Nous sommes en marche

Thumbnail
AMNISTIE DES YEUX CREVES
«Nous semés en Marché» Cerisier 453
ETUDIANTS-TKAVAILLEUR3-
Pendant plus d'une semaine nous avons manifestés en masse et, quand ce fut
nécessaire , déterminés ,nous nou-i -jouîmes battus.
Nous avons cru alors, que notre situation pouvait changer .
Aujourd'hui,! 'ensemble des travailleurs a profité de notre mouvement exem-
plaire pour demander satisfaction à d'anciennes xevendications corporatives
*t salariales .Elles sont nécessaires mais non suffisantes ,Trop ou pas Assez
Trop,parce qu'impossibles à réaliser dans l'état actuel des structures qu'elles corw
testent implicitement .
Pas Assez, parce qu'elles s'adressent à un pouvoir, qu; elles ont aboli de fait
et à qui 11' on demande quand même des "réformes ".
Et voilà ce qu'aujourd'hui /il faut entériner i Des centaines de blessés et
de mutilés pour revenir en deçà de notre point de départ .
CELA NOUS NE L'ACCEPTONS PAS .NOUS VOULONS QUE L'ESPOIR né pendant ces
jours de manifestation trauve son expression dans un. mouvement irréver-
sible. Notre choix idéologique est clair îles barricades sont nécessaires ,ellei
ne sont pas suffisantes. Les tracts ne sauraient tenir lieu de pensée politi-
que et les slogans de réalisations *
Le texte qui suit se veut une amorce de programme .
Il se veut une base de pensée et d'action .
Il' n'est pas une doctrine ni même un manifeste.
Mais il doit le devenir ,
APPEL A LA POPULATION
ETUDIANTS_TRAVAILLEURS>:L1 ne faut pa£J noug Iai3ger duper une fois de plus .11
faut prendre conscience de ce que nous avons tous fait confusément S la
hâte et dans la rue .
Etudiants ,il faut être lucide et ne pas accepter d1
être récupérés , assimilés ou compris avec nos petits problèmes de "mineurs"
de privilégiéa^.de ..mauvaise conscience de "non— prolétaires"
Exposons clairement ce que nous voulons et nous devons prendre le temps
de le savoir .
_i. H, N'Y A PLUS DE PROBLEME ETUDIANT .L'ETUDIANT EST ONE NOTION PERIMEE»
Nous sommes des privilégié s , non économiquement, mais parce que nous seuls
avons le temps et la possibilité physique et matérielle de prendre consscien— .
ce de notre état et de celui de la société.
Won-prolétaires,nous le sommes;nais surtout,nous sommes des consommateurs
passifs et improductifs de "biens" et de "culture". .
ETRE PROLETAIRE N'EST III UNE "VALEUR" ïïl UN AVENIR .Que les Prolétaires
deviennent de v£riJ^J^a.JacazailL'mm avec tous les droits que cela comporte
Que les étudiants cessent d'être des privilégiés de la culture et de futurs
exploiteurs en rendant immédiatement à la société,sous forme d'encadrement
es que la société leur a donné à titre de "privilège" individuel .
THESEJL: Etudiants,m nous laissons pas scinder des professeurs et des autres "clas-
ses " de la société.Ne nous laissons pas enfermer dans une pseudo-classe
d'étudiants evec ses problèmes d'intégration économiques et sociaux *
THESE 3 ^Nous n'étiors autrefois qu'une petite minorité nécessairement intégrable .
Nous sommes naintenant,une trop grande "minorité" non assimilable,mais gardant
dant le statut de l'ancinne "minorité11.Telle est la contradiction où nous,
fils de bourgeois sommes placés.NOUS NE SOMMES PLUS ASSURES DE NOTRE FUTUR
ROLE D'EXPLOITEUR. Telle est l'origine de notre force révolutionnaire .
île la laissons pas s'échapper ..SUPPRIMONS NOUS :devenons des travailleurs
pour que tous les travailleurs deviennent des privilégiés -des ayant droit
au CHOIX DE LEUR PROPRE DESTIN
THESE 4 ;flous sommes dorénavant des travailleurs comme les autres .Nous sommes un
"capital" immédiat et futur pour la société eê non plus seulement une pro-
messe de relève pour la classe dirigeante .
THESE 5 : TgjnmTANTR ,CESSONS D'ETRE DES PARASITES "PROVISOIRS", FUTUR S EXPLOITEURS
El CONSOMMAT!URS PRIVILEGIES .SOYONS DES MAINTENANT DES PRODUCTEURS VERITA-
BLES DE "biens* de services de "savoirs"
THESE 6 ;L'étudiant libre est mort,l'étudiant du soir aussi .Tout le monde étudie-
ra si tout ..le monde produit tconsomme et étudie en même temps
THESE 7 .!ETUDIANT3-TEAVAILLEURS ,nous refusons la société de "consommation".Nous
avons tort.Tcut le.monde doit consommer et produire pour que tout le monde
puisse «vonsonmer l'équivalent de ce qu'il produit .
PRODUCTION Eï CONSOMMATION ne doivent plus être séparés et abstraite l'une
de l'autre .yar la Distribution ou la Division, technique du jraveil .
ACCEPTEZ, CETTE BANALITE;^ien3einble des travailleurs ne peut consommer que
ce que l'ensemble des travailleurs produit.
l'ensemble des travailleurs doit choisir ce qu'il
veut consommer pour savoir ce qu'il doit produire *
THESE 8_;_L 'embourgeoisement de la classe ouvrière,masqué et démontré par les faus-
ses revendications qui lui sont prêtées,a été une entreprise du capitalisre
moderne .11 a pu ainsi diviser le monde en deux :les NANTIS et tous ooux sus-
ceptibles de le devenir-PACE-aux exclus "provisoirs" de ce monde :les pays
dits sous-déVi.loppes.
THESE 9. ?L'ETUDIANT ost devenu le "prolétaire " de la BOURGEOISIE,!'OUVRIER le
"bourgeois" du TIERS-MONDE .
THESE 10;Etudiants,travailleurs,privilégiés de tout poil,continuons la lutte pour
un changement radical de toutes les sociétés exploiteuses,oppressives,mystifiant^:-
SOYONS CE QUE NOUS SÛMES ET VOULONS DEVENIR 2Ï NON
CE QUE L'ON NOUS FAIT ETRE MALGRE NOUS .
THESS 11 .Refusons l'apolitisme et le révolutionnisme comme identiques en leur fond
Quelques crédits et augmentations ne changerons rien à notre état d'objets pas-
sifs face aux pouvoirs politiques,économiques et techniques .
THESE .12 ;LA REVOLUTION N'EST PAS UN LUXE NI MEME UN ART ,ELL ! EST UNE NECESSITE
QUAND TOUT AUTRE MOYEN EST IMPOSSIBLE.Etudiants,travailleurs,vous seuls
pouvez la faire.Personne ne la fera pour vous car personne ne le peut «
THESE 13:
"Si notre situation nous entraine a la violence,c'est que la société
toute entière nous fait violence .
REFUSONS LA VIOLENCE DU "bonheur" faite
à tout le monde-ce bonheur scandaleux des heures supplémentaires,du marchandage
de notre force de travail ,de notre force vitale,échangées contre quelques
hochets en noir et blanc ou en couleur-né servant ensuite qu'à mieux nous
asservir et à nous priver de notre humanité .
TïTF1 SP1 14. •
"'Etudiants-travailleurs,nous refusons désormais ce cycle infernal et cette
mort lente.Nous .exigeons et obtiendrons que tous les travailleurs à tous les
niveaux de responsabilité de la ''cQnsomir.ation-proquite'' et de la "production-
consomiaée'.'ppuissent décider ensembles et solidairement -daas l'échange de
leurs services- de leur humanité travailleuse .
TRAVAILLER ,c'est REALISER SA VIE par une activité NECESSAERE et LIBRE
ja DIVISION du TRAVAIL ,c'est 1»ECHANGE et la. SOLIDARITE HJKABTE des services
à travers des techniques maîtrisées . . ~~ ~---
THESE 15 :
Etudiants-travailleurs,acceptons les moyens de nos fins .Si nous vou-
lons un changement radical de notre état, nous ne l'obtiendrons pas par le
dialogue,car celui-ci est rompu depuis longtemps .Si nous voulons un simple
aménagèrent de nos "privilèges" ou quelques hochets de plus ,ne nous donnons
pas l'illusion de la révolution ,car elle coûtera chère .
ETUDIANTS-TRAVAILLEURS CHOISISSONS l
MAIS CHOISISSONS VITE !
/
Soyons autre chose que les "personnages d'une tragi-comédie" qui n'est
mera plus bouffonne .SOYONS DE VERITABLES ACTEURS l
THESE 17 ;
Agir , ce n'est pas revendiquer l' impossible dans 1s systère pr-Jsunt ?clest
faire qu'il s'y ait plus à revendiquer un "rôle" et des droits -c'est
faire à la charité et aux "bonnes-cm-avres" le don de leurs sacrfices»
THESS 18 :
Refusons le dialogue de scurd des mots, mais refusons aussi celui de la
force brutale et conventionnellle .
ETE NOUS RETRANCHONS NI DERRIERE NOS REVENDICATIONS NI DERRIERE NOS
BARRICADES . ATTAQUONS I
THESE 19 ;
Prêtions nos responsabilités envers nous-mêmes et envers les autres .Refu-
sons catégoriquement l'idéologie du RENDEMENT et du PROGRES ou des pseudc-
forces du même nom .Le progrès sera ce que nous voudrons qu'il soit.
Refusons l'engrenage du luxe et du nécessaire -des besoins stéréotypés et
imposés k tous deux séparément pour que chaque travailleur se fasse travail-
ler lui-même au nom des"lois naturelles"de l'économie
THESE 20 :
TRAVAILLEUR, décide avec tous les travailleurs compétents .ou non de ton
propre rendement ,de ton propre "marketting" .
THySP 21 •
— 'd~d - Refusons toutes les divisions perpétuées consciemment ou par nécessité
Prolétaire et Bourgeois .Prolétaire su-m-ry- - toi .Deviens un vrai travail-
leur et il n'y aura plus de bourgeois mais seulement des travailleurs
Refusons aussi l'autonomie "intellectuelle des technocrates .11 a fallu ,
uns fois le travail isolé de celui qui le fournit ,une fois forgé cette con
tradictiori vivante de "PRODUIT de CONSOMMATION"-il a fallu valoriser la seule
chose restante: la TRAVAIL brut, la FORCE ;la VIOLENCE .
Ceci a permis de séparer les ingénieurs des ouvriers, les créateurs des "ex-
écutants", les littéraires des scientifiques ,les "utiles" des "parasites"
de créer une hiérarchie de "VALEURS" de faire que chacun soit le flic de
l'autre pour rieux diriger les travailleurs dans la "Liberté " la plus compl
plète .
THESE 22 ;TRAVAILLEUES de toutes natures, ne nous laissons pas duper.Ne confondons pas
las division TECHNIQUE du travail et la division HIERARCHISEE des autorités
et des pouvoirs .La première est nécessaire, la seconde estsuperflue et
doit être remplacée par un échange égalitaire de nos forces de travail et de
nos services au sein d'une société libérée
HESE
Refusons aussi la division de la science et de l'idéologie, la plus perni-
clause de toutes puisque nous la sécrétons nous-mêmes oJous ne voulons
PF.S jlus être gouvernas passivement par les "lois de la scienco" que par
celles de l'économie ou par les "impératifs" techniques
La science est un "art" dont l'originalité est d'avoir les applications
possibles hors d'elle même.Elle ne peut cependant être aormative que pour
elle-même.llef usons son impérialisme mystifiant ,caution de tous les abus et
reculs y compris en son sein et remplaçons le par un c'ioix rcel parmi
lt.s possibles qu'elle nous affre.
TESSB 24 : :
REFUSONS aussi les facilités du langage révolutionnaire,instrument d'assi
nilation et refus de poser les problèmes .Demandons toujours de quelle
révolution il s'agit .
THESE 25 î :
Ne répondons pas quand on nous demande de dire "où nous allons» .Noua
ne sommes pas au pouvoir,nous n'avons pas à être"_p_ositi.f','à justifier nos
"excès".
Mais si nous répondons,cela veut dire aussi et surtout que nous
voulons les moyens de nos fins,c'est à dire,sinon le pouvoir,du moins un
pouvoir d'où toute.forme d'oppression et de violence soitexclue en tant
que fondement de son existence et moyen de sa survie .
THESE 26 ;
Ne laissons plus assimiler nos buts par tous les révolutionnaires
fatigués et les institutions en place»
NOUS VOULONS ET OBTIENDRONS QUE production ET consommation soient con-
trôlées l'une par l'autre et TOUTES DEUX PAR NOUS TOUS TRAVAILLEURS DU
MONDE ENTIER UNIS DANS LA MEME Ï3CESSITE DE VIVRE ET DE FAIRE QUE CETTE
NECESSITE NE SOIT PLUS ALIENANTE .
Le prolétariat ,comme la bourgeoisie en son temps ,a été révolutionnaire
à savoir qu'il n'a pu dialoguer qu'en transformant radicalement la société»
On a tenté &t l'on tente encore de lui enlever ce pouvoir en divisant les
travsilleurs et en essayant de constituer une fausse " coexistence pacifique1*
entre la bourgeoisie et le prolétariat face aux AFFAMES DS LA TERRE.
Cette "association d'intérêts" se fonde sur le RACISME,les hiérarchies
multiples des valeurs intellectuelles et financières du travail .
Le tout est justifiée par une idéologie du siècle dernier que l'on a vo-
lontairement tronquée et chosifiée en extraits .
THESE 28 ;
Etudiants,si l'on vous traite de privilégiés ,c'est pour mieux vous
intégrer à cette bureau-technocratie-industrielle de la rentabilité et du
THESE 29
progrès en vous abusant d'impératifs économico-scientifiques .
On comprend alors l'importance de cette appellation .Pour les ouvriers,
ces privilégiés ne peuvent être que des putits bourgeois ;r•vjcatours.
Pour la classe dirigeante,ils sont des ingrats et des agités "ror.antiques"
Le point de départ est différent la mystification est la mêrns et a le
même but :la réduction défensive .
__: ,,
La révolution bourgeoise fur juridique - la révolution prolétarienne fut
"économique" .La notre sera sociale et culturelle ,pour que l'hotame puis~
se devenir lui-Rêne et ne se contente plus d'une idéologie humanisante .
THESE 50 ;
Refusons enfin les idéologies de l'homme"total" ,nous proposant un
"but ultine" -la fin de l'histoire -et ceci au nom du "progrès" pour
mieux refuser la prpgression.
TRA7AILLEUR3-ETUD]ANTS ,nous sommes la "classe" révolutionnaire ,nous sommes
les porteurs de 1 ' idéologie dominante,, car notre but est de nous suppri-
mer en tsnt que classe et avec nous toutes les classes,
TOUS NI VOULONS ETRE Qïïïï; DE JEUNES TRAVAILLEURS
Et cela,ne us pouvons le proposer aux milliers de jeunes travailleurs,
jeunes ou vieux , intellectuels ou manuels , pour qu'ils puissent
être coron e nous et nous comne eux .
UNS FOIS DE PLU£ .il nous faut abolir tous les privilèges,toutes les
barrières cachées et pour cela,il nous faudra lutter de toutes nos
forces et par tous les moyens - jusqu'à la victoire qui ne saurait
être que Trovisoirerrient finale, .
- RELISEZ fET APPEL ENCORE ET ENCORE .
- DEVENEZ EN. L'AUTEUR - Corrigez le-recopiez le -
- DIFFUSEZ LE à des millions d'exemplaires .
- AFFICHEZ LE
ET QUAND NOUS SERONS TOUS SES AUTEURS ,1e vieux monde s'écroulera et
fera place à
L'UNION DES TRAVAILLEURS DE TOUS LES PAYS .
" Nous sommes en marche "
D'UHB REVOLUTION CULTURELLE ET SOCIALE
" Nous sommes en MàRCHE" Censier-453-2Ô Heures
PH^AHBDLB ? Une révolution n'est pas un projet. Elle est une dynamique propre qui
s'impose d'elle-même, un mouvement créant sa propre idéologie et ses modes
d'action dans un mène processus révolutionnaire.
Il remet ainsi en cause toutes les structures économiques, politiques, so-
ciales et individuelles existantes.
Une révolution se réalise dans la remise en cause globale et radicale d'une
société et de tous les rapports qui la régissent ainsi que de tous les modes
de pensée qui sou-teïident oes rapports.
Postulat 1 î
Une révolution est aussi violente que la violence qu'elle récuse et qui lui
résiste. Qui refuse a-priori la violence n'est pas révolutionnaire car il
n'a pas pris conscience de la violence qui lui est faite. .
"Postulat 2 :
Tout individu, groupe» ap'pareil, classe séparant l'action de'l'idéologie
n'est pas révolutionnaire. L'action sans idéologie est aveugle. L'idéologie
•» • ' • - «
sans action est impuissante.
* - •-.-•; ' ' ..- '
Postulat 5 :
. . • •, : ' • •
Toute pensée révolutionnaire est un mode d'action quand elle devient une
idéologie, c'est à dire quand elle anime les masses ou une minorité active.
Postulat r4 : ... , . . .. . . •
Toute action publique, violente, contestatoire implique une idéologie même
si celle-ci n'est pas exprimée explicitement.
Postulat 5 : -' ' '-*'<•
» • En période révolutionnaire, -est REACTIOMâlEE toute entreprise séparant ar-
«
bitrairement l'action de l'idéologie. • •
Toutes ces entreprises doivent être combattues avec la dernière des énergies.
Postulat 6 : •
Une entreprise révolutionnaire cesse de l'être quand elle a peur de sa propre
dynamique et quand elle revient à des modes d'action pré-révolutionnaires :
parlementarisme, élection, enseignement, revendications salariales etc ...
Postulat 7 :
La force et la faiblesse d'un mouvement révolutionnaire est d'être en avance
sur lui-même^ Qyiconque n'y voit qu'une faiblesse est réactionnaire.
Quiconque n'y voit qu'une força. fist...un_agité dangereux pour la Révolution»
AVANT-CPROJET d'UNE REVOLUTION SOCIALE ET CULTURELLE
Idéologie - Politique - Structures sociales - Structures mentales
"Nous sommes en Marche " Censier 453 - 20 heures -
Postulat 8 _L . •
L'idéologie révolutionnaire se caractérise par son activité et s'oppose
aux idéologies précédentes simplement représentatives ou déformante» d'un
état de "fait" .
L'idéologie révolutionnaire ae se contente pas de justifier ou de décrire
un processus extéieure à elle .Elle est constitutive du processu révolutionnaire
Postulat 9 ;
. ' L'idéologie révolutionnaire est POLITIQUE de part en part .Elle refuse toutes
les divisions antérieures et en particulier la restriction du "politique"
à la simple représentation de structures économiques et sociales qui lui
seraient sous-jacentes .
Postulat 10 ;
L'idéologie révolutionnaire n'est pas un "humanisme " .L'idéologie révolutiom-
naire -sst politique car elle se refuse à séparer le social de l'individuel
l'économique du politique,le travail du loisir , la réalité de l'utopie ,
la .«fience de l'idéologie,la culture du savoir , 1 'édu^-ition de son contenu
la fonction de l'objet , le concret de l'abstrait, la-raison de l'émotion
l'amour de la sexualité ,1e plaiair de l'éroticraie yte...
Postulat 11 ;
L'idéologie révolutionnaire est résolument UNITAIRE et TOTALISANTE.
Elle n'est ri. "démocratique ni totalitaire" .Elle refuse cette opposition,
romme toutes les autres et ne les connait pas .
Poatulat 12;
l'idéologie révolutionnaire ne peut être que critique et dialectique,
Elle refuse d'être un dogme et se dépasse continuellement à travers ses
propres eontradictions .
Postulat 13 ;
L'idéologie révolutionnaire n'est pas une vision de l'homme ,une philosopkie
du monde à réaliser dans un avenir plus ou moins lointain .Elle réalité con-
tinuellement l'homme et la philosophie dans «on action et son expansion
auto—réalisante .
14._:
L'idéologie révolutionnaire est un:mouvement ,une force à laquelle on
appartient ou que l'on combat .Elle ne oe soucie pas de ses conditions kisto-
>iques et laisse ce travail aux spécialistes de "l'objectivité".
UNE SITUATION EST REVOLUTIONNAIRE QUAND UNE IPEOLOGIE ET UNE ACTION REVOLUTIONNA
UNE SITUATION EST REVOLUTIONNAIRE QUAND UNE IDEOLOGIE ET UNE ACTION REVO,,
LUTIONNAIRES APPARAISSENT ENSEMBLE ET DANS LE MEME MOUVEMENT .
* .
Une révolution ne se préroit pas sinon elle ne serait pas REVOLUTION ;
postulat 15 ;
Une révolution a un débutjelle n'a pas de "fin" .Si elle fait peur c'est
ofcflQllér&at upgttt-êtj£ une révolution , Rien n'est moins sûr .Pour s'en assu-
rer il "suffit" de la faire" .
Postulat 16/
Si vous voulez savoir ce qu'EST la révolution et où elle va , c'est que vous
n'avez rien compris .Dans ce cas faite votre jardin ,de la littérature 'ou
du piano mais ne vônea cas nous casser Ie0 pieds »
Si vous attendez l'inspiration ou le "messie", votre attente sera longue
voir infinie .Vous serez mort avant à moins que vous ne le soyez déjà'*
Postulat 17 t
S i vous avez encore des"pro blêmes révolutionnaires", prenez un pavé , laissez
le tomber .Vous n'avez pas l'âme d'un bâtisseur .
Postulat 18 ;
Si vous avez pris un pavé et ne l'avez pas laissé tomber, vous savez quel
poids vous aviez sur la "conscience ".Vous savez aussi qu'il faut iépaveret
repaver de fond en comble .
Postulat
Notre révolution sera sociale et culturelle, car elle ne croit plus au 'privi-
lège de la nourriture sur la culture,de l'économique sur le culturel ,
Elle veut que tous les deux deux soient réunis dans la même abolition de
V
tous les privilèges à l'un ou à l'autre .
Postulat 20 ; '
Si la "révolution " a commencé dans les universités , c'est que la clef de
la société est "l'éducation permanente".
Postulat 21 : l'éducation permanente n'est pas quelques aménagement de l'enseignement
traditionnel ni sa prétendu "démocratisation" .
, L'éducation permanente doit être le pouvoir réel pour chacun et po*r tous
de choisir son propre destin ,de la contrôler ,de le transformer pour que
cette possibilité ne soit plus le privilège d'une minorité.
Postulat
Pour que cette éducation permanente véritable soit possible, il faut que toutes
lea slr^o tùiv-fs pconomi 41103 f PO claies et politiques actuelles soient transfor-
mées .
.Postulat g3 |
Croire-que l'on peut changer les structures de la ^oeiété en changeant les
«
structures de l'esprit ou mes modes de pensée est une douce illusion .
Pas plus aujourd'hui qu'hier les idées ne mènent le monde et il n'est pas d»
tout sûr qu'il faille le souhaiter,
Postulat 24 ;
Croire que de changer les structures de la société ,changera les "modes de
penser" et les structures menttlks archaïques est une autre illusion *
II faut changer les unes par les autres et les deux en même temps sous peine
de ne changer ni les unes ni les autres .
Postulat 2^ ;
II n'y a pas de priorités ,il n'y a pas d'urgences .Tout est urgent et tout
est à faire .
Postulat 26 _;
L'éducation permanente n'est pas un moyen uentransition ;elle est une fin
permanente - une révolution perpétuelle dans la transmission et l'échange
de tous les "savoirs" et savoir-faire.
Postulat 27 î
L'établissement d'une éducation permanente,la transformation des modes et
des rapports de production et de consommation , l'abolition du travail alié
nant' et son remplacement par une activité libre et nécessaire sont les
piliers de la révolution en cours .
Postulat 28 ;
Tout le reste est détail technique et subsidiaire .Ne prenons pas la partie
pour le tovt .La transformation radicale de tous ces rapports aliénants doivent
permettre de mettre à jour les véritables rapports humains .
Postulat 2ft;
Si le but est l'émergence de "véritables rapports humains" il ne saurait être
question de partir d'eux d'une part parce qu'ils n'existent pas ,d'autre part
parce que notre imagination aliénée ne nous permet pas de les entrevoir sans
que cette imagination ne soit elle-même aliénante ~, comme tout idéalisme . '*
Postulat 30 ;
La nouvelle société n'est pas à imaginer puis a créer .Elle est à créer et
à imaginer en même temps dans un même processus de désaliénation actif qui
ne saurait être confondu avec un déconditionnement passif ,aliénation suprême,
TRAVAILLEURS REVOLUTIONNAIRES de tous les pays ,la nouvelle société est
déjà là avec nous,pourvu que nous n'arrêtions pas la lutte ,c'est à dire
pourvu que nous «ontinuons à être et à devenir nous même ,
DES TRAVAILLEURS LIBRES DANS UNE SOCIETE LIBRE
- NOUS SOMMES EN
TIERS - MONDE
" Nous sommes en Marche M
ffEAMBULE ; Le mouvemont étudiant du mois de Mai a été révolutionnaire en remettant
en-cause radicalement la fonction de l'étudiant dans la société et par là
même la société twite entière.
Il a provoqué ainsi l'éveil brutal de la classe ouvrière .
Résolution 1 * • '
Le mouvement ne restera révolutionnaire que s'il dépasse son caractère natio-
nal et permet d'instaurer entre tous les pays des rapports excluant toute
exploitation et tout paternalisme en particulier pour les rapports entre
pays industrialisés et pays du tiers-monde .
%fsolution 2.;
Depuis dix ans nous prétendons aider nos ex-colnies à sortir de leur sous-
développement .Comment peut - on parler d'aide
QUAND tous les capitaux avancés sont contrôlés par nos banques
et font donc marcher nos affaires ?
QUAND les bénéfices tirés de nos investissements dépassent à long
terme le capital investi ?
QUAND l'ancien système des échanges commerciaux privilégiés n'est
pas aboli et fonctionne toujours à sens unique ?
QUAND par nos pressions économiques ,nos maneuvres fnos menaces
et parfois même notre aide militaire ,nous maintenons en
place les anciens cadres serviles de l'époque coloniale ?
Résolution 3 ;
Nous avons plongé le TIERS-MONDE dans la "civilisation de consommation" .A l'a-
liénation de la consommation passive commune à nos doux mondes ,nous avons
ajouté la dépendance et l'aliénation économique pour préserver et améliorer
nos marchés .
Résolution 4 :
Le Tiers-Monde est contaminent violé .Nous lui imposons notre culture aliéné
et aliénante à travers l'assistance technique ,calquée sur nos propres besoins
et instrument de cette nouvelle aliénation .
Résolution 5 ;
Depuis dix ans le capitalisme "dirigeant" nous a trompé .11 nous a séparé du
Tiers-Monde .11 nous a fait croire que nous financions bénévolement son
développement ,alors qu'il s'enrichissait aix dépens de notre crédulité .
.Résolution 6 _:
Tout révolutionnaire qui n*envisagerait la révolution que sur et pour son
"coin de terre» est un faux révolutionnaire ,un inconscient ,un illusionné
de l'autonomie .
de l'autonoode . "
La révolution n'a de sens et n'est possible que si elle devient universelle
Bésolution 7 ;
Toute révolution qui n'instaurerait pas des rapports LIBRES et NECESSIRES
avec les pays du Tiers-Monde s'aliénerait elle-même ,en restant l'exploiteuse
du tiers-monde .Elle ne serait alors qu'une simple' réforme nationale vouée
par l'autarcie à l'échec .
Résolution S ;
Méfions nous de certains idéologues "révolutionnaires" du Tiers-Monde .Mé-
fions nous de ces étudiants criant leur "haine de l'impérialisme à tous vents
mais se taisant une fois devenus cadres et exploiteurs de leur peuple en
connivence avec cet impérialisme autrefois tant décrié .
Résolmtion 9 ;
II ne doit plus y avoir d'étudiant du Tiers-Monde venant poursuivi?» à grands
frais ses études dans les pays développés .Seul un échange de savoirs peut
être effectué sur la l»ase de nécessités techniques clairement définies et
volontairement limitées .
Résolution 10 : . . ,
Le diplôme universitaire est la.marque d'une politique impérialiste pouïBuivèe
sur deux plans complémentaires .
D'une part,en assimilant l'étudiant du Tiers-Monde à l'étudiant bourgeois
d'un pays industrialisé,il développe la création de faux-besoins dans la
masse de son pays , ' •
D'autre part,il conduit à la constitution d'une classe minoritaire et privi-
légiée à son image .
Bésolution 11 ;
l'aide financière n'est pas une solution .Si elle en est une , elle est la
pire. Elle a toujours eu comme effet premier la paresse et la corruption.
Résolution 12:
II ne doit plus être question d'aide au Tiers-Monde .11 ne doit plus y avoir
que des échanges dans le cadre de l'internationnale révolutionnaire.
Les Pays du Tiers-Monde doivent fixer les échanges en fonction de leur propre
développement .Ils doivent fixer eux-mêmes les prix des matières premières
qu'ils possèdent et que les pays développés leur achètent en fonction des
nécessités de leur propre plan de développement .
Résolution 13 ;
Chaque nation,chaque peuple doit faire sa propre révolution y compris et
surtout ceux du Tiers-Monde pour que la révolution soit mondiale
UNE REVOLUTION PEUT-ETRE EXEMPLAIRE . ELLE NE S'EXPORTE PAS
En servant de détanateur,nous avons déclenché tm processus révolutionnaire.Notre ré-
V"1
v;
volution victorieuse doit soutenir les REVOLUTIONS BU TIERS-MONDE
TRAVAILLEURS DE TOUS LES PAYS ,
NOUS SOMMES EN MARCHE - '
ACTIVITE - TRAVAIL - REVOLUTION -
"NOUS SOMMES EN MARCHE "
Toute révolution définit. ses buts par rapport à l'activité principale de
l'homme île travail . Jusqu'à présent ,on s'est contenté de réclamer une
répartition plus "juste " et équitable des fruits du travail •
II s'agit maintenant de repenser le travail comme une activité nécessaire et
libre . Il faut retrouver le sens et la fonction originels du travail par
delà les aliénations qui le constituent actuellement .
Proposition 1 : L'homme est une entibé vide si elle n'est pensée à la fois sous
le triple rapport : HOMME-NATURE-SOCIETE .
AUCUN L'E CES TERMES n'est un absolu lui-même et n'est défini que dans le
rappoit dont il est un des pôles inachevé .Toute aliénation part de l'abstrac-
tion concrètement réalisé d'un rapport incomplet .
ï_E|OËiiiÊ5_ 2_ i Le travail est la réalisation actuelle et concrète de ce triple
rapport .11 devient aliénant quand il est conçu scit comme maîtrise de la
nature-soit comme un rapport social hiérachisé de la division technique et
fonctionnelle du travail soit enfin comme la recherche individuelle du profit
idéo logiquement exprimé comme "!' accomplissement individuel ou BONHEUR "
PROPOSITIOK_5_:_ . ^ ....... .
Considérer le travail ccnne une "déchéance métaphysique, morale
ou religieuse" ou comme une "valeur" est la représentation idéologique de
l'aliénation fondamentale de l'homme dans son travail .
Proposition 4 :
L'aliénation fondamentale du travail et à travers elle l'exploita-
tion de l'homme par l'homme-sous le couvert de la maîtrise des "choses" ae
présente à travers un double processus de division :
— la division technique et fonctionnelle du travail
- la division sociale et hiérarchique du travail
La hiérachie sociale est le produit et l'indice de cette aliéna-
tion - présenté idéologiquement comme la conséquence "naturelle" des diffé-
rences naturelles entre les hommes .
SI CES DIFFERENCES EXISTENT , c'est leur valorisation qui entraine la hiérar-
chie des compétences et des autorités permettant l1 exploita bion de l'homme
par l'home et l'intitutionrialisation d'une pseudo lutte pour la vie eu le
"meilleur gagne» - le tout sur l'arrière fond d'un loi de la jungle qui serait
naturelle et à travers laquelle "l'homme civilisé" se définit corne l'ayant
dépassé grâce au travail pour le pmgp-àg : CIVILISATION - CULTURE etc...
Proposition 6 •
La division "TRAVAIL-LOISIRS ", pointe ultime du "PROGRES" de notre
"CIVILISATION" ets l'indice de la profondeur de notre aliénation .
Le travail est alors pur-labeur et vécu ,conçu et effectué cornue une NECES-
SITE .Le loisir devient alors la "figure" artificielle de la liberté ,celle
ci devenant ina édiatercent une nécessité pour compenser le "travail-nécessité.
.TRAVAIL et LOILIRS deviennent alors deux nécessités "égales "en droit et
solidaires de fait de la première .
Alors il faut travailleret "économiser pour les "vacances"-il faut se "reposer
pour pouvoir travailler le lendemain " etc...
Proposition 7 :
Dire que l'homme DOIT travailler pour "vivre",c'est accepter que
le travail soit coupé de la VIE ,c'est accepter aussi tout le cortège des
aliénations qu'impliqué un devoir ,une NECESSITE QUI NE SERAIT PA3 HUMAINE.
proposition 8 ;
LE TRAVAIL LIBERE DE SES ALIENATIONS EST NATUREL-LIBRE SOCIALEMENT
HUMâlN ENFIN puisque l'homme seul travaille .11 n'est plus labeur .11 est l1
activité de l'homme comme expression de son humanité individuelle et sociale.
Proposition 9 ; . , .. ,
Le travail est une activité sociale quand il produit plus que ne con-
somme celui qui le fournit ,Dans cette activité-sociale-productive il est
spécialisé et ionctionnellement divisé .
Proposition 10 ;
Le travail est "individuel " quand production et consommation s1é—
galent et se confondent dans la même activité.
Proposition 11 ;
TOUTES LES DIVISIONS PRECEDENTES DU TRAVAIL SONT SUPPRIMEES .
villes-campagne/intellectuel-înanuel/travail-loisir/nécessaire-superflu /
Proposition 12 ;
TOUTE L'ECONOMIE TRADITIONNELLE EST R2EVOQUEE.Les "lois" de l'éco-
nomie sont abolies .Tous les anciens économistes sont sommés de chercher les
nouvelles techniques appropriées à la nouvelle activité de l'homme .
Proposition 13 :
La division fonctionnelle du travail n'est pas aliénante en elle-
même. Elle le devient quand elle est institutionnalisée et accompagnée d'une
division sociale hiérarchisée et valorisée -quand spécialité,compétence ,
responsabilité et autorité sont confondus dans une même échelle .
Cessons de nous retrancher derrière les vieux rêves métaphysique de «l'alié-
nation fondamentale de 1«homme-dû bon sauvage-dé l'artisan et de sa "joie"
au travail .L4HCMME N4EST ALIENE QUE PAR LUI-MEME .
Proposition 14 :
La spécialisation du travail est une exigeance technique et fonction-
aell». ^lille^tja^^
socialement en sr>é ci alité
PROPOSITION 15 t
TOUT LE MONDE DOIT DEVENIR BALAYEUR A TEMPS .PARTIEL POUIi QU'il
LTIY AIT PLUS DE BALAYEUR A TEMPS COMPLET .
Proposition 16 ,:
Tous les travailleurs-spécialisés doivent participer au travail .
social non-spécialisé pour que tous les travailleurs puissent devenir
spécialisés
. •
Proposition 17,; Chaque individu doit devenir détenteur d'uno compétence réelle
pour que celle-ci ne soit plus le privilège d'une minorité.
Proposition 18_:
La division du travail spécialisé sera alors le fondement de l'éga~
lité de tous les travailleurs,solidaires dans l'échange nécessaire et libre
de leuB service et de leur force de travail productrice et sociale .
Propositicu 19 ;
II ne saurait plus y avoir d'inégalité d'aucun ordre entre les
différentes "spécialités".Les différences ne sauraient être abolies.Les
différences de valeur et d'avantages qui en découlent doivent l'être radi-
calement .
£S2ES£itifaJO_L Chaque individu choisira sa propre spécialité conformément à
ses aspirations et à ses compétences,celles-ci devant s«'Jpanouir grâce à une
éducation permanente conçu écorne une transmission ,un échange et une création
des "savoirs" de touten natures .
Proposition 2!_..:_
La confusion de la division technique et sociale du travail est
la marque d'une société de classes et des rapports de violence qui la régisse
violence du "bonheur"-violence de 1'autorité-violence dea privilèges à
la consommation de "biens "et de culture .
La "culture "est le symbole idéologique de tous les privilèges économiques
sociaux et politiques que l'université bourgeoise transmet aux futurs "diri-
geants "de la société bourgeoise .
Proposition 22 ; .
' La division du travail doit être repensé dans le rapport social-
producteur-spécialisé et individuel-consommateur-généralisé.Ces rapports ne
sauraient être de .nouveaux absolus .
Proposition 2? ; s
L'UNITE SOCIALE ACTIVE est définie géographiquement et fonction-
nellenent comme une unité de production-consommation de "biens? et de "sa-
voirs" de toutes natures .
ProTosition 24 ;
Chaque prcducteur-consorunateur doit redéfinir la division de
son activité _tenporel1ornent et socialement au sein de l'unité qu'il aura
choisi en fonction de sa formation passée ej
Proposition 25 î
L'activité travailleuse humaine est dorénavant divisé temporelle
ment en quatre subdivisions :
a)l'activité-spécialisé-sociale-productive
t)l'activité non-spécialisée-sociale de services
c)l'activité individuellede consommation-production
d) l'activité sociale et individuelle de transmission^
d'échange et de création de savoir.
Proposition 26 ;
Cette nouvelle "division" n'en est pas une .Elle permet de redonner
à l'activité humaine son unité profonde -nécessaire et libre -dans ses
différentiations .
Proposition 27 :
Ni "valorisé" ni témoignage de la "déchéance" humaine,le travail
doit redevenir -s'il lâa jamais été- l'expression fondamentale de l'énergie
vitale humaine,redevenue synonyme de la force de travail dans le triple
rapport de l'homme à lui-même,à la nature et à la société .
Proposition 28 ;
Cette nouvelle unité différentiée de l'activité humaine implique
évidemment une refonte radicale des raports sociaux,des "structures"et
des institutions actuelles qui expriment la division du travail -la lutte
des classes et la violence fondamentale de la société actuelle.
Proposition 29 i_
La véritable activité travailleuse de l'homme implique l'auto-
gestion du travailleur et la cogestion de toute unité de production et de
consommation jar tous les travailleurs y appartenant .
Cette cogestion implique une planification informatives de tous les besoins
sociaux et irdividuels.Les besoins sont conçus comme le résultat d'un choix
réel de tous les travailleurs à tous les niveaux de la production-consommation
Ce choix est possible et réel grâce à l'éducation permanente incluse dans
l'activité travailleuse .
Proposition 30 :
TRAVAILLEURS ,NOUS DEVONS DEVENIR NOUS-MEMES .
Si l'on nous dit que c'est une UTOPIE, comprenons que la
REVOLUTION EST NECESSAIRE;
Alors la REALITE ne sera plus le privilège de ceux qui nous exploitent
et nous privent de notre humanité .
-NOUS SOMMES EN MARCHE 6
AUTOGESTION ET PLANIFICATION .
1- L'accession progressive des unités autonomes de travail -contrôlant : la
production et la consommation- à l'autonomie de gestion et de décision
'économique exige parallèlement la mise en place d'un organisme coordina-
teur-planificateur .
2- Toute planificationrepose sur des choix politiques.Ceux-ci dépendent d'una
idéologie et d'une certaine idée du progrès .-
3- Leiprogrès technique n'existe pas.Il n'y a qu'une évolution et des perfec-
tionnements techniques.
4- Le progrès scientifique n'existe pas.Il n^y a qu'une extension quantitati-
ve des connaissances : ;-.;t des lois de la nature.des choses .
5- Le progrès ne concerne que l'homme dans le triple rapport "homme-nature-
• société" . .
6- Le progrès n'est qu'une direction; celle-ci sera maintenue grâce a une
éducation permanente,a une contestation permanente, à la formation chez
tous de l'esprit critique .
?- La planification, si élis doit partir des bespins matériels existant dans
'le régime actuel , considérera en premier lieu , en les privilégiant ,
tous les besoins relatifs à la mise en place d'une éduction permanente
partout et pour tous .
8- L'éducation et la formation permanente ont pour but,dans un premier temps
de permettre l'accession à l'autonomie et à l'autogestion de tous ceux qui
ont vécu depuis leur naissance dans une dépendance infantile à l'égard
d'un chef ou d'un subordonné , sur le lieu de travail ,en famille, ou dans
les organisations politiquosou syndicales .
9- Seulsles besoins relatifs à la formation permanente détermineront les :i
choix politiques et la planification de l'économie .
10-Personne ne peut prétendre légiférer aujourd'hui quant aux orientations
nouvelles des biens de consommation matériels, ou des orientations de la
recherche scientifique. Toute attitude à ce sujet serait purement dogma-
tique et fonction des conditionnements sclérosants dont nous sommes encore
prisonniers .
1 1-Les travailleurs trouveront d'eux-mêmes
au fur et à mesure les
modifications , las suppressions, les reconversions , lus nouvelles
orientations nécessaires ;il ne nous appartient pas d'en décider.
12-Les choix politiques sont en résumé les suivants ;
-pour une formation permanents
-pour, que tout le monde soit à la fois travailleur-enseignant-enseignê
-pour que le travail ait une signification nouvelle
. -pour que tout le monde ait le droit à la santé at non le droit d'être
soigné.
13-Chaque unité autonome de travail ou de résidence fera parvenir à l'orga-
nisme coordinateur planificateur toutes les informations concernant ses
possibilités de production et ses besoins matériels et culturels .
14- Cet organisme sera chargé d'effectuer un recensement perpétuel des be-
soins matériels tels qu'ils sont actuellement définis-pour comrnencer-et
des besoins culturels impliqués par les choix politiques précisés au-
paravant .
15- Cet organisme sera chargé d'effectuer un recensement perpétuel des possi-
bilités de production à l'intérieur du pays .
16- Cet organisme sera chargé de faire des prévisions sur l'évolution des
moyens de production et des sources d'énergie et des matières premières.
17- Cet organisme sera chargé de faire des prévisions sur les modifications
et les mutations des besoins en fonetion de la démographie et de l'évp-
lution des choix politiques et des étapes de la révolution culturelle.
18- Cet organisme sera chargé dç faire un recensement des modes d'échange,
d'achats,de commercialisation actuels et possibles avec les autres pays.
19- Cet organisme a donc une fonction de centralisation de 1'information,il
en assure ensuite la circulation, vers toutes les unités autonomes de
travail intéressées.
20- LE POUVOIR DE DECISION REVIENT TOUJOURS ,EN DEFINITIVE,A CHAQUE UNITE
AUTOGEREE , qui est constamment informée des possibilités d'ebsemble de
la production et des besoins.
21- L'organisme coordinateur-planificateur n'aaucun pouvoir.Il informe , il
propose une planificatiob globale.Cet organisme comportera des subdivie.
sions.
22- II n'y a aucun risque de bureaucratie,celle-ci dépend uniquement des
hommes qui s'y installent.Personne ne pourra plus jamais s'installer dans
la bureaucratie sclérosante.
23- Les travailleurs de cet organisme ,issus bien entendus des unités auto-
gérées, seront renouvelésle. plus souvent possible compte tenu d'un seuil
d1efficacité.
24- Le triste spectacle périodique des vieillards , ,de tous âges
qui refusent de céder la place aux énergies nouvelles et
créatrices doit disparaître du monde .Les crises de succession disparaî-
tront du monde avec 1s' pouvoir centralisé,égoïste,paternliste et hiérar-
chique.
25- UNe codification de l'information est nécessaire,elle évitera au maximum
les distorsions involontaires.
26- IL est prévisible que des erreus et des distorsions seront commises.Refu-
sant l'idéologie de l'homme total, nous rechercherons ces erreurs, nous
ne les cacherons jamais, nous ne les maquillerons pas pour nous en félie
citer en clamant que de toute façon, nous allons dans le sens de • '
1'histoire.
27- Cet organisme occupera certs beaucoup de travailleurs.Ils seront cependa
dant en nombre très inférieur à l'effectif qui représente actuellement
ceux qui font semblant de s'occuper de planification dans les sociétés
d'aujourd'hui.
28- Les unités autonomes ne peuvent vivront sur elles-mêmes.Les relations
économiques et culturelles avec l'extérieur sont nécessaires.Aujourd'hui
elles sont le plus souvent aliénantes pour l'une des deux parties au
moias.il faut saborder les relations, actuelles et en créer d'autres.
29- Les nouveaux modes de relations économiques et culturelles doivent désor-
mais être, véritablement utiles à chacun des deux partenaires , et non "
plus profitables économiquement à l'un d'eux.
30- Provisoirement, avec les pays capitalistes, on peut envisagerde maintenir
des relations économiques o'u culturelles alignantes pour eux.
31- Les circuits d'échange pourront passer par des organismes coordinateurs
ou non. Il revient toujours aux unités autonomes de travail de mettre
sur pieds , de décider des circuits d'échanges,d'achats de commsrcialis
sation, à l'intérieur comme à l'extérieur du -pays.
32- Toutes les formules de "circuits économiques et culturels sont théorique-
ment possibles,à condition qu'ils n'aliènent en-rien l'autonomie des
individus çt des groupes sociaux et des unités Autonomes de tr.avail.
33- Travailleurs,désormais- toute décision d'échange, toute relation économi-
que ou culturelle, toute planification sera subordonnée à un choix polir
tique et culturel et ne dépendront plus jamais d'un objectif économique'
de courte vue qu'est la recherche du profit .
Commission "Nous sommes en rnarcheS .
NOUS SOMMES EN MARCHE
+ REFORME DE L'UNIVERSITE
+ REFORME DE L'ENSEIGNEMEE
+ REFORME DE LA SOCIETE
PREAKBILE; Depuis les barricades ,il n'y a plus d'étudiants, plus de pro-
fesseurs et Bientôt plus de prolétaires .
Nous avons dépassé da»s l'action spontanée n«s limitations .
Nous somsaes tous unis .11 s'agit de ne pas se désunir à nouveau
at prendre conscience du nouveau statut de travailleur «pie nous
nous sommes tous donnés sans le savoir explicitement
.< BBCUftlfXQK DES DROITS DES
"Tout détenteur d'un savoir- savoir-faire - cul*ure est tenu de "rendre"
en tant qu'individu, ce qu'il a reçu à titre de "privilège" ,de la société
pour que ce savoir ne soit plias à partir d'aujourd'hui un nouvecu privilè-
ge ie classe dirigeante, qui, malgré toutes les bonnes volontés et le
messianisme individuel ,ne peut qu'aliéner et exploiter l'ensemble des
travailleurs ."
Article 2 t
l'Education est décrétée à partir de ce jjur, permanente-gratuite
-obligatoire à tout âge .
Article J5 tîeut ex-étudiant (ou enseigné) est réquisitionné.pour accomplir
la contre-partie *e ses avantages actuels .
Tout ex-étudiant ayant été enseigné doit devenir un enseignant
tout en continuant à être enseigné
Aricle 4 : Tout ex-professeur est maintenu dans ses fonctions auquelles
s'ajoutent celles d'encadrer ses nouveaux "collègues" .
Article 5;
Tout travailleur privé jusqu'à maintenant de "savoir" est sommé
quelque soit son éducation actuelle, son âge de devenir un "enseigné "et
bientôt un enseignant afin de choisir son propre destin .
Article 6 :La semaine de 40 heures est dorénavant le maximum toléré. Toute
heure supplémentaire sera utilisé pour l'éducation -le perfectionnement-
lés activités culturelles et les discussions critiques .
Elles seront pa3''ées p
l'Etat à titre de dédomagement pour la violence
lès privant de ce"privllège
aussi à ceux-ci d'honorer tous l
faite aux travailleurs
permettra
contracté jusqu'à ce que le travailleur-enaei^é -puisse
Ceci
engagements financiers qu'ils ont déjà
tour devenir
Article..?;
Toute unité locale éducative éducative (usine-écoleex-primaire-
ex-secondaire ex-supérieure ) sera gérée par l'ensemble des travailleurs-
enseignant-enseignes
Article 6 :ïous les travailleurs - enseignant-enseignes seront élus, révoqués
"et promus par leurs pairs , truite décision étant prise à la majorité simple
Toute décision de cet ordre aura des répercussions immédiates sur les émo-
luements supérieurs à la base fixée par l'article suivant
Article g;
Tout travailleur - enseigne-enseignant sera rétribué en fonction
de son âge et de ses"besains" familiaux
Article 9bis transformer radicalement une société n'étant pas "prol'étari-
9W " tout le monde mais bien supprimer les conditions elles-
* »
mêmes de l'existence d'un prolétariat , aucun Salaire ne saurait
se trouver diminué par l'article 9 .'
On ne confondra pas salaire , et revenu .
Article 10 :
Plus aucun prcfesseur ne sera ncnmé à partir d'aujourd'hui.
La crise du recrutement des professeurs est révolue puisque tout enseigné
rendra à effort égal.soua forme d'encadrement et d'enseignement ce qui
lui aura été enseigné-au .niveau de ses cempétences evidemmeent.
Article 11 : Plus aueun examen .formel n'est nécessaire, le contrôle des
connaissances étant permanent grâce à un encadrement massif.
-' " se substituant -à une enseignement didactique et magistral.
•Il sera remplacé par la promotion directe (article :8) décidée sur simple
demande de "l'impétrant", par ses pairs travailleurs-enseignant-enseignés
* • P lus .aueun censeur ni inspecteur d'aucun ordre n'est néces-
saire, le contrôle étant permanent à tout niveau et hors de toute hiérarchie
directiofljielle remplacée ell-mêine par la "hiérarchie" des re^pons_abilités .
Article 12 :
Pour chaque unité économique-politique-culturelle de production
et.de consommation de "biens" et de "culture", autogérée, une commission ju-
ridique, élue, réglera tous les litiges .Cette commission sera elle-rtême
révoquée sur un simple vote majoritaire de défiance .
Article 13 ;
modalité d'exécution peut être envisagée par n'importe
quel gouvernement ou pouvoir actuel ou a venir .
Article; 14;
Ce programme est radical et minimal
Article 15 3
«MMMMMMMH^MMMIMMM ^
Ce programme permettra que la réforme de l'Université ne soit
pas un simple aménagement des "privilèges à la culture" et des avamtagss
en nature qui en découlent actuellement
Article 16 :
Cette utopie est parfaitement réalisable et sera Beaucoup plus
géconomique" que l'appareil sélectif actuel et que l'entretien par la
société,pendant trois ans minimum de 600000 étudiants improductifs.
Si elle ne peut être imposée pacifiquement par le dialogue de ses modalités
et la contestation de ses inc«ké»ences partielles et inevitaW.es ,elle se
réclamera des "plein*» pouvoirs" de la rue .
CLâJJSE DE FERMETURE
L'ùniveratrké ne peut se réformer toute ceule et devenir un ilét li|re
"socialisant" dans une société de sélection économique,sociale et cultu*
relie.
L'enseignement dans son ensemble «toit être repensé et remplacé
une transmission des sav«irs de toutes nature
La transformation de l'université »e jeut se faire sans la transfor-
mation radicale des rapports de classe-sous-classes - privilégiés de t»mt
poil.
+-H- Soyons radical et si le dialogue est refusé aoy»ns révolutionnaires
c'est à dire imposons le dialfgue par d'autres intyens .
•H-f Pers*nne ne veut perdre ses privilèges .Imp*s«ns de gré ou de force
qu'il n'y ait plus Ae privilèges ou que tout le mande devienne "privilégié",
N'ayons rien à périr© donc tout à gagaer p*ur tout le monde .
•M4- Repenser l'enseignement ,c'est repenser la société et !tes transformer
tous deux l'un par l'autre .
' NOUS SÛMES EN MARCHE
PROPOSITIONS PRELIMINAIRES POUR UNE REVOLUTION CULTURELLE.
1. Nous vivons une période prérévolutionnaire.
Une période prérêvolutionnaire est celle qui voit la naissance d'une nou-
velle idéologie; celle-ci reste à créer.
2. Les utopistes sont ceux qui croient.qu1 en se contentant de changer les
structures sociales, on changera l'esprit des hommes.
3» Toute lutèe critique est politique; la politique critique n'est ni courage
ni débauche, elle est un simple devait".
4» Que toute personne se laisse emporter par son enthousiasme, sans se sentir
! coupable, pour réapprendre le sens de l'humain.
5T Prendre dans ce qui existe tout ce qui est bon et qui a été défiguré.
6. QUE LES PROFESSEURS reviennent trouver dans l'éducation les satisfactions ,
qu'ils vont souvent chercher en vain dans les congrès, ou ailleurs.
7, Toute personne qui prend peur de 1'"Aventure", doit savoir qu'elle n'a
: peur que du changement. . • .
8f La majorité intellectuelle, politique fît sociale ctes jeunes est instituée. .
9. Que toute personne qui ne comprend pas vienne discuter.
'••• Tout peut s'exliquer à tous. ' ' .. •
10. Nos structures psychiques stlérosées et archaïques doivent se saborder
pour céder la place à l'imagination d'un monde nogveau.
11. Nous vivons une période critique; quiquonque ne le sefisit pas ne peut
rien comprendre au monde.
12. Arrêter la fuite en avant de la routine stérilisante de tout travail
parcellaire.
13. Toutes les notions existantes sont périmées et à repenser.
14. Le changement n'est pas une fin' en soi; entre la rigidité et l'agitation
il y a une marge suffisante pour tous ceux qui veulent se donner la peine
de penser.
15. Onest jeune par l'esprit et 'non par l'âge.
16. Tout esprit jeune, encore libre de structurations psychiques trop détermi-
nées peut imaginer des idées nouvelles et être créatif.
17. Seule l'autonomie véritable permet la créativité.
18. La notion de conflit de génération doit disparaître du monde; elle n'est
qu'un maquillage de IB lutte pour le pouvoir. .
19. Que les "pères" jouent leur rôle de "père", et la révolution sera évolué
tion.
20. Toute personne qui considère l'émotion comme étrangère à la pensée logique
doit se défaire sur le champ de cette vision idéaliste.
/
21. Toute création pari: d'une émotion vécue,
?•? - I -a. redécouverte personnelle est irz'emplaç able pour la formation de l'esprit,
23. Ce qui:, fait la différence entre le commun, et 1-s génie n'est pas le
niveau d'intelligence mais la volonté de dépassement.
24. Toute création nouvelle doit comporter des éléments anti-sclérosants.
25. Les hommes des institutions en place -celles du pouvoir, comme celles de
l'opposition- doivent continuer d'expédier les affaires courantes; ils .
doivnet fournir le pain quotidien; demain nous le ferons pour eux, et
nous leur donnerons la culture en plus.
26. Tous ceux qui ne sont p^-9 chargés d'expédier les affaires courantes doivent
se défroquerr, descendre, dans la rue, et remettre en cause leurs méthodes
de pensée.
27. Manger et se reposer chenue jour.
28.11faut discuter partout ®t avec tous.
*
29. Etre respnsable et penser politiquement appartient à tous; ce n'est pas
le privilège d'une minorité d'"initiés".
30. Qu'on ne s'étonne pas du chaos des idées; il ne faut pas en sourire; il ne
' ,'faut pas s'en moquer ou s'en réjouir; c'est la condition d'émergence des
idées neuves.
31. Que les "pères" du régime comprennent que l'autonomie n'est pas un mot
creux; elle suppose It; partage du pouvoir, c-à-d son changement ds nature.
32. Que personne ne cherche à mettre une étiquette au mouvement actuel, il n1
en a pas, il n'en a pas besoin; le mouoement se crée de lui-mêœB avec tous
ceux qui viennent le rejoindre en laissant chez eux tout ce qu'ils ont cru
jusqu'à présent.
33. Que ceux qui refusent de comprendre prennent leur retraite.
34. Construire des milliers de parking; pour que les enfants puissent aux billes
dans les caniveaux.
35,f Prendre le temps d'aimer et d'apprendre à aimer.
36. Sous la lutte des classes il y a fondamentalement une lutte pour le pouvoir
37. L'accès à l'autonomie et au partage du pouvoir peut se faire pacifiquement,
si les "pères" du régime veulent bien jouer leur rôle.'
38. Pour réapprendre à penser, sabordons nous en tant qu'individus condition-
nés par une classe.
39. Jouez!
40. Que tous les travailleurs de toutes professions continuent à pousser leurs
organisations a sortir de l'immobilisme, et entreprennent avec l'aide des
travailleurs intellectuels la marche en avant vers l'autonomie.
41-. Que le goût des fêtes nous revienne.
42. Le drapeau rouge - , peut mourir.
LE drapeau noir aussi.
Que les peintres nous inventent mille drapeaux qui symbolisent la recherche
l'effort, la révolution intérieure, 1'enthousiasme, l'invention.
43
44,
45,
4*.
47,
48,
48,
49
Que les musiciens et pdfêt0£ fassent de nouvelles chansons.
Que l'on invente du nouvelles vacanc&s pour cs;t été afin do ne pas inter-
rompre le mouvement.
Avoir chaque jour des tribunes dans la presse écrite et parlée. •
Seul l'éclatement de n<&E actuelles méthodes d® pensée permettra de repeaser
un monde nouveaa.
Apartir de la crétivité de chacun un.e nouvelle culture et une nouvelle
idéologie seront fondêfes,
Le nouveau manifeste qui en sera l'émanation sera en fusion perpétuelle
grâce à la contribution personnelle de chacun.
La grave est levée.
L'université critique et l'entreprise critique ont déjà commencé.
Les comités de grèoe et autres doivent s'appeler "comités constitutifs de
l'entreprise ou de l'université autonomeS.
Personne ne peut accéder à l'autonomie sans avoir appris à marcher.Que
ceux qui savent marcher apprennent d'abord comment 1'enseigner.Que ceux
qui savent marcher et enseigner l'apprennent aux autres .
50» et tout cela simplement pour que l'homme puisse devenir lui-même !
Commission "Mous sommes en marche" .
AUTONOMIE POUVOIR ET REVOLUTION SCJCIALE.
1, L'autonomie, à 1 ' échelo-n .institutionnel, c'est la disposition du pouvoir
de décision économique.
2, Les dirigeants des institutions actuelles conservent jalousement le pouv
voir,d'une manière centralisée et égoïste,qu'il s'agisse du régime en
place ou des organisations de l'opposition «
3i Détenteurs de 'certaine»'forces,ils empêchent 1® prise d'autonomie de ceux
qui voudraient ne pas s'intégrer a leur systèma •
4. La centralisation du pouvoir entraîne toujours yne absence de politique
' d'emplois ; employer dun tt0fic»e, c ' est disperser i® nerf de l'économie , c'est
déjà partager le pouvoir è un certain niveau .
Le pouvoir fondamental eat le pouvoir de décision économique .
Plus qu'une lutte des clauses il y a fondamentalement une lutte pour le
pouvoir .
5
6
7. L'autonomie n'esjr. pas un mot" creux,elle suppose le partage du pouvoir ,
c'est à dire aussi une succession au pouvoir ,et donc son changement de
nature . •
8, Le partage du pouvoir implique une cogestion, c'est à dire une participa-
tion effective au pouvpir de décision économique .
9* Notre révolution, ne se fera pas par une bataille de rues, elle se fera par
une prise d'autonomie, au niveau de chaque unité se travail et de résidence.
10. L'accès à l'autonomie et au partage du pouvoir peut se faire pacifiquement
si les "pères" du régime veulent bien jouer leur, rôle .
11. Le régime a déjà provisoirement changé de nature, il n'exerce plus entiè-
rement son pouvoir; il subit la contestation qui est le premier pas vers
1'autonomie. ,
12. Le régime changera de nature, au fur et à mesure que les unités-travail
accéderont à l'autonomie.
13. LQS problèmes de préparation et d'organisation d'un comité de coordination
des différentes unités de travail sont posés,
14. Personne ne peut accéder à l'autonomie sans avoir appris à marcher.
. Que ceux qui savent marcher apprennerbi d'abord comment l'enseigner.
Que ceux qui savent marcher et enseigner l'apprennent aux autres.
* (dans chaque entreprise ou groupe d'entreprises agricoles ou. industrielles,
dans 'Chaque école ou université, dans chaque"Service", dans chaque unité
de résidence}.
"Nous sommes en marche!"
STRUCTURES MENTALES ET REVOLUTION CULTURELLE.
1. Toutes les notions existantes sont périmées et à repenser.
2. Nos structures psychiques sclérosées et archaïques doivent ëe saborder,
pour laisser la place à 1'imagibation d'un monde nouveau.
3. Le changement n'est pas une fin en soi; entre la rigidité et l'agitation
il y a une marge suffisante pour tous ceux qui veulent se donner la
peine de penser.
4. Pour réapprendre à penser, sabordons nous en tant qu'individus condi-
tionnés par une classfc»
5. Que ceux qui veulent prendre le train en marche se sabordent en tant
qu'individus déterminés par des structures institutionnelles.
6. Les utopistes sont ceux qui croient qu'en changeant les structres so-
ciales, on changera l'esprit des hommes.
7. Toute personne qui prend peur de 1'"Aventure" doit savoir qu'elle n'a
peur que ducahngement.
8. Toute personne qui considère l'émotion comme étrangère à la pensée lo-
gique doit se défaire sur le champ de cette vision idéaliste.
10. Tout esprit jeune, encore libre de structures psychiques trop détermi-
nées peut imaginer des idées nouvelles et être créatif.
11. Nous appelons dogme tout ce que nous avons cru jusqu'à présent, et la
manière dont nous l'avons cru.
12. Des structures psychiques trop déterminées ne peuvent imaginer de nou-
velles structures sociales; les secondes ne sont jamais que le reflet
des premières et réciproquement.
13. Seul l'éclatement de nos structures actuelles de pensée permettra de re-
penser un monde nouveau.
14. La remise en cause sociale passe nécessairement par la remise en cause •
personnelle et réciproquement.
15. L'attitude critique est la seule attitude dogmatique à apprendre et à
conserver.
16. Tant que l'on reste réactionnel, ou dans l'opposition, c-à-d dépendant
hiérarchiquement de ce qui existe, on ne peut progresser ou inventer,
on ne fait que reproduire en miroir ce que l'on condamne.
17. Toute crétion nouvelle doit comporter des éléments anti-sclérosants,
agissant par réaction réflexe.
18. La révolution ne se fera pas en laissant sortir hors de soi, d'une fa-
çon anarchique tout ce qui a été refoulé depuis des mois ou des années»
19. La révolution ne se fera pas en laissant uniquement les gens discuter
sans direction, alors qu'on leur demande de faire par là quèique chose
qu'ils n'ont jamais app-ris? une pux~fcicipatian à une créativité de groupe<
20. Demander aux hommes de faire du jour au lendemain ce qu'"on" s'est
bien gardé de leur apprendre jusqu'à présent, est une preuve d'insuffï
sance de réflexion critique.
21. Il faut former des animateurs de discussion, capables de faciliter le
processus de communication et de dialogue' dans de multiples petits
groupes de discussion.
22. Cessons de reconnaître les "Personnalités" pour mieux reconnaître
les personnes.
23. Tant que nos structures mentales seront inchangées, le goût du pou-
voir restera le pire des fléaux de toute société. Faisons en sorte
que chaque leader ne puisse rester trop longtemps en place, compte
tenu d'un seuil d'efficacité.
"Nous sommes en marche!"
AUTONOMIE , FAMILLE et SOCIETE
K^'
1 - Dans la société actuelle, le mode fondamental de relation des hommes.-..
entre eux est celui d'une dépendance hiérarchique, sur les plans écono-
miques ,affectif,intellectuel et sur lo plan culturel qui englobe les
trois précédents.
2 - Toute relation de dépendance est.une négation de l'autonomie.
3 - L'autonomie n'est pas l'indépendance. L'autonomie suppose d'autres au*
tonomies; ellej implique l'acceptation d'interdépendances multiples sur
un plan 'd'égalité en quoisellee est une contrainte.
4 - L'autonomie est une contrainte pour tous ceux qui se sont installés -
ou qui sont prêès à le faire - dans un système hiérarchique comme "
supérieur ou comme subalterne, dans la famille, dans les institutions,
et dans la société.
5 - Toute personne qui désire se réfugier dans un système hiérarchique, •*•»,
comme chef ou comme subordonné -c'est à dire les deux à la fois- ressen-
tira l'autonomie comme la contrainte la plus terrible qui puisse exister.
Elle est la négation de tout son système do vie.
6 - L'autonomie est la négation de toutes les structures verticales. L'auto
nomie eit une contrainte pour tous ceux qui , animés d'une volonté du
puissance plus ou moins morbide,consciente ou non , veulent continuer
de dominer et de s'aliéner en aliénant les autres.
7 - L'autonomie ne s'octroie pas, elle ne se revendique pas elle se conquiert.
8- Pour être autonome,il ne suffit pas d'en parler, il faut le vouloir.il
faut faire l'effort fondamental qui est de se prendre en mains soi-même
sur tous les plans de sa vie , sans plus jamais déléguer ses pouvoirs.
9 - Pour être autonome il ne suffit pas de le vouloir; il faut détenir à
chaque moment le pouvoir de disposer ds soi en fonction de toutes les
informations dont on peut avoir besoin pour guider le moins subjective-
ment possible notre décision et notre action.
10- Pour être autonome , il ne suffi$ pas d'être informé, il ne suffit pas .
de disposer du pouvoir de penser le plus objectivement possible, ni du
pouvoir de proposer des solutions, des remèdes , des révolutions .
11- Pour être autonome, il faut à l'échelon individuel comme à l'échelon '
institutionnel, disposer du pouvoir de décision économique.
C'est pourquoi, avant un certain âge on ne peut objectivement pas
être autonome sur tous les plans .
12- Les quatres facteurs fondamentaux de l'autonomie pour l'adulte sont les
suivants:
-la prise de conscience politique, qui est une libération mentale des
dépendances économiques, qui dissout notre résistance morbide au
changement ; . .
-.In disposition d'informations les plus objectives possibles permet*
tant des choix politiques réels, et non des choix dictés;
-la disposition effective d'un pouvoir de décision économique n'ents
raînant aucune aliénation pour quelqu'un d'autre ou un autre groupe
social ;
-l'acceptation individuelle d'une interdépendance sur un-plan d'égalité
qui suppose que chaque partenaire d'une relation interindividuellé .:
ou
d'un couple accepte la règle -du donnant - donnant.
13- Ainsi notre révolution ne se fera pas par une batailles de rue, elle se
fera par une accession progressive à l'autonomie , au niveau individuel
au niveau de chaque unité de travail et de résidence.
Le régime changera progressivement de nature, perdant peu à peu son
pouvoir.
le
14_ Toute la culture actuelle est oppressive, fondée sur ••.- rapport de far-
ce qu'est la relation de dépendance à l'autorité, elle empêche délibé-
rément l'accession des hommes et des femmes à leurs autonomie propice.
La dësaliénation culturelle commencera nécessairement dans la famille,
15- En famille, l'enfant vit dans une dépendance•économique,affective et
intellectuelle par rapport à sos parents , le père .notamment ou ses
substituts sociaux.La seule dépendance que l'on peut saborder dès le
plus jeune âge est la>dépendance intellectuelle.
16- L'autonomie intellectuelle sera pour l'enfant le premier pas vers l'au-
tonomie globale .
Elle sera permise lorsqu'on cessera de considérer l'enfant comme un
récepteur passif d'une culture décadente parce que consacrée.
Elle sera permise lorsqu'on aura le courage de faire confiance aux
enfants en les laissant être ce qu'ils sont , c'est à dire des .:-•.- . ~v
créateurs en puissance d'une nouvelle mode culturelle,avec des moyens
d'expression choisis par eux ; et ceci chaque fois que c'est possible
pour ne pas dire systématiquement .
17- L'enfant accédant très tôt à l'autonomie intellectuelle trouvera la *
force en lui même et les moyens de se libérer progressivement des autres
dépendances qui sont des aliénations pour les transformer en interdépen-
dances sur un plan dêégalitë, ce qui supprime les aliénations .
18- L'adulte s'il veut permettre le développement complet et harmonieux de
l'enfant devra tout faire pour aider l'enfant à accéder à l'autonomie
sur tous les plans. Ce qui veut dire que les parents dans la. famille
devront partager, pour ce qui concerne l'enfant et sa place dans la
maison familiale, la décision économique, jusqu'au jour
s'estimera mûr,et reconnu comme tel pnr ses pairs, pour
budget.
19-,La société, si elle veut permettre 1'épanouissement des personnes adul-
^es dey.r.a tout faire pour aider les adultes à être et à rester autonomes
sur tous les plans. 6e qui veut dire que les structures sociales doivent
être horizontales et n'être qu'une conjugaison d'unités autonomes de
travail interdépendances.
20- La société, si elle veut permettre à l'homme de vivre et d'être lui
même, dpit tout faire pour que les trois types de dépendance de l'homme
qui sont des aliénations, soient sabordés. Les trois types de dépendance
les mêmes que celles de l'enfant: dépendance économi-
intellectuelle.
où l'enfant
gérer seul son
curieusement
affective et
sont
que,
21- Dans la relation hiérarchique actuelle, la dépendance est aussi aliéR
nnnte pour le bourgeois que pour le prolétaire, pour 1'étudiant comme
pour le professeur, pour le travailleur comme pour le chef syndical,
pour.le fils comme pour le père, pour l'homme comme pour la femme.
Les trois types de dépendance se superposent constamment dons l'oppres-
sion culturelle.
Toute dépervdanc-R eë-t---oULérra-tion, pauj~_..l&s.. deux partenaires de la rela-
tion.
22- Qu'on le veuille ou non, les travailleurs manuels et intellectuels en
sabordant ces dépendances grâce à un processus révolutionnaire libére-
ront le bourgeois et autres oppresseurs de;: leurs aliénations et feront
d'eux-mêmes et des autres des hommes nouveaux , si ces derniers veulent
bien le devenir.
23- La dépendance qui semble la plus difficile à supprimer estla dépendance
affective. Il faut commencer p?.r décanter celle-ci de la dépendance
économique qui l'aliène.
24- La dépendance affective est aliénée en effet par la dépendance Économi-
que qui la dénature.
L'aliénation affective qu'est l'angoisse , est essentiellement
l'angoisse de la mort due à la peur du dépérissement par perte de
l'être cher qui vous nourrit.
25- L'indépendance économique des deux partenaires d'un couple est nécess
saire.
Elle libérera la liaison affective de son aliénation économique.La
liaison affective deviendra d ' ellemmême. confiance réciproque et
interdépendance affective.
26- La société de répression et d'incommunication dans laquelle nous vivons,
pousse les hommes et les femmes à chercher , tantôt des compensations
toujours vaines à long terme, tantôt à se raccrocher plus désespérément
quejamais au passé qui leur paraît solide alors qu'il n'existe plus.
,.., Tout cela parce que la société de répression rend quasiment impossi-
ble un changement heureux de sa vie en cours de route; c'set à dire
qu'il est interdit d'aimer deux fois .
27- Cependant l'autonomie affective ne passe pas par l'amour-libre-service
ou par les bébés éprouvettes.
28- Quiconque prétend dicter aux autres une conduite sexuelle et affective
mobile ou rigide doit commencer par s'interroger .v.sur lui-même .
L'autonomie affective, la révolution sexuelle se feront d'elles-mêmes
au travers d'une éducation sexuelle bien comprise et par l'action.
29- Le désir de mobilité des partenaires sexuels résulte bien souvent d'un
échec personnel du à une impossibilité de vivre In relation à deux.
Echec qu'on érige en Ici et qui justifie ensuite l'amour libre.
30- Le désir de mobilité des partenaires sexuels et le désir de suppression
de la famille résultent aussi bien souvent d'une réaction conditionnée
d'opposition ou modèle de référence bourgeois de la famille, souvent
dissociée et stérile malgré les apparences . ILe f arnillebourgecise nrest
pas une référence, elle n'est pas à ériger en loi, elle est décadente;
d'autres types de familles sont possible et notamment celui qui favori-
sera la désaliénation du - cordon ombilical... .
31- Le voeu du mariage et du couple éternel n'est pas plus réaliste. Il
reposa d'ailleurs sur 1'aliénation de la femme acceptée par les deux
partenaires; celle-ci n'ayant , entre autre , pas le droit comme le
mari d'avoir des rapports sexuels hors du mariage .
32- Cependant la vie de couple est la meilleure école de la communication
pour qui veut bien la jouer. La vie de couple suppose une vie quotidien
ne commune dans ses détails les plus petits et les plus naturels qui ne
doivent jamais être ignorés, à moins que l'on veuille nier une partie
de soi même, ce qui aboutit toujours à bloquer plus ou moins
i rrévern i h ] em^nt J.n comniuninntian .
33- Au sujet du couple au de la famille, il n'y a donc aucun dogme à avoir*
Commençons par donner 1'éducation sexuelle, les moyens anticonception-;
nels. -Commençons par saborder les tabous qui dénaturent les rapports
sexuels des filles comme des garçons avant l'installation dans une vie
commune de plus ou poins langue durée. Commençons par détruire les
tabous sur l'infériorité sexuelle de la femme.
34- Les femmes et les hommes décideront ensuite de leur vie eux-mmes.Nous
voulons donner aux hommes et aux femmes la possibilité de choisir et
non leur mmposer des choix .
35- Que personne ne sursaute pour parler de ce que deviendront les enfants?
La société actuelle n'a de leçon à donner à personne à ce sujet. Les '
familles dissociées pulltiilent; les enfants abandonnés par leur famille
et par la société surgissent de toutes les couches sociales.
36- L'éducation que notre société donnera sur tous les plans et notamment
sur le plans sexuel -permettra aux partenaires des couples de savoir-
vivre, de faire chaque jour un effort pour communiquer avec l'autre et
le'comprendre.
37- Les hommes et les femmes sauront beaucoup mieux qu'aujourd'hui assumer
leurs responsabilités vis à vis des enfants qu'ils auront fait.Il y
aura sans .nul doute passible beaucoup moins d'enfants abandonnés
qu'aujourd'hui.
38- Parallèlement l'éducation donnée aux enfants au sein de structures
sociales d'accueil permettrais • a l'enfant de supporter une séparation
de ses parents; séparation qui cessera d'être vécue comme un drame
traumatisant inutilement par tous les membres dea la famille.
39- La communication , l'autonomie supposent que l'on cesse définitivement
d'attendre 'que ce soit l'autre qui fasse le premier pas quand ce n'est
pas déjà le deuxième .
40- Nous sommes en marche .
So H ME, S
'
fcE SILENCE ET LA VIOLENCE
A l'heure où les" barricades plantes des pavés noirs casqués, matraqueurs et
nauséabonds, ont eu temporairement raison de la faiblesse de nos armes^ où le
de la violence a repris possession de nos rues meurtries; où le révolutionnaire
fatigué, griffonnant sur les murs des graffitti privés d'imagination, s'inquiète
métrobuscigarettesessenceetcetera
Nous disions naguère que si la révolution bourgeoise fut juridique et la révolu-
tion prolétarienne économique, la nôtre serait sociale'et culturelle, Nous avions
tort, Révolutionnaires, que ceci soit notre autocritique,
Souvenons-nous-en- la révolution culturelle a déjà ett lieu, Théâtre, cinéma, litté-
Eature, modes et dansesf tout a bougé très vite. Révolution sexuelle ? NON.
La "révolution sexuelle" n'a été qu'une mini-jupe faisant l'amour avec une voiture .
de spopt dans les pages publicitaires d'un hebdomadaire-dé gauche-dé luxe.
Fin d'une révolution culturelle^.
Réveil de nos corps toujours enchaînés et meurtris.
Et commencement de la révolution sexuelle( qui remet TOUT en cause,„ „
APPEL AUX HOMMES ET AUX FEMMES DE CE JOUR
1 La révolution bourgeoise fut juridique et, négligeant l'économie, se guinda dans
le puritanisme:
2 La révolution prolétarienne fut juridique et économique, et, négligeant le corps,
se noya dans le romantisme,
3 Notre révolution doit être juridique, économique et sexuelle, faute de quoi elle
se châtrera sous l'échafaud obsessionnel 4e la violence et de l'érotisme sadique»
4 De même que c'est en brandissant leur idéal juridique que les bourgeois parvinrent
à prendre conscience de leur infériorité inadmissible face aux dégénérés du sang qui
s'étaient "donné la peine de naître"?.
de même que c'est en faisant jouer leur volonté d'expansion économique que les
serfs et les "âmes mortes" d'Orient se donnèrent et se donnent encore un statut d'hommes
face à l'impérialisme et pu mandarinat repus?
de même- c'est en prenant conscience de la misère fantomatique de nos corps que
nous réveillerons nu sens des réalités économiques nos camarades épuisés»
5 Objectivement complices de l'impérialisme d'Occident, le prolétaire ni le bourgeois
ne se soucient du Tiers-Monde? ils affectent d'ignorer qu'il subit tous les effets très
réels de notre structure mentale imaginaire,
6 Ce sont pourtant des hommes de ce Tiers-Monde qui, vendus à la pointe extrême
d'Occident comme esclavess menacés de castration par le verbiage bien-pensant du
puritanisme^ ont lancé à la mer ce message codé du sexe et du sang qui devait céclencher
une révolution culturelle en Europer le JAZZ, cri de haine et de révolte contre les
fantômes blancs,
Alors les hommes d'Occident connurent qu'ils étaient exsangues, désincarnés,
asexués, L'Oreille ne rencontrait plus que le vide du Coeur,
7 Si n^tre sexualité se fige dans la violence, si notre jeunesse s'y blesse, c'est
que la société tout entière nous fait violence - car le fondement de la société est
la violence,
Abolissons toutes ces divisions perpétuées volontairement de l'homme normal et de
l'homme pathologique,, du social et de l'asocial» du droit et du gauche, du sain et
du bizarre, du viril et du fémininf du droit chemin et des chemins de traverse.
8 Une fois forgée la notion contradictoire d'objet sexuel^ qui pousse l'homme à
être ce qu'il a et la femme à avoir ce qu'elle est;
une**Pois rompu le dialogue antique entre les traditions et le renouveau, entre las
connu et l'inconnu;
une fois dénaturé ce rapport sexuel dont toutes les positions symboliques et
imaginaires avaient été transposées et figées dans les relations bureaucratiques
du rapport médecin-malade,;
il a fallu ériger en valeur la seule chose-qui restât ; le viol5 le vol, la mort,
La sexualité était désincarnée. Nos corps ne nous appartenaient plus; ils étaient
la propriété des modes, des snobismes et des institutions,
9 Hommes et Femmes de ce jour, nous devons contester, dans notre sexualité, cette
violence qui n'est pas de nous-
10 A dater de ce jour, il n'y a plus de problêœes psycho-sexuels» II n'y a plus que
des problèmes politiques,
Et toi qui es en psychanalyse» si tu cries la vérité dans la rue, quel besoin
auras-tu de la chuchoter sur un divan ?
11 La famille est un problème politique. L'éducation sexuelle est un problême
politique. Le couple pose des problèmes politiques, La production d'anfants pose des
problèmes politiques- La relation de dépendance et d1autorité, son cortège de
complexes et de refoulements, sont un problème politique»
12 Ne nous laissons pas scinder de ceux que l'on appelle les "minorités sexuelles"»
pour mieux cacher que, mises ensemble^ elles ont la majorité absolue, Ne laissons pâ*
s'instaurer une société de bordels spécialisés".
13 Ne nous glorifions pas d'une révolution qui nous dépasse, si nous ne voulons pas
être dépassés par elle à jamais. Demandons-nous plutôt d'où vient la nécessité de
cette révolution, et pour cela interrogeons les damnés de la terre,
14 Ne laissons pas les damnés de nos terres se recroqueviller sous le regard voyeu-
riste et le bistonri sadique des sections spécialisées des bordels hospitaliers.
Allons les délivrer Nous en avons le droit. Nous sommes, leur seule famille; névrosés
comme eux, et comme eux massacrés- Ils vivront parmi nous, nous enseignant, et nousr
les enseignant.
15 Hommes et Femmes de ce jour, nous aurions également tort de condamner la fête
sexuelle ou de nous y livrer pieds et poings liés- La sexualité existe, II faut donc
la réinventer, LA SEXUALITE SERA CE QUE NOUS VOUDRONS QU'ELLE SOIT. Et pour cela, il
nous faut dire ce que nous voulons. Condamnons une société où ceux qui n'ont rien à
dire sont obligés de parler quand même - et en sont les premiers gênés - et où tous
les autres sont réduits au silence,
16 Ne cédons pas au "féminisme"., Les femmes ont été flouées» On leur a donné la
révolte et des mots. On ne leur a pas donné les moyens de faire la révolution et
des phrases complètes, càd. le.,savoir nécessaire pour prndre leurs distances avec
leur condition,
Hommes et Femmes de ce jour, prenons nos distances avec notre révolution, et
nous devons prendre le temps de savoir de quelle révoltition il s'agit,
17 Hommes et Femmes de ce jour, cessons d'être des Mangeurs-Mangés, nous aliénant
et détruisant mutuellement dans une course aveugle à une "victoire" sentimentale
impossible. Soyons dès maintenant des enseignants-enseignes d'une éducation sexuelle
permanente, productrice et consommatrice en même temps de biens de culture, d'objets
de connaissance;, ou de services • de savoir et de savoir-faire,
Alors et alors seulement s'éclaireront d'un jour nouveau et d'une clarté aveu-
glante nos rapports de Production et de Consommation où l'analyse économique
maintenant traditionnelle s'enlise lourdement.,
Ce n'est pas l'acte sexuel qui est assimilable à un repas, c'est le repas qui est
un acte sexuel, Le juridiqxie est contenu dans et surdéterminé par l'économique»
L'économique est contenu dans et surdéterminê par le sexuel,
Eveillons la conscience <fe nos corps et nous éveillerons par le même coup le
reste,
18 Hommes et Femmes clé ce jours acceptez cette banalité : la sexualité est le
produit de la structure sociale,
La sexualité humaine dépend de la parole, elle est prise dans le langage. Si
votre sexualité ne vient pas de votre parole vivantes elle proviendra du langage,
càd des paroles des morts, Si vous ne produisez pas vous-mêmes votre sexualité par
votre parole consciente et franches vous serez le jouet des mirages animés que
produit la société pour faitfe à la révolution un enterrement de première classe»
La sexualité du silence, de l'allusion et du mensonge, est dominée par l'image, et
si vous avez une chance de devenir maîtres de vos paroless vous ne pouvez rien
contre les images,
19 IL Y A CAPITALISME DANS L'EQUILIBRE PSYCHO-SEXUEL ; le pervers et le névrosé
sont les boucs émissaires sur lesquels les "normaux" déchargent le fardeau de leur
propre perversion, de leur propre névrose- Les notions de pathologique et de
perversion recouvrent totalement l'ancienne obsession du péché,
Que chacun prenne $. son compte sa perversion et sa névroses et il n'y aura plu$
de spécialiste de la perversion, plus de spécialiste de la névrose>
20 La révolution n'est ni une fâte ni un dérèglement. Les lendemains de fête
chantent faux comme d'habitude La révolution est l'explosion de la signification
le champ de l'inconnu; l'envahissement d'une zone d'ombre par la lumière : LA PRISE
DE POSSESSION DU LANGAGE PAR LA PAROLE
21 II faut que tout le monde ait un visage et non wn masque, Soyons autre chose
que les personnages historiques d'un bal masqué où tout le monde s'ennuie et se
reproche son ennui. La révolution n'est pas un appendice au système de la mode :
le'révolutionnaires ce n'est pas une casquette ou une barbe,,
22 Hommes et Femmes de ce jour, refusons le "mariage-divorce" et l'éràtisme
prétendument "libre" (DE QUOI ? POUR QUI 7): ce ne sont que les termes contradic-
toires-complémentaires d'une même idéologie aliénante et désincarnée,,
23 II n'y a pas de sexualité humaine, La sexualité est toute à inventer.
Ne nous laissons pas abuser par les maîtres à penser de la littérature ou de
la science, Les Personnalités sont toutes objectivement complices de la société de
violence et de consommation.. Nos personnalités seules, dans l'enchevêtrement multiple
d'une contestation permanente, pourront produire la science de la sexualité humaine.
Maturité^ Virilités Féminité, Maternité : ça ne veut rien dire. Ce sont des
notions idéologiques qui visent à notre intégration dans une société en voie de
désintégration, Ce sont des notions qui permettent de séparer les hommes et les
femmes, les doux et les violents,, les conquérants et les méditants» les jeunes et
les adultes; les initiés et les non-initiés, de les opposer les uns aux autres pour
faire triompher partout, à chaque seconde et jusque dans l'intimité des corps, un
rapport de dépendance^ de violence et d'oppression.,
COMPTONS SUR NOTRE JEUNESSES NOTRE IMMATURITE, II y a plus d'idées dans les
hésitations et les troubles d'un enfant que dans la tête des penseurs professionnels»
24 Hommes et Femmes de ce jour» ne chantons pas trop tôt que les tabous sont morts,
Un tabou n'est jamais supprimé; il n'est que déplacé , Demandons-nous où sont passés
les tabous Demandons-nous qui subits ici et maintenant, le fardeau de nos tabous
déviés.
25 Pouvez-vous croire sincèrement que des siècles et des siècles d'humanité aient
été srupides. et que nous soyons soudain devenus intelligents ?
Si des tabous pesaient sur la sexualité, c'est que les hommes avaient besoin
de son énergie pour peupler la terre et créer par compensation la société d'abondance.
La Surpopulation a renversé le problème, Ce n'est plus le plaisir qui est compté
parcimonieusement au profit de la fécondité, C'est la reproduction oui doit maintenant
être-mise sur la balance de la justice, '
C'est dire que le fardeau des tabous pèse sur les femmes. Ne l'oublions pas»
26 Tous les éléments de notre vie quotidienne sont le produit du refoulement des
instincts de plosie rs générations -d'hommes Comment pourrions nous vivre dans ce
d^cor sinon en nrenant conscience de sa signification les sacrifices de milliards
d'ancêtres ? Comment pourrions nous vivre notre avenir sinon en orenant conscience
du déplacement des taboas et des oppressions ? càd oar un surcroît d'amour
27 Hommes et Femmes de ce jour; vous n'êtes qu'un coros traversé par la nature
et la société. Or vous ne connaissez ni votre cort>sr ni la nature, ni la société
SAVEZ VOUS CE QU'EST UN CORPS ? . ET COMMENT IL FONCTIONNE REELLEMENT ?..
Ce ne sont par le^ spécialistes de telle ou telle science qui courront
répondre à cette question., mais nous mêmes., dans la découverte longue et patiente
de notre ignorance et la contestation permanente de notre méconnaissance et de nos
illusions
La spontanéité est la crise de conscience condamnons la spontanéité de
l'aveuglement; qui refuse de voir les structures auxquelles elle obémt au moment
même où elle croit les dépasser Condamnons le langage inconscient dès corps-
II fa-tt parler son corps consciemment
28 LE ROMANTISME EST MORT AVEC LE DRAIEAU ROUGE
L'EXOTISME EST MORT AVEC LE DRAPEAU NOIR-. ' - •
Notre choix idéologique doit être clair Les gauloiseries et les crachats
sont nécessaires un tenns mais jamais suffisants La orouocat on ne saurait tenir
lie i de pensée sexologique ni la vulgarité de libération de nos sorps toujours
enchaînés
Dans l'état actuel où s'épanouissent nos désirs., ils ne sauraient en ef£et
présenter d'autre aspect que celui des poubelles, détritus et autres individus
qui fleurissent nos rues meurtries
, *
;29 Que ce .x qui savent le corns et son rapport à la nature et à la culture,
apprennent d'abord comment l'enseigner.
Que ceux qui savent le corps; son double rapport et comment l'enseigner,,
l'aoprenneht aux autres
R.i en ne sera fait qui ne sera en mène teins profondément pensé et pensé en
commun
30 Toute critique est une autocritique qui s'ignore et toute condamnation; une
confeesion Prenons conscience de cette banalité et la confession comme l'auto
critique deviendront inutiles., comme n'importe quelle forme d'agressivité La
contestation n'a pas h être personnaliste Ce sont des Structures que nous voulons
abattre et non des hommes . • •
4 CE SONT DES PAROLES VIVANTES QUE, NOUS VOULONS ECHANGER ET NON DES SIGNATURES
DE "PERSONNALITES"
Une fois de plus il nous faut arracher totts les masques faire parler tous
les silences, faire '-urler les chuchotements • éventer les secrets de Polichinelle,
derrière lesquels se cache la face hideuse du Roi Pourri
3NOUS SOMMES EN MARCHE"
Censier 453 20 h
CONDAMNATION SANS APPEL DES TRAITRES .
' A LA REVOLUTION BT AUX TRAVAILLEURS
•w
ACTE D'ACCUSATION t
l)Duperie
2) Abus de pouvoir
3) Désertion et trahison
N«us, Révolutionnaires étudiants et travailleurs accusons les organisations
syndicales et les partis d'avoir trompés par inconscience ou par j^KSomp
la olaase ouvrière datia »oa ensemble.
l)Les personnes morales et juridiques sus-nomœées ont fait croire à la classe
ouvrière qu'elle pouvait revendiquer p«ur des "augmentations de salaires"
alors que cellea-ei ssront très Mentêt compensées par l'inflation et l'augmen-
tation du coût de la vie .
2)0n a tenté de réduire la profonde aspiration de la masse ouvrière à ces fausses
aspirations salariales impossibles dans les stuctures actuelles .
3) On lui a. fait jouer le jeu du pouvoir et de la "démocratie" en refusant de
politiser la grève .
LA CLASSE OUVRIERE REPRESENTE 15 MILLIONS DE TRAVAILLEURS .ILS SONT MINORITAIRES
MAÏS CE SONT EUX QUI FONT VIVRE LA MAJORITE ET QUI SONT EXPLOITES PAR CELLE-CI.
Leur faire jouer le jeu législatif et "démoci'atique" traditionnel c'est les?
trahir car c'est les condamner à 1'exploitation légale»
REVOLUTIONNAIRES ,ETUDIANTS,TRAVAILLE[JRS, NOUS AVONS ETE BERNE UNE FOIS DE PLUS
MAIS CETTE FOIS PAR NOS FRERES ,CEUX qpl PRETENDAIENT NOUS REPRESENTER .
Nous,les avons vu tergiverser,dialoguer et trahir .
Notre jugement sera impitoyable non par vengeance mais parce que la trahison
dé la classe ouvrière en s*n sein est le plus grand crime que l'on puisse com-
mettre .Si le pouvoir peut être compris et jouir ainsi de circonstances atténuan-
tes ,nos dirigeants n'en ont aucune .
SENTENCE { TOUS LES DIRIGEANTS DES SYNDICATS ET DÉS PARTIS DEBAUCHE" SONT
DffittS DE LEUR FONCTION ET BANNIS DE LA CLASSE OUVRIERE .
CE Verdict est sans appel et exécutable sur le champ .
Category
Author
Title
Nous sommes en marche
Date
Keywords