Servir le peuple

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servir le peuple
Journal des Groupes de Travail Communistes et de l'Union des Jeunesses
Communistes (Marxiste-Léniniste) N. spécial 21 - 13 MAI 1968 - 50 cts.
A BAS LE REGIME
LISTE
ANTI-POPULAIRE
ET DE MISERE
La répression policière s'est abattue sur les étudiants ces derniers jours : les étudiants y ont répondu cou-
rageusement par la violence. Les ouvriers, eux, connaissent cette répression depuis longtemps. Tous les jours,
c'est la lutte contre le chômage, contre les salaires de misère, contre les conditions de travail de plus en plus
dures. Pour la réprimer, les patrons font appel à l'Etat bourgeois, leur fidèle serviteur : ce sont les méthodes
de répression fasciste des CRS à Redon, à Caen, la Rhodia de Lyon etc... Redon, Caen, La Rhodia, ce sont des coups
très durs portés par les ouvriers, les paysans pauvres au grand capital, au règne gaulliste. Les travailleurs sa-
vent que ce sont leurs coups toujours plus forts, toujours plus déterminés qui mettront à bas le régime d'oppression
du peuple.
Les étudiants aussi ont porté des coups à ce régime de répression. Mais les politiciens socialistes, les nou-
veaux arrivistes de la gauche, utilisent à fond les confusions et les inconséquences du mouvement petit-bourgeois.
Ils font tout pour dévoyer la lutte des étudiants, l'enrôler sous leur bannière : ils veulent utiliser le mouvement
étudiant pour arracher au prolétariat la direction de la lutte. Comment ? En appelant les ouvriers à soutenir les
revendications petites bourgeoises sur l'Université des fils à papa. C'est le contraire qui est juste. Les étudiants
progressistes doivent se mettre au service de la lutte ouvrière et populaire contre le chômage, la misère, pour la
liberté. La direction opportuniste du PCF et de la CGT a d'abord attaqué de manière ignoble la lutte des étudiants.
Ensuite, face au développement de la situation, elle a touné casaque : et elle appelle à cautionner la manoeuvre
Social-ôémocrate, elle appelle au soutien entier, à la grève, sur la base des mots d'ordre petit-bourgeois; manoeu-
vres et capitulations des directions opportunistes ne résisteront pas au courant de révolte ouvrière qui monte.
En masse, les ouvriers se saisissent du drapeau de la lutte contre le gaullisme. En masse dans la CGT, ils vont
renverser les bureaucraties réformistes, ils édifient le Parti du Prolétariat dans les luttes de masse contre le
chômage et la misère capitaliste. En masse, les étudiants progressistes se lèvent pour Servir le Peuple.
LE PROLETARIAT LEVE
DE LA LUTTE CON
ENGAGEONS LA LUTTE CONTRE L'OFFENSIVE DES CAPITALISTES
ET DE LEUR APPAREIL REPRESSIF SUR DE JUSTES MOTS D'ORDRE
COMMENT LES DIRIGEANTS REFORMISTES DE LA CRT 5OULEVEN
UNE PIERRE POUR SE LA LAISSER RETOMBER SUR LES PIEDS
Dans notre usine, l'amorce des manifestations étu-
diantes a commencer par soulever un vent d'enthousias-
me. Des jeunes par milliers descendaient dans la rue et
se trouvaient face à l'appareil répressif de l'Etat bour-
geois qu'ils affrontaient avec courage.
Les mots d'ordre n'étaient évidemment pas clairs,
mais le mouvement correspondait à quelque chose pour
les ouvriers : la seule voie pour changer la société
est de se préparer à employer la violence révolution-
naire face à la violence contre-révolutionnaire que
la bourgeoisie utilise constamment contre les travail-
leurs.
Le travail de renforcement de notre syndicat CGT
a précisément pour but de nous préparer à des affronte-
ments toujours plus durs contre nos ennemis. Tous ont
parfaitement conscience que la prochaine grève sera
très dure, que nous aurons les CR8 à la porte de l'usi-
ne, et qu'il ne sera pas question de se laisser faire.
Il faudra être les plus forts.
La férocité de la répression policière contre les
étudiants n'a fait que/hous renforcer dans cette idée;
les ouvriers de plus-en plus nombreux prennent conscien-
ce que la ligne de démobilisation générale menée par
les dirigeants de la CGT a définitivement fait faillite.
Bous avons utilisé dans la propagande de bouche à
oreille l'opportunisme flagrant dont ont fait preuve
les dirigeants de la CGT et du PCF (les textes contradic-
toires parus dans la presse révisionniste locale circu-
lent dans toute l'usine). Après des attaques violentes
contre les "groupuscules irresponsables" qui voulaient
empêcher les étudiants de passer leurs examens (décla-
ration de la mairie de Nanterre, déclaration de Séguy)
ils ont rebroussé chemin pour soutenir servilement
les mots d'ordre et revendications petites—bourgeoises
dus étudiants.
Cela a été l'occasion de combattre l'idée de so-
lidarité des ouvriers avec les étudiants petits—bour-
geois et de populariser le travail des étudiants pro-
gressistes dans leur soutien à la lutte des travail-
leurs. Les ouvriers, au fond d'eux même ne faisaient
pas spontanément confiance aux étudiants, bien qu'ils
admiraient leur courage; nous avons soutenu cette
idée : le mouvement des étudiants n'a en soi aucun
avenir. Ils ne peuvent servir la révolution qu'en se
mettant sous le contrôle de la classe ouvrière, qu'en
axant leurs efforts dans le soutien aux luttes du peu-
ple. Les ouvriers ont été notamment scandalisés par
les photos parues dans les journaux locaux du PCF, où,
systématiquement on avait tenté d'effacer sur les ban-
deroles les mots d'ordre de solidarité aux luttes
des travailleurs, pour laisser bien en évidence les
mots d'ordre strictement étudiants, (la sorbonne aux
étudiants, etc...) dont ils n'avaient rien à faire.
Nous pensons que les derniers événement consti-
tuent un tournant important peur beaucoup de travail-
leurs : ceux qui se faisaient encore des illusions
sur les possibilité de passage pacifique par l'allian-
ce avec les sociaux-démocrates ont été définitivement
éclairés. Les luttes des ouvriers de la RHodia, de
Caen, de Redon, que nous nous sommes efforcés de popu-
lariser, avaient déjà ouvert la voie de cette compré-
hension.
Pour une bonne partie des ouvriers de l'usine,
l'ère de la révolution est ouverte; la situation est
excellente pour que les larges masses comprennent la
voie à suivre. Le mouvement étudiant a permis pour
nous une certaine prise de conscience, mais tous com-
prennent que c'est à nous de prendre en main mainte-
nant la tête des opérations. Les perspectives du tra-
vail de masse sont immenses. Tout le inonde est mobili-
sé : préparation de tracts pour dénoncer la vraie na-
ture de l'Etat bourgeois; grands panneaux montrant les
brutalités policières, insistant sur la nécessité de
s'organiser et de renforcer la CGT pour répondre du tac
au tac à la répression; pour les manif : un CRS pendra
au bout d'une potence et des banderolles sur la nécessl
té de l'action unie des travailleurs pour renverser la
capitalisme.
Nous participons à la grève générale du 13 Mai,
mais nous dénoncerons ce mouvement comme une tentatiw
de sabotage de la part des dirigeants de la CGT.
Les syndicats doivent littéralement tout improviser,
beaucoup ne feront rien par manque de temps de prépa-
ration et d'information. Avec d'autres syndicats de
notre région, nous éclaircirons aux yeux du maximum di
travailleurs les tergiversations de tous les opportu-
nistes et la trahison que représentent les mots d'or-
dre sur lesquels on voudrait nous entraîner; nous «x-
pliquerons la nécessité, pour nous, dq prendre réso-
lument en main la lutte pour notre émancipation.
Dans notre usine, les manifestations étudiantes
n'ont pas provoqué des réactions très vives dès leur
début. Etait-ce parce que les dirigeants de la CGT et
du PCF ont essayé de discréditer ces actions en les
présentant comme organisées par divers "groupuscules"
Etait-ce par indifférence ? Non ! Très souvent les mar
festations étaient commentées par les travailleurs, et
par ailleurs ni la CGT, ni le PCF n'ont pris le temps
ni la peine de diffuser le moindre tract. En fait, les
mots d'ordre des organisations étudiantes repris par la
pressa suscitèrent même une certaine hostilité des
travailleurs. Ce sentiment fut quasiment unanime lors-
que las dirigeants de la CGT et le PCF, retournant leur
veste, sa mirent à soutenir ces mômes roots d'ordre et
à essayer de las populariser : à savoir, devaient dé-
clarer tour à tour les représentants de la CGT, de la
FEN, de l'Assemblée Générale des Etudiants de A, dans
un metting de "lutte"contre le chômage.
1 - Démocratiser l'Université
2 - Mettre fin au scandale du chômage des étudiants
qui, selon eux, est le lot d'un étudiants sur
deux, nanti d'un diplôme.
3 - Lutter d'autant plus fermement contre ce scan-
dale que celui-ci met en péril l'avenir intellec-
tuel de la France, et en conséquence, le dévelop-
pement économique de notre pays.
A cela, les ouvriers rétorquèrent :
1 - Démocratiser l'enseignement, cela sera le fait des
travailleurs eux-mêmes qui mettront celui-ci à
leur service, et cela ne peut se faire qu'en régi-
me socialiste.
2 - le chômage des étudiants, c'est du bidon.
3 - l'avenir intellectuel de !=• bourgeoisie française
c'est l'affaire des patrons et du gouvernement à
leur service. Qu'ils rouvrent la Sorbonne ou non
et passent leurs examens ou non, ça nous fait ni
chaud ni froid.
Ainsi les travailleurs ont mis très vite à nu l'orien-
tation réformiste des manifestations. Mais, bien qu'ils
n'aient pas eu connaissance de la manifestation de Saint
Denis, qui regroupait 1.200 étudiants sur des mots d'ordre
justes, et bien qu'ils ne connaissent pas même de nom le
mouvement de soutien des étudiants progressistes aux
justes luttes des travailleurs, ils ont vite reconnu aussi
dans ces manifestations l'aspect progressiste et celui-ci
suscita leur enthousiasme.
1 — A mesure que la répression policière se fit plus
dure, ils saluèrent la lutte d'une large frac-
tion des étudiants contre l'ennemi commun : le
pouvoir gaulliste. Ils saluèrent le fait que
ceux-ci n'aient pas hésiter à opposer la violen-
ce révolutionnaire à la violence contre—révolu-
tionnaire des forces de répression fascistes.
2 - Ils se rappelèrent leurs propres expériences :
* les étudiants venus soutenir les travailleurs
lors des grèves de 1936,
» la lutte héroïque des étudiants contre le
nazisme,
* le rflle important d'une large fraction des é—
tudiants pour populariser la juste lutte du
Peuple Algérien contre le colonialisme fran-
çais, et ce jusqu'à l'obtention de l'indépen-
dance.
De tout ceci, ils tirent les conclusions suivantes :
1 - La classe ouvrière doit unir à elle la fraction
la plus large possible des étudiants qui luttent
sur des positions justes : contre le pouvoir gaul-
liste et contre les forces de répression. Elle ne
peut les unir à elle que sur les positions de
classe du prolétariat, à savoir essentiellement la
lutte contre le chômage, contre les salaires de fa-
mine, contre l'offensive générale du pouvoir envers
les conquêtes des travailleurs, etc...
2 — Les étudiants ont eu raison d'opposer fermement la
violence révolutionnaire à la violence contre-révolu-
tionnaire, et puisqu'on nous appelle à soutenir leurs
luttes, nous soutiendrons en particulier cet aspect
progressiste capital de leur lutte.
3 — En tout cas, nous refusons de servir de force d'ap-
point aux mots d'ordres réactionnaires, comme nous y
appellent les dirigeants de la CGT. Ceci surtout par-
ce qu'ils nous ont entrainé jour après Jour, chantier
après chantier, à faire grève sur grève pour saboter
à chaque fois notre lutte. Cela suffit ! Maintenant
nous retournons à l'usine, déterminés plus que jamais
à engager des luttes décisives et enfin victorieuses.
La position des dirigeants de la CGT à propos des
manifestations étudiantes nous a définitivement ouvert
les yeux.
les qroopca cb bravai I communiste
C.G.T. disant comment la révolte
roolor la bataille prolabarienoo. oont
l'union «tdo la lutte pour la viotoii
LA CLASSE OUVRIER
LES JEUNES CONSTITUENT I
LA PLUS DYNAMIQUE DE Ntl
PLUS ARGENTS A L'ETUDE;[
IDEES CONSERVATRICES, II
MENT A L'EPOQUE DU SOCl
COMMENT S'Y PRENDRE POll
EST REVOLUTIONNAIRE OU [
DISTTUCTTON 7 IL N'Y il
CE JEUNE VEUT-IL SE LIll
ET PAYSANNES ET SE LJE-|
ELLES 7 S'IL LE VEUT,
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C'EST UN NON-REVOLUTIOM
LUTIONNAIRE. OU'IL SE il
D'OUVRIERS ET DE PAYSAl|
NAIRE; QUE, DEMAIN, IL
QU'IL SE METTE AU CONTfl
DU PEUPLE, ET IL SERA II
RE OU UN CONTRE-REVOLU! I
MAO TSE
du motnl
développons toujours davantage
la lutte populaire
contre le gaullisme
OUVRIERS, ETUDIANTS, JEUNES, TOUS AU MEETING POPULAIRE.
A BAS LE REGIME GAULLISTE ANTIPOPULAIRE DE CHOMAGE ET DE MISERE !
Hier, en masse, ouvriers et étudiants ont fait la preu-
ve de leur force immense. Le 13 mai a été une grande et
magnifique journée de lutte contre le gaullisme.Ouvriers
et étudiants progressistes ONT MANIFESTE CONTRE LE GAUL-
LISME. Il n'est plus question de lutter pour des reven-
dications petites—bourgeoises insignifiantes. Le pouvoir
gaulliste veut actuellement BRISER LE RAZ DE MAREE qui
monte contre lui, contre toutes les forces réactionnai-
res. La Sorbonne ? elle est rouverte. La libération de
nos camarades ? ouvriers et étudiants l'ont imposé.
ALORS, ET MAINTENANT ? Le mouvement de masse contre le
rt|»Wi i\jj
gauïTÏ"
Lsme7 conïre le régime de chômage et de misère doit
s'approfondir.
LA CLASSE OUVRIERE EXIGE QUE LES SACRIFICES QU'ELLE
A CONSENTIES, LA GRANDE GREVE QU'ELLE A FAITE,
DEBOUCHENT SUR DES RESULTATS POSITIFS.
LES OUVRIERS NE SE BATTENT PAS POUR RIEN. Ceux qui ont
manifesté, ceux qui ont fait grève, ceux qui n'ont pas
fait grève pour préparere en force la lutte contre
l'offensive du grand capital dans les usines, les lar-
ges masses ouvrières aspirent à continuer la bataille
populaire contre le grand capital et son pouvoir gaul-
liste.
L'UNEF, la direction de la CGT, DU PCF, NE DONNENT
AUCUNE PERSPECTIVE CONCRETE pour renforcer l'unité du
peuple dans la lutte contre le gaullisme.
Ouvriers et étudiants progressistes ATTENDENT.
Veulent-ils un débat parlementaire ? Non.
Un aménagement de l'Université bourgeoise ? Non
Veulent-ils que les politiciens pourris de la "gauche",
les massacreurs d'ouvriers, les J. Moch et les Mollet
profitent de la situation pour se faufiler au pouvoir?
NON.
GOUVERNEMENT POPULAIRE ? OUI. MITTERAND ! NON.
Ils veulent un gouvernement populaire qui donne du tra-
vail pour tous, une université au service du peuple, la
liberté pour le peuple. Ils veulent un régime où les
ouvriers, les paysans, tout le peuple soit maître du
pays.
Ils veulent ensemble développer le mouvement populaire
de masse. Les travailleurs et
Les étudiants progessistes veulent soutenir l'essor du
mouvement gréviste, travailler à l'oroanisation commune
des ouvriers actifs et des chômeurs,travailler à l'or-
ganisation commune des ouvriers français et immigrés,
frères de classe dans la lutte contre la misère capi-
taliste.
Ils veulent sous la direction de la classe ouvrière
que la lutte populaire ne reste pas sans lendemain.
TOUS AU MEETING
POUR QUE LA LUTTE POPULAIRE CONTRE LE GAULLISME
CONTINUE ET S'AMPLIFIE.
Contre le gaullisme, les ouvriers en 1ère ligne.
VIVE L'UNION des ouvriers et des étudiants progressistes.
A L'APPEL DES GROUPES DE TRAVAIL COMMUNISTES, DE L'UNION DES JEUNESSES COMMUNISTES (MARXISTE
LENINISTE ), DES CERCLES "SERVIR LE PEUPLE", DU MOUVEMENT DE SOUTIEN AUX LUTTES DU PEUPLE,
ET DES COMITES DE DEFENSE CONTRE*LA REPRESSION
DIMANCHE 1
MEETING
à 15h3O à la
MUTUALITE
L1 A. B. C. DE LA SOCIAL-DEMOCRATIE
CONTRE LES BRADEURS !
POUR LA LUTTE DES CLASSES
La C.F.D.T. sert bien les intérêts de la poli-
tique social-démocrate. La première, elle a appelé
les travailleurs à soutenir les étudiants, la pre-
mière elle a repris inconditionnellement les mots
d'ordre étudiants. C'était une aubaine pour ces
sociaux-démocrates infiltrés dans le Mouvement Ou-
vrier, un moyen unique pour tenter d'entraîner la
classe ouvrière plus avant dans l'orbite de la bour-
geoisie et de la petite—bourgeoisie. Rien de changé:
ceux qui s'emploient quotidiennement à briser la
lutte des masses contre les ordonnances, les luttes
contre le chômage et les salaires de misère, tentent
une fois de plus de mettre la force du prolétariat
au service de la bourgeoisie.
De même que la social-démocratie s'ingénie à
tromper les masses ouvrières, de même elle s'emploie
à amener les étudiants progressistes dans le giron
de la bourgeoisie. Elle leur "révèle" qu'ils sont
l'avant-garde, leur démontre que la classe ouvrière
n'est plus à la pointe de lr. lutte, "découvre" que
la lutte de classes est morte. Et ce vieux complot
de la bourgeoisie, on le sort une fois encore ! On
fait surgir sur la scène un visage neuf d'un philo-
sophe "made in US" et découvert pour l'occasion :
Marcuse. Et les briseurs de grève peuvent ainsi
derrière lui insulter la classe ouvrière en préten-
dans que les masses ouvrières ont cessé de vouloir
la révolution et ne se préoccupent plus que de leurs
"traites".
On veut faire croire aux étudiants qu'ils son
"marcusiens". C'est une opération heureuse, mais
c'est encore insuffisant. Il faut une ultime garan
gie, envoyer aux étudiants un vieux routier du mou-
vement étudiant, spécialiste en manoeuvres, en mani-
pulations et campagnes de couloir, envoyer celui qui
fera l'unité de tous les groupuscules trotskystes
et autres derrière la social-démocratie: Jacques
Arnadd Penant, ancien trotskyste et secrétaire du
sabre-peuple Guy Mollet, fera merveilleusement l'af-
faire. On le sort de la poussière des bureaucrates
étudiants, on le purifie des histoires sordides
d'arrivisme et on le met sur une barricade, ou plu-
tôt Loin derrière, car il n'aime pas les coups, et voi-
là notre chef !
BULLETIN DE DEMANDE D'ADHESION
L'Union des Jeunesses Communistes (marxiste - léniniste)
demande à tous ceux qui approuvent son action et veulent partici-
per activement à la lutte marxiste - léniniste qu'elle poursuit, de
remplir cette demande d'adhésion et de l'envoyer à l'adresse suivante
ou de la transmettre à un militant connu de vous :
Nom ........
Prénom ......
Adresse ......
Profession
Lieu de travail
Age .........
Expédier ce bulletin à P. LECOURT - CHENOT
106, rue de la Glacière - Paris-XIII»
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mandat
à C.CP. « Servir le Peuple » 1824648 Paris
VIVE LA CGT !
A NANTERRE LES ETUDIANTS PROGRESSISTES, S'UNISSENT
PARTOUT AU PEUPLE TRAVAILLEUR DE K'ANTERRE, ONT
DEMASQUE ET CHASSE LE SOCIAL-DEMOCRATE JUQUIN !
A Nanterre, si les étudiants se révoltent
ce n'est pas parce que "le climat culturel est
mauvais" ou que les étudiants ne peuvent dévelop-
per leur cr?afvité sans cinémas et maisons d'art,
comme voudraient le faire croire les journaux
"de gauche", genre Combat. Si les étudiants se
révoltent c'est qu'ils ont compris que l'univer-
sité bourgeoise voulait faire d'eux des cadres
oppressifs du prolétariat, que l'université
bourgeoise n'était qu'au service de la bourgeoi-
sie. Ils ont aussi saisi que ce n'est pas en
accolant "démocratique" à "université", que cela
change d'un pouce la nature de classe de l'Uni-
versité.
A Nanterre, les étudiants progressistes sont
allés dans les bidonvilles, véritables camps de
concentration des travailleurs immigrés, dans les
chantiers, vers les usines, se mettre au service
des travailleurs, vers les chômeurs. Ils ont mon-
tré à tous les étudiants progressistes la seule
voie juste : aller se lier au peuple, se mettre è
son service, l'aider concrètement dans son combat !
Ils ont pu ainsi, au sein de l'Université de Nan-
terre, expliquer réellement les conditions de vie,
de travail, de chômage, des travailleurs, la déter-
mination des ouvriers à la lutte, le sabotage des
luttes par les pontes de la CGT, te démobilisation psr-
menente de la propagande réformiste. Le jour de la
venue de Juquin à Nanterre, il y a eu véritablement
dénonciation de masse de la social-démocratie rénovée,
symbolisée par le mot d'ordre "Juquin, Lecanuet du PC".
Massivement, les étudiants progressistes ont tracé
une ligne de démarcation entre les amis du Peuple et
les ennemis du Peuple, et ont réservé à Juquin l'ac-
cueil que méritent les traîtres au Mouvement Ouvrier !
Juquin, petit lapin, a détalé sur les gazons de Nan-
terre.
LE DRAPEAU ROUGE
IRE LE GAULLISME
VIVE L'UNION KSTWMMLLEU&S
CTDEUTUDiUTKl
HALTE A LA DEPRESSION
,f les s/odioalistes prolétariens da U
da la jeunesse progrcasisba. peut ski-
lé régira*, du grand capital. là voie, d*
ooverbe.
*•-.!
.^» \ -•" * ~«e\
FACE A LA REPRESSION
|l_A FORCE LA PLUS ACTIVE,
SOCIETE. ILS SONT LES
LES MOINS ATTACHES AUX
IL EN EST AINSI NOTAM-
LISUE.
DETERMINER SI UN JEUNE
INON ? COUVENT FAIRE LA
QU'UN SEUL CRITERE :
AUX MASSES OUVRIERES
I-T-IL EFFECTIVEMENT A
|ET S'IL LE FAIT, C'EST
LE CAS CONTRAIRE,
OU UN CONTRE-REVO-
IE AUJOURD'HUI AUX MASSES
IL EST UN REVOLUTION-
|CESSE DE LE FAIRE, OU
IRE A OPPRIMER LES GENS
LORS UN NON-REVOLUTIONNAI-
IONNAIRE.
Le gouvernement des riches, la dictature
dans l'usine, le répression de la police, l'-
Université bourgeoise, c'est la puissance du
peuple uni, ouvriers en tête, qui les balaye-
ront.
Las étudiants progressistes sont les
amis des ouvriers; ils se battent courageuse-
ment contre 1; police gaulliste, ils dénoncent
le gouvernement bourgeois, l'ennemi du peuple,
mais leur révolte peut n'être qu'un feu de
paille; ils n'ont ni la force, ni la conséquen-
ce du peuple exploité. Quelle est leur tâche ?
Aller à une nouvelle école, celle du prolétariat
y apprendre ce qu'est la vie, la lutte, les an-
nées d'expérience du mouvement ouvrier; se met-
tre à son service : briser l'isolsment de la
classe ouvrière entretenu par la bourgeoisie et
les je Jnes. briser le silence; lui apporter
toute leur force dans le combat, la force vive
de la jeunesse
Que font les étudiants progressistes à Paris ?
Ils vont en masse en direction des banlieues
ouvrières, populariser la ligne de soutien aux
luttes du peuple, face aux mensonges de la pres-
se bourgeoise et révisionniste.
A Saint-Denis, 1.200 étudiants progressistes sont
acceulllis avec sympathie par la population; de
jeunes travailleurs se joignent au mouvement, ils
l'accompagnent jusque dans l'enceinte des usines,
chantant avec eux la Jeune Garde, l'Internationale,
scandant les mots d'ordre : contre les cadences,
contre les salaires de misère, contre les licencie-
ments, à bas le régime gaulliste anti-populaire
de chômage et de misère. Partout, "La cause du
Peuple" est diffusée massivement, acceuillie avec
grand enthousiasme.
Pas de doute, ils ne sont pas venus dans les quar-
tiers populaires pour dresser la police gaulliste
contre les ouvriers - comme l'annonçait un tract
de l'Union Locale, difusé le matin même.
,_e style de masse du mouvement, la résolution tran-
che avac les calomnies hystériques sur les groupus-
cules anarchistes, diviseurs du mouvement ouvrier.
Au contraire, les travailleurs auront spontanément
reconnu ceux des étudiants qui ont choisi la seule
issue progressiste à leur révolte, celle qui conduit
à la liaison et au soutien toujours plus profond au
le peuple travailleur.
La jeunesse intellectuelle, armée de la pensée de
Mao Tsé toung, ne fait que commencer sa longue marche
au service du Peuple.
Aujourd'hui, cette union est urgente pour le peuple,
redoutable pour la bourgeoisie rt tous les opportunistes
de droite ou de gauche. D'un coté la police gaulliste
matraque et arrête les étudiants progressistes, de
l'autre, la social-démocratie de Guy Mollet au PSD, fait
tout pour s'approprier la direction de la révolte étudian-
te et la couper définitivement de la révolte populaire.
Que les étudiants se battent pour la libération de leurs
camarades et non pour celles des ouvriers emprisonnés,
pour leur Sorbonne, pour leur quartier I
Aujourd'hui, la social-démocratie utilise la colère étu-
diante pour accéder au pouvoir. Elle en veut plus, elle
demande au PCF de lui livrer ses troupes; et le PCF fait
volte face, subitement "l'hystérie des groupuscules" se
transforme en "Juste révolte" contra la répression gaul-
liste.
Voila pour la Confédération CGT et le PCF ce qu'est
l'union des travailleurs et des étudiants. Quand les
étudiants de Rennes viennent le 8 Mai à Redon et brisent
avec les ouvriers les vitres des patrons, ils se font
donner aux flics par les bonzes locaux comme des provoca-
teurs. Mais quand la violence des étudiants est utilisée
par des arrivistes de la "gauche", et orientée sur des
objectifs réformistes, la CGT demande aux ouvriers de se
mettre a leur service et fait signer dans les usines pé-
titions sur pétitions pour l«s libertés étudiantes.
Non, les ouvriers ne s'uniront pas aux étudiants
pour renforcer les sociaux-démocrates, traîtres a leur
classe. Les étudiants progressistes s'uniront aux travail-
leurs pour mener avac aux la bataille contre la bourgeoisie.
La répression qui s'abat actuellement sur la révol-
te étudiante, les ouvriers la connaissent bien. Pour
eux cette répression est quotidienne; ils en sont
les premières victimes i
- ce sont las patrons fa-
scistes Citroen, Simca,
Dassault.
- Isa contremaîtres, anciens
de l'OAS, les mouchards et
les nervis.
- ce sont les camps de concen-
tration des bidonvilles,
bouclés 6 jours sur 7 par la police, comme à Nanterre.
— ce sont les CRS convoqués
par le patron comme à Redon, Caen; le repérage des mi-
litants syndicaux qui, une fois licenciés, ne peuvent
retrouver du travail.
Contre le mouvement des étudiants, comme contre les
ouvriers, ce sont les CRS que l'Etat gaulliste a envoyé.
Comme les patrons, c'est eux flics que les autorités
universitaires ont fait appel pour rétablir l'ordre
bourgeois menacé. Pendant plus d'une semaine, les CRS
ont matraqué les étudiants par milliers, ils les ont
emprisonnés par centaines at condamné certains a des
peines de prison ferme. Les masses étudiantes ont ri-
posté courageusement aux provocations policières et
mis & nu la vraie nature du gouvernement gaulliste.
Quand les étudiants remettent en cause leur râle de
chiens de garde de l'ordre établi; quand ils menacent
de s'en prendre a l'université bourgeoise en réalisant
la jonction avec les luttes populaires, l'Etat gaullis-
te lance contre eux ses forces de répression.
C'est par leur lutte résolue contre le police gaulliste
que las étudiants ont gagné la sympathie des travail-
leurs.
Ceux-ci y reconnaissent le combat qu'ils mènent pied à
pied depuis dix ans contre le pouvoir gaulliste.
"Halte à la répression", ce n'est pas pour les ouvriers
soutenir les revendications égoïstes avancées par les
dirigeants de l'UNEF et reprises incor"^^ionnellement
par la CGT. Les ouvriers ne se battront pas au coude-à-
coude avec les étudiants progressistes pour l'évacuation
des CRS du quartier Latin, du ghatto étudiant, ou pour
la réouverture de la Sorbonne.
"Halte à la répression", c'est engager un combat commun
de tout la peuple, ouvriers, paysans et étudiants progres-
sistes, contre le pouvoir gaulliste et toutes les formes
d'oppression qu'il exerce.
Vive la lutte des ouvriers, paysans pauvres et étudiants
progres3istes contre le pouvoir antipopulaire et ses
hordes de flics 1
LIBERTE ET DEMOCRATIE
De quelle liberté jouissent les millions d'ouvriers
et de paysans travailleurs ? Ils sont la source de
vie de toute la société. Chaque jour, ils arrachent
à la matière, à la terre, les biens dont toute la
société des riches se repaît.
Pour eux, travail quotidien, discipline militaire
pour des salaires misérables, pour plus d'un million
d'entre eux déjà, chômage ou départ de la terre. Les
lois sociales, arrachées de haute lutte dans le passé,
les libertés syndicales, les luttes revendicatives,
politiques ou économiques, tout cela est écrasé, foulé
au pied avec arrogance et mépris par les patrons et
leur gouvernement de choc.
L'Université est interdite aux travailleurs. Son
rfile est de faire des étudiants les outils du pa-
tronat, politiciens véreux, spécialistes de l'ex-
ploitation rationnelle du prolétariat, intellec-
tuels vicieux, chargé de Justifier, de maquiller
l'oppression des masses populaires. Mais pour en
faire ces larbins du capital, il faut à tout prix
leur interdire l'accès a la source unique de vie,
de pensée, d'expériences, qu'est le peuple travail-
leur.
Liberté et Démocratie sont des aspirations du Peu-
ple travailleur et des étudiants progressistes.
Mais il n'y a pas la liberté des ouvriers et des
paysans et celle des étudiants. Il n'y a qu'une
liberté, celle que donnera le pouvoir populaire :
Les usines aux ouvriers
La terre à ceux qui la travaillent
L'Université populaire.
Voilà la liberté et la démocratie pour laquelle
lutteront ensemble travaill'/urs et étudiants progres-
sistes.
Or la Confédération CGT n'appelle pas les étudiants
progressistes à rejoindre les rangs des révolution-
naires prolétariens. Au contraire, elle appelle les
ouvriers à soutenir les étudiants dans leur propre
lutte, sur leur revendications étriquées.
ITOUNG : "L'Orientation
lement de la Jeunesse".
CONTRE -COURANT
SOCIAL-DEMOCRATE
nous entrons dans la grande époque de 1
de l'impérialisme, de la victoire du prolétariat et des
peuples, de la pensée de mao-tsé-toun^!
Depuis plus d'une semaine, les évène-
•ents politiques en France et dans le monde
se précipitent. En France, les manifestations
des étudiants, de la jeunesse ont intéressé
des centaines de milliers d'ouvriers, de pay-
sans, de jeunes : la violence des forces ré-
pressives du gouvernement gaulliste et la ri-
poste de milliers de jeunes ont donné & la
lutte pour le pouvoir que mènent différentes
forces politiques, une forme nouvelle.
La réaction des larges masses populaires
est claire et simple : tout ce qui tend à pré-
cipiter la chute du régime de chômage et de
misère est uas bonne chose. Mais le proléta-
riat SAIT QU'IL EST LE SEUL CAPABLE DE DIRIGER
EFFECTIVEMENT LA LUTTE CONTRE LE GAULLISME,
POUR L'AVENEMENT D'UN REGIME DEMOCRATIQUE AU
SERVICE DU PEUPLE.
Comment combattre le régime de chômage 7
- en unissant les ouvriers et les chô-
meurs pour briser net l'offensive du grand
capital; en faisant payer aux riches le prix
de la crise, des fermetures d'usines, des
concentrations.
Comment combattre le régime de misère ?
- en unissant les ouvriers dans la ba-
taille contre les salaires de misère, en unis-
sant les ouvriers et les paysans travailleurs
qui aspirent à s'organiser ensemble pour vain-
cre ou mourir comme l'ont crié les paysans de
1'Ouest.
Comment combattre le régime policier ?
— en unissant les ouvriers, les paysans
pauvres, les étudiants progressistes, les lar-
ges masses populaires contre la répression de
tous les jours, contre les flics et les vendus
dans les usines, contre les méthodes fascistes
des patrons", contre les malries racistes.
LES COUPS MORTELS CONTRE LE REGIME GAUL-
LISTE, LE POUVOIR POLICIER DE CHOMAGE ET DE
MISERE, CE SONT LES MASSES POPULAIRES QUI
PEUVENT LES PORTER.
Les ouvriers, les paysans pauvres, les
étudiants progressistes qui se mettent au
service de leurs luttes, tous ceux qui se
mettent dans le camp du peuple sont la force
immense capable de renverser le pouvoir anti-
populaire du grand capital.
Dans le camp des ennemis du peuple : il
y a le pouvoir gaulliste et tous les politi-
ciens bourgeois qui veulent profiter du com-
bat des ouvriers et des paysans contre le
chômage et la misère, du combat des jeunes
progressistes en révolte contre l'université
bourgeoise et les flics du gaullisme pour
SE FAUFILER AU POUVOIR.
La social-démocratie a besoin de se
renouveler, de se moderniser vite PARCE
QU'ELLE SENT SOUS SES PIEDS LE TERRAIN
GLISSER.
SOr la déclin...
un ooewm pwPid»: la
Le prolétariat français connaît bien cet
ennemi. Dans le passé il a su éventer tous les
complots des politiciens bourgeois de la social
démocratie. En 36, la marée ouvrière allait em-
porter le régime de chômage et de misère, la
social-démocratie brisa le mouvement populaire.
En 45 les farces populaires, les armes a la
main, allaient conquérir définitivement la li-
berté. La social-démocratie s'interposa et la
bourgeoisie vola au peuple les fruits de la
victoire. En 58, grâce à. la participation acti-
va de la social-démocratie, le pouvoir du grand
capital ébranlé par sa défaite en Algérie a été
renforcé, le gaullisme instauré.
Mal 68 : après dix années de pouvoir gaul-
liste, de division des forces populaires provo-
quée par la social-démocratie, le peuple recons-
titue ses forces conquiert bas à pas son unité,
et prépare la chute du régime du grand capital.
Aujourd'hui comme hier, la social-démocratie
regroupe ses farces pour comploter a nouveau
contre le peuple. Elis cherche de nouvelles
forces, parce que les vieux politiciens, les
massacreurs d'ouvriers, les J. MOT» et Cie ne
sont plus présentables. Elle cherche désespéré-
ment a se constituer une base de masse qui lui
permette d'exploiter le mécontentement du peuple
de renverser l'équipe gaulliste, de duper les
massas populaires, et de PERPETUER COMME ELLE
L'A TOUJOURS FAIT, LE REGNE DU GRAND CAPITAL.
Depuis 1945 elle a lié son sort à
l'impérialisme américain, CONFIANTE dans
les forces agressives des U.S.A.. OR,
aujourd'hui, le colosse américain est
ébranlé et entre dans une ère de déclin
irréversible sous les coups de l'héroïque
Peuple Vietnamien, de la lutte des noirs et
de toutes les victimes de son agression et
de son exploitation. La Chine rouge des
ouvriers, des paysans, des peuples du monde
entier, à la tSte du front de tous les
exploités qui partent à la conquête de l'é-
mancipation, montre par la pratique que l'é-
poque de l'impérialisme agonisant est l'épo-
que du socialisme triomphant de la pensée de
Mao-Tsé-toung.
La bête impérialiste saigne de toutes parts:
l'agression à coups de dollars, de napalm,
de B 52, de corruption, ne paie plus; sur
les champs de bataille du Vietnam, les patrio-
tes en ont donné la preuve. Un représentant
qualifié de la grosse banque américaine, Ro—
ckeffeller, a déclaré hier que les USA étaient
acculés, qu'ils devaient être prêts à accepter
au SUD-VIETNAM le gouvernement populaire pour
lequel le peuple Vietnamien les armes à la main
a combattu.
LA SOCIAL-OEMOCRATIE NE PEUT PLUS S'APPUYER
SUR LES FORCES AGRESSIVES DE L'IMPERIALISME
AMERICAIN COMME ELLE LE FAISAIT HIER.
aa ckaroiàr*» dhano»
SA DERNIERE CHANCE, LA SOCIAL-DEMOCRATIE
LA TROUVE DANS LE CONTRE-COURANT REVISIONNISTE
INTERNATIONAL QUI A DIVISE LE MOUVEMENT COM-
MUNISTE.
La chance de la social—démocratie, c'est l'u-
surpation du pouvoir populaire en URSS, dans
les démocraties populaires.
En 1956 elle s'était ruée a l'assaut des for-
ces populaires, dans le camp de la contre-ré-
volution en Pologne, en Hongrie. Mais elle
svait encore rencontré la résistance des for-
ces prolétariennes. Le Parti Communiste en
France avait encore tenu tftte A 1'assaut de
la réaction, du Figaro aux trotskystes.
La manifestation contre-révolutionnaire contre
le aiâge du Parti en 56 n'avait pas effrayé le
prolétariat; il avait su répondre fermement aux
crieilleries de la petite-bourgeoisie dupés par
le csmplot impérialiste et social-démocrate.
MAIS AUJOURD'HUI LE CONTRE-COURANT REVISIONNISTE
e'est renforcé : en Tchécoslovaquie de Dubcsk les
ouvriers connaissent à nouveau le chômage, le
blocage des salaires, les cadences infernales, la
dictature des bureaucrates, des experts et des
intellectuels bourgeois. Ce contre-courant balaie
l'Europe, il s'appuie sur UNE PARTIE DE LA JEUNES-
SE INTELLECTUELLE pour développer son offensive.
EN FRANCE, la social-démocratie déploie toutes
les forces qui lui restent pour fusionner avec ce
contre-courant. Le déclin de 1'IMPERIALISME AMERI-
CAIN EXIGE CE RENOUVELLEMENT DE LA SOCIAL-OEMOCRA-
TIE. Elle a assimilé les leçons de 56 et les leçons
actuelles de la Tchécoslovaquie.
IL LUI FAUT UNE BASE DE MASSE DANS LA JEUNESSE
INTELLECTUELLE POUR DEMOLIR LA DIRECTION PROLETA-
RIENNE DES LUTTES DE MASSE EN FRANCE.
La révolte de la jeunesse intellectuelle contre
l'Université bourgeoise et les flics du pouvoir
gaulliste a constitué pour elle 1'OCCASION REVEE.
Elle a lancé dans l'opération les trotskystes,
les Jeunes arrivistes de la gauche pour diriger
le mouvement étudiant et duper une grande partie
de la jeunesse intellectuelle, toujours hésitante.
Dans le m6me temps, elle a lancé un ultimatum aux
dirigeants du PCF et de la CGT, pour qu'ils fassent
la preuve de leur bonne volonté. Ensemble, sociaux-
démocrates et dirigeants du PCF, ont signé sur le
papier des accords communs. Mais, prudente, la
social-démocratie EXIGE DES ACTES CONCRETS. Si le
PCF voulait vraiment la "Démocratie véritable"
avec les sociaux-démocrates, il fallait appeler
la CLASSE OUVRIERE A SERVIR DE FORCE D'APPOINT au
mouvement étudiant manipulé par la social-démocra-
tie.
LA DIRECTION OPPORTUNISTE DU PCF et de la CGT
A REPONDU à l'appel de la social-démocratie.
SEGUY a appelé les ouvriers à se mettre à la remor-
que des revendications étudiantes.
LE PCF et la direction opportuniste de la CGT ONT
MONTRE QU'ILS ACCEPTAIENT DE JOUER JUSQU'AU BOUT LE
JEU DES SOCIAUX-DEMOCRATES! Faire de la classe ou-
vrière une force d'appoint à la coalition petite-
bourgeoise dirigée par la fraction social-démocrate
du grand capital.
CE QUE DEPUIS 66 LA CFDT, instrument de la social-
démocratie rénovée n'arrivait pas à obtenir, le
Bureau National de l'UNEF, soutenu par la social-
démocratie, essaie de l'obtenir : ligoter le pro-
létariat, dévoyer son combat contre le chômage et
la misère.
C'EST UN EVENEMENT DE LA PLUS GRANDE IMPORTANCE,
NATIONALE ET INTERNATIONALE.
Et de très larges couches ouvrières le sentent.
Elles voient s'affirmer le nouveau complot de la
social—démocratie. Pour beaucoup, malgré les inquié-
tudes suscitées par l'unité avec les politiciens
corrompus Mitterand-Mollet, la démocratie véritable
devait couronner la lutte des prolétaires contre le
chômage, les salaires de misère, la répression anti-
démocratique. Maintenant, ils peuvent voir que la
"Démocratie véritable" couronnera la lutte de la
petite—bourgeoisie dirigée par une fraction de la
bourgeoisie des monopoles en alliance avec les
fractions dupées du peuple.
Qu'est-ce qui leur permettra d'arriver à cette conclu-|
sion ? l'analyse de ce simple fait : le prolétariat,
les paysans travailleurs combattent; on sabote leur
combat au nom de la démocratie véritable. Au nom de
l'unité de la gauche, on brise les grèves, on inter-
dit les grèves illimitées, on refuse le combat pro-
létarien contre le chômage, on interdit aux ouvriers
et aux paysans unis par la misère capitaliste, de
créer des organisations populaires de combat, comme
c'est le cas dans l'Ouest, on hurle à l'aventurisme
quand les ouvriers et les paysans opposent leur vio-
lence de classe à la violence contre révolutionnaire
des farces répressives du patronat et du gaullisme.
Et quand une partie de la Jeunesse, manipulée par la
social-démocratie, se bat, ON EXALTE SA RESOLUTION.
Face aux fusils des patrons il y a les ouvriers, les
paysans, les intellectuels révolutionnaires unis aux
ouvriers et aux paysans.
Sur les barricades au quartier Latin, il y a des Jeu-
nes pleins de résolution et les aventuriers nécessai-
res à la réussite de l'opération social-démocrate.
Les dirigeants opportunistes du PCF et de la CGT ont
MONTRE AUX YEUX DE MILLIERS D'OUVRIERS DANS QUEL
CAMP ils se trouvaient. A REDON, les permanents ré-
visionnistes empêchaient les ouvriers d'aller mani-
fester en masse leur soutien aux ouvriers d'une usine
qui commençaient une grève illimitée SOUS PRETEXTE OU
C'ETAIT UNE PROVOCATION; à PARIS, le même jour, ils
appelaient à soutenir les étudiants qui se heurtent a
la police. La liaison entre ces faits est tout a fait
significative.
Les Marxistes-Léninistes, sur les positions du
journal "SERVIR LE PEUPLE", sont aujourd'hui les
seuls à résister au contre-courant social-démo-
crate et révisionniste. Ils relèvent le drapeau
du Parti du Prolétariat et vont partout, dans
toutes les usines, expliquer à la masse des ou-
vriers, qu'aujourd'hui LE PROLETARIAT COMBAT et
que sous la bannière de la Démocratie véritable
LA BOURGEOISIE ESSAIE DE SE FAUFILER.
PARTOUT AU SEIN DES MASSES POPULAIRES, la jeunes-
se armée de la pensée de Mao-Tsé-toung, se met au
service du prolétariat et du peuple. PARTOUT ELLE
DENONCE LE NOUVEAU COMPLOT DE LA SOCIAL DEMOCRATIE.
PARTOUT , les ouvriers unis dans des groupes de
travail communiste, arment leurs frères de classe
pour l'assaut & venir contre le régime antipopu-
laire de chômage et de misère.
UN PARTI COMMUNISTE DE L'EPOQUE DE LA PENSEE DE
MAO-TSE-TOUNG s'édifie au coueur des masses
populaires.
VIVE LA LUTTE DU PEUPLE CONTRE SES EXPLOITEURS.
e » publication : J»n ESTERLE -
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Title
Servir le peuple
Issue
no.21
Date
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Publication information
no.21