pour ia formation de
cette avant-garde internationale et
en même temps elles '.ontribuent
directement à cette tâche. Lors-
que la F E R organisera son lien
avec les étudiants allemands, ita-
liens, tchsoos'ovaû'jes et polo-
nais, elle prouvera en pratique sa
compréhension aes leçons de la
Révolution hongroise, c'est-à-dire
de sa caoacité de construire
l'Internationale.
Propos recueillis par
Charles BERG.
Charles BERG.
Malgré le refus des responsables ouvriers,
le Comité de liaison des jeunes d'Aulnay ait :
le Comité de liaison des jeunes d'Aulnay ait :
en avant pour
la manifestation
le 1er mai
La Seine-Saint-Denis est le troisième département
pour le chômage : près de 10.000 demandes d'emploi non
satisfaites. Dans notre canton, 1.500 chômeurs recensés,
quelque 150 secourus, des milliers de jeunes sans tra-
vail ! Les usines licencient les unes après les autres : ce
fut Coignet d'où l'on renvoya les vieux travailleurs, au-
jourd'hui c'est Westhinghouse. Et demain : Idéal, Kodak,
ou l'Oréal ? Mais si l'on est licencié là, pas la peine de
frapper à côté, un contrat lie les patrons de toutes les
grosses usines : ils s'engagent à ne pas réembaucher
les licenciés.
pour le chômage : près de 10.000 demandes d'emploi non
satisfaites. Dans notre canton, 1.500 chômeurs recensés,
quelque 150 secourus, des milliers de jeunes sans tra-
vail ! Les usines licencient les unes après les autres : ce
fut Coignet d'où l'on renvoya les vieux travailleurs, au-
jourd'hui c'est Westhinghouse. Et demain : Idéal, Kodak,
ou l'Oréal ? Mais si l'on est licencié là, pas la peine de
frapper à côté, un contrat lie les patrons de toutes les
grosses usines : ils s'engagent à ne pas réembaucher
les licenciés.
Photo « Révoltes ".
Et devant cela, inertes, re-
fusant d'engager un combat
permettant aux jeunes, aux
travailleurs de résister à cette
déchéance, à cette misère :
« Les Unions départementales
C.F.D.T.. C.G.T. et F.O. restent
vigilantes sur ces problèmes ».
« La Renaissance », journal
communiste Iccal. le 13-4-68.
fusant d'engager un combat
permettant aux jeunes, aux
travailleurs de résister à cette
déchéance, à cette misère :
« Les Unions départementales
C.F.D.T.. C.G.T. et F.O. restent
vigilantes sur ces problèmes ».
« La Renaissance », journal
communiste Iccal. le 13-4-68.
Que nous fait votre vigilan-
ce ? Que fait à ces travailleurs,
émigrés ou non. à ces jeunes
chômeurs, votre vigilance ?
Elle cache le refus délibéré
d'engager la lutte contre le
chômage, elle montre le désir
de se laver les mains du sort
des travailleurs, elle est l'ima-
ge même de ce que vous avez
été le 30 mars : absents.
ce ? Que fait à ces travailleurs,
émigrés ou non. à ces jeunes
chômeurs, votre vigilance ?
Elle cache le refus délibéré
d'engager la lutte contre le
chômage, elle montre le désir
de se laver les mains du sort
des travailleurs, elle est l'ima-
ge même de ce que vous avez
été le 30 mars : absents.
Les J.R. d'Aulnay, de Sevran,
de Livry mènent le combat de-
puis plus de deux mois pour
constituer des comités de dé-
fense des jeunes chômeurs,
des comités de préparation à
la manifestation.
de Livry mènent le combat de-
puis plus de deux mois pour
constituer des comités de dé-
fense des jeunes chômeurs,
des comités de préparation à
la manifestation.
Le comité de liaison, après
avoir pris contact avec les or-
ganisations syndicales locales
pour leur demander de pren-
dre en charge la lutte contre
le chômage, de préparer la
manifestation ici. à Aulnay. et
n'ayant eu aucune réponse,
décida d'aller en délégation à
la mairie ouvrière d'Aulnay
le 30 mars à 16 h.
avoir pris contact avec les or-
ganisations syndicales locales
pour leur demander de pren-
dre en charge la lutte contre
le chômage, de préparer la
manifestation ici. à Aulnay. et
n'ayant eu aucune réponse,
décida d'aller en délégation à
la mairie ouvrière d'Aulnay
le 30 mars à 16 h.
A l'heure dite, le conseil mu-
nicipal d'Aulnay. avec le mai-
re-adjoint Hernandez. membre
du P.C.F., recevait sur les mar-
ches de la mairie la délégation
d'une quarantaine de jeunes
et de travailleurs d'Aulnay.
nicipal d'Aulnay. avec le mai-
re-adjoint Hernandez. membre
du P.C.F., recevait sur les mar-
ches de la mairie la délégation
d'une quarantaine de jeunes
et de travailleurs d'Aulnay.
A l'intérieur de la mairie,
une quarantaine de militants
du P.C servaient de service
d'ordre et veillaient.
une quarantaine de militants
du P.C servaient de service
d'ordre et veillaient.
Ces jeunes excités qui veu-
lent se battre contre le chô-
mage ! On ne sait jamais !
lent se battre contre le chô-
mage ! On ne sait jamais !
La discussion s'engagea en-
tre eux et nous.
tre eux et nous.
« Vous, élus ouvriers, vous.
avec les « élus ouvriers ».
militants communistes, mem-
bres du grand parti de la clas-
se ouvrière, vous devez enga-
ger la lutte contre le chômage,
vous devez préparer la résis-
tance unie des jeunes et des
travailleurs... Certes, ce n'est
pas ici. à Aulnay. que nous
mettrons le pouvoir gaulliste
en échec, mais ce sera un pas,
un pas permettant d'unifier la
lutte des jeunes et des travail-
leurs, de redonner courage aux
vieux travailleurs, de montrer
que la lutte est possible.
bres du grand parti de la clas-
se ouvrière, vous devez enga-
ger la lutte contre le chômage,
vous devez préparer la résis-
tance unie des jeunes et des
travailleurs... Certes, ce n'est
pas ici. à Aulnay. que nous
mettrons le pouvoir gaulliste
en échec, mais ce sera un pas,
un pas permettant d'unifier la
lutte des jeunes et des travail-
leurs, de redonner courage aux
vieux travailleurs, de montrer
que la lutte est possible.
« Préparez la manifestation
à Aulnay contre le chômage !
Prenez contact avec les Unions
locales pour cette manifesta-
tion... »
à Aulnay contre le chômage !
Prenez contact avec les Unions
locales pour cette manifesta-
tion... »
A toutes ces questions, à la
volonté de combattre des 40
jeunes de la délégation, et des
autres, Hernandez répondit
par des paroles, par des pro-
messes : « S'il y a parmi vous
un chômeur, ou'il vienne, nous
promettons de l'aider, de voir
ce que l'on peut faire pour
lui. »
volonté de combattre des 40
jeunes de la délégation, et des
autres, Hernandez répondit
par des paroles, par des pro-
messes : « S'il y a parmi vous
un chômeur, ou'il vienne, nous
promettons de l'aider, de voir
ce que l'on peut faire pour
lui. »
Nous n'avons que faire de
cette charité !
cette charité !
Puis ce fut la calomnie ha-
bituelle : payés par les flics,
fascistes, provocateurs, etc.
fascistes, provocateurs, etc.
Comment, messieurs les élus
ouvriers, vous avez accepté de
recevoir à l'heure et au jour
fixé une délégation de fascis-
tes ?
ouvriers, vous avez accepté de
recevoir à l'heure et au jour
fixé une délégation de fascis-
tes ?
Non, messieurs les élus, la
lutte unie des jeunes et des
travailleurs n'est pas une
•* provocation ».
lutte unie des jeunes et des
travailleurs n'est pas une
•* provocation ».
Elle est la seule voie dans
laquelle doivent s'engager les
travailleurs et les jeunes pour
mettre un coup d'arrêt à la
politique de misère et de chô-
mage de la bourgeoisie. Déjà
dans vos rangs, des militants
du P.C.. d'accord avec notre
combat contre le chômage,
pour le droit au travail, à la
qualification n'acceptent plus
ces calomnies. Alors pour bien
leur faire comprendre qu'ils
ont tort, vous déversez des
tonnes de tracts, traînant dans
la boue tous les jeunes, tous
les travailleurs qui. eux. veu-
lent « ne pas subir sans réa-
gir ».
laquelle doivent s'engager les
travailleurs et les jeunes pour
mettre un coup d'arrêt à la
politique de misère et de chô-
mage de la bourgeoisie. Déjà
dans vos rangs, des militants
du P.C.. d'accord avec notre
combat contre le chômage,
pour le droit au travail, à la
qualification n'acceptent plus
ces calomnies. Alors pour bien
leur faire comprendre qu'ils
ont tort, vous déversez des
tonnes de tracts, traînant dans
la boue tous les jeunes, tous
les travailleurs qui. eux. veu-
lent « ne pas subir sans réa-
gir ».
Le combat de ces militants,
c'est la meilleure réponse à
vos calomnies !
c'est la meilleure réponse à
vos calomnies !
Les J.R. d'Aulnay, Sevran,
Livry et tous les camarades
regroupés dans les comités de
préparation à la manifesta
tion continuent le combat :
dans les cités, dans les usines,
dans les quartiers des locali-
tés voisines, les comités se
renforcent, d'autres se consti-
tuent. Le combat se poursuit.
Livry et tous les camarades
regroupés dans les comités de
préparation à la manifesta
tion continuent le combat :
dans les cités, dans les usines,
dans les quartiers des locali-
tés voisines, les comités se
renforcent, d'autres se consti-
tuent. Le combat se poursuit.
Car nous sommes conscients
de nos responsabilités : les or-
ganisations syndicales n'ont
pas répondu, les élus ouvriers
ont montré aux jeunes leur
vrai visage, celui de la tra-
hison... Alors, nous n'en res-
terons pas là. La manifesta-
tion à Aulnay contre le chô-
mage, nous la ferons le l': mai
Nous appelons tous les comi-
tés à Livry. à Sevran. à mener
la campagne pour qu'à Aul-
nay, les jeunes et les travail-
leurs se retrouvent pour un
l"r mai de lutte, un !"• mai
de combat contre le chômage
et la misère. Un véritable 1"
mai !
de nos responsabilités : les or-
ganisations syndicales n'ont
pas répondu, les élus ouvriers
ont montré aux jeunes leur
vrai visage, celui de la tra-
hison... Alors, nous n'en res-
terons pas là. La manifesta-
tion à Aulnay contre le chô-
mage, nous la ferons le l': mai
Nous appelons tous les comi-
tés à Livry. à Sevran. à mener
la campagne pour qu'à Aul-
nay, les jeunes et les travail-
leurs se retrouvent pour un
l"r mai de lutte, un !"• mai
de combat contre le chômage
et la misère. Un véritable 1"
mai !
En avant pour la manifes-
tation à Aulnay !
tation à Aulnay !
ZTZOU.
Photo « Révoltes »
Photo « Révoltes »
La délégation du Comité de liaison devant la mairie.
Dans le XIe arrondisse-
ment de Paris, les J.R.
exigent la
ment de Paris, les J.R.
exigent la
mmiiFESTAïion
OEUAIIT
LA MAIRIE
LA MAIRIE
Dans notre quartier, répondant
aux aspirations de la jeunesse,
l'Union locale des syndicats C.G.T.
appela par tract :
aux aspirations de la jeunesse,
l'Union locale des syndicats C.G.T.
appela par tract :
« Tous les jeunes doivent pré-
parer le Festival de la jeunesse.
Dans ce but, l'U.L.-C.G.T. organise
le 2 avril un MEETING-DEBAT sur
le chômage chez les jeunes, la
formation professionnelle. »
parer le Festival de la jeunesse.
Dans ce but, l'U.L.-C.G.T. organise
le 2 avril un MEETING-DEBAT sur
le chômage chez les jeunes, la
formation professionnelle. »
Répondant à l'appel de l'U.L.,
les jeunes révolutionnaires, cons-
cients d'exprimer la volonté des
travailleurs du quartier, appelè-
rent: « TOUS AU MEETING DE
L'U.L., EXIGEONS UNE MANIFES-
TATION pour le droit au travail,
pour le droit à la formation profes-
sionnelle, pour l'allocation de
chômage aux jeunes chômeurs
qui n'ont jamais travaillé. »
les jeunes révolutionnaires, cons-
cients d'exprimer la volonté des
travailleurs du quartier, appelè-
rent: « TOUS AU MEETING DE
L'U.L., EXIGEONS UNE MANIFES-
TATION pour le droit au travail,
pour le droit à la formation profes-
sionnelle, pour l'allocation de
chômage aux jeunes chômeurs
qui n'ont jamais travaillé. »
Le 2 avril, la présence de plus
de cent jeunes donne une idée
de la volonté d'engager le combat
qui existe.
de cent jeunes donne une idée
de la volonté d'engager le combat
qui existe.
Le rapport, ainsi qu'en particu-
lier l'intervention des postiers,
n'était pas fait pour laisser indiffé-
rent à la déchéance que nous
prépare la bourgeoisie.
lier l'intervention des postiers,
n'était pas fait pour laisser indiffé-
rent à la déchéance que nous
prépare la bourgeoisie.
D'emblée le débat s'engage sur
une question qui en pose beau-
coup d'autres : un travailleur du
Livre demande pourquoi, après
avoir décidé un grève d'une jour-
née dans son imprimerie, ils ne
se sont retrouvés qu'à deux en
grève.
une question qui en pose beau-
coup d'autres : un travailleur du
Livre demande pourquoi, après
avoir décidé un grève d'une jour-
née dans son imprimerie, ils ne
se sont retrouvés qu'à deux en
grève.
Marius Berthou, secrétaire de
l'Union départementale de la Sei-
ne, ne répondra pas à cette ques-
tion, parce que répondre c'est ex-
pliquer pourquoi des travailleurs
perdent confiance dans leur direc-
tion, parce que répondre devant
cette salle, c'est décider com-
ment préparer ce Festival pour
qu'il soit une victoire.
l'Union départementale de la Sei-
ne, ne répondra pas à cette ques-
tion, parce que répondre c'est ex-
pliquer pourquoi des travailleurs
perdent confiance dans leur direc-
tion, parce que répondre devant
cette salle, c'est décider com-
ment préparer ce Festival pour
qu'il soit une victoire.
Car c'est de cela dont il s'agit,
faire du Festival une mobilisation
de la jeunesse contre les plans
de misère du gouvernement. C'est
pour cela qu'il y avait cent jeu-
nes le 2 avril à l'U.L. C'est ce
qu'a dit un travailleur des car-
tonnages en expliquant que la pré-
paration du Festival lui permet-
trait de se battre pour la création
d'une section C.G.T. dans son en-
treprise.
faire du Festival une mobilisation
de la jeunesse contre les plans
de misère du gouvernement. C'est
pour cela qu'il y avait cent jeu-
nes le 2 avril à l'U.L. C'est ce
qu'a dit un travailleur des car-
tonnages en expliquant que la pré-
paration du Festival lui permet-
trait de se battre pour la création
d'une section C.G.T. dans son en-
treprise.
Un jeune révolutionnaire, au
nom du « comité d'initiative con-
tre le chômage et la déqualifica-
tion professionnelle », proposa
l'organisation de la manifestation
devant la mairie comme moyen
de regrouper toute la jeunesse
pour la défense de ses intérêts,
comme seul moyen de préparer
le Festival.
nom du « comité d'initiative con-
tre le chômage et la déqualifica-
tion professionnelle », proposa
l'organisation de la manifestation
devant la mairie comme moyen
de regrouper toute la jeunesse
pour la défense de ses intérêts,
comme seul moyen de préparer
le Festival.
Marius Berthou, dans sa ré-
ponse fut clair : après quelques
généralités et allusions aux grou-
puscules, il dit : « Une manifesta-
tion, on ne sait pas ou cela com-
mence et ou cela finit ; par exem-
ple, ce meeting, c'est dans un
sens une manifestation. >>
ponse fut clair : après quelques
généralités et allusions aux grou-
puscules, il dit : « Une manifesta-
tion, on ne sait pas ou cela com-
mence et ou cela finit ; par exem-
ple, ce meeting, c'est dans un
sens une manifestation. >>
Marius Berthou ne veut pas or-
ganiser cette manifestation, il pré-
pare un Festival à l'image de la
grève de l'imprimerie que nous
citions plus haut.
ganiser cette manifestation, il pré-
pare un Festival à l'image de la
grève de l'imprimerie que nous
citions plus haut.
Marius Berthou pourtant n'était
pas seul.
pas seul.
Face à cette salle de jeunes
travailleurs et de moins jeunes, il
ne pouvait pas couper toute pers-
pective de lutte, il a résolument
fiât passer sous la table la propo-
sition de manifestation en pro-
mettant avec ambiguïté une jour-
née revendicative dont on ne sait
pas si elle sera une journée du
Xle ou une journée nationale de
pétitions, puis il a levé rapidement
la séance.
travailleurs et de moins jeunes, il
ne pouvait pas couper toute pers-
pective de lutte, il a résolument
fiât passer sous la table la propo-
sition de manifestation en pro-
mettant avec ambiguïté une jour-
née revendicative dont on ne sait
pas si elle sera une journée du
Xle ou une journée nationale de
pétitions, puis il a levé rapidement
la séance.
Marius Berthou n'a pas le pou-
voir de décider à notre place, il
devra compter avec les jeunes du
quartier, avec les jeunes révolu-
tionnaires.
voir de décider à notre place, il
devra compter avec les jeunes du
quartier, avec les jeunes révolu-
tionnaires.
IL Y AURA UNE MANIFESTATION
DEVANT LA MAIRIE
DEVANT LA MAIRIE
Au cours de ce meeting, il a
été proposé par des membres de
l'U.L. de tenir une permanence
jeunes tous les lundis de 18 à
20 h.
été proposé par des membres de
l'U.L. de tenir une permanence
jeunes tous les lundis de 18 à
20 h.
Il a été décidé de créer un
comité de préparation au Festival,
regroupant des jeunes du quartier
avec des militants de l'U.L.
comité de préparation au Festival,
regroupant des jeunes du quartier
avec des militants de l'U.L.
Ce meeting, le premier du genre
dans la région parisienne, a eu
lieu parce qu'à l'U.L. et chez les
jeunes du quartier s'exprimait la
volonté du combat, mais vu le
compte rendu qui en est fait le
lendemain dans « l'Humanité » où
il est fait référence à 80 partici-
pants et où le nom de l'arrondis-
sement n'est pas mentionné, nous
comprenons que ce sera peut-être
le dernier. Nous comprenons par
la même occasion que pour
qu'existent ces permanences, pour
qu'existé ce comité, nous amène-
rons les jeunes du quartier récla-
dans la région parisienne, a eu
lieu parce qu'à l'U.L. et chez les
jeunes du quartier s'exprimait la
volonté du combat, mais vu le
compte rendu qui en est fait le
lendemain dans « l'Humanité » où
il est fait référence à 80 partici-
pants et où le nom de l'arrondis-
sement n'est pas mentionné, nous
comprenons que ce sera peut-être
le dernier. Nous comprenons par
la même occasion que pour
qu'existent ces permanences, pour
qu'existé ce comité, nous amène-
rons les jeunes du quartier récla-
mer la manifestation à ces per-
manences, nous nous battrons
pour que le comité de préparation
au Festival suscite la création de
commissions jeunes et prépare le
Festival en organisant la mani-
festation EXPRIMANT LA VO-
LONTE DE LA JEUNESSE. NOUS
IMPOSERONS LA MANIFESTA-
TION DEVANT LA MAIRIE DU Xle.
manences, nous nous battrons
pour que le comité de préparation
au Festival suscite la création de
commissions jeunes et prépare le
Festival en organisant la mani-
festation EXPRIMANT LA VO-
LONTE DE LA JEUNESSE. NOUS
IMPOSERONS LA MANIFESTA-
TION DEVANT LA MAIRIE DU Xle.
PERSONNE NE LE FERA A
NOTRE PLACE.
NOTRE PLACE.
Marc GAUTHIER
J.R. du Xle
J.R. du Xle
de «l'Aurore» au crépuscule
Les cloches de Pâques n'ont
pas sonné en vain : M. Robert
Lazanck, ancien des jeunesses
S.F.I.O., passé au gaullisme
pour quelques dollars, direc-
teur du journal anti-commu-
niste et anti-ouvrier « L'Auro-
re », est mort.
pas sonné en vain : M. Robert
Lazanck, ancien des jeunesses
S.F.I.O., passé au gaullisme
pour quelques dollars, direc-
teur du journal anti-commu-
niste et anti-ouvrier « L'Auro-
re », est mort.
La carrière de ce directeur
ne manque pas d'intérêt ; an-
cien députe S.F.I.O. il fait en-
suite de la « Résistance »... en
ne résistant pas à la tentation
d'accepter du général de Gaul-
le les mille dollars qui lui
serviront en 1942 à fonder
« L'Aurore ». Puis, on est libé-
ral ou on ne l'est pas, il fera
de ce journal un des hauts
lieux de la réaction, l'expres-
sion journalistique de la bour-
geoisie la plus bête, la plus
tarée, la bourgeoisie française.
ne manque pas d'intérêt ; an-
cien députe S.F.I.O. il fait en-
suite de la « Résistance »... en
ne résistant pas à la tentation
d'accepter du général de Gaul-
le les mille dollars qui lui
serviront en 1942 à fonder
« L'Aurore ». Puis, on est libé-
ral ou on ne l'est pas, il fera
de ce journal un des hauts
lieux de la réaction, l'expres-
sion journalistique de la bour-
geoisie la plus bête, la plus
tarée, la bourgeoisie française.
La guerre d'Algérie sera pour
M. Lazurick une période riche
en gros titres : « Encore des
attentats fellagahs ! », « Vive
l'Algérie française »...
M. Lazurick une période riche
en gros titres : « Encore des
attentats fellagahs ! », « Vive
l'Algérie française »...
Sous le pseudonyme de Ro-
bert Bony, M. Lazurick se fera
un fervent défenseur du géné-
ral de Gaulle : un moyen com-
me un autre de rembourser
ses mille dollars !
bert Bony, M. Lazurick se fera
un fervent défenseur du géné-
ral de Gaulle : un moyen com-
me un autre de rembourser
ses mille dollars !
Monsieur Lazurick est mort
d'un accident de voiture et,
dans ce cas précis, nous ne
pouvons que regretter la faible
mortalité de directeurs de
journaux du type de celui de
« L'Aurore ».
d'un accident de voiture et,
dans ce cas précis, nous ne
pouvons que regretter la faible
mortalité de directeurs de
journaux du type de celui de
« L'Aurore ».
Communiqué du Comité
de rédaction.
de rédaction.
LES JEUNES
ONT LA PAROLE
ONT LA PAROLE
(Interview réalisée par Claude Kahn et Anne Margueritte.)
Les assurances... Trente compagnies qui vont se con-
centrer... 15.000 employés touchés. << Révoltes » donne la
parole, ce mois-ci, à quatre jeunes employés de << La Na-
tionale », du << Monde » et du « Soleil » qui ont accepté
de répondre à nos questions. Quatre, parmi tous ceux qui
travaillent plus de quarante heures par semaine dans la
poussière des dossiers... Ceux qui, demain seront rem-
placés par des machines, ceux que. aujourd'hui déjà, on
n'embauche plus. Ceux qui refusent l'avenir de déqualifi-
cation et de déchéance que leur offre, sous couvert d'un
paternalisme répugnant, la compagnie dans laquelle ils
travaillent. Ceux qui veulent que le Festival de la jeu-
ne-sse, organisé par leur syndicat, la C.G.T.. prépare et
impose la manifestation centrale de la jeunesse.
Les assurances... Trente compagnies qui vont se con-
centrer... 15.000 employés touchés. << Révoltes » donne la
parole, ce mois-ci, à quatre jeunes employés de << La Na-
tionale », du << Monde » et du « Soleil » qui ont accepté
de répondre à nos questions. Quatre, parmi tous ceux qui
travaillent plus de quarante heures par semaine dans la
poussière des dossiers... Ceux qui, demain seront rem-
placés par des machines, ceux que. aujourd'hui déjà, on
n'embauche plus. Ceux qui refusent l'avenir de déqualifi-
cation et de déchéance que leur offre, sous couvert d'un
paternalisme répugnant, la compagnie dans laquelle ils
travaillent. Ceux qui veulent que le Festival de la jeu-
ne-sse, organisé par leur syndicat, la C.G.T.. prépare et
impose la manifestation centrale de la jeunesse.
« Révoltes ». — Comment
êtes-vous entrés dans les As-
surances ?
êtes-vous entrés dans les As-
surances ?
Serge. — Je travaille au fi-
chier central. Je fais du clas-
sement à longueur de journées.
Je suis entré parce que, dans
ma famille, on travaille dans
les assurances. J'ai passé un
examen. Ridicule ! Une dictée,
une addition, une soustrac-
tion... Je gagnais 490 F par
mois, aujourd'hui, je gagne
530 F.
chier central. Je fais du clas-
sement à longueur de journées.
Je suis entré parce que, dans
ma famille, on travaille dans
les assurances. J'ai passé un
examen. Ridicule ! Une dictée,
une addition, une soustrac-
tion... Je gagnais 490 F par
mois, aujourd'hui, je gagne
530 F.
Michèle. — Je suis entrée à
16 ans. Je n'avais que le certi-
ficat d'études et pas de quali-
fication. On m'a mise sur une
machine Ormig. J'y suis restée
pendant deux ans. Je gagnais
370 F. J'ai appris à taper à la
machine.
16 ans. Je n'avais que le certi-
ficat d'études et pas de quali-
fication. On m'a mise sur une
machine Ormig. J'y suis restée
pendant deux ans. Je gagnais
370 F. J'ai appris à taper à la
machine.
Daniel. — Moi. c'est à la fin
de la quatrième. Je suis entré
comme rédacteur dans une
compagnie, après avoir suivi
des cours. Je gagnais 510 F.
J'en avais assez, je suis parti.
Je suis resté trois mois chô-
meur, et puis j'ai trouvé une
autre boîte, mais on n'avait
plus besoin de rédacteurs.
Alors, je suis employé aux
écriture. Je gagne 700 P.
de la quatrième. Je suis entré
comme rédacteur dans une
compagnie, après avoir suivi
des cours. Je gagnais 510 F.
J'en avais assez, je suis parti.
Je suis resté trois mois chô-
meur, et puis j'ai trouvé une
autre boîte, mais on n'avait
plus besoin de rédacteurs.
Alors, je suis employé aux
écriture. Je gagne 700 P.
« Révoltes ». — Quelles sont,
plus précisément, vos condi-
tions de vie ?
plus précisément, vos condi-
tions de vie ?
Michèle. — Je travaille 40 h.
Le matin dans mon service, et
Le matin dans mon service, et
l'après-midi, dans un autre. Je
suis dactylo, maintenant. Je
suis au rendement : 40 chè-
ques à taper dans la demi-
journée, et quatorze imprimés.
En plus, on me fait faire des
cartons, et descendre et mon-
ter dix fois par jour. A part
ça. c'est le paternalisme.
suis dactylo, maintenant. Je
suis au rendement : 40 chè-
ques à taper dans la demi-
journée, et quatorze imprimés.
En plus, on me fait faire des
cartons, et descendre et mon-
ter dix fois par jour. A part
ça. c'est le paternalisme.
Jacques. — Oui... on est les
larbins des vieux employés !
larbins des vieux employés !
Serge. — Je travaille 42 h.
Je vis chez mes parents, je
leur donne 200 F par mois, et
sur le reste, il ne me reste que
100 F pour m'amuser pendant
un mois. Je travaille dans une
pièce sans air, éclairée au
néon, et remplie de poussière.
On nous envoie continuelle-
ment dans les caves, chercher
des dossiers.
Je vis chez mes parents, je
leur donne 200 F par mois, et
sur le reste, il ne me reste que
100 F pour m'amuser pendant
un mois. Je travaille dans une
pièce sans air, éclairée au
néon, et remplie de poussière.
On nous envoie continuelle-
ment dans les caves, chercher
des dossiers.
Daniel. — 41 h. dans des
conditions dégeulasses: le chef
surveille le temps qu'on met
pour aller pisser. On ne réflé-
chit plus, on travaille et.
quand on lève la tête, on se
fait engueuler. A midi, j'ai 45
minutes pour déjeuner. On
fait au moins un quart d'heu-
re de queue à la cantine.
conditions dégeulasses: le chef
surveille le temps qu'on met
pour aller pisser. On ne réflé-
chit plus, on travaille et.
quand on lève la tête, on se
fait engueuler. A midi, j'ai 45
minutes pour déjeuner. On
fait au moins un quart d'heu-
re de queue à la cantine.
Serge. — Et elle augmente
tout le temps la cantine, chez
nous !
tout le temps la cantine, chez
nous !
« Révoltes ». — Quelles sont
vos perspectives d'avenir ?
vos perspectives d'avenir ?
(Eclat de rire général.)
Daniel. — Aucune. Je ne
« fayote » pas.
« fayote » pas.
Serge. — A moins d'attendre
que les autres partent à l'ar-
mée. On ne les réembauche
pas, sauf s'ils signent un con-
trat d'un an. En rentrant, s'ils
veulent travailler ailleurs, ils
doivent rembourser.
que les autres partent à l'ar-
mée. On ne les réembauche
pas, sauf s'ils signent un con-
trat d'un an. En rentrant, s'ils
veulent travailler ailleurs, ils
doivent rembourser.
Michèle. — Dans ma boite,
aucun avancement possible.
aucun avancement possible.
Jacques. — On peut suivre
des cours de formation profes-
sionnelle, tous les soirs et mê-
me le samedi matin.
des cours de formation profes-
sionnelle, tous les soirs et mê-
me le samedi matin.
Daniel. — On peut passer le
C.A.P. en suivant les cours
tous les jeudis, pendant deux
ou trois ans... 15 F de plus par
mois !
C.A.P. en suivant les cours
tous les jeudis, pendant deux
ou trois ans... 15 F de plus par
mois !
Serge. — De plus, si on n'a
pas des résultats suffisants
aux cours, on a de sérieux en-
nuis et, si la compagnie a be-
soin de nous, en se passe de
cours. Personne n'ose dire non.
pas des résultats suffisants
aux cours, on a de sérieux en-
nuis et, si la compagnie a be-
soin de nous, en se passe de
cours. Personne n'ose dire non.
Jacques. — De toute façon,
dans les conventions collecti-
ves, rien n'est prévu pour les
examens.
dans les conventions collecti-
ves, rien n'est prévu pour les
examens.
« Révoltes ». — Votre travail
correspond-il à votre qualifi-
cation ?
correspond-il à votre qualifi-
cation ?
Jacques. — Je suis rédac-
teur, mais je fais la moitié du
temps de la classification et
des écritures.
teur, mais je fais la moitié du
temps de la classification et
des écritures.
Serge. — Je fais des recher-
ches, trente par jour, ce qui
est impossible. Quand ouel-
qu'un manque, je le remplace.
Je sers de flic : quand un nou-
veau arrive, je le mets au cou-
rant et je dois dire ensuite si
ça marche ou pas. si on le
garde ou pas. On doit savoir
tout faire et être où l'on veut
quand on veut.
ches, trente par jour, ce qui
est impossible. Quand ouel-
qu'un manque, je le remplace.
Je sers de flic : quand un nou-
veau arrive, je le mets au cou-
rant et je dois dire ensuite si
ça marche ou pas. si on le
garde ou pas. On doit savoir
tout faire et être où l'on veut
quand on veut.
« Révoltes >\ — Y a-t-il des
menaces qui pèsent sur votre
profession ?
menaces qui pèsent sur votre
profession ?
Serge. — Chez nous, c'est
simple « ceux qui ne sont pas
contents, n'ont qu'à chan-
ger ! »
simple « ceux qui ne sont pas
contents, n'ont qu'à chan-
ger ! »
Jacques. — On n'embauche
plus. Dans le bureau du per-
sonnel, on voit, tous les jours,
des files de jeunes qui rem-
plissent des feuilles d'embau-
ché. On ne les revoit plus.
D'ailleurs, dans un service,
quand quelqu'un s'en va, ce
sont ses collègues qui le rem-
placent.
plus. Dans le bureau du per-
sonnel, on voit, tous les jours,
des files de jeunes qui rem-
plissent des feuilles d'embau-
ché. On ne les revoit plus.
D'ailleurs, dans un service,
quand quelqu'un s'en va, ce
sont ses collègues qui le rem-
placent.
Daniel. — II y a des em-
ployés vidés pour leurs acti-
vités syndicales. Dans ma boî-
ployés vidés pour leurs acti-
vités syndicales. Dans ma boî-
te, un copain a été renvoyé
comme ça. il est resté chô-
meur trois mois.
comme ça. il est resté chô-
meur trois mois.
« Révoltes >•>. — Que fait la
C.G.T. ?
C.G.T. ?
Serge. — Rien. Si on veut
un renseignement, le délégué
nous envoie à la Commission
Jeune, et la commission, au
délégué.
un renseignement, le délégué
nous envoie à la Commission
Jeune, et la commission, au
délégué.
Jacques. — On nous expli-
que que les employés sont
moins combattifs, etc. et pour-
tant, on était 8.000 le 13 dé-
cembre.
que que les employés sont
moins combattifs, etc. et pour-
tant, on était 8.000 le 13 dé-
cembre.
Daniel. — La C.G.T. met
tout en œuvre pour lancer une
campagne, juste au moment
où le personnel va toucher des
primes. Quand on a obtenu un
pourcentage, on s'arrête. « On
reprendra plus tard », nous
dit-on, et on attend...
tout en œuvre pour lancer une
campagne, juste au moment
où le personnel va toucher des
primes. Quand on a obtenu un
pourcentage, on s'arrête. « On
reprendra plus tard », nous
dit-on, et on attend...
Le 28 novembre, on a été
manifester devant la F.F.J.A.
On réclamait 12 °b d'augmen-
tation. On a obtenu 4,66 °'«. On
devait reorendre la lutte en
janvier. On est en avril, on
attend toujours.
manifester devant la F.F.J.A.
On réclamait 12 °b d'augmen-
tation. On a obtenu 4,66 °'«. On
devait reorendre la lutte en
janvier. On est en avril, on
attend toujours.
Jacques. — Trente compa-
gnies se concentrent. 15.000
employés vont être touchés.
On a eu 4 ou 5 tracts, avec
pour tout mot d'ordre « Restez
vigilants » !
gnies se concentrent. 15.000
employés vont être touchés.
On a eu 4 ou 5 tracts, avec
pour tout mot d'ordre « Restez
vigilants » !
On remplace de plus en plus
par des machines IBM. Nous
n'avons aucune qualification.
Le chômage nous attend. On
est jeune, c'est facile de nous
faire travailler à n'importe
quel prix ou pas du tout.
par des machines IBM. Nous
n'avons aucune qualification.
Le chômage nous attend. On
est jeune, c'est facile de nous
faire travailler à n'importe
quel prix ou pas du tout.
Serge. — Par contre, on re-
classe les directeurs comme
techniciens, mais sans déclas-
sification de salaire.
classe les directeurs comme
techniciens, mais sans déclas-
sification de salaire.
« Révoltes ». — Comment se
prépare le Festival de la jeu-
nesse ?
prépare le Festival de la jeu-
nesse ?
Jacques. — A la Commission
des jeunes, on a fait adooter
la tenue de meetines d'entre-
prises pour qu'ils décident eux-
mêmes. On a convenue le bu-
reau pour qu'il reprenne les
propositions.
des jeunes, on a fait adooter
la tenue de meetines d'entre-
prises pour qu'ils décident eux-
mêmes. On a convenue le bu-
reau pour qu'il reprenne les
propositions.
Daniel. — Nous voulons que
le Festival soit un festival de
combat. On a créé un iournal
de la Commission des ieunes
avec des articles revendicatifs
pour engager le combat. La
Commission des ieunes l'a ac-
cepté, mais quand on l'a en-
voyé au syndicat pour qu'il
le Festival soit un festival de
combat. On a créé un iournal
de la Commission des ieunes
avec des articles revendicatifs
pour engager le combat. La
Commission des ieunes l'a ac-
cepté, mais quand on l'a en-
voyé au syndicat pour qu'il
soit tiré, le délégué a refuse
en expliquant que nous accu-
sions la C.G.T. de ne rien
faire.
en expliquant que nous accu-
sions la C.G.T. de ne rien
faire.
Serge. — On a proposé une
assemblée générale des jeunes
pour qu'ils décident des for-
mes de combat. La Commis-
sion des jeunes était d'accord
avec ces propositions. Le se-
crétaire du syndicat est venu
à une réunion de la Commis-
sion executive, et il a noyé les
propositions.
assemblée générale des jeunes
pour qu'ils décident des for-
mes de combat. La Commis-
sion des jeunes était d'accord
avec ces propositions. Le se-
crétaire du syndicat est venu
à une réunion de la Commis-
sion executive, et il a noyé les
propositions.
Daniel. — On a formé un
bureau de la Commission des
jeunes pour préparer la lutte
de la commission et faire des
propositions concrètes.
bureau de la Commission des
jeunes pour préparer la lutte
de la commission et faire des
propositions concrètes.
Jacques. — Aux réunions de
la Commission des jeunes, des
secrétaires descendent tou-
jours. A quoi ça sert ? Ils dé-
molissent nos propositions et
disent eux-mêmes qu'ils n'ont
pas de « solutions concrètes *
à nous apporter.
la Commission des jeunes, des
secrétaires descendent tou-
jours. A quoi ça sert ? Ils dé-
molissent nos propositions et
disent eux-mêmes qu'ils n'ont
pas de « solutions concrètes *
à nous apporter.
Serge. — Pour le Festival,
un char des assurances est
prévu. Sur le toit : soleil et
jeune fille, c'est les congés
payés. A l'arrière : un type qui
pointe...
un char des assurances est
prévu. Sur le toit : soleil et
jeune fille, c'est les congés
payés. A l'arrière : un type qui
pointe...
Daniel. — La Commission
des jeunes n'est pas d'accord
avec ça.
des jeunes n'est pas d'accord
avec ça.
Serge. — Les jeunes vont
prendre l'initiative de faire
des banderoles.
prendre l'initiative de faire
des banderoles.
« Révoltes ». — Quelles pers-
pectives offrez-vous ?
pectives offrez-vous ?
Jacques. — Nous demandons
à la Commission des jeune>
d'organiser une Conférence de
défense des jeunes employés
pour le droit à l'emploi, au
métier, à une véritable forma-
tion professionnelle. Nous vou-
lons qu'elle soit préparée par
des comités, créés à l'initiati-
ve des sections syndicales de
tous les secteurs, dans le cadre
du front unique.
à la Commission des jeune>
d'organiser une Conférence de
défense des jeunes employés
pour le droit à l'emploi, au
métier, à une véritable forma-
tion professionnelle. Nous vou-
lons qu'elle soit préparée par
des comités, créés à l'initiati-
ve des sections syndicales de
tous les secteurs, dans le cadre
du front unique.
Daniel. — La Commission
des jeunes s'est prononcée
pour un Festival de combat à
l'unanimité moins une voix :
celle du secrétaire, et cepen-
dant c'est lui qui sera le dé-
légué du personnel au Festi-
val. Nous nous battrons jus-
qu'au bout pour que ce Festi-
val permette à tous les jeunes
de se regrouper et pour qu'il
soit un réel Festival de lutte.
des jeunes s'est prononcée
pour un Festival de combat à
l'unanimité moins une voix :
celle du secrétaire, et cepen-
dant c'est lui qui sera le dé-
légué du personnel au Festi-
val. Nous nous battrons jus-
qu'au bout pour que ce Festi-
val permette à tous les jeunes
de se regrouper et pour qu'il
soit un réel Festival de lutte.
Lettre de démission du comité Vietnam national
Voulant apporter à la révo-
lution vietnamienne un sou-
tien politique réel, j'ai adhéré
au Comité Vietnam National
au moment de la semaine
« Che » Guevara, pour expri-
mer ce soutien en dehors des
mots d'ordre et des cadres pa-
cifistes proposés par le P.C.F..
mots d'ordre qui trahissent en
fait les intérêts des paysans et
ouvriers vietnamiens. C'sst
ainsi que j'ai pris contact avec
la J.C.R., sympathisant avec
ses thèses sur la révolution
vietnamienne et les mouve-
ments en Amérique latine. Ce-
pendant, ce qui compte plus
que les thèses, c'est ce qu'on
fait dans la lutte des classes
et c'est de cette façon qu'on
peut comprendre réellement le
rôle d'une ligne politique. C'est
ainsi que lorsqu'on sympathise
ave.c des thèses apparemment
révolutionnaires, on est quand
même étonné de l'opportu-
nisme et de l'inaction de la
même organisation pour ce
qui est de l'organisation des
étudiants contre le plan Fou-
chet. Et on peut alors com-
mencer à comprendre pour-
quoi, dans ses analyses et
ses textes, la J.C.R. exclut
toute critique radicale 'iui
pourrait la couper de l'appa-
reil stalinien. L'exemple écla-
tant, c'est la participation du
lution vietnamienne un sou-
tien politique réel, j'ai adhéré
au Comité Vietnam National
au moment de la semaine
« Che » Guevara, pour expri-
mer ce soutien en dehors des
mots d'ordre et des cadres pa-
cifistes proposés par le P.C.F..
mots d'ordre qui trahissent en
fait les intérêts des paysans et
ouvriers vietnamiens. C'sst
ainsi que j'ai pris contact avec
la J.C.R., sympathisant avec
ses thèses sur la révolution
vietnamienne et les mouve-
ments en Amérique latine. Ce-
pendant, ce qui compte plus
que les thèses, c'est ce qu'on
fait dans la lutte des classes
et c'est de cette façon qu'on
peut comprendre réellement le
rôle d'une ligne politique. C'est
ainsi que lorsqu'on sympathise
ave.c des thèses apparemment
révolutionnaires, on est quand
même étonné de l'opportu-
nisme et de l'inaction de la
même organisation pour ce
qui est de l'organisation des
étudiants contre le plan Fou-
chet. Et on peut alors com-
mencer à comprendre pour-
quoi, dans ses analyses et
ses textes, la J.C.R. exclut
toute critique radicale 'iui
pourrait la couper de l'appa-
reil stalinien. L'exemple écla-
tant, c'est la participation du
C.V.N. à l'opération du « Ba-
teau pour le Vietnam », opé-
ration qu'une grande partie
des militants de la J.C.R. avec
qui j'étais en contact n'ont
pas appréciée. Donner sa cau-
tion à des opérations sembla-
bles, c'est vraiment accepter
le rôle traître des appareils
et se refuser à les combattre.
Ces opérations, la manifesta-
tion surprise du 20 mars, qui
était, m'a-t-on expliqué, un
exercice pour habituer les mi-
teau pour le Vietnam », opé-
ration qu'une grande partie
des militants de la J.C.R. avec
qui j'étais en contact n'ont
pas appréciée. Donner sa cau-
tion à des opérations sembla-
bles, c'est vraiment accepter
le rôle traître des appareils
et se refuser à les combattre.
Ces opérations, la manifesta-
tion surprise du 20 mars, qui
était, m'a-t-on expliqué, un
exercice pour habituer les mi-
Photo •• Révoltes ».
Pour un véritable
internationalisme prolétarien.
internationalisme prolétarien.
litants à des actions dures,
n'ont eu comme résultat que
.l'arrestation scandaleuse de
militants chez eux à Nan-
terre : c'est, en fait, détour-
ner la lutte des jeunes de son
véritable objectif : le socialis-
me. La lutte contre la misère,
la déchéance et la guerre,
seuls les militants de « Révol-
n'ont eu comme résultat que
.l'arrestation scandaleuse de
militants chez eux à Nan-
terre : c'est, en fait, détour-
ner la lutte des jeunes de son
véritable objectif : le socialis-
me. La lutte contre la misère,
la déchéance et la guerre,
seuls les militants de « Révol-
tes » l'ont exprimée le 21 fé-
vrier avec leurs mots d'ordre :
« Pas une arme, par un pro-
duit pour le corps expédi-
tionnaire U.S. au Vietnam ! A
bas la coexistence pacifique !
Vive les travailleurs de Caen.
soutien réel des paysans et ou-
vriers vietnamiens ! •»
vrier avec leurs mots d'ordre :
« Pas une arme, par un pro-
duit pour le corps expédi-
tionnaire U.S. au Vietnam ! A
bas la coexistence pacifique !
Vive les travailleurs de Caen.
soutien réel des paysans et ou-
vriers vietnamiens ! •»
Où cette position d'aligne-
men*:. même « critique », de-
vient très grave, c'est dans les
prises de position sur la lutte
des étudiants polonais et dans
l'attitude de la J.C.R. dans
l'U.N.E.F. Je sais que j'expn-
me là la pensée de nombreux
militants encore dans la J.C.R.
et qui se posent des questions.
Le refus de lutter de façon in-
dépendante pour le front uni-
aue ouvrier, contre le rôle con-
tre-révolutionnaire des appa-
reils, devient l'acceptation
dans les faits de la liquida-
tion et de la destruction des
possibilités de lutte de la jeu-
nesse et de la répression con-
tre les militants révolution-
naires. Ne pas vouloir soute-
nir responsablement les étu-
diants polonais en posant le
problème de la révolution po-
litique contre la bureaucratie
dans les pays de l'Est, ne ja-
mais parler, ni dans les mo-
tions, ni dans les communi-
aués. de l'unité profonde de
la lutte engagée à l'échelle
mondiale actuellement par les
jeunes, particulièrement au-
jourd'hui par les étudiants.
men*:. même « critique », de-
vient très grave, c'est dans les
prises de position sur la lutte
des étudiants polonais et dans
l'attitude de la J.C.R. dans
l'U.N.E.F. Je sais que j'expn-
me là la pensée de nombreux
militants encore dans la J.C.R.
et qui se posent des questions.
Le refus de lutter de façon in-
dépendante pour le front uni-
aue ouvrier, contre le rôle con-
tre-révolutionnaire des appa-
reils, devient l'acceptation
dans les faits de la liquida-
tion et de la destruction des
possibilités de lutte de la jeu-
nesse et de la répression con-
tre les militants révolution-
naires. Ne pas vouloir soute-
nir responsablement les étu-
diants polonais en posant le
problème de la révolution po-
litique contre la bureaucratie
dans les pays de l'Est, ne ja-
mais parler, ni dans les mo-
tions, ni dans les communi-
aués. de l'unité profonde de
la lutte engagée à l'échelle
mondiale actuellement par les
jeunes, particulièrement au-
jourd'hui par les étudiants.
contre l'Etat bourgeois et con-
tre la bureaucratie spoliatrice,
c'est accepter la répression des
étudiants l'emprisonnement
de Kuron et Modzelewski, en
se contentant de vœux pieux
sur la démocratie et la liberté
d'expression.
tre la bureaucratie spoliatrice,
c'est accepter la répression des
étudiants l'emprisonnement
de Kuron et Modzelewski, en
se contentant de vœux pieux
sur la démocratie et la liberté
d'expression.
Cela va très loin ; cela va
Photo « Révoltes ».
Le soutien réel
i's vietnamiena.
jusqu'à refuser de mener la
lutte dans l'U.N.E.F. contre les
liquidateurs qui détruisent ac-
tuellement l'U.N.E.F. au comp-
te de l'Etat bourgeois, en la
livrant à ses agents : la F.N.
E.F., et à l'administration.
Cela va jusqu'à condamner de
la même façon les révolution-
naires qui mènent le combat
pour la mobilisation des étu-
diants contre l'Etat bourgeois
et les staliniens qui mènent
le combat pour détruire le
milieu étudiant et ses luttes
afin qu'elles ne jouent pas un
rôle catalyseur par rapport au
lutte dans l'U.N.E.F. contre les
liquidateurs qui détruisent ac-
tuellement l'U.N.E.F. au comp-
te de l'Etat bourgeois, en la
livrant à ses agents : la F.N.
E.F., et à l'administration.
Cela va jusqu'à condamner de
la même façon les révolution-
naires qui mènent le combat
pour la mobilisation des étu-
diants contre l'Etat bourgeois
et les staliniens qui mènent
le combat pour détruire le
milieu étudiant et ses luttes
afin qu'elles ne jouent pas un
rôle catalyseur par rapport au
mécontentement de toute la
jeunesse et des travailleurs.
jeunesse et des travailleurs.
Aux réunions qu'elle a orga-
nisée à propos de Varsovie, la
J.C.R. a refusé de poser le pro-
blème du rôle contre-révolu-
tionnaire du stalinisme. Pas
une fois on n'a parlé de la ré-
volution hongroise de 1956.
alors que les staliniens eux-
mêmes en parlent actuelle-
ment (cf. « l'Humanité »).
nisée à propos de Varsovie, la
J.C.R. a refusé de poser le pro-
blème du rôle contre-révolu-
tionnaire du stalinisme. Pas
une fois on n'a parlé de la ré-
volution hongroise de 1956.
alors que les staliniens eux-
mêmes en parlent actuelle-
ment (cf. « l'Humanité »).
Les militants de la J.C.R.
sont dans un grand désarroi
actuellement, on l'a bien vu à
la dernière réunion sur Var-
sovie où il n'y a pratiquement
eu aucune discussion, où tout
le monde est parti sans rien
dire. Je pense que la seule
solution c'est la lutte pour
une organisation des jeunes
qui organise leur combat con-
tre de Gaulle et qui pose le
problème de l'unification des
luttes et de la solidarité les
jeunes dans leurs luttes aussi
bien contre l'impérialisme que
contre la bureaucratie qui
écrase dans le sang les étu-
diants qui scandent : « Socia-
lisme et Liberté ». C'est pour-
quoi je suis d'accord avec ce
que proposent les jeunes de
< Révoltes » sur les 3.500 jeu-
nes et sur une Conférence in-
ternationale de la jeunesse,
d'autant plus que à l'U.N.E.F.
j'ai vu. en Philo, comment ils
mobilisaient les étudiants pour
la lutte. N. D.
sont dans un grand désarroi
actuellement, on l'a bien vu à
la dernière réunion sur Var-
sovie où il n'y a pratiquement
eu aucune discussion, où tout
le monde est parti sans rien
dire. Je pense que la seule
solution c'est la lutte pour
une organisation des jeunes
qui organise leur combat con-
tre de Gaulle et qui pose le
problème de l'unification des
luttes et de la solidarité les
jeunes dans leurs luttes aussi
bien contre l'impérialisme que
contre la bureaucratie qui
écrase dans le sang les étu-
diants qui scandent : « Socia-
lisme et Liberté ». C'est pour-
quoi je suis d'accord avec ce
que proposent les jeunes de
< Révoltes » sur les 3.500 jeu-
nes et sur une Conférence in-
ternationale de la jeunesse,
d'autant plus que à l'U.N.E.F.
j'ai vu. en Philo, comment ils
mobilisaient les étudiants pour
la lutte. N. D.
Etudiante en Philo.
LE 29 MARS, 400 LYCEENS DISENT :
APPRENDRE
POUR SE BATTRE
SE BATTRE
POUR GAGNER
POUR SE BATTRE
SE BATTRE
POUR GAGNER
Un rassemblement
lycéen
lycéen
II n'y avait pas de perma-
nents pour empêcher les ly-
céens d'entrer, il n'y avait
pas de personnalités pour
bourrer la salle, le problème
n'était pas d'obtenir les vo-
tes des parents, bref les ly-
céens pouvaient s'exprimer et
cela n'avait pas lieu rue de
Rennes comme le « meeting ly-
céen » du P.C., mais salle
Lancry...
nents pour empêcher les ly-
céens d'entrer, il n'y avait
pas de personnalités pour
bourrer la salle, le problème
n'était pas d'obtenir les vo-
tes des parents, bref les ly-
céens pouvaient s'exprimer et
cela n'avait pas lieu rue de
Rennes comme le « meeting ly-
céen » du P.C., mais salle
Lancry...
Et c'est pourquoi Charles
Berg, ouvrant le débat, situa
celui-ci « sur le terrain du so-
cialisme, d'une société à cons-
truire, sur le terrain des tra-
vailleurs, sur le terrain inter-
national ».
Berg, ouvrant le débat, situa
celui-ci « sur le terrain du so-
cialisme, d'une société à cons-
truire, sur le terrain des tra-
vailleurs, sur le terrain inter-
national ».
La jeunesse confrontée
à la lutte des classes
à la lutte des classes
L'orateur poursuivit en rap-
pelant que, par la loi sur la
formation professionnelle qui
livre chaque jeune travailleur,
pour l'obtention de son C.A.P.,
à la surveillance, au bon vou-
loir et à la spécialité d'un pa-
tron, par le plan Fouchet et
ses conséquences aussi bien
dans le secondaire que dans le
supérieur, par le chômage et
« la mobilité de l'emploi », la
bourgeoisie met à l'ordre du
jour l'exclusion prochaine de
300.000 étudiants, tandis que
déjà il existe 720.000 jeunes in-
actifs.
pelant que, par la loi sur la
formation professionnelle qui
livre chaque jeune travailleur,
pour l'obtention de son C.A.P.,
à la surveillance, au bon vou-
loir et à la spécialité d'un pa-
tron, par le plan Fouchet et
ses conséquences aussi bien
dans le secondaire que dans le
supérieur, par le chômage et
« la mobilité de l'emploi », la
bourgeoisie met à l'ordre du
jour l'exclusion prochaine de
300.000 étudiants, tandis que
déjà il existe 720.000 jeunes in-
actifs.
Pompidou déclare : « Le
baccalauréat disparaîtra en
tant qu'examen national pour
devenir un examen spécial à
chaque académie, voire à cha-
que établissement. » Le di-
manche précédent a eu lieu
baccalauréat disparaîtra en
tant qu'examen national pour
devenir un examen spécial à
chaque académie, voire à cha-
que établissement. » Le di-
manche précédent a eu lieu
Photo « Révoltes
le « colloque d'Amiens », suite
logique du « colloque de
Caen » où les propositions de
Geismar, secrétaire du S.N.B.
Sup., sur la destruction d'un
enseignement « archaïque ».
ont énormément intéressé le
ministre Peyrefitte. « C'est
toute la jeunesse, poursuivit
l'orateur, qui se trouve con-
frontée aux plans de destruc-
tion de toutes les garanties
et conquêtes des travailleurs,
confrontée à la lutte des clas-
ses, et de la pire manière qui
soit. » Les jeunes font con-
naissance avec les queues de
chômage, et devant l'impasse
totale, certains viennent gros-
sir les forces de répression de
l'Etat : le bulletin de la pré-
fecture de police signale qu'un
recrutement important de
C.R.S. a lieu parmi les jeunes.
logique du « colloque de
Caen » où les propositions de
Geismar, secrétaire du S.N.B.
Sup., sur la destruction d'un
enseignement « archaïque ».
ont énormément intéressé le
ministre Peyrefitte. « C'est
toute la jeunesse, poursuivit
l'orateur, qui se trouve con-
frontée aux plans de destruc-
tion de toutes les garanties
et conquêtes des travailleurs,
confrontée à la lutte des clas-
ses, et de la pire manière qui
soit. » Les jeunes font con-
naissance avec les queues de
chômage, et devant l'impasse
totale, certains viennent gros-
sir les forces de répression de
l'Etat : le bulletin de la pré-
fecture de police signale qu'un
recrutement important de
C.R.S. a lieu parmi les jeunes.
La politique de l'échec
et la trahison
et la trahison
Des centaines de lycéens ont
participé à la manifestation
14 mars, manifestation à la-
quelle les étudiants ont été
appelés la veille, par un tract
et deux bordereaux totalisant
trois rendez-vous différents..
participé à la manifestation
14 mars, manifestation à la-
quelle les étudiants ont été
appelés la veille, par un tract
et deux bordereaux totalisant
trois rendez-vous différents..
« Les lycéens doivent et,
peuvent juger la responsabi-
lité des directions syndicales
et politiques que nous appe-
lons depuis des mois à pren-
dre leurs responsabilités et à
organiser la manifestation de
toute la jeunesse exploitée et
rejetée. »
peuvent juger la responsabi-
lité des directions syndicales
et politiques que nous appe-
lons depuis des mois à pren-
dre leurs responsabilités et à
organiser la manifestation de
toute la jeunesse exploitée et
rejetée. »
L'orateur rappelle qu'en me -
me temps que le meeting, se
tient, du côté de la Halle aux
vins, un curieux phénomène
en forme de manifestation..
me temps que le meeting, se
tient, du côté de la Halle aux
vins, un curieux phénomène
en forme de manifestation..
sur le mot d'ordre de plus
d'I.U.T. ! Et Berg cite l'ex-mi-
nistre de l'Education natio-
nale. Fouchet, à Téhéran :
d'I.U.T. ! Et Berg cite l'ex-mi-
nistre de l'Education natio-
nale. Fouchet, à Téhéran :
« Les lycéens remplissant les
I.U.T., pour devenir ces cadres
d'une économie moderne, ces
bons cadres moyens qui fai-
saient la force de l'armée
prussienne. »
I.U.T., pour devenir ces cadres
d'une économie moderne, ces
bons cadres moyens qui fai-
saient la force de l'armée
prussienne. »
Mais cette manifestation .le
soutien au gaullisme est dans
la logique d'une politique qui
oppose les pétitions à la lutte
des classes et qui vise à en-
serrer la classe ouvrière dans
les cadres parlementaires et
légaux.
soutien au gaullisme est dans
la logique d'une politique qui
oppose les pétitions à la lutte
des classes et qui vise à en-
serrer la classe ouvrière dans
les cadres parlementaires et
légaux.
L'issue dans le front unique:
St-Leu
St-Leu
Mais la combativité des jeu-
nes et des étudiants, la com-
bativité des travailleurs n'est
pas en cause. Les combats de
Caen, après ceux du Mans, ies
combats des lycéens et des
étudiants l'ont bien montré.
L'issue est possible et, parce-
que les jeunes révolutionnaires
ont su rassembler leur force, à
nes et des étudiants, la com-
bativité des travailleurs n'est
pas en cause. Les combats de
Caen, après ceux du Mans, ies
combats des lycéens et des
étudiants l'ont bien montré.
L'issue est possible et, parce-
que les jeunes révolutionnaires
ont su rassembler leur force, à
St-Leu, ils ont contraint l'en-
semble des organisations à
faire la manifestation devant
la mairie de St-Leu, obtenant
la création d'une Maison de
jeunes. Les manifestations que
les jeunes révolutionnaires,
apprentis, ouvriers, lycéens,
étudiants réunis, préparent à
Aulnay, dans le XIe, aux Mu-
reaux. sont possibles à une
échelle beaucoup plus vaste.
semble des organisations à
faire la manifestation devant
la mairie de St-Leu, obtenant
la création d'une Maison de
jeunes. Les manifestations que
les jeunes révolutionnaires,
apprentis, ouvriers, lycéens,
étudiants réunis, préparent à
Aulnay, dans le XIe, aux Mu-
reaux. sont possibles à une
échelle beaucoup plus vaste.
Oui se sert des lycéens
Aujourd'hui on veut se ser-
vir des lycéens à des fins
politiques où ils n'ont rien
à voir. C'est la politique aes
bonzes de la rue de Rennes :
« Ne vous en faites pas, on
s'occupe de vous. » La métho-
de de ce rassemblement, c'est
au contraire d'engager les ;y-
céens à s'organiser eux-mê-
mes, à participer au combat
des jeunes révolutionnaires
pour les 3.500, à s'armer poli-
tiquement, à critiquer et à
choisir.
vir des lycéens à des fins
politiques où ils n'ont rien
à voir. C'est la politique aes
bonzes de la rue de Rennes :
« Ne vous en faites pas, on
s'occupe de vous. » La métho-
de de ce rassemblement, c'est
au contraire d'engager les ;y-
céens à s'organiser eux-mê-
mes, à participer au combat
des jeunes révolutionnaires
pour les 3.500, à s'armer poli-
tiquement, à critiquer et à
choisir.
La discussion qui suivit per-
mis de dégager les leçons des
combats qui ont déjà été en-
gagés, des pas dans la voie clé
l'organisation. Un lycéen de
Montreuil souligna l'ineffica-
cité des luttes qui auraient
lieu entre les lycéens isolés
des professeurs et des parents
d'élèves... et le Proviseur.
mis de dégager les leçons des
combats qui ont déjà été en-
gagés, des pas dans la voie clé
l'organisation. Un lycéen de
Montreuil souligna l'ineffica-
cité des luttes qui auraient
lieu entre les lycéens isolés
des professeurs et des parents
d'élèves... et le Proviseur.
Dans ce lycée, le Comité
d'action lycéen a proposé à un
jeune anarchiste de se faire
exclure afin de pouvoir orga-
niser une manifestation pour
sa réintégration.
d'action lycéen a proposé à un
jeune anarchiste de se faire
exclure afin de pouvoir orga-
niser une manifestation pour
sa réintégration.
Se battre pour gagner
C'est ce qui revient dans
toutes les interventions, rela-
tant comment à Pantin, ies
lycéens ont adressé une lettre
ouverte aux professeurs et aux
toutes les interventions, rela-
tant comment à Pantin, ies
lycéens ont adressé une lettre
ouverte aux professeurs et aux
FlCATi
S'armer politiquement, critiquer et choisir...
Photo « Révoltes ».
parents d'élèves à propos Je
la suppression de cours qui
préparent aux Ecoles normi-
les.
la suppression de cours qui
préparent aux Ecoles normi-
les.
Uu lycéen de Versailles (ly-
cée Jules-Ferry) explique
comment les J.C. du lycée sont
conduits à accepter les pers-
pectives des jeunes révolution-
naires dans la lutte contre le
plan Fouchet.
cée Jules-Ferry) explique
comment les J.C. du lycée sont
conduits à accepter les pers-
pectives des jeunes révolution-
naires dans la lutte contre le
plan Fouchet.
Un cartel contre l'O.R.J.
Un membre de la « direc-
tion s> (provisoire) du C.A.L.
vint expliquer à la tribune « la
fragmentation de la gauche »
II assura que son « projet >
était le même que celui des
J.R. « Qui peut mener des mt-
tes de masse ? » questionna-t-
il. « Un groupe seulement ?
Non. Il laut l'unité. Dans
l'action. »
tion s> (provisoire) du C.A.L.
vint expliquer à la tribune « la
fragmentation de la gauche »
II assura que son « projet >
était le même que celui des
J.R. « Qui peut mener des mt-
tes de masse ? » questionna-t-
il. « Un groupe seulement ?
Non. Il laut l'unité. Dans
l'action. »
Le C.A.L. vise d'ailleurs à
s'élargir jusqu'à... la jeunesse
scolarisée. Il narra longue-
ment les luttes « de masse »
de Nancy et de Nîmes, me-
nées par le C.A.L.
s'élargir jusqu'à... la jeunesse
scolarisée. Il narra longue-
ment les luttes « de masse »
de Nancy et de Nîmes, me-
nées par le C.A.L.
La réponse de Charles Berg
se fit sur le fond politique de
la question. A Nancy ? Le
C.A.L. dénonce les proiesseurs
syndiqués. Un cartel ?... qui a
signé le tract ignoble de l'U.N
E.F. pour la construction des
I.U.T. ? Le C.A.L. ? Alliance
sans principe sur une politique
d'aventure, ignorant le front
unique. Berg expliqua que le
nombre de C.R.S. au km2 im-
posait aux lycéens de chercher
l'unité sur un terrain plus dif-
ficile et plus politique, en liai-
son avec les étudiants et jeu-
nes travailleurs. L'orateur ap-
pela ensuite à voter une réso-
lution (qui fut adoptée à la
quasi-unanimité) en insistant
sur l'engagement que cela cons-
tituait, envers une activité
réelle d'organisation, et en
montrant comment tous les
J.R. devraient se hisser au
niveau des tâches qui sont les
leurs. Le meeting se termina
après l'élection d'un collectif
d'impulsion de la campagne
des 3500, et la présentation
du premier numéro de « Pleins
Feux » bulletin d'éducation
marxiste, dont les << fiches -,
sont ouvertes aux adolescents,
lycéens, apprentis, etc. Plus
de mille francs ont été re-
cueillis à la sortie.
se fit sur le fond politique de
la question. A Nancy ? Le
C.A.L. dénonce les proiesseurs
syndiqués. Un cartel ?... qui a
signé le tract ignoble de l'U.N
E.F. pour la construction des
I.U.T. ? Le C.A.L. ? Alliance
sans principe sur une politique
d'aventure, ignorant le front
unique. Berg expliqua que le
nombre de C.R.S. au km2 im-
posait aux lycéens de chercher
l'unité sur un terrain plus dif-
ficile et plus politique, en liai-
son avec les étudiants et jeu-
nes travailleurs. L'orateur ap-
pela ensuite à voter une réso-
lution (qui fut adoptée à la
quasi-unanimité) en insistant
sur l'engagement que cela cons-
tituait, envers une activité
réelle d'organisation, et en
montrant comment tous les
J.R. devraient se hisser au
niveau des tâches qui sont les
leurs. Le meeting se termina
après l'élection d'un collectif
d'impulsion de la campagne
des 3500, et la présentation
du premier numéro de « Pleins
Feux » bulletin d'éducation
marxiste, dont les << fiches -,
sont ouvertes aux adolescents,
lycéens, apprentis, etc. Plus
de mille francs ont été re-
cueillis à la sortie.
Lucien Dorbès.
LA J. C R.
Révoltes 8,45 f. 9 sur 10,6-11
A PROPOS DE LA J.C.R.
A PROPOS DE LA J.C.R.
Une conférence nationale de
la Jeunesse communiste ré-
volutionnaire s'est tenue dans
la banlieue sud de Paris les
13-14-15 avril. Cette confé-
rence n'étant pas un congrès,
n'a été sanctionnée par aucun
vote. Cela valait mieux d'ail-
leurs, car ce qui caratérise la
J.C.R. à l'étape actuelle outre
son manque d'implantation
ouvrière, c'est sa confusion
politique la plus totale.
la Jeunesse communiste ré-
volutionnaire s'est tenue dans
la banlieue sud de Paris les
13-14-15 avril. Cette confé-
rence n'étant pas un congrès,
n'a été sanctionnée par aucun
vote. Cela valait mieux d'ail-
leurs, car ce qui caratérise la
J.C.R. à l'étape actuelle outre
son manque d'implantation
ouvrière, c'est sa confusion
politique la plus totale.
Un dirigeant pouvait dire :
« La J.C.R. n'est pas une or-
ganisation marxiste révolu-
tionnaire.» Cela nous le sa-
vions ! Ce même dirigeant
expliquait que la J.C.R. pra-
tiquait -l'entrisme à l'exté-
rieur — par exemple dans
les comités Vietnam.
« La J.C.R. n'est pas une or-
ganisation marxiste révolu-
tionnaire.» Cela nous le sa-
vions ! Ce même dirigeant
expliquait que la J.C.R. pra-
tiquait -l'entrisme à l'exté-
rieur — par exemple dans
les comités Vietnam.
Toute l'activité de la J.C.R.
dans les comités Vietnam
commence à marquer la J.C.R.
Toute une série de rapport de
délégués soulignent le fait que
dans les comités Vietnam on
ne peut pas poser d'autres
problèmes rentrant dans une
stratégie d'ensemble. Chaque
secteur d'intervention n'est
pas considéré comme une par -
dans les comités Vietnam
commence à marquer la J.C.R.
Toute une série de rapport de
délégués soulignent le fait que
dans les comités Vietnam on
ne peut pas poser d'autres
problèmes rentrant dans une
stratégie d'ensemble. Chaque
secteur d'intervention n'est
pas considéré comme une par -
EN PLEINE CONFUSION
POLITIQUE
POLITIQUE
tie d'un tout, bien au con-
traire la J.C.R. n'est qu'une
fédération plus ou moins va-
gue de spécialistes.
traire la J.C.R. n'est qu'une
fédération plus ou moins va-
gue de spécialistes.
Le rapport sur l'organisa-
tion précise : « C'est pour-
quoi nous ne sommes pas en
mesure, faute de forces suf •
fisamment homogènes et
structurées, d'exploiter tou-
tes les possibilités qui nous
sont offertes sans risque
d'éclatement. Déjà certains
symptômes en ont témoigné.
tion précise : « C'est pour-
quoi nous ne sommes pas en
mesure, faute de forces suf •
fisamment homogènes et
structurées, d'exploiter tou-
tes les possibilités qui nous
sont offertes sans risque
d'éclatement. Déjà certains
symptômes en ont témoigné.
« La spécialisation militant.,»:
il existe des militants qui con-
tinuent à ne militer que dans
le secteur où ils ont été re-
crutés. On a ainsi des spécia-
listes U.N.E.F. ou Vietnam, qui
tentent de privilégier leur do-
maine... »
il existe des militants qui con-
tinuent à ne militer que dans
le secteur où ils ont été re-
crutés. On a ainsi des spécia-
listes U.N.E.F. ou Vietnam, qui
tentent de privilégier leur do-
maine... »
La J.C.R. en fait se refuse
à avoir une stratégie d'en-
semble. Elle le peut difficile-
ment car cela lui ferait per-
dre toute sa possibilité de con-
tinuer à être ce caméléon po-
litique ayant une politique dif-
férente selon ttl ou tel cercle
en fonction, toujours d'ailleurs
d'être le plus opportuniste
possible. C'est pour cela qu'y
compris dans l'U.N.E.F., la
J.C.R. n'a pas de stratégie.
Aussi le camarade d'Aix se
à avoir une stratégie d'en-
semble. Elle le peut difficile-
ment car cela lui ferait per-
dre toute sa possibilité de con-
tinuer à être ce caméléon po-
litique ayant une politique dif-
férente selon ttl ou tel cercle
en fonction, toujours d'ailleurs
d'être le plus opportuniste
possible. C'est pour cela qu'y
compris dans l'U.N.E.F., la
J.C.R. n'a pas de stratégie.
Aussi le camarade d'Aix se
plaint-il avec raisons lorsqu'il
« demande plus fort une vé-
ritable intervention à l'U.N.
E.F. », et « la ligne juste »
avec des moyens militants et
organisationnels plus grands.
« demande plus fort une vé-
ritable intervention à l'U.N.
E.F. », et « la ligne juste »
avec des moyens militants et
organisationnels plus grands.
Le refus d'élaborer une vé-
ritable ligne de lutte coupe la
J.C.R. des jeunes travailleurs,
à peine une trentaine dans les
« secteurs » ouest, est et quar-
tier. « Un modéliste, une coif-
feuse, un comptable, quatre
employés de banque, un fonc-
tionnaire, un étalagiste, un
AT2 de bureau d'étude, un
électro-mécanicien, un maga-
sinier, une infirmière, une
danseuse, un opérateur IBM,
un photographe, un illustra-
teur, un aide-documentaliste,
une collaboratrice technique
un chômeur, des anciens étu-
diants. »
ritable ligne de lutte coupe la
J.C.R. des jeunes travailleurs,
à peine une trentaine dans les
« secteurs » ouest, est et quar-
tier. « Un modéliste, une coif-
feuse, un comptable, quatre
employés de banque, un fonc-
tionnaire, un étalagiste, un
AT2 de bureau d'étude, un
électro-mécanicien, un maga-
sinier, une infirmière, une
danseuse, un opérateur IBM,
un photographe, un illustra-
teur, un aide-documentaliste,
une collaboratrice technique
un chômeur, des anciens étu-
diants. »
La direction de la J.C.R., di-
rection politique petite-bour-
geoise, est incapable de nous
faire intervenir vers les jeu-
nes travailleurs. Les discus-
sions tournent à vide, seul le
rapport de Metz tente de po-
ser le problème de l'interven-
tion en milieu jeunes travail-
leurs.
rection politique petite-bour-
geoise, est incapable de nous
faire intervenir vers les jeu-
nes travailleurs. Les discus-
sions tournent à vide, seul le
rapport de Metz tente de po-
ser le problème de l'interven-
tion en milieu jeunes travail-
leurs.
Ainsi à la Conférence on a
beaucoup discuté de Cuba et
il est intéressant de noter
qu'une minorité se dégage, ca-
ractérisant la c'.irection cas-
beaucoup discuté de Cuba et
il est intéressant de noter
qu'une minorité se dégage, ca-
ractérisant la c'.irection cas-
triste de non-marxiste.
Avec toutes cette confu-
sion, il n'est pas étonnant
qu'une forte tendance Dut-
schkiste, regroupée autour de
Nanterre-Aix-Besançon, puis-
se se développer. C'est une des
tendances centrifuges remet-
tant en cause y compris ce
qui restait de « phraséologie
marxiste s> à la J.C.R.
sion, il n'est pas étonnant
qu'une forte tendance Dut-
schkiste, regroupée autour de
Nanterre-Aix-Besançon, puis-
se se développer. C'est une des
tendances centrifuges remet-
tant en cause y compris ce
qui restait de « phraséologie
marxiste s> à la J.C.R.
« Une atmosphère de confu-
sion règne. En moins de deux
ans, la majorité des militants
qui venaient de l'U.E.C. nous
a quittés. Un état d'esprit de
petits bourgeois cyniques s'ins-
taure. » Voilà ce que le dé-
légué de Toulouse a osé écrire
dans son rapport ; parlant des
difficultés à Toulouse il con-
tinue : « Le stage que nous
avons fait à Noël reflétait très
bien cette situation. Nous
avons pu faire seulement le
décompte de nos forces. Heu-
reusement, à la rentrée, sous
l'effet de deux phénomènes,
la situation se débloquait.
Après un coup de fil à Hanoï,
les Vietnamiens consentaient
enfin à faire quelque chose
pour nous. Le F.N.L. lançait la
COG (contre-offensive géné-
ralisée) et le C.V.N. réussissait
sa manifestation. »
sion règne. En moins de deux
ans, la majorité des militants
qui venaient de l'U.E.C. nous
a quittés. Un état d'esprit de
petits bourgeois cyniques s'ins-
taure. » Voilà ce que le dé-
légué de Toulouse a osé écrire
dans son rapport ; parlant des
difficultés à Toulouse il con-
tinue : « Le stage que nous
avons fait à Noël reflétait très
bien cette situation. Nous
avons pu faire seulement le
décompte de nos forces. Heu-
reusement, à la rentrée, sous
l'effet de deux phénomènes,
la situation se débloquait.
Après un coup de fil à Hanoï,
les Vietnamiens consentaient
enfin à faire quelque chose
pour nous. Le F.N.L. lançait la
COG (contre-offensive géné-
ralisée) et le C.V.N. réussissait
sa manifestation. »
Toujours dans le rapport
d'organisation on peut lire
dans le paragraphe « Actua-
d'organisation on peut lire
dans le paragraphe « Actua-
lité et Difficulté de l'entris-
me > :
me > :
« Le milieu étudiant, mar-
ginal par rapport au terrain
d'influence et d'implantation
du Parti communiste, offre
toutes sortes de structures
d'intervention pour les grou-
puscules (U.N.E.F. ; C.V.N.).
ginal par rapport au terrain
d'influence et d'implantation
du Parti communiste, offre
toutes sortes de structures
d'intervention pour les grou-
puscules (U.N.E.F. ; C.V.N.).
« A cet entrisme intuitive-
ment accepté par les quelques
contacts adultes, s'oppose la
difficulté de l'entrisme parmi
les jeunes travailleurs. Préoc-
cupés au premier chef de re-
jeter l'autorité des syndicats
et partis pourris, ils cherchent
l'organisation révolutionnaire
et veulent se présenter sous
son drapeau., à leurs risques
et périls. La compréhension d"
l'entrisme est liée à un niveau
de conscience politique ou à
une forte expérience militante.
Il est donc compréhensible
que les jeunes qui se détermi-
nent souvent négativement
aux organisations existan-
tes soient peu sensibles dans
les premiers temps aux subti-
lités tactiques de l'entrisme. »
ment accepté par les quelques
contacts adultes, s'oppose la
difficulté de l'entrisme parmi
les jeunes travailleurs. Préoc-
cupés au premier chef de re-
jeter l'autorité des syndicats
et partis pourris, ils cherchent
l'organisation révolutionnaire
et veulent se présenter sous
son drapeau., à leurs risques
et périls. La compréhension d"
l'entrisme est liée à un niveau
de conscience politique ou à
une forte expérience militante.
Il est donc compréhensible
que les jeunes qui se détermi-
nent souvent négativement
aux organisations existan-
tes soient peu sensibles dans
les premiers temps aux subti-
lités tactiques de l'entrisme. »
Autrement dit, si la J.C.R.
ne s'implante pas en milieu
ouvrier, ce n'est pas à cause
de son orientation capitularde.
mais de la faute des ouvriers.
C.Q.F.D.
ne s'implante pas en milieu
ouvrier, ce n'est pas à cause
de son orientation capitularde.
mais de la faute des ouvriers.
C.Q.F.D.
Un délégué à la Conférence
J.C.R.
J.C.R.
M:i-;sn, le vainqueur de la
« bataille d'Aller ».
« bataille d'Aller ».
Photo Dalmas
La bourgeoisie déchirée
Le 1er novembre 1954, la
bourgeoisie française, encore
mal remise de Dien Bien-Phu
bourgeoisie française, encore
mal remise de Dien Bien-Phu
— les accords de Genève, sau-
vegardant le régime de la
propriété privée capitaliste du
Sud-Vietnam, viennent d'ou-
vrir la voie au remplacement
de l'impérialisme américain
dans cet avant-poste de la
contre - révolution mondiale
vegardant le régime de la
propriété privée capitaliste du
Sud-Vietnam, viennent d'ou-
vrir la voie au remplacement
de l'impérialisme américain
dans cet avant-poste de la
contre - révolution mondiale
— et de la grève générale
d'août 1953, qui a vu, pendant
cinq semaines, des milliers de
travailleurs en lutte menacer
le régime bourgeois, et voit se
dresser contre elle l'insurrec-
tion algérienne. Au premier
moment, elle fait front, Mit-
terrand, alors ministre de l'In-
térieur du gouvernement Men-
dès-France, proclame: « L'Al-
gérie, c'est la France. La seule
négociation possible, c'est h
guerre. » Mais l'insurrectioi
algérienne se développe, ec
l'impérialisme doit engager
contre elle, non seulement
l'armée de métier, comme en
Indochine, mais le contin-
gent — le service militaire est
porté à 30, puis 33 mois — et
rappel des réservistes.
d'août 1953, qui a vu, pendant
cinq semaines, des milliers de
travailleurs en lutte menacer
le régime bourgeois, et voit se
dresser contre elle l'insurrec-
tion algérienne. Au premier
moment, elle fait front, Mit-
terrand, alors ministre de l'In-
térieur du gouvernement Men-
dès-France, proclame: « L'Al-
gérie, c'est la France. La seule
négociation possible, c'est h
guerre. » Mais l'insurrectioi
algérienne se développe, ec
l'impérialisme doit engager
contre elle, non seulement
l'armée de métier, comme en
Indochine, mais le contin-
gent — le service militaire est
porté à 30, puis 33 mois — et
rappel des réservistes.
En août-septembre-octobre
1955. la classe ouvrière se dres-
se, une. fois encore, et tente
de déborder ses dirigeants.
Les métallurgistes de Saint-
Nazaire appellent tous les mé-
tallos de France à la grève gé-
nérale. Leur appel est mis sous
le boisseau par toutes les di-
rections syndicales. Mais Nan-
tes y répond, et le mouve-
ment s'étend ; cependant les
rappelés manifestent dans les
casernes, les trains, les ports,
les bateaux au cri de : « Les
civils avec nous ! » Le P.C.F
1955. la classe ouvrière se dres-
se, une. fois encore, et tente
de déborder ses dirigeants.
Les métallurgistes de Saint-
Nazaire appellent tous les mé-
tallos de France à la grève gé-
nérale. Leur appel est mis sous
le boisseau par toutes les di-
rections syndicales. Mais Nan-
tes y répond, et le mouve-
ment s'étend ; cependant les
rappelés manifestent dans les
casernes, les trains, les ports,
les bateaux au cri de : « Les
civils avec nous ! » Le P.C.F
dénonce la « provocation »,
les ouvriers reprennent le tra-
vail, tandis que les rappelés
démoralisés, débarquent .' Al-
ger.
les ouvriers reprennent le tra-
vail, tandis que les rappelés
démoralisés, débarquent .' Al-
ger.
La combativité de la clas.se
ouvrière continuera pourtant
à se manifester à maintes •ie-
prises — au cours des deux
années suivantes. La prolon-
gation et l'amplification de
la guerre d'Algérie fait peser
une menace permanente sur
la pérénité de l'ordre bourgeois
ouvrière continuera pourtant
à se manifester à maintes •ie-
prises — au cours des deux
années suivantes. La prolon-
gation et l'amplification de
la guerre d'Algérie fait peser
une menace permanente sur
la pérénité de l'ordre bourgeois
De la « gauche à la droite »,
de Guy Mollet à Antoine Pi-
nay, tous les hommes politi-
ques français « responsables »
ne voient pas non plus d'autre
issue ; le P.C.F., qui jusqu'en
septembre 1955 a maintenu
que l'Algérie n'était qu'une
« nation en formation » inca-
pable de se passer de la tutelle
de la France civilisatrice — ne
veut pas autre chose. Mais le
million d'Européens d'Algérie,
que la politique de terroris-
me pratiquée par la direction
du F.L.N. a contribué à sou-
der aux gros colons ultras à
la Borgeaud, ne veut rien sa-
voir d'une telle politique, et
les cadres professionnels de
l'armée française, acharnés à
expliquer leur défaite d'Indo-
chine, après celle de mai-juin
1940, par la trahison des « po-
liticards » sont solidaires des
colons. Et, contre sa propre
armée, la bourgeoisie est im-
puissante. Ainsi, le 6 février
1956, Guy Mollet — chef d'un
gouvernement de « Front ré-
publicain » élu sur un pro-
gramme de paix en Algérie —
est bombardé de tomates à Al-
ger par les manifestants ul-
tras, sous l'œil complaisant
des « forces de l'ordre ». Il
rentre en France pour faire
voter, le 13 mars, par une ma-
jorité comprenant les dépu-
tés du P.C.F., des pouvoirs
spéciaux de guerre totale,
légalisant les camps de con-
centration, la torture et le
massacre des populations al-
gériennes.
de Guy Mollet à Antoine Pi-
nay, tous les hommes politi-
ques français « responsables »
ne voient pas non plus d'autre
issue ; le P.C.F., qui jusqu'en
septembre 1955 a maintenu
que l'Algérie n'était qu'une
« nation en formation » inca-
pable de se passer de la tutelle
de la France civilisatrice — ne
veut pas autre chose. Mais le
million d'Européens d'Algérie,
que la politique de terroris-
me pratiquée par la direction
du F.L.N. a contribué à sou-
der aux gros colons ultras à
la Borgeaud, ne veut rien sa-
voir d'une telle politique, et
les cadres professionnels de
l'armée française, acharnés à
expliquer leur défaite d'Indo-
chine, après celle de mai-juin
1940, par la trahison des « po-
liticards » sont solidaires des
colons. Et, contre sa propre
armée, la bourgeoisie est im-
puissante. Ainsi, le 6 février
1956, Guy Mollet — chef d'un
gouvernement de « Front ré-
publicain » élu sur un pro-
gramme de paix en Algérie —
est bombardé de tomates à Al-
ger par les manifestants ul-
tras, sous l'œil complaisant
des « forces de l'ordre ». Il
rentre en France pour faire
voter, le 13 mars, par une ma-
jorité comprenant les dépu-
tés du P.C.F., des pouvoirs
spéciaux de guerre totale,
légalisant les camps de con-
centration, la torture et le
massacre des populations al-
gériennes.
La bourgeoisie est déchirée.
Cette crise, les masses ou-
vrières pouvaient la mettre à
profit pour faire irruption sur
la scène politique, et réaliser
leur jonction, dans la lutte
contre l'ennemi commun ; le
Capital, avec les ouvriers et
paysans algériens en armes...
Le 13 mai 1958, à minuit, un
membre du Comité de salut
public d'Alger déclare: « Nous
faisons appel au général De
Gaulle, seul capable de pren-
dre la direction d'un gouverne-
ment de salut public au-dessus
de tous les partis... »
Cette crise, les masses ou-
vrières pouvaient la mettre à
profit pour faire irruption sur
la scène politique, et réaliser
leur jonction, dans la lutte
contre l'ennemi commun ; le
Capital, avec les ouvriers et
paysans algériens en armes...
Le 13 mai 1958, à minuit, un
membre du Comité de salut
public d'Alger déclare: « Nous
faisons appel au général De
Gaulle, seul capable de pren-
dre la direction d'un gouverne-
ment de salut public au-dessus
de tous les partis... »
Le « Parlement
républicain » à l'œuvre
républicain » à l'œuvre
Le 14 mai au matin, par-
tout, dans les ateliers et les
bureaux, ouvriers, employés
fonctionnaires, se pressent
autour des délégués, des res-
ponsables syndicaux, atten-
dant l'ordre de grève géné-
rale. Face au coup de force
d'Alger, c'est comme un ré-
flexe élémentaire. Mais les dé-
légués, bien au contraire, ar-
rivent avec des consignes d'ap-
pel au calme.
tout, dans les ateliers et les
bureaux, ouvriers, employés
fonctionnaires, se pressent
autour des délégués, des res-
ponsables syndicaux, atten-
dant l'ordre de grève géné-
rale. Face au coup de force
d'Alger, c'est comme un ré-
flexe élémentaire. Mais les dé-
légués, bien au contraire, ar-
rivent avec des consignes d'ap-
pel au calme.
Bothereau, secrétaire géné-
ral de la C.G.T.-F.O., estime Je
voir avant de s'alarmer. Le
15 irai. De Gaulle se déclare
« prêt à assumer les pouvoirs
14 mai qu'il faut attendre et
de la République ». Le 19 mai,
il tient une seconde confé-
rence de presse : « Je vou-
drais bien comprendre ce que
De Gaulle a voulu dire », dé-
clare Bothereau...
ral de la C.G.T.-F.O., estime Je
voir avant de s'alarmer. Le
15 irai. De Gaulle se déclare
« prêt à assumer les pouvoirs
14 mai qu'il faut attendre et
de la République ». Le 19 mai,
il tient une seconde confé-
rence de presse : « Je vou-
drais bien comprendre ce que
De Gaulle a voulu dire », dé-
clare Bothereau...
oix
Cependant, le parlement
passe aux actes : i] investit le
14 mai un gouvernement di-
rigé par le M.R.P. Pfimlin —
les députés du P.C.F. s'abste-
nant. Et dès le 16 mai. l'As-
semblée vote, avec les voix
communistes cette fois, l'état
d'urgence pour trois mois -
état d'urgence dont le gouver-
nement se servira peu après
pour établir la censure et in-
terdire toute i •'nifestation !
Cependant, le s^jialiste Jules
Moch reprend au gouverne-
ment, dont Guy Mollet est de-
venu vice-président, le poste
de ministre de l'Intérieur qu'il
avait occupé en 1947 avec tant
de fermeté républicaine, fai-
sait tirer sur les ouvriers en
grève, et tuer l'un d'entre eux.
« Le parti socialiste, déclare
un communiqué du groupe
parlementaire et du comité di-
recteur de la S.F.I.O.. a dé-
cidé de participer au gouver-
nement de la République, seul
représentant avec le Parle-
ment de la souveraineté popu-
laire. Ainsi, ce gouvernement
prendra, avec le maximum
d'autorité, des mesures énerçi-
ques... » Et le communiqué
poursuit en appelant « à
l'union et à l'action des dé-
mocrates ».
passe aux actes : i] investit le
14 mai un gouvernement di-
rigé par le M.R.P. Pfimlin —
les députés du P.C.F. s'abste-
nant. Et dès le 16 mai. l'As-
semblée vote, avec les voix
communistes cette fois, l'état
d'urgence pour trois mois -
état d'urgence dont le gouver-
nement se servira peu après
pour établir la censure et in-
terdire toute i •'nifestation !
Cependant, le s^jialiste Jules
Moch reprend au gouverne-
ment, dont Guy Mollet est de-
venu vice-président, le poste
de ministre de l'Intérieur qu'il
avait occupé en 1947 avec tant
de fermeté républicaine, fai-
sait tirer sur les ouvriers en
grève, et tuer l'un d'entre eux.
« Le parti socialiste, déclare
un communiqué du groupe
parlementaire et du comité di-
recteur de la S.F.I.O.. a dé-
cidé de participer au gouver-
nement de la République, seul
représentant avec le Parle-
ment de la souveraineté popu-
laire. Ainsi, ce gouvernement
prendra, avec le maximum
d'autorité, des mesures énerçi-
ques... » Et le communiqué
poursuit en appelant « à
l'union et à l'action des dé-
mocrates ».
Guy Mollet, au même mo-
ment, ne déclarait-il pas en
substance au député réaction-
naire Tixier - Vignancour :
« Pour ramener les généraux
factieux à la raison, il me suf-
firait de lancer un appel à la
radio aux jeunes du contin-
gent. » Effectivement, les jeu-
nes travailleurs en uniforme
n'attendent qu'un appel des
dirigeants ouvriers pour se
dresser contre les officiers
fascistes. Mais cet appel, Guy
Mollet ne le lancera pas, et
Thorez pas davantage. Bien
au contraire le « parlement
souverain » le « gouvernement
de la République » ne tardent
pas à « prendre des mesures
énergiques ». Non content de
laisser toute liberté d'action
à De Gaulle et aux gaullistes,
le gouvernement, dès le 15 mai
« charge le général Salan,
commandant supérieur des
troupes, de maintenir l'ordre à
Alger et d'y assurer la protec-
tion des biens et des person-
ment, ne déclarait-il pas en
substance au député réaction-
naire Tixier - Vignancour :
« Pour ramener les généraux
factieux à la raison, il me suf-
firait de lancer un appel à la
radio aux jeunes du contin-
gent. » Effectivement, les jeu-
nes travailleurs en uniforme
n'attendent qu'un appel des
dirigeants ouvriers pour se
dresser contre les officiers
fascistes. Mais cet appel, Guy
Mollet ne le lancera pas, et
Thorez pas davantage. Bien
au contraire le « parlement
souverain » le « gouvernement
de la République » ne tardent
pas à « prendre des mesures
énergiques ». Non content de
laisser toute liberté d'action
à De Gaulle et aux gaullistes,
le gouvernement, dès le 15 mai
« charge le général Salan,
commandant supérieur des
troupes, de maintenir l'ordre à
Alger et d'y assurer la protec-
tion des biens et des person-
nes ». Le même Salan. le ma-
tin du même jour, après s'être
rallié au « Comité de salut pu-
blic ». avait conclu son allo-
cution à Alger en ces termes:
« Vive la France ! Vive l'Algé-
rie française ! Vive De Gaul-
le ! » (2).
tin du même jour, après s'être
rallié au « Comité de salut pu-
blic ». avait conclu son allo-
cution à Alger en ces termes:
« Vive la France ! Vive l'Algé-
rie française ! Vive De Gaul-
le ! » (2).
Cela n'empêchera nulle-
ment, le 20 mai. l'Assemblé^
nationale, à l'unanimité vies
557 votants, communistes com-
pris, d'affirmer qu'elle « se fait
un devoir d'exprimer à nos sol-
dats et à leurs chefs la pro-
fonde reconnaissance de la
nation pour les services déjà
rendus à l'unité de la patrie
et au drapeau de la Républi-
que... » Puis, par 475 voix,
communistes toujours com-
pris, contre 100 (ultras), elle
accorde au gouvernement
Pflimlin la reconduction des
pouvoirs spéciaux pour l'Al-
gérie, et M. Pfimlin s'empres-
se de préciser qu'ils « seront
appliqués pas l'autorité mili-
taire », c'est-à-dire par Salan'
ment, le 20 mai. l'Assemblé^
nationale, à l'unanimité vies
557 votants, communistes com-
pris, d'affirmer qu'elle « se fait
un devoir d'exprimer à nos sol-
dats et à leurs chefs la pro-
fonde reconnaissance de la
nation pour les services déjà
rendus à l'unité de la patrie
et au drapeau de la Républi-
que... » Puis, par 475 voix,
communistes toujours com-
pris, contre 100 (ultras), elle
accorde au gouvernement
Pflimlin la reconduction des
pouvoirs spéciaux pour l'Al-
gérie, et M. Pfimlin s'empres-
se de préciser qu'ils « seront
appliqués pas l'autorité mili-
taire », c'est-à-dire par Salan'
« En fait, comme l'écrit
Langlade. tous les partis île
l'Assemblée nationale, y com-
pris le P.C.F., veulent à toute
force évoluer dans le cadre du
système bourgeois, lequel Im-
plique obligatoirement la ca-
pitulation devant l'armée, su-
prême instrument de défense
de l'ordre bourgeois, au nom
de « l'unité de la Patrie ».
L'enchaînement est logique :
confiance à Pflimlin, confian-
ce à Salan, confiance à Massu,
confiance à De Gaulle. »
Langlade. tous les partis île
l'Assemblée nationale, y com-
pris le P.C.F., veulent à toute
force évoluer dans le cadre du
système bourgeois, lequel Im-
plique obligatoirement la ca-
pitulation devant l'armée, su-
prême instrument de défense
de l'ordre bourgeois, au nom
de « l'unité de la Patrie ».
L'enchaînement est logique :
confiance à Pflimlin, confian-
ce à Salan, confiance à Massu,
confiance à De Gaulle. »
Quand la bourgeoisie
se rallie à de Gaulle...
se rallie à de Gaulle...
Devant la première déclara-
tion de De Gaulle, qui, le 15
mai. le situe aux côtés des
hommes d'Alger, la bourgeoi-
sie est prise de panique. Elle
tremble devant l'éventualité
de l'intervention des masses
ouvrières. Elle sait combien
l'appui des appareils réfor-
miste et stalinien lui a été né-
cessaire depuis 1944, pour en-
liser l'action ouvrière dans les
maris du parlementarisme :
« II est impensable, écrit « Le
Figaro » du 16 mai, que De
Gaulle envisage une action
propre à déchirer le pays.... le
tion de De Gaulle, qui, le 15
mai. le situe aux côtés des
hommes d'Alger, la bourgeoi-
sie est prise de panique. Elle
tremble devant l'éventualité
de l'intervention des masses
ouvrières. Elle sait combien
l'appui des appareils réfor-
miste et stalinien lui a été né-
cessaire depuis 1944, pour en-
liser l'action ouvrière dans les
maris du parlementarisme :
« II est impensable, écrit « Le
Figaro » du 16 mai, que De
Gaulle envisage une action
propre à déchirer le pays.... le
par Géraj
Ait temps où l'on « cassait dit Fcllouze
Photo Dalmas
Le mardi 13 mai 1958.
d'une manifestation colonie
groupe de manifestants er
vernement général et impor
de salut public « présidé p
Massu, le vainqueur de la
jours plus tard, le 1 juii
deux ans plus tôt sous le •
dès-Mollet, investissait, en
le général de Gaulle ; le le
pouvoirs pour six mois a
IV République avait, sans
V. Il n'est pas inutile de
jourd'hui le déroulement
leçon n'a pas cessé d'êtr
d'une manifestation colonie
groupe de manifestants er
vernement général et impor
de salut public « présidé p
Massu, le vainqueur de la
jours plus tard, le 1 juii
deux ans plus tôt sous le •
dès-Mollet, investissait, en
le général de Gaulle ; le le
pouvoirs pour six mois a
IV République avait, sans
V. Il n'est pas inutile de
jourd'hui le déroulement
leçon n'a pas cessé d'êtr
malheur suprême serait de
mobiliser une partie de la na-
tion contre l'autre. »
mobiliser une partie de la na-
tion contre l'autre. »
Et le penseur de la bour-
geoisie libérale (et de la hié-
rarchie ecclésiastique). Hubert
Beuve-Méry, directeur du
« Monde » somme De Gaulle
le 14 : « de faire savoir sans
aucun retard s'il condamne
ou s'il admet le geste des
émeutiers », et, après sa décla-
ration du 15, l'accuse d'avoir
« multiplié les risques et com-
promis l'espoir de salut que
beaucoup, pressés par la né-
cessité, voulaient mettre en-
core lui. » Car comme l'écri-
vait « L'Aurore » du 14 : « le
dernier mot ne saurait appar-
tenir à la rue. Car qui peut
dire à qui la rue, finalement,
appartient ? »
geoisie libérale (et de la hié-
rarchie ecclésiastique). Hubert
Beuve-Méry, directeur du
« Monde » somme De Gaulle
le 14 : « de faire savoir sans
aucun retard s'il condamne
ou s'il admet le geste des
émeutiers », et, après sa décla-
ration du 15, l'accuse d'avoir
« multiplié les risques et com-
promis l'espoir de salut que
beaucoup, pressés par la né-
cessité, voulaient mettre en-
core lui. » Car comme l'écri-
vait « L'Aurore » du 14 : « le
dernier mot ne saurait appar-
tenir à la rue. Car qui peut
dire à qui la rue, finalement,
appartient ? »
Treize jours plus tard, la
bourgeoisie a fait son choix.
Le mardi 27 mai, De Gaulle
pourra déclarer : « J'ai enta-
mé le processus régulier néces-
saire à l'établissement d'un
gouvernement républicain ca-
pable d'assurer l'unité et l'in-
dépendance du pays. Je
compte que ce processus va
se poursuivre et que le pays
fera voir, par son calme et ->a
dignité, qu'il souhaite le voir
aboutir. »
bourgeoisie a fait son choix.
Le mardi 27 mai, De Gaulle
pourra déclarer : « J'ai enta-
mé le processus régulier néces-
saire à l'établissement d'un
gouvernement républicain ca-
pable d'assurer l'unité et l'in-
dépendance du pays. Je
compte que ce processus va
se poursuivre et que le pays
fera voir, par son calme et ->a
dignité, qu'il souhaite le voir
aboutir. »
Et, deux jours plus tard en-
core, le sage et prudent Beuvj-
Méry écrira : « Le général De
Gaulle apparaît comme le
moindre mal, la moins mau-
vaise chance. »
core, le sage et prudent Beuvj-
Méry écrira : « Le général De
Gaulle apparaît comme le
moindre mal, la moins mau-
vaise chance. »
C'est que, dans l'intervalle,
la bourgeoisie a pu se convain-
cre que la classe ouvrière,
chloroformée par ses diri-
geants, ne parviendra pas à
faire irruption sur la scène ;
elle se rallie donc à « l'homme
fort », à l'arbitre qui pourra
imposer aux groupes diver-
gents de la classe dominante
elle-même les solutions con-
formes à l'intérêt général du
Capital, aux dépens des mas-
ses travailleuses.
la bourgeoisie a pu se convain-
cre que la classe ouvrière,
chloroformée par ses diri-
geants, ne parviendra pas à
faire irruption sur la scène ;
elle se rallie donc à « l'homme
fort », à l'arbitre qui pourra
imposer aux groupes diver-
gents de la classe dominante
elle-même les solutions con-
formes à l'intérêt général du
Capital, aux dépens des mas-
ses travailleuses.
Le secrétaire généra1
devient secrétaire
du général !
devient secrétaire
du général !
C'est à Guy Mollet que re-
viendra le rôle principal d'in-
termédiaire pour préparer le
ralliement du Parlement à De
Gaulle. Le vendredi 23, il lui
écrit pour étudier avec lui les
conditions dans lesquelles De
viendra le rôle principal d'in-
termédiaire pour préparer le
ralliement du Parlement à De
Gaulle. Le vendredi 23, il lui
écrit pour étudier avec lui les
conditions dans lesquelles De
CittULLIVME
d BLOCH
pn fin d'après-midi, au cours
ste sur le forum d'Alger, un
ahissait le bâtiment du gou-
t la formation d'un « Comité
le général de parachutistes
bataille d'Alger ». Dix-neuf
| l'Assemblée nationale, élue
jne du Front populaire Men-
ute << légalité républicaine »,
demain, elle votait les pleins
nouveau gouvernement. La
\>up férir, cédé la place à la
appeler brièvement (1) au-
ces événements, dont la
I actuelle.
Quand Guy Mollet devint
« le secrétaire du général »...
« le secrétaire du général »...
Photo A.F.P.
Gaulle obtiendra les voix so-
cialistes nécessaires à son in-
vestiture. Le même jour, un
« Comité national d'action et
de défense républicaines » se
crée, à l'initiative de la S.F.I.O.
et le groupe parlementaire so-
cialiste déclare : « Le groupe
socialiste, unanime, reste fer-
me à l'égard d'une prise de
pouvoir par le général De
Gaulle. »
cialistes nécessaires à son in-
vestiture. Le même jour, un
« Comité national d'action et
de défense républicaines » se
crée, à l'initiative de la S.F.I.O.
et le groupe parlementaire so-
cialiste déclare : « Le groupe
socialiste, unanime, reste fer-
me à l'égard d'une prise de
pouvoir par le général De
Gaulle. »
Le 27 mai encore, le groupe
parlementaire-et le Comité di-
recteur S.F.I.O. votent par
112 voix contre 3 et une abs-
tention « qu'ils ne se rallie-
ront en aucun cas à la candi-
dature du général De Gaulle. »
Le 1er juin. 42 députés socia-
listes voteront l'investiture...
Guy Mollet sera récompensé
de ses loyaux services en de-
venant ministre dans le pre-
mier gouvernement de Gaulle.
Episode un peu trop oublié.
parlementaire-et le Comité di-
recteur S.F.I.O. votent par
112 voix contre 3 et une abs-
tention « qu'ils ne se rallie-
ront en aucun cas à la candi-
dature du général De Gaulle. »
Le 1er juin. 42 députés socia-
listes voteront l'investiture...
Guy Mollet sera récompensé
de ses loyaux services en de-
venant ministre dans le pre-
mier gouvernement de Gaulle.
Episode un peu trop oublié.
Cependant, le P.C.F. défend
les « institutions républicai-
les « institutions républicai-
nes ». Dès le lo mai, il a ap-
pelé, « pour barrer la route à
Oe Gaulle », à « multiplier,
auprès au président ue la
itepuolique, les protestations
par milliers et milliers pour la
sauvegarde de la Képuolique,
a multiplier les uelegations,
les arrêts de travail, les ma-
nifestations ». Tout mouve-
ment général, toute descente
aans la rue est exclue. Le 19
mai, l'U.D.-C.G.T. ae la Seine
appelle, penuant la conie-
leace de presse de De Gauhe,
à aes aéDra.yages et des ras-
semDlemenis sur le lieu de
tiavail. 11 en est de même lors-
que le 21, dans l'après-midi,
la C.G.T. lanceia un ordre ae
grève pour la demi journée.
pelé, « pour barrer la route à
Oe Gaulle », à « multiplier,
auprès au président ue la
itepuolique, les protestations
par milliers et milliers pour la
sauvegarde de la Képuolique,
a multiplier les uelegations,
les arrêts de travail, les ma-
nifestations ». Tout mouve-
ment général, toute descente
aans la rue est exclue. Le 19
mai, l'U.D.-C.G.T. ae la Seine
appelle, penuant la conie-
leace de presse de De Gauhe,
à aes aéDra.yages et des ras-
semDlemenis sur le lieu de
tiavail. 11 en est de même lors-
que le 21, dans l'après-midi,
la C.G.T. lanceia un ordre ae
grève pour la demi journée.
Le 29, à midi, le secrétaire
du syndicat C.G.T.-Renault
Linet, appelle les ouvriers à
signer des pétitions qui seront
portées au président de la Ré-
puolique, M. Coty. Le jour
même, ce garant des institu-
tions lait appel à De Gaulle.
Le Comité central et le groupe
parlementaire du P.C.K dé-
clarent alors : « Le pays veut
que soient respectées la loi et
la constitution... Alors qu'a-
vant-hier, les partisans du gé-
néral De Gaulle ne groupaient
que 165 voix à l'Assemblée
contre 408, le président de la
République... prétend imposer
au Parlement le général De
Gaulle... Ce qu'il faut au pays;
c'est un gouvernement ae dé-
fense républicaine, créé selon
les principes de la Constitu-
tion et s appuyant sur la ma-
jorité répuolicaine de l'Assem-
blée et le pays républicain. -•>
du syndicat C.G.T.-Renault
Linet, appelle les ouvriers à
signer des pétitions qui seront
portées au président de la Ré-
puolique, M. Coty. Le jour
même, ce garant des institu-
tions lait appel à De Gaulle.
Le Comité central et le groupe
parlementaire du P.C.K dé-
clarent alors : « Le pays veut
que soient respectées la loi et
la constitution... Alors qu'a-
vant-hier, les partisans du gé-
néral De Gaulle ne groupaient
que 165 voix à l'Assemblée
contre 408, le président de la
République... prétend imposer
au Parlement le général De
Gaulle... Ce qu'il faut au pays;
c'est un gouvernement ae dé-
fense républicaine, créé selon
les principes de la Constitu-
tion et s appuyant sur la ma-
jorité répuolicaine de l'Assem-
blée et le pays républicain. -•>
Le 30 mai à midi, le même
Linet appelle les ouvriers de
chez Renault au « combat .» :
« Envoyez clés télégrammes et
des pneumatiques, faites pres-
sion sur les députés. »
Linet appelle les ouvriers de
chez Renault au « combat .» :
« Envoyez clés télégrammes et
des pneumatiques, faites pres-
sion sur les députés. »
Le 1er juin, la « majorité
républicaine de l'Assemblée »
républicaine de l'Assemblée »
investit De Gaulle.
Dans toute cette période, les
dirigeants du P.C.F. et de la
C.G.T. ont été le centre d'une
extraordinaire campagne d'af-
folement, de propagation de
fausses nouvelles, dont il ne
nous est pas possible de rela-
ter les épisodes, annonçant
sans cesse des attaques de pa-
ras, l'arrivée de camions de
gaullistes roulant sur Paris,
mobilisant, nuit après nuit,
les militants pour la protec-
tion des aérodromes et 3es
édifices publics... Enfin, le 2
juin, lorsqu'il sera trop tard,
la direction du P.C.F. montera
des opérations de commandos.
« Une dizaine de milliers de
militants, écrit Langlade, vo-
lontairement fractionnés en
île multiples manifestations
dont certaines prennent l'al-
lure de kermesse — celle de
la République, où des Jeunes
Filles de France, tout de blanc
vêtues, fleurissent de bou-
quets tricolores (bien enten-
du) la statue — tandis que
dans d'autres, des ouvriers
sont sévèrement matraqués
par la police.... républicaine
(l'un d'eux est décédé après
plusieurs semaines de souf-
france). Pendant ce temps,
sagement assis à leurs bancs,
les députés du P.C.F. écoutent
dirigeants du P.C.F. et de la
C.G.T. ont été le centre d'une
extraordinaire campagne d'af-
folement, de propagation de
fausses nouvelles, dont il ne
nous est pas possible de rela-
ter les épisodes, annonçant
sans cesse des attaques de pa-
ras, l'arrivée de camions de
gaullistes roulant sur Paris,
mobilisant, nuit après nuit,
les militants pour la protec-
tion des aérodromes et 3es
édifices publics... Enfin, le 2
juin, lorsqu'il sera trop tard,
la direction du P.C.F. montera
des opérations de commandos.
« Une dizaine de milliers de
militants, écrit Langlade, vo-
lontairement fractionnés en
île multiples manifestations
dont certaines prennent l'al-
lure de kermesse — celle de
la République, où des Jeunes
Filles de France, tout de blanc
vêtues, fleurissent de bou-
quets tricolores (bien enten-
du) la statue — tandis que
dans d'autres, des ouvriers
sont sévèrement matraqués
par la police.... républicaine
(l'un d'eux est décédé après
plusieurs semaines de souf-
france). Pendant ce temps,
sagement assis à leurs bancs,
les députés du P.C.F. écoutent
à l'Assemblée nationale, proté-
gée par les C.R.S., le discours
du général De Gaulle. Ils vo-
tent contre, puis prennent
leurs voitures pour rentrer
chez eux ou dans les perma-
nences... »
gée par les C.R.S., le discours
du général De Gaulle. Ils vo-
tent contre, puis prennent
leurs voitures pour rentrer
chez eux ou dans les perma-
nences... »
Mais quoi ! L'ambassadeur
du Kremlin à Paris, Vinogra-
dov, n'a-t-il pas, le premier Ce
tous, rendu visite à Colombey
les-deux-Eglises, à De Gaulle,
avant même le retour au pou-
voir de ce dernier ? Et. dès le
mois d'octobre 1958, « L'Hu-
manité » (16 octobre) ne sou-
lignera-t-elle pas le « fait
positif et conforme aux vœux
de la majorité des Français »,
que constitue la politique al-
gérienne de De Gaulle ? La
suite est connue, et nous la
vivons tous les jours.
du Kremlin à Paris, Vinogra-
dov, n'a-t-il pas, le premier Ce
tous, rendu visite à Colombey
les-deux-Eglises, à De Gaulle,
avant même le retour au pou-
voir de ce dernier ? Et. dès le
mois d'octobre 1958, « L'Hu-
manité » (16 octobre) ne sou-
lignera-t-elle pas le « fait
positif et conforme aux vœux
de la majorité des Français »,
que constitue la politique al-
gérienne de De Gaulle ? La
suite est connue, et nous la
vivons tous les jours.
C.E.M. DE PARIS
Le C.E.M. qui devait avoir
lieu le 10 mai à la Mutualité
est repoussé à une date ulrô-
rieure. Les organisateurs ont
cédé la salle qu'ils avaient re-
tenu à \3 F.E.R. pour son
grand meeting parisien. Le
projet d'appel à la constitu-
tion d'une fédération des Cer-
cels d'Etudes marxistes sera
néanmoins diffusé à cette
riunion.
lieu le 10 mai à la Mutualité
est repoussé à une date ulrô-
rieure. Les organisateurs ont
cédé la salle qu'ils avaient re-
tenu à \3 F.E.R. pour son
grand meeting parisien. Le
projet d'appel à la constitu-
tion d'une fédération des Cer-
cels d'Etudes marxistes sera
néanmoins diffusé à cette
riunion.
La manifestation du 28 mai
et la grève
des enseignants du 30
Le lundi 26 et le mardi 27,
tandis que le gouvernement
Pilimlin s'inclinait devant De
Gaulle qui « a entamé le pro-
cessus régulier... » le « Comité
de défense républicaine » (S.F.
I.O., radicaux, M.R.P.) déci-
dait pour le mercredi 27 dans
l'après-midi, une manifesta-
tion Nation-République, S.F.
I.O. et F.O. refusant tout con-
tact direct avec la C.G.T. et
le P.C.F. ; les dirigeants de la
F.E.N. servirent d'intermé-
diaires.
tandis que le gouvernement
Pilimlin s'inclinait devant De
Gaulle qui « a entamé le pro-
cessus régulier... » le « Comité
de défense républicaine » (S.F.
I.O., radicaux, M.R.P.) déci-
dait pour le mercredi 27 dans
l'après-midi, une manifesta-
tion Nation-République, S.F.
I.O. et F.O. refusant tout con-
tact direct avec la C.G.T. et
le P.C.F. ; les dirigeants de la
F.E.N. servirent d'intermé-
diaires.
La manifestation fut un
succès éclatant (+ de 500.000
tiavailleurs y participaient) et
en même temps funèbre.
succès éclatant (+ de 500.000
tiavailleurs y participaient) et
en même temps funèbre.
Un puissant service d'ordre
du P.C.F. l'encadrait. Quand
les militants du « Comité d'ac-
tion révolutionnaire » lan-
çaient le mot d'ordre « A bas
De Gaulle », et chantaient
palais Bourbon ! » Le service
d'ordre contre-attaquait en
scandant « La girafe au zoo !»
du P.C.F. l'encadrait. Quand
les militants du « Comité d'ac-
tion révolutionnaire » lan-
çaient le mot d'ordre « A bas
De Gaulle », et chantaient
palais Bourbon ! » Le service
d'ordre contre-attaquait en
scandant « La girafe au zoo !»
A la fin de la manifestation,
plus de 100.000 travailleurs
stationnèrent longtemps place
de la République, hésitant à
se disperser. Le service d'or-
dre s'acharnait à empêcher
tout heurt avec la police. Rue
du Temple, à cent mètres de
la place, devant un barrage
de C.R.S., des jeunes commen-
cent à s'amasser, criant « Au
Palais Bourbon ! » Le se:vice
d'ordre se précipite... Peu de
chose aurait suffit pour que
les angoisses de la bourgeoi-
sie et des appareils ne se réa-
lisent, et que tout soit remis
en question : « Car qui peut
dire à qui la rue, finalement,
appartient ? »
plus de 100.000 travailleurs
stationnèrent longtemps place
de la République, hésitant à
se disperser. Le service d'or-
dre s'acharnait à empêcher
tout heurt avec la police. Rue
du Temple, à cent mètres de
la place, devant un barrage
de C.R.S., des jeunes commen-
cent à s'amasser, criant « Au
Palais Bourbon ! » Le se:vice
d'ordre se précipite... Peu de
chose aurait suffit pour que
les angoisses de la bourgeoi-
sie et des appareils ne se réa-
lisent, et que tout soit remis
en question : « Car qui peut
dire à qui la rue, finalement,
appartient ? »
Maurice Thore-, alors secrétaire généra! du P.C.F.,
défendant les « institutions républicaines ».
défendant les « institutions républicaines ».
Mais il n'en sera rien, et
M. Beuve-Méry pourra éciire
avec soulagement : « La ma-
nifestation populaire a été
puissante et disciplinée... »
M. Beuve-Méry pourra éciire
avec soulagement : « La ma-
nifestation populaire a été
puissante et disciplinée... »
Cependant, le matin du '28.
les directions du Syndicat na-
tional des instituteurs et de la
Fédération de l'Education na-
tionale décidaient la grèv^ gé-
nérale pour le vendredi 30
(.jour de rentrée scolaire après
les vacances de Pentecôte).
Après avoir vainement tenté
d'élargir cette grève au moins
à touce la fonction publique
en prenant contact avec F.O.
d'une part, la C.G.T. de l'au-
tre, ils rendaient publique leur
décision le soir du 28.
les directions du Syndicat na-
tional des instituteurs et de la
Fédération de l'Education na-
tionale décidaient la grèv^ gé-
nérale pour le vendredi 30
(.jour de rentrée scolaire après
les vacances de Pentecôte).
Après avoir vainement tenté
d'élargir cette grève au moins
à touce la fonction publique
en prenant contact avec F.O.
d'une part, la C.G.T. de l'au-
tre, ils rendaient publique leur
décision le soir du 28.
Le rôle joué à cette époque
par les dirigeants réformistes
de la F.E.N. peut paraître ïn-
comp.éhensible à ceux qui Jes
voient aujourd'hui tenir « ho-
noraolement », ou plutôt indi-
gnement, leur place dans la
politique générale de capitula-
tion des directions syndicales.
La F.E.N. tirait sa force
d'avoir conservé, en 1947, son
unité lors de la scission syn-
dicale. Cette situation parti-
culière a donné à ses diri-
geants, de cette date à 1960,
une indépendance considéra-
blement plus grande à l'égard
de la bourgeoisie que les au-
tres directions syndicales. Elle
les a amenées à plusieurs re-
prises, durant cette période,
sous l'influence des militants
de « l'Ecole émancipée », à
prendre des positions confor-
mes aux intérêts de la classe
ouvrière.
par les dirigeants réformistes
de la F.E.N. peut paraître ïn-
comp.éhensible à ceux qui Jes
voient aujourd'hui tenir « ho-
noraolement », ou plutôt indi-
gnement, leur place dans la
politique générale de capitula-
tion des directions syndicales.
La F.E.N. tirait sa force
d'avoir conservé, en 1947, son
unité lors de la scission syn-
dicale. Cette situation parti-
culière a donné à ses diri-
geants, de cette date à 1960,
une indépendance considéra-
blement plus grande à l'égard
de la bourgeoisie que les au-
tres directions syndicales. Elle
les a amenées à plusieurs re-
prises, durant cette période,
sous l'influence des militants
de « l'Ecole émancipée », à
prendre des positions confor-
mes aux intérêts de la classe
ouvrière.
F.O. et la C.G.T. refusèrent
de s'associer au mouvement du
de s'associer au mouvement du
Photo A.F P
30. La grève n'en fut pas
moins un grand succès : 70 ( >
à 90 ', de participants à
l'échelon national. A Paris, un
meeting rassembla près de
10.000 personnes à 17 h à la
Bourse du travail. Les ensei-
gnants avaient appelé par
tiacts distribués dans les usi-
nes tous les travailleurs de la
légion parisienne à débrayer
et à les lejoindre au meeting.
Plusieurs centaines de milliers
de tiavailleurs à la République
ce soir-là, et tout pouvait en-
c^re changer. Mais « l'Huma-
nité » du 30 étouffa leur appel.
Et comme divers orateurs dé-
ploraient que les enseignants
aient été laissés seuls dans la
bataille, le secrétaire de l'U.D.-
C.G.T., Eugène Hénaff, quitta
le meeting en marmonnant :
« J'ai mieux à faire qu'à écou-
ter des discours... »
moins un grand succès : 70 ( >
à 90 ', de participants à
l'échelon national. A Paris, un
meeting rassembla près de
10.000 personnes à 17 h à la
Bourse du travail. Les ensei-
gnants avaient appelé par
tiacts distribués dans les usi-
nes tous les travailleurs de la
légion parisienne à débrayer
et à les lejoindre au meeting.
Plusieurs centaines de milliers
de tiavailleurs à la République
ce soir-là, et tout pouvait en-
c^re changer. Mais « l'Huma-
nité » du 30 étouffa leur appel.
Et comme divers orateurs dé-
ploraient que les enseignants
aient été laissés seuls dans la
bataille, le secrétaire de l'U.D.-
C.G.T., Eugène Hénaff, quitta
le meeting en marmonnant :
« J'ai mieux à faire qu'à écou-
ter des discours... »
Et l'on sait également, sans
que de longs commentaires
soit nécessaires, ce qui nous
reste à faire, si nous ne vou-
lons pas vivre de nouveau mai
1958 : à construire une orga-
nisation révolutionnaire de la
jeunesse, un parti marxiste
révolutionnaire capables de
contester aux appareils la di-
rection des masses travail-
leuses.
que de longs commentaires
soit nécessaires, ce qui nous
reste à faire, si nous ne vou-
lons pas vivre de nouveau mai
1958 : à construire une orga-
nisation révolutionnaire de la
jeunesse, un parti marxiste
révolutionnaire capables de
contester aux appareils la di-
rection des masses travail-
leuses.
( 11 O.' consultera à ce sujet
avec prolit la brochure de Lan-
glade : «Comment De Gaulle a
pris le pouvoir», à laquelle nous
empruntons les matériaux de cet
article. Il en subsiste un certain
nombre d'exemplaires qu'on peut
se procurer à la librairie de « Ré-
voltes » (Prix : 1 F).
avec prolit la brochure de Lan-
glade : «Comment De Gaulle a
pris le pouvoir», à laquelle nous
empruntons les matériaux de cet
article. Il en subsiste un certain
nombre d'exemplaires qu'on peut
se procurer à la librairie de « Ré-
voltes » (Prix : 1 F).
(2) L'ironie de l'histoire est fé-
roce. Elit devait faire ensuite du
même Salan le chef de l'O.A.S.
contre De Gaulle...
roce. Elit devait faire ensuite du
même Salan le chef de l'O.A.S.
contre De Gaulle...
« La manifestation populaire a été puissante et disciplinée »...
Photo A.F.P.
27 - 28 AVRIL : CONFERENCE CONSTITUTIVE DE LA FEDERATION
DES ETUDIANTS REVOLUTIONNAIRES
Vive la F.E.R.
PAR JACQUES VACHOL
Les 27 et 28 avril, s'est tenue à Paris la Conférence
constitutive de la Fédération des étudiants révolutionnai-
res (F.E.R.) en présence de plus de 200 délégués.
constitutive de la Fédération des étudiants révolutionnai-
res (F.E.R.) en présence de plus de 200 délégués.
Plus de 200 délégués représentants élus de 1.118
étudiants militants ont proclamé la F.E.R. et posé les jalons
d'une organisation politique révolutionnaire de masse à
l'Université qui postule la direction des luttes étudiantes,
d'une organisation politique capable de mener l'ensemble
des étudiants au combat victorieux contre la déchéance
dans laquelle la bourgeoisie les précipite, parce que capa-
ble de faire la liaison avec les autres couches de la
jeunesse et de la classe ouvrière.
étudiants militants ont proclamé la F.E.R. et posé les jalons
d'une organisation politique révolutionnaire de masse à
l'Université qui postule la direction des luttes étudiantes,
d'une organisation politique capable de mener l'ensemble
des étudiants au combat victorieux contre la déchéance
dans laquelle la bourgeoisie les précipite, parce que capa-
ble de faire la liaison avec les autres couches de la
jeunesse et de la classe ouvrière.
Plus de 200 délégués représen-
tants élus de 1.118 étudiants mi-
litants ont inscrit dans les faits
une victoire importante à mettre
au compte de la campagne lan-
cée par « Révoltes » pour les
3.500 jeunes à la Mutualité,
c'est-à-dire au compte de la lutte
pour la construction de l'O.R.J.
et de l'Internationale révolution-
naire de la jeunesse, c'est-à-dire
une victoire pour l'ensemble de
la jeunesse et des travailleurs
dans leur combat implacable con-
tre l'impérialisme et le stalinisme.
tants élus de 1.118 étudiants mi-
litants ont inscrit dans les faits
une victoire importante à mettre
au compte de la campagne lan-
cée par « Révoltes » pour les
3.500 jeunes à la Mutualité,
c'est-à-dire au compte de la lutte
pour la construction de l'O.R.J.
et de l'Internationale révolution-
naire de la jeunesse, c'est-à-dire
une victoire pour l'ensemble de
la jeunesse et des travailleurs
dans leur combat implacable con-
tre l'impérialisme et le stalinisme.
stalinisme et ses béquilles cen-
tristes.
tristes.
Pouquoi la F.E.R. ?
La F.E.R. — et c'est sa signi-
fication profonde comme l'a
d'ailleurs fort bien souligné Ba-
lasz Nagy, intervenant dans les
débats au nom de la Ligue des
socialistes révolutionnaires hon-
grois — se comprend d'abord
comme la réponse consciente,
s'exprimant à travers l'organisa-
tion, que les révolutionnaires don-
nent en regard des nouvelles né-
fication profonde comme l'a
d'ailleurs fort bien souligné Ba-
lasz Nagy, intervenant dans les
débats au nom de la Ligue des
socialistes révolutionnaires hon-
grois — se comprend d'abord
comme la réponse consciente,
s'exprimant à travers l'organisa-
tion, que les révolutionnaires don-
nent en regard des nouvelles né-
GRAND MEETING
PARISIEN
PARISIEN
DE CONSTITUTION
DE LA F.E.R.
DE LA F.E.R.
LE VENDREDI 10 MAI, à 20 h. 30
PALAIS DE LA MUTUALITÉ
PALAIS DE LA MUTUALITÉ
24, rue Saint-Victor
(Métro Maubert-Mutualité)
(Métro Maubert-Mutualité)
sous la présidence de Christian de BRESSON
Secrétaire national de la F.E.R.
Secrétaire national de la F.E.R.
avec Jean-Louis ARGENTIN,
Membre du Bureau national de la F.E.R.
Membre du Bureau national de la F.E.R.
Patrick LEU,
jeune travailleur révolutionnaire
jeune travailleur révolutionnaire
Charles BERG
au nom du Comité national
des groupes de jeunes révolutionnaires
Plus de 200 délégués représen-
tants élus de 1.118 étudiants mi-
litants ont affirmé, en proclamant
la F.E.R., que le combat pour
défaire l'impérialisme et ses sup-
pôts passe par la construction de
l'O.R.J. et de la direction révolu-
tionnaire du prolétariat interna-
tional, en combattant sur le ter-
rain de la révolution pour le
socialisme, sur le terrain politique,
théorique et pratique contre le
chien de garde du capital : le
tants élus de 1.118 étudiants mi-
litants ont affirmé, en proclamant
la F.E.R., que le combat pour
défaire l'impérialisme et ses sup-
pôts passe par la construction de
l'O.R.J. et de la direction révolu-
tionnaire du prolétariat interna-
tional, en combattant sur le ter-
rain de la révolution pour le
socialisme, sur le terrain politique,
théorique et pratique contre le
chien de garde du capital : le
cessités de la lutte des classes
et des nouvelles nécessités du
combat.
et des nouvelles nécessités du
combat.
« Nous considérons la F.E.R.
comme l'expression la plus éle-
vée de la lutte des étudiants en-
gagée aujourd'hui à l'échelle in-
ternationale », déclarait fort jus-
tement Balasz Nagy dans son
intervention.
comme l'expression la plus éle-
vée de la lutte des étudiants en-
gagée aujourd'hui à l'échelle in-
ternationale », déclarait fort jus-
tement Balasz Nagy dans son
intervention.
Nous avons déjà, dans les pré-
cédents numéros de « Révoltes »,
caractérisé les nouvelles données
cédents numéros de « Révoltes »,
caractérisé les nouvelles données
de la lutte des classes à l'échelle
internationale.
internationale.
Il est justifié d'y revenir ici.
tout au moins brièvement car
dans l'analyse que nous faisons
des récents développements de
la situation, nous trouvons les
raisons, les données fondamen-
tales à partir desquelles les
marxiste? que nous sommes
avons proclamé la F.E.R. comme
expression consciente, c'est-à-
dire organisée, de la réalité, des
besoins, des leçons de la lutte
des étudiants engagée internatio-
nalement, et aussi comme le ré-
sultat dt combat engagé depuis
1961 par le C.L.E.R.
tout au moins brièvement car
dans l'analyse que nous faisons
des récents développements de
la situation, nous trouvons les
raisons, les données fondamen-
tales à partir desquelles les
marxiste? que nous sommes
avons proclamé la F.E.R. comme
expression consciente, c'est-à-
dire organisée, de la réalité, des
besoins, des leçons de la lutte
des étudiants engagée internatio-
nalement, et aussi comme le ré-
sultat dt combat engagé depuis
1961 par le C.L.E.R.
Telle est d'ailleurs ia démarche
du rapport d'orientation présenté
au nom de la direction de « Ré-
voltes » par Charles Berg dès
l'ouverture de la Conférence.
du rapport d'orientation présenté
au nom de la direction de « Ré-
voltes » par Charles Berg dès
l'ouverture de la Conférence.
« Aujourd'hui s'écroulent les
fondements sur lesquels s'est bâ-
ti et appuyé l'ordre de Yalta et
Postdam au lendemain de la
deuxième guerre mondiale. »
fondements sur lesquels s'est bâ-
ti et appuyé l'ordre de Yalta et
Postdam au lendemain de la
deuxième guerre mondiale. »
La crise des liquidités interna-
tionales, le déficit chronique de
la crisa de l'or, ne sont pas, com-
me certains voudraient nous le
faire croire, de simples problè-
mes monétaires auxquels on pour-
rait apporter une « solution tech-
nique », mais bel et bien l'expres-
sion en surface de la crise for-
midable qui mine un système in-
capable d'assurer la croissance
des forces productives et oblige
aujourd'hui la bourgeoisie pour
assurer sa survie à broyer le pro-
létariat.
tionales, le déficit chronique de
la crisa de l'or, ne sont pas, com-
me certains voudraient nous le
faire croire, de simples problè-
mes monétaires auxquels on pour-
rait apporter une « solution tech-
nique », mais bel et bien l'expres-
sion en surface de la crise for-
midable qui mine un système in-
capable d'assurer la croissance
des forces productives et oblige
aujourd'hui la bourgeoisie pour
assurer sa survie à broyer le pro-
létariat.
La bureaucratie du Kremlin, qui
avait réussi à établir dans les
années 45-50 une domination in-
contestée sur le prolétariat inter-
national, est engagée irrémédia-
blement sur la pente de son
déclin. Elle se fissure de toute
par;, ouvrant des brèches où se
précipite, en pointe avancée du
prolétariat des pays de l'Est, la
jeunesse étudiante polonaise et
tchécoslovaque.
avait réussi à établir dans les
années 45-50 une domination in-
contestée sur le prolétariat inter-
national, est engagée irrémédia-
blement sur la pente de son
déclin. Elle se fissure de toute
par;, ouvrant des brèches où se
précipite, en pointe avancée du
prolétariat des pays de l'Est, la
jeunesse étudiante polonaise et
tchécoslovaque.
L'impérialisme, depuis la pério-
de 1953-1956, a mûrement prépa-
ré, pour tenter de conserver ses
positions, la reconquête de cel-
les acquises par la lutte du pro-
létariat international. Aujourd'hui,
c'est sur une échelle sans précé-
dent que cette offensive se dé-
ploie. Mais aujourd'hui, c'est aus-
si le jour où, en avant-garde, la
fraction la plus sensible de la jeu-
nesse, la jeunesse étudiante, se
dresse contre le capital et ses
agences bureaucratiques, que ce
soit dans les pays capitalistes
avancés, dans les pays dits
« sous-aéveloppés » ou dans ceux
dominés par la bureaucratie du
Kremlin.
de 1953-1956, a mûrement prépa-
ré, pour tenter de conserver ses
positions, la reconquête de cel-
les acquises par la lutte du pro-
létariat international. Aujourd'hui,
c'est sur une échelle sans précé-
dent que cette offensive se dé-
ploie. Mais aujourd'hui, c'est aus-
si le jour où, en avant-garde, la
fraction la plus sensible de la jeu-
nesse, la jeunesse étudiante, se
dresse contre le capital et ses
agences bureaucratiques, que ce
soit dans les pays capitalistes
avancés, dans les pays dits
« sous-aéveloppés » ou dans ceux
dominés par la bureaucratie du
Kremlin.
<< A Berlin, à New York, à Paris,
à Madrid, à Rome, à Varsovie, à
Prague, en Algérie, en Egypte, en
Belgique, au Brésil, les étudiants
combattent dans la rue contre les
forces de la réaction, contre les
forces de l'ordre. Ces luttes an-
noncent les formidables combats
de classe qui, nécessairement,
opposeront la classe ouvrière et
sa jeunesse à l'impérialisme, la
classe ouvrière et sa Jeunesse à
la bureaucratie usurpatrice des
à Madrid, à Rome, à Varsovie, à
Prague, en Algérie, en Egypte, en
Belgique, au Brésil, les étudiants
combattent dans la rue contre les
forces de la réaction, contre les
forces de l'ordre. Ces luttes an-
noncent les formidables combats
de classe qui, nécessairement,
opposeront la classe ouvrière et
sa jeunesse à l'impérialisme, la
classe ouvrière et sa Jeunesse à
la bureaucratie usurpatrice des
conquêtes d'Octobre », déclare le
Manifeste de la F.E.R.
Manifeste de la F.E.R.
Ainsi la F.E.R., constituée sur
une base internationaliste, est la
pointe avancée de la construc-
tion de l'O.R.J., de la construc-
tion de la direction révolutionnaire
de la jeunesse toute entière.
une base internationaliste, est la
pointe avancée de la construc-
tion de l'O.R.J., de la construc-
tion de la direction révolutionnaire
de la jeunesse toute entière.
Du C.L.E.R. à la F.E.R.
Le camarade Charles Berg dé-
clarait dans son rapport introduc-
tiî :
clarait dans son rapport introduc-
tiî :
« La vieille enveloppe du
C.L.E.R. éclate sous la nécessité
des combats à engager, sous la
nécessité qu'il y a aujourd'hui à
bâtir la direction politique des
luttes étudiantes. Passer du
C.L.E.R. à la F.E.R. est une né-
cessité politique brûlante. Il ne
s'agit pas d'un développement
quantitatif du C.L.E.R. changeant
C.L.E.R. éclate sous la nécessité
des combats à engager, sous la
nécessité qu'il y a aujourd'hui à
bâtir la direction politique des
luttes étudiantes. Passer du
C.L.E.R. à la F.E.R. est une né-
cessité politique brûlante. Il ne
s'agit pas d'un développement
quantitatif du C.L.E.R. changeant
contre la réforme Fouchet se sont
créés dans les T.P., dans les am-
phithéâtres, rassemblant pour le
cornbaï, des centaines d'étudiants,
c'est parce que, sous l'impul-
s:on du C.L.E.R. se sont rassem-
b'és le 31 mars à Paris, 140 mili-
tants et responsables de 16 asso-
ciations générales d'étudiants de
province, pour défendre l'U.N.E.F..
qu'il est non seulement possible,
mais nécessaire, de bâtir la Fé-
dération des étudiants révolution-
naires, seule susceptible de cris-
talliser les liens de direction que
nous rvons noués avec les frac-
tions importantes de la jeunesse
étudiante, seule susceptible de
disputer la direction politique des
étudiante
créés dans les T.P., dans les am-
phithéâtres, rassemblant pour le
cornbaï, des centaines d'étudiants,
c'est parce que, sous l'impul-
s:on du C.L.E.R. se sont rassem-
b'és le 31 mars à Paris, 140 mili-
tants et responsables de 16 asso-
ciations générales d'étudiants de
province, pour défendre l'U.N.E.F..
qu'il est non seulement possible,
mais nécessaire, de bâtir la Fé-
dération des étudiants révolution-
naires, seule susceptible de cris-
talliser les liens de direction que
nous rvons noués avec les frac-
tions importantes de la jeunesse
étudiante, seule susceptible de
disputer la direction politique des
étudiante
Comme il l'a été dit souvent
au cours des débats, la procla-
mation de la F.E.R. est une véri-
table déclaration de guerre à
au cours des débats, la procla-
mation de la F.E.R. est une véri-
table déclaration de guerre à
Photo •< Révoltes ••
P///.V
200
représentants élus de 1.118 étudiants inililatii-
ont proclamé lu F.E.R.
ont proclamé lu F.E.R.
de sigle, mais d'un saut qualitatif
à effectuer.
à effectuer.
Cela dit, si nous sommes en
mesure, aujourd'hui, de passer à
une étape nouvelle, c'est parce
que le C.L.E.R., inlassablement, a
mené le combat pour la défense
du marxisme, a mené le combat
pour l'organisation des étudiants,
dans leur lutte contre la politique
de déchéance à l'université que
perpètre l'Etat bourgeois. »
mesure, aujourd'hui, de passer à
une étape nouvelle, c'est parce
que le C.L.E.R., inlassablement, a
mené le combat pour la défense
du marxisme, a mené le combat
pour l'organisation des étudiants,
dans leur lutte contre la politique
de déchéance à l'université que
perpètre l'Etat bourgeois. »
C'est parce que, sous l'impul-
sion du C.L.E.R., les manifesta-
tions de Tours, de Besançon, de
Clermont-Ferrand, de Paris, de
Bordeaux, de Grenoble, ont ras-
semblé des milliers d'étudiants,
c'est parce que, sous l'impulsion
du C.L.E.R., des comités de lutte
sion du C.L.E.R., les manifesta-
tions de Tours, de Besançon, de
Clermont-Ferrand, de Paris, de
Bordeaux, de Grenoble, ont ras-
semblé des milliers d'étudiants,
c'est parce que, sous l'impulsion
du C.L.E.R., des comités de lutte
ceux qui refusent de poser le
problème de la lutte des classes
et de l'unité de combat de la
jeunesse intellectuelle et travail-
leuse, de l'unité de ccmbat de la
jeunesse tout court et du proléta-
riai. La F.E.R. ne peut être pro-
clamée que parce qus le C.L.E.R.
inlassablement, sur le terrain de
l'organisation des luttes des étu-
diants, comme sur le terrain théo-
rique et politique, a combattu la
trahison des staliniens, la capitu-
lation dans la lutte des centristes
de tous bords, et leurs expres-
sions théoriques (Reich, Lukacs.
Marcuse). La F.E.R. ne pourra se
constituer que si elle combat à
mort ceux qui prônent l'aventure
ou la passivité. Parce qu'elles ne
problème de la lutte des classes
et de l'unité de combat de la
jeunesse intellectuelle et travail-
leuse, de l'unité de ccmbat de la
jeunesse tout court et du proléta-
riai. La F.E.R. ne peut être pro-
clamée que parce qus le C.L.E.R.
inlassablement, sur le terrain de
l'organisation des luttes des étu-
diants, comme sur le terrain théo-
rique et politique, a combattu la
trahison des staliniens, la capitu-
lation dans la lutte des centristes
de tous bords, et leurs expres-
sions théoriques (Reich, Lukacs.
Marcuse). La F.E.R. ne pourra se
constituer que si elle combat à
mort ceux qui prônent l'aventure
ou la passivité. Parce qu'elles ne
10
r-
Vive l'O.R.J.
visent qu'à replâtrer l'ordre bour-
geois, la F.E.R. combattra à mort
la floraison des théories petites
bourgeoises qui gagnent l'univer-
sité comme l'acné les joues d'un
pubère, balayera les excréments
des bricoleurs intellectuels qui se
rassemblent dans <• l'Université
critique >>, balayera ceux qui ac-
cusent le prolétariat d'être réac-
tionnaira et qui prônent le « pou-
voir étudiant », ceux qui privilé-
gient le « monde étudiant », justi-
fiant par là-même la division entre
geois, la F.E.R. combattra à mort
la floraison des théories petites
bourgeoises qui gagnent l'univer-
sité comme l'acné les joues d'un
pubère, balayera les excréments
des bricoleurs intellectuels qui se
rassemblent dans <• l'Université
critique >>, balayera ceux qui ac-
cusent le prolétariat d'être réac-
tionnaira et qui prônent le « pou-
voir étudiant », ceux qui privilé-
gient le « monde étudiant », justi-
fiant par là-même la division entre
travail intellectuel eî travail ma-
nuel, 'a division de la société en
classes.
nuel, 'a division de la société en
classes.
La contribution politique du ca-
marade Stéphane Just, apportant
le salut du Comité central de
l'Organisation communiste inter-
nationaliste, stigmatisai* entre
autres ces « bricoleurs intellec-
tuels » et démontrait que « l'on
ne peut combattre avec effica-
cité ces idéologies qu'en combat-
tan! le véritable responsable : le
stalinisme ».
marade Stéphane Just, apportant
le salut du Comité central de
l'Organisation communiste inter-
nationaliste, stigmatisai* entre
autres ces « bricoleurs intellec-
tuels » et démontrait que « l'on
ne peut combattre avec effica-
cité ces idéologies qu'en combat-
tan! le véritable responsable : le
stalinisme ».
Nous appelons tous les étudiants à rejoindre la F.E.R.
pour lutter :
pour lutter :
• contre la sélection
• contre l'élimination massive des étudiants de la
faculté
faculté
• contre le contrôle policier à l'Université
• contre les mouvements dispersés, démoralisateurs
sans lendemain
sans lendemain
9 contre ies grèves tournantes
POUR LA MANIFESTATION CENTRALE ET UNIE
DES JEUNES TRAVAILLEURS ET ETUDIANTS
DES JEUNES TRAVAILLEURS ET ETUDIANTS
POUR LA CONSTRUCTION DE L'ORGANISATION
REVOLUTIONNAIRE DE MASSE DE LA JEUNESSE
REVOLUTIONNAIRE DE MASSE DE LA JEUNESSE
POUR LA CONSTRUCTION DE L'INTERNATIONALE
REVOLUTIONNAIRE DE LA JEUNESSE.
REVOLUTIONNAIRE DE LA JEUNESSE.
La F.E.R. appelle
tous les étudiants
qui refusent de courber la tête
qui veulent défendre leur dignité,
qui veulent défendre leur droit aux études
à adhérer à la F.E.R.
qui veulent défendre leur dignité,
qui veulent défendre leur droit aux études
à adhérer à la F.E.R.
POUR LA REVOLUTION PROLETARIENNE
INTERNATIONALE, EN AVANT !...
INTERNATIONALE, EN AVANT !...
La F-'.E.R. ei l'O.R.J.,
les tâches de la F.E.R.
les tâches de la F.E.R.
Parc3 que la F.E.R. lutte aux
côtés ces jeunes travailleurs ré-
volutionnaires pour organiser la
force susceptible d'imposer le
front uni de la jeunesse, la ma-
nifestation centrale de la jeunes-
se ; parce que la F.E.R. lutte aux
côtés des jeunes travailleurs
pour la construction de l'organisa-
tion révolutionnaire de la jeunes-
se et de l'Internationale révolu-
tionnaire de la jeunesse, elle est
partie prenante de la campagne
des 3500 jeunes à la Mutualité
pour les 29 et 30 juin.
côtés ces jeunes travailleurs ré-
volutionnaires pour organiser la
force susceptible d'imposer le
front uni de la jeunesse, la ma-
nifestation centrale de la jeunes-
se ; parce que la F.E.R. lutte aux
côtés des jeunes travailleurs
pour la construction de l'organisa-
tion révolutionnaire de la jeunes-
se et de l'Internationale révolu-
tionnaire de la jeunesse, elle est
partie prenante de la campagne
des 3500 jeunes à la Mutualité
pour les 29 et 30 juin.
Les saluts d'un camarade pos-
tier, responsable C.G.T., jeune ré-
volutionnaire, d'un camarade mé-
tallo, responsable C.G.T. de l'au-
tomobile, jeune révolutionnaire,
etc. donnaient la véritable dimen-
sion de cette conférence constitu-
tive, cculignaient la nature du
combat pour le front unique ou-
vrier par les jeunes révolutionnai-
res tant à l'université que dans
les entreprises, les chantiers et
les bureaux, combat pour la
construction de l'organisation ré-
volutionnaire de masse de la jeu-
nesse capable de !a mener aux
côtés du prolétariat au socialisme.
tier, responsable C.G.T., jeune ré-
volutionnaire, d'un camarade mé-
tallo, responsable C.G.T. de l'au-
tomobile, jeune révolutionnaire,
etc. donnaient la véritable dimen-
sion de cette conférence constitu-
tive, cculignaient la nature du
combat pour le front unique ou-
vrier par les jeunes révolutionnai-
res tant à l'université que dans
les entreprises, les chantiers et
les bureaux, combat pour la
construction de l'organisation ré-
volutionnaire de masse de la jeu-
nesse capable de !a mener aux
côtés du prolétariat au socialisme.
En ce sens, la F.E.R. ne peut
se définir que par rapport à ces
tâches. Il ne s'agit pas de bâtir
une organisation révolutionnaire
pour les étudiants seuls, ce qui
reviendrait à confier à cette seule
couche sociale la tâche de régé-
nération de l'humanité, mais de
bâtir à l'université l'organisation
révolutionnaire de la jeunesse.
Voilà le but que s'est fixée la
conférence constitutive de la
F.E.R..
se définir que par rapport à ces
tâches. Il ne s'agit pas de bâtir
une organisation révolutionnaire
pour les étudiants seuls, ce qui
reviendrait à confier à cette seule
couche sociale la tâche de régé-
nération de l'humanité, mais de
bâtir à l'université l'organisation
révolutionnaire de la jeunesse.
Voilà le but que s'est fixée la
conférence constitutive de la
F.E.R..
Les saluts apportés par la ca-
marade Aileen Jennings au nom
des YOUNG SOCIALISTS d'Angle-
terre, par les représentants d'étu-
diants algériens, sénégalais, es-
pagnols, italiens, allemands et
belges, expriment aussi que la
constitution de la F.E.R. est une
étape importante dans la cons-
truction de l'Internationale de la
marade Aileen Jennings au nom
des YOUNG SOCIALISTS d'Angle-
terre, par les représentants d'étu-
diants algériens, sénégalais, es-
pagnols, italiens, allemands et
belges, expriment aussi que la
constitution de la F.E.R. est une
étape importante dans la cons-
truction de l'Internationale de la
jeuneocf et dans la réunion de la
Conférence internationale de fin
1968.
Conférence internationale de fin
1968.
Les conclusions
de la conférence
de la conférence
Le samedi 27 dans la nuit se
réunissaient les deux commissions
de travail de la conférence consti-
tutive ; la première commission,
la commission du manifeste de la
F.E.R., proposait à la conférence
un dernier projet qui fut adopté à
l'unanimité. La conférence déci-
dait de sa parution immédiate et
s'engageait à le diffuser massive-
ment.
réunissaient les deux commissions
de travail de la conférence consti-
tutive ; la première commission,
la commission du manifeste de la
F.E.R., proposait à la conférence
un dernier projet qui fut adopté à
l'unanimité. La conférence déci-
dait de sa parution immédiate et
s'engageait à le diffuser massive-
ment.
ris. salle de la Mutualité, le mee-
ting parisien de fondation de la
i-'.E.R.
ting parisien de fondation de la
i-'.E.R.
Dimanche en fin d'après-midi.
il était procédé à l'élection du
Comité national de la F.E.R. qui
comprend 31 membres représen-
tant Tours, Nantes, Orléans, Caen.
Grenoble, Lyon, Nice, Besançon.
Dijon, Montpellier, Marseille, Bor-
deaux, Lille, Amiens, Clermont.
Poitiers, Reims, Orsay, Nanterre,
Antony, l'E.N.S.E.P., le C.E.S.T..
l'A.G.E.S., les E.N.S., les Beaux-
Arts, Fcntenay, Langues orienta-
les. Paris-Lettres, Paris-Sciences,
il était procédé à l'élection du
Comité national de la F.E.R. qui
comprend 31 membres représen-
tant Tours, Nantes, Orléans, Caen.
Grenoble, Lyon, Nice, Besançon.
Dijon, Montpellier, Marseille, Bor-
deaux, Lille, Amiens, Clermont.
Poitiers, Reims, Orsay, Nanterre,
Antony, l'E.N.S.E.P., le C.E.S.T..
l'A.G.E.S., les E.N.S., les Beaux-
Arts, Fcntenay, Langues orienta-
les. Paris-Lettres, Paris-Sciences,
Photo •• Révoltes •
Bâtir à l'université l'organisation révolutionnaire de !a jeunesse...
La oeuxième commission, la
commission de proclamation de
la F.E.R., après avoir dressé un
bilan de la campagne pour la
conférence (6.000 francs de
souscription, 1.118 mandats), fai-
sait les propositions suivantes,
adoptées à l'unanimité : une cam-
pagne de fondation de la F.E.R.
était décidée, campagne qui
crendra la forme de meetings
convoqués par tracts et affiches
dans toutes les villes universitai-
res. Le 10 mai se tiendra à Pa-
commission de proclamation de
la F.E.R., après avoir dressé un
bilan de la campagne pour la
conférence (6.000 francs de
souscription, 1.118 mandats), fai-
sait les propositions suivantes,
adoptées à l'unanimité : une cam-
pagne de fondation de la F.E.R.
était décidée, campagne qui
crendra la forme de meetings
convoqués par tracts et affiches
dans toutes les villes universitai-
res. Le 10 mai se tiendra à Pa-
Paris-Médecine, Paris-Droit, plus
les membres de droit du comité
permanent de « REVOLTES ».
les membres de droit du comité
permanent de « REVOLTES ».
Le Comité national se réunis-
sait immédiatement après son
élection et procédait à l'élection
en son sein de son Bureau natio-
nal et du secrétaire national de
la F.E.R. Le camarade Christian
De Bresson élu, la Conférence,
après son discours de clôture, ter-
minait ses travaux au chant de
l'Internationale.
sait immédiatement après son
élection et procédait à l'élection
en son sein de son Bureau natio-
nal et du secrétaire national de
la F.E.R. Le camarade Christian
De Bresson élu, la Conférence,
après son discours de clôture, ter-
minait ses travaux au chant de
l'Internationale.
Faisons de «REVOLTES» l'organisateur des luttes
Dans moins de trois mois, les 29 et 30 juin à la Mutua-
lité, se réuniront par milliers les premiers éléments, les
forces vives de l'Organisation révolutionnaire de la jeunesse
qu'il faut construire. Les 29 et 30 juin se réuniront à la Mu-
tualité non pas 3.500 « jeunes », mais 3.500 jeunes révolution-
naires, mais 3.500 jeunes et militants ouvriers, produits d'un
travail d'organisation par l'intervention dans la lutte des
classes et par la lutte des classes.
lité, se réuniront par milliers les premiers éléments, les
forces vives de l'Organisation révolutionnaire de la jeunesse
qu'il faut construire. Les 29 et 30 juin se réuniront à la Mu-
tualité non pas 3.500 « jeunes », mais 3.500 jeunes révolution-
naires, mais 3.500 jeunes et militants ouvriers, produits d'un
travail d'organisation par l'intervention dans la lutte des
classes et par la lutte des classes.
Les 29 et 30 juin à la Mutualité des milliers de combat-
tants feront la démonstration qu'il n'y a pas de voie royale à
la construction du parti révolutionnaire et de l'organisation
révolutionnaire de la jeunesse, mais que, face à l'impérialisme
et aux bureaucraties stalinienne et sociale-démocrate, seul,
un travail patient d'organisation dans la classe et dans la
jeunesse peut aboutir à un tel résultat.
tants feront la démonstration qu'il n'y a pas de voie royale à
la construction du parti révolutionnaire et de l'organisation
révolutionnaire de la jeunesse, mais que, face à l'impérialisme
et aux bureaucraties stalinienne et sociale-démocrate, seul,
un travail patient d'organisation dans la classe et dans la
jeunesse peut aboutir à un tel résultat.
A l'heure où nous écrivons, des résultats appréciables ont
été obtenus : regroupement de milliers d'étudiants sous notre
banderole dans la lutte contre le plan Fouchet, lutte pour la
proclamation de la F.E.R., combats dans les banlieues pour
assembler les jeunes chômeurs et les organiser, luttes dans les
syndicats ouvriers pour opposer à la direction bureaucratique,
une direction « lutte des classes ».
été obtenus : regroupement de milliers d'étudiants sous notre
banderole dans la lutte contre le plan Fouchet, lutte pour la
proclamation de la F.E.R., combats dans les banlieues pour
assembler les jeunes chômeurs et les organiser, luttes dans les
syndicats ouvriers pour opposer à la direction bureaucratique,
une direction « lutte des classes ».
Cette intervention dans la lutte des classes se traduit
déjà par plusieurs centaines de cartes pour les 3.500 vendues,
par des milliers de francs rassemblés, par la vente de notre
journal à près de 10.000 exemplaires.
déjà par plusieurs centaines de cartes pour les 3.500 vendues,
par des milliers de francs rassemblés, par la vente de notre
journal à près de 10.000 exemplaires.
Cependant, ces résultats, cette activité ne sont pas à la hau-
teur de l'offensive internationale et nationale de l'impéria-
lisme contre la classe ouvrière et sa jeunesse.
teur de l'offensive internationale et nationale de l'impéria-
lisme contre la classe ouvrière et sa jeunesse.
La campagne pour les 3.500 en est à son tournant : de
notre capacité à imposer le front unique ouvrier, de notre
notre capacité à imposer le front unique ouvrier, de notre
capacité à rassembler et à organiser par centaines et milliers
les jeunes travailleurs, dépend son issue positive.
les jeunes travailleurs, dépend son issue positive.
Partout où le patronat frappe, les jeunes révolutionnaires
doivent être à la pointe du combat et de la résistance !
doivent être à la pointe du combat et de la résistance !
II est dans nos possibilités, vu l'écho remporté par notre
politique de rassembler dans les universités, les usines, les
chantiers, et les syndicats, :Jes milliers de jeunes qui cher-
chent et qui peuvent devenir par notre action des jeunes révo-
lutionnaires combattant pour le socialisme.
politique de rassembler dans les universités, les usines, les
chantiers, et les syndicats, :Jes milliers de jeunes qui cher-
chent et qui peuvent devenir par notre action des jeunes révo-
lutionnaires combattant pour le socialisme.
Il faut savoir oser ! « Oser quand vient l'heure de l'action »,
écrivait Trotsky. L'action pour les jeunes révolutionnaires
aujourd'hui s'exprime en termes d'organisation ; les nou-
veaux liens que nous tissons avec la jeunesse doivent faire
de « Révoltes » le journal des jeunes exploités.
écrivait Trotsky. L'action pour les jeunes révolutionnaires
aujourd'hui s'exprime en termes d'organisation ; les nou-
veaux liens que nous tissons avec la jeunesse doivent faire
de « Révoltes » le journal des jeunes exploités.
Nous nous étions fixés l'objectif de 10.000 exemplaires
pour le mois de juin ; déjà cet objectif est atteint et peut
être dépassé. Les groupes de jeunes révolutionnaires doi-
vent décupler leurs ventes publiques, faire parvenir les échos
de leurs luttes au journal, en un mot construire l'organisa-
tion révolutionnaire de la jeunesse.
pour le mois de juin ; déjà cet objectif est atteint et peut
être dépassé. Les groupes de jeunes révolutionnaires doi-
vent décupler leurs ventes publiques, faire parvenir les échos
de leurs luttes au journal, en un mot construire l'organisa-
tion révolutionnaire de la jeunesse.
La rage des staliniens et des bourgeois devant notre déve-
loppement est significatif : l'issue dépend de nous, de notre
capacité à assurer les engagements que nous avons pris vis-à-
vis de la jeunesse.
loppement est significatif : l'issue dépend de nous, de notre
capacité à assurer les engagements que nous avons pris vis-à-
vis de la jeunesse.
Pas un jeune révolutionnaire qui ne diffuse « Révoltes »
sur son lieu de travail !
sur son lieu de travail !
Pas un jeune révolutionnaire qui ne soit abonné au jour-
nal !
nal !
Faisons du journal « Révoltes » l'organisateur des luttes
de la jeunesse ouvrière et étudiante.
de la jeunesse ouvrière et étudiante.
« REVOLTES ».
Concours
d'abonnements
d'abonnements
1 ': E.N. St-Germain : 27 Abts
2' : Histoire : 23 Abts
2' : Histoire : 23 Abts
3' : Grenoble :
21 Abts
SOUSCRIPTION JOURNAL
(du 10/3 au 20/4/68)
(du 10/3 au 20/4/68)
Histoire : 20,40 — Auteuil : 5
— Clermont: 10 — Psycho : 4
— Angers: 11 — Boshi : 5 —
Ecoles d'Art : 25 — Montrouge :
40,60 — Nantes : 5 — Voltaire :
12 — XIII : 10 — Denain: 10
Ecoles d'Art : 25 — Montrouge :
40,60 — Nantes : 5 — Voltaire :
12 — XIII : 10 — Denain: 10
— XI : 4,70 — Yvelines: 11 —
Denain : 10 — Psycho : 3 —
Angel : 2 — E.N. Batignolles :
9,60 — XI : 5,20 — Histoire :
7,40 — Devolver : 1 — Martin :
1 — E.N.S. : 57 — Clermont : 5
Denain : 10 — Psycho : 3 —
Angel : 2 — E.N. Batignolles :
9,60 — XI : 5,20 — Histoire :
7,40 — Devolver : 1 — Martin :
1 — E.N.S. : 57 — Clermont : 5
— Geo: 15. TOTAL: 284,90 F.
Ce journal a été ti-
ré à 12.000 exemplai-
res
ré à 12.000 exemplai-
res
11
Panique des bureaucrates
au congrès de fo J.C.
au congrès de fo J.C.
C'est dans un silence ds mort,
devant 803 délégués de la jeu-
nesse comminis'.e réunis en con-
grès à Ivry, que Roland Favaro a
déclaré : << Quant à ceux qui veu-
lent réunir une Assemblée natio-
nale de jeunes, lycéens, étudiants,
apprentis, jeunes travailleurs pour
« imposer » (souligné par Fava-
ro) aux organisations syndicales
une manifestation << cen'rale »
(id.) de la jeunesse devant le
ministère de la Jeunesse à Paris
et devant les préfectures en pro-
vince, nous disons : ceux-là sont
en dehors des syndicats, puis-
qu'ils veulent << imposer » ces ma-
nifestations aux organisa'ions. »
devant 803 délégués de la jeu-
nesse comminis'.e réunis en con-
grès à Ivry, que Roland Favaro a
déclaré : << Quant à ceux qui veu-
lent réunir une Assemblée natio-
nale de jeunes, lycéens, étudiants,
apprentis, jeunes travailleurs pour
« imposer » (souligné par Fava-
ro) aux organisations syndicales
une manifestation << cen'rale »
(id.) de la jeunesse devant le
ministère de la Jeunesse à Paris
et devant les préfectures en pro-
vince, nous disons : ceux-là sont
en dehors des syndicats, puis-
qu'ils veulent << imposer » ces ma-
nifestations aux organisa'ions. »
Ainsi était donné le ton et le
véritable contenu de ce congrès :
empêcher par tous les moyens le
combat uni de la jeunesse de ce
pays contre sa propre bourgeoisie,
dévoyer l'énergie de la jeunesse
pour le soutien au chef bourgeois
du « gouvernement populaire ».
Mitterrand. Mais les jeunes com-
munistes ne s'y sont pas trom-
pés : c'est dans le silence le plus
grand, dans le mépris le plus af-
fiché de leurs dirigeants qu'ils ont
écouté ceux-ci faire le procès des
jeunes révolutionnaires. C'est pour
cela que devant la jeunesse ou-
vrière qui croit en la J.C., Favaro
n'a pas pu déformer la position
de « Révoltes » qui explique la
véritable contenu de ce congrès :
empêcher par tous les moyens le
combat uni de la jeunesse de ce
pays contre sa propre bourgeoisie,
dévoyer l'énergie de la jeunesse
pour le soutien au chef bourgeois
du « gouvernement populaire ».
Mitterrand. Mais les jeunes com-
munistes ne s'y sont pas trom-
pés : c'est dans le silence le plus
grand, dans le mépris le plus af-
fiché de leurs dirigeants qu'ils ont
écouté ceux-ci faire le procès des
jeunes révolutionnaires. C'est pour
cela que devant la jeunesse ou-
vrière qui croit en la J.C., Favaro
n'a pas pu déformer la position
de « Révoltes » qui explique la
nécessité de la maniîesta'.ion cen-
trale de la jeunesse. Les J.C., qui
son! de plus en plus nombreux à
lire « Révoltes » et à faire leur
ses mots d'ordre, n'auraient pas
permis une falsification grossière.
L'affirmation insidieuse que les
J.R. se « placent en dehors des
syndicats » n'a rencontré aucun
écho chez les J.C. C'est pour cela
que le même Favaro n'a pu ouvrir
à la J.C. d'autre perspective que
d'organiser des manifestations de-
vant toutes les préfectures (sauf
le ministère, l'affaire serait trop
dangereuse) pour le 18 mai !
Alors qu'au congrès les rapports
présentés par l'appareil ont tous
porté sur le soutien pacifiste au
peuple vietnamien, sur la néces-
sité d'un « gouvernement popu-
laire » et de la lutte contre les
« gauchistes ». les interventions
des J.C. ont pour la plupart fait
ressortir la nécessité de la lutte
contre le chômage, contre le plan
Fouchet, contre la misère des jeu-
nes. Contre leurs dirigeants, les
J.C. construisaient le Front uni-
que, renouant avec les mots d'or-
dre avancés par les jeunes révo-
lutionnaires.
trale de la jeunesse. Les J.C., qui
son! de plus en plus nombreux à
lire « Révoltes » et à faire leur
ses mots d'ordre, n'auraient pas
permis une falsification grossière.
L'affirmation insidieuse que les
J.R. se « placent en dehors des
syndicats » n'a rencontré aucun
écho chez les J.C. C'est pour cela
que le même Favaro n'a pu ouvrir
à la J.C. d'autre perspective que
d'organiser des manifestations de-
vant toutes les préfectures (sauf
le ministère, l'affaire serait trop
dangereuse) pour le 18 mai !
Alors qu'au congrès les rapports
présentés par l'appareil ont tous
porté sur le soutien pacifiste au
peuple vietnamien, sur la néces-
sité d'un « gouvernement popu-
laire » et de la lutte contre les
« gauchistes ». les interventions
des J.C. ont pour la plupart fait
ressortir la nécessité de la lutte
contre le chômage, contre le plan
Fouchet, contre la misère des jeu-
nes. Contre leurs dirigeants, les
J.C. construisaient le Front uni-
que, renouant avec les mots d'or-
dre avancés par les jeunes révo-
lutionnaires.
LA JEUNESSE
EST REVOLTEE !
EST REVOLTEE !
L'appareil ne s'y est pas trom-
pé. C'est un véritable cri d'alarme
que pousse François Hilsum :
pé. C'est un véritable cri d'alarme
que pousse François Hilsum :
LA FRACTION
STALINIENNE
FAIT LA LOI
AU CONGRÈS
DE L'U.E.C,
STALINIENNE
FAIT LA LOI
AU CONGRÈS
DE L'U.E.C,
Ce n'est plus un secret pour
personne qu'après l'exclusion de
la plupart de ses militants oppo-
sés à la ligne de l'appareil sta-
linien, l'U.E.C. est devenue au-
jourd'hui un groupuscule. Cepen-
dant, de nouvelles couches d'étu-
diants qui s'éveillent à la vie et à
la lutte politique se dirigent en-
core, pendant un premier temps,
vers ce cadre mort qu'est l'U.E.C.
où la politique de l'appareil règne
aujourd'hui en maître absolu. C'est
d'ailleurs pour empêcher que s'ex-
priment publiquement ces jeunes
militants au'hentiquement commu-
nistes et qui cherchent les voles
et les moyens de la lutte, au sein
de l'U.E.C., que l'appareil a tout
fait pour que le congrès soit
personne qu'après l'exclusion de
la plupart de ses militants oppo-
sés à la ligne de l'appareil sta-
linien, l'U.E.C. est devenue au-
jourd'hui un groupuscule. Cepen-
dant, de nouvelles couches d'étu-
diants qui s'éveillent à la vie et à
la lutte politique se dirigent en-
core, pendant un premier temps,
vers ce cadre mort qu'est l'U.E.C.
où la politique de l'appareil règne
aujourd'hui en maître absolu. C'est
d'ailleurs pour empêcher que s'ex-
priment publiquement ces jeunes
militants au'hentiquement commu-
nistes et qui cherchent les voles
et les moyens de la lutte, au sein
de l'U.E.C., que l'appareil a tout
fait pour que le congrès soit
réduit à la stricte représentation
de la fraction stalinienne.
de la fraction stalinienne.
C'est aussi pourquoi, sûr de sa
suffisance bureaucratique, le
« congrès » a osé mettre cyni-
quement au centre de son ordre
du jour la question de l'orienta-
tion liquidatrice des dirigeants par
rapport à la M.N.E.F. — le tract
infâme de l'U.E.C. contre la M.N.
E.F., sorti à la veille des élections
à la Mutuelle contre la campagne
elle-même ayant été copieusement
canonisé pendant tout le congrès
— et celle de la politique avancée
ouvertement par ces mêmes di-
rigeants contre-révolutionnaires
pour assurer dans les faits l'ap-
plication intégrale du plan Fou-
chet meurtrier de l'Université et
du mouvement étudiant.
suffisance bureaucratique, le
« congrès » a osé mettre cyni-
quement au centre de son ordre
du jour la question de l'orienta-
tion liquidatrice des dirigeants par
rapport à la M.N.E.F. — le tract
infâme de l'U.E.C. contre la M.N.
E.F., sorti à la veille des élections
à la Mutuelle contre la campagne
elle-même ayant été copieusement
canonisé pendant tout le congrès
— et celle de la politique avancée
ouvertement par ces mêmes di-
rigeants contre-révolutionnaires
pour assurer dans les faits l'ap-
plication intégrale du plan Fou-
chet meurtrier de l'Université et
du mouvement étudiant.
N'est-ce pas d'ailleurs ce mê-
me Catala — célèbre déjà pour
avoir été le boucher de l'U.E.C. —
qui affirmait, lors des « Assises
étudiantes démocratiques » de
l'U.E.C. en février dernier : « II est
exagéré de dire que rien ne va,
car il y a des adaptations opé-
rées par le gaullisme... dues à
me Catala — célèbre déjà pour
avoir été le boucher de l'U.E.C. —
qui affirmait, lors des « Assises
étudiantes démocratiques » de
l'U.E.C. en février dernier : « II est
exagéré de dire que rien ne va,
car il y a des adaptations opé-
rées par le gaullisme... dues à
« C'est vrai, beaucoup de jeunes
et d'étudiants sont révoLés. Et les
premiers d'entre eux, ce sont les
jeunes communistes ei les étu-
diants communistes. » Telle est
l'effrayante réalité pour les bu-
reaucra 63 : la jeunesse est révol
tée. Quant aux J.C.. ils pensent
à l'issue de ce congrès que « ce-
la a été UT congrès pour rien, un
congrès don; il n'est rien sorti,
un pur morceau de bra>.oure. Il
n esi sorti aucune organisation
des J.C. dans le cadre des mots
d'ordre définis par les interven-
tions, lutte contre le chômage
e.c. ».
et d'étudiants sont révoLés. Et les
premiers d'entre eux, ce sont les
jeunes communistes ei les étu-
diants communistes. » Telle est
l'effrayante réalité pour les bu-
reaucra 63 : la jeunesse est révol
tée. Quant aux J.C.. ils pensent
à l'issue de ce congrès que « ce-
la a été UT congrès pour rien, un
congrès don; il n'est rien sorti,
un pur morceau de bra>.oure. Il
n esi sorti aucune organisation
des J.C. dans le cadre des mots
d'ordre définis par les interven-
tions, lutte contre le chômage
e.c. ».
Il n'est pas étonnant dans ces
conditions que rien n'ait été dit
au congrès sur le Festival de la
conditions que rien n'ait été dit
au congrès sur le Festival de la
Photo Keysîono.
\Valdeck-Rochet :
« Hai'o stti' les gauchistes »
« Hai'o stti' les gauchistes »
C.G.T. Tant il esi vrai qu'après
la mascarade du 26 novembre —•
bien que 70.000 jeunes aient af-
firmé la force du nombre — l'ap-
pareil hésite à faire campagne
pour une seconde mascarade qui
pourrait peut-être se transformer,
s'il y a encore trop de monde,
en... révolte !
la mascarade du 26 novembre —•
bien que 70.000 jeunes aient af-
firmé la force du nombre — l'ap-
pareil hésite à faire campagne
pour une seconde mascarade qui
pourrait peut-être se transformer,
s'il y a encore trop de monde,
en... révolte !
UN CONGRES
PAS COMME LES AUTRES
Oui. malgré l'unanimité des vo-
tes, l'enthousiasme o/chestré, les
bans et les flons-flons, ce congrès
des J.C. n'a pas été comme les
autres. Oui il est vrai, et les inter-
ventions des dirigeants le prou-
vent, les mots d'ordre avancés
par les jeunes révolutionnaires
rencontrent un écho considérable
au sei.~ de la J.C. parce que ce
sont les mots d'ordre mêmes
qu'exigé la situation dans laquelle
se trouve la jeunesse qui lutte et
veut lutter en masse. Oui, il est
vrai que dans certains congrès
fédéraux récents, contre les rap-
ports consacrés exclusivement aux
« gauchistes ». des militants de
la J.C. se sont levés pour défen-
dre publiquement « Révoltes » au-
quel ils n'appartiennent pas, mais
dont ils approuvent les mots d'or-
dre et les méthodes de lutte de
classe. Oui. il est vrai que ces
militants, comme au congrès de
l'U.E.C., ont été écartés du con-
grès national de la J.C.. mais
qu'ils seront aux côtés des jeunes
révolutionnaires, J.R. eux-mêmes,
les 29 et 30 juin à la Mutualité.
tes, l'enthousiasme o/chestré, les
bans et les flons-flons, ce congrès
des J.C. n'a pas été comme les
autres. Oui il est vrai, et les inter-
ventions des dirigeants le prou-
vent, les mots d'ordre avancés
par les jeunes révolutionnaires
rencontrent un écho considérable
au sei.~ de la J.C. parce que ce
sont les mots d'ordre mêmes
qu'exigé la situation dans laquelle
se trouve la jeunesse qui lutte et
veut lutter en masse. Oui, il est
vrai que dans certains congrès
fédéraux récents, contre les rap-
ports consacrés exclusivement aux
« gauchistes ». des militants de
la J.C. se sont levés pour défen-
dre publiquement « Révoltes » au-
quel ils n'appartiennent pas, mais
dont ils approuvent les mots d'or-
dre et les méthodes de lutte de
classe. Oui. il est vrai que ces
militants, comme au congrès de
l'U.E.C., ont été écartés du con-
grès national de la J.C.. mais
qu'ils seront aux côtés des jeunes
révolutionnaires, J.R. eux-mêmes,
les 29 et 30 juin à la Mutualité.
De ces processus qui se cris-
tallisent, aujourd'hui encore de fa-
çon diffuse, mais qui peuvent se
généraliser très vite au sein de
la J.C., l'appareil a peur, car il
sait que si le contrôle de la jeu-
nesse lui échappe, c'est ensuite
le contrôle de la classe ouvrière
qu'il perdra et qu'alors le prolé-
tariat et sa jeunesse mettront en
cause, avec quelque chance de
succès, l'ordre bourgeois lui-
même.
tallisent, aujourd'hui encore de fa-
çon diffuse, mais qui peuvent se
généraliser très vite au sein de
la J.C., l'appareil a peur, car il
sait que si le contrôle de la jeu-
nesse lui échappe, c'est ensuite
le contrôle de la classe ouvrière
qu'il perdra et qu'alors le prolé-
tariat et sa jeunesse mettront en
cause, avec quelque chance de
succès, l'ordre bourgeois lui-
même.
C'est pourquoi l'appareil montre
une véritable panique. Dans un
rapport sur la difiu:ion de « N.G.
F. », un jeune bureaucrate expli-
que à ses collègues : « Vous le
savez, aujourd'hui, le gauchisme
est le danger principal. Il est né-
cessaire de réduire au silence et
à l'impuissance les quelques grou-
pes gauchistes constitués. Mais
cela ne peut sufire. Il faut, en
même temps, et avec force, com-
battre idéoicgiqi/emeni dans les
masses. » Et l'apprenti bureau-
crate explique alors que c'est
« N.G.F. », l'organe de cette lutte
idéologique. Et vient alors ce cri
d'effroi : « II y a pire : il existe
en province 262 cercles ou bases
qui n'ont pas de dépôts N.G.F. »
une véritable panique. Dans un
rapport sur la difiu:ion de « N.G.
F. », un jeune bureaucrate expli-
que à ses collègues : « Vous le
savez, aujourd'hui, le gauchisme
est le danger principal. Il est né-
cessaire de réduire au silence et
à l'impuissance les quelques grou-
pes gauchistes constitués. Mais
cela ne peut sufire. Il faut, en
même temps, et avec force, com-
battre idéoicgiqi/emeni dans les
masses. » Et l'apprenti bureau-
crate explique alors que c'est
« N.G.F. », l'organe de cette lutte
idéologique. Et vient alors ce cri
d'effroi : « II y a pire : il existe
en province 262 cercles ou bases
qui n'ont pas de dépôts N.G.F. »
En fait, les staliniens sont les
propres démolisseurs de la J.C.
L'Appel imposé aux quatre con-
grès se prononce catégoriquement
contre toute activité propre de la
jeunesse, puisque seule « la pré-
sence de ministres communistes
dans un gouvernement populaire
est pour nous, jeunes, la princi-
pale garantie pour que le régime
de demain soit vraiment celui du
peuple et de la démocratie ».
Mais nombreux sont les
J.C. qui, restant fidèles à leur
classe, cherchent à sortir de la
contradiction insurmontable entre
la fidélité à leur classe et la fi-
délité envers les dirigeants. C'est
en engageant le combat contre
la bourgeoisie et malgré les me-
naces des dirigeants qu'avec ces
jeunes-là, nous construirons l'Or-
ganisation révolutionnaire de la
jeunesse, l'école de masse du
communisme.
propres démolisseurs de la J.C.
L'Appel imposé aux quatre con-
grès se prononce catégoriquement
contre toute activité propre de la
jeunesse, puisque seule « la pré-
sence de ministres communistes
dans un gouvernement populaire
est pour nous, jeunes, la princi-
pale garantie pour que le régime
de demain soit vraiment celui du
peuple et de la démocratie ».
Mais nombreux sont les
J.C. qui, restant fidèles à leur
classe, cherchent à sortir de la
contradiction insurmontable entre
la fidélité à leur classe et la fi-
délité envers les dirigeants. C'est
en engageant le combat contre
la bourgeoisie et malgré les me-
naces des dirigeants qu'avec ces
jeunes-là, nous construirons l'Or-
ganisation révolutionnaire de la
jeunesse, l'école de masse du
communisme.
Un délégué au Congrès.
notre lutte »? Cynique aveu qui
explique assez bien que toutes les
« luttes » menées par l'appareil
ont pour but d'aider le gaullisme,
d'aider la bourgeoisie à appliquer
ses plans de misère et de dé-
chéance !
explique assez bien que toutes les
« luttes » menées par l'appareil
ont pour but d'aider le gaullisme,
d'aider la bourgeoisie à appliquer
ses plans de misère et de dé-
chéance !
En fait, le but profond de ce Xle
congrès, comme des « Assises
démocratiques » qui l'ont précédé
réside dans la volonté de l'appareil
de briser le Front unique qui se
construit dans la lutte. Contre la
congrès, comme des « Assises
démocratiques » qui l'ont précédé
réside dans la volonté de l'appareil
de briser le Front unique qui se
construit dans la lutte. Contre la
manifestation centrale de la jeu-
nesse, contre le 14 mars, les sta-
liniens ont réclamé, le 28 mars,
députés tricolores en tête, des
I.U.T., c'est-à-dire l'application du
plan Fouchet. C'est ce qu'affirmé
un tract de l'U.E.C. à Nanterre, au
lendemain du lock-out de la Fa-
culté, expliquant la nécessité des
examens blancs et des partiels et
demandant des I.U.T. pour les étu-
diants éliminés ! C'est pour briser
encore une fois le Front unique
nesse, contre le 14 mars, les sta-
liniens ont réclamé, le 28 mars,
députés tricolores en tête, des
I.U.T., c'est-à-dire l'application du
plan Fouchet. C'est ce qu'affirmé
un tract de l'U.E.C. à Nanterre, au
lendemain du lock-out de la Fa-
culté, expliquant la nécessité des
examens blancs et des partiels et
demandant des I.U.T. pour les étu-
diants éliminés ! C'est pour briser
encore une fois le Front unique
Photo « Révoltes >
Les staliniens veulent briser le Front unique
qui se construit dans la lutte.
qui se construit dans la lutte.
de résistance de l'ensemble des
étudiants que l'U.E.C. appelle à
manifester, lundi 22 avril pour la
« paix et la négociation au Viet-
nam » encore et toujours, derrière
de Gaulle. C'est le sens de la dis-
cussion centrale de ce congrès
qui s'est demandé si le trotskysme
était une variété de fascisme et a
conclu que les « méthodes du
trotskysme étaient... fascistes ».
étudiants que l'U.E.C. appelle à
manifester, lundi 22 avril pour la
« paix et la négociation au Viet-
nam » encore et toujours, derrière
de Gaulle. C'est le sens de la dis-
cussion centrale de ce congrès
qui s'est demandé si le trotskysme
était une variété de fascisme et a
conclu que les « méthodes du
trotskysme étaient... fascistes ».
C'est contre leurs propres
militants qui sont sensibles
à la propagande des militants
du C.L.E.R. que s'est réunie la
fraction stalinienne de l'U.E.C.
C'est pour les terroriser qu'elle
les a empêchés de s'exprimer sur
la lutte à mener contre la sélec-
tion, la déqualiifcation, l'élimina-
tion, le plan Fouchet.
militants qui sont sensibles
à la propagande des militants
du C.L.E.R. que s'est réunie la
fraction stalinienne de l'U.E.C.
C'est pour les terroriser qu'elle
les a empêchés de s'exprimer sur
la lutte à mener contre la sélec-
tion, la déqualiifcation, l'élimina-
tion, le plan Fouchet.
Avec une telle politique, l'U.E.C.
moribonde ne se relèvera jamais.
En forgeant le front unique avec
les militants qui suivent aujour-
d'hui l'U.E.C. et avec l'aide de la
classe ouvrière, les étudiants com-
munistes construiront l'instrument
de leur victoire future.
moribonde ne se relèvera jamais.
En forgeant le front unique avec
les militants qui suivent aujour-
d'hui l'U.E.C. et avec l'aide de la
classe ouvrière, les étudiants com-
munistes construiront l'instrument
de leur victoire future.
Un délégué au Congrès
L'appareil frappe encore.
Je viens d'être exclu de mon
cercle de J.C. parce que j'avais
eu des discussions avec les
J.R. de Versailles.
cercle de J.C. parce que j'avais
eu des discussions avec les
J.R. de Versailles.
Quant je suis rentré à la
J.C., c'était surtout pour des
raisons affectives. En effet, je
crois que tous les jeunes sont
accrochés par l'idée du so-
cialisme, de la justice, d'une
société libre. La guerre du
Vietnam me révoltait et je sa-
vais que les J.C. luttaient con-
tre cette guerre, ou plutôt je
le croyais.
J.C., c'était surtout pour des
raisons affectives. En effet, je
crois que tous les jeunes sont
accrochés par l'idée du so-
cialisme, de la justice, d'une
société libre. La guerre du
Vietnam me révoltait et je sa-
vais que les J.C. luttaient con-
tre cette guerre, ou plutôt je
le croyais.
En même temps, j'ai discuté
avec des camarades de « Ré-
voltes ». Ils me proposaient
de me battre avec eux pour
rassembler les jeunes et 'es
travailleurs. D'abord, leurs
méthodes de travail m'ont plu.
Dans leurs réunions, il n'y
avait pas beaucoup de bavar-
dage mais surtout du travail
d'élaboration des tâches pour
l'intervention à Versailles.
avec des camarades de « Ré-
voltes ». Ils me proposaient
de me battre avec eux pour
rassembler les jeunes et 'es
travailleurs. D'abord, leurs
méthodes de travail m'ont plu.
Dans leurs réunions, il n'y
avait pas beaucoup de bavar-
dage mais surtout du travail
d'élaboration des tâches pour
l'intervention à Versailles.
Dans mon cercle de J.C., à
Chaville, les discussions sur le
Chaville, les discussions sur le
Vietnam continuaient. Je suis
allé à la manifestation du ?6
novembre et j'ai vu la force et
la volonté de lutte de la jeu-
nesse. Après la manifestation
il n'y a plus rien eu. Les cama-
rades de « Révoltes » m'a-
vaient expliqué que les bu-
reaucrates faisaient tout pour
étouffer la volonté de lutte des
jeunes et la canaliser dans
une direction qui surtout ne
remette pas en cause la bour-
geoisie française. Je ne vou-
lais pas les croire, mais, après
le 26 novembre, je me suis
posé beaucoup de questions.
Les J.R. m'ont dit qu'il fallait
que je me batte dans mon cer-
cle car je n'avais pas le droit
de laisser tomber mes cama-
rades de la J.C. entre les
mains des bureaucrates, que
mon devoir de jeune commu-
niste était au contraire de lut-
ter aux côtés des J.C. pour que
ceux-ci comprennent qu'on
leur jette « le Vietnam en
pâture » afin de ne pas les
allé à la manifestation du ?6
novembre et j'ai vu la force et
la volonté de lutte de la jeu-
nesse. Après la manifestation
il n'y a plus rien eu. Les cama-
rades de « Révoltes » m'a-
vaient expliqué que les bu-
reaucrates faisaient tout pour
étouffer la volonté de lutte des
jeunes et la canaliser dans
une direction qui surtout ne
remette pas en cause la bour-
geoisie française. Je ne vou-
lais pas les croire, mais, après
le 26 novembre, je me suis
posé beaucoup de questions.
Les J.R. m'ont dit qu'il fallait
que je me batte dans mon cer-
cle car je n'avais pas le droit
de laisser tomber mes cama-
rades de la J.C. entre les
mains des bureaucrates, que
mon devoir de jeune commu-
niste était au contraire de lut-
ter aux côtés des J.C. pour que
ceux-ci comprennent qu'on
leur jette « le Vietnam en
pâture » afin de ne pas les
mobiliser contre la bourgeoisie
française, et par là aussi sou-
tenir réellement la lutte hé-
roïque des ouvriers et des pay-
sans du Vietnam.
française, et par là aussi sou-
tenir réellement la lutte hé-
roïque des ouvriers et des pay-
sans du Vietnam.
J'ai décidé à ce moment de
me présenter aux élections de
responsable de cercle, de pré-
senter une plate-forme réelle
de lutte et non des mots sans
portée. Les membres du bu-
reau du cercle, qui sont au
P.C., ont refusé ma candida-
ture. Le cercle a réagi : sur 9
membres. 4 étaient d'accord
avec la plate-forme que je
proposais. Le P.C. a décidé de
remettre l'ancien secrétaire
démissionnaire pour m'élimi-
ner. J'ai continué à me battre
mais, 15 jours après, arrivaient
à la réunion du cercle 2 mem-
bres du bureau fédéral, que je
n'avais jamais vus. qui m'ont
dit que je devais « foutre le
camp ». Le travail avait été
bien fait, les J.C. repris en
main par les bureaucrates et
j'étais isolé dans le cercle
me présenter aux élections de
responsable de cercle, de pré-
senter une plate-forme réelle
de lutte et non des mots sans
portée. Les membres du bu-
reau du cercle, qui sont au
P.C., ont refusé ma candida-
ture. Le cercle a réagi : sur 9
membres. 4 étaient d'accord
avec la plate-forme que je
proposais. Le P.C. a décidé de
remettre l'ancien secrétaire
démissionnaire pour m'élimi-
ner. J'ai continué à me battre
mais, 15 jours après, arrivaient
à la réunion du cercle 2 mem-
bres du bureau fédéral, que je
n'avais jamais vus. qui m'ont
dit que je devais « foutre le
camp ». Le travail avait été
bien fait, les J.C. repris en
main par les bureaucrates et
j'étais isolé dans le cercle
Je suis alors allé voir les
J.C. du cercle de St-Cyr de
mon lycée. Ils furent écœurés
J.C. du cercle de St-Cyr de
mon lycée. Ils furent écœurés
de ces méthodes. Je dois dire
que ceux-ci discutent avec les
J.R. du Festival de la jeunesse,
de la campagne des 3500 jeu-
nes, de ce que font les J.R.
pour préparer ce rassemble-
ment militant, etc.
que ceux-ci discutent avec les
J.R. du Festival de la jeunesse,
de la campagne des 3500 jeu-
nes, de ce que font les J.R.
pour préparer ce rassemble-
ment militant, etc.
Il a dû se passer quelque
chose dans les coulisses du
cercle. On m'avait viré après
m'avoir isolé, mais les bureau-
crates ne savaient sans doute
pas que les J.C. de Saint-Cyr
étaient en grande majorité
d'accord avec moi et qu'ils
avaient l'intention eux aussi
de se battre dans leur cercle.
Alors ils ont reculé. J'ai reçu
une lettre « personnelle »
d'une camarade de Chaville
me disant que je pourrais re-
venir après avoir été voir le
fils du maire communiste de
Saint-Cyr et lui avoir promis
de de plus discuter avec les
militants de « Révoltes ». Je
refuse cette ignoble manœu-
vre.
chose dans les coulisses du
cercle. On m'avait viré après
m'avoir isolé, mais les bureau-
crates ne savaient sans doute
pas que les J.C. de Saint-Cyr
étaient en grande majorité
d'accord avec moi et qu'ils
avaient l'intention eux aussi
de se battre dans leur cercle.
Alors ils ont reculé. J'ai reçu
une lettre « personnelle »
d'une camarade de Chaville
me disant que je pourrais re-
venir après avoir été voir le
fils du maire communiste de
Saint-Cyr et lui avoir promis
de de plus discuter avec les
militants de « Révoltes ». Je
refuse cette ignoble manœu-
vre.
Je suis d'accord avec le com-
bat de « Révoltes » et j'ai dé-
cidé de m'y joindre. Je m'en-
gage à préparer le rassem-
bat de « Révoltes » et j'ai dé-
cidé de m'y joindre. Je m'en-
gage à préparer le rassem-
blement des 29 et 30 juin à la
Mutualité. Je vais faire tout
pour que mes camarades de
la J.C. se battent avec nous.
Il faut publier ma lettre car
je ne veux pas avoir mené une
lutte pour rien. Il faut que
les J.C. sachent oue je suis un
jeune communiste et que c'est
pour cela que l'on m'a exclu.
Dans notre coin, à Versailles.
Chaville et Saint-Cyr. j'ai
confiance en la réussite de
notre travail car J.C. et J.R.
se connaissent et les J.C. ne
traitent pas les J.R. de « gaul-
listes payés par la bourgeoi-
sie ». Au lycée, ils échangent
leurs idées, ils essaient de se
convaincre et ils se battent au
coude à coude.
Mutualité. Je vais faire tout
pour que mes camarades de
la J.C. se battent avec nous.
Il faut publier ma lettre car
je ne veux pas avoir mené une
lutte pour rien. Il faut que
les J.C. sachent oue je suis un
jeune communiste et que c'est
pour cela que l'on m'a exclu.
Dans notre coin, à Versailles.
Chaville et Saint-Cyr. j'ai
confiance en la réussite de
notre travail car J.C. et J.R.
se connaissent et les J.C. ne
traitent pas les J.R. de « gaul-
listes payés par la bourgeoi-
sie ». Au lycée, ils échangent
leurs idées, ils essaient de se
convaincre et ils se battent au
coude à coude.
Je n'aime pas trop les ser-
ments mais je vais me battre
pour que les J.C. que je con-
nais praticipent au rassemble-
ment des 3500 jeunes et le pré-
parent en organisant avec les
J.R. tous les jeunes de notre
région.
ments mais je vais me battre
pour que les J.C. que je con-
nais praticipent au rassemble-
ment des 3500 jeunes et le pré-
parent en organisant avec les
J.R. tous les jeunes de notre
région.
Serge, jeune révolutionnaire,
jeune communiste, CHAVILLE
jeune communiste, CHAVILLE
12
le festival du
stalinisme
pas mort!
stalinisme
pas mort!
PAR PATRICK LEU
Le Festival préparé par le bureau confédéral de la
C.G.T. pose d'énormes questions aux militants, aux jeunes
travailleurs qui comprennent aujourd'hui la nécessité d'or-
ganiser la résistance devant "offensive sans précédent de
la bourgeoisie.
C.G.T. pose d'énormes questions aux militants, aux jeunes
travailleurs qui comprennent aujourd'hui la nécessité d'or-
ganiser la résistance devant "offensive sans précédent de
la bourgeoisie.
Ce Festival, comme nous l'avions indiqué dans notre
dernier numéro, pouvait être un élément, un pas décisif
dans le regroupement de toutes les forces de la jeunesse
et partant de toute la classe ouvrière. C'est ainsi que l'ont
compris des milliers de militants et jeunes qui sont à la
C.G.T. parce qu'ils veulent abolir le salariat et établir une
société sans classes.
dernier numéro, pouvait être un élément, un pas décisif
dans le regroupement de toutes les forces de la jeunesse
et partant de toute la classe ouvrière. C'est ainsi que l'ont
compris des milliers de militants et jeunes qui sont à la
C.G.T. parce qu'ils veulent abolir le salariat et établir une
société sans classes.
C'est ainsi que l'ont compris
aussi les dirigeants staliniens ! Il
est clair que les possibilités de
résistance et de combat de la jeu-
nesse effraient au plus haut point
les « responsables ».
aussi les dirigeants staliniens ! Il
est clair que les possibilités de
résistance et de combat de la jeu-
nesse effraient au plus haut point
les « responsables ».
Ce Festival, doit être une mas-
carade, il sera une mascarade !
Voilà le mot d'ordre de la fraction
stalinienne de la C.G.T. aujour-
d'hui. Ce n'est pourtant pas si
facile : en effet, trop de militants
et de jeunes posent des questions,
s'informent des dates de réunions
préparatoires, beaucoup trop sont
« excités », « impatients », par-
lent du Festival en termes de ma-
nifestation et de grève générale !
carade, il sera une mascarade !
Voilà le mot d'ordre de la fraction
stalinienne de la C.G.T. aujour-
d'hui. Ce n'est pourtant pas si
facile : en effet, trop de militants
et de jeunes posent des questions,
s'informent des dates de réunions
préparatoires, beaucoup trop sont
« excités », « impatients », par-
lent du Festival en termes de ma-
nifestation et de grève générale !
La réponse a été donnée par
le bureau confédéral :
le bureau confédéral :
A bas les gauchistes ! A bas
les diviseurs étrangers du mou-
vement ouvrier ! Il faut nettoyer
les diviseurs étrangers du mou-
vement ouvrier ! Il faut nettoyer
la C.G.T. ! Trotskystes ! Groupus-
cules ! etc.
cules ! etc.
Le Festival est effectivement
préparé à grand train : des mil-
liers de francs dans les tracts,
dans les journaux, dans les ban-
deroles. Mais, ces milliers de
francs, pas pour un Festival de
combat et même pas pour une
mascarade ! Les milliers de
francs des travailleurs pour LE
FESTIVAL DE LA CALOMNIE !
LE FESTIVAL DE L'EXCLUSION !
LE FESTIVAL DU STALINISME
PAS MORT !
préparé à grand train : des mil-
liers de francs dans les tracts,
dans les journaux, dans les ban-
deroles. Mais, ces milliers de
francs, pas pour un Festival de
combat et même pas pour une
mascarade ! Les milliers de
francs des travailleurs pour LE
FESTIVAL DE LA CALOMNIE !
LE FESTIVAL DE L'EXCLUSION !
LE FESTIVAL DU STALINISME
PAS MORT !
Il est vital pour la fraction sta-
linienne de reprendre les rênes.
Il faut que les militants se taisent,
courbent la tête. Il est nécessaire
que la terreur règne ! Pourquoi ?
Que préparent les dirigeants in-
contrôlés et irresponsables ? Que
présage la signature par le syn-
dicat C.G.T. des vins et liqueurs
de l'accord d'intéressement des
linienne de reprendre les rênes.
Il faut que les militants se taisent,
courbent la tête. Il est nécessaire
que la terreur règne ! Pourquoi ?
Que préparent les dirigeants in-
contrôlés et irresponsables ? Que
présage la signature par le syn-
dicat C.G.T. des vins et liqueurs
de l'accord d'intéressement des
travailleurs avec le trust Viniprix !
Après en avoir dénoncé le carac-
tère de collaboration de classes,
la C.G.T. est la première à signer,
donc à avaliser, I ordonnance sur
l'intéressement des travailleurs l
Doit-on comprendre que la ter-
reur sert à masquer la collabora-
tion de classes ? Doit-on penser
à l'intégration de la C.G.T. à
l'Etat ?
Après en avoir dénoncé le carac-
tère de collaboration de classes,
la C.G.T. est la première à signer,
donc à avaliser, I ordonnance sur
l'intéressement des travailleurs l
Doit-on comprendre que la ter-
reur sert à masquer la collabora-
tion de classes ? Doit-on penser
à l'intégration de la C.G.T. à
l'Etat ?
Voilà les questions centrales du
moment ! Voilà la signification
profonde des calomnies ! Mainte-
nant les dirigeants staliniens osent
parler d étrangers à la classe ou-
vrière. Ils osent traiter des cama-
rades de voleurs, de fascistes!
Partout des militants se aonnent
à corps perdu dans les luttes,
les combats, pour l'émancipation
des travailleurs, les staliniens sont
en train de les tuer I
moment ! Voilà la signification
profonde des calomnies ! Mainte-
nant les dirigeants staliniens osent
parler d étrangers à la classe ou-
vrière. Ils osent traiter des cama-
rades de voleurs, de fascistes!
Partout des militants se aonnent
à corps perdu dans les luttes,
les combats, pour l'émancipation
des travailleurs, les staliniens sont
en train de les tuer I
Aujourd'hui, face aux jeunes
militants de la C.G.T. qui ne sont
pas d accord avec la « mascara-
de », et qui veulent entamer la dis-
cussion démocratique pour une
orientation de combat, il s'agit
d'essuyer toutes les menaces ter-
roristes qui soient.
militants de la C.G.T. qui ne sont
pas d accord avec la « mascara-
de », et qui veulent entamer la dis-
cussion démocratique pour une
orientation de combat, il s'agit
d'essuyer toutes les menaces ter-
roristes qui soient.
Malgré cette campagne de ter-
teur, des militants du Parti com-
muniste français, des jeunes tra-
vailleurs écoutent les jeunes révo-
lutionnaires. Malgré l'armée de
« permanents », des résolutions
sont votées à l'unanimité. Malgré
ceux qui veulent imposer la dé-
faite sans combat, des militants
se lèvent pour imposer le com-
bat ; certes, ils ne s'opposent pas
longtemps aux « dirigeants »,
mais ce sont les prémisses d'un
balayage des dirigeants irrespon-
sables et incontrôlés.
teur, des militants du Parti com-
muniste français, des jeunes tra-
vailleurs écoutent les jeunes révo-
lutionnaires. Malgré l'armée de
« permanents », des résolutions
sont votées à l'unanimité. Malgré
ceux qui veulent imposer la dé-
faite sans combat, des militants
se lèvent pour imposer le com-
bat ; certes, ils ne s'opposent pas
longtemps aux « dirigeants »,
mais ce sont les prémisses d'un
balayage des dirigeants irrespon-
sables et incontrôlés.
Nous devons redoubler, retri-
pler l'offensive, nous devons faire
que le Festival de la jeunesse de-
vienne le premier élément de la
résistance de la classe ouvrière
et de sa jeunesse.
pler l'offensive, nous devons faire
que le Festival de la jeunesse de-
vienne le premier élément de la
résistance de la classe ouvrière
et de sa jeunesse.
Les « dirigeants » expliquent
qu'il faut préparer la « démocra-
tie véritable », que les travail-
leurs, avec un bulletin dans une
urne, arrêteront les licenciements.
Nous disons : NON ! Il s'agira de
tie véritable », que les travail-
leurs, avec un bulletin dans une
urne, arrêteront les licenciements.
Nous disons : NON ! Il s'agira de
l'expliquer au Festival. Il s'agira
de faire des propositions concrè-
tes d'organisation et de combat.
La terreur n'a jamais tué le
microbe bolchevique.
de faire des propositions concrè-
tes d'organisation et de combat.
La terreur n'a jamais tué le
microbe bolchevique.
Chez les postiers
Le 4 avril eut lieu une grève
des Télécommunications. C'est
la première action, au niveau
national, contre l'automatisa-
tion au seul profit des mono-
poles et de l'Etat.
des Télécommunications. C'est
la première action, au niveau
national, contre l'automatisa-
tion au seul profit des mono-
poles et de l'Etat.
Cette action, limitée aux seu-
les Télécommunications, sem-
blait rencontrer l'adhésion de
la grande majorité des travail-
leurs las des grèves tournan-
tes, des actions catégorielles,
des délégations et pétitions
sans lendemain.
les Télécommunications, sem-
blait rencontrer l'adhésion de
la grande majorité des travail-
leurs las des grèves tournan-
tes, des actions catégorielles,
des délégations et pétitions
sans lendemain.
Cette grève fut un succès.
Dans toute la France, ce fut
une forte participation ; les
jeunes furent au premier rang
(2 piquets de grèves de 30
jeunes à Paris-Central, 75 %
des jeunes agents masculins
de Paris-Inter-Poissonnière).
Dans toute la France, ce fut
une forte participation ; les
jeunes furent au premier rang
(2 piquets de grèves de 30
jeunes à Paris-Central, 75 %
des jeunes agents masculins
de Paris-Inter-Poissonnière).
Cela veut dire qu'aujour-
d'hui le personnel des P.T.T.
est prêt à engager une lutte
d'hui le personnel des P.T.T.
est prêt à engager une lutte
plus énergique contre l'admi-
nistration et l'Etat. Cela veut
dire, après les événements du
Mans, de Mulhouse, de Caen,
qu'il faut désormais envisager
et préparer une grève générale
interprofessionnelle, seul salut
aujourd'hui de la classe ou-
vrière.
nistration et l'Etat. Cela veut
dire, après les événements du
Mans, de Mulhouse, de Caen,
qu'il faut désormais envisager
et préparer une grève générale
interprofessionnelle, seul salut
aujourd'hui de la classe ou-
vrière.
Cela veut dire que l'on peut
et qu'il faut mobiliser les tra-
vailleurs, et en premier lieu
les jeunes sur la transforma-
tion du Festival de la Jeu-
nesse en Conférence natio-
nale des jeunes travailleurs
pour la défense du droit aux
études, du droit à l'emploi, du
droit à la formation profes-
sionnelle, du droit à la sécu-
rité.
et qu'il faut mobiliser les tra-
vailleurs, et en premier lieu
les jeunes sur la transforma-
tion du Festival de la Jeu-
nesse en Conférence natio-
nale des jeunes travailleurs
pour la défense du droit aux
études, du droit à l'emploi, du
droit à la formation profes-
sionnelle, du droit à la sécu-
rité.
Motion adoptée à l'unani-
mité par la commission des
jeunes, refusée par le bureau
de la Section syndicale C.G.T
mité par la commission des
jeunes, refusée par le bureau
de la Section syndicale C.G.T
Extraits d'un courrier fédéral
de la C. G. T.
de la C. G. T.
— Confier aux jeunes la
responsabilité de préparer
dans l'entreprise le Festival à
la condition de ne pas les lais-
ser seuls dans cette prépara-
tion.
responsabilité de préparer
dans l'entreprise le Festival à
la condition de ne pas les lais-
ser seuls dans cette prépara-
tion.
— Prévoir dès à présent
comment les jeunes vont se
retrouver à Pantin.
comment les jeunes vont se
retrouver à Pantin.
— Avec un char revendica-
tif ;
tif ;
ou encore, avec des habits
sportifs pour symboliser les re-
vendications sportives.
sportifs pour symboliser les re-
vendications sportives.
ou encore, des bicyclettes,
vélomoteurs, avec dans les
roues des bandes revendica-
tives.
vélomoteurs, avec dans les
roues des bandes revendica-
tives.
ou encore, des chapeaux, des
habillements revendicatifs.
habillements revendicatifs.
ou encore, des criquets, des
sifflets, des badges.
sifflets, des badges.
Toutes ces idées dévelop-
pées par les jeunes pourront
être reprises (et surtout pas
celle d'un Festival de com-
bat), etc.
pées par les jeunes pourront
être reprises (et surtout pas
celle d'un Festival de com-
bat), etc.
Dans les assurances
« Nous aurons un autobus
pour défiler ! » déclare, avec
une passion qu'il essayait de
faire partager, le secrétaire du
syndicat C.G.T. de notre cor-
poration à la Commission des
jeunes centrale du syndicat.
pour défiler ! » déclare, avec
une passion qu'il essayait de
faire partager, le secrétaire du
syndicat C.G.T. de notre cor-
poration à la Commission des
jeunes centrale du syndicat.
Après avoir expliqué le dé-
roulement du Festival, il im-
pose un tour de parole. Il
avait eu soin de convoquer
au préalable quelques jeunes
délégués dans l'espoir d'écra-
ser les jeunes se prononçant
contre la mascarade que nous
propose notre confédération.
Les jeunes délégués posent des
questions : ils paraissent hési-
tants, peu convaincus de la
forme de Festival.
roulement du Festival, il im-
pose un tour de parole. Il
avait eu soin de convoquer
au préalable quelques jeunes
délégués dans l'espoir d'écra-
ser les jeunes se prononçant
contre la mascarade que nous
propose notre confédération.
Les jeunes délégués posent des
questions : ils paraissent hési-
tants, peu convaincus de la
forme de Festival.
Alors le secrétaire rappelle
que nous sommes cégétistes
avant tout, et qu'il faut ainsi
soit discuter et accepter « en
toute démocratie » les déci-
sions prises par la direction,
soit entrer dans un autre syn-
dicat.
que nous sommes cégétistes
avant tout, et qu'il faut ainsi
soit discuter et accepter « en
toute démocratie » les déci-
sions prises par la direction,
soit entrer dans un autre syn-
dicat.
Sur ce, il nous donne la pa-
role : nous expliquons longue-
ment qu'une marche derrière
un autobus ne saurait en au-
cun cas satisfaire les revendi-
cations des dizaines de mil-
liers de jeunes de notre corpo-
ration qui sont voués au chô-
mage et à la déqualification.
Les jeunes délégués écoutent
sérieusement. Le secrétaire
sourit, et demande : « Qu'est-
ce que tu proposes ? » (Merci,
monsieur le secrétaire !)
role : nous expliquons longue-
ment qu'une marche derrière
un autobus ne saurait en au-
cun cas satisfaire les revendi-
cations des dizaines de mil-
liers de jeunes de notre corpo-
ration qui sont voués au chô-
mage et à la déqualification.
Les jeunes délégués écoutent
sérieusement. Le secrétaire
sourit, et demande : « Qu'est-
ce que tu proposes ? » (Merci,
monsieur le secrétaire !)
Nous rappelons alors les
textes préparatoires au Festi-
val : « Le Festival doit être 'e
moyen de donner la parole
aux jeunes du pays tout en-
tier. » Nous faisons part de
notre compréhension de ce
que la C.G.T. ne puisse pas
textes préparatoires au Festi-
val : « Le Festival doit être 'e
moyen de donner la parole
aux jeunes du pays tout en-
tier. » Nous faisons part de
notre compréhension de ce
que la C.G.T. ne puisse pas
faire en sorte que 100.000 jeu-
nes s'expriment le même jour.
Aussi proposons-nous que tous
les jeunes travailleurs discu-
tent de leurs problèmes et dé-
cident eux-mêmes des solu-
tions à y apporter par des
meetings d'entreprises prépa-
rés par les Commissions de
jeunes ou les sections syndi-
cales en y invitant les non-
syndiqués et syndiqués d'au-
tres syndicats. Un jeune a dit:
« Oui, c'est cela qu'il faut fai-
re ! » Les jeunes délégués :
« II a peut-être raison » ou « 11
faut discuter ». Le secrétaire
a encore souri, mais jaune, et
sans enthousiasme, a déclare:
« S'il vous est possible de faire
ainsi dans vos entreprises, fai-
tes-le. » (Encore merci, mon-
sieur le secrétaire !)
nes s'expriment le même jour.
Aussi proposons-nous que tous
les jeunes travailleurs discu-
tent de leurs problèmes et dé-
cident eux-mêmes des solu-
tions à y apporter par des
meetings d'entreprises prépa-
rés par les Commissions de
jeunes ou les sections syndi-
cales en y invitant les non-
syndiqués et syndiqués d'au-
tres syndicats. Un jeune a dit:
« Oui, c'est cela qu'il faut fai-
re ! » Les jeunes délégués :
« II a peut-être raison » ou « 11
faut discuter ». Le secrétaire
a encore souri, mais jaune, et
sans enthousiasme, a déclare:
« S'il vous est possible de faire
ainsi dans vos entreprises, fai-
tes-le. » (Encore merci, mon-
sieur le secrétaire !)
Nous avons réuni le bureau
de la Commission des jeunes
de notre entreprise où nous
avons proposé et discuté des
décisions prises à la Commis-
sion des jeunes centrale. Le
bureau a accepté et travaille
pour faire des propositions
précises à la Commission des
jeunes.
de la Commission des jeunes
de notre entreprise où nous
avons proposé et discuté des
décisions prises à la Commis-
sion des jeunes centrale. Le
bureau a accepté et travaille
pour faire des propositions
précises à la Commission des
jeunes.
Nous-mêmes nous propose-
rons aux jeunes syndiqués cjue
le meeting se transforme en
Comité de défense des jeunes
employés :
rons aux jeunes syndiqués cjue
le meeting se transforme en
Comité de défense des jeunes
employés :
— pour le droit au métier.
— pour le droit à l'emploi.
— pour le droit à une véri-
table formation profession-
nelle.
table formation profession-
nelle.
— pour une manifestation
centrale de tous les jeunes em-
ployés au C.N.P.F.
centrale de tous les jeunes em-
ployés au C.N.P.F.
En avant pour un Festival
de combat !
de combat !
2 jeunes cégétistes
des Assurance1:
des Assurance1:
ECHOS FESTIVAL
Propos relevés lors d'une
commission de la jeunesse à
un niveau régional :
commission de la jeunesse à
un niveau régional :
La participation aux confé-
rences a été réduite à 250
jeunes par conférence, pré-
texte : il ne faut pas trop de
monde pour que la discussion
soit à un haut niveau dans le
but de préparer le livre blanc
de la jeunesse pour répondre
au ministère Missoffe.
rences a été réduite à 250
jeunes par conférence, pré-
texte : il ne faut pas trop de
monde pour que la discussion
soit à un haut niveau dans le
but de préparer le livre blanc
de la jeunesse pour répondre
au ministère Missoffe.
Ce qui veut dire que les jeu-
nes seront filtrés et distin-
gués par l'appareil, les jeunes
désignés se situant au niveau
des commissions régionales.
nes seront filtrés et distin-
gués par l'appareil, les jeunes
désignés se situant au niveau
des commissions régionales.
Autres propos relevés à cette
séance.
séance.
Actuellement les groupus-
cules mobilisent les jeunes en
province pour aller casser les
vitres du ministère de l'Inté-
rieur le jour du Festival.
cules mobilisent les jeunes en
province pour aller casser les
vitres du ministère de l'Inté-
rieur le jour du Festival.
Nous vous demandons de
dénoncer tout ce qui peut vous
paraître louche de ce côté-là,
des méthodes seront em-
ployées pour les éliminer.
dénoncer tout ce qui peut vous
paraître louche de ce côté-là,
des méthodes seront em-
ployées pour les éliminer.
Question d'un jeune mili-
tant du P.C.F.
tant du P.C.F.
— Quel genre de méthodes
sera employé ?
sera employé ?
Réponse du bureaucrate :
— Ne t'occupe pas de quel-
les méthodes seront employées,
contente-toi seulement de les
dénoncer.
les méthodes seront employées,
contente-toi seulement de les
dénoncer.
Tous les mois, dans
INFORMATIONS
OUVRIERES
OUVRIERES
Le reflet de l'intervention
du Comité de coordination.
du Comité de coordination.
16 pages, accompagné d'un
supplément hebdomadaire
ronéotypé.
supplément hebdomadaire
ronéotypé.
ABONNEMENTS :
1.0. C.C.P. 21.831-73 Paris
12 numéros .... 8F
Sous plus clos . . 12 F
1.0. C.C.P. 21.831-73 Paris
12 numéros .... 8F
Sous plus clos . . 12 F
13
DES J.R.
CHEZ MICHELIN
CHEZ MICHELIN
Développer la situation ac-
tuelle chez Michelin devient
nécessaire du fait de l'im-
plantation de « Révoltes »
dans cette entreprise.
tuelle chez Michelin devient
nécessaire du fait de l'im-
plantation de « Révoltes »
dans cette entreprise.
Michelin, première entre-
prise clermontoise, traite du
caoutchouc, en t'ait des pneus,
mais « traite » aussi quelque
22.000 exploités ! L'importance
de Michelin est donc consi-
dérable puisque ses sauts éco-
nomiques conditionnent la
ville de Clermont-Ferrand et
sa région. Michelin s'est tour-
né délibérément vers la main-
d'œuvre émigrante (Espagnols,
Portugais, Turcs et Yougo-
slaves) pour ses ateliers de
confection et de fabrication,
c'est-à-dire les endroits où
l'exploitation atteint son pa-
roxisme.
prise clermontoise, traite du
caoutchouc, en t'ait des pneus,
mais « traite » aussi quelque
22.000 exploités ! L'importance
de Michelin est donc consi-
dérable puisque ses sauts éco-
nomiques conditionnent la
ville de Clermont-Ferrand et
sa région. Michelin s'est tour-
né délibérément vers la main-
d'œuvre émigrante (Espagnols,
Portugais, Turcs et Yougo-
slaves) pour ses ateliers de
confection et de fabrication,
c'est-à-dire les endroits où
l'exploitation atteint son pa-
roxisme.
Pour réaliser ses buts, la
direction a à sa disposition
une maitrise qui s'est muée
derniers ces derniers temps
en une « chiourme » agressive.
direction a à sa disposition
une maitrise qui s'est muée
derniers ces derniers temps
en une « chiourme » agressive.
Le recul que subit la classe
ouvrière, et en particulier chez
Michelin, a fait que la direc-
tion syndicale a « éclaté » l'an
dernier. Les jeunes responsa-
oles qui cherchent à l'aire
avancer les solutions de leurs
proolèmes ont remplacé les
vieux staliniens capuularcis
(levant la politique de la di-
rection. La jeune direction
syndicale est néanmoins res-
tte dans « la ligne ».
ouvrière, et en particulier chez
Michelin, a fait que la direc-
tion syndicale a « éclaté » l'an
dernier. Les jeunes responsa-
oles qui cherchent à l'aire
avancer les solutions de leurs
proolèmes ont remplacé les
vieux staliniens capuularcis
(levant la politique de la di-
rection. La jeune direction
syndicale est néanmoins res-
tte dans « la ligne ».
Mais du fait de la combati-
uté ues responsables syndi-
caux qui veulent reagir con-
tre les attaques qui nous sont
portées, des luttes dans divers
ateliers s'engagent et c'est !à
que les militants révolution-
naires ont un rôle important à
jouer. Du fait de notre im-
plantation, nous devons tra-
vailler à orienter ces luttes, à
les adapter aux situations ob-
jectives. Nous pouvons dire que
le mécontentement est géné-
ral et que la lutte démarrera
lorsque seront adaptés nos
mots d'ordre et que les organi-
sations syndicales les repren-
dront et, à ce moment-là, il
se passera quelque chose, com-
me à Caen !
uté ues responsables syndi-
caux qui veulent reagir con-
tre les attaques qui nous sont
portées, des luttes dans divers
ateliers s'engagent et c'est !à
que les militants révolution-
naires ont un rôle important à
jouer. Du fait de notre im-
plantation, nous devons tra-
vailler à orienter ces luttes, à
les adapter aux situations ob-
jectives. Nous pouvons dire que
le mécontentement est géné-
ral et que la lutte démarrera
lorsque seront adaptés nos
mots d'ordre et que les organi-
sations syndicales les repren-
dront et, à ce moment-là, il
se passera quelque chose, com-
me à Caen !
Les camarades de « Révoltes »
de MICHELIN
de MICHELIN
Pour une manifestation
w
à Montreuil
Dans une municipalité où
les travailleurs immigrés en-
tasses dans des taudis abon-
dent, ou des bandes immenses
de jeunes réduits au chômage
et a la déeheanee n'ont d'au-
tres issues à leur situation que
la violence, entre eux, contre
les ilics, et même, sous une
tonne plus ou moins larvée,
contre la municipalité.
les travailleurs immigrés en-
tasses dans des taudis abon-
dent, ou des bandes immenses
de jeunes réduits au chômage
et a la déeheanee n'ont d'au-
tres issues à leur situation que
la violence, entre eux, contre
les ilics, et même, sous une
tonne plus ou moins larvée,
contre la municipalité.
Dans une telle municipalité,
donc, les taches des J .K. sont
immenses, non pas tellement
comme cercle de discussion
révolutionnaire, purement pro-
pagancUste, mais comme force
intervenant dans la lutte des
classes, à l'avant-garde de la
défense de la classe sous ses
aspects les plus immédiats.
donc, les taches des J .K. sont
immenses, non pas tellement
comme cercle de discussion
révolutionnaire, purement pro-
pagancUste, mais comme force
intervenant dans la lutte des
classes, à l'avant-garde de la
défense de la classe sous ses
aspects les plus immédiats.
Un groupe s'est créé, il y a
5 mois, au début sur le lycée,
où la seule intervention fut
pour contrer un « Comité
d'élèves » d'intégration à l'ad-
ministration, et de lutte contre
les prolesseurs, en disant qu'il
n'y avait pas de solutions ly-
céennes aux problèmes lycéens,
que seuls, ils allaient au mas-
sacre, et que sans les parents
et les sections syndicales des
professeurs, ils courraient à
l'exclusion.
5 mois, au début sur le lycée,
où la seule intervention fut
pour contrer un « Comité
d'élèves » d'intégration à l'ad-
ministration, et de lutte contre
les prolesseurs, en disant qu'il
n'y avait pas de solutions ly-
céennes aux problèmes lycéens,
que seuls, ils allaient au mas-
sacre, et que sans les parents
et les sections syndicales des
professeurs, ils courraient à
l'exclusion.
Les J.R. se battent depuis
quelque temps pour la créa-
tion d'un Comité de défense
contre le chômage et la dé-
qualification, pour une mani-
festation devant l'Inspection
du Travail de Montreuil sur la
ligne du front unique ouvrier.
Ils convoquent pour le 4 mai,
une assemblée pour discuter
des perspectives locales d'ac-
tion, et comptent avoir une
cinquantaine de participants.
quelque temps pour la créa-
tion d'un Comité de défense
contre le chômage et la dé-
qualification, pour une mani-
festation devant l'Inspection
du Travail de Montreuil sur la
ligne du front unique ouvrier.
Ils convoquent pour le 4 mai,
une assemblée pour discuter
des perspectives locales d'ac-
tion, et comptent avoir une
cinquantaine de participants.
C'est seulement par l'inser-
tion dans la lutte des classes
que les G.J.R. joueront le rôle
qui est le leur, celui de porte-
parole avancé, d'organisateur
des luttes de la jeunesse pour
la défense de ses droits.
tion dans la lutte des classes
que les G.J.R. joueront le rôle
qui est le leur, celui de porte-
parole avancé, d'organisateur
des luttes de la jeunesse pour
la défense de ses droits.
De même, les J.R. de Mon-
treuil et les jeunes d'accord
avec les perspectives qu'ils ou-
vrent seront partie prenante
du rassemblement des Comités
d'initiative les 29 et 30 juin, à
la Mutualité et pensent pou-
voir amener à ce rassemble-
ment une délégation de 50 jeu-
nes, représentants des luttes
de la jeunesse de Montreuil.
treuil et les jeunes d'accord
avec les perspectives qu'ils ou-
vrent seront partie prenante
du rassemblement des Comités
d'initiative les 29 et 30 juin, à
la Mutualité et pensent pou-
voir amener à ce rassemble-
ment une délégation de 50 jeu-
nes, représentants des luttes
de la jeunesse de Montreuil.
Joël FRANCK,
Montreuil.
Montreuil.
OUI, LE FRONT UNIQUE EST POSSIBLE
Je vous fait parvenir un tract
du C.L.A.L. diffusé à Sevran et
aux alentours :
du C.L.A.L. diffusé à Sevran et
aux alentours :
DANS LE CADRE DE
LA CAMPAGNE DU C.L.A.L.
LES ORGANISATIONS
DE SEVRAN
APPELLENT TOUS
LES ENSEIGNANTS,
PARENTS D'ELEVES,
TRAVAILLEURS, JEUNES
Aucun espoir de formation
professionnelle, aucun espoir de
métier, aucun avenir pour !a
majorité de nos enfants, si ce
n'est le chômage.
professionnelle, aucun espoir de
métier, aucun avenir pour !a
majorité de nos enfants, si ce
n'est le chômage.
Telle est la signification pro-
fonde de la réforme Fouchet '
Telles sont les conséquences des
attaques portées à l'école laïque
et à l'Université !
fonde de la réforme Fouchet '
Telles sont les conséquences des
attaques portées à l'école laïque
et à l'Université !
Les C.E.S. déverseront un
tiers de leurs effectifs sur le
marché du travail sans aucune
qualification professionnel!-:,
sans aucun métier.
tiers de leurs effectifs sur le
marché du travail sans aucune
qualification professionnel!-:,
sans aucun métier.
Les C.E.T. seront suppri-
més, dévalorisant le C.A.P. et
més, dévalorisant le C.A.P. et
remplacés par les S.E.P. sous
le contrôle du patronat, en
fonction de ses besoins.
le contrôle du patronat, en
fonction de ses besoins.
— Pour une formation au
rabais, des maîtres au rabais '
rabais, des maîtres au rabais '
On raye les Ecoles normales.
rf
— La « sélection » barrera
la route vers l'Université et
la culture.
la route vers l'Université et
la culture.
Nous ne pouvons accepter
que des dizaines et des dizai-
nes de milliers d'enfants soient
rejetés de l'école et de l'Uni-
versité ! Nous ne pouvons ac-
cepter qu'ils deviennent des
bresse-boutons ! Nous ne pou-
vons accepter qu'ils devien-
nent chômeurs !
que des dizaines et des dizai-
nes de milliers d'enfants soient
rejetés de l'école et de l'Uni-
versité ! Nous ne pouvons ac-
cepter qu'ils deviennent des
bresse-boutons ! Nous ne pou-
vons accepter qu'ils devien-
nent chômeurs !
Le pouvoir démantèle l'en-
seignement aussi sûrement qu'il
brise la Sécurité sociale, et met
en place le chômage.
seignement aussi sûrement qu'il
brise la Sécurité sociale, et met
en place le chômage.
Nous ne pouvons accepter !
A BAS LE PLAN FOUCHET
ET SES APPLICATIONS !
NON AU CHOMAGE !
ET SES APPLICATIONS !
NON AU CHOMAGE !
C'est du sort de tous qu'il
s'agit !
s'agit !
Préparons tous UNIS la ma-
nifestation de centaines et de
centaines de milliers de tra-
vailleurs, de jeunes, d'ensei-
gnants qui fera reculer de
Gaulle et ses plans dj misère !
nifestation de centaines et de
centaines de milliers de tra-
vailleurs, de jeunes, d'ensei-
gnants qui fera reculer de
Gaulle et ses plans dj misère !
Pour le droit à l'Enseigne-
ment et à la Culture !
ment et à la Culture !
Pour le droit au Métier !
Pour la défense de l'Ecole
laïque !
laïque !
Contre le Chômage !
Conférence de défense de
l'école où nous étudierons les
moyens d'action pour faire
aboutir nos revendications.
l'école où nous étudierons les
moyens d'action pour faire
aboutir nos revendications.
TOUS A LA CONFERENCt
DE DEFENSE DE L'ECOLE LAÏ-
QUE ET DU DROIT A L'EN-
SEIGNEMENT.
DE DEFENSE DE L'ECOLE LAÏ-
QUE ET DU DROIT A L'EN-
SEIGNEMENT.
Le 27 avril à 18 heures -
Salle du Conseil.
Salle du Conseil.
SNI, PCF, SFIO, APE, Cre-
tier, APE J. PERRIN, « REVOL-
TES », UFF, ARAC, CGT
tier, APE J. PERRIN, « REVOL-
TES », UFF, ARAC, CGT
Zizou, J.R. de
Aulnay-Sevran
Aulnay-Sevran
Un nouveau
Diffuseur
Diffuseur
Je suis étudiant et surveil-
la,it dans un lycée de l'Yon-
ne et je fais actuellement
pariie d'un groupe de jeunes
révolutionnaires. A l'occa-
sion des vacances de Pâques,
je suis revenu chez moi, en
Saone-et-Loire, où je vou-
drais diffuser votre journal
« Révoltes ».
la,it dans un lycée de l'Yon-
ne et je fais actuellement
pariie d'un groupe de jeunes
révolutionnaires. A l'occa-
sion des vacances de Pâques,
je suis revenu chez moi, en
Saone-et-Loire, où je vou-
drais diffuser votre journal
« Révoltes ».
Aussi, pourriez-vous en
échange du mandat-lettre ci-
inclus, me faire parvenir le
plus rapidement possible
une di/aine de « Révoltes »
du dernier exemplaire paru,
ainsi que quelques «appels»
pour les 3500 jeunes à la
Mutualité en juin.
échange du mandat-lettre ci-
inclus, me faire parvenir le
plus rapidement possible
une di/aine de « Révoltes »
du dernier exemplaire paru,
ainsi que quelques «appels»
pour les 3500 jeunes à la
Mutualité en juin.
Avec mes remerciements,
je vous dis : « Vive la lutte
unie de la jeunesse ! ».
je vous dis : « Vive la lutte
unie de la jeunesse ! ».
J.L. — Yonne.
REVOLUTIONNAIRES ET « FRANCE DE NOTRE TEMPS »
Le 13 mars à Dijon, le P.C.
et l'U.E.C. organisaient un dé-
bat sur le thème : « Qu'est-ce
qu'un révolutionnaire dans la
France de notre temps ? » il
s'agissait, on s'en doute, de
montrer, comme l'a fait Wal-
deck Rochet dans la brochure
qui traite du même sujet,
qu'être « révolutionnaire dans
la France de notre temps » ce-
la ne peut être que militer
dans les rangs du P.C.F. Il s'a-
gissait aussi, comme l'expli-
quait « L'Express » du 18 mars,
de « montrer le courant gau-
chiste qui se développe en mi-
lieu étudiant ».
et l'U.E.C. organisaient un dé-
bat sur le thème : « Qu'est-ce
qu'un révolutionnaire dans la
France de notre temps ? » il
s'agissait, on s'en doute, de
montrer, comme l'a fait Wal-
deck Rochet dans la brochure
qui traite du même sujet,
qu'être « révolutionnaire dans
la France de notre temps » ce-
la ne peut être que militer
dans les rangs du P.C.F. Il s'a-
gissait aussi, comme l'expli-
quait « L'Express » du 18 mars,
de « montrer le courant gau-
chiste qui se développe en mi-
lieu étudiant ».
Le débat fut houleux : on
n'accorde pas aussi facilement
la parole à « ces jeunes gens
agités et chevelus » qui vien-
nent du « groupe Révoltes »
(« L'Express »). Seul était au-
torisé le système des questions.
Comme les orateurs staliniens
sont maîtres dans l'art du ca-
mouflage des vrais problèmes,
il fut escamoté avec le plus
n'accorde pas aussi facilement
la parole à « ces jeunes gens
agités et chevelus » qui vien-
nent du « groupe Révoltes »
(« L'Express »). Seul était au-
torisé le système des questions.
Comme les orateurs staliniens
sont maîtres dans l'art du ca-
mouflage des vrais problèmes,
il fut escamoté avec le plus
grand soin des questions aussi
peu importantes que celles
concernant les manifestations
des étudiants de Varsovie, ou
même le problème aussi peu
important, « dans la France
de notre temps », que celui le
l'isolement des travaileurs de
Caen.
peu importantes que celles
concernant les manifestations
des étudiants de Varsovie, ou
même le problème aussi peu
important, « dans la France
de notre temps », que celui le
l'isolement des travaileurs de
Caen.
A la suite de réponses ap-
portées à des questions préci-
ses : l'agression d'un militant
parisien de la J.C. exclu, par
des responsables de la J.C. et
du P.C.F., ou l'étude des mots
d'ordre : « Pas une arme, pas
un produit, pour les U.S.A. .>> et
« Pas un navire U.S. dans m
port français » mis en avant
par les jeunes révolutionnai-
res de « Révoltes » dans leur
soutien à la révolution vietna-
mienne, « les opposants n'ont
par l'air convaincus » conti-
nuait « L'Express ».
portées à des questions préci-
ses : l'agression d'un militant
parisien de la J.C. exclu, par
des responsables de la J.C. et
du P.C.F., ou l'étude des mots
d'ordre : « Pas une arme, pas
un produit, pour les U.S.A. .>> et
« Pas un navire U.S. dans m
port français » mis en avant
par les jeunes révolutionnai-
res de « Révoltes » dans leur
soutien à la révolution vietna-
mienne, « les opposants n'ont
par l'air convaincus » conti-
nuait « L'Express ».
Fabien Buhler, représentant
de l'U. E. C., crie au scan-
dale lorsqu'un militant de
« Révoltes » demande si les
de l'U. E. C., crie au scan-
dale lorsqu'un militant de
« Révoltes » demande si les
militants de l'U.E.C. accepte-
raient de préparer avec les
jeunes révolutionnaires âne
Conférence nationale de la
jeunesse contre le chômage et
pour le droit à la qualifica-
tion professionnelle : « Com-
ment pourrait-on se battre
avec des gens qui écrivent que
le F.N.L. vietnamien est un ap-
pareil politico-militaire non
révoultionnaire », dit-il ;
Francette Lazard, orateur dé-
ligué par le P.C., se trouve
alors obligée de rattraper ies
erreurs politiques de son jeu-
nes camarade en avançant
que, bien sûr, en cas d'un
éventuel retour des militants
de « Révoltes » à des positions
plus sérieuses... (lorsqu'ils se-
ront enfin pour la coexistence
pacifique, le passage au socia-
lisme par les voies pacifiques,
c'est-à-dire lorsqu'ils auront
enfin compris que la lutte de
classe n'est qu'une grosse far-
_ce). On ne se fait pas d'illusion
sur les intentions de « L'Ex-
raient de préparer avec les
jeunes révolutionnaires âne
Conférence nationale de la
jeunesse contre le chômage et
pour le droit à la qualifica-
tion professionnelle : « Com-
ment pourrait-on se battre
avec des gens qui écrivent que
le F.N.L. vietnamien est un ap-
pareil politico-militaire non
révoultionnaire », dit-il ;
Francette Lazard, orateur dé-
ligué par le P.C., se trouve
alors obligée de rattraper ies
erreurs politiques de son jeu-
nes camarade en avançant
que, bien sûr, en cas d'un
éventuel retour des militants
de « Révoltes » à des positions
plus sérieuses... (lorsqu'ils se-
ront enfin pour la coexistence
pacifique, le passage au socia-
lisme par les voies pacifiques,
c'est-à-dire lorsqu'ils auront
enfin compris que la lutte de
classe n'est qu'une grosse far-
_ce). On ne se fait pas d'illusion
sur les intentions de « L'Ex-
press », qui, au nom de l'unUé
de la gauche sans doute et
pour mieux soutenir un des
piliers de celle-ci, à tout inté-
rêt à faire un amalgame des
« gauchistes » qui s'opposent
aux appareils staliniens ; ce
ne sont pas les militants de
« Révoltes », mais les militants
de la J.C.R. qui développent
la théorie de la « multiplica-
tion des Vietnams », théorie
seule à même d'affaiblir l'im-
périalisme américain et de le
faire céder ; ces mêmes mili-
tants laissent aux responsa-
bles du P.C. le soin de dévelop-
per leur théorie jusqu'au bout
et de montrer que, multiplier
les Vietnams, c'est renfor-
cer la thèse de Johnson.
de la gauche sans doute et
pour mieux soutenir un des
piliers de celle-ci, à tout inté-
rêt à faire un amalgame des
« gauchistes » qui s'opposent
aux appareils staliniens ; ce
ne sont pas les militants de
« Révoltes », mais les militants
de la J.C.R. qui développent
la théorie de la « multiplica-
tion des Vietnams », théorie
seule à même d'affaiblir l'im-
périalisme américain et de le
faire céder ; ces mêmes mili-
tants laissent aux responsa-
bles du P.C. le soin de dévelop-
per leur théorie jusqu'au bout
et de montrer que, multiplier
les Vietnams, c'est renfor-
cer la thèse de Johnson.
La preuve que ces militants
ne servent que de repoussoir
aux appareils staliniens s'est
trouvée confirmée quelques
jours plus tard, lors d'une ma-
nifestation de soutien au peu-
ple vietnamien organisée à
l'Initiative du P.C. : les mili-
tant de la J.C.R. ont repro-
ché aux militants de « Révol-
ne servent que de repoussoir
aux appareils staliniens s'est
trouvée confirmée quelques
jours plus tard, lors d'une ma-
nifestation de soutien au peu-
ple vietnamien organisée à
l'Initiative du P.C. : les mili-
tant de la J.C.R. ont repro-
ché aux militants de « Révol-
BEL AVENIR
Je vous envoie cette lettre
qu'une chambre patronale en-
voie à ses patrons !
qu'une chambre patronale en-
voie à ses patrons !
« Monsieur et cher collègue,
« A diverses reprises dans
notre bulletin officiel, nous
avons évoqué une réalisation
nouvelle de notre compagnie :
la Section d'éducation profes-
sionnelle.
notre bulletin officiel, nous
avons évoqué une réalisation
nouvelle de notre compagnie :
la Section d'éducation profes-
sionnelle.
« Je pense particulièrement
opportun d'attirer votre atten-
tion sur ce point.
opportun d'attirer votre atten-
tion sur ce point.
« Les jeunes en section
d'éducation professionnelle Aè-
rent à la disposition des entre-
prises du secteur des métiers
qui accepteront de les accueillir
pendant 28 heures par semaine
et compléteront leur formation
dans nos cours pendant 12 heu-
res.
d'éducation professionnelle Aè-
rent à la disposition des entre-
prises du secteur des métiers
qui accepteront de les accueillir
pendant 28 heures par semaine
et compléteront leur formation
dans nos cours pendant 12 heu-
res.
« En acceptant de recevoir
un jeune de section profession-
nelle dans votre entreprise :
un jeune de section profession-
nelle dans votre entreprise :
— Vous ne serez pas lié &3r
un contrat ;
un contrat ;
- Vous n'avez à verser ni
salaire ni indemnité ;
salaire ni indemnité ;
— Vous pouvez être exonéré
d'une partie de votre taxe d'ao-
prentissage ;
d'une partie de votre taxe d'ao-
prentissage ;
— Vous n'avez qu'à sous-
crire un contrat de responsabi-
lité civile dont le coût, si vous
êtes adhérents de la MAAF, tsf
de 5 f (10 F si vous n'avez
pas de contrat MAAF).
crire un contrat de responsabi-
lité civile dont le coût, si vous
êtes adhérents de la MAAF, tsf
de 5 f (10 F si vous n'avez
pas de contrat MAAF).
« A l'issue de la période de
scolarité obligatoire, vous avez
la possibilité de signer un con-
trat d'apprentissage avec un
jeune que vous connaîtrez, que
vous aurez initié et qui sera im-
médiatement rentable dans vo-
tre entreprise.
scolarité obligatoire, vous avez
la possibilité de signer un con-
trat d'apprentissage avec un
jeune que vous connaîtrez, que
vous aurez initié et qui sera im-
médiatement rentable dans vo-
tre entreprise.
« Je souhaite que ma lettre
vous fasse découvrir l'intérêt -te
la section d'éducation profes-
sionnelle TANT POUR L'AVE-
NIR DE VOTRE ENTREPRISE
QUE POUR CELUI DU SEC-
TEUR DES METIERS. »
vous fasse découvrir l'intérêt -te
la section d'éducation profes-
sionnelle TANT POUR L'AVE-
NIR DE VOTRE ENTREPRISE
QUE POUR CELUI DU SEC-
TEUR DES METIERS. »
Sans commentaires. Comme
disent certains, la déchéance de
la jeunesse, c'est un mot vide
de sens.
disent certains, la déchéance de
la jeunesse, c'est un mot vide
de sens.
R.S., Paris (9 )
Un « vieil » ajiste
Ancien des auberges, abon-
né à « Révoltes » depuis...
1955, j'habite Livry depuis
5 ans.
né à « Révoltes » depuis...
1955, j'habite Livry depuis
5 ans.
J'admire le dynamisme des
jeunes militants de « Révol-
tes » dans le secteur d'Aul-
nay-Ltvry. Je leur adresse mon
plus sympathique et frater-
nel salut. Par la même occa-
sion j'offre aux camarades de
mon secteur ma bonne volonté,
si vous avez l'emploi d'un
vieux de 32 berges.
jeunes militants de « Révol-
tes » dans le secteur d'Aul-
nay-Ltvry. Je leur adresse mon
plus sympathique et frater-
nel salut. Par la même occa-
sion j'offre aux camarades de
mon secteur ma bonne volonté,
si vous avez l'emploi d'un
vieux de 32 berges.
Très fraternel salut à tous
les anciens des Auberges de
Jeunesse.
les anciens des Auberges de
Jeunesse.
Abel L.
Livry-Gargan.
Livry-Gargan.
tes » d'être intervenus dans
une manifestation unitaire
avec leur propres mots d'ordre.
(Il n'est pas inutile de noter
que ces mots d'ordre : « Vive
la révolution vietnamienne »,
« Non aux accords de Genè-
ve », « Non au V; Plan », « Pas
une arme pour les U.S.A. »,
ont été largement repris et
l'ont emporté sur les tradition-
nels « Johnson assassin » ou
« F.N.L. vaincra » lancés par
les apareils staliniens.)
une manifestation unitaire
avec leur propres mots d'ordre.
(Il n'est pas inutile de noter
que ces mots d'ordre : « Vive
la révolution vietnamienne »,
« Non aux accords de Genè-
ve », « Non au V; Plan », « Pas
une arme pour les U.S.A. »,
ont été largement repris et
l'ont emporté sur les tradition-
nels « Johnson assassin » ou
« F.N.L. vaincra » lancés par
les apareils staliniens.)
S'il ne craint pas de mettre
des thèmes aussi « révolution-
naires » à l'ordre du jour, l'ap-
pareil du P.C.F. ne cherche en
lait qu'à enrayer les pressions
qu'il subit. Il s'agit bien plus
de museler la classe ouvrière,
jeunes et travailleurs, que de
les organiser en un combat Je
classe contre l'Etat bourgeois.
Laissons aux militants de la
J.C.R. l'espoir de voir l'appa-
reil stalinien opérer un retour
« lutte de classe »... Ce dernier
s'en réjouit et s'en sert.
des thèmes aussi « révolution-
naires » à l'ordre du jour, l'ap-
pareil du P.C.F. ne cherche en
lait qu'à enrayer les pressions
qu'il subit. Il s'agit bien plus
de museler la classe ouvrière,
jeunes et travailleurs, que de
les organiser en un combat Je
classe contre l'Etat bourgeois.
Laissons aux militants de la
J.C.R. l'espoir de voir l'appa-
reil stalinien opérer un retour
« lutte de classe »... Ce dernier
s'en réjouit et s'en sert.
Dominique B.,
Dijon.
Dijon.
14
LES ORGANISATIONS RESPONSABLES
DOIVENT ENGAGER LA LUTTE POUR
DOIVENT ENGAGER LA LUTTE POUR
LA DEFENSE DES E.N.
Le Comité de liaison pour la défense des E.N., dans
sa lettre ouverte : << Demain, il sera trop tard », adressée
à tous les instituteurs, normaliens et professeurs d'E.N.,
écrivait : << C'est aux syndicats de relier les luttes, c'est
à eux de diriger nos forces. Il faut que nos organisa-
tions passent des paroles aux actes. Aujourd'hui il n'est
plus possible de tergiverser : ou les organisations respon-
sables engagent la lutte ou les E.N. disparaissent. »
sa lettre ouverte : << Demain, il sera trop tard », adressée
à tous les instituteurs, normaliens et professeurs d'E.N.,
écrivait : << C'est aux syndicats de relier les luttes, c'est
à eux de diriger nos forces. Il faut que nos organisa-
tions passent des paroles aux actes. Aujourd'hui il n'est
plus possible de tergiverser : ou les organisations respon-
sables engagent la lutte ou les E.N. disparaissent. »
Maintenant les délais sont courts,
la situation est plus qu'alarmante.
Les dernières déclarations de M.
Peyrefitte montrent bien que le
démantèlement des E.N. commen-
cera dès la rentrée prochaine.
L'« université concurrentielle »,
« la réforme démocratique » que
prônent le gouvernement, visent
en fait au démantèlement des E.N.,
ce sont de véritables plans de
déchéance contre lesquels nous
devons lutter.
la situation est plus qu'alarmante.
Les dernières déclarations de M.
Peyrefitte montrent bien que le
démantèlement des E.N. commen-
cera dès la rentrée prochaine.
L'« université concurrentielle »,
« la réforme démocratique » que
prônent le gouvernement, visent
en fait au démantèlement des E.N.,
ce sont de véritables plans de
déchéance contre lesquels nous
devons lutter.
Les dirigeants
refusent de mener la lutte
Face à cela, que dit le S.N.I. ?
Toutes les actions menées jus-
qu'à présent (grève administrative,
actions départementales) mon-
trent clairement que les dirigeants
refusent de mener la lutte contre
le plan Fouchet, contre le Ve Plan.
Par contre, ils siègent dans les
commissions gouvernementales
qui maintiennent des effectifs de
35, 40, 45 élèves par classe et
plus qui remodèlent les C.E.G.
en C.E.S. aux barrages infranchis-
sables. Les C.A.P.D. (1) sont sup-
primées dans la région parisienne
sans la moindre réaction, sous
prétexte qu'une action dans cette
région risque d'entraîner la sup-
pression des C.A.P.D. dans toute
la France ! Quant aux E.N., le
S.N.I. déclare qu'il y est attaché,
qu'il les a toujours défendues et
les défendra jusqu'au bout.
Toutes les actions menées jus-
qu'à présent (grève administrative,
actions départementales) mon-
trent clairement que les dirigeants
refusent de mener la lutte contre
le plan Fouchet, contre le Ve Plan.
Par contre, ils siègent dans les
commissions gouvernementales
qui maintiennent des effectifs de
35, 40, 45 élèves par classe et
plus qui remodèlent les C.E.G.
en C.E.S. aux barrages infranchis-
sables. Les C.A.P.D. (1) sont sup-
primées dans la région parisienne
sans la moindre réaction, sous
prétexte qu'une action dans cette
région risque d'entraîner la sup-
pression des C.A.P.D. dans toute
la France ! Quant aux E.N., le
S.N.I. déclare qu'il y est attaché,
qu'il les a toujours défendues et
les défendra jusqu'au bout.
Mais ces déclarations, aussi bel-
les soient-elles, ne suffisent plus
aux instituteurs, aux normaliens,
à tous ceux qui veulent défendre
réellement les E.N. L'écho re-
cueilli par la lettre ouverte en té-
moigne : aujourd'hui plus de 4.000
les soient-elles, ne suffisent plus
aux instituteurs, aux normaliens,
à tous ceux qui veulent défendre
réellement les E.N. L'écho re-
cueilli par la lettre ouverte en té-
moigne : aujourd'hui plus de 4.000
les militants sera, que, de plus en
plus nombreux, nous irons de-
mander des comptes à la direc-
tion syndicale. Partout celle-ci pra-
tiquera de même. Lorsque le Co-
mité de liaison écrit au secrétaire
général du S.N.I. pour lui faire
savoir qu'une délégation viendra
le voir avec tous ses textes, il ne
reçoit pas de réponse, la délé-
gation ne trouve qu'un bureau
vide. Deuxième rendez-vous, deu-
xième dérobade : une réponse
écrite sera faite par le secrétaire
général :
plus nombreux, nous irons de-
mander des comptes à la direc-
tion syndicale. Partout celle-ci pra-
tiquera de même. Lorsque le Co-
mité de liaison écrit au secrétaire
général du S.N.I. pour lui faire
savoir qu'une délégation viendra
le voir avec tous ses textes, il ne
reçoit pas de réponse, la délé-
gation ne trouve qu'un bureau
vide. Deuxième rendez-vous, deu-
xième dérobade : une réponse
écrite sera faite par le secrétaire
général :
« Sans vouloir connaître l'ac-
tion passée du S.N.I., en oubliant
ses positions sur le problème des
E.N., on monte un organisme ex-
terne auxquels participent d'ail-
leurs des non-syndiqués, on cri-
tique, bien sûr, dans une certaine
presse, la direction syndicale et
l'on arrête un mouvement et des
revendications que l'on demande
alors au syndicat de prendre en
charge.
tion passée du S.N.I., en oubliant
ses positions sur le problème des
E.N., on monte un organisme ex-
terne auxquels participent d'ail-
leurs des non-syndiqués, on cri-
tique, bien sûr, dans une certaine
presse, la direction syndicale et
l'on arrête un mouvement et des
revendications que l'on demande
alors au syndicat de prendre en
charge.
« C'est la négation même du syn-
dicalisme, et nous tenons vrai-
ment, en ce qui nous concerne,
à procéder autrement. Je ne vois
donc pas très bien l'utilité d'une
rencontre entre nous aorès l'utili-
sation de telles méthodes. D'ail-
leurs n'était-il pas précisé dans
le numéro de « Révoltes » de no-
vembre 1967, à propos de votre
initiative : « Conscients de cela,
« les jeunes révolutionnaires nor-
« maliens ont lutté pour le suc-
<-• ces de l'Assemblée du 30 avril
« qui a décidé la création du Co-
« mité de liaison, organisme poli-
« tique extérieur au syndicat. Nous
« avons un long combat à organi-
« ser et cela ne peut se faire dans
dicalisme, et nous tenons vrai-
ment, en ce qui nous concerne,
à procéder autrement. Je ne vois
donc pas très bien l'utilité d'une
rencontre entre nous aorès l'utili-
sation de telles méthodes. D'ail-
leurs n'était-il pas précisé dans
le numéro de « Révoltes » de no-
vembre 1967, à propos de votre
initiative : « Conscients de cela,
« les jeunes révolutionnaires nor-
« maliens ont lutté pour le suc-
<-• ces de l'Assemblée du 30 avril
« qui a décidé la création du Co-
« mité de liaison, organisme poli-
« tique extérieur au syndicat. Nous
« avons un long combat à organi-
« ser et cela ne peut se faire dans
Pour ces futurs chômeurs, il
signatures, des motions de sous-
sections ont été portées dans les
Conseils syndicaux, certaines sec-
tions les ont adoptées (Vaucluse,
Val-de-Marne, Essonne) deman-
dant que le Conseil national du
S.N.I. mette à son ordre du jour
la question de la défense des
E.N., qu'il décide l'organisation de
la Conférence nationale de dé-
fense des E.N., préparée par des
Assemblées départementales re-
groupant normaliens, enseignants
et parents.
sections ont été portées dans les
Conseils syndicaux, certaines sec-
tions les ont adoptées (Vaucluse,
Val-de-Marne, Essonne) deman-
dant que le Conseil national du
S.N.I. mette à son ordre du jour
la question de la défense des
E.N., qu'il décide l'organisation de
la Conférence nationale de dé-
fense des E.N., préparée par des
Assemblées départementales re-
groupant normaliens, enseignants
et parents.
Commission d'enquête ?
A cet écho de plus en plus im-
portant comment répond la direc-
tion syndicale ?
portant comment répond la direc-
tion syndicale ?
Le secrétaire de la Seine
ose aller jusqu'à réclamer au Bu-
reau national qu'une commission
d'enquête soit ouverte pour savoir
qui est ce Comité. Notre réponse
à ceux qui demandent que des
enquêtes soient ouvertes contre
ose aller jusqu'à réclamer au Bu-
reau national qu'une commission
d'enquête soit ouverte pour savoir
qui est ce Comité. Notre réponse
à ceux qui demandent que des
enquêtes soient ouvertes contre
faut des enseignants déqualifiés.
Photo Dalmas.
« le cadre des structures syndi-
« cales. »
« cales. »
Le dialogue...
avec le gouvernement
Avec les militants le dialogue
est impossible à cause des mé-
thodes qu'ils emploient. Le dia-
logue est pourtant possible •—•
c'en est même devenu une orien-
tation •—• avec le gouvernement.
La discussion est impossible avec
nous car le Comité de liaison est
un regroupement politique, dans
lequel interviennent les militants
révolutionnaires regroupés autour
du journal « Révoltes ». Il n'est
pas étonnant qu'à la délégation
du Comité de liaison on oppose
une lettre qui renoue avec les
traditions d'Union sacrée.
est impossible à cause des mé-
thodes qu'ils emploient. Le dia-
logue est pourtant possible •—•
c'en est même devenu une orien-
tation •—• avec le gouvernement.
La discussion est impossible avec
nous car le Comité de liaison est
un regroupement politique, dans
lequel interviennent les militants
révolutionnaires regroupés autour
du journal « Révoltes ». Il n'est
pas étonnant qu'à la délégation
du Comité de liaison on oppose
une lettre qui renoue avec les
traditions d'Union sacrée.
Les militants du Comité de liai-
son ont beaucoup appris à l'occa-
sion de cette lutte. Ils ont com-
pris notamment qu'aujourd'hui,
une orientation juste n'est pas
son ont beaucoup appris à l'occa-
sion de cette lutte. Ils ont com-
pris notamment qu'aujourd'hui,
une orientation juste n'est pas
suffisante mais qu'il faut partout
faire la démonstration de notre
volonté de combat sur cette orien-
tation. C'est parce que, le 6 avril,
les militants du Comité de liaison
étaient 150 devant le Conseil na-
tional du S.N.I. que les dirigeants
syndicaux ont oublié la lettre de
Daubard sur l'impossibilité du dia-
logue avec nous (lettre que nous
leur avions pourtant rappelée la
veille dans un tract diffusé aux
journées d'études du S.N.I.) pour
accepter que trois normaliens du
Comité de liaison assistent aux
débats et pour que le problème
de la défense des E.N. occupe
une grande place dans les discus-
sions. Mais là encore, nous avons
pu constater la trahison de la di-
rection syndicale. Alors que les
secrétaires de l'Essone, du Val-
de-Marne, du Vaucluse étaient
mandatés pour proposer au vote
des motions demandant la prépa-
ration d'une Conférence nationale
de défense des E.N., le secrétaire
du Vaucluse déclarait que tout
allait bien dans son département !
Les secrétaires de la tendance
« Unité et Action » se conten-
taient d'attaquer les groupuscules
gauchistes et les majoritaires dé-
claraient que le S.N.I. continuera
à défendre les E N. comme il les
a toujours défendues !
faire la démonstration de notre
volonté de combat sur cette orien-
tation. C'est parce que, le 6 avril,
les militants du Comité de liaison
étaient 150 devant le Conseil na-
tional du S.N.I. que les dirigeants
syndicaux ont oublié la lettre de
Daubard sur l'impossibilité du dia-
logue avec nous (lettre que nous
leur avions pourtant rappelée la
veille dans un tract diffusé aux
journées d'études du S.N.I.) pour
accepter que trois normaliens du
Comité de liaison assistent aux
débats et pour que le problème
de la défense des E.N. occupe
une grande place dans les discus-
sions. Mais là encore, nous avons
pu constater la trahison de la di-
rection syndicale. Alors que les
secrétaires de l'Essone, du Val-
de-Marne, du Vaucluse étaient
mandatés pour proposer au vote
des motions demandant la prépa-
ration d'une Conférence nationale
de défense des E.N., le secrétaire
du Vaucluse déclarait que tout
allait bien dans son département !
Les secrétaires de la tendance
« Unité et Action » se conten-
taient d'attaquer les groupuscules
gauchistes et les majoritaires dé-
claraient que le S.N.I. continuera
à défendre les E N. comme il les
a toujours défendues !
les organisations ouvrières une
puissante manifestation de masse
puissante manifestation de masse
préparée dans l'unité devant le
ministère de l'Education nationale,
pour que les normaliens et les
enseignants de toutes caté-
gories manifestent ensemble à
Paris pour la défense de
l'Ecole et de la laïcité. Nous
exigerons que le S.N.I. organise
en commun avec les autres or-
ganisations syndicales la prépa-
ration et la mobilisation pour
cette manifestation, pour qu'il
constitue des comités intersyn-
dicaux et interprofessionnels de
préparation à la manifestation.
ministère de l'Education nationale,
pour que les normaliens et les
enseignants de toutes caté-
gories manifestent ensemble à
Paris pour la défense de
l'Ecole et de la laïcité. Nous
exigerons que le S.N.I. organise
en commun avec les autres or-
ganisations syndicales la prépa-
ration et la mobilisation pour
cette manifestation, pour qu'il
constitue des comités intersyn-
dicaux et interprofessionnels de
préparation à la manifestation.
Mais cela signifie que nous
continuerons une lutte impitoya-
ble contre ceux qui trahissent la
nature de leurs mandats. Au nom
de la défense de quels intérêts
les responsables du Vaucluse. de
l'Essonne, du Val-de-Marne ont-ils
dénaturé, le 6 avril, leur mandat ?
De cela ils devront répondre de-
vant les délégations de norma-
liens, enseignants, parents qui
viendront leur demander des
comptes et qui exigeront que le
continuerons une lutte impitoya-
ble contre ceux qui trahissent la
nature de leurs mandats. Au nom
de la défense de quels intérêts
les responsables du Vaucluse. de
l'Essonne, du Val-de-Marne ont-ils
dénaturé, le 6 avril, leur mandat ?
De cela ils devront répondre de-
vant les délégations de norma-
liens, enseignants, parents qui
viendront leur demander des
comptes et qui exigeront que le
S.N.I. prépare effectivement una
manifestation de masse avec le
C.N.A.L.
manifestation de masse avec le
C.N.A.L.
Le combat que nous menons
pour la défense des E.N. n'a pas
d'issue dans notre secteur seul.
Il faut rassembler les forces de
tous ceux qui veulent se battre :
c'est en comprenant cette néces-
sité que le Comité de liaison a
rejoint les rangs du Comité de
coordination des employés de la
Sécurité sociale, de la R.A.T.P.
et des étudiants. Mais notre lutte
ne sera conséquente que si elle
se développe dans le cadre de la
préparation de la manifestation
centrale de la jeunesse à Paris.
C'est pourquoi, nous, militants
du Comité de liaison, nous enga-
geons à mener campagne et à
participer activement à la prépa-
ration du rassemblement des 3.500
pour que, par centaines, les nor-
maliens soient à Paris ce jour-là.
pour la défense des E.N. n'a pas
d'issue dans notre secteur seul.
Il faut rassembler les forces de
tous ceux qui veulent se battre :
c'est en comprenant cette néces-
sité que le Comité de liaison a
rejoint les rangs du Comité de
coordination des employés de la
Sécurité sociale, de la R.A.T.P.
et des étudiants. Mais notre lutte
ne sera conséquente que si elle
se développe dans le cadre de la
préparation de la manifestation
centrale de la jeunesse à Paris.
C'est pourquoi, nous, militants
du Comité de liaison, nous enga-
geons à mener campagne et à
participer activement à la prépa-
ration du rassemblement des 3.500
pour que, par centaines, les nor-
maliens soient à Paris ce jour-là.
Un militant
du Comité de liaison.
du Comité de liaison.
(1) Commissions administrati-
ves paritaires départementales.
ves paritaires départementales.
centrale
pour la défense de l'école
pour la défense de l'école
Mais les militants du Comité
de liaison n'accepteront pas de
telles déclarations. Ils n'hésitent
pas à engager la lutte contre l'Etat
bourgeois et ses plans de dé-
chéance, parce que, eux, aujour-
d'hui n'ont plus rien à perdre.
Cette lutte contre l'Etat et sa poli-
tique a pour prochaine étape, les
« actions » décidées par le Co-
mité national d'action laïque (C.
N.A.L.) pour la défense de la
laïcité. Les militants du Comité
de liaison de battront pour que
le C. N.A.L. organise avec toutes
de liaison n'accepteront pas de
telles déclarations. Ils n'hésitent
pas à engager la lutte contre l'Etat
bourgeois et ses plans de dé-
chéance, parce que, eux, aujour-
d'hui n'ont plus rien à perdre.
Cette lutte contre l'Etat et sa poli-
tique a pour prochaine étape, les
« actions » décidées par le Co-
mité national d'action laïque (C.
N.A.L.) pour la défense de la
laïcité. Les militants du Comité
de liaison de battront pour que
le C. N.A.L. organise avec toutes
Un congres du S.N.I. Une force de l'on refuse de mobiliser.
Photo Keystone.
Après la Conférence nationale de défense des psychologues
Les dirigeants syndicaux dénaturent l'action décidée unanimement
Une Conférence nationale de
défense des psychologues de la
Santé s'est tenue à Paris le 25
février dernier. Organisée par
la C.G.T., la C.F.D.T. (secteur
Santé), le groupe d'Etudes de
Psychologie (U.N.E.F.), elle de-
vait regrouper 400 psycholo-
gues et étudiants en Psycholo-
gie venus de toute la France
avec la ferme volonté d'orga-
niser la lutte jusqu'à l'obten-
tion de leurs revendications.
défense des psychologues de la
Santé s'est tenue à Paris le 25
février dernier. Organisée par
la C.G.T., la C.F.D.T. (secteur
Santé), le groupe d'Etudes de
Psychologie (U.N.E.F.), elle de-
vait regrouper 400 psycholo-
gues et étudiants en Psycholo-
gie venus de toute la France
avec la ferme volonté d'orga-
niser la lutte jusqu'à l'obten-
tion de leurs revendications.
Ils ont élaboré leur Charte
de revendications et affirmé
leur volonté de se battre sur
leur propre terrain par rap-
port aux attaques répétées qui
les frappent. Refusant de pour-
suivre la tactique des pétitions,
délégations, lettres de protes-
tations dans laquelle les di-
rections syndicales .-'étaient en-
gagées depuis un an et demi
sans résultat, ils ont décidé de
préparer une mobilisation de
l'ensemble des travailleurs de
la profession sur toute la Fran-
ce, avec les étudiants de Psy-
chologie, pour aller tous ensem-
ble porter leurs revendications
au ministère des Affaires so-
ciales et en province devant les
préfectures.
de revendications et affirmé
leur volonté de se battre sur
leur propre terrain par rap-
port aux attaques répétées qui
les frappent. Refusant de pour-
suivre la tactique des pétitions,
délégations, lettres de protes-
tations dans laquelle les di-
rections syndicales .-'étaient en-
gagées depuis un an et demi
sans résultat, ils ont décidé de
préparer une mobilisation de
l'ensemble des travailleurs de
la profession sur toute la Fran-
ce, avec les étudiants de Psy-
chologie, pour aller tous ensem-
ble porter leurs revendications
au ministère des Affaires so-
ciales et en province devant les
préfectures.
Mais devant la constatation
que l'offensive patronale et
gouvernementale dépasse lar-
gement leurs problèmes de
psychologues et les touchent en
tant que travailleurs ou étu-
diants au même titre que l'en-
semble des autres catégories
professionnelles et de la gran-
de masse de la jeunesse, ils
ont dénoncé la pratique démo-
bilisatrice des grèves tour-
nantes qui disloquent la com-
bativité des travailleurs et se
sont adressés aux dirigeants
des centrales syndicales pour
que l'offensive patronale et
gouvernementale dépasse lar-
gement leurs problèmes de
psychologues et les touchent en
tant que travailleurs ou étu-
diants au même titre que l'en-
semble des autres catégories
professionnelles et de la gran-
de masse de la jeunesse, ils
ont dénoncé la pratique démo-
bilisatrice des grèves tour-
nantes qui disloquent la com-
bativité des travailleurs et se
sont adressés aux dirigeants
des centrales syndicales pour
qu'ils organisent l'unité d'ac-
tion. Ils se sont prononcés pour
que, à tous les niveaux, soient
organisées des assises des tra-
vailleurs, regroupant syndiqués
et non-syndiqués, en vue de
la préparation d'Assises natio-
nales contre le chômage et la
déqualification, pour préparer
la manifestation centrale des
travailleurs et des jeunes de-
vant le ministère des Affaires
sociales pour la garantie de
l'emploi et l'abrogation des or-
donnances anti-ouvrières.
tion. Ils se sont prononcés pour
que, à tous les niveaux, soient
organisées des assises des tra-
vailleurs, regroupant syndiqués
et non-syndiqués, en vue de
la préparation d'Assises natio-
nales contre le chômage et la
déqualification, pour préparer
la manifestation centrale des
travailleurs et des jeunes de-
vant le ministère des Affaires
sociales pour la garantie de
l'emploi et l'abrogation des or-
donnances anti-ouvrières.
Qu'ont fait les directions syn-
dicales de la C.G.T. et de "la
C.F.D.T. de ces mandats ?
dicales de la C.G.T. et de "la
C.F.D.T. de ces mandats ?
Dès la Conférence, ils ont
manifesté leur volonté de bri-
ser l'unité d'action et d'enter-
rer les résolutions d'action en
se batiant contre un comité de
préparation à l'action qui se-
rait l'émanation de la Confé-
rence.
manifesté leur volonté de bri-
ser l'unité d'action et d'enter-
rer les résolutions d'action en
se batiant contre un comité de
préparation à l'action qui se-
rait l'émanation de la Confé-
rence.
Dans le Comité, strictement
intersyndical cette fois, qui est
sorti de la Conférence pour
mettre en application les réso-
lutions, ils ont cyniquement dé-
claré qu'ils ne se considéraient
aucunement mandatés par la
Conférence, et ils continue-
raient à appliquer la ligne de
leurs fédérations.
intersyndical cette fois, qui est
sorti de la Conférence pour
mettre en application les réso-
lutions, ils ont cyniquement dé-
claré qu'ils ne se considéraient
aucunement mandatés par la
Conférence, et ils continue-
raient à appliquer la ligne de
leurs fédérations.
Malnré la bagarre menée par
le Groupe de Psychologie (U.N.
E.F.) au sein du comité, les
bureaucrates de la C.G.T. et de
la C.F.D.T. ont dénature radi-
calement l'action au niveau des
psychologues décidée par la
Conférence, en y substituant
des « rassemblements » pour
soutenir les délégations qui se-
raient reçues aux ministères
concernes, en même temps que
tout était savamment organisé
pour que l'action réunisse le
le Groupe de Psychologie (U.N.
E.F.) au sein du comité, les
bureaucrates de la C.G.T. et de
la C.F.D.T. ont dénature radi-
calement l'action au niveau des
psychologues décidée par la
Conférence, en y substituant
des « rassemblements » pour
soutenir les délégations qui se-
raient reçues aux ministères
concernes, en même temps que
tout était savamment organisé
pour que l'action réunisse le
moins de monde possible.
Après quoi, les centrales se re-
tournant vers les psychologues,
entendirent leur faire porter la
responsabilité du peu de par-
ticipation et déconcèrent « l'a-
pathie de la base ».
Après quoi, les centrales se re-
tournant vers les psychologues,
entendirent leur faire porter la
responsabilité du peu de par-
ticipation et déconcèrent « l'a-
pathie de la base ».
Entre-temps, toute perspecti-
ve d'élargissement avait été
abandonnée, alors que le pro-
blème de la jonction avec les
autres travailleurs de la Santé
et avec tous les travailleurs
menacés par la politique de
déqualification avait été au
centre des préoccupations de
la Conférence. Alors que, face
à la réforme de l'Hospitalisa-
tion qui organise et planifie la
déquu!:fication des travailleurs
de la Santé, aussi bien des psy-
chologues que des infirmières
ou du personnel d'entretien, il
est nécessaire d'organiser la
résistance unie de tous les tra-
vailleurs de ce secteur, les di-
rections syndicales de la C.G.T.
et de la ' C.F.D.T. y trouvent
quant à elles « bien des points
positifs » et regrettent tout au
plus... de ne pas avoir été
consultés. A une lutte radicale
contre cette réforme, elles ont
déjà choisi l'aménagement et la
collaboration avec le pouvoir
dans la mise en place.
ve d'élargissement avait été
abandonnée, alors que le pro-
blème de la jonction avec les
autres travailleurs de la Santé
et avec tous les travailleurs
menacés par la politique de
déqualification avait été au
centre des préoccupations de
la Conférence. Alors que, face
à la réforme de l'Hospitalisa-
tion qui organise et planifie la
déquu!:fication des travailleurs
de la Santé, aussi bien des psy-
chologues que des infirmières
ou du personnel d'entretien, il
est nécessaire d'organiser la
résistance unie de tous les tra-
vailleurs de ce secteur, les di-
rections syndicales de la C.G.T.
et de la ' C.F.D.T. y trouvent
quant à elles « bien des points
positifs » et regrettent tout au
plus... de ne pas avoir été
consultés. A une lutte radicale
contre cette réforme, elles ont
déjà choisi l'aménagement et la
collaboration avec le pouvoir
dans la mise en place.
L'engagement du combat, sa
poursuite jusqu'à la satisfac-
tion des revendications des
travailleurs, exige que l'on
chasse ces usurpateurs, qui,
brisant délibérément l'unité
d'action, trahissent la volonté
et les intérêts des travailleurs
qu'ils prétendent représenter.
II faut pour cela organiser une
avant-garde combattante et ré-
solue qui se prépare aux tâ-
ches qu'elle doit assumer.
poursuite jusqu'à la satisfac-
tion des revendications des
travailleurs, exige que l'on
chasse ces usurpateurs, qui,
brisant délibérément l'unité
d'action, trahissent la volonté
et les intérêts des travailleurs
qu'ils prétendent représenter.
II faut pour cela organiser une
avant-garde combattante et ré-
solue qui se prépare aux tâ-
ches qu'elle doit assumer.
7. ROMAIN.
15
ii
IFS1 IfUNEf
LOUM
LOUM
A grand renfort de publi-
cité, les « écrans parisiens »
viennent de voir fleurir la plus
inqualifiable ordure du ciné-
ma depuis « La chinoise ». Il
s'agit des « Jeunes Loups » de
Marcel Carné.
cité, les « écrans parisiens »
viennent de voir fleurir la plus
inqualifiable ordure du ciné-
ma depuis « La chinoise ». Il
s'agit des « Jeunes Loups » de
Marcel Carné.
Si nous savions qu'il était de
bon ton pour un cinéaste sur
le retour de se pencher sur "a
jeunesse, nous ne savions oas
encore quel monceau de saleté
cela pouvait donner. Nous voi-
là renseigné, car si « les Jeu-
nes Loups s> est probablement
l'encyclopédie la plus complète
à ce jour des poncifs et lieux
communs qui courent sur ia
jeunesse de « notre temps »,
ce n'est hélas pas que cela.
bon ton pour un cinéaste sur
le retour de se pencher sur "a
jeunesse, nous ne savions oas
encore quel monceau de saleté
cela pouvait donner. Nous voi-
là renseigné, car si « les Jeu-
nes Loups s> est probablement
l'encyclopédie la plus complète
à ce jour des poncifs et lieux
communs qui courent sur ia
jeunesse de « notre temps »,
ce n'est hélas pas que cela.
Un minet, fils de percepteur,
issu de Sarcelles, arriviste sans
envergure, prostitué mytho-
mane, s'introduisant à coups
de jambes dans la grande
bourgeoisie et ses sous-pro-
duits, polémique avec un fils
à papa, « reniant » ses ori-
gines pour traîner avec un fils
de ministre en beatnik, sur les
quais de la Seine.
issu de Sarcelles, arriviste sans
envergure, prostitué mytho-
mane, s'introduisant à coups
de jambes dans la grande
bourgeoisie et ses sous-pro-
duits, polémique avec un fils
à papa, « reniant » ses ori-
gines pour traîner avec un fils
de ministre en beatnik, sur les
quais de la Seine.
Ce dialogue entre le gigolo
et le beatnik, entre celui qui
veut rentrer dans les sphères
de l'aristocratie pourrissante,
et celui qui fait semblant d'en
sortir, va durer une heure et
demie, arbitré par une « fille
libre » (vierge par ailleurs ! )
et le beatnik, entre celui qui
veut rentrer dans les sphères
de l'aristocratie pourrissante,
et celui qui fait semblant d'en
sortir, va durer une heure et
demie, arbitré par une « fille
libre » (vierge par ailleurs ! )
II
Une fois, cependant, l'unité
se fera, du gigolo au beatnik
en passant par le réalisateur
pour sortir Haydée Politoff des
griffes d'une bande d' « hor-
ribles jeunes » (probablement
des jeunes travaileurs qui se
sont payés une sortie pour !e
soir de Noël) contre lesquels
va se déverser la rage et la ca-
lomnie.
se fera, du gigolo au beatnik
en passant par le réalisateur
pour sortir Haydée Politoff des
griffes d'une bande d' « hor-
ribles jeunes » (probablement
des jeunes travaileurs qui se
sont payés une sortie pour !e
soir de Noël) contre lesquels
va se déverser la rage et la ca-
lomnie.
Car fondamentalement ce
qu'exprimé ce film c'est la
haine et la peur de la jeu-
nesse. Bien moins stupide cme
celle que Carné glisse dans a
bouche des « adultes » grotes-
ques qui parsème son film, la
haine des auteurs pour la jeu-
nesse et celle du chien de gar-
de de l'ordre pour ces cou-
ches de la jeunesse qui ne se
prostituent pas, qui ne se lais-
seront pas prendre au sopori-
fique de la non-violence, mais
qui comprennent qu'elles n'ont
pas d'autre issue que la lutte
et qui comprendront demain
qu'elles doivent prendre les
armes pour changer le monde.
qu'exprimé ce film c'est la
haine et la peur de la jeu-
nesse. Bien moins stupide cme
celle que Carné glisse dans a
bouche des « adultes » grotes-
ques qui parsème son film, la
haine des auteurs pour la jeu-
nesse et celle du chien de gar-
de de l'ordre pour ces cou-
ches de la jeunesse qui ne se
prostituent pas, qui ne se lais-
seront pas prendre au sopori-
fique de la non-violence, mais
qui comprennent qu'elles n'ont
pas d'autre issue que la lutte
et qui comprendront demain
qu'elles doivent prendre les
armes pour changer le monde.
Alors, M. Carné, vos gigolos,
votre non-violence ne pour-
ront pas nous arrêter et vous
aurez fait un film pour rien ;
vos jeunes loups ont les dents
molles, quant à nous, nous
vous préparons d'autres crocs.
votre non-violence ne pour-
ront pas nous arrêter et vous
aurez fait un film pour rien ;
vos jeunes loups ont les dents
molles, quant à nous, nous
vous préparons d'autres crocs.
Léon SEVY
ABONNEZ-VOUS, ABONNEZ VOS AMIS
LE POINT DE VUE DE SIMON
LA RÉVOLUTION D'OCTOBRE et le
MOUVEMENT OUVRIER EUROPÉEN
MOUVEMENT OUVRIER EUROPÉEN
Les Editions E.D.I., qui édi-
tent indifféremment les œu-
vres des politiciens bourgeois
du P.S.U., des pablistes et des
trotskystes (La Question da-
noise dans l'Internationale
Communiste, Pologne-Hongrie
1956) ont sorti, à l'occasion du
cinquantenaire d'Octobre 1917,
un livre collectif où sont jux-
taposées des études sur « la
Révolution d'Octobre et le mou-
vement ouvrier européen », la
plupart abordées par une mé-
thode centriste, deux d'entre
elles seulement — celles de
Pierre Broué et de Balasz Nagy
— d'un point de vue marxiste.
Ce n'est pas un hasard si
seuls les trotskystes peuvent,
aujourd'hui, restituer la vérité
sur Octobre. Ce livre prouve
ainsi clairement que le marxis-
me de notre temps, c'est bien
le trotskysme et que seuls les
trotskystes ont préservé le
marxisme de la corruption et
de la dégénérescence.
tent indifféremment les œu-
vres des politiciens bourgeois
du P.S.U., des pablistes et des
trotskystes (La Question da-
noise dans l'Internationale
Communiste, Pologne-Hongrie
1956) ont sorti, à l'occasion du
cinquantenaire d'Octobre 1917,
un livre collectif où sont jux-
taposées des études sur « la
Révolution d'Octobre et le mou-
vement ouvrier européen », la
plupart abordées par une mé-
thode centriste, deux d'entre
elles seulement — celles de
Pierre Broué et de Balasz Nagy
— d'un point de vue marxiste.
Ce n'est pas un hasard si
seuls les trotskystes peuvent,
aujourd'hui, restituer la vérité
sur Octobre. Ce livre prouve
ainsi clairement que le marxis-
me de notre temps, c'est bien
le trotskysme et que seuls les
trotskystes ont préservé le
marxisme de la corruption et
de la dégénérescence.
Qu'on en juge ! Le Dr Feliks
Tych, analysant la situation en
Pologne, écrit : « Après l'année
1919, l'ettitude des communis-
tes polonais (...) menait vers
une vue plus réaliste des pos-
sibilités et des conditions de
victoire du socialisme dans un
seul pays, plus particulière-
Tych, analysant la situation en
Pologne, écrit : « Après l'année
1919, l'ettitude des communis-
tes polonais (...) menait vers
une vue plus réaliste des pos-
sibilités et des conditions de
victoire du socialisme dans un
seul pays, plus particulière-
ment en Russie » (p. 157). Cet-
te position purement stalinien-
ne est en fait la même que
celle d'Otto Bauer, le fameux
« austro-marxiste » que les
universitaires « modernes » en
mal de « nouveautés » nous res-
servent aujourd'hui comme de-
vieilles lunes. Herbert Stciner,
qui adopte sans critique les
positions de l'éminent social-
démocrate, rejoint son confrè-
re polonais en écrivant : « Mal-
gré ;es erreurs de l'austro-
marxisme, nous de\ons beau-
coup à Otto Bauer qui a tou-
jours affirmé sa foi en la ré-
volution d'Octobre et en la
construction du socialisme en
U.R.S.S. »
te position purement stalinien-
ne est en fait la même que
celle d'Otto Bauer, le fameux
« austro-marxiste » que les
universitaires « modernes » en
mal de « nouveautés » nous res-
servent aujourd'hui comme de-
vieilles lunes. Herbert Stciner,
qui adopte sans critique les
positions de l'éminent social-
démocrate, rejoint son confrè-
re polonais en écrivant : « Mal-
gré ;es erreurs de l'austro-
marxisme, nous de\ons beau-
coup à Otto Bauer qui a tou-
jours affirmé sa foi en la ré-
volution d'Octobre et en la
construction du socialisme en
U.R.S.S. »
Mme Kriegel qui, après avoir
été une stalinienne clé choc, a
délaissé le « militantisme »
pour les « travaux scientifi-
ques », quitte ouvertement le
terrain du marxisme, se bor-
nant a analyser une abstraction
sociologique, « la conscience
française » qui, prise en elle-
même et théorisée, n'est qu'un
élégant moyen de négation de
la lutte des classes et de la
conscience révolutionnaire aux
pires moments de l'union sacrée
prônée pendant la «rande guer-
re pa^ les renégats du socia-
lisme. On savourera au passa-
été une stalinienne clé choc, a
délaissé le « militantisme »
pour les « travaux scientifi-
ques », quitte ouvertement le
terrain du marxisme, se bor-
nant a analyser une abstraction
sociologique, « la conscience
française » qui, prise en elle-
même et théorisée, n'est qu'un
élégant moyen de négation de
la lutte des classes et de la
conscience révolutionnaire aux
pires moments de l'union sacrée
prônée pendant la «rande guer-
re pa^ les renégats du socia-
lisme. On savourera au passa-
ge l'information que la dame
Kriegel donne en pâture à son
public choisi, « révélant » qu'en
1918, !e grand socialiste Marcel
Cachin déclarait avec effroi à
Kérensky soi-même : « Dédai-
gnez ces attaques injustes (cel-
les des bolcheviks), car nous
savons votre sincérité ardente
et votre foi invincible, en dépit
de l'immense malheur qui acca-
ble la Russie »(p. 100).
Kriegel donne en pâture à son
public choisi, « révélant » qu'en
1918, !e grand socialiste Marcel
Cachin déclarait avec effroi à
Kérensky soi-même : « Dédai-
gnez ces attaques injustes (cel-
les des bolcheviks), car nous
savons votre sincérité ardente
et votre foi invincible, en dépit
de l'immense malheur qui acca-
ble la Russie »(p. 100).
M. FERRO
V. FAY
P. BROUÉ
A. KRIEGEL
A DE CLEMENTI
F. TYCH________
F. TYCH________
B. NACY________
H. STEINFR
J. SCHÀRf
EDI Paris
Sur la Révolution russe elle-
même, l'éditeur a fait appel
à des collaborateurs plus sub-
tils. Mare Ferro, qui prétend
approfondir l'histoire de la Ré-
volution russe grâce à l'obli-
geancj de la bureaucratie du
Kreml'n qui lui a ouvert les
« Archives soviétiques », ne
voit clans les soviets qu'une
« république de citoyens » aussi
asexuée que « l'Etat du peuple
tout entier » cher a Khrouch-
tchev et à ses héritiers. Plus
subtil encore est le raisonne-
ment de Victor Fay qui, il est
vrai, bénéficie d'archives plus
consistantes, ayant été, dans
les années 20, à la tête des édi-
tions de la IIP Internationale
en France. L'honorable doyen
du P.S.U. qu'il est devenu,
après une longue carrière à la
S.F.I.O., essave de nous expli-
quer que Lénine a eu tort: « La
révolution d'Octobre n'était
pas, contrairement à ce que
croyait Lénine, une révolution
purement prolétarienne et so-
cialiste (...) Elle était ouvrière
et paysanne. » L'éminent socio-
logue explique ensuite que ces
deux classes sociales sont de-
venues des têtes grimaçantes
sous les coups du Cerbère sta-
linien : « Cette révolution bi-
céphale a perdu ses deux têtes,
la prolétarienne et la paysanne,
au bénéfice d'une troisième,
celle de la bureaucratie. » Com-
me l'Hydre de Lcrne, la révo-
lution est donc un monstre.
même, l'éditeur a fait appel
à des collaborateurs plus sub-
tils. Mare Ferro, qui prétend
approfondir l'histoire de la Ré-
volution russe grâce à l'obli-
geancj de la bureaucratie du
Kreml'n qui lui a ouvert les
« Archives soviétiques », ne
voit clans les soviets qu'une
« république de citoyens » aussi
asexuée que « l'Etat du peuple
tout entier » cher a Khrouch-
tchev et à ses héritiers. Plus
subtil encore est le raisonne-
ment de Victor Fay qui, il est
vrai, bénéficie d'archives plus
consistantes, ayant été, dans
les années 20, à la tête des édi-
tions de la IIP Internationale
en France. L'honorable doyen
du P.S.U. qu'il est devenu,
après une longue carrière à la
S.F.I.O., essave de nous expli-
quer que Lénine a eu tort: « La
révolution d'Octobre n'était
pas, contrairement à ce que
croyait Lénine, une révolution
purement prolétarienne et so-
cialiste (...) Elle était ouvrière
et paysanne. » L'éminent socio-
logue explique ensuite que ces
deux classes sociales sont de-
venues des têtes grimaçantes
sous les coups du Cerbère sta-
linien : « Cette révolution bi-
céphale a perdu ses deux têtes,
la prolétarienne et la paysanne,
au bénéfice d'une troisième,
celle de la bureaucratie. » Com-
me l'Hydre de Lcrne, la révo-
lution est donc un monstre.
Heureusement, nos camara-
des Pierre Broué et Balasz
Nagy, rompant avec les sen-
tiers mythiques de la « sociolo-
gie scientifique » nous donnent
une analyse marxiste de la si-
tuation en Allemagne et en
Hongrie, à l'époque d'Octobre
des Pierre Broué et Balasz
Nagy, rompant avec les sen-
tiers mythiques de la « sociolo-
gie scientifique » nous donnent
une analyse marxiste de la si-
tuation en Allemagne et en
Hongrie, à l'époque d'Octobre
17. C'est clans l'absence d'une
direction révolutionnaire, d'un
parti bolchevique, que s'expli-
que l'écrasement de la Révo-
lution allemande de 1919, in-
comparablement plus puissan-
te que la Commune de Paris,
mais souffrant de la même
faiblesse. En Hongrie soviéti
que, l'absence du Parti ne per-
mit pas non plus au proléta-
riat de se maintenir au pou-
voir. Mais ces défaites, assimi-
lées par l'avant-garde, ont
permis aux marxistes d'affiner
leurs armes. C'est le proléta-
riat allemand qui aujourd'hui
lutte contre la Sainte alliance
de la bourgeoisie et de la bu-
reaucratie ; c'est lui, qui, dès
1953, a ouvert au prolétariat
hongrois la voie de la révolu-
tion politique. Pour la sociolo-
gie des centristes et de la bour-
geoisie, la révolution est un ac-
cident historique déplorable.
Pour les marxistes, elle reste
plus forte que toute la science
des appareils, des classes
condamnées, de leurs idéolo-
gues et de leur: agents «scien-
tifiques ».
direction révolutionnaire, d'un
parti bolchevique, que s'expli-
que l'écrasement de la Révo-
lution allemande de 1919, in-
comparablement plus puissan-
te que la Commune de Paris,
mais souffrant de la même
faiblesse. En Hongrie soviéti
que, l'absence du Parti ne per-
mit pas non plus au proléta-
riat de se maintenir au pou-
voir. Mais ces défaites, assimi-
lées par l'avant-garde, ont
permis aux marxistes d'affiner
leurs armes. C'est le proléta-
riat allemand qui aujourd'hui
lutte contre la Sainte alliance
de la bourgeoisie et de la bu-
reaucratie ; c'est lui, qui, dès
1953, a ouvert au prolétariat
hongrois la voie de la révolu-
tion politique. Pour la sociolo-
gie des centristes et de la bour-
geoisie, la révolution est un ac-
cident historique déplorable.
Pour les marxistes, elle reste
plus forte que toute la science
des appareils, des classes
condamnées, de leurs idéolo-
gues et de leur: agents «scien-
tifiques ».
MARKEVITCH.
Pour toute correspondance :
REVOLTES - B.P. 122 - PARIS-12'
ROQ. 69-52
C.C.P. 7.179-61 PARIS
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Permanence journal :
Mardi : 18 h à 20 h
Jeudi : 17 h à 20 h
Samedi : 16 h à 20 h
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Sous plis clos . . 15F
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Le directeur de la publication : Yves DORE Y.
Imp. «E.P.», 232. rue de Charenton, PARIS-12*
Category
Title
Révoltes
Issue
n.18
Date
05/1968
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Publication information
n.18