Mai 68

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FASCOIE
f»AR OIS CAHARAJDéS DE CÇT
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CrWFÎ BROCHUir; A TVF, RTÏALISEfc AU SPKVICFî DTS
COMITES D'ACTION OUVRFSS -STUELÛNK
guise d'introduction ; pages 3,4,5,6.,
Tractsayant rapport_eaix
_ly_cé_ons i
Le mouvement rappelle que . „ „ ( 20 Mai , 20 000 ex. ) page 7 .
Amnistie des yeux crevés f . ... ( r.6 I/ïai , 5 000 ex. ) pages 8-13
Statut du CAFC! , „. . (.29 Mai ; 5 000 ex.) page- 14
Le lycée Condoi-cet est occupé ( 20 ffiai , 2 500 ex. ) page 15
Information CAÎr-Second degré ( 18 Mai ., 10 000 ex.,) page 16
Ls Univers?, ce de c on cotation ( premier tirage le 15 nai à 5 000 ex.
le texte présenté a été réécrit en Septembre ) pages 1? - 22
^\S:C— s~£!r^ i^t"av-'-1i st o s ;
Non à la chio-'v.r'.t fj.3~.Tlli;
Dix ans , ça puffi-r
De Gaulle par l-ai-T-J-ie
Le pourquoi dcn calcrn~e-
( 2? Mai , 20 000 ex,) page 23
( 25 Mai , 50 000 ex.) page 24
( 10 Juin, 80 000 ex,) page 25
, 20 000 ex. ) page 26
Pour l'abolition du sta;u
Appel
Tracts visant à " "' • .''. "é^jouffeaent dti mouvement i
.^ étrangers ( 17 Mai, 20 000 ex.) p. 27
( 22 Mai , 10 000 ex. ) page 28
Camarades Soldats
Camarades paysans
( f jji Mai . 20 000 ex. ) page 29
( 19 Mai , £0 000 ex.) page 30
2
A tous les Camarades travailleurs aux Halles de Paris
( 27 Mai , 3 000 ) page 31
Manifeste ( 24 Mai , 10 000 ex.) page 32
Tracts de combat distribués à nos camarades ouvriers s
Etudiants Ouvriers
Mai 1968 s Rien n'a changé
Travailleurs étudiants
La lutte continue
( 15 Mai , 20 000 ex.) page 33
( 16 Mai , 30 000 ex.) page 34
( 21 Mai ,150 000 ex.) page 35
( 30 Mai ,100 000 ex.) page 36
Ce n'est qu'un début, Nous continuons le combat
(1° Juin, 50 000 ex. ) page 37
Ouvriers ^udiants ( 10 000 ex; ) page 38
Camarades ( 27 Mai , 70 000 RX. ) page 39
ja
Projet de plateforme politique des Comités d'Action
( 2 Juin , 15 000 ex.) pages 40-41
Les impératifs actuels de l'action révolutionnaire j les tâches urgentes
( 31 Mai , 3 000 ex.) pages 42-45
Nous continuons le combat ( 28 Mai, 30 000 ex.) pages 46 - 49
De Gaulle à la porte (fin Mai, 30 000 ex.) page 50
( Cet appel à une manifestation est un tournant dans le déroulement de la -1
lutte révolutionnaire, Hous le-considérons comme une introduction à la se-
conde brochure qui sera relative à juin.).
C^mmentiai]re_sur_les_p;rincip^aux tracts__;
Pages 01 - 55
( Les dates correspondent aux premiers titages.
3
n auis
c infrocluchon
La révolution s;; vend bien et évidemment ces tractations financières ne
profitent pas au mouvement po ir deux raisons principales „ Tout d'abord
parce qu'aucun militant n'a encore pu utiliser les millions rapportés par
la vente d'affiches , de petits livres creux et de soit - disant • études
politi-<u'is „ Fais aussi parce que ces études bourgeoises font partie d'une
large campagne de dénigrement , de déformation , et de récupération de ce
qui s'est passé en Mai .
Co fascicule prétend sortir de ce cadre et présenter à titre d'ex-
emple l'action de deur C.A ; le Comité d'action révolutionnaire do la
Sorbonne ( CARS ) et le comité d'action ouvriers étudiants italiens de la
Sorbonne „ II a été rédigé par Ses camarades de ces deux comités ou plutôt
par ce qu'il en reste après les nombreuses répressions du pouvoir .
Nous avons rassemblé les textes qui nous paraissaient les plus si-
gnificatifs parmi ceux qui furent tirés par le CARS lors de l'occupation
de la Sorbonno „
lous souhaitons que le lecteur se replonge dans l'état d'esprit de
Mai pour comprendre pleinement certains textes qui peuvent paraître auj-
ourd'hui dépassés
A la fin de ce document nous avons fait figurer quelques commen-
taires et précisions relatifs aux principaux tracts , ce qui pourra en
faciliter la compréhension et définir dans quel esprit nous avons trav-
aillé „
A ce propos nous tenons à faire dès nainten.ant quelques mises au
point .
Tout d'abord , une question s~- pose aussitôt : comment se sont
constitués cos deux comités ? Essentiellement grâce à la volonté de
lutte de très nombreux camarades étudiants , ouvriers , chômeurs etc ...
qui pour la grande majorité ne se connaissaient pas avant ce que l'on a
appelé l'occupation de la Sorbonne et que nous appellerons plutôt sa
libération provisoire .
Certains élenonts étaient politisés mais la plupart ont fait Ir.ur expérience
révolutionnaire -m cours dos .jours et dos nuits dans l'action , les discussions
et les contacts avec l'extérieur .
QIT;LLr; T'ffAIT LA H,A'-'T: FCRI-r: POLITIQUE MINIMJM TACITW1ÏT ICCJW-i: PAR
TOUS ? JSsraTïj LLTMTKT :
1) Le dépassement -des erg "isati ns p \i-'iq_-.;s t S'—i-lical^s qu'-.'l s
•• •• ' :it p-'tit-s bourg-oises u d'extrême gauch;
2) Le ''<. 'passemr nt des structur-s de pensée étroites de c> s organisations
j)Lc sentiment ressenti profondément par tous,scientifiquement ou infui-
tivenent,que la Sorbonnc ne pouvait et e devait être qu'unebase provisoire
de l'action revolutonnaire
4) La conviction que notre tâche était de faciliter la lutte de la classe
mivrièrt et do luipcmottr:,dc déborder le cadre réformiste dans lequel on
étouffe, .
5^ Le refus du réalisme, des "lois économiques . naturelles" ,, du constru-
ctivisme, am±ant dr- pièges tendus par le pouvoir d.ans lesquels sont tombés
bon nombre d'étudiants sans parler des organisations syndicales(mais c'est
p©ur elles uno vieille tradition)
6) Le refus d-;: la légalité bourgeoise au profit d'unr -mal-"-se. scientifi-
que à:: rapports de forces.
7) TT'c par dessus tout la conviction profonde qui l'exploitation d.; l'homme
par l'homme '•"'oit disp-'r >itro,
Par ailleurs pour éviter les querelles idéologiques,nous avons délibérément
ignor.' 1-..-S étiquettes ou les absenses d'étiquettes p litiques de chacun.C'est
ainsi que nous avons pu nous battre 'dans 1 ; ca^rc de discussions politiques
à propos d'idées politiques précises ne débouchant pas sur des des querelles
dr chap.llcs nais- au contraire sur l'action politique revolutonnaire.La
discussion était devenue opératoire et. 11 dialectique pratiqueTthéorie-
pratique pouvait ?tro enfin appliquée sans préjugés.Loin d'être un frein la
relative diversité des tendances devenait un facteur dynamique.Un autre pro-
blème tenait évidemment au choix des incmbrables textes qui nous était prop-
osés et qui s'ajoutant aux tracts que nous écriront„A ce propos la presse bou-
rg'--is' dont le "monde" (article "le bateau ivr>-:Bd:; Girci d l'ain)s'est faite
conplaisc-ment l'écho d'informations selon lesqu; Iles lr c-mité d'action de
la sorbonn'-. tenait solidement le service ronéo en main et n'imposait son
imprimatur'• ou'aux tr-\cts qu'il jugeoit politiquone-t just-\9
5
Tout d'a^crd nous forons remarquer qu'il est absurde do parler de censure
lorsqu'il y a dans la seule Sorbonne de qucd constituer plusieurs services
ronéo .
Mais surtout cela pose le problème de la censure politique .Or il est '
bien évident que dès le moment ou on a une action d-;. propagande on est ame-
né à effectuer un choix en fonction de certaines analyses politiques •.. Il
est bien évident que une f^is la révolution faite et la société sans clas-
se instaurée la notion de censure n'aura p^us aucun sens . Mais cela ne
peut ôtre qu'un but à atteindre et en Mai il n'était même .pas question de
situation pré-révolutionnaire . Au contraire la bourgeoisie nais aussi les
idées bourgeoises devaient être constamment combattues à l'extérieur nais
aussi parmi nous .
Dans une large-- mesure beaucoup ne voyaient pas plus loin que le lieu
de terrorisme verbal et idéologique totalement artificiel que constituait
la Sorbonno . Pour eux tout se passait comme si la révolution était faite et
comme si on pouvait impunément faire paraître n'importe quoi à n'importe
quel tirage pour toucher n'importe qui .
Or s'il doit y avoir révolution elle n: sera pas spontanée au sens
d'irr'fléchi car on ne fait pas la révolution sans théorie révolutionnaire.
File aura été rendue possible par de nombreuses révélations politiques ,
par un énorme travail de propagande ; et la forme qu'elle prendra donnera
raison aux uns et tort aux autres . • •
Nous maintenons que la censure est nécessaire à toute action politique
réellement consciente et lorsqu'un journal comme le "Monde" fait sa_politi-
que en faisant paraître un article commr"le bateau ivre" , en ne disant
pas que des examens de la rentrée sont largement dénaturés à l'intérieur
des locaux , en ne parlant pas des manifestations paysannes monstres qui
ont eu lieu en Septembre dans le nord de l'Italie il défend lui aussi une
politique de classe . A chacun la possibilité de s'insérer dans la lutte
de classe suivant une manière qui lui so it propre . Mais tant qu'il ex-
istera plusieurs classes il existera plusieurs objectivités et par la
même plusieurs censures „
NOUS RTJFUSOÏÏS A W'S BOURG X)IS L'BICROYABLF; PRIVIL1 ;GF; DF! DTCID -11 P1 CF!
QUI FST OBJ :OTIF F,T 3H CR QUI N LTST PAS .
Venons en maintenant au problème de lo, distribution et de la pro-
pagande . Go travail a été réalisé au début en partie par par des diffuseurs
bénévoles mais très vite ce fut le comité d'action italien qui se chargea
du travail en se repartissent en équipes de nuit et en limitant son action
6
i
*
aux usines „ Fît il faut insister sur l'énorme travail que de politisation
que réalisèrent nos camarades italiens avec l'aide de camarades du CàRS „
Car un tract n'est pas un but en sci £ c'est un moyen pour atteindre
certaines fins et suivant los textes et les buts visés la qualité de la
distribution et de la propagande est le plus souvent largement prépondé -
rante vis à vis du texte lui rame .
C'est pour cela que nous demanderons au lecteur de bien vouloir se
repl-nger dans l'atmosphère de Mai-Juin et d'imaginer les discussions ,
les conflits , et mêmes les bagarres qui nous opposèrent parfois aux ou-
vriers que nous allions voir et qui nous furent nécessaires à tous pour
arriver progressivement à une estime réciproque . C'est à ce prix que nrous
avons pu contribuer à faire le niveau de la lutte politique de tous les
exploités et préparer les affrontements de demain de plus en plus violents
et de plus en plus riches du point de vue de l'expérience révolutionnaire «
Nous terminerons par ces deux phrases tirées de deux tacts de cette
brochure :
" Ce n'est qu'un début , nous continuons le combat ."
et " le pouvoir est à prendre " .
A tous les révolutionnaires e le prendrepbur le détruire aussitôt.
Car nous ne voulons pas d'un, capitalisme d'état et d'une bourgeoisie rouge
bureaucratique et criminelle „ La révolution de 1917 nous a appris comment
quelques " révolutionnaires professionnels " peuve t dénaturer complètement
et en quelques mois une révolution de type soviétique : nous essayerons d'en
tenir compte ,
7
LIÎ MOUVT3OT T RAPPFLLK QUE...
1°) L'occupations des facultés ne constitue qu'un aspect particulier ât conjonctu-
rel de son action.
2°) L'occupation et les tâches réalisées pendant celle ci doivent servir/la lutte
générale contre le système capitaliste. : .
L'occupation répond aux objectifs politiques suivants :
1°) Annuler momentannément la marche de l'université pour annuler la légalité capi-
taliste universitaire.
2°) Organiser les étudiants pour une contestation radicale de la société et de 1?U-
niversité.
3°) Constituer une base pour le mouvement.
LA FACULTE HTANT UN LT'IU
- d'organisation du mouvement en comités d'action
- de discussion au sein du mouvement et avec l'extérieur
- de préparation des actions à mener
Dans ce sens l'occupation des facultés, prenant xine dimension nouvelle pendant le
développement du mouvement ouvrier, constitue en elle même une épreuve de force qui
peut déboucher sur plusieurs situations ;
- Soit l'écroulement du mouvement et la réouverture des facultés qu'elles soient
réformée ou non
- Soit le renversement pur et simple du régime.
l'occupation des facultés, en liaison avec le développement du mouve ment ouvrier
doit dons s'étendre, se prolonger et s'organiser.
Considérant que l'objectif politique est bien le renversement du régime par les tra-
vailleurs et que l'occupation dàit être réalisée dans ce cadre politique
qu'en effet, l'enseignement ne répondra aux besoins de la population,
que lorsque celle ci aura effectivement mis à bas le pouvoir capitaliste.
que la refonte de l'Université ne pouvant être envisagée en dehors de ce
cadre, elle ne doit pas être par conséquent l'oeuvre seulement des gens qui y travail-
lent à l'heure actuelle, mais bien de l'ensemble des travailleurs.
s'opposera à une réforme de l'Universté capitaliste, et de boycotter par
conséquent la formation de comitéâ paritaires .
Dénonce de façon générale
les tentatives de détournements du mouvement, orchestrée par certains professeurs
qui visent à enfoncer le mouvement dans le cadre étroit du réformisme universitaire
comme le folklore estudiantin dans lequel risquent de sombrer les occupations.
Rappelle que la tâche essentielle des étudiants est de se lier au combat de la classe
ouvrière contre le régime.
COMITF; D'ACTION OUVRIERS ' TTUDIANTS
&
AMNISTIE DES YEUX CREVES
ous
m m e
eh
ETUDIANTS .'TRAVAILLEURS
marche...
Pendant plus d'une semaine5 nous avons manifesté en masse et,
quand cela fut nécessaire, déterminés, nous nous sommes battus.
Nous avons cru alors que notre situation pouvait changer.
Aujourd'hui, l'enseuble des travailleurs a profité de notre mouvement
exemplaire pour demander satisfaction à d'anciennes revendications
"corporatil^es" et salariales.
Elles sont nécessaires mais NON suffisantes : TROP ou PAS ASSEZ
Trop _: Parcoqu'impossibles à satisfaire dans l'état actuel des structu»
res qu'elles contestent implicitement.
Pas Assez •; Parce qu'elles s'addressent à un pouvoir qu'elles ont' aboli
de fait - qui n'a donc aucun pouvoir réel - et à qui l'on demande des
réformes. .
Et voilà ce qu'aujourd'hui il faut entériner : des centaines de blessés
et de mutilés pour revenir en deçà de notre point de départ. CELA, NOUS
NE L'ACCEPTONS'PAS.!
Nous voulons que l'espoir né pendant ces jours de rnanifesta»
tion trouve son expression dais un uouvcaeiit irréversible. Notre choix
idéologique-est clair : lus barricades sont nécessaires mais non suffi*»
santés- les tracts ne sauraient tenir lieu de Tensée politique et les
slogans de réalisations. . '
Le texte -qui suit se vêtit un e amorce de- programme, ïl se veut
une base do censée et d'action. Il n'est ^as une doctrine, ni même un
manifeste, mais il doit le d.-venir.
APPEL AUX ETUDIANTS ET AUX TRAVAILLEURS
Etudiants-travailleurs, il ne faut nous laisser duper mie, fois,, de
plus. Il faut prendre conscience de ce que nous av>ns tous fait confu—
s iiaent, à la hâte et dans la rue.
Il faut être luciderj et ne pas accepter d'être récupérés, assimilés
ou coup ri s avec nos "petits "oroblèmcs de "mineurs" de mauvaise conscien-
ce do non protêtaires.
Exposons clairem/ nt ce que nous voulons et, nous devons r>ren~
dre le tenps de le savoir.
o • • / • o *
9
THESE I
Il n'y a plus de problème étudiant. L'ETUDIANT est une notion pé-
rimée. Nous sommes des privilégiés non économiquement, mais parce que
nous seuls avons le temps et la possibilité physique et matérielle de '•
prendre conscience de notre état et de celui de la Société. Non prolétai-
res, nous le sommes, mais surtout nous sommes des consommateurs improduc-
tifs de"biens" et de culture..
Etre prolétaire n'est ni une "valeur", ni un "avenir1.1 Que les pro-
létaires deviennent des travailleurs avec tous les DROITS que cela com«*
porte. Que les étudiants cessent d'être privilégiés et rendent immédiate-
ment sous forme d'encadremant ce que la Société leur donne à titre indi-
viduel.
THESE 2
Etudiants, ne nous laissons pas scinder des professeurs et des
autres "classes" de la Société. Ne nous laissons pa ' enfermer dans une
pseudo "classe" d'étudiants avec ses problèmes d'intégration économiques
et sociaux.
THESE 3
Nous n'étions autrefois qu'une petite minorité de futurs privilé-
giés nécessairement intégrables. Nous sommes maintenant une trop grande
"minorité non assimilable, mais gardant' le statut de l'ancienne minorité.
Telle e,-t la contradiction où nous, fils de bourgeois, sonnée placés.
Nous ne sommes plus assurés de notre futur z?ôle d'exploiteurs. TELLE EST1
L'ORIGINE DE NOT.;(E FORCE REVOLUTIONNAIRE- NE LA LAISSONS PA 3 S'ECHAPPER.
Supprimons nous, devenons tous des travailleurs POUR QUE TOUT LC TONDE
DEVIENNE PTIVILEGIE.
THESE: 4
Nous sommes dorénavant des travailleurs comme les: autres. Nous
sommes un capital immédiat et futur pour la Société et non une promesse
de "Direction". Noua devons être payés comme tout autre travailleur ayant
une fonction sociale.
THESE 5
Etudiants, cessez d'être des "parasites provisoires". Futurs ex-
ploiteurs et consomma tours privilégiés. Soyez dès maintenant dos produc-
teurs véritables de "BIENS"
THESE 6
de "SERVICES'1 de "SAVOIR".
. L'étudiant libre est mort, l'étudiant du soir aussi. TOUT LE MONDE
ETUDIERA sitout le inonde produit, consomme, travaille et étudie en même
temps.
THESE 6
10
L'étudiant libre est . :rt, l'étudiant du soir aussi. TOUT LE
-l'.ÏONDE ETUDIERA si tout le .aonde produit, consomme, travaille et étudie
en biêue temps.
THESE 7
Etudiants-travailleurs, nourj refusons la société de consom-
mation, nous avons tort. Tout le monde doit consommer et produire 'oour
gué tout le monde puisse consommer ce qui est produit. PRÔDUCTEDN NE
DOIVENT PLUS ETRE SEPRAREo PAR LES PIEGES DE LA D I S T R I B U T I ON,
ACCEPTEZ CETTE BANALITE : L'ensemble des travailleur;.; ne peut
consommer eue ce que l'ensemble des travailleurs produit. L'ensemble de
des travailleurs doit caoisir ce qu'il veut consommer pour savoir ce
qu'il doit produire.
THE3E 8
"L'embourgeoisement" de la classe ouvrière, masqué et djmontro
par de fausses revendications a été l'entreprise du capitalisme moder-
ne.
Il a ~ru ainsi diviser le inonde en deux sles "Nantis" et tous
ceux susceptibles de le devenir - face aux "esclus provisoires" de ce
monde ; les pays dits "sous-développés",
THESE 9
L'étudiant est devenu le "'umlétaire" de la bourgeoisie et
l'ouvrier le bourgeois du "Tiors-uonde".
THESE 10
Etudiants-travailleur:;, privilégies de tout poil, continuons
la lutte pour un changement radical de toutes les sociétés oppres .ives
et mystifiantes. 30YONU CE <-UE v-OU i 30,ï.:E3 ïï1 VOULONS DEVENIR ' ET NON
CE QUEL'ON NOUo PAIT DEVENIR LALGR2 NOU3.
THESE II
Refusons 1'A-Politisme et le Révolutiormisme.
Quelques crédits et augmentations ne changeront rien à notre
état d'objets passifs face au;-c pouvoirs nolitioues, économiques,
techniques,,
THESE 13
Si notre situation nous entraîne à la violence^ c'est que la
sociétj toute entière nous fait violence.
REFUSONS la VIOLENCE du '"BONHEUR" faite à tout le ..tonde.
- ce bonheur scandaleux des heures suo lémentaires, du ma,rcliandar;;e de
notre force de travail, de notre force vitale, échangées contre quel-
que àociiets en noir et blanc . ou en couleur, ne servant ensuite qu'à
mieux nous asservir en nous privant de notre âumanits.
11
THESE 14
Etudiants-t ravailleurs, nous refusons g. -sormais ce cycle
us__l_c;
de la production—
infernal et cette mort lentu, ifous exigeons eue 'bouuL o s travaill ours
cT niveaux dela on:-;inatin-^rodui t
olidaire m nt dan
Etudiants, trc.vaillourG, ..cccvito.au les nioyoïio de noj fins.
Si nou^ voulori^.' un ch:.mgoue:at rridical do notre -rtat, nou,j ne l'obtien-
dront pa;-j par lo dialo-uj, car celui-ci o-vfc rompu dcpuio lon:;;i;euns.
Si nouy voulon.-j un sij/,plû a-:; ;;naço; .:nt de nos "futurs privilèges" et
quolnue,-j liochuto de 'ilu,j, conbi.nuono notre a'rr)ronki.jsa;;'':o et; notre servi
tude. Nous ne donnoiiapas l'illuoÈon de la, révolution, car elle coûtera
cher.
'J Car!l-5I3jON3
THB3V:! 16
Soyons autre cnooe que
qui n'est nême p .u;j bouffonne.
d'une tra- i-couiadie
30YON3 DE VERITABLICS ACTEUlio !
, c ' est faire
qu'il n'y ait plus à revendiquer des droits, faire à la charité et aux
"bonnes oeuvres" le don de luurs sacrific.es.
m T T ''V> ™' ~n T* ,'~\
J i~l 'j O '_j _I_
La révolution n'est pas un "luxe" ni même un. art. Elle est
une nécessite quant tout autre raoyuii est iiioossible. Etudiants Travail---
leurs vous seuls 'oouve::. la faire. Personne ne la fera pour vous.
THE JE _I8
Refusons le dialogue de sourd des mots, mais refusons aussi
le dialoqjuu de la force brutale et conventionnelle.
NE HOU.) RETRAÏÏCHOHS NI DERRIERE FO.j REVENDICATI'.)R j NI DERRIERE
NO-'J BARRICADES- AVTA'.'.UONS !
__
v'rennns nos responsabilité G envers nous-môiaes et envers les
autres. Refusons catégorique ^ent l'idéologie du R'iNDS. 3NT du "PROGRES"
et des pseudo-forces du nêrae no. ' :
LE PROGRES SERA CE RUE NOU.-] VOUDRONS OU IL -30IT.
Refusons l'engrenage du luxe et du "nécessaire" - stéréotypés- et impo-
sés tous deux depérament" aour être bien sûr qu'aucun travailleur ne se
• • t /1 «
12
rendra coivipte qu'il se fait travailleur lui-même -- le tout au nom des
lois naturelles de l'économie.
Travailleur décide avec le:) travailleurs coma ?t ont s de ton
~orop.ro rendement, de ton 'oroniu "marae ttiïçg" .
THESE
Refusons toutes les divisions ~ie-ne tuées consciemment ou
inconscienmment du prolétaire et du bourgeois. Prolétaire su'Tnrime toi
deviens un vrai travailleur- et il n'y aura alus de bourgeois mais
seulement-; des travailleurs.
Refusons au,_>si l'autonomie "intellectuelle" des technocrates.
Il a fallu une fois le travail isole de celai caii le fournit, une vois
forgé ce concept contradictoire de PRODUIT DE CONSOiiJaATION, valoriser
la seule chose restante a savoir ; le travail brut - la force, la
violence.
Ceci a permis de séparer les ingénieurs des ouvriers, les
intellectuels des manuels, les littéraires des scientifiques, de les
o'O'ooser les uns aux autres, de créer une hiérarchie, de faire eue
chacun soit le flic de l'autre pour mieux gouverner tous les travail-
leurs dans la "liberté" la 'lus convolètc.
TJ-rE3E_£2_
travailleurs de toute nature ne vous laisse1.? pa; du~ner. Ne
confondez aa.. la division technique du travail et la hiérarchie des
autorités et des ~oouvoirs.
TRavailleurs nous sommes tous solidaires de fait dans l'échan-
ge de -.os forces de travail.
___ ___
la alus pernicieuse de toutes auiqcu^ nous la sécrétons nous'-mcme».
ELLE NE ;0'iU.:.uiIri? "TR E UNE EIÏÏ EIT 301. ïi'ous ne voulons pas -)lus être
Aortes pav les lois de la science que aar celles de l'économie ou
les impératifs de;;; orogrès technicues.
La science est un art dont 1 f originalité est d'avoir des
apolications possibles a d'...utres domaines. Elle ne ~oeut être norma-
tive que "lour elle-meue. Abolissons son inroérialisme mystifiant, cau
tion de tous les abus et recul-, y compris en son sein.
THESE 24
Refusons aussi les facilités du langage, le verbiage re volu
tionnaire, in?jtrumont d'assimilation et refus de -ooaer les problèmes
dan:.j leur uimplici'bé. Demandons de -uelle révolution il s'a ,it.
Aucune révolution n'a jamais rien changé. Elle n;a fait que
renverser des ra viort , déjà existants. Ce sont lus résistances hu-
maines à ce renversement < ui détruisent les !lchoses" et font couler
le sang.
« • <J / • •
Nous ne so..v,
tifs à justifier no a
llons'1
pa., nu pouvoir, nous n'avon..
être posi-
exèè
"
Hais si nous répondons, ce]. a veut dire aussi ut surtout oue
n .nia voulon3 les moyen 3 de ;jos fins,, c 9 est-à-diro, 3111 on le pouvoir
du moins un pouvoir d'où toute forme cl ' oppression et de violence soit
exclue on tant nue fojncle- P2J1Î. de 3011 existence et moyen, de sa survie
NDU3 VOULONS ET EXIGEONS QUE '' 'PRODUCTION ET CONSOLE' .ATI OH SOI-
ENT CONTROLEE] L'UHE
L'AUTRE et toute;::; deux PAR NOUS TOUS TRA-
VAILLEUR3 DU , ONDE E1TIER UNIS DAN.J Li LEmE NECESSITE DE VIVRE ET
DE RIIRE QUE CETTE NECESSITE NE SOIT PLU, ALIENANTE.
TIIK3E 27
Le prolétariat comme la bourgeoisie eii son te, ips ont été
révolutionnaires, à savoir qu'ils n'ont PU dialoguer qu'en transfor-
mant radicalement la société. On a tenté, et on tente encore, d'en-
lever ce pouvoir au prolétariat jn divisant les travailleurs et en
essayant de constituer une fausse solidarité d'intérêts do la Bour-
geoisie et du prolétariat des sociétés dites de consommation face au:
affamés de la "terre. Rien n'y manque ;la 'protection contre les tra-
vailleurs étrangers - le racisme -- les ;ii érarchies multi pies de
"valeurs" du travail. Le tout fondé sur une idéologie tronquée du
siècle, dernier et que l'on a caosifiée dans son incomplétude.
HESE 28
Etudiants, si l'on nous traite de "privilé, ;i
c ' c::
pour
mieux nou:.; intégrer à cette bureau-technocratio-industri elle de la
rentabilité et du )rogrës en nous abusant
d'impératifs
écononiico
scientif iques. On comprend alor
Pour les Louvriers ces
l'importance de cette appellation
ne Peuvent être nue des "petits
Pour la classe dirigeante ils sont des in~-
Le point de départ est différent", le raisonne-
"
bourgeois provocat eur
grats et des a, ité;
ment est le môme.
THE JE _2_9
La révglution. bourgeoise fut juridique, la révolution prolé-
tarienne fut "économique". La nôtre sera sociale et culturelle, pour
que l'iio me puisse devenir lui-même et ne se contente plus d'une
idéologie hu . .nisanté et paternaliste.
TKESE 30
Refusons
enfin les didj'ologie., de l'noa.ae "total" vous propo-
sant un but ultime, la fin de l'Histoire et ceci au nom de l'idéolo-
gie du progrès pour mieux refuser la progression.
TR VAILLEURS-EÏUsI/jNTS, noms sommes de la classe révolutionnaire,
nous sommes les p/rbeurs de l'IDEOLOGIE DOMINANTE, car notre but est
de nous supprimer en t^.nt nuo classe et avec nous toute,, les classes.
NOUS NE VOULONS ETRE '/us DE, JEUNES TRAVAILLEURS. Et cela
nous pouvons le proposer aux milliers de jeunes travailleurs, intel-
lectuels ou manuels, . our ou'ils "missent être comme nous et nous
comme eux.
Une fois de lus il nous '"aùt abolir tous les privilèges
toutes les barrières caducs et pour cela il sous faudra lutter, de
toutes nos forces et par tous les moyens jusnu'à la victoire cmi ne
saurait être nue provisoirement fiscale.
RELISES CET A^EL-DEVENEZ EN L ' IUTEUR- CORRIGEZ LE- DIFFUSEZ LE
QUAND I-TOUJ SERONS fflOUS SES AUTEURS LE VIEUX L'ÏONDE CEDERA AUX
TRAVAILLEURS
14
STATUTS i)U G . ..E.'i'
Le comité d'action de l'Enseigne.;...e:at Technique es b u-e association .{
pant les C.E.T, B.E.C, C.E.S, apprentis, lycées technioues et établis-
sement privés.
Il a et 'ï crée à la suite du mouvements étudiants importants dans le
Quartier Latin. Il est compose d'élèves élus dans chaque comité d'ac-
tion et de membres volontaires. Il recherche le dialo.oie permanent avec
I e s en s e i gn anÉfco i.
II regroupe toutes les tendances politiques, syncicales, religieuses
et autres.
A aucun moment il n'admettra qu'un mou/c ;ent île prenne à son titre
l'actio révolutionnaire .actuelle.
Le C.A.éaT est un mouvement unitaire et déplore ouu certains égarés
n'aient pas compris l'action qui se développe ac tuellemciit dans toute
la franco.
Il se chargera à tout moment, un n'importe i.uel milieu, de faire res-
pecter la "Démocratie1' n. issante.
Le C.A.E.T à les mômes buts et les mômes action eue les travailleurs
et les étudiants.
Il considère que le but de 1?, Révolution rrest pas seulement urne satis-
faction immédiate à des revendications, mais une refonte complète du
système économique et social, un renversemnt du la société de profit;,
II contribuera à faire en sorte que la lutte que même les ouvriers, étu
(liants et paysans contre le capitalisme .oit une lutte dégagée de toutes
les rivalités antérieures mese mines.
COmITEo D'AC'?ION OUVRIERS :?:?UDIAÏÏÏ3
15
LE LYCEE "COÏÏF1 RCET" EST OCCUPE
Aujourd'hui 20 ,-iai. A'orès une sc.oaine de lutte, l'autonomie
du Lycée "Condorcet" a été décidée Dar son C.A.L
II se déclare solidaire de la lutte de;;; étudiants et des
II demande à tous les lycéens de venir à "Condorcdt" pour
établir des débats sur les différents Troblèmos aux les concernent.
LE LYCEE 3SR.. OCCUPE JOUR ET NUIT, POUR UNE PERIODE ILLIMITEE.
LE C.A.L SU LYCEE CONDORCET.
16
INFOR ATION -C.A.L SECOND DEGRE
LE S.ET.E.S donne actinallement les consignes suivantes :
— enseigants en ^rève doivent rester présents cote à cote
avec les lycéens dans les établis e;:i nt ocuupés, renforcer leur
mouvement, «naintenir en accord avec les C.A.L, l'action au sein
des comités consititués ;
EN AUCUN GA3 N'ABANDONNER LES LYCEES
CE QUI CORRESPOND A UNE POSITION TOUTE AUTRE QUE CELLE
DEMOBILISATRICE DE LA F.E.N SUR LA "FERMETURE"
Nous ajoutons qu'il faudra lutter en entraînant les profes-
seurs pour l'ouverture continue des lycées occuoéa qui devront
être considérés couiue des lieux d'explication à la population des
buts de notre mouve .cnt0
COMITE D'ACTION OUVRIERS ETUDIANTS.
L'UNIVERSITE DE CONTESTAIJON
L'UNIVERSITE ,,E CCf.TESTAT ION - DEFINITION NEGATIVE - FONDEMENTS JE LA CONTESTATION
PERSPECTIVES TACTIQUES ET STRATEGIQUES J': L'UNIVERSITE .SE CuNTESTATION CONSIDEREE
COMME BASE D'APPUI DE L'ACTION REVOLUTIONNAIRE
DEFINITION NEGATIVE
1) L'université de contestation n'est pas une Université "moderne" qui procéde-
rait à un réajustement des méthodes pédagogiques et qui étendrait son activités à de
nouveaux domaines culturels (création d'un institut d'études cinématographiques) .
De toute manière il est bien évident, et les récents événements sont là pour le
prouver (innombrables répressions contre les jeunes cinéastes, les professeurs trop
"modernes", les acteurs indisciplinés), que la bourgeoisie est prête à défendre sa
kultur âproment.
2) L'université de contestation n'est pas et nepeut pas être une Université
"nouvelle" qui entreprendrait sur certains sujets un enseignement parallèle et
juxtaposé de type marxiste. On imagine en effet facilement l'étendue des débouchés
qui seraient offerts à 1' éttudiant"morxiste:" et- sons aller jusque là il suffit de
se rappeler l'affaire des " universités d'été " pour concevoir l'impossibilité d'un,
enseignement marxiste officialisé .
3) L* Université de contestation n'est pas une université " critique où les
étudiants travailleraient en milieu fermé sans contact avec les travailleurs et
qui privilégierait certains domaines du savoir de manière opportuniste et plus ou
moins arbitraire . Il s'agit en particulier d*éviter- les erreurs faites par l'Uni-
versité de Berlin par pure concession à des modes politiques internationales .
4) L'Université de contestation n'est pas , ne doit pas et ne peut pas être
une université prétenduement démocratique dans laquelle les fils d'ouvriers et de
paysans seraient proportionnellement aussi nombreux que les fils de bourgeois et
assimileraient tous ensemble ( 1 ) la culture bourgeoise . En effet le gouverne-
ment dispose déjà de futurs cadres en nombre largement excédentaire pour assurer
ses profits immédiats . De plus ce n'est: pas à la bourgeoisie d'imposer sa culture
mais bien plutôt à la classe exploitée de définir ce qu'elle entend par culture .
5) L'Université de contestation n'est pas un foyer de terrorisme verbal ou
idéologique .
6) Elle n'est pas non plus l'université actuelle replâtrée et rendue sup-
portable . Il ne s'agit pas de rationaliser l'irrationalité du système univer -
sitaire dans une société capitaliste ni de supprimer les déséquilibres qui s'y
déclarent .L'université de contestation ne se situe pas dans un cadre réformiste
mais bien au contraire dans une perspective révolutionnaire . Loin de neutrali-
ser les contradictions du système on s'efforce de préparer les ruptures décisives
qui seules permettent d'envisager un changement radical .
7) L'université dfe contestation n'est pas et ne peut pas être une univer-
sité socialiste qui serait une enclave en pays capitaliste . Un tel projet serait
une utopie et par ailleurs les modèles socialistes dont nous avons l'exemple cor-
respondent à des mutations qui ne se sont pas produites en pays capitaliste avan-
cé . DE OUTE MANIERE LA FORME ET LA FONCTION DEFINITIVES DES STRUCTURES PERMET-
TANT L'EDUCATION DES MASSES DANS UNE SOCIETE SANS CLASSES NE POURRONT ETRE DEFINIES
ET INSTALLEES QUE PAR LA SOCIETE SANS CLASSES ELLE-MEME.
C'EST POUR CELA QUE LA SEULE MANIERE DE CHANGER RADICALEMENT L'UNIVERSITE EST
DE FAIRE LA REVOLUTION.
NE CHERCHONS PAS A ETRE"CONSTRUCTIFS": C'EST LE PIEGE TENDU PAR LE POUVOIR QUI
SAIT PERTINEMMENT QUE TOUT CE QUE NOUS POURRIONS PROPOSER DE REVOLUTIONNAIRE N'EST
PAS ASSIMILABLE SANS COMPLETE DENATURATION.
Le danger est grand que croyant faire un travail révolutionnaire les commissions
fassent de bonne foi la politique du pouvoir en se laissant progressivement digérer
par lui.
Notre seule force c'est de refuser les règles du pouvoir, de nous placer en de-
hors d'elles et contre elles. En particulier de refuser la rationnalité bourgeoise.
Telle proposition n'est pas possible? Cela peut vouloir dire deux choses. Ou bien elle
résulte d'une analyse socio-économique fausse et nous devons la rejeter. Ou bien l'a-
nalyse est juste, elle est profondement révolutionnaire et le pouvoir sent venir le
danger, II faut alors montrer que la rationnalité, les "lois naturelles" et le réal-
isme qu'il, invoque ne sont en fait que des contrattaques non scientifiques pour
maintenir ses avantages acquis. Considérons comme la caution du danger que représente
pour les exploitante la justesse de nos idées les accusations putrides de destructeurs
irresponsables qui nous sont adressées.
CAR NOUS CHERCHONS A DETRUIRE CONSCIEMMENT ET SCIENTIFIQUEMENT L'IGNOBLE SOCIETE
QUI NOUS ENGLUE.
FONDEMENTS DE LA CONTESTATION
Ncus considérons que loin d'occuper une position"abstraite" et "neutre" (pour
reprendre las euphémismes du CDR de l'enseignement) par rapport à la société de
classes,- l'université s'y trouve étroitement insérée C!B par la fonction sociale
qu'elle assume:
-facteur puissan • d'intégration et d'adaptation à la société établie.
-véhicule privilégié de l'idéologie dominante servant les intérêts de la classe
exploitante.
REFUSER D'ENVISAGER CETTE SIGNIFICATION POLITIQUE EST UNE MANIERE, SANS DOUTE LA
°IRE, DE PRENDRE POSITION POUR L'IDEOLOGIE DOMINANTE,
II importe que les enseignants et les étudiants mais aussi tous les travailleurs
îreux auxquels on "donne" du travail et ceux auxquels on n'en donne pas en les appel-
ant "chômeurs") prennent nettement conscience de leurs responsabilités communes en
contestant
-les différents mécanismes de l'université (son recrutement, sa gestion, les
rapports pédagogiques établis, le contenu du savoir transmis, la finalité de l'en-"
?eignement
-le concept de l'université lui-même.
CONTESTATION DU RECRUTEMENT
Nous contestons violemment la recrutement qui est fait uniquement de critères
de classe. Non seulement on obtient comme nous l'avons vu une majorité d'étudiants
bourgeois mais aussi una majorité de bourgeois jeunes. Tout se passe comme si l'énorme
majorité de la population française pour des appartenances de classe sociale ou de
classe d'âge n'avait pas droit à l'éducation.
Nous prétendons qu'il est possible d'imaginer une société socialiste dans la-
quelle chacun pourrait recevoir à toute âge et totalement indépendamment de ses
résultats léenseignement qu'il désire. Le droit à apprendre doit être comme le droit
à la lecture et à l'alphabétisation.
S'il doit y avoir révolution en pays capitaliste avancé l'organisation révol-
utionnaire qui aura orienté cette révolution en liaison constante avec les mas-
ses devra à notre avis "jouer le rôle suivant dans l'université . Elle devra ?
en rejetant délibérément la solution inadmissible et facile des sanctions , faire
toutes les personnes voulant s'instruire de l'importance politique de tel ou
tel secteur du savoir pour le développement de la révolution .
Elle ne devra en aucun cas juger les aspirations de chacun en fonction de
critères économiques immédiats ou lointains . Elle devra au contraire en par-
ticulier permettre l'éclosion des idées , des créations artistiques de toutes
sortes en les rendant possibles financièrement , c'est a dire en " gaspillant "
délibérément des crédits . Car nous préférons quant à nous " gaspiller " quel-
ques crédits en supprimant par exemple la majeure partie des absurdes dépenses
militaires si chères au pouvoir gaulliste , en supprimant le secteur tertiaire
qui est essentiellement un secteur de coercition et de profit ( banques , inom-
brables bureaux , assurances , structures d'encadrement des travailleurs etc )
et ne pas gaspiller la création artistique , la conscience collective , la vie
politique de tous .
CONTESTATION DE LA GESTION
Elle est fondamentale car le capitalisme profitant du caractère peu défini du
mot autonomie s'apprête à accorder des autonomies à de nombreuses facultés .
Cela veut dire tout simplement qu'il cherche à fragmenter la prise de ••-•
conscience nationale et mondiale du problème étudiant en des entités géograph-
iques livrées aux pressions capitalistes déjà bien connues aux Etats -Unis .
{ planification , restrictions budgétaires , subventions de la part de l'état,
des entreprises locales etc ...) .
Contester la gestion , c'est donc faire apparaître sans relâche les int-
entions politiques , les buts poursuivis par les organismes qui se livrent à
des subventions . C'est dénonc or la politique de classe qu'ils s'acharnent à
mener . C'est aussi montrer comment les crédits auraient pu Être distribués
de manière radicalement différente et quelles auraient alors été les nouvelles
conséquences politiques d'une telle distribution .Et ce travail appartient à
tous , en particulier il ne doit pas Être réservé aux milieux universitaires
eux mômes .
CONTESTATION DU RAPPORT PEDAGOGIQUE
Nous refusons le rapport pédagogique actuel . Cela veut dire que nous refusons
qu'un " proffesseur " souverain impose par des formes d'expression de caractère
féodal ( cours magistral , programmes autoritaires , jurys d'examen etc ) à
l'étudiant une consommation passive de la matière enseignée .
Nous refusons à quiconque 1s droit d'imposer à des centaines de milliers
de jeunes une fonction de perpétuel accusé et de numéro , de répandre par la
terreur un "savoir " très souvent imbécile .
CONTESTATION DU CONTENU DU SAVOIR
Ceci nous amène à dénoncer le"savoir"qui n'est en fait dans la grande majorité
des cas que le véhicule de l'idéologie dominante .
Ainsi une certaine conception de l'analyse littéraire fondée sur ^"sensi-
bilité" et le " goût " au mépris de toute recherche fondée sur les sciences
sociales contribue à former des esthètes et des érudits perpétuant les idées
de la bourgeoisie inconsciemment .
Dans le domaine scientifique les inepties professées tel que:
-"la technique n'a pas de couleur politique".
-"la science c'est le progrès"(quelle science? quel progrès? pour qui? l
-"les mathématiques deviennent un support universel de la pensée"
sont également très malsaines parce-que politiquement bourgeoises. En effet prenons
par exemple les mathématiques qui,fait troublant, tendent à se répandre un peu partait
dans les connaissances humaines. On peut envisager plusieurs explications:
- les mathématiques sont une mode intellectuelle.
-elles sont amenées objectivement, indépendamment de la couleur politique de
société, à s'imposer partout.
-ou bien, et c'est ce que nous croyons, la bourgeoisie cherche à répandre délibé-
rément dans l'esprit humain l'idée que tout peut "Être mis en équation".
Il ne s'agit évidemment pas de nier que les applications des mathématiques à des
domaines qui lui sont étrangers donnent des résultats souvent troublants. Einstein lui
mSmc disait: "ce qui est incompréhensible c'est que tout soit compréhensible'.' Mais il
ne faut pas oublier quo pour étudier n'importe quel fait il faut faire des hypothèses
simplificatrices énormes, particulariser arbitrairement certains paramètres au détri-
ment des autres, en d'autres termes faire un choix politique fondamental et appeler
CD choix "intuition" n*est qu'un euphémisme bourgeois supplémentaire.
Le caractère rigoureux des raisonnements qui peuvent alors être: construits ne doit
pas nous faire oublier qu'à In limite il ne sont construits sur rien. On peut tout
faire dire aux mathématiques (voir les "conclusions"des services des calculateurs du
Pentagone qui se sont révélées toutes plus erronées les unes que les autres mais ont
chacune,.en leur temps, permis l'intensification de la tuerie au Vietnam.)
CONTESTATION DE LA FINALITE DE L'ENSEIGNEMENT
L'objectif du grand patronat par l'intermédiaire de l'état capitaliste est de
donner une formation hâtive et bâclée pour assurer ses profits immédiats (l'exemple
des IUT en est l'illustration directe). Cela lui permet de créer un volant de chQmage
technologique suffisant pour pouvoir faire pression sur le marché du travail et com-
primer les salaires. IN'ous contestons la subordination de l'enseignement aux impératifs
immédiats des exploiteurs. AINSI QUE LE CONCEPT DE LA SPECIALISATION QUI NE VISE QU'A
MAINTENIR DANS L'INSECURITE TOUT TRAVAILLEUR DEPOURVU D'UNE FORMATION POLYVALENTE.
Nous contestons cet enseignement asexué qui ne permet pas à l'homme de se conduire en
acteur dans la vie sociale et le réduit à l'état de sujet physique et intellectuel»
MAIS NOUS CONTESTONS AUSSI LE CONCEPT DE L'UNIVERSITE LUI-MEME.
C'est-à-dire que nous nous refusons à considérer que l'enseignement doive être
délivré par certains (toujours les mêmes) à d'autres (toujours les mêmes) dans des
endroits géopraphiques imposés et restreints (campus). Pour nous l'éducation doit
s'acquérir par échange et l'on ne peut forcer personne à "s'instruire". Pour nous
le corps professoral et le corps étudiant no sont qut- des grotesques miniaturisations
des classes sociales projetées sur le milieu universitaire et c'est pourquoi nous re-
fusons au corps professoral le droit d'exister on tant que tel.
Pour nous l'éducation, c'est l'expérience de la vie et de la lutte de classes,
et cette expérience doit re faire partout, dans les universités mais aussi dans les
usines, dans la rue, dans les campagnes etc. EN CHERCHANT A ROMPRE CETTE BARRIERE AR-
TIFICIELLE QUE LE CAPITALISME A ELEVE ENTRE LES TRAVAILLEURS ET LES ETUDIANTS, ENTRE
LES "MANUELS" ET LES "INTELLECTUELS" POUR MIEUX LES EXPLOITER EN LES OPPOSANT.
PERSPECTIVES STRATEGIQUES
II est vrai que las étudiants sent pour la plupart d'origine bourgeoise mais
les étudiants se; situent aussi selon la nature dt,s problèmes qu'ils se posent et
la manière dont ils les raisonnent,
Si leur choix est révolutionnaire il est indispensable qu'ils luttent aux
côtés des travailleurs cas seul les travailleurs sont sufisamment nombreux et
sufisamment intéressés à la révolution par leus intérêts de classe povr la rendra
possible. Ils sont ceux qui ont le moins à perdre et le plus a gagner. Cela ne
veut évidamment pas dire que In classe ouvrière soit révolutionnaire aujourd'hui
ou qu'elle élabore "spontanément" ( i, ) la prise do conscience subjective nécessaire
à sa,libération. Elle est ou contraire naturellement économiste (voir le "réalisme'''
des syndicats). Mais elle est aussi extrÈmemcnt ot.ive et courageuse dans ~. '3
revindications. Cela vnut dire que les étudiants révolutionnaires doivent mettre,
au service do la classe ouvrière la partie révolutionnaire; du savoir que la
bourgeoisie a centras l'imbécillité et l'imprudence de leur confier pour per-
mettre une prise de conscience sur des problème:; politiques c-r-n-rats»
II ne s'agit pas d'institutionoiiser l'attitude odieuse de cartains étu-
diants qui prétendent apprendre aux ouvriers " nr. ' A:-'*-3r:x;j. .';.~'st qu'ils doivent
faire la révolution car ils savent cela parfaitement» II ne E!s:~it pas non plus
de les traiter d'embourgeoisés st d'in^ct'.fs,, t'n effet le jour où tous les étu-
diants auront le dixième o ' activité politiqur do la classe ouvr.ière, on pourra
alors envisager objectivement la constitution d'une situation pré-révolutionnaire»
Mais nous pensons qu'il e-ît indispensable oiiB les étuuiar.tc comprennent oarfaite-
ment ce que Lénine disait déjà en 19C1-.
"Sans théorie révolutionnaire, pas de mouvement révolutionnaire" ats
"les ouvriers ne peuvent avoir encore la conscient., e solialistc-, Celle-
ci ne peut venir que du dehors, L'hietciru de t..:u,s lerj pnyo atteste qub par ses .
seules forces la classe ouvrière ne peut arriver qu'à la consc.L .^nce trade unioniste^
c"est-à-dire à la conviction ou'il faut s'unir en syndicat, mener la lutte contre
le pratonat; réclamer du gouvernement tell." "' telle Ici nécer.saire aux ouvriers
etc.. Quand à la doctrine socialiste elle est née dos théories philosophiques,, his-
toriques, économiques, élaborées rjar C3rtr~.r,3 représentants instruits des classes
possédantes, par des intellectuels"»
Le r61e des étudiants est 2 notre ovin do foire en sorte que le plu3 vite
possible tous les révolutionnaires potentiels deviennent des intellectuels pour
prendre conscience scientifiquement de l'exploitation qu'ils subissent. Et inver-
sement les étudiants doivent faire du travail en uslm le plus souvent possible
pour prendre pleinement conscience de l'exploitation qu'ils dénoncent*
"Nous devons faire de la oociét- une gigantesque écols"(Che Guevars).
PERSPECTIVES TACTIQUES
Dans 1'immédiat, et plus particulièrement pondent le mois d'octobre,notre
tâche à tous, ouvriers ou étuc'.iantn, est d'empêcher le "bon déroulement11 des
examens. Si nous n'y parvenons pcs cola voudra dire q'ie deux morts (officiels),
deux mille blessés graves et dix millions; do grévistes sont nécessaires pour,
reporter les MEMES examens dn- trois moi"vit le régime capitaliste apparaîtra
comme extrêmement fort et le révolutionn ;ire comme extrêmement faible.
Si au contraire, s uivant en cela l'exemple de noa camarades du ;PEM nous
ridiculisons les règles bourgeoises tout en montrant le lien profond existant
e-itre un tri arbitraire et stupide st la présence de CRS et de": souteneurs nous
aurons franchi un nouveau pas décisif.
Nous aurons alors crée un rapport de forces suffisant pOL.r envisager de dé-
naturer les cours eux-mêmes en imposant aux autorités le libre accès aux univer-
sités pour tous les travailleurs qui voudront y apporter la contestation.
Il n;y aura plus elors un professeur distillant un "savoir" imbécile mais
."'errorcG de la création d'un INTELLECTUEL COLLECTIF, réel rapprochement entre les
c-Ludiants et les travailleurs révolutionnaires.
CAMARADES
LAISSCNS LES ENSEIGNANTS ENSEIGNER
LES ETUDIANTS ETUDIER
LES rtPPARITrURS APPARITER
LE? TRAVAILLEURS TRAVAILLER
LES CHOMEURS CHOMER
LES FLICS FLIQUER
LI LES EXPLOITANTS NOUS EXPLOITER
Four toute proposition de tezte et pour tout renseignement
-une permanence de ce journal est assurée à la Sorbonne le
Samedi de 14 heures à 16 heures .
r i
NON A LA CHIENLIT GAULLISTE
Les gaullistes nous parlerons d'ordre, de stabilité...
Mais qu'est-ce que l'ordre gaulliste ?
Pour les travailleurs : Le V° Plan signifie l'insécurité
de l'emploi, le maintien d'une masse de chômeurs où puiser à
volonté une main d'oeuvre à bas prix.
Pour les étudiants : une université bourgeoise pratique-
ment fermée aux classes pauvres et aux travailleurs et mise
au servi.ce du patronat et de ses intérêts immédiats.
Dans tous les secteurs : l'autoritarisme à tous les ni-
veaux. La non prise en considération des revendications d'où
qu'elles viennent et quelles qu'elles soient. L'imposition
scandaleuse des ordonnances anti-sociales. L'encouragement à
la constitutions de puissants monopoles.
Enfin tous les inconvénients d'un budget qui accorde une
priorité absolue à la Défense Nationale (armée, forde de frap-
pe, etc... )
Cet "Ordre Gaulliste" pot-te en lui-même son propre pou-
rissement et une fausse stabilité du gouvernement maintenu
en dépit de la désapprobation des masses.
C'est donc A TOUS CEUX QUI ONT TROP LOGTEtiPS SUBI LES
FACHEUSES CONSEQUENCES DE CE REGIME, C'EST A DIRE LA MAJORI-
TE DE LA POPULATION de refaire une société à sa mesure en Par-
ticipant à la lutte contre le pouvoir gaulliste.
REJOIGNEZ LES COMITES D'ACTION EXISTANTS
CREEZ EN DE NOUVEAUX
COMITE D'ACTION OUVRIERS ETUDIANTS
24
10 ANS rJA SUFFIT !
BILAN Dr, 10 ANS D ]
- Augmentation générale de la vie;(T.V.A transports.)
— Crise du loger, ent
- Bémœrtelœi ent de la Sécurité Sociale.
-Ordonnances sur l'emploi, planification du chômage.
QTFÎL AVTJHR S'OIT/R"; AUX «T ;IMTS ?
- Moins de 10$ de fils d'ouvriers accèdent à l
-La démocratisation de l'enseignement est un leurre.
- La formation professionnelle donnée aux jeunes ne permet pas leur
adaptation à la société :.
r.!lle ne les garantit pas du chômage.
Les jeunes apprentis ne sont pas payés par le
patron quâ les emploie.
LR Moir^?T M1 nruDiJ?T ODIJT'-ST ; L'ORDRE L'
Les étudiants refusait d'être les futurs cadres d'une telle société.
Leur mouvement déborde les problèmes strictement universitaires. Tïi
luttant contre les structures actuelles de l'enseignement, il s'atta-
que à la s+szucture même de la société,,
I2ri! se heurtant aux forces de police, les étudiants se sont heurtés à
ceux qui s nt chargés de garantir l'ordre existant
L'issue de cette lutte a été le recul du pouvoir sur Ses points précis
Le pouvoir peut reculer sur toute la ligne, si le mouvement actuellement
déclanché se généralise,
HFUDIANTS' TRAVAILLEURS
nz L 'SLIPTIS DIS TRAVAILLEURS QUI ST; SOKT MIS ns GWW:.
ORGAITISnZ-VOUS DASB VQS QUARTim", SIT'i 'OS LI "UX Tf TÏÏA'M L,
FW COMITITS D'AO^I ON
Comité d'action Ouvriers-Tîtudiants.
25
DR GAULLT; PAR LUI
ur
clrsrn TRISTE FIT C'FST TRAGIQIF:, LA VIFILLPSS^ T~ST us NAUFRAGE rrr
AVTT! L'AGIO LITS DHFAUTS DÏÏVITWFlïT MONSTRUTSTX. QUE N'FST IL PARTI
A TFtîPS! HITLAS! A SON AGr: ON N^1 PART PLUS, OU S'ACCROCHE, L'AIŒI-5
TIOH STïCBLr; L'AVOIR SAISI, MISTÏRABLr: ^ÎTVTIOPPP; D'IM7" GLOIRE PASSrp;.
C'TST MAIITrNANT UN Vr:iLLARD DOMIHH PAR L' ïGOIStîR Fff LI?RT:', A LA
RUS15";, IL EnVIMDRA CAPÀBLR DT'.: TOUS LTS ITNSONGIS. IL AIMTl L1,' POU¥
VOIR, IL TST PLATTR QU'ON SOIT ALLR LFi TIRI1R DB SA RTTTRAITr; POUR
LU RTlffTPTRn TU SELLE. CTST HUMAIN, MAIS IL AVAIT PREPARE SON AF-
I
FAIRE EH SILFKCR.
SON ATTITUDE N'FST ?i\S AUSSI DKSIHT^R^SFK QU'IL LR DIT. CTST ?
CmiR D'Utï E01MT; AG^ QUI VFOT PHJTJDIÏR LFS RWS RT VOILA POURQUOI
IL SI DPSHONORH DANS CPIPT^l AYT
CHARLFS 3H GAULLPî
(1940) (TTxtraits de "A PROPOS DHPIffAIN")
26
P OU R 0 U 0 I D
C
L 01'' N I
Nouvelle nuit dos barricades. La r .rire os ion s'est déchaînée
encore une fois contre les étudiants et travailleurs.'
Le "'iouvoir essaie de salir les manifestante .en parlant de la
"pègre", journaux et radios indiquent la présence de .aon-étudiants.
"Les Non-étudiants"? Bien sûr ! des milliers d'enseignants,
de travailleurs ont préfère manif ester avec les étudiants plutôt que
de suivre les défiles traditionnels de la CGT.
Les (ULO.-vu.iT.3S PU3ENT DE TOUTES PART3, Ç'I1 y a du loucno", dit
le uinistre "II y a du louche" affirme la CGT.
C'EST VRAI IL Y A DU LOUCHE
Pourquoi la police a-t-elle interdit l'entrée de la place de la Bas--
tille au x manifestants réunis gare de Lyon alors que, quelque
heures plus tôt, cette mène place était occupée par les manifestants
de la CGT ? Pourquoi tout le long des deux défiles de la CGT on n'a
pas aperçu un seul flic alors rue d' imposantes forces de CRS ont
immédiat emnt cerné la manifestation organisée par l'UNEP provoquant
l'affrontement et ses suites prévisibles ?
Pourouoi les di ri gants de la C.GT et du PC avai^nt-iih quali-
fié le jour même cette manifestation de provocation ? Une telle dénon-
ciation ne revenaient-elles pas à laisser les mains libres à la poli-
ce, à justifier d'avance la répression ? pourquoi à Ljïon (d'après la
radio et les journeaux) des responsables. CGT d'une usine ont-ils re-
mis a la, POLICE des jeunes qui vouaient demander aux ouvriers d'aider
l
tudiants qui se battaient sur les barricades ? Quelle s xplica
tiiis pGut-ndnner d
_
àl, f oi.s )arle
ETUDIANT,] ET
c£s_calpîanTLo;.-
<____'t_ Pjar £ertain_____
IL .,3 'AGIT D'ISOLER LA PARTIE LA PLUS COMBATIVE DE;
OUVRIERS DE LA KA33E DE3 TRAVAILLEURS EN r'-REVE.
Il s'agit de les "or es enter comme des inconscients qui, soit cherchent
la bagarre pour la bagarre, soit se font manoeuvrer par des agita-
teurs dissimulés dans leur rangs. Pour le gouvernement, l'intérêt de
cette opération est clair : empêcher que la grève générale puisse
aboutir à la à hutte du gaullisme, réduire en même: temps les éléments
les plus décidés, ceux qui veulent ouvrir la voie vers le socialisme.
Pour les burocrates dir ci géants le PC cet' ma CGT, l'intérêt est aussi
clai ; éviter à leurs .militants la conta ion des idée;:-! révolution-
naire Ce la société qui subtituerait le pov.voir des travailleurs au
pouvoir des capitalistes» Plus même, ils n'o.ve:at Pas pousser le
mouvem nt actuel jusqu-'à 1 ' eff rondement du rjgi -c gaulliste.
TRAVAIIiLEUR, ETUDIA.NT3, m te laisse, pas intoxiquer par la campa-
gne de mensonges menée par le gouvernement, par certaine dirigeants
du PC et : de la CGT, Par la presse et la radio.
OPPOSE-TOI PARTOUT A CEUX QUI VEULEÏr'1 ETOUEPER LE 3EN3 REVOLUTION-
NAIRE DU : OUVE. NT ACTUEL PAR DE 3 CALOL.NIE3.
EXPLIQUE A TE3 CAi.:ARADE3 LE ";UT DE L'OPERATION -UI VI3E A PAIRE
RETOLIBER JUR NOUS- LA DALLE DU CONPOJ.a;EC3ïiE0 DE L'ACCEPTATION DE
L'ORDRE 3 OC I AL CAPITALISTE
COLITEj D'ACTION OUVRIERS ETUDIANT
27
POUR L'ABOLITION DU STA^IF DFS.RPR.
De ti~ès nombreux étrangers vivent], travaillent, sont exploités.
en France et parti cipent généreusement,, sans contrepartie, aux luttes
de libération clés ouvriers et
Or, ces étrangers sont s ouais à un statut spécial constructif qui
les, contrait d'une façon presque p rpetuolle à dos contrôles et' à des
menaces policières spéciales auxquelles, nous, français, écliappons du
seul fait de notre nationalité,
Ce concept do nationalisé est profondément réactionnaire. L'homme.
travaille, est exploité, rêve ci; lutte pour sa liberté dans un lieu
géographique et: social déterminé; là, il fait sa vie; là, il a tous les
droits.
Les étudiants et les ouvriers étrangers, qui sont encore plus OP-*
primés que les français, doivonb jouir en France des mêmes droits, po-
litiques que nous : droit de grève, droit de vote (s'ils veulent en user)|
L'exemple de la Commune, dont le ministre du' travail fut l'ouvrier
hongrois Fraenkel et lo chef militaire, l'ouvrier polonais Drombrowski,
doit être retenu. Or non seulement une ségrégation de fait contre les
étrangers existe au niveau professionnel] ou universitaire, mais aussi
dan S' les organisations politiques et organisations syndicales de France,-
mais cette ségrégation xénophobe, dont certaine Presse s'est fait lar-
gement le porte-parole au cours dcn? derniers événements, n'est que le
reflet- social d'une juridiction oppressive,
Celle-ci peut se résumer en trois
- La 'J'carte de séjour",,
nouvellement fréquent. G'es
permanent„
- La "carte du travail"
exploité dans un métier s an
autre (doit être renouvelée
cition inqualifiable au dro
ou document d'identité des étrangers à re--
é un. moyen de contrôle policier
- Des menaces
pèsent sur l'étranger de
r document qui permet que l'étranger soit
s qu'il lui soit possible dceii exercer aucun
très souvent). Elle est en réalité une coer-
it de la liberté de travail*
expulsion du territoire",à la moindre incartade,
ilus arbitraire et s'abattent sur
•>lus futiles. Or, un grand nombre
façon la
J_ G ...
, ne viennent Pas ici seulement à
mais croyant trouver une terre de
lui sans merci, pour les ra:
dos étrangers qui viennent
la recherche d'une terre de-
liberté: c'est un Etat-flic
CELA NOUS COVÏC'iïZTTE
Exigez avec nous l'abolition de la "carte de séjour", de la "carte
de travail", de la brutale juridiction contre les étrangers.
Ils ont droit à tout comme vous Vl.
COMITE CUV.l7I.-i!Iî3 ETUDIANTS
A P P
Plateforme de base,
La nature du mouvement étudiant et ouvrier français est fondé sur
la contest tion de 1rinfrastvucture de la sociétj capitaliste.
Cette contestation doit se traduire pour nous par un engagement to-
tal au-delà de:; frontières.
En effet, contester les structures capitalistes dans le cadre natio-
nal, c'est aussi contester les rapports internationaux établis par ces
structures.
L'internationalisme P roi et arien, est l'expression de cet engageaient.
Il ne a'agit "pas d'un problème de droit, puisque le droit est l'expres-
sion de ces structures contestées.
Cet int e rnat i onal i s in o n'est" pas une notion abstraite. Il est une
manière de mener l'offensive
: Oil'l
nos propres régimes inféodés au ca-
pitalisme international. Tout coup porté aux structures capitalistes en
occident est une aide précieuse apportée aux mouvements de libération
nationale, et à la révolution socialiste en Afrique, en Asie et en Amé-
rique Latine,
Nos tâches doivent donc s'inscrire dans ce cadre.
Le comité doot informer les travailleurs manuels, intellectuels
français, des liens qui. existent entre la lutte qu'ils mènent actuelle-
ment et celle des peuples opprimés, car l'exploiteur est le même : le
capitalisme et l'impérialisme. Il doit être au service du mouvement
révolutionnaire qui se développe actuellement en France et dont l'issue
commande, dans une grande mesure, la Révolution socialiste dans les
trois continents et le Monde,.
Son aide est double :
- Participation totale au mouvement révolutionnaire au même titre
que tous les militants français.
- Participation spécifique qui doit se traduire par une action d'in-
formation et du mobilisation, menée auprès des ouvriers et étudiants
étrangers e •': dont les modalités,, le;..; moyens doivent être étudiés, en
accord avec 1
es objectifs du mouvement révolutionnaire français actuel
r:C D••]•.:> TiiO
29
CAMÀRAI/nS SOLDATS
A la suite de grèves revendicatives déclanchées par tous les tra-
vailleurs do ^RANCn le gouvernement a organisé une sauvage répression poli-
cière contre les étudiants et les travailleurs en lutte.
Le pouvoir ne détient plus lesusines, ni les universités ni les
organismes publics.
Il ne lui reste plus quela force,, c'est-à-dire s les CRS et l'armée de
métier pour écraser le peuple en lutte.
Aujourd'hui il se prépare à vous donner l'ordre de tirer sur le
peuple français, sur-vos parents et vos anis.
Vous nepouvez accepter d'être los instruments d'un massacre ordonné
pai un pouvoir rétrograde qui ne représente plus la volonté populaire.
Camarades Soldats, luttez avec nous pour pouvoir revenir le plus
vite possible dans la vie civile, participer avec nous au renouveau de sa
société.
GO. ITr; D'ACTION OirfRrSS-TTTUDIANTS
30
L-D peuple de Paris et de France s'est uni dans la lutte contre un
gouvernement à l'esprit obtus et incompréhen sif pour quetoutes les forces du
travail participent réellement à la vie économique, sociales, et politique
du pays.
- Paysans ; il n'y a pas de politique agricole
le marché commun se décide sans qu'on vous consulte
les crédits sont-insuffisants.
Qui vous garantit la stabilité des prix et de vos produits
Pour une solution rep ide réelle et efficace,
TOUS UNIS DM S L'ACTION
Les dix millions de grévistes décidés à lutta- rjusqu'au bout demandent
aux paysans de les soutenir.
Il faut DOWm A KAKGT;R AUX GREVISTES T7T A LIURS PMELLIB. COMMTWC ?
- en déposant les produits de votre travail dans les coopératives
NOUS LfS F"IRONS DISTRIBUER
^AUSSI VOUS DTTrnz VOUS ORGANISER M G OMITES D'ACTIOK T'IT TOUS UNIS
DM S UNT1 îOTjïïl FORCE
NOUS VAIHCRŒS ni!!!!
Comité d'action
PAYSMS-OWRIr2lS&nrUDIANTS
31
A TOU-5 LJ33 CAÎ^RADEo TRAVAILLANT AUX dALL'J
(dockers, ma, datai ras ? transe or cours. . „ J
j Ï3S PARI 3
Dans le cadro de la campagne de aoûtien matériel aux travail-
leurs en arève, ua;e écuipe de travailleurs et d'étudiants manda-
tés par le comité desoutienfc aux travailleur j. en :;.;rève? sera
narrai vous ~DOur vouo demander de participer à ce uouveiaeiit en
offrant fruits et légumes. Ces vivres serviront à appuyer•:
- La création d'un Coniti de "soutient aux travailleurs en grève
mandatés.
- Par ailleurs nous 001.1:1 bons yur vous x>our permettre la mo-
bilisation de plusieurs voitures et cauioiiettes.
Nous somme.; sûrs de votre solidaricj et nous
vous remercions d'avance.
CO--ÏT}] D'ACTION OUVRIERS-ETUDIANTS
MANIFESTE'
Le mouvement étudiant a -orovoqué criez un grand nombre de cadres
une nouvelle analyse à la fois de leur mission dans l'entreprise et de
la finalité de la Société de consommâtion. qu'ils contribuent, consciem-
ment ou non à construire.
Pour ces cadres, le mouvement étudiant représente une contesta-
tion fondamentale de La nature de notre Société. Les excès verbaux aux-
quels cette contestation a pu donner lieu no font que traduire l'am-
pleur du problème posé. Les cadres estiment qu'ils ont un rôle iivr)or—-
tant à t^nir pour contribuer à formuler len bases et les structures d!
une Société qui ferait de l'Homme autre cnose qu'un simple consommateur.
Une telle révolution passe par :
a) L'élaboration d'une société originale, dépassant celles qui
sont généralement proposées : Cette Société aura pour caractéristique
fondamentale d'être construite pour et par le monde salarié qui en
constitué l'élément moteur.
b) L'élaboration de solutions concrètes pour la démocratisation
du gouvernement des entreprises et des orientations économiques généra
les. Aux objectifs habituels de rentabilité et d'expansion doit se sub-
stituer un objectif d'épanouissement de la personnalité, aussi bien ,:i:
dans le travail que dans les loisirs,
A court terme s'impose (au même titre que celle de la société)
la refiiis'è en cause des organisations syndicales et politiques tradition
nell.ement chargées de défendre et d'exprimer les aspirations du monde
salarié.
Conscient que la bataille engagée à l'université ne peut être •
amenée à terme, sans l'expansion du mouvement à tous les secteurs écono-
miques, le "Comité" propose ;
- de participer avec les étudiants à la refonte des méthodes et
des structures de formation.
- d'introduire au sein du milieu professionnel la réflexion et
l'action.
COMITE D'ACTION OUVRIERS ETUDIANTS
33
•CTUDIAN^o
On a 'oretendu eue lc-3 revendif.-ations étaient spécifiquement
étudiantes et n'a,valent rien à voir avuc celle:-; dos travailleurs.
Or c ' est faux.
La presse et leu autres soyons d'information minimisent à
dessein la 'oortée de la lutte. Devant cotte carence noua avons, déci-
de de remplacer nous mêmes le::; organes d'information défaillante.
Les ouvrier;:: ont commencé la lutte à Ça on.,, et le-; travailleur!;
de SUD AVIATI'OÎT à Hantes occupent leur usine, '3b maintenant:; à
Renault les ouvriers ont déclare la ;^rèvG illimitée, de morne les
messageries de la Presse. Les travailleurs de L'ÛJiïP se bo/fctent pour
une information objective. Ce n'est ou'un djbut, le combat continue.
Partout, le;'., étudiants sont à leurs cotés.
Les trav-ailleuro sont Tour la liberté syndicale, liberté
de presse à l'intérieur dec ateliers^
Les étudiants sont aour la libre exoression dans lfUniver-
sité, nour la Discussion "oolitique dans son sein.
Ils sont pour- la disparition du capitalisme, )-iot d'ordre
qu'ils ont loris au mouvement ouvrier lui-même.
TOUT CECI NOU-3 UNIT,
Dans . l'acbuel r-jjime universitaire,, les étudiants sont
dressés à devenir les cadres flics de vos usines. On veut contrain-
dre les étudiants à devenir les co-rresseurs des ouvriers= Désormais
ils refusent de jouer de rôle.
Maintenant il est indispensable oue les étudiants et les
ouvriers 'oremient contact et ".c comprenrieiit" s'ils veulent élaborer
ensemble des objectifs communs.
Travailleurs, les s buo.iants iront d. as vos usines et dans vos
quartiers.
Travailleurs, les Universités vous sont ouvertes. Informez-vous.
R e j o_ i_.\n e z JL .£_ G_gï£i t ^
Trava i 1 1 eu r s
étudiants
L
MAI 1968 : RIEN N'A CHANGE
AUCUN SUCCES N'-EST DEFINITIF EN REGIME
CAPITALISTE,
Le front populaire porté1par les masses a commencé par
des victoires importantes, notamment pour la classe ouvri-
ère.
Mais ces v:'croire s n'étaient pas la fin du combat, les
capitalistes se sont rois s -les battre eEn. brèche, par tou-
tes sortes de moyens, y conroris Les pressions financières
l'augmentation des prix, 1? inflation, etc.... Dans de telles
circonstances
sur les premier
r. _L, _J—L-L-----!- C-0 >J . 1- '•-t -^ -i- J
le problème qui. se pose est de ne pas. d.emeurer
'est de marcher de l'avant, de
empêcher les capitalistes d'avan-
pOUi
prendre des mesure
cer _et de nuire.
I)ê quoi dépendent ces mesures?
D'un programm e pré ét abli?
Pas dxi tout.!
ELLES DEPENDENT DU COMPORTEMENT DES MASSES ?' De l'ap-
pui qu'elles apportent aux décisions qui s'imposent, de
leur capacité à écarter ceux qui en cours de route, frei-
nent l.e mouvement.
En 1936 IL EN FUT AINSI",
SI les capitalistes purent prendre du poil de la bête,
c'est que le gouvernement d'alors au lieu de faire appel
aux masses qui étaient prêtes pour briser les maneuvres
de l'ennemi, décréta la pause»
Si le gouvernement put décréter la pause, c'est que le
rassemblement populaire n'était pas assez solidement or-
ganisé dans les masses t
"IL LUI ?uANQUTA7.T UH RESEAU SERRE. DE COMITES DE BASE,
QUI AURAI:"'Tï JOUE UN ROLE' DECISIF' DANS L'ORIENTATION DE
LA POLITIQUE'1 ...
Juin 19'3';>-
' n^> ~ n f1 H- iï1
(J- ^ .j-ci w «, LT c- -L o
Rapport pages 48-49
COMITE D:ACTION OUVRIERS ETUDIANTS
ravcn e
s
éïuQ onï
^
Au. cours do3 manifestations qui ont ébranlé le stérile "ordre gaul-
liste", le peuple a pris conscience du la force iminonse qu'il représente
en même temps qu:il mesurait la .faiblesse réelle du mouvoir.
En 10 ans de régime gaulliste, il:- a au éprouver l'inefficacité tota-
le des forme':, traditionnelles de lutt'e, •
Le patronat et l'Etat sont frappés do stupeur» Le Capitalisme affolé
adjure les "directions représentatives" du la classe ouvrière de repren-
dre le3 choses en main.
Il sait qu'en période de crise sociale profonde, les directions ré-
formistes constituent le meilleur et l'ultime rempart du régime.
Par le piège de leurs négociations, ces directions détournent les
ouvriers de la victoire totale au profit d'avantages financiers provisoi-
res, vite annulés par l'augmentation du coût do la vie.
Les travailleurs et les étudiants ne veulent pas que leur lutte
s'achève comme les mouvements de 1936 et' 1945.
Il faut-aller jusqu'au "bout. NOUS OCCUPONS LES FACULTES, LES ADMINIS-
TRATIONS, LES USINE].,,
resrcns \
Faisons les fonctionner par nous et pour nous en montrant que la
gestion ouvrière dans les entreprises, c'est le pouvoir de faire mieux
pour tous, ce que les capitalistes faisaient scandaleusement pour quel-
ques uns.
Ne laissons
les "oolitici en.s bourgeois ou social-démocrates négo-
cier le retour à l'ordre contre un fauteuil ministériel.
Imposons le départ de de Gaulle et Ici création d'un gouvernement de
travailleurs. Le mouvoir que nous voulons doit instituer la démocratie
directe au sein d'un socialisme établi a partir des propositions -des
comités de base.
Ces comités devront en assurer l'application effective.
NE TOMBONS PAS DAïïS LE PIEGE D "3 DISCUSSIONS STERILES,
LE POUVOIR" E30? A PRENDRE,
,'~\
J
COiîITE D'ACTION OUVRIERS ETUDIANTS
36
L
A toutes nos revendication::! essentielles le louvoir ro-ionà par :
~ des nesures d'inti. lidation.
- des augmentations de salaire-:; oui serons récupéras en six mois
par la HAUSSA DES 'PRIX..
Par contre, il ne donne aucune réponse 011 ce qui concerne °,
- LE POUVOIR OUVal EE dans les usines
— LA REJ'WSABILraE des travailleurs dan3 la GESTION de l'entrepri-
se
~ L'UNITE reflétée par lee a:j'oirations conauncG des travailleurs
et les étudiants.
CAKARADEo, l'occupation desusincs et des facultés, doit signifier
que nous sonnes capables de veiller à leur fonctionnement sans
1 ' encadreï.ienb bourgeois qui nous.-; exploitait
MONTRONS OUE LA GESTION OUVRIERE Dali 3 LEÔErr ;RE:°EI3ES, C'EST LE POU-
VOIR DE F;\IRE ;:IEUX POUR TOUS, CE ' UE LE 3 C.i/^'^LISTES FAI3âIj;!NT
SCANDALEUSE 'NT 'DOUj"{ QUELQUES UNS.
LE CA"°ITaLi:; ;.•; CHERCHA A REPRENDRE NOTRE BIEN :
- LES USINEj ET LES EACULTE3 ...............---
COMITE D'Action OUVRIERS-ETUDIANTS.
37
CE N'EST QU'UN DEBUT, NOUS CONTINUONS LE COMBAT
II faut que tous les hommes décidés à poursuivre le com-
bat commencé :>ar les 'étudiants se rassemblent pour qu'une
réelle unité révolutionnaire se fasse dans le but- de ren-
verser le régime actuel, de détruire le système actuel
pour construire une société où l'oppression sera absente
sous tous ses aspects.
TRAVAILLEURS CONTINUEZ A OCCUPER VOS LIEUX DE TRAVAIL
Le combat a lieu sur place. Séquestrer, pacifiquement,
votre direction Datronale, autant d'ennemis en moins à
l'extérieur contre nous, et si possible faites marcher
votre entreprise pour vous, et en relation avec le mou-
vement de façon à lui apporter votre aide selon vos moyens.
VIVE LA GESTION DIRECTE, ARME REVOLUTIONNAIRE
DES TRAVAILLEURS AU COMBAT.
C'EST MAINTENANT ou ML FAUT DECLARER LA GUERRE
AUX INSTITUTIONS..
'C'EST MAINTENANT QU'IL FAUT REFUSER TOUTE MANEUVRE
PARLEMENTTAIRE ET SYNDICALE DESTINEE A DENATURER
LA LUTTE QUE NOUS MENONS.
COMITE D'ACTION OUVRIERS ETUDIANTS
OUVRIERS ETUDI
L ' ài-ip--rc e de la destruction du système bancaire capitaliste
est faite en SAVOIE, les syndicat G distribuent dey bons d'achat
à la 'oovulation. Ces bons d'achat garantis par eux retirent au
capitalisme, garde-fou des structures économiques périnées, et
oppressives, sa raison d'être.
Ils permettront la dis "tarit ion des intermédiaires parasites
entre les producteurs et les consommateurs.
Ces bons (qui dans un crémier temps pourraient n'être qu'a-
limentaires) par leur caractère d'utilisation immédiate ne
donneront -videmment lieu à aucune capitalisation.
Par ailleurs il est totalement exclu quils puissent être
imposables.
Nous érigeons daiir- l'immédiat l'abolition des dettes pay-
sannes et populaires, dettes quu le capitalisme a crées pour
asservir lus travailleurs.
Pour abattre le capitalisme, il faut abattre la TBançue
Etendons à la Erance entière ce oui a été ce qui a été fait
en SAVOIE,
V0'3 (iHAINEfJ
LE8 GO.. Ir:r ;J :D 'ACTIO
OUVRIERS
ETUDIANTS
39
CAMARADES
L'abs ence d'un, parti révolutionnaire exige la format-
ion d'une avant-garde révolutionnaire .
Les comités d:action sont les seuls organismes qui rép-
ondent à une telle nécessite . Ils ne doivent pas être le
fruit d'une médiation entre formules soutenues ~oar différents
groupes politiques , partis ou syndicats ,
Le rôle fondamental des comités d'action est LA POLITI-
SATION DE LA LUTTE DE LA CLASSE OUVRIERE . Ils doivent nous
mettre en état'd'atteindre le dépassement des structures
politiques et syndicales classiques „
II faut donc conïbairbre toute tentative de récupération
réformiste oioérée
j.es
de la CGT
le "but principal
tan-
lrareaucratiqu.es du PCF et
; de dégager au maximum la
voie vers la CONSCIENCE SOCIALI3TJ
Les comités d'
opposer au •pouvoir gaullis-
te et à l'action puro.oient parlementaire et légale de la gau-
che , leur légalité révoluti' '.vnairc .
Seuls les comités d'action , exprimant toute leur créati-
vité révolutionnaire}. peuvent élaborer une ligne politique
unique. Ils sont ces barricad_e_s_jpo_litiques capables de gérer
la lutte révolutianna::.fe,"~aT savoir i
- Appuyer la grève jusqu'à 1:avènemenj^_d_'un pouvoir ou-
vrier authentique.
- Appuyer ou gérer toutes les autres formes de luttes
comme par exemple la grève gratuite dans les services!. Celle-
ci étant en mesure de permettre que l'occupation prolongée ou
illimitée des usines ne se fasse pas totalement aux dépends
des grévistes; et qui d'autre part permet d'enrayer le monopo-
le de l'état capitaliste dans ses mécanismes essentiel» ' d'ac-
cumulations et de distributions.
C'est aussi un devoir spécifique des comités d'action
que de créer des formes d'auto-déferise adéquates'.:
- Contre la vnolence policière,
- Contre les comités civiques, à savoir, contre la bour-
geoisie qui s'organise d'une manieure fascisme pour défendre
sa "Liberté Capitaliste".
l'expérience historique nous enseigne que la défense du
mouvement ouvrier ne peut être que dans l'attaque.
La situation actuelle exige qu'on souligne avec vigueur ..
le lien profond entre la lutte révolutionnaire eni France et
les luttes anti-impérialistes au niveau mondial. La paix n'est
pas dans la"tranquillité" des positions acquises, mais dans la
guerre continue 'contre le cancer impérialiste.
COMITE D'ACTION OUVRIERS ETUDIANTS
4
PHOJdJ' {y-] ^LAÏAilFORrïË POLITIQUE D^> COMITS3 D'ACTION
La lutte des étudiants, en s !att aquuiit de front, directement, au mou-
voir lui-même, a serais de débloquer une situation politiquequi, malgré
le caractère difficile de la conjoncture économique (cff Les mouvements
de Caen, Le Maris, Redon) suivait le rythme de la vie politique tradition-
iplication du olan Fouchct, mais
,-utée et Grégoire, ou au conseil
uvrlers lancent la lutte, mais en occupant
censure et ses campagnes électorales.
Hais la lutte des étudiants contre la répression n'est qu'un aspect de
la lutte frontale .menée Par l'ensemble des travailleurs pour renverser les
structures sociales et économiques de la Société capitaliste.
Ce n'est pas de vaines négociations que les étudiants ont réussi à
paralyser les universitjs et à
en se battant, en occupant,
Ce n'est pas par les - corn.
économique et soci.al que les o
tous les.lieux de travail. C'est par la lutte directe violente, s'il le
faut, contre toutes les formes de la régression, de 1'ambrigadement, de
la collabaration des classes.
Des luttes ont montré que c'est à un niveau politique d'ensemble, of-
frant des perspectives radicale -.ent nou/elles que les couches moyennes et
l'ensemble des travailleurs peuvent être gagnées, et non Par une action se
11 iltant aux divers mots d'ordre .purement revendicatifs de ces couches
sociales.
Le mouvement, '.généralisé d ' occupati 0:1 d'usines, déclenché spontanément
par les ouvriers, témoigne de la eoicativit? des travailleurs, particuliè-
rement des jeunes.
Légitimes revendications des travailleurs ne peuvent en aucun cas être
toutes satisfaites oar un pouvoir bourgeois,
Le problème pose aujourd'hui est de re fait le renversement de ce pou~-
jvoir. Nous'ne saurions accepter dans un tel rapport de forces la capitula-
tion des directives syndicales qui, en Pi'éconisant la négociation avec le
(gouvernement gaulliste, .?n légitiment l'existence,
Les accords conclus entro les directions syndicales sont, de plus, en
(retrait total Par rapport au-• -"evciidicati ons mises en avant dans les usines
(mêmes -par 1 e s o uv rie r s „
La critique os direejions syndicales n'implique pas la, critique de
(l'organisation en syndicats, mais seulement: . :
- La nécessité du ccntrile effectif des directions par les travailleurs
- L'insuffisance de ce 'type d'organisation pour rrooridre à la situation
de crise du pouvoir,
Les comités d'action ne sont, pas un parti politique, mais un mouvement
(regroupant des militants C. ' "ri ginèspolitiques et syndicales divers. Ils
|sont issus du mouvement unitaire actuelcù l'esprit sectaire et bureaucrati-
que a été exclu, et où la oies grande démocratie doit exister. Les comités
.'adftion sont l'expression sur le plan politique du besoin démocratique
fondamental des masses qui s5exprime aujourd'hui„
Pour renforcer l'efficacité de 1 ur intervention politique, les comités
adoptent pour baselçaeecrd minimpn suivant ;
1° Le refus du "régime gaulliste et de tout autre gouverne.'..i :nt bougeois
pour l'instauration d'un pouvoir des travailleurs„
2° Contenu de la mobilisation, généralisée et de la combativité de la classe
ouvrière et des étudiants, le refus de tout accord :
> / 9 « «
- Remettant en selle le régime gaulliste et le pouvoir Patronal
ébranlas par la lutte dus travailleurs
des étudiant;
- Ne comportant aucune garantie sérieuse contre le;.-; retours en arriè-
re.
- Abandonnant une partie d.;s revendications tenues pour essentielles
par le • travailleurs.
Opéré secteur
secteur, ou entreprise Par critreprii
3° L'importance accordée aux formes de lutte extra-parlementaire comme
élément décisif do toute victoire,'et > a rticuliè retient l'affirmation
combattante de la volonté des ouvriers, des étudiants, des paysans
rue,ainsi que la grève générale avec occupation des usines,
:es par les travailleurs en instrument actif de lutte au service
dans la
o rgani s
des
3 VI!
4° Le regroupement et la coordination des comités d'action implantés dans
et universitaires, des
dans un même combat engagé,
les usines, les quartiers, les locaux scolaires
C OÏA-
militants syndiqués et non syndiqué;
bat anti-capitaïi ste„
Les comités d'action viser.t non à jouer un rf)le électoral ou parlemen-
taire, comme visent à le f.-.ire les partis politiques traditionnels,
mais à favori s ci" la mise m place .nar 1er
de combat contre le POUVO or capitaliste,
par les assemblées de travailleurs.
6° L'organisation cL: lar ?si £ tance à la réprc
;ravailleuvs d'organisme
du t ype comités
grève
élus
t j iii o i gnan t de n o t r e
refus de plier devant'Ici: tentative .;'du pouvoir de liquider le:"; grèves,]
les mouvements d niasse ou les militants eux-mêmes.
7° La solidarité active avec les travailleurs et étudiants étrangers en
Particulièrement visés par la répression.
8° La nécessité d'une coordination nationale descomités d'action respec-
tant leur autonomie, par Conséquent la, nécessité de définir les objec-
tifs et les moyens.
En ce sens, propositions r
a) à partir des revendications effectivement mises en avant par les
travailleurs, faire arr. ars.itre le caractère politique de leur lutte
qui tend au renverseL.t-r t du pouvoir capitaliste,
b) participation active 5 La lutta contre le pouvoir,notamment :
- favoriser les liaison.; directes entre comités do grève,
-assurer l'information .l'entreprise à entreprise, et à la populatioi
_e^ décision des travailleurs en grève,
a une éventuelle prise en charge des moyens
travailleurs pour un renforcement de la
en fa i s an t c onna i t r c
collaborer activemon'
de production par le
lutte.
Com'battrc l'action d ' v:
par les forces capitalistes
susciter les manifestations
Le mouvemnt o.es comitv,
té- de coordination, pourr :
Chaque comité d'actif
initiatives politiques pa .m
.toxicatioii exercée auprès de la' population
à travers la presse écrite et Parlée,'et
de solidarité.
d'action en. assemblée de délégués ou en comi-
ap'ioler à dus actions et manifestations,
décidera lui-même de s'associer ou non à ces
D'ACTION OUVRIERS ETUDIANTS
42
LTS
ACr:nJriLS F'' L'ACTICÏÏ R" ^OLUTIONNIRT
Le mouvement oomnencé par les étudiants est devenu par la grève générale
aves occupation la mobilisation d'ensemble des forces actives et productives de la
société pour la révolution socialiste, pour le pouvoir déi ocratique des travailleurs
ouvriers et étudiants»
II ne se agit pas seulement d'une réalité objective, maisd'une réalité
subjective perçue par des :illionsde travailleurs et d'intellectuels.
Les moyens de résistance à ladisp ositèon de la bourgeoisie "ont d'une
faiblesse sans précédent ; les forces de répression spécailisées (C.ïl.S) snt été
mises en échec par les seuls étudiii ts et n ' ontpu intervenir depuis l'extension
des grèves. Les forces depo!ice classiqucsont e-. crise. La b urgeoisie hésite à
faireintcrvienir lesforces militaires qui depuis la réforme de l'armée et celle du
code de justice militaire (reconnaissance au devoir de refus d'obéir à des ordres
immoraux ou illégaux) risquent fort non seulement de ne pasmarcher, ma s de faire
cause commune' avec les grévistes et 1er; étudiants.
Sur le plan économique la bourgeoisie, à l'époquede l'économie dite de
consommation est extrêmement vulnérable et sa marge de manoeuvre est infime le
loek-out, lerefus dépaver les jours de grèves, l'attitude dure sont des armes qui
se : retournent contre elle. Car si à la perte de productio venait s'ajouter la pau-
périsation mon ntanée denilliers de grévistes, tout le r -sterne basé surle crédit
tous les raotairs de la rédisation du profit seraient touchés demanière dramatique.
Un exemple : le refus de partir en vacance, ruiner l'industrie lèxpléitation
des loisirs qui a bénéficie d' investissent nts bancaires particulièrement impor-
tants doa s los dernières années. La société de consommation est vulnérable parce
qu'elle concentre dans un secteur limité de l'activité nationale les possibilités
de réalisations deprofit capitalistes, qu'ellesuppose le fonctionnement régulier
de larges secteurs non générateurs do profits dever.us secteurs sociaux.
r'ïn résumé, l'ampleur du mouvement, sanaturo révolutionnaires socialiste,
la paralyse do l'appareil répressif de l'r;t at, 1 ' futilité de l'appareil parlera 01%
taire dontla dissolution a été voulue par l'opposition respectueuse puis le gou-
vernoacnt, la fragilité sans précédent de l'économie danslaSOciété de consommation
ont créé une situation où l'instauration du pouvoir ouvrier pa'" la démpcratio direc-
te' :os comités de base peut se réi. isr-r avec le ri'ni
La France vit unepériode privilégiée dansl'nuelle
seraient quasi négligeables.
Internationales ent, cette révolution se :rouve dais uni-situation elle aussi
privilégiée î défait de l'impérialisme au'riciax ri ; u Viet-Nam, crise politique et
crise raciale au U.S.A marne, crise de 1'impérialisme anglais, crise de la construc-
tion européenne, début en Europe de l'expenti^n du mouvement révolutionnaire,
ouvrier étudiant, éveil populaire en Tchécoslovaquie etc...
La réalisation en France du p-uvoir ouvrier déocratiqueaurait toutes
chances, à bref délai d'ébranler le régime de France, celui descolonels grecs,
d'être reprises par les étudiants et ouvriers italien": etc....
Jamais dai si'histoire du capitalisme no s'et lient trouves réunies tant
de circonstances favorables d'une victoire facile du Se cialism ;.
un de frais et de violence.
les faux frais de la révolution
-Page
43
Dans ces conditions nationales et internationales exceptionnelle:! ents
favorables à la victoiredc la Révolution socialist : deux questionsconjointes et
urgentes so posent :
— la définition d'une stratégie révolv.tionnairo
-'la création ^ ' une direction révolutionnaire de ce mouvement qi i a progressé uni-
queBE nt sur sa spontanéité maisqui a atteint les limites ou la spontanéité pure
cesse d'être efficace et ricnaco de recul et d^ défaite.
LA SriEATEGO:r:
Actuellement leriot d'ordre central est celui du pou-oir des Comités d'Ac-
tion et des Comités de grève ;
LA GI?W ; G MTTRALTI QDNTIHUTI POUR CHASSER LT; GOTJV IRKISHTT POMPIIDU, POUR L'INSTAURATION
DU POUVOIR D'-IS "OMITES Tj•; llàT^;
Organisât! on ' do l'autodéfense de nasse contre les forces de répression et
les briseurs de grève, de "l'action civique". Formation de groupes d'au'odefense
coordonnéespour l'aide aux grévistes, embryon delà milice ouvrière.
Dissolution des corps deï-olice
Organisation des militaires du rang (appelés au demétier) en Comité
d'Action ou de Solidarité a' ec les étudiants et les travailleurs en
lutte.
Rati ise en morcheséL écrive del'appareil deproduction par les ouvriers
pour les besoins de la lutte socialiste.
Autogestion ouvrière de ces entrepises avec l'aide des nombreux cadres
techniques engagés dans le mouvement.
La riposte du pouvoir gaulliste est double :
1er- la nonace et 1'intimidation
MTlïACyï sa f- consistance ; C-T dans l'immédiat la répression précipiterait l'éfon-
dreiacnt .clu pcmvoir en provoquant l'emtrée en lu te active de millions de grévistes.
INTIMIDATION par le défilé aux Chsi ps-T;lysdes des Versaillais de toujours meute
apeurée qui ne sort dansla rue que sous la protection des C.R.S qu'ils accident
et qioquatrc ouvriers surleur échafaudage font hurler de rage en brandissant le
drapeau rouge. Il est évident quepour l'immédiat ï. y- ligues d'action civique (copie
de la légion de Vichy) ne re présente ••• av encore une force susceptible d-:"1 compter,
nais qui si on leur laisse les auelqu.es mois nécessaires pour s'organiR'-r devian-
drcnt un.; arme dcgu.er?"e ïr'.vile pour la bourgeoisie, noyauterontles forces tradi-
tionnelles de !ITvtat et placeront leraouvemcnt socialiste en face de problèmes mi-
litaires infiniment plus séricu-z: qiie ceux ai enous connaissent en Juin 68.
2ei>-Alors qucla menace est uno arme cnoussée, la riposte efficace du gaullisme est
l'organisation d'élections législatives générales.
De même queK'3l M 3KY f-'.cc à la Révolutinn Russe en 1917 essayait de dé-
tourner lavie politique des Conités de masse vcrr- le-pari errent en convoquait le
peupl''.- Russe à l'élection '"',ne Constituante (les -Bolchevisks ruinèrent cette opé-
ration en proclamant le boycott de la Constituante) de môme De- Gaull ; s'efforce de
briser lamentée révolutionnaire en dissolvant son assemblée aux ordres, en tendant
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volonté co riun exprimée dons uncplate-formc simple et qui, par leur rôle dans
le mouv ment par la confiance qu'ils ont acquise auprès des militants révolution-
naires, par 1 ~ur volonté de surmonter le particularisme d1 organisation , peuvent
constituer l'expression et ladireotiou du mouvement dans son enso'Tblc.
La t che dese co loctif : définir la politique et des moyens d'actions,
exprimer rapidement en permanence, los besoins et les initiatives du mouvement.
Chaque mf/mbrc de cecollectif provi© ire sera révocable à toutmoricnt par
l'assemblée générale des'Comités d'Action et préparera laféd ration des comités-
a l'èch«ile nationale.
Cette procédure d'urgence s'impose car faute, danslcs heures qui viennent
d'une- solution à cepr^blèmede direction unicu clc mouveicnt sera trahi, dilué puis
vi ncu.
2 JTJOT 1958
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47
Mais ce travail unitaire rencontrera les pires difficultés
extérieures et ne courra se faire sans la maîtrise effective
de la rue , lieu de contestation et de discussion politique
Pompidou l'a très bien connris lorsqu'il prétend tout nous
accorder ( ! ) sauf la rue .
Cependant les difficultés meuvent venir aussi de l'int —'
érieur . Il faut en effet se garder d'un anti-gaullisme ir -
réfléchi qui pourrait mousser certains d'entre nous à croire
que le problème se réglerait tout seul par le départ de De
Gaulle et de son gouvernement ,
Le mouvement ne saurait apporter sa caution à une opéra-
tion du type " front populaire " ou gouvernement de transi-
tion . En effet les concessions de caractère matériel que
nous pourrions obtenir ne modifieraient en i~ien le caractère
scandaleux de la société actuelle „ Elles seraient par all.~
leurs très vite absorbées par l'augmentation du coût de la
vie organisée par le patronat .
C'est pourquoi l'arme absolue do tous les travailleurs
luttant pour la révolution est la GESTION TTRECTE de leurs
moyens de liaison et de production .
Un pas supplémentaire doit être franchi l! !
Camarades , l'occupation des usines doit maintenant signifier
que vous êtes capables de les faire fonctionner sans 1'enca-
drencnt bourgeois qui vous exploitait . Il faut maintenant
permettre au mouvement révolutionnaire de vivre , de se
développer , d'organiser la production sous votre contrôle .
Vous retirerez ainsi au capitalisme son outil d'oppression .
Assurez la production , la distribution , pour que l'ensem-
ble de la classe ouvrière démontre qu'un pouvoir ouvrier
propriétaire de ses moyens de production r^4" •''---^ 4—~~
réelle économie socialiste .
L1 AUTOGESTION CO;:'E SYSTEME ECONOMIQUE ET SOCIAL a ->our but de
réaliser pleinement la libre participation à. la production et
à la consommation par la responsabilisa individuelle et collec-
tive „ C'est donc un système crée avant tout nour l'homme , pour
le servir et non pour l'opprimer .
Pratiquement l'autogestion consiste ~oour les camarades ouv-
riers à faire fonctionner leurs usines PAR et .'POUR EUX et par
conséquent à supprimer la hiérarchie des salaires ainsi que les
notions de salariat et de patronat «
C'est à eux de constituer des conseils ouvriers élus par eux
et exécutant les décisions de l'ensemble .
Ces conseils doivent être en relation étroite avec les conseils
des autres entreprises sur le plan régional , national et inter-
national .
Les membres de ces conseils ouvriers sont élus 'ocur un. temps
déterminé et les taches sont rotatives „ II faut en effet éviter
de recréer une bureaucratie qui tendrait à mettre sur pied une
direction et à recréer uioi pouvoir oppresseur .
DEMONTRONS QUE LA GESTION OUVRIERE DANS LES ENTREPRISES , C'EST
LE POUVOIR DE PAIRE MIEUX POUR TOUS CE QUE LES CAPITALISTES
FAISAIENT SCANDALEUSEMENT POUR QUELQUES UNS .
Suivons nos camarades de la C.S.F gui nous ont montré la voie
depuis ciuelques jours .
Il s'agit d'autre part de créer des structures d'échange
nouvelles nous permettant de nous passer des intermédiaires et
variés qui ^relèvent un bénéfice totalement injustifié au d et ira ont
du travailleur et du consommateur ( grossistes , banquiers ,
agents de bourse etc . „ . ) .
49
Camarades , il faut aller jusqu'au bout ;
NOUS OCCUPONS LES FACULTES , LES ADMINISTRATIONS , LES USINES
RESTONS Y ET FAISONS LES FONCTIONNER POUR NOUS LE PLUS
VITE K)33IKLE CAR LE CAPITALISME CHERCHE A NOUS AFFAMER .
MONTRONS NOUS RES°ON3AB1E3 DU GIGANTESQUE MOUVEMENT QUE NOUS
VENONS
CREER
NE TOMBONS PAS DANS LE PIEGE DES DISCUSSIONS STERILES
NE NOUS LAISSONS PAS IMPRESSIONNER PAR LES DIFFAMATIONS ET LES
MENACES D'UN VIEILLARD QUI PRETEND REPRESENTER LA FRANCE SANS
TENIR COMPTE DE SES HABITANTS . • •
LE CAPITALISME A PEUR. ET MONTRE SuM VRAI VISAGE : LE FASCISME
MAIS LE POUVOIR EST A PRENDRE .
~
Comités d'action ouvriers étudiants
50
DE GAULLE A LA PORTE !
La censure n'est Ha^ votée, déj: les ministres redressent
la tête, oubliant la peur de la veille et dé, a d'j.ucunE hési-
tent à continuer la lutte. Ils se vromp mt le.3 uns et les au-
tres,
Nous n'avons pas besoin qu'un p .rleimnt in:ouis>;ant et hostile
reconnaisse notre force. Aucune censure'ne sera plus forte et
définitive que 10 Millions de grévistes
Aucune permission n'est désormais nécessaire aux masses
pour signifier leur volonté au pouvoir.
Ce pouvoir a perdu ses universités, <-es fpbriques d'idées
fausses et de cadres-oppresseurs.
Il a perdu ses usines, contrôle le 1 actii :.té -conoœique,
sa richesse.
Le pouvoir a tout perdu, il ne lui reste c ic le pouvoir :
IL EST'A PRENDRE.
Mais déjà les C.R.S. tentent de foreur les piquets de
grève isolés les uns des autres et lonc vulnérables. Dans la
rue nous leur opposons un front irrésistible.
Aujourd'hui, les paysans à leur tour montrant leur Déposi-
tion au régime.
OUVRIERS, PAYSANS, ETUDIANTS : D; XTS LA RUE ONTFS LE '^APITA-6
LISME.!
En France, les travailleurs étrr agers,les "lus 3xplo:.tés,
les plus menacés, sont coude à couc 3 avec nou . De gaulle
prétend interdire de séjour un à.., i 33 c .• -larad s. SI COH;T-BENDIT
est un étranger, nous sommera tous c :> 3 étrangers !
PA3 DE FRONTIJREJ ! COHÏÏ 3;3r;DIT AV" ! HOU3 i"
En Belgique, en Allemagne, en Italie, en .ngle;jrre en
Hollande dans tous les pays capitalistes, deu luttas sembla-
bles aux nôotros ou solidaires du r )tre cornba se lévelo-opent.
VIVE LA SOLIDARISE INT-Mf .TIOT ,LE I) H T.U VAILLJ3U..i3 ET
DES ETUDIANTS !
TOUS A T.A. LANIFE3T ,TION ! E-.3SK ILïïMK'T A "9 H. à LA
GARE DE L^ ON :
LE3 C0î;ir 53 D'ACTION
,'#:,
51
commentaires sur
es
D *-"—•. i ly--v X~ I f \ /""""l l I \ / " l«""—r x—» I x-—-
r i nc i pou x i ae i
Les commentaires oui suivent a 'articulent selon, lu sh :;ma
1°) Date du aremicr tirage.
2°) Nombre d ' exorvolairu,-; diffuses,,
3°) But • Toursuivi
4°) iode do distribution
5°) Accouil fait au tuscte.
TRAVAILLEURS-ETUDIANTS
(20 iiAl)
II s'a^ii; là d'un tract de
u CARS et tira à
vS de 150 000 exemplaires. Dift ?runteo .veraions "l'uront réali
es
suivant l'évolution
la situation. La distribution, fui: .jurtout
le fait d.jqui ocj3 do nuits du
ction ouvriers étudiants
italien de la Sorbomie qui n'a ,iaiaai,3 cessé de travailler en étroi-
te collabora tioii avuc :iouo.
Dana ce texte le but arinci ,;)al était d'organiser le dopasse-
munt à gauche de la. CoH-.T san -•: se cou")er des -lauseu et sanrj'oroter
aux attaques injurieuse-" de 'l'Humanité" ou du petit bourgeois Se—
guy. On rotjrouve dans ce ;jciié a une tactique oui fut constamment
a;opliouée au GARS à savoir - pe. battre à 'ro"oo;j d'id.jie'3 loliticues
pour permettre la politisation, de la bane et limiter ainsi le plus
possible l'action -!eu haut s diri,;eanto du "nCP.
Nou-i avons en larticulior t ou jour;.; jvit-:S les atta<:ue:3 directes
car lorsque l'on traite lesdi ri géants Cegetistes de "crapules • sta-
liniennes" , la base se sent atteinte au 'nlus irofond d'elle même
et il devient pratiquement impossible de poursuivre le dialogue.
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TOUT élargir
la portée de la situation du -sois do liai. Tactiouo oit il s'agissait
de crier des rfrcaits do distribution directe ~oour permettre à la
grève de ténia, Stratogiqu,aae>at lo but était d'arorcc- une prise
de conscience oolisique ch.-,z les paysan:: oui sont a la fois très
durs et très 'courageux dans leur; revendications nais agravenf
aussi ires 3(.' Àvcnt une crainte uajrsaive et absurde dos '''routes11..
Les cauta rade : aui oont ail2s distribuer ces tracts es:entiel-
1 en ont en Bretagne- ;e sont attachés à dénoncer les systoles éco-
nov.iieue oui le. forçaient à a -verger leurs pou .es de terre sur les
rou'oa al or;-; ::ae les grayùstoo avaient tout se lesoeinos du a on de
à sr roorovifjii onne":a Ilo ont r.;;usèi très oouvont à .aire oentrr
net iiOi.ieiL t le;o contradictions éconorioues ao urdo-, d .s syGtb.oeo le
distribution ot la rolitlouo deo rrix nenoo ràv les uonopolos qui
les exploit eut,
Cette prise de coriocionce a on particulier penais d'établir d
des envois de poniuoo de terre tiar 1; intermédiaire de la 3NCP cul a
lutt ; à celle de la darse ouvrière et dco .rtudiants. Fêtons à ce
pro 'Os que noua avona "bcaueouo à -a'Torendre des exporiencea nenées
en It-ili e do ai., us en rjlu.j frocaie:a;;\ent on partieulie"'" dans les pro-
vince a : a nord
CAI-.î.VRAD^-3 (Pin Irai 50 000 excu ilràroG )
Ce "or:?, et •:, âto rrdigo par le co;ritt d'action ouvriers étudiants
italien de la Gorbonno a la mite d'une aore discusaioi] entre vo-3
deua coaiuaâ f'~ eu: nou-.; occaqa sùjid'ont toute une nuit. C'est là
enc' -o iv i tra:r, de eoirbat et il contribua à organiser le dopasse-
menr de la lutte do barricade qui soaibrait dans les folklore estu-
diantin, D'autre "oart il fut une très bonne base de disoussio i dans
les asinos où al fut distaibu50 Lo Ooraito d'action apparaissait
coa .j le orol',. aa:e- or,t do la révélation ajàlitique constituée par
la nurt d.u vtraircâi 10. Il asiparaissait coaiue le uoycn d' ciapêenor
le a:/uvoir' do digeroi' les barricades en les transportant en phé-
nomënr ripétixif et de faire du aav un produit de consoiiunation,
faisait enti': d'un tract in teraëdiaûre entre le tract de combat
qui ne suffisait 'olus. La grève <Jti.it alors g;n;r-ale et le problè-
me du mouvoir SïolitiGUO rtr.it noso et la brochure oue lersonne ne
lit.
Il a oto distribue casent ielleïaent d,.ais les usine.^ la tacti-
que- :tai t la suivante, ïjous coiiaercr; ons nar intéresser les ouvriers
au probleue do l'autogestion et du pouvoir nolitioue des ïaassos
grâc o à :
n Travoiillours otiiidiants"
ou "La lutte continue"
C'est alors eue nous distibuons quelques "Nous continuons lo
combat" en nombre suffisamment restreint -iour créer des groupes,
55
Dans cliaquo s;roupo un canarade ouvrier jouait le rôle- dénin, steur
et 1s, politiou-., cernait d'être une chose à jj ont an ce, un ramassis d
de ">arles.cnt:ai ses v^reua et de siolitics/sda arrivistes ••.iaio le dia;it
qui allait re~>-vrttr après des augmentation:; de salaires sairisoiies
et provisoires, On voyais; la nachia.; co:.n:e la no: .ibilitj d'acculer
le ea.iits.lis-.iS dans ses derniers retranchements et le faisant fonc-
tionner par et pous- l'ouvrier.
C'était v'i ri table s.'t une osoérience pas ionnanto et dans ces-»
taine usines 'n^tit^s ou aryenne:- des expériences sutosestionnairos
ont été ientjos ~>s:.idans une quinzaine de jours.
Ce qsai était déjà bss.ucoup et pc-rsettra lors- de-; prechines ;srè-
ves sponuan^cs d'.arrivai1 b^aucoun plus vite à ce atade et de for-
cer la CH'Ï à .acibador une ^ois de ;)lus sorés la bs,se pour la rat--
{- -y,.-, --. ,-. -,„
U L ^± 1 O i. »
Mais il viendra bien un jour où elle ne la ratbrapo
CAliAIu\-JE3 SOLD.-.TJ (fin liai 20 000 e;:ont>lairu3 )
il ou'.; aven redis;? ce texte ^ur la. de ande de camarades du
contingent oui en. assurèrent les diffus on à l' intérieur de leurs
casernes. Lo but 5 -ait double :
I St L o.t . • 'ji.suG ; II nous a t ou j surs paru évident eue la révolu-
tion est iïa-osssibl'j s'il n'aps)arai.i; Tas de "rotondes tensions dans
l'ara Se.
2 Poli tir-no J le continuant par ses intérêts de classe du à son
modcade recrut oui .oit était airecte. ent intéressé par l'évolution
de la si 'tus tissu
i)U C.A.E.T.
(.'500Q
Ce aract est- un. dûs noubreus textas qui0nous fûrafot ..sp
par Les conitéo d'acstrion de 1 ' enseigne;.: ont tecnnicue pour -rrépa-
ror et oerviettre 1 7 occupation de leurs locaux. ÎTous lou avons to
y.oui'3 appuyé .si maxiiuun de nos possibilités parce que beaucoup alus
encore eue les lycéens et lesotudiants nos cssiara'ses des collèges
d" ensei;n\e;snt tecnnique ressentent dure..! nt la nolitieue de pro-
fits ivsn^diats que aène le grand patronat pas 1 v inter Viédiaire de
l'éducation nationale.
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Mai 68
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no.1